Monnaies anciennes 36

La crise du IIIe siècle (1): Les usurpateurs (4)

Volusianus (251-253 EC)

Caius Vibius Afinius Gallus Veldumnianus Volusianus est né vers 230 et ses parents sont Trebonianus Gallus et Afinia Gemina Baebiana. Lorsque son père (qui est alors gouverneur de Mésie) est proclamé empereur en juin 251 suite à la mort de Decius durant une campagne contre les Goths, il adopte le fils de ce dernier, Hostilianus, pour légitimer son pouvoir et le fait auguste et co-empereur. Il ne donne à son propre fils, Volusianus, que le titre de César mais le marie à la soeur de Hostilianus. Toutefois, à la mort de celui-ci en novembre 251 (soit de la peste [selon Aurelius Victor], soit assassiné [Selon Zozime]), Volusianus le remplace comme auguste et co-empereur. Il est fait consul en 252 et 253. L’Empire est lourdement affecté par la peste et, si Trebonianus Gallus avait acheté la paix avec les Goths, cela ne les a pas empêcher de continuer leur incursion en Mésie. À la même époque, les Sassanides envahissent la Mésopotamie et même capturent Antioche! Compte-tenu du sort de leur prédécesseur, les empereurs décident d’éviter la confrontation et restent à Rome. C’est sans doute ce fait qui incita le commandant de l’armée de Mésie, Aemilianus, à se rebeller et à usurper le pouvoir. Trebonianus Gallus et Volusianus furent assassiné par leur propre soldats en août 253, ceux-ci décidant de se soumettre aux forces supérieures de l’usurpateur qui marchait sur Rome. Ils n’auront régné que deux ans.

IMG_9125-9131Je n’ai qu’une seule pièce de Volusianus et c’est un relativement beau antoninianus (F [Fine] / G [Good], Ar [argent, à faible titre probablement autour de 30-35%], 20 x 22 mm, 3.5736 g, payé environ $5, caractérisé par un dépôt verdâtre [bleu saphir et sarcelle/teal pour être plus précis] plus important sur le revers, die-axis: ↑↑). Sur l’avers on retrouve un buste de l’empereur radié, drapé et cuirassé à droite avec l’inscription latine IMP[ERTOR] CAE[SAR] C[AIVS] VIB[IVS] VOLVSIANO AVG[VSTVS]. Le revers illustre une Pax debout à gauche tenant une branche d’olivier dans la main droite et un long sceptre transversal dans la main gauche, avec une étoile dans le champs droit et l’inscription latine (peu visible) PAX AVGG[VSTI] (“la paix des empereurs” — le double “G” dénote un pluriel).

Selon le RIC (Mattingly, H., Sydenham, E.A. & Sutherland C.H.V.. Roman Imperial Coinage, vol. IV, part III, London: Spink & Son, 1949, pp. 153-157, 178), “La 3e émission [avec les CONCORDIA AVGG (assise), PAX AVGG et VIRTVS AVGG] couvre probablement l’année 252. L’étoile dans le champs qui accompagne un tiers des émissions devrait marquer une occasion spéciale de bon augure — le consulat conjoint des empereurs le 1er janvier (?) ou l’anniversaire de leur accession (?). (…) On notera que la composition de la 3e émission est certaine. Le seul doute est de savoir si l’émission avec «l’étoile» précède, suit ou est enchâssée dans l’autre. Notez les nombres élevés pour les PIETAS AVGG et PAX AVGG, le nombre bas pour la VIRTVS AVGG. [p. 154] (…) L’émission avec une étoile ne couvre qu’environ un tiers de l’année. En tant que symbole solaire, l’étoile avait été utilisée par l’empereur Elagabalus, prêtre du dieu-soleil Elagabalus. L’occasion exacte n’a pas été déterminée. [p. 157]” Cette pièce aurait donc été frappée à Rome durant l’année 252.

Après la mort de Decius aux mains des Goths en juin 251, Trebonianus Gallus leur achète la paix. Cela accorde à l’Empire un bref répit — qui est probablement célébré par cette pièce de monnaie. Toutefois, la paix prend fin en 252 alors que le roi Sassanide Shapur I et son fils Ardashir I traversent l’Euphrate avec leur troupes pour envahir la Mésopotamie lors de la bataille de Barbalissos. Et, en 253, le gouverneur Aemilianus refusant de leur payer un tribut, les Goths envahissent à nouveau la Mésie.

Sources: Wikipedia (Volusianus [FR/EN], antoninianus [FR/EN], Couronne radiée [FR/EN], Pax [FR/EN]), Google, FAC (Volusian, Catalog, Catalog, Catalog), ERIC (Volusian); RIC 4.3: 180; CoinProject, Numismatics, CoinArchives, WildWinds (text, image), acsearch, acsearch. Voir aussi ma fiche.

Marcus Aemilius Aemilianus (originaire de Maurétanie) est gouverneur de Mésie lorsque les Goths transgressent à nouveau la frontière romaine. Il réussi à les repousser au-delà du Danube. Fort de ce succès, il est proclamé empereur par ses troupes le 24 juillet 253. Trebonianus Gallus charge alors le commandant des armées du Rhin et du Haut-Danube, Valerianus, de mettre fin à cette révolte mais ce dernier est lui-même acclamé empereur par ses troupes! Les deux armés marchent sur Rome et, après la mort de Trebonianus Gallus et Volusianus en août 253, Aemilianus est reconnu comme leur successeur par le sénat. Malheureusement, son armée décide de se rallier plutôt à Valerianus et il est assassiné ! 

Cette constante lutte pour le pouvoir entre les militaires provoque une longue période d’anarchie qui plongea l’Empire Romain dans une grave crise socio-économique. À cette époque, il y a tellement d’usurpateurs du pouvoir que l’Histoire Auguste parle des Trente tyrans (quoique les autres sources historiques et numismatiques ne permettent d’en confirmer que dix-sept). Malgré cela (et en plus de la constante pression sur les frontières notamment en Gaule et en Orient), les règnes de Publius Licinius Valerianus (qui dura sept ans) et de son fils Publius Licinius Egnatius Gallienus (15 ans) offriront un peu de stabilité. Lorsque Valerianus est capturé par les Sassanides en 260, lors de la bataille d’Édesse (pour subséquemment mourir en captivité), Gallienus — jusqu’alors co-empereur avec son père — règnera seul sur l’empire. Dès la semaine prochaine, nous traiterons de son règne (probablement en deux ou trois parties car je n’ai pas moins de neuf pièces de monnaies de Gallienus!).

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Images du mer-fleuri [002.021.118]

Echinacea 

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2018/06/26 ]

J’ai déjà illustré à plusieurs reprises l’échinacée (mauve, blanche et rouge [“Kismet Red”]) sans vraiment en parler. L’échinacée (aussi appelé coneflower en anglais) est une plante à fleurs de la classe des Magnoliopsida, de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae (comme les marguerites et les tournesols) et du genre Echinacea (qui comprend une dizaine d’espèces dont les plus connues sont les Echinacea angustifolia, Echinacea purpurea et Echinacea pallida). C’est une plante herbacée vivace d’environ un mètre de hauteur et dont le disque central de la fleur est recouvert de pointes piquantes, d’où son nom qui dérive du grec (ἐχῖνος / ekhinos / “épine”, similaire au nom des oursins ou des hérissons). Elle a un usage, bien sûr, ornemental, comme fourrage mais aussi médicinal (tant le rhizome, la tige que la fleur peut être utilisé en infusion pour un bénéfice immunitaire et prévenir les infections notamment des rhinovirus causant les rhumes ou grippes. Elle est appréciée des insectes pollinisateurs et des colibris. Dans ce cas-ci, il s’agit de l’espèce Echinacea purpurea et du cultivar “Kismet Yellow”. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Poésie du dimanche [002.021.115]

Élaï

Dans le feu des enfers elle fut coulée
De maléfices démoniaques fut imprégnée
De runes magiques elle fut gravée

Elle est la lame de pierre
Le poing noir, vengeur de la terre
Elle est Élaï, l’épée meurtrière

Ainsi chantait-on à travers les millénaires
La gloire d’Elaï, le démon de basalte
Trouvée dans les cendres grises du désert
S’étendant aux pieds du Mont de l’Ersalt
Par Tkwaïsh, dernier bâtard Swaihwé

 

Biset
1980/04/15

Comme je l’ai mentionné plus tôt, le poète du dimanche (à l’aube de ses dix-huit ans) a aussi écrit de la poésie de fantasy (dans le genre plus heroic). Rien de bien sophistiqué et qui, comme à son habitude, ne respecte aucune règle ou forme poétique. On y voit une rare influence de Robert E. Howard, de Edgar Rice Burroughs ou, à la rigueur, même de Tolkien alors que son inspiration venait généralement plus du fantastique (Lovecraft), du symbolisme ou du romantisme

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Pictorial chronicles [002.021.115]

La semaine en huit images…

[ iPhone 11 Pro, 2021/04/18-24 ]

Dimanche: Ce qui est bien le dimanche c’est que je fini de travaillé tôt et, comme le soleil se couche maintenant plus tard, on a assez d’ensoleillement pour avoir le temps d’aller prendre notre marche de santé après le souper. C’était une superbe journée avec un beau ciel. J’aime bien prendre le temps d’admirer le couché de soleil…

Lundi: Durant le week-end j’ai appris que ma voisine dit à qui veut bien l’entendre que nous sommes racistes parce qu’on ne lui parle pas… Je ne sais trop pourquoi ce genre de ragot m’embête et je n’ai pas arrêté d’y penser car je sais que c’est un mensonge. Toute ma vie j’ai fait de grands efforts pour ne pas tomber dans le piège de la généralisation et j’essai toujours de juger les gens sur leur mérite personnel et non sur leur apparence, comme la couleur du cheveu, des yeux et, encore moins, de la peau. J’hésite à en parler car ces temps-ci c’est un sujet controversé mais le fait est qu’en général je ne parle à personne. Au travail, je fais un effort pour papoter avec les collègues mais je ne parle pas aux voisins — à moins qu’ils ne viennent me parler (dans ce cas là j’engage la conversation pour rester poli; même avec la voisine d’en face qui est vietnamienne, ou celle d’à côté qui est sud-américaine, ou la vieille madame italienne et le monsieur portugais — leurs origines n’a rien à voir, au contraire cette diversité m’enchante). C’est ma philosophie de “vivre et laisser vivre.” Évidemment, je vais avoir encore moins le goût de converser si les gens viennent surtout me voir pour se plaindre, me blâmer de tout ce qui leur arrive (non, si votre abris Tempo que vous avez mal installé et négligé de déneiger s’est écrasé ce n’est pas de ma faute), me jeter des regards…umm… méchants parce q’ils pensent que c’est moi qui ait porté plainte sur le fait que leur cour arrière ressemble à un camp de réfugiés et est un nid à feu, me menacer (“vous savez, les maisons ça peut passer au feu…”) et encore moins pour me parler de religion! Dès qu’on amène Jésus dans la conversation, moi je décroche (c’est ma politique du “caput, domus, templum” — les seuls lieux où ce sujet devrait être abordé). Non, madame, je ne vous parle pas mais c’est simplement parce que vous êtes… une crisse de folle ! Je sais, c’est horrible de discriminer le gens à cause de leur santé mentale, mais, bon, personne n’est parfait…

Mardi: En me rendant au travail, j’ai roulé dans un nid de poule profond que je n’ai pas pu éviter (sur la 2e Ave, en face du Cirque du Soleil et de l’arrêt de la 94 — les rues de Montréal sont vraiment dans un terrible état, particulièrement au printemps). Plus tard, après être arrivé au travail, j’ai remarqué que la roue arrière était un peu abîmée: il y a une légère déformation sur la jante de la roue (mais c’est seulement d’un côté). Quelle malchance! Toutefois, le gars qui m’a vendu la bicyclette électrique (Kolo Scooters, à qui j’ai envoyé une photo) me dit que ce n’est pas grave et que cela peut s’arranger facilement (et à peu de coût). Pour éviter ce genre de problème il faut juste s’assurer d’avoir une bonne pression dans les pneus (40 lbs)… Apple annonce de nouveaux produits mais rien de bien intéressant pour moi (à part peut-être les AirTags).

Mercredi: Nous sommes affligé d’un tempête de neige d’avril qui nous laisse un bon cinq centimètres — quoiqu’après avoir neigé toute la journée il n’y a pas vraiment d’accumulation et cela fond rapidement). J’ai peur que la neige et le froid ne donnent un choc fatal aux fleurs et à la végétation qui commençaient à se développer mais, non, les jonquilles qui avaient fleuri mercredi dernier semblent avoir récupéré (toutefois, les fleurs du magnolia, elles, ont perdu leur blancheur et ont tourné d’une couleur brunâtre). Le lendemain après-midi tout avait fondu et le printemps reprenait son cours…

Jeudi: L’un de mes chats, Caramel, a développé des problèmes de comportement qui me déconcertent. De temps en temps, sans raison apparente, il se met à miauler et cracher mais seulement envers mon épouse. Est-ce pour exprimer sa peur, de la douleur, un besoin d’attention? Depuis le début de l’hiver, on a recueilli dans le garage un pensionnaire, Félix, mais ils ne se rencontrent jamais. Caramel peut sans doute le sentir et cela lui cause possiblement du stress? Un collègue m’a suggéré l’utilisation de phéromones qui ont un effet calmant sur le chats. J’en ai commandé et on verra ce que ça donne… Aussi, cela fait deux semaines que j’ai reçu le vaccin d’AstraZeneca-Oxford contre la Covid-19 (aka AZD1222)!

Vendredi: Au début de la semaine, je me suis réveillé une nuit avec une douleur dans le dos. J’ai d’abord cru que c’était musculaire. Mais après quelques jours, j’ai commencé à avoir des “sensations bizarres” dans le système urinaire, puis des envies fréquentes… Je devais me rendre à l’évidence: je faisais à nouveau une pierre au rein ! Comme je n’avais pas eut de coliques néphrétiques (ces douleurs atroces qui généralement accompagne cette condition) j’en ai conclu que j’étais chanceux et que la pierre était de petite taille. J’avais raison car non seulement elle est passé rapidement mais elle ne faisait que trois millimètres. Comme la température s’est réchauffée nous en profitons pour faire notre promenade dans le parc et nous observons la ménagerie habituelle de cardinals, pic bois et marmottes…

Samedi: Une autre superbe journée. Plus d’une semaine après leur éclosion et après avoir enduré la neige, les jonquilles sont encore en bonne forme. Dans le parc, je note une petit arbre fruitier en fleurs (possiblement un pommetier). Quel magnifique printemps! Malheureusement, la pluie s’annonce pour les prochains jours… J’ai appliqué pour une position supérieure dans une autre bibliothèque (bon, je n’ai pas grand chance de l’obtenir car cela fait plusieurs fois que je postule sur ce genre d’emploi sans succès mais on ne sait jamais)… Et plus que deux-mil-deux-cent-vingt jours avant la retraite…

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cogitationes me [002.021.114]

Pensée du jour (Pour moi-même)

V. Un jardin de livres

L’autre jour, sur FB, je suis tombé sur cette citation populaire de Marcus Tullius Cicero: “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu’il vous faut.” Je suis bien d’accord mais le texte est encore plus intéressant si on le remet dans son contexte. D’abord, cette traduction est inexacte quoiqu’elle rend bien l’esprit de la citation. Le texte original est “si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil” et cela se traduirait littéralement plutôt par “Si vous avez un jardin dans votre bibliothèque, tout sera complet” (ou, selon le traducteur, “vous ne manquerez de rien”, “vous avez tout”, “rien n’échouera”). Certains ont également interprété la citation dans le sens “si vous avez une bibliothèque donnant sur un jardin” ou “avec vue sur le jardin.”

Cette citation de Cicéron provient de ses Epistulae ad Familiares [Lettres aux amis] 9.4. À cette époque, il s’est retiré dans sa villa de Tusculum et tente de se faire oublié car Rome est en pleine guerre civile, alors que le dictateur Julius Caesar viens de vaincre Pompeius, le dernier de ses alliés du premier triumvirat, à Pharsale. En juin 708 AUC (46 AEC), Cicéron écrit à son ami Varron pour l’inviter à venir le visiter. Dans son contexte plus large le texte se lit ainsi: Quapropter, si venturus es, scito necesse esse te venire; (…) Sed de his etiam rebus, otiosi cum erimus, loquemur; (…) Tu si minus ad nos, nos accurremus ad te: si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil. C’est à dire [selon Itinera Electronica], ”S’il est vrai que vous deviez venir, c’est qu’il est dans l’ordre des choses nécessaires que vous veniez : si au contraire je ne vous vois point, c’est que votre venue se trouve en dehors des choses nécessaires. (…) Mais nous causerons de tout cela quand nous n’aurons rien de mieux à faire (…). Si vous ne vous hâtez, je cours auprès de vous, soyez-en sûr; et pour peu que vous ayez un jardin près de vos livres, nous n’aurons rien à désirer.“

Peu importe comment on traduit cette citation un peu obscure provenant d’une lettre tarabiscotée de Cicéron (et, comme Jean-François Géraud, nous pourrions en disserter longuement en nous étendant sur le rôle des jardins et des bibliothèques dans l’otium romain) c’est surtout la conjonction même des idées de bibliothèque et de jardin — deux lieux de calmes, propices à la réflexion — qui est intéressant. Étant donné que hortus fait surtout référence à un jardin potager (où l’on cultive des légumes, fruits, fines herbes et plantes aromatiques pour sa consommation personnelle) et qu’une bibliothèque est un lieu où l’on conserve, protège et diffuse le Savoir, nous pouvons affirmer que l’un nourrit le corps alors que l’autre nourrit l’esprit. L’un et l’autre sont même interchangeable, car dans un jardin on peut préserver et exprimer un ensemble de connaissances botaniques et horticoles, chaque variété et espèce étant bien alignée en rangées comme des livres sur une étagère. De même, une bibliothèque est vivante car régulièrement nous y ajoutons de nouvelles pousses et élaguons les éléments qui n’ont plus d’utilité, mettant de l’avant les sujets populaires du jour ou de la saison. Ce n’est pas par hasard que l’on retrouve de plus en plus de plantes (souvent disposées dans un atrium) dans les bibliothèques modernes. Dans un cas comme dans l’autre, c’est un lieu à la fois relaxant et stimulant. Ce n’est donc pas surprenant que Cicéron ait considéré cette conjonction comme l’endroit idéal pour une discussion politique ou philosophique entre amis.

Je trouve mon contentement car, moi aussi, je possède les deux. Que pourrais-je demander de plus?

[002.021.114]

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Monnaies anciennes 35

La crise du IIIe siècle (1): Les usurpateurs (3)

Philippus II (247-249 EC)

Marcus Iulius Severus Philippus est né en 237. Ses parents sont Philippus Arabus et Otacilia Severa. Lorsque son père devient empereur en février 244, il est fait Caesar alors qu’il n’est âgé que de sept ans. Trois ans plus tard, en 247, il est fait consul. À son retour triomphal, suite à une campagne militaire victorieuse sur le Danube, son père le fait Auguste et co-empereur en août 247. L’année suivante, il est fait consul pour une seconde fois et, en avril 248, Rome célèbre un millénaire depuis sa fondation avec des jeux séculaires. Toutefois, l’Empire connait une grave crise socio-économique qui cause beaucoup de mécontentement au sein de la population et de l’armée, ce qui encourage l’apparition de plusieurs usurpateurs du pouvoir impérial. Son père meurt à l’automne 249 alors qu’il affronte l’un d’eux, Traianus Decius, durant la bataille de Vérone. Les sources antiques semblent indiquer que Severus Philippus soit mort avec son père, mais les historiens modernes croient plutôt qu’il lui a survécu et a brièvement régné seul sur l’empire, avant d’être assassiné par les prétoriens qui favorisaient Decius. Il n’avait que douze ans.

IMG_8278-8279Je n’ai qu’une seule pièce de monnaie de Philippus II. C’est un très beau sesterce (F [Fine], Ae? [bronze] ou Orich.? [orichalque / laiton], 28 mm, 17.146 g, payé environ $35 le 1985/12/17; d’une couleur jaunâtre; die-axis: ↑↑) qui nous offre sur l’avers un buste de l’empereur lauré, drapé et cuirassé à droite, avec l’inscription latine IMP[ERATOR] PHILIPPVS AVG[VSTVS]. Le portrait juvénile nous confirme qu’il s’agit bien de Philippus II et non de son père, qui avait frappé des pièces similaires. Le revers illustre une Pax debout à gauche tenant une branche d’olivier et un sceptre transversal, avec l’inscription latine PAX AETERNA (“paix éternelle”) et un S[ENATVS] C[ONSVLTVM] (“par décret du sénat”) dans le champs de part et d’autre. 

Cette pièce date donc de l’époque où Philippus II était Augustus (247-249) et probablement au tout début du principat, alors que la victoire de la campagne danubienne était suffisamment fraîche pour laisser encore un espoir de paix durable (sinon éternelle), c’est-à-dire en 247. Cette datation est d’ailleurs confirmée par le RIC (Roman Imperial Coinage, vol. IV, part III, pp. 58, 61-62, 103).

Sources: Wikipedia (Philippe II [FR/EN], Pax [FR/EN]); FAC (Philip II, Pax, Pax Aeterna, scepter), ERIC (Philip II); S-RCV (1983): 2572, RIC 4.3: 268c; Numismatics, Wildwinds, CoinArchives, MA-Shops, sixbid. Voir aussi ma fiche.

Je n’ai pas de pièces du successeur de Philippus, Decius (mais j’en ai une de son épouse, Herennia Etruscilla, dont j’ai déjà parlé un peu plus tôt, dans le vingtième épisode de cette série). Caius Messius Quintus Decius est né en 201 dans la province de Pannonie inférieure. Sénateur, il aurait été gouverneur de Mésie inférieure dans les années 230, puis préfet de Rome en 245. En 248, alors que les Goths font des incursions sur la frontière du nord et que des usurpateurs fomentent la rébellion, Philippus l’envoie (en compagnie de son fils Herennius Etruscus) pour mater la révolte de Pacatianus en Mésie. Ayant aisément accompli cette tâche, Decius devient lui-même usurpateur et est acclamé empereur par ses troupes. Il défait Philippus à Vérone, puis il entre à Rome où le sénat confirme ses pouvoirs. Il prend alors le nom de Traianus Decius. Son bref règne est affligé des même problèmes que son prédécesseur: des usurpateurs (Lucius Priscus et Valens Licinianus) et des invasions de Goths. Il meurt, au côtés de son fils Herennius, en combattant les Goths lors de la Bataille d’Abrittus. Le gouverneur de Mésie, Trebonianus Gallus (dont je n’ai pas de pièces non plus), est aussitôt acclamé empereur par les troupes survivantes. Il adopte l’autre fils de Decius, Hostilianus, pour légitimer son pouvoir et fait un caesar de son propre fils, Volusianus. Nous discuterons de ce dernier la semaine prochaine !

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Images du mer-fleuri [002.021.111]

Hemerocallis

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2018/06/26 ]

DSC_0927L’Hémérocalle (appelé Daylily en anglais) est une espèce de plante vivace à fleurs de la classe des Liliopsida, de l’ordre des Liliales, de la famille des Liliaceae (Xanthorrhoeaceae dans la classification APG III) et du genre Hemerocallis. Il en e existe une quarantaine d’espèces mais la plupart des variétés cultivées sont des hybrides (Hemerocallis × hybrida) qui se divisent en plus de soixante mille cultivars. Dans ce cas-ci il s’agit de la Hemerocallis “Collier” qui résulte de l’hybridation des cultivars Most Noble × Kathleen Salter. C’est une variété Tetraploïde (elle possède 44 chromosomes). L’Hémérocalle est caractérisée par le fait qu’elle est “composée de trois pétales et trois sépales, chacun avec une nervure centrale de la même ou dans une couleur contrastante. La section centrale de la fleur, appelée la gorge, a généralement une couleur différente“. La “Collier” est dans des tons abricot mais avec des nuances polychrome rose, doré et crème, avec une gorge vert lime. C’est une plante surtout décorative mais tant la fleur que le tubercule sont comestibles. Son nom provient du grec (ἡμέρα / hemera / jour et καλός /kalos / beauté) et signifie “Belle pour un jour”. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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