Prunus virginiana
[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2022/07/26 ]
Le Cerisier de Virginie (appelé chokecherry en anglais) est une espèce d’arbrisseau qui appartient à la division des Magnoliophyta (ou Angiospermae, c’est-à-dire les plantes à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (ou Dicotyledonae, i.e. à deux cotylédons), à la sous-classe des Rosidae, à l’ordre des Rosales, à la famille des Rosaceae et au genre Prunus (qui regroupe plus de trois cent espèces d’arbres et d’arbustes fruitiers comme le prunier, le cerisier, le pêcher, l’abricotier ou l’amandier). Le nom du genre provient du nom latin pour le prunier (prunus, lui même issue du grec προῦνον / prounon) alors que l’épithète spécifique signifie simplement “de Virginie” en latin.
C’est un arbuste drageonnant qui peut atteindre de un à six mètre de haut, caractérisé par des feuilles caduques simples, ovales ou généralement lancéolées et dentés (de deux à dix centimètres de long par un à cinq de large) et par une inflorescence formée d’un racème (de quatre à quinze centimètres de long) de petites fleurs blanches ou rosées possédant cinq pétales et cinq sépales (de huit à treize millimètres de diamètre). Le fruit est une drupe rouge de six à quatorze millimètres de diamètre (d’un ton allant du rouge clair au bourgogne), regroupé en grappes et possédant un gros noyau. Lorsqu’il mûrit, le fruit devient plus foncé et sucré mais son goût demeure amère et astringent.
C’est un arbuste ornemental dont le fruit est comestible (quoi que, considérant son amertume, il est surtout utilisé pour faire des sirops ou de la confiture). Il est très riche en composés pigmentaires antioxydants, tels que les anthocyanes. Les autochtones d’Amérique utilisaient le fruit pour faire du pemmican, des galettes et même du vin. Les racines et l’écorce étaient utilisées en médecine traditionnelle ou pour des préparations à fumer. Les fruits sont très appréciés des animaux sauvages, particulièrement les oiseaux et le gibiers — ces derniers apprécient aussi le feuillage et les bourgeons. Les feuilles servent également de nourriture aux chenilles de plusieurs espèces de lépidoptères (surtout des papillons de nuit qui construisent des “tentes” de soie bien visibles dans les branches comme le Malacosoma americanum qui est considéré comme une véritable peste). Toutefois, les fruits non-mûrs, les noyaux et le feuillage fané sont toxiques (à cause de la présence de cyanure) surtout pour les chevaux et les ruminants.
Observer cette grande variétés de petits arbres fruitiers dans le parc Frédéric-Back (surtout sur les bordures nord et sud-est) me rappelle mon enfance où nous nous gavions de ces cerises sauvages amères qui nous laissaient la bouche pâteuse. Une époque insouciante où nous savions bien apprécier la générosité de la nature — comme le démontre cette photographie d’une branche de cerisier sauvage tellement chargée de fruits qu’elle ploie jusqu’au sol! Prudence toutefois car les fruits de ces arbustes ne sont pas tous comestibles! (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)
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