Astérix et la Transitalique

Asterix_et_la_transitalique-cov“Célèbres pour leurs nombreux voyages à travers le Monde Connu, Astérix et Obélix vont cette fois découvrir les nombreux peuples de la péninsule italienne : les Italiques !

En effet, si Astérix et Obélix ont plusieurs fois arpenté les rues de Rome, ils vont pour la 1e fois découvrir que les habitants de l’Italie ne sont pas tous des Romains, n’en déplaise à Obélix ! Les multiples régions de la péninsule sont au contraire habitées par une grande diversité de peuples qui tiennent à préserver leur indépendance, et voient d’un mauvais oeil les velléités de domination de Jules César et ses légions.

Pour Astérix et Obélix, s’engage dans Astérix et la Transitalique une grande aventure aux confins de la péninsule, à la découverte d’une Italie telle que vous ne l’avez jamais vue !”  (Texte du site de l’éditeur)

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Lorsqu’Obélix se fait prédire par une Sybille (voyante) un avenir d’aurige (conducteur de char), il décide de s’acheter un char sur un coup de tête. Et lorsqu’une course transitalique est annoncée pour promouvoir la qualité des voies romaines, il est tout naturel qu’il veuille y participer. Il y aura bien sûr de nombreuses tricheries, surtout de la part des romains, (et baffes — surtout de la part des gaulois), mais au bout du compte César se montrera bon joueur.

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L’idée de cette course transitalique est probablement inspiré par des courses de voiture Gran Turismo comme le fameux Mille Miglia qui faisait l’allée-retour entre Brescia et Rome.

L’histoire est plutôt simple, comme le sont en général les albums d’Astérix, et le dessin de Conrad est très fidèle à l’original d’Uderzo (sauf César qui m’apparaît un peu différent, vieilli). Somme toute, cela se lit bien, mais nous sommes encore loin de la profondeur et de l’humour de Goscinny. Je dois avouer avoir tout de même trouvé quelques bonnes blagues (principalement dans le nom de personnages, comme la tradition le veut) mais j’ai aussi le sentiment d’en avoir beaucoup manqué, sans doute parce que c’est un album très européen.

L’humour c’est bien mais, en tant qu’historien, j’aurais apprécié un peu plus de rigueur historique dans le récit. Par exemple, la cité lacustre de Venise ne fut fondée que vers la fin du sixième siècle (même si la région d’où elle tire son nom vient d’un des peuples de l’italie romaine, les Vénètes) et ne date donc pas de l’époque romaine. Ce genre de transposition m’irrite plus qu’il ne m’amuse.

Ce trente-septième album de la série est à lire, bien sûr, tant pour les anciens que les nouveaux enthousiastes d’Astérix, mais le travail de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad ne sera jamais aussi mémorable que ce que faisaient Goscinny et Uderzo. En fait, c’est un peu comme l’empire romain: on ne peut que regretter sa grandeur d’antan…

Astérix et la Transitalique, écrit par Jean-Yves Ferri et illustré par Didier Conrad. Vannes: Éditions Albert René, 2017. 48 p. ISBN 978-2-86497-327-0. 9.95 € / $14.95 Can. stars-3-0

© 2017 Les Éditions Albert René / Goscinny – Uderzo.

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Voir aussi mes commentaires sur les albums précédents:

Asterix-Papyrus_de_Cesar-cov Asterix_chez_les_Pictes-cov

Commentaire aussi disponible sur Goodreads et Les Irrésistibles

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2 thoughts on “Astérix et la Transitalique

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