L’amant

L-amant-cov“La narratrice, c’est l’auteure elle-même. Elle a 15 ans et vit en Indochine avec sa mère, veuve, et ses deux frères. Pensionnaire dans un lycée pour étudier les mathématiques, elle ne rêve que de devenir écrivain. Sur le bac qui traverse le fleuve séparant son lycée de sa pension, elle fait la connaissance d’un riche Chinois. Ils tombent éperdument amoureux et s’engagent dans une relation régie par l’amour et l’argent qui durera un an et demi. Ils se voient régulièrement et ce premier amour fort mais ambigu impose à la jeune fille de faire face à la honte, la peur, la jalousie, et de parvenir à trouver sa place au sein d’une famille où il est difficile de s’affirmer.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

L’amant (愛人 / Aijin) est un manga josei par Kan Takahama qui adapte le roman éponyme de Marguerite Duras. Il a d’abord été publié en feuilletons en 2018-19 sur le site de prépublication seinen Torch (トーチ web) avant d’être compilé en un volume chez Leed Publishing en février 2020.

L-amant-p027Une jeune fille issue d’une famille française pauvre (la mère ayant fait une mauvaise transaction immobilière) est pensionnaire dans un lycée de Saigon. Sur le chemin de l’école, elle fait la rencontre d’un jeune chinois d’une famille riche. Elle découvre alors l’amour et la sexualité. Elle a presque seize ans et il en a dix-sept. C’est un amour impossible et elle le sait, mais elle se sert de lui pour avoir de l’argent, pour échapper à sa famille, et peut-être même à Saigon. Sur le bateau qui la ramène en France, elle croit qu’il s’est suicidé car sa famille l’a forcé à épouser une chinoise de sa classe. Pourtant, des années plus tard, après la guerre d’Indochine, alors qu’il est de passage à Paris avec sa femme, il lui donne un coup de téléphone. Il lui dit qu’il l’aime encore, qu’il l’aimera toujours… jusqu’à la mort.

[ Prélude au récit: pages 9- 11 ]

L’amant est une très belle histoire d’amour. C’est illustré dans un beau style, simple et empreint d’une certaine nostalgie, que j’aurais trouvé agréable si ce n’est des visages des personnages qui m’apparaissaient trop anguleux et bouffis, comme s’ils avaient été battu. Après avoir lu d’autres oeuvres de Takahama (principalement Le goût d’Emma), je me suis rendu compte que c’est un style qui lui est propre et je m’y suis habitué. Je feuillette le manga maintenant et je trouve cela beau. C’est évidemment plein de scènes de nudité et de sexe. 

Le manga est accompagné d’une préface de l’auteur, où elle explique que ce projet lui a été proposé par son agent en France, Corinne Quentin (du Bureau des Copyright français) et nous parle de sa genèse. Il se termine sur une postface de son éditeur japonais, Atsushi Nakagawa (des Éditions Leed), qui nous parle un peu des oeuvres et du talent de Takahama. 

 C’est un très bon manga que je recommande chaudement.

[Prélude, suite: pages  12-15]

L’amant, par Kan Takahama (d’après le roman de Marguerite Duras) [Traduction et adaptation: Corinne Quentin]. Paris: Rue de Sèvres, janvier 2020. 152 p., 21 x 27.5 cm, 18 € / $C 34.95. ISBN 978-2-36981-908-0. Pour lectorat jeune adulte (16+). Extrait disponible sur le site de l’éditeur. stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

©  Kan Takahama • Rue de Sévres pour l’édition française.

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