Pline, vol. 9

Pline-9-covL’Histoire a retenu son nom. Mais que savons-nous du plus grand savant de l’Antiquité ?

Néron a quitté Rome pour cette Grèce dont il est tant épris. Alors qu’il prend part aux Jeux olympiques et s’adonne au théâtre ou à la musique, une nouvelle conspiration menace. De leur côté, Pline et ses compagnons parviennent à Rhodes, pour être aussitôt emmenés vers Corinthe où les attend un Néron dont l’esprit sombre de plus en plus…

Cette fois, le naturaliste n’évitera pas les retrouvailles avec l’empereur.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi  la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Pline (titre original: プリニウス / Plinius ) est une biographie du naturaliste romain Pline l’Ancien par Mari Yamazaki (Thermae Romae) et Miki Tori. Prépublié au Japon par Shinchôsa dans le périodique Shinchô 45 et dans la magazine littéraire Shinchô depuis le chapitre 54, ce manga seinen est traduit en français chez Casterman (Collection Sakka). Jusqu’à maintenant il y a dix tome de disponible en français: le neuvième (“L’Opium d’Andromaque“, paru au Japon en novembre 2019) a été publié en octobre 2020 et le dixième (“Les fantômes de Néron”, sortie au Japon en septembre 2020) est paru en septembre 2021. Le onzième tome (“Une jeunesse romaine”, paru au Japon en juillet 2021) devrait paraître chez Casterman en mars 2022. Le douzième tome (à paraître au Japon au printemps 2022) devrait conclure la série. Le manga original est également disponible en ligne sur le site de Kurage Bunch.  Voir mes commentaires sur les volumes précédents.

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Page 5

Dans ce volume (chapitre 57 à 63), à peine arrivé à Rhodes, Pline est accosté par des légionnaires qui doivent l’escorter à Corinthe où l’empereur se prépare à chanter pour les jeux isthmiques. Prenant à prétexte que Félix est malade, il convainc les soldats qu’il est contagieux et le groupe de voyageurs est mis en quarantaine dans une grotte qui servait pour des rituel dédiés à Mithra. Pendant ce temps à Rome, Néron reçoit en ambassade Tiridate, le roi d’Arménie, qui lui offre une représentation de Mithra. Cela donne à Néron l’idée de faire ériger une statue colossale le représentant en dieu solaire. On découvre un complot qui visait à remplacer l’empereur par Corbulon, le populaire général de retour d’une campagne militaire contre les Parthes. Tigellin tente de convaincre Néron que Corbulon lui-même était de la conspiration. Vespasien est écarté de la cour car il a émis un bâillement pendant que Néron chantait. Malgré les réticences de Néron, Corbulon est condamné au suicide — et cela même si il aurait été plus utile de l’envoyer en Judée où la rebellion gronde. 

Pline arrive finalement à Corinthe où il est reçu en audience par Néron. Son médecin Andromaque lui prescrit des boulettes à base de pavot qui sont censé le calmer mais qui le rendent malade — et mentalement instable. Il se prends pour un dieu et conçoit plein de projets grandioses (comme le colosse ou un canal reliant les deux ports de l’isthme de Corinthe. Il veut que Pline s’occupe de la bibliothèque de la Domus Aurea. Félix accepte d’entraîner un lutteur au naturel trop placide… (Yamazaki met ici une histoire qui traite de compétition sportive sans doute pour faire écho à sa série Olympia Kyklos !). À Rome, la maison de Pline se cherche un nouvel esclave pour aider aux travaux ménagers: on acquiert donc une jeune femme chétive… qui se révèle être Plautina la prostitué muette avec laquelle Euclès était tombé amoureux! Pline et ses compagnons reprennent la mer, cette fois pour Tyr, afin de ramener Tanitia (qui est en fait une petite fille) à sa famille.

Comme je l’ai dit mainte fois, Pline est un excellent manga dont le récit est à la fois captivant, divertissant et surtout très éducatif. Le sujet est fort bien documenté et la narration est fluide et agréable. Toutefois, plus que tout, c’est le dessin précis et détaillé de Mari Yamazaki et Tori Miki qui donne à ce manga sa superbe qualité artistique. Beau et intéressant, Pline offre une lecture passionnante pour tout amateur de manga historique et de la Rome antique. Vivement recommandé!

Pline, vol. 9: L’Opium d’Andromaque, par Mari Yamazaki et Tori Miki. Paris: Casterman (Coll. Sakka), octobre 2020. 200 pages, 13.4 x 18.1 cm, 8,45 € / $15.95 Can (ePub/PDF: 5,99 €), ISBN: 978-2-203-20279-5. Sens de lecture original, de droite à gauche. Pour lectorat adolescent (14+). Extraits disponibles. stars-4-0

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© 2019 Mari Yamazaki, Tori Miki • 2020 Casterman pour la traduction française.

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Rêveries d’Emanon

ReveriesEmanon-cov“Eiko est une curieuse petite fille : son corps n’est vieux que de quelques années, mais sa mémoire remonte aux origines de la vie. C’est pourtant la première fois qu’elle a l’occasion de grandir entourée de ses deux parents… Alors que la mise au monde d’un enfant aurait dû transformer sa mère en coquille vide, son père a réussi à briser le cycle à force de patience et d’obstination.

Mais l’âme errante devra bientôt reprendre son périple ! Malgré tous ses souvenirs, il lui reste bien des choses à découvrir, et des personnes avec des aptitudes tout aussi étranges que les siennes à retrouver… Jusqu’où les rêveries d’Emanon la mèneront-elles ?

Emanon est un des personnages les plus fascinants de la science-fiction contemporaine japonaise. Le dessinateur Kenji Tsuruta, tombé amoureux du concept imaginé par l’écrivain Shinji Kajio, donne un visage aussi vivant que mélancolique à cette incarnation féminine du passé, du présent et du futur de l’humanité. Que l’on croie ou non à son histoire, impossible d’oublier Emanon. Et elle non plus ne vous oubliera jamais…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Page 32

Rêveries d’Emanon (續々さすらいエマノン / Zokuzoku sasurai Emanon) est un manga seinen par Shinji Kajio et Kenji Tsuruta qui a été prépublié dans le magazine mensuel Comic Ryu et compilé en un volume chez Tokuma Shoten en avril 2018. Basé sur les récits de Shinji Kajio (“Karisome Emanon” / “Emanon de passage”, “Yukizuri Amnesia” / “Amnésie éphémère”, “Tomadoi Mektoub” / “Un mektoub confus”, “Hitosura Souvenir” / “Un souvenir”, et “Tayutai Lightning” / “Un Éclair vacillant”), cette série de manga (dont Rêveries d’Emanon est le quatrième et dernier tome) raconte l’histoire d’une fille mystérieuse qui détient une mémoire vieille de trois milliards d’années, remontant au moment où la vie est apparue pour la première fois sur Terre, qui est transmise de génération en génération par la lignée maternelle. Toutefois, dès qu’une nouvelle “Emanon” (“no name” à l’envers) naît, la précédente devient amnésique. J’ai déjà commenté le trois premiers tome de la série.

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Page 203

Ce volume se déroule sur trois périodes. En 1980, Emanon (Eiko) n’est encore qu’une enfant et pourtant elle n’a jamais resté aussi longtemps auprès de sa famille de naissance. Elle sent qu’il serait temps qu’elle les quitte mais tant que son père prendra bien soin de sa mère amnésique, elle reste pour profiter de cette rare vie de famille. En 1988, elle est adolescente et rencontre Choichiro Kozuki. Il sait qui elle est et semble avoir lui-même certain pouvoir. Et il veut l’épouser! Lorsque son père lui avoue qu’il a découvert son secret et celui de sa mère (Emma), elle décide de partir… En 1990, elle rencontre Shungo, un petit garçon, lors d’une promenade dans les bois. Elle se rends assister à la mort d’une vieille amie, Hikari la voyageuse temporelle. Sa mère est également mourante à l’hôpital. Dans un épilogue, Emanon fait une rencontre en 1994… (mais le manga ne dit pas qui c’est!!)

C’est une belle histoire tranquille où il ne se passe pas grand chose. Évidemment, les changements de périodes rendent les choses un peu confuse mais c’est un concept très intéressant. Le style est très simple et agréable: des traits à l’encre avec quelques trames pour les textures. Un très bon manga qui se lit bien mais ce tome-ci nécessite vraiment d’avoir lu les précédents. Il y a de toute évidence plus à raconter dans ce récit (le volume se termine sur un suspens) mais dans la postface l’auteur confesse que “malheureusement la série a dû être interrompue” mais sans donner d’explication… J’espère qu’elle reprendra un jour car, pour l’instant, c’est très frustrant. J’espère également qu’un éditeur se décidera à traduire la série de romans…

Rêveries d’Emanon, par Shinji Kajio (scénario) & Kenji Tsuruta (dessin). Paris: Ki-oon (Coll. Latitudes), octobre 2020. 224 pages (dont 32 en couleurs), 17 x 24 cm, 15 € / $C 28.95, ISBN 979-10-327-0622-0. Pour un lectorat adolescent (16+ / nudité). stars-3-5

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© Shinji Kajio, Kenji Tsuruta 2018

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The Expense

TheExpanseGN-cov“Chrisjen Avasarala, the former longtime Secretary-General of the United Nations, has found herself relegated to Luna after losing the latest elections…and she doesn’t plan on going down without a fight. So when Bobbie Draper – a former Martian marine – brings her intel on an intergalactic black market weapons ring, Avasarala sees a chance to reclaim her former political position of power through a clandestine operation. But as Draper digs deeper into this secret cabal, she soon realizes the threat they pose is far larger – and closer to home – than either of them ever imagined…

Corinna Bechko (Green Lantern: Earth One) and Alejandro Aragon (Resonant) present a powerful new story set between Season 4 and Season 5 of Amazon’s hit series The Expanse. Collects The Expanse #1-4.”

[Text from the backcover]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

A graphic novel that collects the four-issue comics based on the sci-fi book series by James S.A. Corey and adapted into a splendid TV series on Amazon Prime. The story is set between season 4 and season 5 of the TV series and recounts the investigation by former Martian marine Bobbie Draper (who is secretly working for former UN Secretary General Chrisjen Avasarala) to expose and dismantle a black market weapons ring…

It is well written and the art is nice enough. It provided a good reading and, while filling some gaps in the story, helped me wait for the next season to start… I wish there was more of those, like a full comic adaptation of the book series.

The Expanse, by James S.A. Corey (creator), Corinna Bechko (writer), Alejandro Aragon (illustrator) and Francesco Segala (colorist). Los Angeles: Boom! Studio, August 2021. 128 pages, 6.5 x 10 in., $US 16.99 / $C 21.99, ISBN 978-1-68415-691-7. For teen readership (12+). stars-3-0

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™ & © 2020 Expanding Universe Productions, LLC

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Monnaies anciennes 75

Les Théodosiens (2)

Arcadius (383-408)

À la mort de Theodosius, le 17 janvier 395, l’empire se partage entre ses deux fils: Arcadius (alors âgé de 18 ans) qui règne sur l’Orient et Honorius (âgé seulement de 11 ans) qui règne sur l’Occident.

Flavius Arcadius (ou Ἀρκάδιος / Arkadios en grec) est né en Hispanie vers 377. Il est le fils aîné de Theodosius et de Aelia Flaccilla. Il reçoit son éducation par des précepteurs de renom (le rhéteur païen Thémistios et le moine chrétien Arsenius). Il est fait Auguste dès l’âge de six ans (le 16 janvier 383) et obtient le consulat à trois reprises (en 385, 392 et 394). Frêle et inexpérimenté, il est considéré comme ayant été un empereur faible qui est rapidement tombé sous l’influence successive de haut-fonctionnaires ou d’officiers comme Rufinus, Eutropius, Gaïnas, son épouse Eudoxia ou le préfet du prétoire Anthémius. Ces luttes de pouvoir interne conduisent à une administration inefficace. Malgré les efforts de son père pour consolider les frontières, les Goths et les Huns font des ravages en Thessalie, en Grèce (ils prennent Athènes) et en Syrie (ils pillent Antioche). Les barbares fédérés ont de plus en plus d’influence à la cour impériale et des mercenaires Goths occupent même Constantinople pendant quelques mois. Arcadius continue la politique religieuse de son père qui s’attaque agressivement au paganisme. Il meurt le 1er mai 408. Il est considéré comme ayant été le premier empereur byzantin.

Son fils Theodosius II lui succède et la dynastie theodosienne se poursuit. Né en en avril 401, il est fait Auguste dès janvier 402 et n’a que sept ans lorsqu’il succède à son père sous la régence d’abord de Anthemius, puis de sa soeur Pulcheria. Il est, comme son père l’était, très influenceable et l’Empire d’Orient continue donc d’être administré surtout par ses haut-fonctionnaires (Antiochus, Cyrus ou Chrysaphios) ou par son épouse, Eudocia. Il doit défendre les frontières à l’est contre les Sassanides et aux nord contre les Huns d’Attila, mais réussi à maintenir une paix coûteuse grâce à des traités. Il fait construire une murailles pour protéger Constantinople en 413, y établit une université en 425, et fait rassembler en 438 toutes les lois romaines sous un même Code, le Codex Theodosianus. Il meurt des suites d’un accident de cheval le 28 juillet 450. Sa soeur Pulcheria et son époux Marcianus lui succède. Militaire d’origine modeste, le règne de celui-ci signal le retour à une bonne administration et à une paix relative. Il convoque le concile de Chalcédoine en 451. Il meurt en janvier 457, après seulement sept ans de règne, et est succédé par Leo, le premiers des empereurs Thraces byzantins.

Pendant ce temps, Flavius Honorius (fils cadet de Theodosius) est empereur d’Occident. Né à Constantinople en 384, il est fait Auguste en janvier 393 et devient empereur en janvier 395. Jeune et tout aussi faible que son frère, le véritable pouvoir se retrouve entre les mains du général Stilicho. En 402, celui-ci déplace la capitale de Mediolanum (Milan) à Ravenne, qui se défend mieux car elle est entourée de marécages et de remparts. Son expérience militaire lui permet de contenir plus ou moins les invasions jusqu’en 408, où des intrigues de la cour le font exécuter. Dès lors la Gaule et l’Hispanie tombent sous les invasions de Vandales et de Suèves, puis les Wisigoths d’Alaric assiègent Rome à de nombreuses reprises et la pillent finalement le 24 août 410. Pendant ce temps, Honorius festoie à Ravenne… Il apaise les Goths en leur donnant des territoires où ils peuvent s’installer en fédérés. Cette insécurité génère également de nombreuses tentatives d’usurpations (Constantinus III en Bretagne en 407, Maximus en Hispanie en 409, Jovinus en Gaule en 411 et surtout, en 421, le général Constantius III qui était l’époux de la demi-soeur d’Honorius, Galla Placidia). Honorius meurt le 15 août 423 et, après la brève usurpation de Joannes, est succédé en 425 par Valentinianus III (fils de Constantius III et Galla Placidia) qui règne sous la régence de sa mère (puisqu’il n’a que six ans). En octobre 437, il épouse Licinia Eudoxia, la fille de Theodosius II. L’Empire Romain d’Occident continue à être lentement grugé par les invasions. En 442, l’Afrique est envahie par les Vandales. En 451, les Huns d’Attila envahissent la Gaule mais le général Aetius les contient à la bataille des champs Catalauniques. Valentinianus III est assassiné le 16 mars 455 sur le Champ de Mars. Il est remplacé par le sénateur Petronius Maximus, à l’origine du complot, mais celui-ci ne règnera que deux mois. 

IMG_1546-1547De tous ce beau monde, je n’ai qu’une seule pièce de monnaie:  un nummus plutôt médiocre frappé à l’effigie de Arcadius (P [Poor], AE2, AE [Bronze], 20 x 21 mm, 4.942 g, payé environ $5 le 1985/01/06, caractérisé par une patine noire et un flan plutôt usé et couvert de vert-de-gris; die-axis: ↑↑). Toutefois, malgré son piètre état de conservation, c’est une pièce plutôt intéressante. L’avers présente un (petit) buste de l’empereur drapé et cuirassé à droite, portant un diadème perlé (ou avec rosettes?), une lance et un bouclier, surplombé d’une main qui tient une couronne de laurier (une manus dei ou “main de Dieu”), avec l’inscription latine (principalement illisible) D[ominvs] N[oster] ARCAD-IVS P[ivs] F[elix] AVG[vstvs] (“Notre Seigneur Arcadius, Pieux et Heureux Auguste”). Le revers illustre l’empereur debout de face, la tête tournée à gauche, tenant un étendard (labarum) de la main droite et la main gauche reposant sur un bouclier, un captif assis (ou agenouillé?) à ses pieds (à gauche), avec l’inscription latine (illisible) GLORIA RO-MANORVM (“La Gloire des Romains”), et une marque d’atelier illisible en exergue (quatre caractères avec un “M” ou un “N” en seconde position) ainsi que de possibles symboles dans le(s) champs gauche et/ou droit (marque de séquence?).

D’après le RIC (Pearce J.W.E., Edited by Mattingly H., Sutherland C.H.V. & Carson R.A.G., The Roman Imperial Coinage vol. IX: Valentinian I – Theodosius I. London: Spink & Son, 1951, pp. 311-12, 319), ce type de pièce (manus dei sur l’avers et un Gloria Romanorum avec un captif au pieds de l’empereur sur le revers) aurait été frappé par huit ateliers. La marque d’atelier pourrait donc être soit ANTS/B/Є ou ✲ANTS/Є pour Antioche (RIC IX 41a/b & 60 [pp. 283-84, 191]), soit CON𝚪/✲/A/B pour Constantinople (RIC IX 53a/b & 80 [pp. 226, 233]), soit SMK𝚫 pour Cyzique (RIC IX 15 [p. 243]), soit SMHA/B/B✲ pour Heraclée (RIC IX 12 & 22 [pp. 195, 197]), soit SMNA/𝚪/𝚫 ou ✲SMNA/B/𝚪/𝚫 pour Nicomédie (RIC IX 26 & 41 [pp. 257, 260]), soit ASISC ou ASISC• pour Siscia (RIC IX 33 [p. 153]), ou encore TES𝚪• pour Thessalonique (RIC IX 45a/b [p. 183]). À cause de la lecture du caractère M ou N en exergue, il est plus probable que la pièce ait été frappé par les ateliers de Antioche, Cyzique, Héraclée ou Nicomédie et, compte tenu de l’apparence du buste qui est petit et couvre à peine plus de la moitié de l’avers, je pencherais plus pour cette dernière. Si c’est bien le cas, et selon qu’il y ait un “T” dans le champs droit ou pas, cette pièce aurait été frappée entre le 19 janvier 383 et le 25 août 383 (absence du “T”) ou entre le 25 août 383 et le 28 août 388 (avec un “T”).

Sources: Wikipedia (Arcadius [FR/EN]), FAC (Arcadius, Gloria Romanorum, labarum), ERIC (Arcadius); RIC v. IX (voir les références dans le texte); Sear RCV (1983): 4129; Ref. online: Google, acsearch, Cerberus (SMHA), CoinArchives (CON𝚪✲), CoinProject (+SMN𝚪 / T), numismatics, WildWinds (Antioch: text, image; Cyzicus: text, image; Heraclea 12 (SMHA): text, image; Heraclea 22 (SMHB✲): text, image). Voir aussi ma fiche.

Ceci marque non seulement la fin de la dynastie theodosienne mais également la chute imminente de l’Empire d’Occident. En septembre 476, après une succession rapide d’empereurs de peu d’envergure (Avitus, Maiorianus, Libius Severus, Anthemius, Olybrius, Glycerius, Julius Nepos et l’usurpateur Romulus Augustus), l’Europe, sous l’emprise définitive des “barbares”, sombre dans le Moyen-Âge

La semaine prochaine nous abordons les empereurs Thraces byzantins et je vous présente la pièce maîtresse de toute ma collection de monnaie romaine: un solidus de Flavius Valerius Leo !

Voir l’index des articles de cette chronique.

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Images du mer-fleuri [002.022.026]

Deutzia x lemoinei 

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2018/06/03 ]

DSC_0513La Deutzia de Lemoine (appelée Lemoine Deutzia en anglais ou ウツギ属 [Utsugi zoku] en japonais) est une espèce de plante qui appartient à la classe des Equisetopsida, à la sous-classe des Magnoliidae, à l’ordre des Cornales, à la famille des Hydrangeaceae (qui comprend un peu plus d’une douzaine de genres où se répartissent une centaine d’espèces) et au genre des Deutzia (qui lui comprends une soixantaine d’espèces). Ce genre, nommé en l’honneur du botaniste hollandais Johann van der Deutz, est originaire d’Asie (à l’Est de l’Himalaya, principalement en Chine, quoi que l’on retrouve une douzaine d’espèces au Japon). Il en existe une grande variété d’hybrides et de cultivars.

C’est un arbuste qui peut atteindre entre un et quatre mètres de hauteur caractérisé par un feuillage caduque composé de feuilles simples avec des tiges courtes, opposées l’une à l’autre et avec des bords dentelés. La moelle des branches disparaît avec la croissance ce qui fait ce celle-ci deviennent creuses. Aux extrémités des branches latérales on retrouve l’inflorescence formée en panicules ou en corymbes composées de nombreuses fleurs généralement blanches (mais aussi parfois roses ou violettes). Les fleurs sont composées de cinq sépales, cinq pétales et, généralement, dix étamines. Le fruit est une capsule sèche contenant de nombreuses petites graines.  Il est plutôt difficile de différencier les espèces car elles ne se distinguent que par de menu détails. 

La Deutzia est surtout cultivée comme plante ornementale. La Deutzia de Lemoine (Deutzia x lemoinei) est un hybride des espèces Deutzia gracilis (Deutzia grêle) et Deutzia parviflora (Deutzia à petites fleurs). Ici il s’agit du cultivar “Compacta”. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Miyazaki’s memoir

Miyazaki-StartingPoint-cov“In the first two decades of his career, filmmaker Hayao Miyazaki laid the groundwork for his legendary movies. Starting Point is a collection of essays, interviews, and memoirs that go back to the roots of Miyazaki’s childhood, the formulation of his theories of animation, and the founding of Studio Ghibli.

Before directing such acclaimed films as Spirited Away, Miyazaki was just another salaried animator, but with a vision of his own. Follow him as he takes his first steps on the road to success, experience his frustrations with the manga and animation industries that often suffocate creativity, and realize the importance of bringing the childhood dreams of the world to life.

Starting Point: 1979-1996 is not just a chronicle of the life of a man whose own dreams have come true, it is a tribute to the power of the moving image.” 

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

Starting Point: 1979-1996, by Hayao Miyazaki (Translated by Beth Cary and Frederik L. Schodt). San Francisco: Viz Media, April 2014, 462 pages, 6 x 9 in., $ US 16.99 / $C 22.99, ISBN 9781421561042. For teen readership (12+).

Miyazaki-TurningPoint-cov“In the mid-1990s, filmmaker Hayao Miyazaki moved from success to success as his work found an audience outside of Japan. His animated films of the era, including Princess Mononoke, Howl’s Moving Castle, and Ponyo, were internationally lauded, and Miyazaki won an Academy Award® in 2003 for his popular and critical hit Spirited Away.

Follow Miyazaki as his vision matures, as cinema-lovers worldwide embrace his creations, and as critics such as Roger Ebert take up the cause of animation and Miyazaki’s films. In a legendary career, these crucial years represent the turning point.”

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

Turning Point: 1997-2008, by Hayao Miyazaki (Translated by Beth Cary and Frederik L. Schodt). San Francisco: Viz Media, March 2021, 452 pages,  6 x 9 in., $ US 16.99 / $C 22.99, ISBN 9781974724505. For teen readership (12+).

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

If Osamu Tezuka is Japan’s god of manga, Hayao Miyazaki is certainly their god of animation. I noticed that lots has been written about him in the last decade. Just recently I mentioned the book Hommage à Hayao Miyazaki and a special issue of the French magazine Animeland entirely dedicated to the studio he created, Studio Ghibli (for more books suggestions check the list at the end of this article). However, who better to write about Miyazaki but the man himself? Earlier last year, Viz Media has published the second part of Hayao Miyazaki’s memoir (折り返し点―1997~2008 / Orikaeshi-ten: 1997~2008, first published in Japan by Iwanami Shoten in 2008): Turning Point: 1997-2008, so I thought I would talk a little about it. The first part of his Memoir, Starting Point: 1979-1996 [出発点―1979~1996 / Shuppatsuten: 1979~1996] was first published in Japan in 1996 by Tokuma Shoten and Viz Media published it in English in 2014.

This is not the kind of books that you read from cover to cover as it is more of a reference book that you slowly read, bit by bit. It is also a little difficult to describe this memoir as it is not a retelling of his life and experience in a chronological manner like memoir usually are. It is a collection of essays, interviews, magazine or newspaper articles, lectures, speeches, notes for video releases, etc., that Miyazaki wrote or gave or that are written by other people. It is very interesting but it is not an easy reading…

Miyazaki-StartingPoint-p218

“Dining in midair” (p. 218)

The first book is divided in eight chapters (besides a foreword by John Lasseter and an Afterword by Isao Takahata): On Creating Animation (with articles like “My Point of Origin” or “Thoughts on Japanese Animation” — see the table of contents for a detailed list of articles), On the Periphery of the Work (with articles like “About Period Dramas” or “My Theories on the Popularity of Manga”), People (“My Teacher and I” or “I Left Raising Our Children to My Wife”), A Story in Color (Miyazaki short manga story “Dining in Midair”), My Favorite Things (“My Scrapbook” or “My Car”), Planning Notes; Directorial Memoranda (“A Proposal to Acquire Film Rights” or “Why Shojo Manga Now?”),  Works (“On Nausicaa” or “Speaking of Conan” or “The Pictures Are Already Moving Inside MY Head”) and Biographical Chronology. I particularly enjoyed the translated short color manga “Dining in Midair” and the excerpts of Miyazaki’s scrapbook.

The second book takes a slightly different approach. It is still a collection of essays and articles but this time organized around a couple of specific works: Princess Mononoke (1997) [with articles like “On Japan Animation Culture” or “Recalling the Days of my Youth” — see the table of contents for a detailed list of articles], Spirited Away (2001) [“Room to Be Free: Speaking about Spirited Away at the Press Conference Held Upon Completion of the Film” or “Comments on Receiving the 75th Academy Award for Best Animated Feature Film”], Howl’s Moving Castle (2004) [“I’ve Always Wanted to Create a Film About Which I Could Say, “I’M Just Glad I Was Born, so I Could Make This”” or “Feeling Responsible for the Future of Children and Not Wanting to Make Halfhearted Films”] and Ponyo (2008) [“On Ponyo” or “Memo on Music for Joe Hisaishi”]. It also included Miyazaki’s Original Drawings for Studio Ghibli New Year’s Cards (1997-2008) as a foreword, a Biographical Chronology and an afterword by Miyazaki.

It is really a fascinating work if you are interested in Japanese animation and a must-read if you are a deep fan of the works of Miyazaki. It offers a huge amount of material that, as I already said, you won’t read in one sitting but it is definitely worth having a look. stars-3-5

For more information you can check the following websites:

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© 1996 / 2008 Studio Ghibli

Other recommended titles on Miyazaki:

  • (Collectif sous la direction de Victor Lopez). Hayao Miyazaki : nuances d’une oeuvre. Moutons électriques, 2018. 271 pages. ISBN 9782361835156 [ GoodreadsNelligan ]
  • Animeland Hors-Série (Juillet-Septembre 2021): Studio Ghibli. 144 pages. 12,50 € [ NelliganWebpage ]
  • Miyazaki: numéro spécial de Dada(no 197, janv. 2015, ISSN 1261-4858). Arola, 2015. 50 pages. ISBN 9782358800716. [ GoodreadsNelligan ]
  • ALPERT, Steve.Sharing a House with the Never-Ending Man; 15 years at Studio Ghibli. Berkley: Stone Bridge Press , July 2020. 296 pages. ISBN 9781611720570. [Goodreads]
  • BERTON, Gaël. The Works of Hayao Miyazaki: The Master of Japanese Animation. [Goodreads]
  • CAVALLARO, Dani. The anime art of Hayao Miyazaki. Jefferson NC: McFarland, 2006. 204 pg. ISBN 978-0-7864-2369-9. $35. [Goodreads]
  • CHAPTAL, Stéphanie. Hommage à Hayao Miyazaki : un coeur à l’ouvrage. Ynnis, 2020. 155 pages. ISBN 9782376971313. [ GoodreadsNelligan ]
  • COLSON,Raphaël; RÉGNER, Gaël. Hayao Miyazaki : cartographie d’un univers. Moutons électriques, 2013. 357 pages. ISBN 9782361831356 [ GoodreadsNelligan ]
  • LENBURG, Jeff. Hayao Miyazaki : Japan’s premier anime storyteller. Chelsea House, 2011. 120 pages. ISBN 9781604138412. [ GoodreadsNelligan ]
  • NAPIER, Susan. Miyazaki world : a life in art. Yale University Press, 2020. 305 pages. ISBN 9780300248593. [ GoodreadsNelligan ]
  • NAPIER, Susan. Le monde de Miyazaki. Éditions Imho, 2020. 366 pages. ISBN 9782364810242. [ GoodreadsNelligan ]
  • NIEBEL, Jessica; DOCTER, Pete; KOTHENSCHULTE, Daniel.Hayao Miyazaki. DelMonico Books, 2021. 287 pages. ISBN 9781942884811. [ GoodreadsNelligan]
  • McCARTHY, Helen. Hayao Miyazaki: Master of Japanese Animation. Berkeley: Stone Bridge Press, 1999. 240 pg. ISBN 1-880656-41-8. [Goodreads]
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Revue de ‘zines [002.022.023]

Revue de ‘zines

Oula!, ma dernière chroniques remonte a de nombreux mois déjà. Il me faut donc faire un peu de rattrapage considérant qu’il y a toujours un flot constant de magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures…

Animeland #235 (Janvier-Mars 2021)

Animeland-235Une autre volumineux numéro (144 pages) qui, dans le contexte des jeux olympiques de Tokyo, nous offre un dossier sur la thématique du sport: Pop culture et J.O., lieux emblématiques des J.O., anime de sport (Slam Dunk, Jeanne et Serge, Ippo le Challenger, Touch: Le batte de la victoire, Yuri! On Ice), le sport à la Japonaise (Sumo: Hinomaru Sumo, Judo: Yawara!, Kendo: Kenshin le Vagabond, Kyûdô: Tsurune, Karuta: Chihayafuru), Captain Tsubasa, handisports dans l’anime et le manga (NHK Paralympic Programme, The Breakers, Running Girl, Real), Expo Sport x Manga à Lausanne, les sports WTF (Metal Fighter Miku, Gunnm), autres anime de sport (Sport Billy, Les fous du volant, Foot 2 Rue), les sites de J.O. à Tokyo, sportifs fans de mangas, etc.

Dans “Ça ferait un bon anime” on nous introduit à quelques bons mangas comme Blue Lock, Comet Girl, La Gameuse et son chat, Dédale, Insomniaques, The Elf and the Hunter, L’Homme qui au Nobunaga, Le Tigre des neiges, Les Carnets de l’apothicaire, Les Racailles de l’autre monde, Death Note: Short Stories, et Quand sonne la tempête.

Dans “On a vu” on nous présente plusieurs animations notoires: Demon Slayers Le Train de l’infini, Ex-Arm, Détective Conan The Silent Bullet, Kemono Incidents, La Voie du tablier, My Hero Academia S5, Love Death + Robots v. 2, Ride Your Wave, Invincible, To Your Eternity, Les Mitchell contre les machines, D’Artagnan et les trois mousquetaires, Luca, Spirit: l’Indomptable, et Yasuke.

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Entretiens (Bounthavy Suvilay, Kazuki Mukaitoge, Shouta Umehara), Focus (Bilan du marché manga 2), Fermez les Yeux (Tout pour la musique), Hommage (Kintaro Miura, Yasuo Otsuka, Osamu Kobayashi, Shunsuke Kikuchi), Séance Studio (Science Saru), Jeu vidéo (Nier Replicant, Resident Evil VIllage, Scarlet Nexus), l’animation dans la Pub (Wizz pour Head & Shoulders), Figure de Pro (Nathalie Altamann), Pourquoi (tant de différence dans les traductions de titres?), Trouvaille (Shadowz), et Humeur.

L’incontournable magazine francophone de l’anime nous offre encore un numéro très riche en information pour prouver à tous qu’il est toujours pertinent. À lire pour tous les amateurs d’anime… stars-3-5

Capsules

Animeland  HS Studio Ghibli  (Juillet-Septembre 2021)

Animeland-HS-ghibliCe volumineux (144 pages) numéro Hors-Série est entièrement dédié au Studio Ghibli. Un dossier nous présente d’abord les 28 visages et facettes de Ghibli: Ghibli avant Ghibli, fonctionnement atypique, Musée, Parc, Donguri: les magasins officiels, Portraits (Hayao Miyazaki, Isao Takahata, Toshio Suzuki, Goro Miyazaki, Joe Hisaishi, Hiromasa Yonebayashi), Hommage (Michiyo Yasuda, Yazuo Ôtsuka, Yushifumi Kondo), et les autres talents de Ghibli.

Dans le segment Focus on aborde les tapisserie d’Aubusson, l’analyse des spécificités, l’importance de la musique, les femmes chez Ghibli et Ghibli au Musée Art Ludique. On retrouve également une série d’entretiens avec Toshio Suzuki, Goro Miyazaki, Philippe Vallotti et Steve Alpert. Finalement, avec Ghibli par l’écran, on présente en une ou deux pages chacune des productions du Studio Ghibli (en vingt-six topos). Le numéro se conclut avec une bonne bibliographie sur le sujet…

Si vous voulez tout savoir sur le Studio Ghibli ce numéro vous sera indispensable ! C’est la ressource ultime. stars-4-0

Capsules

dBD #156 (Juillet-Août 2021)

dBD-156Dans le cahier actualités, je remarque Moebius métamorphe aux Humanos qui compile de nombreux textes et recherches de Daniel Pizzoli, Florent Chastel et Claude Ecken qui avaient été précédemment inclus dans des anthologies. On retrouve également L’art de Mézières par Mézières et Quillien chez Dargaud. Finalement, on nous présente en deux pages les nouveautés mangas, dont je ne retiendrais que Le chat qui rendait l’homme heureux (Umi Sakurai chez Soleil).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Sylvain Vallée au sujet de Tananarive (avec Mark Eacersall chez Glénat). Les entrevues se poursuivent avec Dominique Bertail (sur Cahiers Madeleine), Jean Dufaux et Jacques Terpant (sur Un roi sans divertissement chez Futuropolis),  Marc Lévy (sur L’Agence des invisibles 1 chez Philéas), Gaétan Nocq (sur Les Grands Cerfs chez Daniel Maghen) et Jean-Michel Dalot et Johan Pilet (sur Ninn t.5: Magic City chez Éditions Kennes).

Dans le Cahier Critique je note Bob Morane t.1: Les  100 Démons de l’Ombre Jaune par Corbeyran, Christophe Bec et Paolo Grella chez Delcourt (Bien), I’m standing on a million lives t.1 par Naoki Yamakawa & Nao chez Pika (Bien), Elle et son chat par Makoto Shinkai & Tsubasa Yamaguchi chez Pika Seinen (Super!), L’Attaque des Titans t.34 [final] par Hajime Isayama chez Pika (Super!), Tetsu & Doberman t.3 par Tsutomu Ohno chez Doki-Doki (Super!), Lonely Worlds t.2 par Iwatobineko chez Ki-oon (Super!), et Undead Unluck t.1 par Yoshifumi Tozuka chez Kana (Super!).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

Capsules

dBD #157 (Octobre 2021)

dBD-157Dans le cahier actualités, je remarque le retour du magazine mythique Métal Hurlant grâce à une campagne de crowdfunding. Le premier numéro est consacré au thème du futur: cinquante intervenants traiterons du sujet à leur façon. Un numéro sur deux sera consacré à la réédition de BD publiées dans les anciens numéros. Cette réincarnation du magazine est trimestrielle et comporte 288 pages couleurs. Wow! On nous présente également une pleine page de nouveautés mangas: One Piece t.99 (Eiichiro Oda, chez Glénat), Coffrets Attaque des Titans (Hajime Isayama, chez Pika), Yakuza Réincarnation t.1 (Hiroki Miyashita, chez Kazé), Yokai Manga (Wilson & Takita d’après Hearn, chez Graf Zeppelin), The Vampire and the Rose (Noriko Asaka, chez Soleil) et My Capricorn Friend (Otsuishi & Masaru Miyokawa, chez Moonlight).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Xavier Dorison, Denis Bajram, Alexis Sentenac, Brice Cossu et Yoann Guillo sur leur interprétation de Goldorak (chez Kana). Les entrevues se poursuivent avec Nicolas de Crécy (sur Villa Transit t. 3 chez Gallimard), Florent Ruppert  et Jérôme Mulot (sur La Part merveilleuse t.1: Les Mains d’Orsay chez Dargaud), Léo Heitz (sur Satchmo chez Jungle-Ramdam), Catel Muller et José-Louis Bocquet (sur Alice Guy chez Casterman), Alex Baladi (sur Revanche chez The Hoochie Coochie), Noah Van Sciver (sur Fante Bukowski, l’oeuvre complète chez L’Employé du Moi) et Konami Kanata (sur Les chaventures de Taï et Mamie Sue t.3 chez nobi nobi!). On retrouve également un hommage à Raoul Cauvin (père des Tuniques Bleues, de Sammy et de Pierre Tombal) décédé en août 2021.

Dans le Cahier Critique je note Mars Red t. 1 de Kemuri Karakara chez Panini (Bien; “adapté d’une pièce de théâtre de Bun-O Fujisawa (…) revisite le thème du vampire dans le contexte de l’ère Taishô”), Un Assassin à New York de Jinpachi Môri et Jiro Taniguchi chez Pika Graphic (Top!; “un très beau livre qui rappelle (…) que Taniguchi (…) avait de multiple cordes à son arc”), ainsi que  Elle et son chat de Makoto Shinkai et Tsubasa Yamaguchi chez Pike Seinen (Super!; “un récit intimiste, touchant et délicat, à l’humeur souvent morose et cafardeuse (…), une jolie histoire donc aussi, au dessin fin et expressif”).

Comme toujours dBD constitue une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-4-0

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