2.4 THE VOID
Je croyais conserver l’affection intime de ma belle
Mais elle n’était pas prête, c’était trop exiger d’elle
Le rideau tombait sur l’acte final, tout était fini
La réalité est vraiment une planche pourrie
J’ai tant pleuré alors, que me reste-t-il, qu’ai-je fait ?
J’avais tant besoin d’elle, rien n’avais plus de sens
Pendant quelques jours j’ai comme été en transe
Il me fallait me reprendre, tirer un trait
J’ai fait le bilan. De l’amour? Je la connaissais si peu
Comment ai-je pu espérer réduire cet amour, le limiter ?
Le cacher au fonds de mon coeur, l’oublier dans un creux ?
Je me suis déçu moi-même. N’avais-je rien appris à aimer ?
J’aurais voulu pouvoir lui crier ma haine
Pour faire le vide, et oublier ma peine
Mais je l’aimais encore et trop fort
Seule la litanie contre la peur m’offrait un réconfort
1988-12-09
Le rêveur gris
Morwajal
Note: Quatrième partie d’un long poème consacré à une expérience amoureuse. Encore une fois, il s’agit de quatre quatrains hétérométriques qui riment mais pas selon un schéma constant (AABB ABBA ABAB AABB)… On note une référence à Philip K. Dick ainsi qu’à la série de romans Dune de Frank Herbert. Intéressant. Voir les deux premières parties (IIa: 2.1-2.2) et la troisième partie (IIb: 2.3). À suivre…