L’écriture c’est la solitude et le vide. Comment puis-je écrire quand tout bouge autour de moi, avec toutes ces boîtes qui parlent sans cesse et jouent de la musique. Je ne peux plus réfléchir ou me concentrer avec toutes ces voix dans ma tête. Et mes mots sont évanescents. Je tente de m’y accrocher mais ils me délaissent. Pour écrire je dois faire le vide mais il y a de plus en plus de monde autour de moi. Étrange en ce temps de confinement. Mais là est le paradoxe, car c’est de tous ces gens, de toutes ces boîtes, ces livres que j’absorbe les émotions, que je suce la vie, aspire le vécu, arrache la connaissance pour nourrir mes mots et combler l’absence et le vide en moi. C’est une balance, un cycle émotionnellement difficile à atteindre et à maintenir…
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