“Nous sommes à l’ombre de l’église de Cornstone, près d’Édimbourg, où Émilia et Bonnie viennent fleurir la tombe de la tante Gloria. Le Pasteur Macduff leur raconte la triste histoire de ces deux jeunes orphelins tués dans un accident de train alors que la voiture qui les transportait était immobilisée sur un passage à niveaux. Ils reposent dans “l’enclos des anges”, un lieu à l’écart et à l’abandon, où un ange veille sur eux.
Étrangement, la statue, don d’un bienfaiteur anonyme, date de 1934, un an avant l’accident funeste. Bouleversée par cette tragédie, Émilia décide de demander à son arrière-grand-père (qui était vivant en 1935) de sauver la vie des deux enfants. Pour ce faire, une solution : utiliser la machine temporelle qui dort dans l’annexe. C’est ainsi qu’Émilia part pour 1935, laissant Bonnie désemparée. Cette dernière alerte Yoko qui part sur les traces de l’adolescente et qui tentera d’éviter la catastrophe ferroviaire…”
[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Ce vingt-neuvième album de la série Yoko Tsuno a d’abord été prépublié dans le magazine hebdomadaire Spirou (du no 4239 [10 juillet 2019] au no 4246 [28 août 2019]) à raison de huit planches par numéro. Cet album nous offre deux récits distincts. Roger Leloup raconte dans son introduction à la prépublication (Spirou #4239: p. 4) qu’à quatre-vingt-six ans il n’est pas à l’abris de problème de santé et c’est pourquoi il a décider de “faire une histoire courte de façon que, s’il m’arrivait quelque chose, je puisse peut-être au moins finir le scénario…”
Dans le premier récit (de vingt-sept planches), Bonnie et Émilia vont au cimetière pour fleurir la tombe de leur tante Gloria. Le pasteur McDuff leur parle alors de l’enclos des anges, où deux jeunes enfants sont enterrés. L’histoire de ce jeune garçon et d’une fillette qui sont mort happé par un train à un passage à niveau en 1935 les intrigue. Grâce à la machine temporelle de Sir Archibald (l’arrière-grand-père d’Émilia), et avec l’aide de Yoko, ils vont tenter de sauver les enfants en remontant dans le temps!
Le deuxième récit (de trente-cinq planches) s’enchaîne sans heurt. Leloup raconte que “Yoko, à peine sortie du cimetière, reçoit un message du chef des services secrets britanniques pour lui proposer de raccompagner une princesse égyptienne dans sa tombe qui avait été pillée.” Évidemment tout cela cache un mystère plus tragique qui se décline comme une aventure “à la Agatha Christie.” Yoko et son équipe arrive à la Scottish Aircraft Company (SAC) où elle fait la rencontre de Sir Harold (mécène et propriétaire des lieux) et de sa pupille, Miss Dinah, pour qui elle effectuera la mission de rapatriement des momies (la princesse et sa servante) à bord du H.P. 42 Horus. Yoko et son entourage devront survivre à la mission tout en dénouant le mystère du meurtre de l’épouse de Sir Harold (dont le cadavre, selon Dinah, serait l’une des deux momies) et le complot d’une secte fantôme!
Dans son introduction, Roger Leloup révèle que si il a choisi d’installer le quartier général de Yoko au château de son amie Cécilia en Écosse, c’est que le lieu est très isolé ce qui permet à Yoko d’opérer en secret ses engins à la technologie très avancée. Il annonce également qu’il travaille déjà à la prochaine aventure de Yoko, qui devra faire face à un dilemme alors qu’elle se retrouve devant des humains robotisés!
Pour une fois, le récit est assez fluide (alors que souvent les aventures de Yoko me semblent un peu précipitées car Leloup tente de raconter son récit en trop peu de pages — on note que cet album est d’ailleurs plus long avec soixante-deux pages au lieu des quarante-six habituelles). Le fait qu’il y ait deux récit dans l’album est une bonne idée et nous offre une lecture plus satisfaisante. Toutefois, je note quelques maladresses ici et là: des tournures de phrases un peu bizarres et le fait que le dessin des personnages secondaires me semble parfois un peu bâclé (toutefois les arrière-plan — décors et équipements mécaniques — sont toujours impeccablement dessinés). Le style de Leloup a, bien sûr, beaucoup évolué depuis les premières aventures de Yoko, et il demeure très beau (pour un album jeunesse — et surtout pour l’oeuvre d’un artiste de quatre-vingt-six ans !).
Dans l’ensemble, Anges et Faucons, nous offre donc une bonne lecture, agréable et divertissante.
Yoko Tsuno 29: Anges et Faucons, scénario et dessin par Roger Leloup (mise en couleur par Studio Léonardo). Paris: Dupuis, septembre 2019. 64 pages (62 planches), 21.8 x 30 cm, 10.95 € / C$17.95 , ISBN: 979-1-0347-3803-8. Recommandé pour public jeune (9+). Un extrait peut être consulté sur le site de l’éditeur.
Pour plus d’information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:
[ Amazon — Biblio — Goodreads — Google — Wikipedia — WorldCat ]
Anges et Faucons © Dupuis, 2019.
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t surtout pour l’oeuvre
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Je me vois dans le miroir,
Mais c’est le miroir qui me flatte.
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