J’ai tant cherché la lumière
Que telle une plante de l’ombre
J’ai poussé de guingois
Mes frèles racines s’enfoncent
Désespérément dans l’humus malodorant
D’un passé ténébreux
Ma carcasse noueuse
Et mon pâle feuillage s’étirent
Dans une quête infructueuse
Vers des lendemains embrumés
J’ai ployé sous la lourdeur
De mon espoir futile
Tellement que même mon âme
Est maintenant tordue…
Isléaval
1984/11/14•19
Publié originalement (page 43) dans Inscriptions sur une pierre tombale icosaédrique datant de 1986, par Claude J. Pelletier. Laval: Publications Ianus, Février 1990. 54 pages. ISBN 2-9801683-1-9. Édition limitée à soixante-quinze exemplaires. [ BAnQ • WorldCat ]
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Note : Ceci est un sonnet inversé (les tercets d’abord suivi des quatrains), complètement hétérométrique et sans rimes. Chaotique (et tordu comme son sujet), il ne respecte aucune forme (quoiqu’ il y a une prédominance de vers octosyllabique [7/8/6, 8/12/6, 6/9/8/8, 7/6/8/6] et de rimes féminines [F/F/M, F/M/M, F/F/F/M, M/F/F/F])…