Comme tout les ans, le mois dernier je suis allé faire mon tour au Salon du Livre de Montréal. Cette visite annuelle est une tradition que je respecte depuis que je suis adolescent. Cela fait donc une bonne quarantaine d’année que je visite le salon (j’ai sûrement sauté quelques années ici et là car j’étais occupé ailleurs mais cela doit bien faire une trentaine de fois). Je le fais parce que j’aime les livres, que je veux découvrir les dernières parutions et cela me permet de prendre le pouls du milieu de l’édition.
C’est la seconde année que le salon se tient au Palais des Congrès. Le bon vieux salon de la Place Bonaventure me manque un peu mais c’est surtout que j’avais une vieille habitude de parcourir le salon dans tous les sens pour ne rien manquer (dans le sens du cardo et du decumanus selon la centuriation de l’urbanisme romain) et que je trouve une configuration différente (en forme de “L” — comme dans littérature) un peu désorientante. Mais, bon, je vais m’y habituer. Il suffit de parcourir le salon par section. Au moins le salon cette année est un peu plus grand que le précédent (qui avait souffert des suite de la COVID-19).
Le Salon du Livre s’est donc tenu du 23 au 27 novembre au Palais des Congrès, avec quelques activités éparses en ville et en ligne depuis le 11 novembre. Comme toujours, on y découvre une offre de choix énorme. Il se publie tellement de choses intéressantes que j’aimerais avoir dix vies pour goûter à tous ce qui m’attire. Par contre, il y a beaucoup d’éditions qui ont une apparence amateure: de l’auto-édition et beaucoup d’éditeur collectif ou d’aide à l’édition où je suis sûr que le travail éditorial est minimal et tend plus à plaire à l’auteur pour lui soutirer de l’argent (étrange monde où c’est l’auteur qui paie l’éditeur!). Difficile dans cette pléthore littéraire (quoique les gros éditeurs semblent maintenant publier plus de documentaires que de fictions) de séparer le bon grain de l’ivraie.
Ma première impression est qu’il y a pas seulement les légumes qui coûtent plus chers cette année, la culture aussi. J’ai du payer un prix d’entrée de $13 pour visiter le salon !!! J’ai été un peu déçu car j’ai fait un bon tour du salon et je n’ai rien trouvé de bien intéressant. Quoi qu’il y a tellement de titres publiés de nos jours que c’est souvent difficile de trouver quelques choses de précis (c’était plus facile quand j’étais ado car il y avait beaucoup moins d’éditeurs et de choix). Toutefois, un grand choix est une bonne chose, j’imagine. J’ai noté qu’il y avait beaucoup plus de livres jeunesses que pour adultes. Et étrangement, cette année (C’est peut être juste une coincidence) j’ai remarqué aussi beaucoup d’auteur japonais (notamment chez Picquier qui est distribué par le diffuseur Harmonia Mundi, ici associé à Dimédia). Par contre je n’ai pas vu beaucoup de nouveautés mangas ou bds…
Comme toujours ces dernières années, je termine mon tour du salon avec une visite au kiosque de mes amis d’Alire — un kiosque rempli d’un grand choix de lectures dans toutes les littératures de l’imaginaire: science-fiction, fantasy, fantastique, horreur, polars. Il y en a pour tout les goûts. Et comme tous les samedi du SDL, c’était le cinq à sept des revues (maintenant c’est plutôt le six à sept de LA revue, puisque Alibis n’est plus disponible qu’en ligne) avec le lancement de la dernière cuvée de Solaris, le numéro 224. Plusieurs des auteurs étaient présent pour signer votre exemplaire. Un verre de vin à la main c’était l’occasion de discuter de la situation des littératures de genre post-pandémie, d’un éventuel prochain congrès Boréal ou du cinquantième anniversaire de la revue qui approche à grand pas (en 2024).
Maintenant, il faut juste que je trouve un peu plus de temps et d’énergie pour lire. Je traine un peu et ma pile de tsundoku prends du volume !
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