Images du mer-fleuri [002.022.068]

Taraxacum officinale 

[ Nikon D3300 / iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2019/05/20 & 2021/05/07 ]

Ils sont tellement omniprésent sur les pelouses et dans les champs qu’ils en deviennent presqu’invisible. Ce charmant symbole du printemps qui enchante les enfants est pourtant généralement considéré comme une plante envahissante détestable… Il serait temps de lui redonner ses lettres de noblesse.

Le pissenlit commun ou officinale (appelé “Dandelion” en anglais et セイヨウ タンポポ [Seiyō tanpopo / “tanpopo occidental”] ou ダンデライオン [Danderaion] en japonais) est une plante herbacée vivace appartenant à la division des Magnoliophyta (Angiospermae ou plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (Dicotyledonae i.e.à deux cotylédons), à la sous-classe des Asteridae, à l’ordre des Asterales, à la famille des Asteraceae (ou Compositae car leur inflorescence est “composée” de multiples fleurs minuscules appelées capitules) et à la section Ruderalia du genre Taraxacum (qui comprend plus de mille deux cents espèces et sous-espèces). Les espèces de la section Ruderalia se ressemblent tellement qu’elles sont souvent toutes regroupées sous le nom de Taraxacum officinale. Le nom du genre dérive soit du grec (τάραξις [táraxis / “inflammation de l’oeil”] et ακέομαι [akeomai / “guérir”] car le latex de la plante était renommé pour soigner les irritations oculaires) ou de l’arabe (tarakhshaqūn, désignant une herbe amère). Le nom de la section fait sans doute référence aux plantes rudérales qui poussent dans les espaces laissés en jachère ou abandonnés (du latin rudus: brut, déblais, ruines). Les noms vernaculaires font également références aux attributs de la plante: “pissenlit”(pisse-en-lit) évoque ses vertus diurétiques et “dent-de-lion” la forme dentellée de ses feuilles (dont la déformation “dandelion” a fourni l’étymologie anglaise).

Originaire d’Europe, le pissenlit est caractérisé par une racine charnue pivotante et profonde (jusqu’à cinquante centimètres) qui donne naissance à une rosette de feuilles basales lancéolées, pennatipartites et dentelées, d’où s’élèvent plusieurs tiges glabres et creuses (haute de cinq à trente centimètres), qui contiennent un latex laiteux, et qui se terminent par un capitule plat et jaune de cinq centimètres de diamètre et formé par près de deux-cent fleurons ligulés. À maturité, les fleurons laissent place aux fruits, des akènes à aigrettes (de deux ou trois millimètres de long) qui forment une boule duveteuse et qui seront disséminées par le vent (anémochorie).

Celui que l’on considère comme une “mauvaise herbe” a pourtant de nombreuses utilités. Il est d’abord comestible: le jeune feuillage se mange en salade (attention: les feuilles mature ont un goût amère après que la plante ait fleuri); la racine se mange également crue, bouillie ou poêlée; torréfiée elle peut être un substitut de café; les boutons floraux peuvent être mis en conserve (mariné dans le vinaigre ou salé) ou transformé en confiture (crameillotte); les capitules sont utilisés pour faire du sirop, de la bière et du vin. C’est également une plante mellifère. Comme son attribut d’officinale l’indique, elle est aussi considérée comme une plante médicinale. Riche en vitamines (A, B1, B2, C, D, K), en minéraux (Ca, Mg, P, K, Na, CI, S, Fe, Mn, Cu) et en antioxydants (carotène, flavonoïdes, etc.), on lui reconnait depuis longtemps des vertus thérapeutiques comme diurétique, detoxifiant et pour traiter les maladies du foie (calculs hépatiques), la goutte, les dermatoses, les irritations oculaires, etc. On peut même utiliser son latex pour produire un caoutchouc naturel et les capitules peuvent servir à la production d’une teinture ou d’un colorant jaune. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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