Un dimanche au musée

IMG_3412J’ai encore visité une exposition au Musée des beaux-Arts de Montréal in-extremis: en effet, l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui se terminait aujourd’hui. Comme toujours, cela en valait la peine (malgré la foule).

Je n’ai jamais beaucoup aimé Picasso (et l’art abstrait en général) mais, comme il se situe aux limites du figuratif et que j’ai toujours été fasciné par la vision du monde qu’il exprime dans son art, il m’intéresse tout de même. J’ai toujours interprété son oeuvre avec l’entendement que, la photographie ayant rendu le besoin de représenter la réalité caduque, les artistes modernes ont délaissé le figuratif pour l’impressionisme, d’abord, puis pour l’expressionnisme et même carrément l’abstrait (cubisme, surréalisme, etc.). On déforme la réalité pour exprimer et inspirer des sentiments. Picasso a commencé à peindre durant une période troublée du XXe siècle, alors ce n’est pas surprenant qu’il exprime des sentiments perturbés, dérangés ou dérangeants. Je me suis toujours demandé comment il pouvait réussir à déformer la réalité d’une telle façon ou s’il voyait vraiment le monde comme cela. Quoiqu’il en soit, j’ai toujours trouvé son art plutôt laid. Mais bon, comme je dis souvent à mon épouse, pas besoin d’aimer ça pour l’apprécier! Pour apprendre, il faut aller au-delà de ses goûts et de sa zone de confort.

Toutefois, ce n’est vraiment qu’en visitant cette exposition, qui met en parallèle des oeuvres de Picasso et de l’art Africain (dans ses très multiples déclinaisons), que j’ai finalement compris son inspiration. À cette époque-là, les artistes tribaux africains tentaient de représenter les esprits de la nature, le divin, la terreur de leur démons. Et c’est dans ces formes là que Picasso a trouvé sa muse.

Étrangement, l’art africain m’a aussi toujours fasciné. J’y trouve quelques chose de surréel, et, là où l’artiste tentait de représenter le surnaturel (esprit, démon), j’y vois une vision d’outre-monde, tantôt lovecraftienne, tantôt l’expression d’une science-fiction accidentelle (extra-terrestre, créature “star trekienne” ou “alienesque”, robot, arme klingonne, etc.). 

Et c’est sous le prisme de ces deux considérations que j’ai visité, et apprécié, cette exposition…

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