“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”
[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Yawara! (やわら!) est la seconde série de manga — et la plus longue — écrite et dessinée par Naoki Urusawa. Elle a été originalement sérialisé dans le magazine hebdomadaire seinen Big Comic Spirits entre avril 1987 et octobre 1993 avant d’être compilé en vingt-neuf volumes chez Shōgakukan. La série a remporté en 1990 le 35e prix Shōgakukan dans la catégorie générale. Elle a été adapté au cinéma par Kazuo Yoshida (Toho) ainsi qu’en une série d’animation télévisée de cent-vingt-quatre épisodes, produite par le Studio Madhouse et réalisée par Hiroko Tokita, qui fut diffusée sur chaîne NTV entre octobre 1989 et septembre 1992. Si deux chapitres ont été traduit en anglais dans les numéros 26 et 27 de Mangajin en mai/juin 1993, la série n’a pour l’instant été traduite qu’en Catalan, Chinois, Indonésien et, bien sûr, Français. Six volumes sont paru jusqu’à maintenant dans l’édition française (une édition de luxe qui devrait comprendre vingt volumes) et un septième devrait paraître en janvier 2022.
Yawara Inokuma est une jeune japonaise qui aspire à une vie ordinaire d’adolescente: finir son secondaire, sortir avec ses amies pour faire du magasinage et éventuellement se trouver un petit copain. Toutefois son grand-père, Jigorô Inokuma — ex-champion de judo japonais, a pour elle une toute autre ambition: l’entraîner pour en faire la championne féminine de judo aux Jeux Olympiques ! Il faut cependant garder cet entrainement secret ce qui rend la vie de Yawara plutôt compliquée. Malheureusement, un incident où elle intercepte un voleur révèle son talent ce qui lui causera d’être traquée par un journaliste sportif et lui créera une rivale acharnée. Sa participation aux compétitions deviendra dès lors inexorable…
Présenté comme un manga pour jeune adulte (Seinen), cette histoire a pourtant plusieurs des caractéristiques du Shōnen… mais avec une héroïne (ce qui normalement en aurait fait un manga pour filles, un Shōjo)! En effet, le récit suit la structure narrative du nekketsu où le personnage principal (généralement un jeune garçon naïf avec un talent particulier) évolue et devient plus mature au travers d’une série d’épreuves ou de combats contre plusieurs adversaires de plus en plus forts, en quête d’un objectif jugé impossible. Ainsi, Naoki Urasawa démontre encore une fois son grand talent car non seulement il confond les styles mais il mélange aussi les genres en doublant un récit sportif d’une comédie romantique.
Je suis très heureux de pouvoir enfin lire cette oeuvre de jeunesse d’un mangaka que j’admire déjà beaucoup (j’ai déjà lu Master Keaton, 20th Century Boys et Mujirushi — et j’ai bien hâte de m’attaquer aussi à ses autres chefs-d’oeuvres comme Happy!, Monster, Pluto ou Billy Bat !). Un grand merci aux éditeurs de Kana d’entreprendre cette longue série — je soupçonne d’ailleurs qu’ils aient volontairement synchronisé la sortie de ce manga avec l’approche des Olympiques de Tokyo. Dans l’ensemble, Yawara est un très bon manga. C’est assez bien dessiné, dans un style clair et précis mais tout de même assez classique, et la narration est excellente. Cela se lit donc très bien et offre une lecture très agréable que je recommande fortement. J’ai bien hâte de lire la suite…
Yawara t. 1, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana, septembre 2020. 310 pages, B&W (23 pages en couleurs ou bichromie), 14.8 x 21 cm, 15.00 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8495-2, Pour un lectorat adolescent (12+). Extraits disponibles.
Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:
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© 2013 Naoki Urasawa / Studio Nuts. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2020 pour l’édition française.
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Ton soupçon est bon. J’ai lu sur le site de Big Kana que la sortie de Yawara avait été programmée pour coïncider avec les JO
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