Je rappelle aux amateurs de livres anciens, rares et d’art que le 37e Salon du Livre Ancien de Montreal se tiendra cette fin de semaine au pavillon McConnell de l’Université Concordia (1400, boul. de Maisonneuve ouest). Pour plus d’informations consultez la page internet ou la page Facebook de la Confrérie de la Librairie Ancienne du Québec (CLAQ). Cette année le salon met en vedette des livres consacrés à la poésie.
Month: September 2022
Yawara! #5
“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”
[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a neuf volumes de paru jusqu’à maintenant et le dixième est annoncé pour octobre 2022. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième et le quatrième volumes.
Yawara est accepté à l’université pour fille de Mitsuba. Son grand-père concède finalement qu’elle y étudie malgré que cette université n’ait pas de club de judo à condition qu’elle respecte un couvre-feu et suive un entraînement très stricte. Faute de club de judo elle s’inscrit au club de golf et s’y fait une amie, Fujiko Itô. Celle-ci a eut un parcours un peu similaire à celui de Yawara: elle s’est entraînée très fort toute sa jeunesse au sein de la troupe des Bolchoï pour devenir une ballerine de haut niveau mais elle a dû abandonner car une fois adulte, à 1m80, elle était trop grande! Elle encourage donc Yawara à participer au championnat national qui déterminera la sélection des candidats pour les jeux olympiques de Séoul. Toutefois aux olympiques il n’y aura pas de compétitions “toutes catégories” alors Yawara ne pourra compétitioner que dans la catégorie des moins de 48 kg. La sélection se fera entre elle et Sayaka! Jigorô tente de convaincre le président du comité olympique de revenir sur sa décision d’exclure les compétitions “toutes catégories”…
Ce volume est moins axé sur la compétition et plus sur la vie étudiante de Yawara qui est toujours réticente à faire de la compétition mais finie toujours par succomber aux manigances de son grand-père. La compétition entre Matsuda et Kazamatsuri pour le coeur de Yawara reprend de plus belle, compliquée par un double triangle amoureux (la photographe Kuniko se pâmant pour Matsuda et Sayaka étant fiancée à Kazamatsuri). Naoki Urasawa étant un champion pour mélanger les genres on retrouve dans ce récit à la fois des scènes d’action typiquement shōnen et des imbroglios cocasses ou des mésaventures de la vie d’adolescent typiquement shōjo, sans compter les inévitables scènes de “fan-service.”
Yarawa! est donc une comédie romantique de sport qui offre un beau style de manga classique et un récit à la fois captivant et amusant, parsemé de (controversés) clins-d’oeil coquins. Cela en fait une lecture agréable et distrayante. Vivement la suite!
Yawara t. 5, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), juillet 2021. 298 pages, B&W (26 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8651-2, Pour un lectorat adolescent (12+).
Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.
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© 2013 Naoki Urasawa / Studio Nuts. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2021 pour l’édition française.
[ Translate ]Image du chat-medi [002.022.260]
Artistic interlude [002.022.259]
Animal Friendship series
Duck with Lysichiton and Water lilies
Monnaies anciennes 107
— EN BONUS —
Sesterce (et autres pièces) de Trajan
J’ai récemment parlé d’un livre qui racontait un voyage aux quatre coins de l’Empire Romain où l’on suit un sesterce frappé à l’effigie de Trajan qui passe de main en main. Cela m’a rappelé que j’avais dans ma collection non seulement un sesterce de Trajan (certes en piètre condition) mais aussi un as et un dupondius — car jusqu’à maintenant, quand j’ai présenté le règne de Trajan, je n’ai parlé que de ma plus belle pièce à son effigie: un denier.
La première de ces pièces est un bel as de Trajan (VG [Very Good], Cu [Cuivre], 27 mm, 10.728 g, payé environ $20 le 1985/01/25, caractérisée par une patine brune sur l’avers et une importante concrétion de vert-de-gris sur le revers; axe: ↑↓). L’avers présente un buste de l’empereur lauré et drapé (sur l’épaule gauche) à droite avec l’inscription latine IMP[erator] CAES[ar] NERVAE TRAIANO AVG[vstvs] GER[manicvs] DAC[icvs] P[ontifex] M[aximvs] TR[ibunicia] P[otestate] CO[n]S[vl] VI [Sextvm] P[ater] P[atriae] (Imperator [commandant suprême des armées], César de Nerva, Trajan, Vainqueur des Germains et des Daces, Grand Prêtre, [détenteur du] Pouvoir Tribunicien, Consul pour la sixième fois, Père de la Patrie). Le revers illustre une Félicité, drapée, debout à gauche, tenant un caducée (caduceus) ailé dans la main droite levée et une corne d’abondance (cornucopia) dans la gauche, entourée d’un large S C (Senatus Consultum / “Décret du sénat”) dans le champs de part et d’autre, avec l’inscription latine FELICITAS AVGVST[i]• (“Pour la bonne fortune de l’Empereur”).
L’as est la dénomination de base de la monnaie romaine durant l’Empire. Il vaut un demi dupondius, un quart de sesterce et un seizième de denier. Trajan a été empereur entre le 28 janvier 98 et le 9 août 117 EC. Son règne est l’un des plus hauts points de Rome alors que ses conquêtes militaires amène l’Empire au maximum de son expansion. À cette époque toutes les pièces de monnaie étaient frappées à Rome. La dimension et le poids de la pièce, le fait qu’elle est en cuivre et que l’empereur porte une couronne de laurier nous indique qu’il s’agit d’un as. La partie clairement lisible de la nomenclature et de la titulature de l’empereur (IMP CAES … TRAIANO AVG GERM DAC …) nous confirme qu’il s’agit bien de Trajan. Il a reçu la puissance tribunicienne et le titre de Germanicus lors de son adoption par Nerva en 97, et la plupart de ses autres titres (IMP, PM, PP) lors de son accession au pouvoir en janvier 98. Le titre de Dacicus lui est décerné en 102. Comme la fin de la titulature a été oblitéré par l’usure la titulature incomplète ne nous permet pas de dater la pièce plus précisément que entre 102 et sa mort en 117. Toutefois, le titre de Optimus (décerné par le sénat en 114) n’apparait pas encore dans la titulature ce qui nous permet de réduire la datation à 102-114. Aussi, l’utilisation de l’accord TRAIANO ne se retrouve que sous son cinquième (en 103) et sixième consulat (en 112). Finalement, le revers avec une Felicitas n’est utilisé que durant son sixième consulat (à partir de 112). Nous pouvons donc conclure qu’il s’agit ici d’un as de Trajan, frappé à Rome entre 112 et 114 EC.
Sources: Wikipedia, Google, acsearch, numismatics, numista, WildWinds (text, image). RIC v.2: 625. Voir aussi ma fiche.
La seconde pièce est un assez beau dupondius de Trajan (G [Good], Ae [Bronze], 25 mm, 11.875 g, payé environ $7, caractérisé par une patine uniforme verte; axe: ↑↓). L’avers présente un buste de l’empereur radié et drapé (sur l’épaule gauche) à droite, avec l’inscription latine IMP[erator] CAES[ar] NERVAE TRAIANO AVG[vstvs] GER[manicvs] DAC[icvs] P[ontifex] M[aximvs] TR[ibunicia] P[otestate] CO[n]S[vl] V [quintum] P[ater] P[atriae] (Imperator [commandant suprême des armées], César de Nerva, Trajan, Vainqueur des Germains et des Daces, Grand Prêtre, [détenteur du] Pouvoir Tribunicien, Consul pour la cinquième fois, Père de la Patrie). Le revers illustre une Salus (Santé) drapée, assise à gauche sur un trône, nourrissant de sa patère (dans la main droite) un serpent enroulé autour d’un autel, le bras gauche reposant sur l’appui-bras du trône, avec l’inscription latine S·P·Q·R· (Senatus Populusque Romanus / “Le sénat et le peuple romain”) OPTIMO PRINCIPI (“pour le meilleur des princes”) et un S C (Senatus Consultum / “Décret du sénat”) en exergue.
Le dupondius est une dénomination intermédiaire de bronze ou d’orichalque (laiton), d’un poids assez lourd (son nom, duo pondus, signifie “deux livres” mais elle n’a jamais pesé autant, son poids se situant entre douze et quatorze grammes) et qui, depuis Vespasien, représente toujours l’empereur avec une couronne radiée (ce qui est bien le cas avec cette pièce). Elle vaut deux as, un demi-sesterce ou un huitième de denier. Le portrait et la partie lisible de l’inscription de l’avers nous confirme qu’il s’agit bien d’une pièce de Trajan (98-117). Comme nous l’avons vu avec la pièce précédente, l’orthographe TRAIANO n’apparait que sous les cinquième (103-111) et sixième (112-117) consulats. Toutefois, le type de revers avec une Salus et l’inscription SPQR Optimo Principi, lui n’apparait que sous le cinquième consulat. Cela nous permet donc de conclure que ce dupondius de Trajan a été frappé à Rome entre 103 et 111 EC.
Sources: Wikipedia, Google, CoinArchives, numismatics, WildWinds (text, image). RIC v.2: 516. Voir aussi ma fiche.
La troisième est un sesterce de Trajan dans un état de conservation plutôt médiocre (P [Poor], Orich. [Orichalque/laiton], 31 mm, 17 g, payé environ $5 le 1986/09/21, caractérisé par une grande usure, de la corrosion et des traces de vert-de-gris; axe: ↑↓). L’avers semble présenter une buste de l’empereur lauré et drapé à droite avec une inscription probablement similaire au deux pièces ci-haut (COS V ou COS VI, toujours sans le titre d’Optimus décerné en 114). Les quelques indices que nous fournit le revers sembleraient indiquer qu’il illustre une Arabia, debout de face, la tête tournée à gauche, tenant une branche de la main droite et un objet indistinct (un fagot de cannes ou de bâtons de cannelle?) dans la gauche, avec à ses pieds un chameau, entouré de l’inscription SPQR OPTIMO PRINCIPI, un S C dans le champs de part et d’autre, et ARAB[ia] ADQ[vis] (“Annexation de l’Arabie”) en exergue.
Le spécimen frappé durant le COS V comporte en l’exergue l’inscription longue (ARAB ADQVIS) alors que pour celui frappé durant le COS VI l’inscription est abrégée (ARAB ADQ). L’espacement laisse supposer qu’il s’agit ici de cette dernière. Ce sesterce de Trajan aurait donc été frappé à Rome entre 112 et 114 EC pour célébrer l’annexion de la province d’Arabie à l’Empire (en 106 EC).
Sources: Wikipedia, Google, acsearch, CoinArchives, CoinTalk, FAC, numismatics, WildWinds (COS V [RIC 466]: text, image; COS VI [RIC 610]: text, image). RIC v. 2: 610. Voir aussi ma fiche.
J’ai déjà parlé de mon denier de Trajan mais je vous le présente à nouveau brièvement. Il s’agit d’une très belle pièce de Trajan (F [Fine], Ar [Argent], 17 x 18 mm, 2.0 g, payé environ $35 le 1987/09/21; axe: ↑↓). L’avers présente un buste de l’empereur lauré et partiellement drapé (sur l’épaule gauche), à droite, avec l’Iinscription latine IMP[erator] TRAIANO AVG[vstvs] GER[manicvs] DAC[icvs] P[ontifex] M[aximvs] TR[ibvnica] P[otestate]. Le revers illustre une Aequitas (Équité) assise à gauche, tenant une balance dans la main droite et une cornucopia dans la gauche, avec l’inscription latine CO[n]S[vl] V [quintum] P[ater] P[atriae] S[enatus] P[opvlvs] Q[ve] R[omanvs] OPTIMO PRINC[ipi] (“Consul pour la cinquième fois, Père de la Patrie, [proclamé par] le sénat et le peuple de Rome meilleur des princes”).
Le consulat nous offre la meilleur datation possible. Trajan a été nommé consul une cinquième fois en 103 et nommé une sixième fois en 112. Ce denier de Trajan a donc été frappé à Rome entre 103 et 111 EC.
Sources: Wikipedia, Google, acsearch, CoinArchives, CoinProject, FAC (Optimus), numismatics, Wildwinds. RIC v.2: 119. Voir aussi ma fiche.
[ Translate ]Trajan est considéré comme l’un des meilleurs empereurs romains. Bon administrateur et grand militaire, ses conquêtes (notamment en Dacie et les territoires Parthes) ont non seulement considérablement étendu les frontières de l’Empire mais ont aussi renfloué ses coffres, ce qui a permis de payer pour un imposant programme de constructions publiques (aqueducs, routes, thermes, temples, forum, marchés, et monuments — dont la fameuse colonne Trajane). Il institue également une aide alimentaire pour les citoyens les plus pauvres. Il adopte son petit-neveu Publius Aelius Hadrianus qui lui succède lorsqu’il meurt le 8 ou 9 août 117 à Selinus (Turquie) des suites d’un accident vasculaire cérébral (possiblement lié à une crise de paludisme) sur le chemin de retour d’une campagne contre la révolte judéo-parthe.
Bon, après cent-sept entrées et un peu plus de deux ans de chroniques hebdromadaires (ça c’est quand on boss dur toute les semaines!), là je le jure c’est la dernière entrée de cette chronique! 😅
Images du mer-fleuri [002.022.257]
Telekia speciosa
[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2022/07/01 ]
Le Télékie élégant (aussi appelé “œil de bœuf” ou “Yellow oxeye” en anglais) est une espèce de plante vivace herbacée qui appartient à la division des Magnoliophyta (Angiospermae ou plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (Dicotyledonae i.e. “à deux cotylédons”), à la sous-classe des Asteridae, à l’ordre des Asterales, à la famille des Asteraceae (ou Compositae car leur inflorescence est “composée” de multiples fleurs minuscules appelées capitules) et au genre Telekia (qui ne compte que deux espèces). C’est le botaniste prussien Johann Christian Gottlob Baumgarten qui a donné son nom au genre en l’honneur de son mécène, le noble hongrois Samuel Teleki de Szek. Le nom latin de l’espèce veut simplement dire “éclatant”, “ostentatoire” ou “tape-à-l’œil.”
C’est une plante rhizomateuse qui peut atteindre deux mètres de hauteur est qui est caractérisée par des feuilles basales vertes, aromatiques, triangulaires, doublement dentelées et à long pétiole (jusqu’à trente centimètres). Elles peuvent mesurer de dix à quatorze centimètre de long et sont glabres sur le dessus mais poilues sur le dessous. Un bouquet ramifié de tiges minces porte des capitules simples ressemblant à des marguerites ou à des tournesols qui peuvent atteindre de six à dix centimètres de diamètre. Elles sont constitués d’une couronne de fleurons ligulés jaunes qui ressemblent à des pétales déchiquetés et d’un disque central aplati jaune orangé (formé de fleurons tubulaires) qui tourne au brun (de l’extérieur vers l’intérieur du disque) avec la maturation. La floraison se produit à la fin de l’été et au début de l’automne (d’août à septembre). Originaire des régions montagneuses allant du sud de l’Europe jusqu’au Caucase, elle est maintenant cultivée un peu partout comme plante ornementale de jardins. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)
[ Translate ]Bug, vol. 3
“Troisième volet de la saga planétaire d’Enki Bilal.
Alors que le grand Bug planétaire a rendu impossible l’accès aux données numériques, l’hypermnésique Kameron Obb est la proie de toutes les convoitises. Traqué à travers le monde par des instances gouvernementales autant que par des groupuscules contestataires, il réussit à communiquer avec sa fille, elle-même kidnappée par de mystérieux ravisseurs… Mais quelle est la véritable nature du Bug ? Est-ce seulement une catastrophe technologique ou bien la conséquence d’une véritable attaque contre l’Humanité ?
Dans ce troisième épisode, Enki Bilal se régale dans la mise en scène de nombreuses femmes puissantes, avec une suite de rebondissements et de séquences spectaculaires ponctué de réflexions satiriques aussi inattendues que réjouissantes…”
[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Le récit se poursuit… (voir mes commentaires des premiers et second volumes). 2042. Que se passerait-il si toute la technologie qui contrôle notre monde, nos villes, nos vies, notre corps même (par des implants), cessait subitement de fonctionner? Alors que la planète est plongée dans le chaos, Kameron Obb (seul survivant d’une expédition vers Mars) lui semble le récipiendaire de TOUTES les mémoires électroniques du monde. Cela en fait un homme recherché et convoité. Prisonnier d’un groupe Néo-Marxiste-Féministe, il est kidnappé cette fois par la tsarine de la Nouvelle Russie Sibérienne. Tous veulent qu’il rétablisse leur système électronique… Une nébulosité bleue approche de l’orbite terrestre… Pendant ce temps, sa fille Gemma, sauvée par Junia, la compagne de fortune de Obb, retourne à Paris pour tenter de sauver le monde du chaos. Junia tente de libérer Obb d’une haute tour au large de Barcelone, mais il n’y est plus et elle est capturé par les Néo-Marxiste. Obb s’évade de Sibérie à bord d’un chasseur Sukhoi-77 pour rejoindre Gemma et sauver la présidente française de ses implants. Puis il va libérer Junia. Un nouveau groupuscule entre en jeu, le STALLER (STAline-hitLER, des néo-fascistes). Ils ont capturé le millionaire Awden Marxoe (le patron de Obb) qui semble en possession d’une information capitale sur le Bug. Pour la première fois, Obb est contacté par l’Entité Bleue… Quelle sont les véritables intentions de cette entité? Aurait-il été manipulé par une force malveillante? Deux courants bleus semblent lutter en lui. Il perd le contrôle du Sukhoi et il se retrouve avec Junia sur une plage de Lampedusa en Libye. Il a de la fièvre, tombe dans le coma. Il se réveil amnésique!
- Vol 3, p. 5
- Vol 3, p. 6
- Vol 3, p. 7
- Vol 3, p. 8
- Vol 3, p. 9
Bilal demeure encore et toujours un incontournable. Surtout à cause de son superbe dessin. Un style qui mélange brillamment crayonné et peinture, tons sombres et vifs, détails et flous. Dans cette nouvelle série (en cinq tomes), Bilal critique notre sur-dépendance de la technologie et se moque grandement de la radicalisation idéologique du XXIe siècle. Le récit est bien mené, captivant mais semble piétiner un peu. Toutefois, ce tome se termine sur un point tournant et le prochaine volume nous apportera sans doute des réponses. Vivement la suite!
Bug, livre 3, par Enki Bilal. Bruxelles: Casterman, mars 2022. 82 pages, 19.1 x 26.9 cm, 18,00 € (ePub/PDF: 12,99 €) / $34.60 Can. ISBN 978-2-203-20228-3. Pour lectorat jeune adulte (14+).
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© Casterman 2022
[ Translate ]Sunday’s poetry [002.022.254]
Blue Blood Boiling
The worldwind time of Carolus the Turd
Last week we celebrated the pain of mothers
It was a beautiful Labour Day
And now the Queen is robbing us of our afternoons
With her ten days of mornings
There’s a new King to rule over the Seven Seas
As well as a new Prince of Whales
All will be well in our beautiful rainbow world
Even if mad men are at the helm
[ Traduire ?! ]
Blue Period Vol. 4-6
Vol. 4
“À un mois de l’examen d’admission de Geidai, Mme Ooba, la professeure à la prépa d’Art, pointe du doigt les faiblesses de Yatora. Un coup dur pour le jeune garçon qui se donne corps et âme pour réussir. À quelques semaines d’affronter la première épreuve du concours tant redouté, il perd complètement pied. La douleur et la peur le paralysent. Mais il est encore temps de tirer les enseignements de ce passage à vide et de résister au renoncement…”
[Texte du site de l’éditeur]
Blue period vol. 4, par Tsubasa Yamaguchi (traduction: Nathalie Lejeune). Vanves: Pika (Coll. Seinen), juillet 2021. 192 pages, 13 x 18 cm, 7 € 50 / $12.95 Can, ISBN 9782811660987, Pour lectorat adolescent (12+).
Vol. 5
“À la première épreuve du concours, Yatora réussit tant bien que mal à terminer son œuvre, malgré l’incident du miroir cassé. À peine remis de leurs émotions, les candidats doivent déjà se remettre au travail dans l’espoir d’être admissibles pour la deuxième épreuve qui sera centrée sur la peinture à l’huile. Alors, pour détendre et stimuler ses élèves, l’extravagante Mme Ooba organise une excursion un peu spéciale. Cette sortie décoincera-t-elle Yatora qui redoute la discipline qu’il va devoir aborder dans trois jours ?”
[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]
Blue period vol. 5, par Tsubasa Yamaguchi (traduction: Nathalie Lejeune). Vanves: Pika (Coll. Seinen), octobre 2021. 192 pages, 13 x 18 cm, 7 € 50 / $12.95 Can, ISBN 9782811660994, Pour lectorat adolescent (12+).
Vol. 6
“Grâce à son autoportrait, Yatora est parvenu à passer la première épreuve de Geidai. Curieusement, il affronte la suite avec sérénité… Mais, le jour J, il est pris d’un mal de tête qui le terrasse, et son éruption cutanée s’intensifie. Incapable de se concentrer, il finit par s’endormir en pleine épreuve ! Réussira-t-il à terminer son œuvre à temps ? Et surtout, sera-t-il admis à la prestigieuse université des Arts de Tokyo ?!”
[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]
Blue period vol. 6, par Tsubasa Yamaguchi. Vanves: Pika (Coll. Seinen), novembre 2021. 192 pages, 13 x 18 cm, 7 € 50 / $12.95 Can, ISBN 9782811661007, Pour lectorat adolescent (12+).
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
Blue period (ブルーピリオド / Burū Piriodo) est un manga Seinen sur la peinture écrit et illustré par Tsubasa Yamaguchi qui est sérialisé depuis juin 2017 dans Monthly Afternoon et a été compilé jusqu’à maintenant en douze volumes chez Kōdansha. La version anglaise est publiée aux USA par Kodansha (neuf volumes de disponible, les suivants sortiront en novembre 2022, janvier et mai 2023) et la version française est disponible chez Pika (dix volumes de paru en France mais les onzième et douzième volumes sortiront respectivement en septembre et novembre 2022). Il a remporté plusieurs prix en 2020 (le Manga Taishō et le Kōdansha manga shō; nominé aussi pour le Tezuka Osamu bunka shō) et a été adapté en une série télévisée d’animation en 2021 (douze épisodes animé par le studio Seven Arcs sous la direction de Koji Masunari et Katsuya Asano, sur un scénario de Reiko Yoshida; diffusée sur MBS, TBS, AT-X et sur Netflix). J’ai déjà commenté le trois premiers volumes.
Après avoir décidé sur un coup de tête de s’orienter en arts, Yatora Yaguchi (du genre un peu voyou mais qui réussi très bien en classe) a fait la découverte du dessin en participant au club d’art de son lycée. La seule université qu’il peut se permette est Geidai. Il se prépare au difficile concours d’admission en prenant des cours du soir avec Mme Ooba. Il ne peut pas se permettre d’échouer et cela le stress beaucoup. Étrangement, passer une journée et une nuit au bord de la mer avec son ami Yuka (le travesti) lui permet de relaxer et de se découvrir un peu. Cela lui sera utile à la première épreuve du concours où il doit dessiner un auto-portrait. Il se retrouve d’abord dans une impasse mais un accident fortuit lui fournira l’inspiration nécessaire pour produire une oeuvre satisfaisante. La deuxième épreuve, où il doit produire une toile à l’huile en trois jours, s’avère plus difficile. Il est tellement stressé qu’il en ressent des effets physiques sous la forme d’éruption cutanée, de maux de tête et de douleurs aux yeux. Il arrive à peine à travailler la première journée. La seconde journée se déroule beaucoup mieux grâce aux conseils de Mme Ooba. Mais cela sera-t-il suffisent pour remporter l’épreuve et être admis à Geidai? La suite dans la prochaine arc du récit…
Le style de Tsubasa Yamaguchi est plutôt moyen mais il supporte tout de même bien le récit. L’utilisation judicieuse de tableaux existants (réalisé par des assistants, des collègues artistes ou des maîtres classiques) pour illustrer les travaux des personnages est assez intéressant. Le récit, qui suit un peu les codes du manga shōnen mais en remplaçant les combats par des défis artistiques où le personnage principal apprend à se surpasser, est excellent et nous fait du même coup découvrir le monde et les techniques de l’art. C’est un très bon manga qui est agréable à lire et qui intéressera tous les amateurs d’art et de manga.
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© 2019 Tsubasa Yamaguchi.
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