Denarius Impératorial de Marc Antoine
Type: |
Impératoriale (Triumvirat) |
Époque: |
43-31 AEC |
Frappe: |
Officine orientale |
Datation: |
Automne 32 – printemps 31 AEC |
Nature: |
Denarius légionnaire |
Métal: AR (Argent) |
Qualité: F |
Taille: |
16-17 mm |
Poids: |
3.20 g |
Obverse |
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Inscription: |
ANT AVG / III VIR RPC |
Description: |
Galère prétorienne, à dr. |
Reverse |
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Inscription: |
LEG V |
Description: |
Aigle, à dr., entre deux enseignes |
Notes: |
Payé 650 FF (±$130) |
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Réf.: |
RRC 544/18, CRR 1221, |
CRI 354, RSC 32 |
RCV (83): 343-346; RCV (2004): 414-415 |
On retrouve ici une autre pièce de monnaie de la République Romaine mais cette fois de l’époque dite “Impératoriale”, c’est-à-dire sous les triumvirats et durant les guerres civiles. Le denier légionnaire était un monnayage de guerre frappée en grande quantité (entre 25 et 35 millions de pièces !) — et contenant souvent un alliage d’argent plus pauvre qu’à l’habitude — pour payer les légions. Dans ce cas particulier, celle de Marc Antoine qui se sont battues à Actium (Grèce) où Octave a vaincu Antoine et Cléopâtre VII en 31 AEC. On croit que l’atelier monétaire était soit établit à Patras (en Achaïe) ou soit voyageait avec l’armée de Marc Antoine en Grèce. Les inscriptions nous montrent un Marc Antoine investit de l’Imperium (pouvoir de commandement) et Triumvir (il s’agit bien sûr du second triumvirat qui incluait Marc Antoine, Lépide et Octave — le premier triumvirat avait inclus César, Crassus et Pompée).
L’inscription Ant(onius) Aug(urus) démontre que Marc Antoine désirait souligner son association avec César qui avait été augure — une sorte de prêtre.
L’inscription Tresvir(i) R(ei) P(ublicae) C(onstituendae) [Triumvir pour la réorganisation de la République] souligne son appartenance légitime au triumvirat, qui avait été constitué par la Lex Titia en 43 pour diriger l’état de façon collégiale.
Sur l’avers, on retrouve la représentation d’une galère romaine, ce qui est fort approprié puisque plusieurs des batailles de la dernière guerre civile de la République romaine, opposant Antoine et Octave, furent des batailles navales.
L’inscription “LEG V” indique que cette pièce a été frappée pour payer la cinquième légion appelée Legio V Alaudae (alouette en gaulois). Cette légion a été créée en Gaule Cisalpine par Jules César en 52 AEC. Son nom fait référence aux ailes d’alouettes qui paraient les casques gaulois. Elle est entrée en action pour la première fois au siège d’Alesia, contre Vercingetorix. Après la mort de César et le début des guerres civiles, la légion prit le parti de Marc Antoine.
Sur le revers, on retrouve la représentation de l’aigle romaine (aquila) qui est l’emblème des légions romaines. C’était un symbole important et très respecté. Cette dernière est flanquée par deux étendards romains (signum manipuli) qui représentaient chacune des unités de la légion (manipule ou, plus tard, centurie) et jouait un rôle important dans l’organisation de la légion. Wikipedia les décrit ainsi: “Il se composait d’un poteau surmonté soit d’une paume ouverte de main humaine, soit d’une tête de lance. La paume ouverte, a-t-on suggéré, était à l’origine un symbole de la manipule (manipulus = “une poignée“), la plus petite unité tactique de l’armée romaine de la mi-République. Les mâts étaient ornés de deux à six disques en argent (dont la signification est incertaine). De plus, le mât serait orné d’une variété de traverses (y compris, en bas, un symbole de croissant de lune et un pompon). Il porterait également normalement une barre transversale avec des pompons.”
C’est une pièce relativement commune mais que j’adore de par son association avec Marc Antoine et l’événement particulier de la bataille d’Actium. Elle est superbe et fascinante !
Description en anglais:
Obv: war galley under twelve oars right with triple ram prow and scepter tied with fillet
Rev: aquila (legionary eagle) right between two signa (legionary standards)
Sources:
“The Legionary Denarius of Mark Antony”, vcoins, vcoins, CoinArchives, coinproject, Wildwinds, acsearch, Imperial Roman NZ, RCV (83): 343-346, RCV (2004): 414-415.
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