Images du mer-fleuri [002.023.060]

Sisymbrium irio 

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2022/07/14 ]

Le Sisymbre vélaret (appelée London rocket en anglais) est une espèce de plante herbacée annuelle qui appartient à la division des Magnoliophyta (ou Angiospermae, c’est-à-dire les plantes à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (ou Dicotyledonae, i.e. à deux cotylédons), à la sous-classe des Dilleniidae, à l’ordre des Capparales, à la famille des Brassicaceae (les crucifères, qui comprend trois-cent-cinquante genres divisés en plus de trois mille espèces de légumes et de plantes oléagineuses ou fourragères: choux, colza, cresson, moutarde, navet, radis, raifort, roquette, rutabaga, wasabi, etc.) et au genre Sisymbrium. Le nom scientifique (phytonyme) du genre provient du grec (σισύμβριονm / sisymbrioun) et aurait originellement désigné le cresson des fontaines. L’épithète spécifique de l’espèce aurait désigné en latin soit le Vélar (sisymbre) ou le sésame. Le  nom vernaculaire anglais dérive du latin eruca, nom que les anciens donnaient à plusieurs plantes vaguement apparentées de la famille des choux, et du fait que cette plante aurait spontanément poussé en abondance suite au grand incendie de Londres en septembre 1666. Cette plante est mentionné à quelques reprises par Plinus (HN: 18, 96; 19, 172; 22, 158), Dioscorides (MM: 2, 112) et le Capitulare de Villis vel curtis imperii.

Originaire du sud de l’Europe, le sisymbre vélaret est formé d’une tige dressée dépassant soixante centimètres de hauteur et divisée en branches minces, comportant des feuilles basales oblancéolée et pennatiséquée (allant jusqu’à quinze centimètres de long par neuf de large) et des feuilles caulinaires plus petites et linéaires (jusqu’à dix centimètres de long), avec au sommet un racème de petites fleurs jaune pâle formées de quatre sépales dressés et quatre pétales (de deux à cinq millimètres de long). Il est caractérisé par un fruit constitué d’une longue silique étroite et légèrement incurvée (de vingt à cinquante millimètres de long par un de large) qui dépasse de la fleur, reste verte à maturité et, un fois séchée, contient de petites graines oblongues rouges.

En certains lieux (comme le Sud-Ouest des États-Unis) c’est une plante considérée comme une mauvaise herbe. Toutefois tant ses feuilles, que ses fleurs et ses graines sont comestibles et ont une saveur épicée apparentée à celle de la roquette cultivée (Eruca sativa). Au Moyen-Orient elle a des usages médicinaux et on l’utilise pour traiter la toux, la congestion thoracique, pour soulager les rhumatismes, et même pour détoxifier le foie. Dans une tisane au miel elle peut guérir les extinctions de voix. Les Bédouins s’en servent parfois comme substitut du tabac et son huile sert d’ingrédient dans certaines crèmes antirides pour la peau. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Un cri dans le ciel bleu

UnCriDansLeCielBleu-cov“Basés sur des récits véridiques, Seiho Takizawa raconte l’histoire de l’aviation de guerre. Des essais de nouveaux modèles à des confrontations surprenantes entre survivants des combats, de Guadalcanal au porte avion Yorktown, l’auteur nous entraine sur le front pacifique avec une rigueur historique reconnue par tous les spécialistes.”

“Du front asiatique à la guerre du Pacifique, des côtes françaises aux rives du nord de l’Europe, Seiho Takizawa raconte le combat des aviateurs. Tirés de récits de guerre, ces histoires courtes plongent le lecteur dans le quotidien des pilotes.”

« Peu importe que l’issue d’une bataille aérienne soit toujours totalement arbitraire, j’étais sûr et certain que mon ennemi et moi y avions pris beaucoup de plaisir. » — Eino Ilmari Juutilainen, As de l’aviation de l’armée de l’air finlandaise.

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Un cri dans le ciel bleu est un manga Seinen par Seiho Takizawa qui compile une sélection de récits tirés de deux anthologies d’histoires courtes: 蒼空の咆哮 (Sōkū no hōkō / lit. “Rugissement du ciel bleu”) publié chez Dai Nippon Kaga en 1996 et 神々の糧 (Kamigami no kate / lit. “Nourriture des dieux”) regroupant des histoires sérialisées dans les magazines Model Graphix (janvier 2002 à mars 2003), Scale Aviation et Armor Modeling avant d’être publiées en un volume chez Dai Nippon Kaga en 2011.  Il a été traduit en français en 2015 dans la collection “Cockpit” des Éditions Paquet. Il est a noter que la traduction de deux récits de la première anthologie (“Les aigles de mer” et “La bataille du 19 Août”) ont été publié plutôt dans L’As de l’aviation.  Seiho Takizawa a débuté comme illustrateur dans le magazine Model Graphix et se spécialise dans les récits aéronautiques qui se déroulent durant la Guerre du Pacifique. Une demi-douzaine de ses titres (sur la vingtaine de publiée au Japon) ont été traduit en français. J’ai déjà commenté Sous le ciel de Tokyo (volume un et volume deux) ainsi que L’As de l’aviation. Ce volume regroupe quatorze histoires courtes:

 

“Battle Illusion I: Cris de guerre” (「鬨声」 / Kachidoki-goe; 8 pages): un pilote imagine son duel aérien comme un combat de samuraï.

“Battle Illusion II: Offensive” (「迎撃」/ Geigeki / lit. “Interception”; 8 pages): un pilote américain affronte un ennemi surprenamment puissant: un Tachikawa Ki-74 de reconnaissance.

“Battle Illusion III: Duel” (「決闘」 / Kettō; 8 pages): Son bateau ayant coulé dans la mer de Sibuyan, un soldat japonais se retrouve isolé sur l’île de Luçon dans les Philippines. Il y rencontre un autre japonais qui veut le tuer pour le manger !

“Battle Illusion IV: Souvenirs” (「回想」 / Kaisō; 8 pages): Deux concepteurs d’avions allemands se retrouvent à Buenos Aires et se souviennent de leur travail sur le Fockewulf TA-152.

“Battle Illusion V: Jours de calme” (「静寂」 / Shijima / lit. “Silence”; 8 pages): Durant la guerre Russo-Finlandaise, un groupe de jeunes pilotes Finlandais voient la tranquillité de leur aérodrome d’Immola interrompue par une attaque russe…

“Battle Illusion VI: Torpille” (「雷撃」 / Raigeki / lit. “Coup de foudre” ou “attaque à la torpille”; 8 pages): En juin 1942 près de Midway, le porte-avion Yorktown se fait attaquer par des torpilleurs japonais…

“Battle Illusion VII: Glace et neige” (「氷雪」 / Hyōsetsu; 8 pages): En novembre 1943, les pilotes de KI-43 “Faucon Pèlerin” de la base de l’île Paramouchir, au nord de l’archipel de Chishima (Kouriles), donnent un bonne raclée aux bombardiers B-24 et B-25 américains…

“Battle Illusion VIII: Tonnerre” (「雷鳴」 / Raimei; 8 pages): Un salaryman âgé et désabusé revient de travailler tard le soir dans le métro et il y a la vision de son père à bord d’un Mitsubishi J2M “Raiden” témoin impuissant des B-29 qui larguent des bombes incendiaires sur Tokyo…

“In the Grinder: Dans la broyeuse” (36 pages): En septembre et octobre 1942, les pilotes de Zéro japonais donnent beaucoup de fil à retorde aux pilotes américains de F4F et de P-400 de la base d’Henderson, à Guadalcanal, causant beaucoup de perte en hommes et en matériel. Le vent tournera pour les américains avec la venue du P-38, plus performant.

“Le Caprice du chasseur” (「狩人の気まぐれ」/ Kariudo no kimagure; 6 pages): Un pilote de LA-5 balte affronte en duel aérien un BF109G finlandais. Un combat mémorable qui leur procure beaucoup de plaisir…

“Les Forces aériennes royales amateurs” (「王立素人軍隊」/ Ōritsu shirōto guntai / lit. “Armée royale amateur”; 6 pages): En mai 1943, la base Australienne de Darwin est victime d’une attaque surprise de Zéro alors que tout les pilotes vétérans sont en permission et que la base n’est gardé que par des pilotes novices…

“Channel Dash: Opération Ruée sur la Manche” (12 pages): En février 1942, la flotte allemande basée à Brest est rappelée vers l’Allemagne et réussi à se faufiler dans la Manche. Les Spitfire et les torpilleurs Swordfish ne réussissent pas à les arrêter… (Ce récit est dans le sens de lecture occidental)

“L’allée des bombardements: La lutte de la défense aérienne sur le territoire Allemand” (8 pages): Fin avril 1944, des chasseurs ME109G et FW190 attaquent un convoi de bombardiers américains escorté par des Thunderbolts. Après un duel aérien impressionnant, deux pilotes ennemis doivent s’éjecter. Ils se rencontrent au sol et pendant une demi-heure discutent amicalement du combat et de leur famille… (Ce récit est dans le sens de lecture occidental)

“La lutte des défenses aériennes d’Iwo Jima: La guerre du Pacifique” (8 pages): En juillet 1944, des pilotes de Zéro modèle 52 et 21 tentent de défendre l’île d’Iwo Jima contre les Grummans F6F américains… (Ce récit est dans le sens de lecture occidental)

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Ce volume nous offre des histoires très courtes (la plupart n’ont que huit pages) mais dont plusieurs sont très belles. C’est tout un exploit de réussir à faire un récit d’action cohérent en si peu de pages. Ce qui est intéressant ici c’est que l’auteur nous présente plusieurs histoires d’un point de vue autre que japonais. Toutefois, il n’identifie pas toujours les avions dessinés ce qui est un peu décevant. Le style graphique est assez beau car il est simple et précis, surtout pour les détails mécaniques, mais il est également un peu plus inégale que le volume précédent car ces récits ont originalement été publié à différentes périodes de sa carrière et qu’il se sert de ces histoires très courtes pour expérimenter avec la technique et la narration. Somme toute, c’est un bon manga qui offre une lecture agréable qui sera surtout apprécié des amateurs de mangas historiques, d’aviation et de la deuxième guerre mondiale.

Un cri dans le ciel bleu, par Seiho Takizawa. Veyrier (Suisse): Paquet Éditeur (Coll. Cockpit Manga), décembre 2015. 176 pages, 23 x 16 cm, CHF 13,00 / $16.95 Can, ISBN 978-2-88890-717-6. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© 1996 Seiho Takizawa et © 2011 Seiho Takizawa. All rights reserved. © Éditions Paquet 2015 pour l’édition française.

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L’As de l’aviation

AsDelAviation-cov“1944 et 1945. Fin de la seconde guerre mondiale sur le front pacifique. Le Japon résiste à l’armée américaine grâce à l’engagement jusqu’à la mort de ses pilotes. Par de courts récits forts et graphiquement irréprochables, Seiho Takizawa illustre le combat d’une armée en déroute.”

“8 histoires… 8 récits de pilotes, inspirés de missions réelles. La guerre du Pacifique, vue du Japon. Des forces inégales se combattent. La capitulation est proche, mais l’honneur commande de ne jamais renoncer. Des hommes se sacrifient, d’autres se découvrent des forces insoupçonnées. Certains feront trembler le ciel ou deviendront des As de l’aviation. Histoire complète.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

L’As de l’aviation (撃墜王―太平洋航空決戦録 / Gekitsui-ō ― Taiheiyō kōkū kessen- / lit. “Roi de l’abattage – Record décisif de Pacific Air”) est un manga Seinen par Seiho Takizawa qui a été publié en deux volumes chez Nihon Shuppansha en 1995 puis en un volume chez Gakushuu Kenkyuusha (Gakken) en 2002 et Sekaibunkasha en 2007. Il a été traduit en français en 2015 dans la collection “Cockpit” des Éditions Paquet. Seiho Takizawa a débuté comme illustrateur dans le magazine Model Graphix et se spécialise dans les récits aéronautiques qui se déroulent durant la Guerre du Pacifique. Un seul de ses mangas a été traduit en anglais (Who Fighter with Heart of Darkness, une anthologie publié chez Dark Horse en 2006 qui comprend trois histoires courtes: “Who Fighters”, “Heart of Darkness” et “Tanks”) mais une demi-douzaine de ses titres (sur la vingtaine de publiée au Japon) ont été traduit en français. J’ai déjà commenté Sous le ciel de Tokyo volume un et volume deux. Contrairement à ce dernier, qui offre un long récit en deux volumes, L’As de l’aviation regroupe huit histoires courtes.

 

Dans “Ces hommes qui ont fait trembler le ciel” (『震天制空隊』/ Shinten Seikūtai / lit. “Corps de l’air séisme”; 24 pages) les pilotes japonais ont de la difficulté à abattre les bombardiers B-29 américains qui ont des capacités bien supérieures aux avions de combat de l’armée japonaise. L’utilisation de jeunes pilotes suicides dans des Kawasaki KI-45 “Tueur de dragon” n’est pas une solution viable…

Dans “Une précision démoniaque” (「急降下爆撃隊」/ Kyūkōkaba kugekitai / lit. “bombardier en piqué”; 24 pages) le pilote japonais d’un Yokosuka D4Y Suisei “Comète” doit prouver son courage en larguant son unique bombe sur le porte-avion américain “Princetown”…

Dans “En ordre de bataille” (「編隊空戦司令」/ Hentai kūsen shirei / lit. “Commandant de combat aérien de formation”; 24 pages) les pilotes japonais des Nakajima Ki-84 “Hayate“ doivent défendre les convois maritimes qui ramènent les précieuses ressources naturelles (dont l’essentiel pétrole de Bornéo) vers le Japon. Malheureusement, les Américains savent toujours trouver le point faible dans leur défense…

Dans “Le vol de l’hirondelle” (「飛燕」/ Hien / lit. “Hirondelle volante”; 24 pages) un pilote s’écrase sur une petite île de l’archipel Bismarck en Nouvelle-Guinée. Ne pouvant utiliser le Zéro A6M Modèle 22 monoplace posté sur l’île, il répare (grâce à un ingénieur de Kawasaki dépêché sur place) un vieux Kawasaki Ki-61 “Hirondelle” abandonné et peut finalement rejoindre Rabaul non sans avoir abattu le B-24 qui patrouillait la région…

Dans “Le soleil levant et les étoiles” (『旭と星』/ Asahi to hoshi / lit. “Soleil du matin et les étoiles”; 26 pages) un C-47 de transport s’écrase sur une petite île du pacifique et seul le pilote américain survit. La base japonaise n’a pas d’avion mais a besoin désespérément de matériel médical. Toutefois, en utilisant un des moteurs du C-47 pour réparer un Mitsubishi Ki-46 de reconnaissance abandonné sur l’île et les talents du pilote américain, ils tentent de rejoindre une base des Philippines. Mais comme celle-ci est sous attaque par un porte-avion américains, ils doivent faire demi-tour… Une histoire inspirée par le film The Flight of the Phoenix.

Dans “L’As de l’aviation” (『撃墜王』/ Gekitsui-ō / lit. “Shooting king”; 24 pages), Kudô et Sawaguchi rivalisaient constamment pour la position de lanceur de leur équipe de baseball universitaire, mais le premier était toujours l’As et le second en position de réserve. Leur rivalité se poursuit sur le champs de bataille pour piloter le Kawasaki Ki-61 “Hirondelle”, le seul assez puissant avec ses canons de 20 mm pour affronter les bombardiers lourds américains, mais cela s’avérera une cruelle leçon de survie…

Dans “Les aigles de mer” (「海の陸鷲」/ Umi no rikuwashi / lit. “Aigle de la mer”; 28 pages), malgré leurs rivalités, des pilotes de l’armée s’entraînent sur des Mitsubishi Ki-67 “Dragon Volant“ de la marine pour former une troupe d’attaque “Typhon” de bombardiers-torpilleurs. En octobre 1944, ils lancent un offensive généralisée à partir d’Okinawa pour tenter de contrer les forces américaines qui avances inexorablement depuis Taiwan et les îles du sud-ouest…

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Dans “La bataille du 19 Août” (「8月19日の戦争」/ 8 Tsuki 19-nichi no sensō / lit. “Guerre du 19 août”; 32 pages), le 15 août 1945 les soldats d’une base de Kyushu écoutent avec incrédulité le discours de l’Empereur qui accepte inconditionnellement le traité de Potsdam. Alors qu’ils se préparent au démantèlement de la base et au désarmement de leur appareils, certains d’entre eux complotent pour livrer la dernière bataille du Japon et abattre l’avion diplomatique qui amène les représentants américains à Okinawa pour la signature du traité de capitulation

Seiho Takizawa excelle dans les courts récits d’action. Son style de dessin, avec ses traits fins et précis, est beau et simple — il présente des arrière-plans peu détaillés sauf pour ce qui est des avions, qui sont toujours illustrés de façon minutieuse et précise. Son sujet est fort intéressant: des hommes qui font face à une guerre qu’ils se savent destiné à perdre. Toutefois, les véritables héros de ses histoires ne sont pas tant les pilotes que les avions eux-même. Il représente bien les scènes de combats, quoi que la fluidité de l’action est parfois déficiente ce qui rend difficile d’en suivre le déroulement. Somme toute, c’est un bon manga qui offre une lecture agréable qui sera surtout apprécié des amateurs de mangas historiques, d’aviation et de la deuxième guerre mondiale.

L’as de l’aviation, par Seiho Takizawa. Veyrier (Suisse): Paquet Éditeur (Coll. Cockpit Manga), novembre 2015. 224 pages, 23 x 16 cm, CHF 13,00 / $16.95 Can, ISBN 978-2-88890-716-9. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

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© 2004 Seiho Takizawa. All Rights Reserved. © Éditions Paquet 2015 pour l’édition française.

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Images du mer-fleuri [002.023.053]

Teucrium canadense 

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2022/07/13-14 ]

La Germandrée du Canada (appelée en anglais “Canada germander” ou “wood sage”) est un espèce de plante vivace herbacée qui appartient à la division des Magnoliophyta (ou Angiospermae, c’est-à-dire les plantes à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (ou Dicotyledonae, i.e. à deux cotylédons), à l’ordre des Lamiales, à la famille des Lamiaceae (qui comprend plus de deux cent genres divisés en six mille espèces, dont la sous-famille des Nepetoideae qui inclut les genres Ocimum [Basilic] et Mentha [Menthe]), et au genre Teucrium (regroupant environ deux cent soixante espèces). Le nom scientifique du genre provient du nom du héros grec qui l’aurait découvert (Τεῦκρος / Teûkros) alors que l’épithète spécifique signifie simplement “du Canada” en latin. Le  nom vernaculaire dérive du latin médiéval calamendria en référence à un sorte de menthe (calamentum) et/ou à la germandrée petit-chêne (camedria ou Χαμαίδρυς / Chamaedrys en grec).

La Germandrée est une plante rhizomateuse caractérisée par une tige carrée dressée haute jusqu’à quatre-dix centimètres qui se divise en petites branches latérales, des feuilles opposées, lancéolés, profondément veinés et grossièrement dentés (allant jusqu’à treize centimètres de long par six de large), et une inflorescence formé d’un racème allant jusqu’à vingt centimètres de long, composée de cymes bipares opposées ou verticillées, chacune portant de deux à six fleurs à lèvres de couleur blanchâtres ou lilas pâle. Elles fleurissent du bas vers le haut, pour environ un mois à partir de la mi-juin et n’offre aucune flagrance.

La plante contient des composés chimiques aux propriétés pharmacologiques (tels que flavonoïdes, diterpénoïdes, tanins, aromatiques amers, huiles volatiles et glycosides). Les autochtones d’Amériques utilisaient des feuilles broyées pour préparer une tisane servant de diurétique ou pour favoriser la transpiration. Elle aurait également des propriétés antiseptique. La fleur, dont la lèvre inférieure offre un support pratique, est attrayante pour les pollinisateurs à longue langue (comme les bourdons), certains papillons et colibris. Apparenté à la menthe, les feuilles dégagent un arôme lorsque broyées. Par contre le feuillage, en raison de son goût amer, n’attire pas les animaux de pâturage. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Pilote Sacrifié, t.1

PiloteSacrifie-1-covDécouvrez l’histoire vraie de Sasaki Yuuji, un pilote kamikaze durant la Seconde Guerre Mondiale, qui a été envoyé sur neuf missions suicide dont il a réchappé vivant à chaque fois.

Sasaki Tomoji est aviateur à l’école des pilotes de l’armée de terre de Hokota. Ses capacités sont très vite remarquées et il devient pilote d’attaque spéciale dans 4e Corps aérien. La mission qu’il se voit confier consiste à se jeter avec son appareil sur l’ennemi. Il devient un Tokkôhei, plus connu en occident sous le nom de Kamikaze. Découvrez comment Tomoji a pu rentrer vivant à neuf reprises.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Pilote Sacrifié (不死身の特攻兵 / Fujimi no Tokkô-hei / lit. “Immortel soldat d’attaque spéciale [kamikaze]”) est un manga seinen par Naoki Azuma (d’après une histoire de Shoji Kokami) qui raconte l’histoire véridique de Sasaki Tomoji qui devient pilote d’attaque spéciale dans le 4e Corps aérien de l’Armée de terre durant la Guerre du Pacifique et survit à neuf missions pour en faire plus tard le récit… Cette histoire a été d’abord publié sous forme d’essai par Shoji Kokami (不死身の特攻兵 生キトシ生ケル者タチヘ / Fujimi no tokkō-hei  Ikitoshi Ikeru Monotachi e / Lit. “Immortal Kamikaze Soldier — Pourquoi le dieu de la guerre s’est-il rebellé contre ses supérieurs?”) chez Kodansha Gendai Shinsho en 2017, puis adapté en manga par Naoki Azuma (sous le titre Fujimi no tokkō-hei-sei kitoshi nama Keru-sha tachihe / lit. “Immortal Special Attacker Raw Kitoshi Raw Keller Tachihe”) et publié en feuilletons dans l’hebdomadaire Young Magazine (#36/37 2018 – #25 2020) et dans le mensuel numérique Comic Days (juin à août 2020) avant d’être compilé en dix volumes chez Kôdansha. Le manga est publié en français chez Delcourt/Tonkam et quatre volumes sont disponibles jusqu’à maintenant (avec un cinquième à paraître en mai 2023).

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Vol. 1, p. 38

Toute son enfance, alors qu’il grandissait au sein d’une large famille sur une ferme de Hokkaido, Tomoji rêvait de devenir pilote d’avion. D’abord refusé par l’école aéronautique de l’armée de terre, il réussit à entrer à dix-sept ans dans un centre de formation privé de Sendai. Après un an d’entrainement, alors que débute la Guerre du Pacifique, il est muté au centre d’entrainement de l’armée de terre à Hokota. Naïvement, il est fier d’être assigné à un corps d’attaques spéciales, ne réalisant d’abord pas qu’il s’agit de mission suicides ! Malgré les ordres, il fera de son mieux pour accomplir les objectifs des missions tout en restant en vie… En 2015, hospitalisé à l’âge de quatre-vingt-douze ans, il raconte ses exploits à un mangaka…

Ce premier volume du manga ne fait qu’introduire la situation et les personnages. Le récit décrivant la vie d’un jeune pilote kamikaze et les inepties de l’armée Japonaise est intéressant mais la narration manque de fluidité et j’ai eu de la difficulté à suivre qui était qui et faisait quoi… De plus, même si le dessin est assez bien, je l’ai trouvé très inégale. Il faut dire que je ne suis pas un gros fan de manga d’action avec leurs lignes de vitesse et grosses gouttes de sueurs… Dans l’ensemble c’est un manga plutôt moyen qui mérite sans doute d’être lu si vous êtes curieux sur le sujet de la Guerre du Pacifique ou amateur de mangas de guerre.

Pilote Sacrifié: Chroniques d’un Kamikaze, t. 1, par Naoki Azuma (Scénario) et Shoji Kokami (Illustration). Paris: Delcourt/Tonkam (Coll. Seinen), Février 2022. 208 pages (198 planches), 13 x 18.3 cm, 7.99 € / $13.95 Can, ISBN 978-2-413-03828-3. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-2-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© 2018 Shoji Kokami, Naoki Azuma. All Rights Reserved. © 2022 Groupe Delcourt pour la présente édition.

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Images du mer-fleuri [002.023.046]

Achillea filipendulina 

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2022/07/15 ]

L’achillée jaune (appelée fernleaf yarrow en anglais) est une espèce de plante vivace appartenant à la division des Magnoliophyta (ou Angiospermae, c’est-à-dire les plantes à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (ou Dicotyledonae, i.e. à deux cotylédons), à la sous-classe des Asteridae (super-ordre des Asteranae), à l’ordre des Asterales, à la famille des Asteraceae (ou Compositae car leurs fleurs sont composées de nombreux capitules comme les marguerites et les tournesols), à la sous-famille des Asteroideae, à la tribu des Anthemideae (comprenant les chrysanthèmes) et au genre Achillea. Le nom scientifique du genre vient du latin achillea et du grec αχίλειος (akhileios) en référence au héros mythologique grec qui, blessé au talon par Pâris lors du siège de Troie, utilisa cette plante pour soigner sa blessure — lui donnant la réputation de guérir les coupures et blessures à l’arme blanche. L’épithète spécifique latin indique simplement que le feuillage de la plante est similaire à celui du genre Filipendula (dont le nom provient du latin filum (“fil”) et pendulus (“suspendu”) en référence aux tubercules racinaires qui pendent des racines chez certaines espèces de ce genre).

Native d’Asie centrale, cette plante est caractérisée par un feuillage basale qui ressemble à de la fougère (longues feuilles gris-vertes d’une vingtaine de centimètres de long, poilues et pennées, divisées en une dizaine de lobes dentelées, linéaires et lancéolés), une tige dressée rigide pouvant aller jusqu’à un peu plus d’un mètre de haut, surmontée par une profusion de grappes de minuscules fleurs dorées (composées de rayons et de disques jaunes) rassemblées en corymbes denses, d’une dizaine de centimètres de diamètre, à la surface inégale (certaines corymbes étant plus voûtées que d’autres). La floraison est durable, s’étendant de la moitié à la fin de l’été. Le feuillage dégage un arôme épicé lorsqu’il est écrasé. Réputée anti-inflammatoire, antiseptique et anticoagulant, l’achillée est utilisé en phytothérapie pour traiter, entre autres, les plaies, les rhumes, les fièvres, les problèmes rénaux et les douleurs menstruelles. Elle est toutefois toxique pour les animaux domestiques et les chevaux. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Otherworld Barbara, vol. 1-2

OtherworldBarbara-1-covVol. 1

“In this classic science fiction thriller by one of the most influential manga writer-artists of all time, there are dream pilots, murderous cannibal nine-year-olds, and more.

Fantagraphics Books is proud to present the first volume (of two) of Moto Hagio’s Otherworld Barbara, in which Tokio discovers a phantom island named Barbara. Then there’s a mysterious and missing geneticist, an eccentric clergyman, a grieving grandmother granted temporary youth, a psychologist killed by a freak tornado… Hagio offers a sci-fi explanation for these seemingly random paranormal elements, and makes it all matter with believable characters in complex and subtle relationships. This book won the “Nebula Award of Japan” (Nihon SF Taisho Award) in 2006.“

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

Otherworld Barbara, vol. 1, by Moto Hagio (translation by Matt Thorn). Seattle: Fantagraphics Books, August 2016, 400 p. (6p. in colour), 7.4″ × 9.9”, $39.99 US / $52.99 Can, ISBN 978-1-60699-943-1. For Young Adult readership (16+). stars-4-0

OtherworldBarbara-2-covVol. 2

“In the conclusion of the shojo manga pioneer’s sci-fi mystery, a man tries to save his son before the world ends… but which world, and which son?

In the second (and concluding) volume, Nanami had sworn to never see her granddaughter, Aoba, again. A despairing Kiriya had rejected his father, Tokio. Yet now both are traveling with Tokio to Engaru, where Aoba has slept and dreamt of the island of Barbara for seven years. The poltergeist phenomena becomes more intense. Can the dreamer become the dreamed, and the dreamed the dreamer?”

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

Otherworld Barbara, vol. 2, by Moto Hagio (translation by Matt Thorn). Seattle: Fantagraphics Books, August 2017, 400 p. (8 p. in colour), 7.4″ × 9.9”, $39.99 US / $52.99 Can, ISBN 978-1-68396-023-2. For Young Adult readership (16+). stars-4-0

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

Otherworld Barbara (バルバラ異界 / Barubara Ikai / lit. “Barbara alien world”) is a josei manga by Moto Hagio that was first serialized in the monthly magazine Flowers between July 2002 and June 2005 before being compiled in four tankōbon volumes [B6 format (5 x 7 in) or A5 format (5.8 in × 8.25 in)] by Shogakukan (between June 2003 and September 2005). It was also released in a three-volume bunkoban edition (smaller format paperback, A6 format [4.1 ×5.8 in]) in December 2011 and January 2012. The English edition, translated by Matt [Rachel] Thorn and published by Fantagraphics, was only in two volumes (and in a slightly bigger format,  7.4 × 9.9 in). It has received the 27th Nihon SF Taisho Award in 2006. Moto Hagio is a member of the famous Year 24 Group and has greatly contributed to the development of the modern shōjo manga (I’ve already written about this subject in my commentary about he manga The Heart of Thomas).

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Vol. 1, p. 47

This manga, set in mid-twenty-first century, tells the story of Watarai Toshio who is a “dream pilot” as he has the ability to explores other people’s dreams. He usually works with criminal minds, studying their dreams to help find the bodies of the victims or the motives for the police. He is himself somewhat tormented by the situation of his dysfunctional family and the fact that he abandoned his son, Kitakata Kiriya, when he was just a baby. His wife, Kitakata Akemi, couldn’t stand the fact that he could read dreams and she fell in love with Johannes Sera, a priest that she thought was her husband in a previous life. So Watarai left and has seen his son, who is now fifteen, just a few time since. However, his life take quite a turn when he is asked to study the dreams of Jûjô Aoba, a young girl who has been in a coma for seven years, ever since her parents died in a murder-suicide when she was nine year-old and she was found with their hearts in her stomach! Her dreams take place one-hundred years in the future on an isolated island named Barbara. It is a bucolic place, a fantasy island where kids can fly, protected by a murderous beach elephant against the outside world which is at war with the martian colonies. Aoba’s dreams are generating a lot of poltergeist phenomenons and she even appears to Kiriya in a spectral form! Watarai slowly realizes that his own family’s history is deeply involved in this situation…

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Vol. 2, p. 12

With the characters and story context being well established by the first volume, the plot thickens in the second part as the mystery resolution revolves around finding Johannes Sera, the founder of an orphanage who has disappeared and who may (or may not) be the same person than Ezra Strady, a researcher studying rejuvenation and immortality and using the orphanage as a cover to create genetically modified babies. Member of a clan of people who age very rapidly, he is trying the find a cure for his condition while also trying to awaken the ancestral memories of the primordial life which came from Mars. With the help of his friends (Professor Daikoku and Momota Taro) and some of his son’s friends, Watarai races around Japan to uncover the truth. It seems that Aoba’s dreams are shaping the future. But when tragedy strikes, even the reality is affected by her dream and Watarai own desire! Soon the boundary between dream and reality is blurred and it is difficult to know which is which…

Otherworld Barbara is offering us a weirdly complex science fiction story as well as a compelling psychological drama. Moto Hagio says that she was inspired by reading Sakyo Komatsu’s novel Gordian Knot (ゴルディアスの結び目 / Gordian Musubime) and books about neuropsychology, but I find there are also many similitudes with the overall works of Philip K. Dick, Shinji Kajio’s novel series of Emanon, as well as J. M. Barrie’s stories of Peter Pan (and lets not forget the obvious reference to Last Year at Marienbad, a French surrealist movie by Alain Resnais). The socio-political context of the story and the ethical implications of the science, which are both barely hinted, make it extremely interesting and fascinating. The intense angst of the characters is also well balanced by humorous scenes. However, the complexity of the plot and of the relationships amongst this large cast of characters as well as the fact that the narration unfortunately sometimes lacks fluidity make it a little difficult to follow the storyline. Also, if the art itself is not exceptional, sometimes uneven and might appear a little dated to some, it is enriched by her dynamic and groundbreaking layout which characterize her style and was once considered very innovative. With its fine and precise lines, its textures and flourishes, its exploded layout that brakes the limit of the panels, her style represents the pinnacle of shōjo manga and superbly supports the complexity of the narrative. Overall, this manga offers an excellent reading that will surely please the enthusiasts of strong shōjo / josei manga, of complex science fiction stories and, of course, the fans of Moto Hagio. It is a must read that I strongly recommend.

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© 2003 by Moto Hagio. All Rights Reserved. This edition © 2016 Frantagraphics Books, Inc.

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