Yawara ! #9

Yawara-9-cov“L’oeuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a onze volumes de paru jusqu’à maintenant, les suivants étant annoncé pour fin avril et juillet 2023. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième ainsi que les septième et huitième volumes.  

Yawara-9-p005

vol. 9, p. 5

Pour pouvoir affronter Yawara et le club de Judo de l’Université pour filles de Mitsuba, Sayaka décide de créer son propre club de judo féminin à l’Université du Sacré-Corps. Celui-ci est composé de jeunes bourgeoises qui n’ont aucune expérience en judo mais cela ne concerne pas Sayaka qui compte gagner à elle seule. Et si l’équipe de Yawara est elle aussi composé de ceintures blanches inexpérimentées, elle est entraînée par Jigorô et compte parmi son rang une athlète surprenamment prometteuse, l’ex-ballerine Fujiko. Les deux équipes vont s’affronter à la coupe Hortensia du judo universitaire féminin. Toutefois, les co-équipières de Yawara se révèlent d’un tel niveau qu’elle n’a même pas à combattre et Sayaka se retrouve frustré de son duel avec elle. Cependant, en finale, Yawara se retrouve à affronter seule toute l’équipe championne de l’Université de Tsukushi!  En aura-t-elle la force ?

Ce volume nous offre une bonne dose d’action sportive enrobées d’humour et de quelques scènes coquines pour aguicher le lectorat masculin (le controversé “fan service”). Le dessin est de haute qualité et sait bien rendre les scènes de combats. Yarawa! est  une comédie romantique de sport qui nous offre une lecture à la fois captivante, agréable et distrayante. Vivement la suite! 

Yawara t. 9, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), juillet 2022. 306 pages, B&W (12 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8655-0, Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa / Studio Nuts. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2022 pour l’édition française.  

[ Translate ]

Still cut off from the world

I am still without internet. I has been a little more than a week. It seems that Bell has now identify where the interruption is located on its Fibe Internet network. There is a fiber optic connections box that is open to all winds at the top of a telephone post nearby but it is located on private property and the owner refuses to honour the right of way of the Bell servitude to allow the technicians to do the repair. It is now in the hand of Bell’s legal department. I suppose that they will get a court order to force the owner to honour his obligation. I am therefore expecting a much longer outage…

Up to now I was without any internet which also means no IP phone, no television, no security camera, no connected smoke detectors or thermostat or garage door, etc. All I have now is my cell phone. It is surprising the amount of essential stuff in a house that depends on the internet now a day. I couldn’t do any remote working nor manage the blog. It causes me a tremendous loss of use and even psychological stress. The most frustrating is the fact that Bell seems in no hurry to find solutions… They could have done the repair from the start using a bucket truck (aka cherry picker) but they refused to do so. I will recount the whole ordeal later.

I have purchased and installed a mesh wi-fi extender system that allow me to use my sister wi-fi (she’s living on the upper floor of our duplex and has Vidéotron cable internet). I now have a strong enough wi-fi that allows me to work, watch TV (using the Bell Fibe TV app and Appleplay) and the phone is back (to the great relief of my wife). It is far from perfect but at least I feel I can live again… And spring is really here. It almost feels like summer. It is so good to be back!

[ Traduire ]

Status Report [002.023.106]

La Chronique de Nuremberg

Suite à ma récente visite au Salon du Livre Ancien de Westmount  je me retrouve donc maintenant le fier propriétaire d’une page d’incunable, c’est-à-dire un livre imprimé en Europe avant 1501, soit à l’aube de l’invention de l’imprimerie à caractère mobile (typographique par opposition à xylographique) par Gutenberg (vers 1450). Il s’agit d’une page tirée de La Chronique de Nuremberg.

Comme les tout premiers livres imprimés ne comportaient pas de page titre, le nom de “Chronique de Nuremberg” lui a été attribué ultérieurement par les spécialistes puisque c’est une “chronique” publiée à “Nuremberg”. Il s’agit d’une chronique universelle qui se veut raconter l’histoire du monde en se basant sur la Bible (et quelques autres sources anciennes et médiévales) et y ajoutant, de façon encyclopédique, des vignettes sur les villes et les personnages importants de l’époque traitée (rois, membres du clergé, penseurs et philosophes). L’ouvrage a connu deux éditions, toutes deux imprimées à Nuremberg par Anton Koberger en 1493. Il a d’abord été écrit en latin par Hartmann Schedel sur une commande des marchands Sebald Schreyer et Sebastian Kammermeister, puis il a ensuite été traduit en allemand par George Alt. L’édition latine, le Liber chronicarum, a été publié en juillet 1493 à environ 1500 exemplaires (dont il ne subsiste que quatre cent) et l’édition allemande, Das buch der Chroniken vnnd geschichten mit figuren vld pildnussen von Anbeginn der welt biss auff dise vnsere Zeyt [“Le livre des chroniques et histoires avec figures et illustrations depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours”] ou simplement Die Schedelsche Weltchronik [“Chronique universelle de Schedel”], a été publiée en décembre 1493 à environ mille exemplaires (dont il ne subsiste que trois cent). C’est l’incunable le mieux conservé et le plus étudié (le plus connu et le plus ancien étant La Bible de Gutenberg publiée en 1454).

L’ouvrage est divisé en dix sections: la page titre de l’index, l’index, une préface et sept sections consacrées aux différents âge du monde: de la Genèse au Déluge, jusqu’à la naissance d’Abraham, jusqu’au roi David, jusqu’à l’Exil à Babylone, jusqu’au Christ, jusqu’à l’époque de l’auteur, puis la Fin du Monde avec la venu de l’Antéchrist et finalement le Jugement Dernier. Il se termine sur des descriptions géographiques. L’ensemble est constitué de trois-cent-vingt-six feuillets imprimés pour l’édition latine et de deux-cent-quatre-vingt-dix-sept pour l’édition allemande (quoi que ces quantité peuvent varier d’une édition à l’autre). L’ouvrage est imprimé de préférence sur le format de papier “superregal” (485 X 660 mm) mais l’utilisation de plusieurs fournisseurs de papier et le fait que l’on rognait le papier pour refaire la reliure entraîne une grande variation dans le format du papier.

L’aspect le plus remarquable de cet ouvrage est le fait que c’est le premier livre imprimé (et sans doute le seul de son époque) à comporter un nombre aussi important d’illustrations. L’impression de ce livre a nécessité l’utilisation d’un double procédé: la presse typographique pour le texte et des panneaux de gravure sur bois pour les illustrations. Pour produire celles-ci, l’imprimeur a fait appel à l’atelier local de Michael Wolgemut et de Wilhelm Pleydenwurff (auquel a brièvement travaillé le jeune Albrecht Dürer). La plupart représentent des villes ou des personnages importants mais on retrouve également deux cartes géographiques (l’une représentant le monde selon la second projection de Ptolémée et l’autre l’Allemagne). L’ouvrage contient ainsi près de trois mille illustrations mais comme un millier d’entre elles sont des répétitions (la même image étant utilisée pour illustrer différentes villes ou personnages) il n’y a en fait que mille huit cent neuf illustrations uniques ayant nécessité la création de six cent quarante cinq gravures sur bois. Certains ouvrages contiennent des illustrations qui ont été par la suite rehaussée à la main de couleurs à l’aquarelle. 

La Chronique de Nuremberg peut facilement être consulté et étudié sur l’internet car on y retrouve des versions digitalisées (en jpg ou pdf) tant de la version latine que de la version allemande. Il existe même plusieurs reproductions de l’ouvrage qui peuvent être acquise sur Amazon. Finalement, on retrouve également plusieurs articles sur le sujet (par Adrian Wilson, Ronald Patkus, ou encore sur Wikipedia ou wiki Talk; pour plus de détails voir Google et WorldCat).

Disposition du feuillet CCXXIIII et le même feuillet (R/V) en version latine

Le feuillet que j’ai acquis appartient à l’édition allemande. Il est imprimé sur un papier de chiffon (principalement fait de chiffon de lin traité dans des moulins à papier) de format 315 x 460 mm avec une surface imprimée de 225 x 320 mm. Il n’y a aucune marque en filigrane de visible (pouvant identifier la provenance du papier). Il s’agit du feuillet (“Blat”) CCXXIIII [224] qui appartient à la section qui traite du “Sixième âge du monde” (“Das sechst alter (…) der werlt”) qui va du début de la chrétienté jusqu’à l’époque contemporaine de l’auteur (XVe siècle) et qui s’étend du recto du feuillet LXXXV [95] jusqu’au verso du feuillet CCLVIII [258]. La typographie du texte allemand est en gothique ce qui, en plus de l’utilisation d’abréviation parfois nébuleuse, en rends la lecture difficile. Heureusement, j’en ai trouvé une traduction anglaise.

Nuremberg Chronicle-SlatCCXXIIII

Feuillet CCXXIIII (R)

Le recto du feuillet CCXXIIII comporte un titre en entête (“Anfang der Carrarier herrschung” / “Origine du règne des seigneurs de Carrare”), cinq illustrations et six vignettes consacrées à Marsiglio (Marsilius) de Carrara (seigneur de Padoue), Arnaldus de Novavilla (Arnaud de Villeneuve, médecin et théologien valencien), Petrus Apponus (Pietro d’Abano, médecin et philosophe de Padoue), Dino Del Garbo (médecin florentin), Gentilis Fulginas (Gentile da Foligno, médecin et philosophe de la ville de Foligno) et Matheus Silvaticus (Matthieu Silvaticus, médecin et botaniste de Mantoue). Voir la traduction anglaise du recto.

Nuremberg Chronicle-SlatCCXXIIII-alter

Feuillet CCXXIIII (V)

Le verso du feuillet CCXXIIII comporte en entête une date (“Jar der werlt vi v i vi; Jar cristi i iii i vi” / “Année du monde 6516; An du Christ 1316”), deux illustrations et deux vignettes: l’une consacrées au pape Iohannes der xxii (Jean XXII) et l’autre, après une nouvelle date (“Jar der werlt vi v xxxiiii; Jar cristi i iii xxxv” / “Année du monde 6534; An du Christ 1335”), au pape Benedictus der xii (Benoît XII). Voir la traduction anglaise du verso.

 

[ Translate ]

Verglas et incunable

IMG_3726Cette semaine la région de Montréal a subit une petite tempête de verglas (35 mm, ce qui est peu comparé au 125 mm reçu lors de la mythique crise du verglas de janvier 1998) qui a néanmoins causé une véritable hécatombe dans le parc arboricole de la ville ainsi que plusieurs pannes de courant qui ont déranger la routine de nombreux citoyens. Pour ma part, j’ai été chanceux car je n’ai pas été affecté par les pannes de courant. Toutefois, vendredi après-midi mon internet a subitement cessé de fonctionner. À 14h24 tout fonctionnait normalement, puis à 14h25 il n’y avait plus ni internet, ni caméra de sécurité, ni télévision ou même de téléphone. C’est incroyable la quantité de choses qui dépendent de l’internet dans une maison… 

J’ai passé un peu plus de trente minutes à “clavarder” avec un agent du service à la clientèle de Bell Internet Fibe et Télé pour obtenir un rendez-vous avec un technicien seulement dimanche après-midi… J’ai redémarré mon routeur et lancé l’outil de réparation virtuelle mais sans succès. Le modem me donne le message “Error 1202 – No HSI configured” et semble avoir perdu la communication avec le serveur de Bell. Je doute que le problème soit dans mon installation car rien n’a changé entre 14h24 et 14h25. Le problème se situe probablement dans un poteau de Bell, des cables optiques ayant probablement été endommagées, non pas par le verglas, mais plus par les vents forts qui soufflaient cet après-midi là. Étrangement le site de Bell n’indique qu’aucune panne n’a été signalé dans mon secteur et le service de Vidéotron (qui utilise pourtant les même poteaux) était, lui, toujours fonctionnel — heureusement car je peux utiliser le wi-fi de ma soeur qui est branchée sur Vidéotron. Un voisin m’a pourtant dit que plusieurs personnes du voisinage avaient des problèmes avec Bell en ce moment…

Mise à jour: Après la visite de DEUX équipes de techniciens de Bell et six heures d’investigation le problème n’a toujours pas été identifié… Le premier gars a refait tout le filage du poteau à la maison, juste au cas. La deuxième équipe a confirmé que tout semblait règlo entre le poteau et la maison. Le problème est définitivement en amont… Je trouve incroyable qu’un fournisseur de service comme Bell ne soit pas capable d’identifier où se trouve une panne dans son réseau! J’ai rappelé au service technique ET au service à la clientèle mais on ne me redonne un rendez-vous avec un autre technicien que pour jeudi !! À ce moment là cela va faire presqu’une semaine que je suis sans service! Je considère sérieusement changer de fournisseur pour Vidéotron (mais il y a plusieurs de mes postes de télé favoris qu’ils n’ont pas)… J’ai considéré prendre un autre service d’internet temporairement mais aucune compagnie ne peut faire d’installation rapidement… Arggh!

Faute d’internet je ne peux pas vraiment travailler sur l’ordi et faire des recherches alors les entrées de blogues de ce week-end seront retardées (ou reportées à la semaine prochaine)…

wabfnewsmPar contre, je suis allé faire un tour au Salon du Livre Ancien de Westmount qui se tenait samedi de 10h à 17h au Centre Communautaire Greene. Comme je ne veux pas trop dépenser cette année j’ai décidé de resserrer mes critères de sélection et de vraiment m’en tenir à des éditions du XVIIe siècle d’auteurs grecs ou latins en dessous de $300. Malheureusement je n’ai vu aucune éditions du XVIIe avec les reliures originales en vélin (vellum, généralement en peau de porc). Une libraire avait un ouvrage de Dion Cassius avec texte grec et traduction latine en regard mais c’était une édition du XVIIIe siècle. Elle avait également un ouvrage assez grand (sans doute un petit in-folio), hors sujet pour moi mais avec beaucoup de belles gravures. Il était en dehors de mon budget et la reliure avait été refaite en veau mais, comme il avait quelques trous de vers et plusieurs taches, elle m’a dit de lui faire une offre. Toutefois, entre temps, un autre acheteur s’en est emparé. 

IMG_3733Un vendeur que je connais bien avait une édition de 1683 du Rerum Romanorum de Florus  mais la reliure avait également été refaite en veau et il était en dehors de mon budget. Toutefois, ce même vendeur (Wilfrid M. de Freitas) avait encore une page (différente cette fois) tirée de La Chronique de Nuremberg (édition allemande in-folio de 1493, donc un incunable). Cette page avait attiré mon regard dans un salon précédent mais, si elle était au-dessus de mon budget, je m’étais quand même juré d’en faire l’acquisition la fois suivante si je pouvais obtenir un petit rabais du vendeur — ce qui fut le cas. Cette fois-ci, n’ayant pas pu me payer un livre ancien, je me suis contenté d’en acheter une seule page… Mais quelle page!  C’est ma plus ancienne acquisition, la seule du XVe siècle. Jusqu’à maintenant mes ouvrage les plus anciens étaient deux livres du XVIe siècle (un volume du Digeste de Justinien publié en 1581 et les Fables d’Ésope publié en 1594).

[ Translate ]

L’Histoire de l’Empereur Akihito

Histoire deEmpereurAkihito-covNaïvement, on aurait tendance à envier celui qui est présenté comme empereur d’un pays comme le Japon. Statut et honneurs, fastes et richesses cachent en vérité une vie d’esclave au service d’une fonction ingrate et d’un peuple en crise permanente. Une vie de chef d’État sans mandat, sans arrêt, de l’enfance jusqu’à la tombe. Qu’est-ce qui poussa ainsi Akihito à devenir le premier empereur japonais à démissionner de sa fonction ? La difficulté de succéder à Hirohito, l’empereur qui a mené le pays à la guerre puis à la défaite, la haine d’une partie du peuple qui reniera le pouvoir du trône du chrysanthème, les concessions et humiliations pour desserrer le blocus des occidentaux et relever son pays, le poids des traditions et des protocoles. De l’abdication de son père à la catastrophe de Fukushima, voici le récit de la vie d’un empereur à qui l’on n’aura jamais accordé d’être un homme.

Évitant l’écueil de la partialité, le propos de Eifuku, factuel mais tourné vers la personne humaine, qui ne pouvait être porté que par un moine bouddhiste, est illustré avec sobriété et élégance par Furuya, artiste majeur au réalisme saisissant.

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

L’histoire de l’empereur Akihito (明仁天皇物語 / Akihito ten’nō monogatari) est un manga seinen biographique écrit par Issei Eifuku (Le Samourai Bambou) et dessiné par Usamaru Furuya (Je ne suis pas un homme, Je rêve d’être tué par une lycéenne). Il a été prépubliée en 2019 dans le magazine Shuukan Post (週刊ポスト) avant d’être compilé en un volume chez Shôgakukan. Il a été traduit en français chez l’éditeur belge Véga / Dupuis.

Histoire deEmpereurAkihito-p159

P. 159

 

Issei Eifuku (moine bouddhiste et mangaka !) n’est pas étranger avec les biographies impériales puisqu’il a déjà co-écrit, avec Kazutoshi Handō, le manga Empereur du Japon (昭和天皇物語 / Shōwa Tennō Monogatari) qui présentait en douze volumes la vie et le règne de l’Empereur Hirohito, le père de Akihito, publié en français chez Delcourt/Tonkam et dont j’ai déjà commenté les deux premiers volumes. Ce volume en constitue une postface en quelque sorte. Il nous offre un survol plutôt rapide de la vie et du règne d’Akihito: son enfance durant la guerre, sa rencontre sur un court de tennis avec celle qui deviendra son épouse, ses efforts pour se rapprocher du peuple ainsi que son dévouement envers la constitution japonaise et au pacifisme, puis son abdication. Le résultat est un récit très anecdotique avec peu de dialogues, constitué plutôt des tranches de vie accompagnées d’une narration. Ainsi, pour éviter sans doute de trop romancer le récit, l’ouvrage est construit autour d’extraits de discours ou de correspondance. Toutefois, écrit sous la supervision du palais impérial, l’ouvrage tombe dans l’opposé du récit romancé et s’apparente plus à un exercice de propagande pour mousser l’image de l’Empereur tout en expliquant et justifiant son abdication…

C’est un manga plutôt bien dessiné mais l’aspect anecdotique et politique du récit le rend plus didactique que divertissant. Cela reste néanmoins une lecture intéressante mais surtout pour les amateurs d’histoire du Japon.

L’Histoire de l’Empereur Akihito, par Issei Eifuku (scénario), Usamaru Furuya (dessin) et Hidetaka Shiba (Supervision). Marcinelle: Vega / Dupuis (Coll. Seinen), Décembre 2021. 216 pages (8 en couleurs), 21.0 x 15.0 cm, 11.00 € / $19.95 Can, ISBN 9782379501531. Pour un lectorat jeune (7+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2019 Issei Eifuku, Usamaru Furuya. All Rights Reserved. © 2021 Éditions Dupuis pour l’édition française.

[ Translate ]

Alcea rosea 

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2022/07/08 ]

La rose trémière (appelée common hollyhock en anglais ou タチアオイ [立葵 / Tachi aoi] en japonais) est une espèce de plante vivace herbacée qui appartient à la division des Magnoliophyta (Angiospermae ou plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (Dicotyledonae i.e.à deux cotylédons), à l’ordre des Malvales, à la famille des Malvaceae (qui comprend près de deux-cent-cinquante genres divisés en plus de quatre mille espèces, dont les genres Adansonia [les Baobabs], Althaea [la Guimauve ], Hibiscus, Malva [les Mauves] et Tilia [les Tilleuls]) et au genre Alcea (incluant entre une vingtaine et une centaine d’espèces selon le répertoire). Le nom scientifique désignait en grec (αλκέα / alkea dérivé de αλθεϊν / althein / “guérir”) la mauve et l’épithète spécifique latin fait référence à la rose (ce n’est pas clair s’il s’agit de la fleur ou de la couleur). Le nom vernaculaire proviendrait d’une déformation du nom “rose d’Outremer.”

La plante est caractérisée par une tige dressée poilue pouvant atteindre de deux à trois mètres de haut, portant des feuilles alternes palmatilobées (avec de cinq à sept lobes) et se terminant à son sommet par une inflorescence en forme de grappe spiciforme qui porte de nombreuses fleurs dans une gamme de couleurs assez variée (allant du blanc au rouge foncé, en passant par le rose, le jaune et même l’orange). Les fleurs, formées d’une corolle simple, sont très grandes (une douzaine de centimètres de diamètre). La floraison est de longue durée (pouvant aller de la fin du printemps jusqu’au début de l’automne) et débute au bas de la grappe avec une progression vers le haut. Le fruit est un schizocarpe divisé en quinze à vingt sections qui contiennent des graines (akènes).

Originaire du Sud-ouest de l’Asie, elle a été exporté au Moyen-Orient et en Asie centrale avant d’être ramenée en Europe par les croisées au XIIe ou XIIIe siècle ou par l’expansion ottomane au XVe ou XVIe siècle. Elle aurait par la suite été introduite en Amériques par la colonisation Européenne. C’est une belle plante décorative pour les jardins rustiques car elle attire les colibris et les papillons. Elle est également comestible: les feuilles, fleurs et bourgeons floraux peuvent être consommé crus en salade, en tisane ou cuit comme légume. Similaire à la guimauve officinale, elle a aussi de nombreuses propriétés médicinales qui étaient connu dès l’antiquité pour son action adoucissante, émolliente, expectorante, et diurétique qui calmerait la toux, les douleurs de l’estomac, les yeux irrités, etc. Elle aurait également la capacité d’accumuler les métaux lourds (comme le cadmium) et pourrait donc être utilisé en phytoremédiation. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

[ Translate ]

Images du mer-fleuri [002.023.088]