Natsuko no sake #5-6

NatsukoNoSake-5-covTome 5

“Les drames s’enchainent dans la petite communauté de Niigata. Un hélicoptère d’épandage aérien se crashe dans un champ. Le père de Saeko renonce et détruit ses plantations, accablé de solitude, il ne peut plus assurer son travail. Natsuko mobilise une fois de plus les habitants pour lui venir en aide et une violente tempête menace les récoltes. Mais Saeko, jadis méprisante du métier d’agricultrice, décide finalement de reprendre la plantation à son compte, alors que Natsuko sauvegarde le Dragon Merveilleux jusqu’au moment tant attendu de la récolte. La plantation est fauchée et le processus de production de sake peut s’enclencher. Le moment le plus important de la création artisanale repose désormais sur les épaules de Kusanabe et Natsuko, pourtant moins expérimentés que leurs aînés.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.5, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), septembre 2021. 464 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379501159. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-0

NatsukoNoSake-6-covTome 6

“Natsuko jette ses dernières forces dans la fin du brassage du Dragon merveilleux. L’heure du verdict a ainsi sonné pour tous les habitants de la Kura, mais aussi pour chaque aventure humaine. Saeko aura trouvé son équilibre humain dans le travail de la terre, le village est en plein renouveau économique grâce à cette nouvelle agriculture biologique, Kusakabe s’affirme en nouveau chef de la production, Natsuko elle-même finit par trouver l’amour. Mais le papy Yamada, lui, aura laissé ses ultimes forces dans cette dernière saison, et la maladie finit par l’emporter dans la tombe. Le Dragon merveilleux aura bouleversé la vie de tous et la récompense sera à la hauteur du prix à payer.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.6, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), décembre 2021. 448 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379501166. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-5

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Natsuko no Sake (夏子の酒 /  lit. “Le sake de Natsuko”) est un manga seinen par Akira OZE qui a été serialisé dans le magazine Morning en 1988-1991 puis compilé en douze volumes chez Kodansha. La traduction française est disponible chez Vega en six volumes doubles (paru entre septembre 2019 et décembre 2021). J’ai déjà commenté le premier volume de cette série ainsi que les volumes deux à quatre.

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t.5, page 8

Dans le cinquième tome, Saeko se lance à plein dans l’agriculture contre l’avis de son père et devient même l’apprentie de Goda, le gourou local de l’agriculture biologique. Natsuko continue son apprentissage en visitant d’autre kura (brasserie de saké) et en écoutant les conseils de Eiji Utsumi, brasseur du fameux junmai Bisen. Toutefois, elle est bouleversée par la dégustation du ginjô “N”, brassé il y a trois ans par son frère Yasuo et qui représentait pour lui le saké idéal. Natsuko devient alors très intransigeante sur ce qu’elle veut faire de son saké ce qui cause beaucoup de friction avec les autres membres de la brasserie… Natsuko récolte enfin le fruit de son labeur: le tatsu-nishiki est planté, cultivé, récolté, décortiqué, et poli. Il reste à choisir une levure dans un duel entre Natsuko et Yamada, le tôji de la kura. Le tatsu-nishiki est maintenant prêt pour le brassage!

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T.6, page 14

Dans le sixième et dernier tome, nous assistons à la naissance du saké de Natsuko. Le tatsu-nishiki est lavé, cuit, ensemencé de kôji, malaxé, fermenté en cuve, pressé, filtré, pasteurisé et finalement mis en bouteille. C’est un processus long et complexe. Pendant ce temps, Kasuko (la veuve de Yasuo) décide de rester dans la famille Saeki malgré la demande de son frère de revenir s’occuper de sa mère. Il y a assez de tatsu-nishiki pour faire trois cuvées. Malheureusement, la première a un très léger arrière-goût due à des sacs mal lavés — mais que seul Natsuko perçoit. Toutefois, la filtration devrait régler le problème. Maître Ueda visite la kura et est impressionné par leur travail; il offre quelques conseils. La seconde cuvée ne se déroule pas non plus sans incident car Yamada tombe à nouveau malade mais il se rétablit est le résultat du brassage est excellent. Toutefois, il demande pour la troisième cuvée que Kusakabe prenne la relève comme tôji (mais il le supervisera). Kusakabe s’y met corps et âme. Le résultat est encore meilleurs et satisfait finalement Natsuko. Par la suite, Saeko et Goda se marient. Natsuko décides d’assumer l’héritage de la brasserie Saeki et doit également choisir un nom pour le nouveau junmai daiginjô. Durant l’hiver, Yamada décède. Tout au long du récit, Natsuko a eut trois prétendants: Shingo (le fougueux héritier de la brasserie Kuroiwa), Eiji Utsumi (brasseur du fameux Bisen) et Wataru Kusakabe (ami de Yasuo à l’université qui a joint la brasserie Saeki comme kurabito et en est devenu le nouveau tôji). Lequel gagnera finalement son coeur?

Natsuko no sake est un très beau manga qui nous offre une bonne histoire tout à la fois captivante et touchante. Le style graphique classique, qui est plutôt simple mais efficace, est typique des mangas des années ’80 et ’90. Même si il prêche l’agriculture biologique et nous éduque sur l’art complexe du brassage du saké, ce manga constitue une lecture agréable et divertissante. C’est donc un bon vieux manga qui plaira surtout aux amateurs de culture japonaise et de saké. Moi, j’ai adoré.

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© 2016 Akira OZE. All rights reserved. © 2021 Éditions Vega pour l’édition française.

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