Le clan des Otori #1

ClanDesOtori-1-covGuerre, amour, spiritualité et art incontesté du récit: une fresque puissante au cœur d’un Japon médiéval fantastique sublime. 

Le Silence du Rossignol vous entraîne dans une quête épique, au cœur d’un Japon féodal où se côtoient poésie délicate et terrible violence. Vengeance, traîtrise, honneur et loyauté, beauté, amour fou… Derrière les visages impassibles et les codes immuables se cachent des cœurs passionnés et des sentiments farouches.

L’adaptation en bande dessinée du roman de Lian Hearn.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Je n’ai malheureusement pas encore lu le roman original de Lian Hearn (Tales of the Otoriqui se décline en cinq volumes: Across the Nightingale Floor (2002), Grass for His Pillow (2003), Brilliance of the Moon (2004), The Harsh Cry of the Heron (2006), Heaven’s Net is Wide (2007), plus les prequels Shikanoko (4 vol., 2017) et Children of the Otori (2 vol., 2020)). C’est cependant sur ma liste de lecture (quoi que lire l’adaptation BD pourrait représenter la voie paresseuse…). J’ai toujours cru qu’il s’agissait d’un roman historique mais c’est en fait un récit de fantasy historique qui se déroule dans un Japon féodal imaginaire.

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T. 1, Page 15

Le Japon de la seconde moitié du XVIe siècle est en proie d’une guerre civile qui oppose trois clans: les Tohan à l’Est (dirigé par Iida Sadamu), les Seishuu à l’Ouest (dirigé par Dame Maruyama) et les Otori au centre. Ces derniers ne possèdent plus que le Nord car, après la défaite de la bataille de Yaegahara, le Sud a été cédé aux Noguchi, vassaux des Tohan. On retrouve également les “Invisibles” (un groupe de pacifistes [des chrétiens] qui se cache dans les montagnes et est persécuté par les Tohan) et la “Tribu” (une caste de ninja aux pouvoirs surnaturels). Lorsque son village est incendié par le seigneur Tohan, Tomasu est recueilli par Otori Shigeru qui l’adopte et le renomme Takeo. Peu à peu celui-ci se découvre des “talents” spéciaux qui le révèle comme une membre de la Tribu. Shirakawa Kaede est une otage des Noguchi que Iida Sadamu désire marier à Shigeru pour établir une alliance entre les Otori et les Tohan. En fait, ce mariage n’est qu’un prétexte où se croiserons des complots d’assassination. Lorsque Takeo et Kaede se rencontrent, ils tombent amoureux…

C’est un récit complexe où l’on voit se développer les destins de Takeo et Kaede au travers diverses machinations politiques. C’est bien écrit et captivant. Toutefois, le dessin appartient à cette tendance récente qui offre un style brouillon et angulaire (comme Johann Sfar) que je déteste. Mais, bon, c’est un genre et on s’y habitue à la longue. L’adaptation m’apparait excellente et dans l’ensemble l’ouvrage nous offre une bonne et agréable lecture. C’est une intéressante façon de découvrir l’univers créé par Lian Hearn. Un deuxième tome est paru en octobre 2021.

Le clan des Otori #1: Le silence du rossignol, par Stéphane Melchior (texte, d’après l’oeuvre de Lian Hearn) et Benjamin Bachelier (dessin). Paris: Gallimard BD, mars 2021. 96 pages, 23.7 x 31,7 cm, 17.80 € / $C 22.99, ISBN 978-2-07-512334-1. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Liam Hearn, 2002. © Gallimard 2021 pour la présente édition.

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