L’Art du Manga

ArtDuManga-cov“Une présentation du monde des mangas dans laquelle l’auteur s’intéresse à leur origine, à leur évolution et à leur industrie. Il évoque également leur influence dans le monde entier, en particulier en France, ainsi que leurs liens avec l’animation, les jeux vidéo et l’art contemporain.

Savez-vous que Hokusal et les estampes sont les véritables ancêtres du manga contemporain ? Que chaque public trouve au Japon un manga adapté à son âge, son sexe, sa situation familiale ? Ou encore savez-vous que la France est le pays qui lit le plus de mangas au monde, après le Japon ? Comment se crée un manga ? Qui sont le mangaka et le tantôsha ? 

Un ouvrage accessible a tous pour découvrir l’univers du manga, les rouages de son industrie, ses origines et évolutions, et, bien sur, ses liens avec les arts contemporains. L’art du manga n’aura plus de secrets pour vous !”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Assez brièvement (avec des articles généralement de seulement deux pages), cet ouvrage fait le tour de l’histoire et de tous les aspects importants du manga. Le premier chapitre, “Le manga, miroir du Japon”, se divise en plusieurs sous-sections: Au Japon, une culture du dessin plus que millénaire (où l’on fait remonter l’origine des mangas aux rouleaux peints (emakimonos) et à Hokusai); Une brève histoire des origines du manga moderne (les premiers mangas voient le jour durant les années ’30 et amènent l’explosion des magazines de prépublication); Osamu Tezuka, le père du tous les mangakas; Jeune [kodomo] ou vieux [Seinen, Josei], garçon [shônen] ou fille [shôjo]: à chaque lecteur ses mangas; Un “Style” manga éloigné des codes européens et américains; L’industrie du manga: des périodiques aux livres; Le Weekly Shônen Jump, fleuron du manga; Comment fabrique-t-on un manga?; et Les métiers du manga (mangaka, tantôsha [responsable éditorial], assistants).

Le second chapitre, “Le manga, une culture internationale”,  inclut les sections suivantes: Comment le manga a conquis le monde (la culture manga influence la BD et le cinéma); Les célébrités du manga contemporain (Go Nagai, Leiji Matsumoto, Eiichiro Oda, Akira Toriyama, Masashi Kishimoto); Le marché du manga en France; Comment sont adaptés les mangas en français ?; Manga et japanimation : une histoire commune; Manga et jeu vidéo; Manga, japanimation, jeu vidéo : des industries en crise ?; Artistes français et japonais : des parcours croisés; et Le manga à la française. 

Le troisième et dernier chapitre, ”Le manga, reflet de la société contemporaine”, aborde les sujets suivants: Yoshihiro Tatsumi et Kazuo Kamimura : deux icônes du Gekiga; Le manga au féminin (Machiko Hasegawa, Riyoko Ikeda, le Groupe de l’an 24, Naoko Takeuchi, CLAMP, Kyoko Okazaki, Ai Yazawa, Rumiko Takahashi); Les mangas sont-ils trop violents et trop sexués ?; La culture cosplay; Japan Expo; Manga et art contemporain; et Le webtoon.

L’ouvrage se termine sur un glossaire et une bibliothèque manga idéale en 50 titres: Akira (Katsuhiro Otomo, chez Glénat), Amer Béton (Taiyo Matsumoto, chez Delcourt), Appleseed (Masamune Shirow, chez Glénat), Ashita no Joe (Asao Takamori & Tatsuya Chiba, Glénat), Au coeur de Fukushima (Kazuto Tatsuta, Kana), Ayako (Osamu Tezuka, Delcourt), Bakuman. (Tsugumi Oba & Takeshi Obata, Kana), Battle Royale (Masayuki Taguchi & Koshun Takami, Soleil), Billy Bat (Naoki Urasawa & Takashi Nagasaki, Pika), Bride Stories (Kaoru Mori, Ki-oon), Capitaine Albator Le Pirate de l’Espace (Meiji Matsumoto, Kana), City Hunter (Tsukasa Hojo, Panini), Cobra (Buichi Terasawa, Black Box), Crying Freeman (Mazuo Koike & Ryoichi Ikegami, Kabuto), Dead Dead Demon’s Dededededestruction (Inio Asano, Kana), Death Notę (Tsugumi Oba, & Takeshi Obata, Kana), Devilman (Go Nagai, Black Box), Domu, Rêves d’Enfants (Katsuhiro Otomo, Les Humanos), Dragon Ball (Akira Toriyama, Glénat), Fairy Tail (Hiro Mashima, Pika), Gantz (Hiroya Oku, Delcourt), Gen d’Hiroshima (Keiji Nakazawa, Vertige Graphic), Golgo 13 (Takao Saito, Glénat), Gon (Masashi Tanaka, Pika), Guunm (Yukito Kishiro, Glénat), Icare (Jiro Tanigushi & Moebius, Kana), La fille de la plage (Inio Asano, IMHO), L’Île Panorama (Suehiro Maruo, Casterman/Sakka), Le vagabond de Tokyo (Takashi Fukutani, Le Lézard Noir), L’Homme sans talent (Yoshiharu Tsuge, Atrabile), La plaine du Kanto (Kazuo Kamimura, Kana), La Rose de Versailles (Riyoko Ikeda, Kana), Le coeur de Thomas (Moto Hagio, Kaze), Le Sommet des Dieux (Jiro Taniguchi, Kana), Les fleurs du mal (Shuzo Oshimi, Ki-oon), Lorsque nous vivions ensemble (Kazuo Kamimura, Kana), Monster (Naoki Urasawa, Kana), Naruto (Masashi Kishimoto, Kana), Nausicaä de la vallée du vent (Hayao Miyazaki, Glénat), NonNonBa (Shigeru Mizuki, Cornelius), One Piece (Eiichiro Oda, Glénat), Opus (Satoshi Kon, IMHO), Planètes (Makoto Yukimura, Panini), Pluto (Naoki Urasawa, Kana), Quartier Lointain (Jiro Taniguchi, Casterman), Ranma ½ (Rumiko Takahashi, Glénat), Slam Dunk (Takehiko Inoue, Kana), Une vie dans les marges (Yoshihiro Tatsumi, Cornélius), Vinland Saga (Makoto Yukimura, Kurokawa) et Wet Moon (Atsushi Kaneko, Casterman).

Une référence importante à avoir et à lire.

L’Art du Manga, par Jean-Samuel Kriegk. Paris: Éditions Palette, avril 2021. 76 pages. 24 x 27.5 cm, 29,50 € / $48.95 Can,  ISBN 9782358322980. Pour un public jeune adulte (14+). stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Éditions Palette, 2021.

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Yoko Tsuno #30: Les Gémeaux de Saturne

YokoTsuno-30-cov“Khâny emmène Yoko sur Saturne pour explorer un morceau de comète qui semble contenir eau et oxygène et qui a envoyé un énigmatique message d’alerte : « Sauvez Rya. » Dans la crevasse d’où provient le SOS, les deux amies découvrent l’épave d’un « vaisseau surgelé » à l’intérieur duquel se trouve Rya, une petite créature — biologique mais génétiquement modifiée — profondément endormie et enfermée dans un sarcophage de survie. Avec Tôpy, son frère synthétique qui veille sur elle, ce sont les « gémeaux de Saturne » ! Et ils ont de lourds secrets à révéler à Yoko…

Roger Leloup a pris l’habitude d’alterner histoires dans l’espace et histoires « terrestres ». Que ce soit sur Terre ou sur Saturne, ses histoires sont toujours passionnantes et empreintes d’humanisme.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Cette série de bande dessinée centrée sur le personnage de Yoko Tsuno (une belle ingénieur japonaise) et créée par l’artiste belge Roger Leloup est d’abord paru en une série d’histoires courtes en collaboration avec Maurice Tillieux dans le Journal de Spirou en 1970 et 1971. Dès mai 1971, Leloup poursuit, en solo, toujours dans Spirou, avec des histoires complètes. Un peu plus de cinquante ans plus tard, à quatre-vingt-huit ans, Roger Leloup nous présente le trentième récit de son héroïne.

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T. 30, p. 4

Yoko reçoit de Khâny un nouveau vaisseau en cadeau et se fait amener en balade vers Saturne, où l’équipage explore une comète et découvre un vaisseau naufragé. À bord il y a Rya (une petite vinéene génétiquement modifiée), son compagnon Tôpy (mi-biologique, mi-synthétique) et leur robot Kyps. L’équipage doit affronté du plasma intelligent qui tente de prendre le contrôle de Yoko, des complots vinéens (dont je n’ai pas trop compris la nature car il y a beaucoup de tensions et de conflits entre cette pléthore de personnages) et, bien sûr, Yoko ne peut résister à rescaper des créatures menacées pour les ajouter à sa ménagerie d’orphelins… 

Cet album est une grosse déception. Dans le volume précédant Leloup promettait pour le suivant une aventure où Yoko allait faire face à un dilemme devant des humains robotisés. Cela avait l’air excitant. Si on retrouve un peu de cette thématique dans cet album, le récit est trop confus pour fournir la moindre excitation. Encore une fois Leloup tente de faire entrer un récit de quatre-vingt-seize pages dans un album de quarante-huit! Il prend trop de raccourcis, le récit manque de fluidité, les textes et les dialogues sont pauvres, ce qui fait que le lecteur a de la difficulté à suivre l’histoire. Pire, le dessin est devenu parfois imprécis, surtout les visages des personnages secondaires — toutefois les décors demeurent encore très bien (ils sont probablement le domaine d’assistants?). Cela pose la question: Leloup deviendrait-il sénile? Serait-il temps, comme pour d’autre séries, de passer le flambeau à des créateurs plus jeunes?

Yoko Tsuno est une BD qui a marqué beaucoup ma jeunesse mais qui malheureusement ne m’apporte plus aucun plaisir… C’est vraiment dommage. À chaque nouvel album j’espère toujours que cela va s’améliorer mais, hélas!, cela empire. Serait-ce une allégorie de la vieillesse: le personnage reste jeune mais c’est la structure même du récit qui reflète la décrépitude du créateur? À lire mais à vos risques…

Yoko Tsuno 30: Les gémeaux de saturne, scénario et dessin par Roger Leloup (mise en couleur par Studio Léonardo). Paris: Dupuis, mai 2022. 48 pages, 21.8 x 30 cm, 11.90 € / C$17.95 , ISBN: 979-1-0347-5428-1. Recommandé pour public jeune (9+). stars-2-0

Voir mes commentaires sur des tomes précédents.

Pour plus d’information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:

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 © Dupuis, 2022.

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