Month: December 2021
Artistic interlude [002.021.365]
Animal Friendship series
Lab with butterflies and clover
Monnaies anciennes 71
Les Constantiniens (7)
Pièces Commémoratives des cités
Lorsque Constantinus fonde la ville de Constantinople au printemps 330 EC, il commémore l’événement par l’émission d’une monnaie. Pour bien indiquer que les deux capitale de l’Empire sont d’égale importance, il émet en même temps une monnaie commémorative pour la ville de Rome. Ces monnaies ont été frappé dans presque tous les ateliers l’Empire (treize ateliers: Alexandrie, Antioche, Aquileia, Arelate, Constantinople, Cyzicus, Heraclea, Lugdunum, Nicomedia, Rome, Siscia, Thessalonica, et Treveris) pendant une quinzaine d’années (ses fils ont poursuivi les émissions après sa mort en 337). J’ai la chance de posséder un exemplaire de chacune de ces pièces commémoratives.
Le premier specimen est une pièce commémorative de la ville de Constantinople. C’est un très très beau nummus ou demi-centenionalis (VF [Very Fine], AE3, AE [Bronze], 17 mm, 2.584 g, payé environ $7, patine brun foncé avec quelques petites tâches de vert-de-gris; die-axis: ↑↓). L’avers présente un buste de Constantinople à gauche, cuirassé et drapé d’un manteau impérial, portant un casque à cimier lauré et tenant un sceptre sur l’épaule, avec l’inscription latine CONSTAN-TINOPOLIS. Le revers illustre une Victoire ailée debout à gauche, drapée, le pied droit sur la proue d’un navire, tenant un sceptre de la main droite et reposant la gauche sur un bouclier, aucune inscription sinon un SMANI en exergue (marque de la dixième officine [Iota = dix] de l’atelier d’Antioche [Sacra Moneta ANtioch]).
La représentation d’une victoire sur un navire ferait allusion à la bataille navale de l’Hellespont où la flotte de Constantinus (dirigée par son fils Crispus) a vaincu Licinius en juillet 324. Cela a permis à Constantinus de vaincre définitivement Licinius à la bataille de Chrysopolis en septembre 324, tout près de la ville de Byzance. Il décida alors d’en faire sa nouvelle capitale qu’il renomma Constantinople en mai 330.
D’après le RIC (Bruun P.M., Ed. by Sutherland C.H.V. & Carson R.A.G., The Roman Imperial Coinage vol. VII: Constantine and Licinius (313-337). London: Spink & Son, 1966, p. 693, 697), cette pièce aurait été frappée par la dixième officine de l’atelier d’Antioche. Il y a deux émission possible: l’une en 330-333, 335 EC (RIC 92) et l’autre en 335-337 EC. Toutefois, la comparaison des portraits de Constantinople (particulièrement les détails du casque) et le fait que la seconde émission est plus rare me porte à croire que ma pièce appartient probablement à la première émission.
Le second specimen est une pièce commémorative de la ville de Rome. C’est un très beau nummus ou demi-centenionalis (F [Fine], AE3, AE [Bronze], 17 x 18 mm, 1.955 g, payé environ $6 le 1985/06/16, patine verdâtre le flan étant presqu’entièrement couvert de vert-de-gris; die-axis: ↑↓). L’avers présente un buste de Roma à gauche, cuirassé et drapé d’un manteau impérial, portant un casque à cimier, avec l’inscription latine VRBS – ROMA (“Ville de Rome”). Le revers illustre une louve debout à gauche, la tête tournée en arrière vers la droite, allaitant les jumeaux Romulus et Remus enfants, avec au-dessus deux étoiles (représentant les Dioscures Castor et Pollux de la constellation des Gémeaux), avec un TR • P en exergue (marque de la première officine [P = Primus] de l’atelier de Treveris [TR]). Il semble parfois y avoir, comme marque de séquence, un dessin sur l’épaule de la louve (une main, une étoile, un double croissant, etc.) mais s’il y en a un ici il est impossible de le distinguer.
La représentation d’une louve qui allaite Romulus et Remus fait bien sûr référence au mythe fondateur de la ville de Rome. Les jumeaux qui avaient été abandonné et nourri par une louve, ont décidé au printemps 753 AEC de fonder une ville qui portera leur nom et cela sur le site même où ils furent abandonné.
D’après le RIC (Bruun P.M., Ed. by Sutherland C.H.V. & Carson R.A.G., The Roman Imperial Coinage vol. VII: Constantine and Licinius (313-337). London: Spink & Son, 1966, p. 217), cette pièce aurait été frappée par la première officine de l’atelier de Treveris (Trèves) vers 332-333 EC.
[ Translate ]Sources: Wikipedia (Constantinople [FR/EN], Rome [FR/EN]), FAC (Constantinopolis, Urbs Roma); RIC v. VII, Antioch: 92 / 114; Trier: 547; Online Ref. (Constantinopolis): Google, AC, AC, CGC, CoinArchives, MintageWorld, numismatics, vcoins, vcoins, WildWinds (RIC 92: text, image; RIC 114: text, image). Online Ref. (Roma): Google, acsearch, CGC, CoinArchives, CoinTalk, FAC, numismatics, numista, WildWinds (text, image). Voir aussi mes fiches (Constantinopolis, Roma).
Ceci conclu mes pièces de la dynastie Constantinienne. La semaine prochaine nous abordons la dynastie des Valentiniens !
Images du mer-fleuri [002.021.363]
Lantana camara
[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2018/06/26 ]
Le Lantanier (appelé “Shrub verbena” en anglais ou ランタナ en japonais) est une espèce de plante qui appartient à la division des Magnoliophyta (ou Angiospermae, i.e. les plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (ou Dicotyledonae), à la sous-classe des Asteridae, à l’ordre des Lamiales, à la famille des Verbenaceae (les verveines, qui incluent trente-deux genres, qui se divisent en huit cents espèces) et au genre Lantana (qui regroupe environ cent cinquante espèces). Natif des tropiques d’Amériques du Sud et d’Afrique, il a cependant été introduit dans de nombreuses autres régions au climat chaud. Son nom provient de la Viorne lantane (à laquelle elle ressemble) et du grec καμάρα qui signifie “voûté”. Ici il s’agit du cultivar “Lucky Red Hot”.
C’est un arbrisseau épineux vivace qui peut atteindre entre un demi et trois mètre de hauteur, caractérisé par un feuillage vert foncé qui est denté, composé et opposé. Ses inflorescences multicolores (variant entre le rouge, l’orange, le jaune, le rose, le bleu ou le blanc selon leurs maturités), poussent en ombelles au bout des tiges. Les petites fleurs tubulaires possèdent quatre pétales et dégagent une odeur fruitée avec une nuance poivrée. Le fruit est une drupe qui a l’apparence d’une baie et qui passe du vert au violet foncé à maturité. Les feuilles sont toxiques (et ne sont donc pas consommé par les herbivores) mais les fruits sont apprécié des oiseaux. C’est une plante qui est avant tout décorative mais qui est aussi mellifères ou peut servir à attirer les papillons. Elle aurait aussi des propriétés antimicrobiennes, fongicides et insecticides. Elle est toutefois classée parmi les espèces envahissantes. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)
[ Translate ]Roma Aeterna
“Et si l’Empire romain n’avait jamais disparu? Sur près de deux mille ans, Silverberg illustre par tableaux successifs une histoire parallèle d’un Empire Romain qui a connu bien des vicissitudes, des guerres et des crises politiques mais qui n’a jamais cessé d’exister et de faire régner, avec quelques interludes sanglants, la Pax Romana.
Le Christianisme en est absent, ne serait-ce que parce que les Juifs n’ont jamais réussi à quitter l’Égypte des Pharaons. Quelques siècles plus tard, un envoyé spécial de l’Empereur particulièrement perspicace liquide proprement un prophète d’Arabie avant qu’il ait eu le temps de fonder l’Islam. Et donc l’Empire a survécu, avec ses dieux auxquels personne ne croit. Trop vaste pour être gouverné par un seul homme, il est le plus souvent divisé en deux zones d’influence, l’Empire d’Orient et l’Empire d’Occident qui parfois se chamaillent, se font même la guerre mais finissent toujours par se réunifier.
La technologie évolue plus lentement que dans notre continuum historique. Vers l’an 2650 AUC (Ab Urbe Condita : depuis la fondation de la ville), qui correspond à la fin de notre XIXe siècle, le téléphone existe et la voiture automobile fait son apparition, mais cette technologie n’est jamais très présente. De même, l’Amérique a été explorée à peu près à l’époque de nos Grandes Découvertes, mais après deux tentatives ratées d’invasion, l’Empire renonce et les étranges sociétés de l’Outre-Atlantique poursuivent leur développement. De même, Rome ne s’attaque jamais sérieusement à l’Inde et à la Chine: l’Empire est déjà trop grand, trop difficile à gérer et à maintenir uni.
Pourtant, un Empereur entreprend de faire le tour de la Terre et y parvient. Le récit de son voyage, enchâssé dans une autre intrigue qui illustre la virtuosité de l’auteur, est un des moments forts du livre. Silverberg excelle à suggérer l’étrangeté de l’humain dans la diversité de ses moeurs. Dans le dernier tableau, un juif un rien fanatique nommé Moshe espère réussir l’Exode en gagnant les étoiles avec des fusées mais le prototype explose et le tue, ruinant les espoirs de la toute petite population, très marginalisée, des Juifs, qui est la seule à croire à un Dieu unique. Ils sont dix mille à peine et n’ont pas connu la Diaspora.”
[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Les romans historiques qui se situent dans le contexte du monde romain sont beaucoup plus nombreux que l’on peut imaginer. On en compte plus de deux cents (selon Yvon Allard, Le roman historique à travers les siècles — et cela même si on exclu la plupart des ouvrages à thématique plus bibliques ou chrétienne) tel que Ben-Hur de Lewis Wallace, Les derniers jours de Pompéi de Sir Edward Bulwer Lytton, Imperium de Robert Harris, Les maître de Rome de Colleen McCullough, Massada de Ernest Gann, Les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, Les romains de Max Gallo, Moi, Claude, empereur de Robert Graves, Néropolis de Hubert Monteilhet, ou Quo vadis? de Henryk Sienkiewicz, pour n’en citer qu’une dizaine (Étrangement il semble y avoir de nombreux romans qui mélange polar et antiquité romaine!). Par contre les uchronies qui se déroulent à cette même époque sont plutôt rares car je n’en compte que quatre: Éternité de Greg Bear, la nouvelle “L’Autre Univers” (“Delenda est”) dans La Patrouille du temps de Poul Anderson, De peur que les ténèbres de Lyon Sprague de Camp et… Roma Æterna de Robert Silverberg.
Ce dernier nous offre un récit où l’Empire romain s’est perpétué pendant près de trois mille ans! Il se divise en onze histoires courtes qui chacune nous raconte une période clé de l’histoire romaine (toutes les dates sont données selon le calendrier romain qui se calcul depuis la fondation de la ville en 753 AEC — Ab Urbe Condita ou AUC; j’ai toutefois ajouté comme repère la date selon notre propre calendrier):
- 1203 AUC [450 EC] : Prologue. Une discussion entre deux historiens établit les bases du récit: les Hébreux ne réussissent pas leur Exode d’Égypte (ils sont massacré lorsqu’ils arrivent à la mer Rouge) et par conséquent Jésus, ni le Christianisme, n’a jamais existé. Un certain Titus Gallius succède à Caracalla au lieu de Macrin. (4 p.).
- 1282 AUC [529 EC] : Avec César dans les Bas-Fonds. L’ambassadeur de l’Empire d’Orient (qui coexiste paisiblement avec l’Empire d’Occident) est en visite à Rome. Alors qu’il s’intéresse aux bas-fonds de la ville, l’Empereur meurt et il est témoin de la succession (65 p.).
- 1365 AUC [612 EC] : Un héraut de l’Empire. Corbulo est exilé par l’Empereur en Arabie, à La Mecque. Alors qu’il cherche à faire une bonne action pour revenir dans ses bonnes grâces, il rencontre Mahmud, un marchand dont il juge les idées religieuses dangereuses pour l’Empire, et il le fait assassiner. L’Islam ne verra donc jamais le jour… (34 p.).
- 1861 AUC [1108 EC] : La deuxième vague. Le navigateur nordique Haraldus découvre le Mexique et convainc l’empereur Saturninus de le conquérir. Après un premier échec, ce récit raconte la seconde expédition. Après des efforts très coûteux l’Empire ne réussira qu’à établir des relations commerciales avec ce nouveau continent. (35 p.).
- 1951 AUC [1198 EC] : En attendant la fin. Inévitablement, la rivalité entre l’Est et l’Ouest devait mener au conflit et l’Empire d’Orient conquiert Rome. Le traducteur Antidater a une crise d’identité… (46 p.).
- 2206 AUC [1453 EC] : Un avant-poste du royaume. Après une guerre civile, Rome à vaincu l’Empire d’Orient et les deux parties de l’Empire sont à nouveau réunifiée. La grecque Eudoxia Phocas a une brève idylle avec le nouveau proconsul de Venetia, Quintus Pompeius Falco. (19 p.).
- 2543 AUC [1790 EC] : Se familiariser avec le dragon. Alors qu’il doit réalisé les projets architecturaux extravagants du décadent Demetrius, Draco poursuit sa biographie de son ancêtre Trajan VII grâce à un manuscrit qui relate sa circumnavigation du monde en 2278 AUC [1525 EC]. Il y découvre avec horreur toute la cruauté des romains de cette époque… (33 p.).
- 2568 AUC [1815 EC] : Le règne de la Terreur. Le règne excessif de Demetrius II vide les caisses de l’Empire et risque de pousser le peuple à la révolte. Pour éviter le pire, les consuls Apollinaris et Torquatus entreprennent un purge sanglante dans l’entourage de l’Empereur et vont même jusqu’à le remplacer… (48 p.).
- 2603 AUC [1850 EC] : Via Roma. Un provincial Britannique, fils d’un riche marchand, vient visiter Neapolis et Rome. Il a une aventure amoureuse avec une jeune patricienne, ce qui le met aux premières loges pour assister à la révolution qui met fin à l’Empire et instaure la seconde République Romaine. (59 p.).
- 2650 AUC [1897 EC] : Une fable des bois véniens. En Haute Pannonie, deux enfants découvre un pavillon de chasse abandonné dans les bois. Un vieil ermite y vit et leur raconte qu’il est le seul survivant de la famille impériale qui fut massacré lors de la révolution qui réinstalla la République. Il croit que, malgré les guerres civiles, l’Empire aura donné au monde une longue ère de paix et de stabilité… (20 p.).
- 2723 AUC [1970 EC] : Vers la Terre promise. Un groupe de fanatique Hébreux d’Égypte tente pour la seconde fois d’accomplir leur Exode. Cette fois la Terre Promise sera dans l’espace! (23 p.).
Avec cet ouvrage publié en 2003, Silverberg nous offre une uchronie qui repose sur plusieurs points de divergence avec notre propre chronologie. Il semble être partisan d’une sorte de déterminisme historique puisque, même au sein de l’Empire romain, les grands moments de l’Humanité semblent se produire à peu près à la même époque: la découverte du Nouveau Monde, la Renaissance, la Révolution Française, la Révolution Russe, le début de la conquête spatiale, etc. Il semble également avancer que trop de stabilité socio-politique peut nuire au développement de la civilisation car, dans son univers romain, l’avancement technologique, comme l’automobile ou l’aviation, ne s’est effectué que plus tard.
C’est un ouvrage plutôt inégale où les récits les plus longs tendent à être les meilleurs. Si certaines nouvelles sont excellentes l’ensemble est hélas plutôt ennuyant. C’est toutefois un intéressant exercice d’uchronie qui est à lire mais seulement pour les curieux (comme moi).
Roma Aeterna, par Robert Silverberg. Paris: Robert Laffont (Coll. Ailleurs & Demain), octobre 2004. 408 pages, 13.5 x 21.5 cm, 22.50 € / 36.95 $, ISBN 9782221098547. Pour lectorat jeune adulte (14+).
Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:
[ Amazon • Goodreads • Google • Nelligan • Wikipedia • WorldCat ]
© Agberg, Ltd, 2003
Je profite de l’occasion pour vous rappeler qu’il existe aussi quelques rares manga dont l’histoire se situe dans le monde romain (et que j’ai déjà commenté): Ad Astra par Mihachi Kagano, Eurêka! par Hitoshi Iwaaki, Pline par Mari Yamazaki, et Thermae Romae aussi par Mari Yamazaki. Si vous en connaissez d’autre laissez-le moi savoir !
[ Translate ]
Le clan des Otori #1
“Guerre, amour, spiritualité et art incontesté du récit: une fresque puissante au cœur d’un Japon médiéval fantastique sublime.
Le Silence du Rossignol vous entraîne dans une quête épique, au cœur d’un Japon féodal où se côtoient poésie délicate et terrible violence. Vengeance, traîtrise, honneur et loyauté, beauté, amour fou… Derrière les visages impassibles et les codes immuables se cachent des cœurs passionnés et des sentiments farouches.
L’adaptation en bande dessinée du roman de Lian Hearn.”
[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Je n’ai malheureusement pas encore lu le roman original de Lian Hearn (Tales of the Otori — qui se décline en cinq volumes: Across the Nightingale Floor (2002), Grass for His Pillow (2003), Brilliance of the Moon (2004), The Harsh Cry of the Heron (2006), Heaven’s Net is Wide (2007), plus les prequels Shikanoko (4 vol., 2017) et Children of the Otori (2 vol., 2020)). C’est cependant sur ma liste de lecture (quoi que lire l’adaptation BD pourrait représenter la voie paresseuse…). J’ai toujours cru qu’il s’agissait d’un roman historique mais c’est en fait un récit de fantasy historique qui se déroule dans un Japon féodal imaginaire.
Le Japon de la seconde moitié du XVIe siècle est en proie d’une guerre civile qui oppose trois clans: les Tohan à l’Est (dirigé par Iida Sadamu), les Seishuu à l’Ouest (dirigé par Dame Maruyama) et les Otori au centre. Ces derniers ne possèdent plus que le Nord car, après la défaite de la bataille de Yaegahara, le Sud a été cédé aux Noguchi, vassaux des Tohan. On retrouve également les “Invisibles” (un groupe de pacifistes [des chrétiens] qui se cache dans les montagnes et est persécuté par les Tohan) et la “Tribu” (une caste de ninja aux pouvoirs surnaturels). Lorsque son village est incendié par le seigneur Tohan, Tomasu est recueilli par Otori Shigeru qui l’adopte et le renomme Takeo. Peu à peu celui-ci se découvre des “talents” spéciaux qui le révèle comme une membre de la Tribu. Shirakawa Kaede est une otage des Noguchi que Iida Sadamu désire marier à Shigeru pour établir une alliance entre les Otori et les Tohan. En fait, ce mariage n’est qu’un prétexte où se croiserons des complots d’assassination. Lorsque Takeo et Kaede se rencontrent, ils tombent amoureux…
- Page 5
- Page 6
- Page 7
- Page 8
- Page 9
C’est un récit complexe où l’on voit se développer les destins de Takeo et Kaede au travers diverses machinations politiques. C’est bien écrit et captivant. Toutefois, le dessin appartient à cette tendance récente qui offre un style brouillon et angulaire (comme Johann Sfar) que je déteste. Mais, bon, c’est un genre et on s’y habitue à la longue. L’adaptation m’apparait excellente et dans l’ensemble l’ouvrage nous offre une bonne et agréable lecture. C’est une intéressante façon de découvrir l’univers créé par Lian Hearn. Un deuxième tome est paru en octobre 2021.
Le clan des Otori #1: Le silence du rossignol, par Stéphane Melchior (texte, d’après l’oeuvre de Lian Hearn) et Benjamin Bachelier (dessin). Paris: Gallimard BD, mars 2021. 96 pages, 23.7 x 31,7 cm, 17.80 € / $C 22.99, ISBN 978-2-07-512334-1. Pour lectorat adolescent (12+).
Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:
[ Amazon • Goodreads • Google • Nelligan • Wikipedia • WorldCat ]
© Liam Hearn, 2002. © Gallimard 2021 pour la présente édition.
[ Translate ]Cartoon tradition
It is the tradition for my Christmas vacations to read and watch lots of cartoons. Sometimes I read again the complete collection of Astérix or of Tintin. And, at this time of the year, there’s plenty of cartoon on TV. This year, since I am already reading plenty of manga, I decided to go in the documentary way. I’ve found and watched two interesting documentaries about famous cartoon artists (and I read a book of each for good mesure).
Who are you, Charlie Brown?
This documentary, narrated by Lupita Nyong’o, is covering three subjects. First, it brings us a new animated story where Charlie Brown agonize on the fact that he must write an essay about himself for school and he goes on a quest of self-discovery. Also, with the help of old interviews with Charles M Schulz (aka “Sparky”) and some of his close friends and family members we learn about who was the creator of Peanuts and about the genesis of the comics. Finally, fans, actors and other creators discuss the influence the comics had on them and on the global culture.
The documentary is interesting and also very entertaining, but also a little short and somewhat superficial. We see some early drawings of the Peanuts’ gang (a comic strip called Lil’ Folks) but it never mentions his other comic series, like Young Pillars (which I commented in 2015) or It’s Only a Game. It also doesn’t mention the fact that Schulz’ house was burned down during the Santa Rosa’s fire in October 2017. Fortunately, the nearby Charles M. Schulz Museum and Research Center, where the original illustrations are stored, was spared. Nevertheless, this documentary is a great way to celebrate the cultural icon that Charlie Brown is and introduce him to a new generation of comic readers.
Who are you, Charlie Brown? : USA, 2021, 54 min.; Dir.: Michael Bonfiglio; Scr.: Michael Bonfiglio & Marcella Steingart; Ed.: Tim K. Smith; Music: Jeff Morrow; Rated PG. It has received a score of 88% on Rotten Tomatoes (91% from the audience) and 7.2/10 on IMDb.
To learn more about this title you can consult the following web sites:
Of course, after viewing this documentary I was feeling like reading some old Charlie Brown comics. I chose a short one and got lost in nostalgia. When I was a kid, having outgrown the school library, I was making regular trips to one of the city’s libraries to borrow Peanuts’ compilations (the library was located on top of an old fire-station and it reeked of gaz and engine’ oil — for years after that the idea of a library was evoking in me a mix of awe and nauseous feelings!)
This book offers a selection of cartoons from the compilation The Way of the fussbudget is not easy, vol. III. Part of the Peanuts Coronet collection (#79), it was meant to provide a shorter and more affordable sampling of the Peanuts’ world. It present a single four-panel strip per page. The volume doesn’t have a particular thematic and I don’t know if the strips are in chronological order. It is simply a variety of stories involving all characters (Snoopy and Woodstock, Linus and Lucy, Peppermint Patty and Marcie, Schroeder, Pig-Pen, Spike, and, of course, Sally and Charlie Brown). It is a light reading that provides mindless vintage entertainment.
Nice shot, Snoopy!, by Charles M Schulz. New York: Fawcett Crest (Ballantine Books/Random House), May 1988. 128 pages, 4.25 x 7 in., $US 2.95 / $C 3.95, ISBN 0-449-21404-4. For readership of all ages.
For more information you can check the following websites:
[ Amazon • Goodreads • Google • Nelligan • Wikipedia • WorldCat ]
© 1983, 1984 by United Feature Syndicate, Inc
Dear Mr. Watterson
This is an older documentary but I just discovered it. It explores the phenomenon that is the comic strip Calvin and Hobbes, interview lots of people (fans, actor Seth Green, editor Lee Salem and other artists) who pay tribute to its popularity and talk about how it influenced them and the global culture. It also talks a little about its creator, Bill Watterson, who NEVER appears in the documentary (apparently he is a very shy and private person).
It is a very interesting documentary and it reminded me of all the reasons why Calvin and Hobbes was my favourite comic strip. Unfortunately, I was quite disappointed that I couldn’t learn more about its creator (although I can understand why someone who’s such a purist about his art would shy away fame and a fortune in licensing). However, the documentary also talk about the cartoon world in general and, if I couldn’t see Mr. Watterson, I could hear from many of the artists who created other strips that I like a lot too: Berkeley Breathed (Bloom County), Stephan Pastis (Pearls Before Swine), Jan Eliot (Stone Soup), Bill Amend (FoxTrot), Wiley Miller (Non Sequitur), Dan Piraro (Bizarro), etc. It was definitively worth watching.
Dear Mr. Watterson : USA, 2013, 89 min.; Dir.: Joel Allen Schroeder; Phot.: Andrew Waruszewski; Ed.: Joel Allen Schroeder; Music: Mike Boggs; Prod.: Chris Browne & Matt McUsic; Rated PG. It has received a score of 62% on Rotten Tomatoes (51% from the audience), 54% on Metacritic and 6.4/10 on IMDb.
To learn more about this title you can consult the following web sites:
[ Apple TV • Google • IMDb • Official • Prime Video • Wikipedia ]
Again, watching this documentary made me want to read the comic again. I have a little less than a dozen compilations and I chose to read the one that I thought would be the most representative: The Essential Calvin and Hobbes, which includes all strips from the first two compilations (Calvin and Hobbes and Something Under the Bed Is Drooling). In this strip we enviously follow the (mis)adventures of an over-imaginative boy with his pet (stuffed?) tiger. It is superbly drawn in a simple, clean but descriptive style. The humour is brilliant. It is both entertaining and full of meaning. A must read.
The Essential Calvin and Hobbes, by Bill Watterson. Kansas City: Andrews & McMeel (Universal Press Syndicate), March 1989. 256 pages, 8.5 x 10.7 in., $US $18.99 / $C 37.99, ISBN 0-8362-1805-1. For teenage readership (12+).
For more information you can check the following websites:
[ Amazon • Goodreads • Google • Nelligan • Wikipedia • WorldCat ]
© 1988 by Universal Press Syndicate.
[ Traduire ]
Replica (2)
I recently talked about ancient book replicas, but this time I would like to discuss museum replicas…
For fun my sister gave me for Christmas a key-chain made with a roman coin replica that she purchased when she visited the “Pompeii: The Immortal City” exhibit at the Quebec City Museum of Civilisation.
It is reproducing a dupondius of Nero which shows on the obverse the radiated head of the emperor, right, with the latin inscription NERO CLAVD CAESAR AVG GER P M TR P IMP P P (the last part is not very clear). The reverse illustrates a Roma helmeted and cuirrased, seated left, holding a winged victory in her right hand, and resting on Parazonium with a shield behind (although those details are not very clear either), with a ROMA in exergue and a S C on each side of the field. The original coin was struck in Rome in 65 CE (Sources: RIC 293, CoinArchives, Numismatics).
It is a nice reproduction, probably molded. It is engraved on both side “WRL” to clearly indicate that it is a reproduction. It comes with a small label saying “Roman Coin key-ring” that also tells us “WRL” stands for Westair Reproduction Ltd (MCMLXXII). It lists a website, Westair-reproductions.com, but this site is down because of COVID (they got a virus?) and is being blocked by Norton Life Lock. However, I found another website, westair.co.uk, dedicated for trade customers (whatever that means). It tells us that they are a UK company specialized in “supplying historical reproductions to Historic Houses, Castles and Museums not only in the UK but also to over 36 other countries around the world.”
There are one-hundred and thirty item listed in their roman section. They are the usual trinkets that you would find in a museum gift shop. They have a catalog available in PDF format. All stuff of little interest… The coin alone (without the key chain) is listed on their website and it come in pack of one-hundred (No price listed, order code RCDUPN). It is also listed with the key-chain (pack of 10, no price, order code RCKR).
There’s a lot of companies offering such replicas and often of much better quality:
- Museum Replicas (Reproduction of masterpieces)
- Museum Replicas Ltd (Georgia) — mostly ancient weapons and clothings
- Ancient sculpture gallery (beautiful, authentic and very expensive !)
- Museum reproductions on Etsy
One thing I am really looking for (a future birthday gift maybe?) is a fairly sized bust of the emperor Lucius Verus. It’s quite a minor emperor and yet there are a lot of possibilities on the market:
Etsy
- Colossal portrait of Lucius Verus
- Lucius Verus Bust Sculpture (55 cm)
- Lucius Verus (bookshelf size)
- Lucius Verus Bust Sculpture (24 cm)
- Marble bust of Lucius Verus
eBay: Lucius Verus marble bust
1st Dibs: Lucius Verus bust (if you want something really expensive)
Unfortunately, I couldn’t find any reproduction with Verus in armor (Hermitage, Prado, Uffizi) or wearing a nice toga…
Of course, the cheaper option is to find a 3D scan file of the object you want and print it yourself at a 3D print shop (some libraries offer that service, like the Benny Fab Lab). There is such a thing even for Verus:
- 1/9 scale Roman emperor Lucius Verus bust
- Lucius Verus Emperor Bust 3D model
- Printable Lucius Verus Emperor Bust 3D print model
Some places even take custom orders (like a bust of yourself!). If you like art but cannot afford the real thing this is definitely an option to consider. Now you know…
[ Traduire ]