Un assassin à New York

AssassinAnewYork-cov“Benkei, mystérieux expatrié japonais à l’apparence débonnaire, s’est établi à New York en tant qu’artiste-peintre. Mais à l’ombre des gratte-ciels, il a aussi fait de la vengeance son fonds de commerce. Déterrant les secrets les plus sordides dissimulés par ses “clients”, ce personnage mutique n’a pas son pareil pour guérir les vieilles blessures, contrat après contrat… Froidement et définitivement.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Un assassin à New York (N.Y.の弁慶 / N.Y. no Benkei / lit. “Benkei à New York”) est un manga seinen écrit par Jinpachi Mōri et illustré par Jirō Taniguchi. Il a d’abord été sérialisé dans le périodique de prépublication Big Comic Original Zôkan entre 1991 et 1996 avant d’être compilé en un volume chez Shōgakukan. Il a été traduit en anglais chez Via Media où il a d’abord été sérialisé dans le magazine Pulp en 2000, puis publié en un volume en 2001. Il a également été traduit en français chez Pika Édition. 

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Le manga rassemble sept courts récits qui racontent la vie d’un artiste japonais spécialisé dans la reproduction de faux qui s’est établit à New York mais qui travaille secrètement comme tueur à gages. Dans “Haggis” Benkei se fait “l’entremetteur de vengeance” pour le fils d’une femme qui a été tué dans un accident de voiture provoqué par un homme qui chercher à fuir son service militaire au Vietnam. Dans “Hook” il exécute la vengeance d’une mère dont le fils a été tué sur un bateau de pêche. Dans “Throw Back” il affronte un tueur professionnel. Dans “The Cry” il se retrouve au milieu d’une guerre de gang qui tourne autour d’un faux de Munch. Dans “Sword Fish” il peint pour un parrain de la mafia sicilienne qui veut cacher son butin à ses successeurs. Dans “Neck Lace” il exécute la vengeance d’une homme qui a été rejeté par une femme. Dans “A Basement” il venge une architecte qui a été assassiné par son mari…

On a tendance à l’oublier mais, avant de faire des mangas sur la nature ou les déambulations zen, Taniguchi a aussi fait des mangas d’action. Son art à cette époque n’était pas aussi raffiné que durant ses dernières années mais son dessin demeure quand même très agréable et sait bien rendre les scènes de violence. De plus, Mōri n’a plus a prouver qu’il est un scénariste de talent (j’avais bien apprécié son 地の子 / Tsuchi no ko / Les fils de la Terre publié chez Delcourt) et Un assassin à New York ne fait pas exception car le récit est bien mené et captivant. Un très bon manga à lire pour découvrir une autre facette de Taniguchi…

Un assassin à New York, par Jinpachi Mōri (scénario) et Jirō Taniguchi (dessin). Vanves: Pika Edition (Coll. Pika Graphic), octobre 2021. 224 pages, 17.5 x 24.0 cm, 16.00 € / $27.95 CDN, ISBN 9782811662851. Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5

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© 1996 Jinpachi Mori • Papier / Jiro Taniguchi. All Rights reserved.

 

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Le sommet des dieux

sommet-des-dieux1-covTome 1

Un manga à vous couper le souffle! Dans une petite boutique népalaise, Fukamachi tombe sur un appareil photo qui pourrait bien être celui de George Mallory, le célèbre alpiniste qui fut le premier à essayer de vaincre l’Everest. Mallory disparût avec Andrew Irvine, lors de cette ascension en 1924, sans que l’on puisse savoir s’ils sont parvenus au sommet. Et si c’était seulement lors du chemin du retour qu’ils avaient eu cet accident fatal? Cela changerait l’histoire de l’alpinisme! C’est sur cette passionnante question que s’ouvre le chemin initiatique de Fukamachi qui sera amené à faire la rencontre de figures hautes en couleurs. Le dépassement de soi, l’aventure, la passion de la montagne sont les leitmotivs de cette formidable aventure signée Jirô Taniguchi!” [Texte du site de l’éditeur; voir la couverture arrière]

Le sommet des dieux t. 1, par Baku Yumemakura (texte) et Jiro Taniguchi (dessin). Bruxelles: Kana/Dargaud (Coll. Made In), mars 2004. 326 pages, 17 x 24 cm, 18.00€ / $C 31.95, ISBN 2-87129-578-6. Pour un lectorat adolescent (14+).

sommet-des-dieux2-covTome 2

“Fukamachi cherche toujours à en apprendre plus sur le fameux alpiniste Habu Jôji qui aurait retrouvé l’appareil photo de George Mallory sur l’Everest. Il fait la rencontre de Kishi Ryôko, la soeur d’un jeune alpiniste qui a côtoyé Habu et celle-ci lui déclare être en possession du journal de Habu-san. Sa lecture va plonger Fukamachi, et le lecteur à sa suite, dans une aventure aux limites de l’extrême.”

[Texte du site de l’éditeur; voir la couverture arrière]

Le sommet des dieux t. 2, par Baku Yumemakura (texte) et Jiro Taniguchi (dessin). Bruxelles: Kana/Dargaud (Coll. Made In), septembre 2010 (édition originale en juin 2004). 338 pages, 17 x 24 cm, 18.00€ / $C 31.95, ISBN 978-2-505-00769-2. Pour un lectorat adolescent (14+).

sommet-des-dieux3-covTome 3

“Le tome 3 s’ouvre sur le 6 juin 1924, lorsque George Mallory et Andrew « Sandy » Irvine, bouteilles d’oxygène et vivres et appareil photo sur le dos, quittèrent le camp 4 accompagnés de huit porteurs pour tenter d’atteindre le sommet de l’Everest. On suit leurs traces jusqu’à l’altitude à laquelle ils ont disparu. Ont-ils atteint le sommet ?

On retrouva des années plus tard quelques effets personnels mais jamais leur appareil photo Kodak ne refit surface officiellement. Le fabricant assure pourtant que si le film est encore dans l’appareil, il est possible de le développer, même plus de cinquante ans après. L’énigme serait-elle donc sur le point d’être résolue…? C’est la question que se pose Fukamachi, à Katmandou, en essayant de pister l’appareil photo qui lui a été dérobé et Habu Jôji qu’il a vraisemblablement ramassé près du toit du monde.

« L’histoire de l’ascension des monts himalayens s’est poursuivie sans interruption depuis le 19e siècle. Mais elle est peut-être en train de se clore lentement, par l’intermédiaire de Habu. Et, par l’intermédiaire de l’appareil photo de Mallory, Fukamachi est là pour assister au tomber de rideau. »” [Texte du site de l’éditeur; voir la couverture arrière]

Le sommet des dieux t. 3, par Baku Yumemakura (texte) et Jiro Taniguchi (dessin). Bruxelles: Kana/Dargaud (Coll. Made In), octobre 2004. 338 pages, 17 x 24 cm, 18.00€ / $C 31.95, ISBN 2-87129-580-8. Pour un lectorat adolescent (14+).

sommet-des-dieux4-covTome 4

“Tandis que l’appareil photo qui aurait pu appartenir au célèbre alpiniste disparu George Mallory suscite toujours toutes les convoitises, Fukamachi entreprend de suivre en tant que photographe l’ascension clandestine de Habu Jôji sur la face Sud Ouest de l’Everest, en hiver et sans oxygène !! Habu accepte uniquement à la condition qu’ils n’aient plus de contacts une fois l’ascension commencée et que chacun se débrouille. Fukamachi rejoint alors Habu pour la période d’acclimatation à l’altitude où il va en apprendre un peu plus sur ce mystérieux et fascinant personnage et peut-être également sur lui-même !” [Texte du site de l’éditeur; voir la couverture arrière]

Le sommet des dieux t. 4, par Baku Yumemakura (texte) et Jiro Taniguchi (dessin). Bruxelles: Kana/Dargaud (Coll. Made In), mars 2005. 314 pages, 17 x 24 cm, 18.00€ / $C 31.95, ISBN 2-87129-721-5. Pour un lectorat adolescent (14+).

sommet-des-dieux5-covTome 5

“Habu, après avoir sauvé la vie de Fukamachi, continue son ascension clandestine de l’Everest. En levant les yeux, Fukamachi aperçoit la silhouette de Habu, minuscule, loin au-dessus de lui. Ses mouvements sont prodigieux…

Pourtant, Fukamachi sent que pour lui, l’aventure s’arrête là, il a frôlé la mort. Les hallucinations se sont calmées mais la migraine ne le lâche pas, Il est redescendu en dessous des 7000 mètres où l’air est plus dense et Habu et son formidable exploit ne quitte pas son esprit…

Voici l’épilogue de cette magnifique série qui atteint des sommets dans l’art du dessin et de la narration !” [Texte du site de l’éditeur; voir la couverture arrière]

Le sommet des dieux t. 5, par Baku Yumemakura (texte) et Jiro Taniguchi (dessin). Bruxelles: Kana/Dargaud (Coll. Made In), mai 2005. 306 pages, 17 x 24 cm, 18.00€ / $C 31.95, ISBN 2-87129-780-0. Pour un lectorat adolescent (14+).

Cela faisait longtemps que je voulais lire ce manga. On m’avait dit que c’était la meilleur oeuvre de Taniguchi alors je voulais le lire à un moment propice pour bien le savourer. Après avoir visionné l’adaptation en animation dirigé par Patrick Imbert, je me suis dit qu’il était temps de m’y attaquer. Une oeuvre avec une telle réputation c’est un peu comme l’himalaya des mangas…

Le sommet des dieux (神々の山嶺 / Kamigami no itadaki) est un manga seinen écrit par Baku Yumemakura (d’après son propre roman du même titre, qui fut sérialisé dans le magazine Shōsetsu Subaru entre juillet 1994 et juin 1997, avant d’être compilé en deux tomes en août 1997 chez Shûeisha et qui demeure non traduit) et illustré par Jiro Taniguchi. Le manga a été initialement serialisé dans le magazine mensuel Business Jump entre 2000 et 2003, puis compilé en cinq volumes chez Shûeisha. Il a été traduit en français chez Kana en 2004-2005, puis en anglais chez Ponent Mons en 2007 (sous le titre The summit of the gods). Le roman a également fait l’objet d’une adaptation cinématographique par Hideyuki Hirayama (エヴェレスト 神々の山嶺 / Everest: Le sommet des dieux).

Le manga nous offre une histoire beaucoup plus longue et plus complexe que l’adaptation en animation — et c’est normal puisque le format d’un film de quatre-vingt-dix minutes nécessite de s’en tenir qu’à une intrigue principale simple alors que le manga, avec un peu plus mille six cent pages, est libre de développer plus loin les différentes lignes du récit et de se permettre quelques apartés. Le manga nous offre donc quatre récits qui s’entremêlent. 

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Il y a d’abord l’histoire de Makoto Fukamachi, un photo-journaliste qui est dans une sorte de cul-de-sac existentiel: il a une relation amoureuse qui ne fonctionne plus et il semble insatisfait de sa carrière. Juin 1993, il est à Katmandou pour couvrir une ascension de l’Everest qui a échoué: l’expédition a due rebrousser chemin et deux de ses membres ont perdu la vie dans la redescente. Alors qu’il déambule sans but précis dans les rues de la ville, il découvre dans une boutique une vieille caméra du modèle Vest Pocket Autographic Kodak Special. Sur une intuition, il en fait l’acquisition pour cent-cinquante dollars. Ce serait le même modèle que le célèbre alpiniste britannique George Mallory avait avec lui lors de sa tentative d’escalader l’Everest en 1924. Se pourrait-il que quelqu’un ait retrouvé l’appareil de Mallory? Si c’était le cas (et si l’appareil contenait encore de la pellicule non-développée) cela pourrait grandement bouleverser l’histoire de l’alpinisme himalayen. Malheureusement l’appareil est volé le soir même dans sa chambre d’hôtel. Détenant peut-être le scoop du siècle, Fukamachi fait enquête pour découvrir l’origine de l’appareil photo. Cela le mène à l’alpiniste japonais Joji Habu (que les népalais surnomme Bikhalu Sanh). De retour au Japon, il tente d’en apprendre plus sur cet alpiniste, puis il retourne au Népal pour le retrouver…

La deuxième histoire, le coeur même du récit, est celle de Joji Habu. À travers l’enquête de Fukamachi, qui fait des interviews avec ceux qui le connaissaient, nous découvrons son caractère difficile, comment il a rejoint le club alpin Seifû à l’âge de seize ans, son acharnement et son manque d’attention pour ses co-équipiers, l’accident du jeune Kishi Buntarô qui le hantera toute sa vie, sa rivalité avec Hase Tsuneo, sa relation avec Ryôko, la soeur de Buntarô, qui remet à Fukamachi le carnet de note de Habu où il décrit son ascension de la face nord de l’éperon Walker, dans les Grandes Jorasses, en hivernale et en solitaire, et l’accident qui lui coûtera deux doigts et deux orteils. Puis il y a eut l’ascension manquée de la face sud-ouest de l’Everest en 1985, l’accident où Habu sauve la vie de son Sherpa Ang Tshering, et la mort de Tsuneo sur le K2. Habu n’est jamais revenu au Japon. Que fait-il encore au Népal si ce n’est se préparer pour une ultime expédition, peut-être une hivernale sur la face sud-ouest de l’Everest en solitaire et sans oxygène? 

La troisième histoire est bien évidemment celle de Mallory que l’on découvre tout au long du récit mais avec plus de détails au début du volume trois. Finalement, la dernière histoire est celle où les destins de Habu et de Fukamachi se croisent. Fukamachi retourne au Népal avec l’intention de retrouver l’appareil photo et Habu. Ryôko vient l’y rejoindre mais la politique locale et la convoitise que suscite l’appareil les met en difficulté et Ryôko est kidnappé. Avec l’aide de Habu, de Ang Tshering et de Naradar Rasendra, un commandant Gurkha, Fukamachi réussi à la sauver. Ryôko, qui aimait Habu, apprend qu’il a une femme et un enfant Népalais. Fukamachi confirme que Habu prépare une expédition mais ce dernier ne veut rien savoir de lui. Il apprend également que c’est dans une tentative précédente, en 1989, que Habu a découvert le corps de Mallory et l’appareil photo. Au village où vit la famille de Habu, un malfrat tente d’enlever son fils mais Fukamachi et Rasendra interviennent à temps. Déterminé de convaincre Habu de le laisser couvrir son expédition, Fukamachi va l’attendre à son camps de base. Lorsque Habu arrive enfin, il lui remet l’appareil photo et accepte qu’il fasse son reportage sur l’ascension. Toutefois, pour respecter les règles d’une ascension en solitaire Fukamachi doit garder ses distances et ne jamais intervenir, quoiqu’il arrive. 

Lorsque finalement la météo le permet, le 12 décembre 1993, ils se mettent en route. Malgré son entraînement, Fukamachi trouve l’ascension difficile et Habu prend beaucoup d’avance. Près des sept mille mètres, il s’attaque à une paroi de glace. Il est épuisé et hallucine, puis est blessé par une chute de pierres. Contre toute attente, Habu redescend pour lui venir en aide. Après un bivouac, Fukamachi retourne au camps de base et Habu continue vers le sommet. Fukamachi voit Habu gravir dans son téléobjectif mais le temps se gâte. Habu atteint le sommet mais ne revint jamais — exactement comme pour Mallory. Fukamachi et Ang Tshering l’attente plus d’une semaine, puis quitte le camp de base. De retour au Japon, l’histoire de l’alpiniste japonais perdu sur l’Everest est déjà célèbre. Fukamachi se retire quelques temps pour écrire son reportage mais il se sent vide. Il a attrapé la fièvre de l’Everest et n’aura de repos que lorsqu’il aura complété l’ascension là où il l’avait laissé. Il s’entraîne de plus bel et en novembre 1995… (surlignez pour révéler la fin) il atteint le sommet. Sur le chemin du retour, il tombe sur le corps de Habu assis à côté de celui de Mallory! Dans la poche de Habu il trouve son carnet de notes et dans le sac de Mallory il découvre un rouleau de pellicule! Il pourra enfin prouver que tant Habu que Mallory avaient vaincu l’Everest…

Le sommet des dieux est vraiment un manga exceptionnel. Il nous offre une excellente histoire d’aventure, captivante et poignante, illustrée par les traits de dessin précis et détaillé de Taniguchi. Ce dernier réussi littéralement à atteindre le sommet de son art car c’est un récit qui aborde ses deux thèmes préférés: la nature et la déambulation (cette fois à la verticale). Il y fait non seulement l’éloge d’un sport exceptionnel, l’alpinisme, mais nous présente aussi une réflexion sur la profondeur de la détermination humaine, qui nous pousse à nous découvrir en repoussant nos limites. Le récit est riche et fort car il est inspiré par des personnages réels (chose amusante, alors que le roman a été écrit au milieu des années ’90, le corps de Mallory n’a réellement été découvert qu’en 1999 — mais sa caméra, elle, n’a jamais été retrouvé!). Un manga incontournable qui nous offre une lecture à la fois zen et vivifiante! stars-4-5

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TV News

Great news for those who love watching good TV.  All the excellent series that were running on Apple TV (like See, The Morning Show, Foundation and Invasion) might have concluded their seasons for this year, but new shows are coming back on other channels.

On Netflix you will find:

And I still have so much more to watch on Netflix — and I am hoping for more seasons of The Irregulars (cancelled apparently) or Shadow and Bone (based on Leigh Bardugo’s Grishaverse series of fantasy novels and renewed for a second season).

On Amazon Prime Video you will find:

  • The Expense (the superb sci-fi TV series based on James S. A. Corey’s novels) is back with a sixth (and final) season of six episodes. A must-see !!!

Less new stuff here but, anyway, I still haven’t watch The Man in the High Castle, P. K. Dick’s Electric Dreams, The Tomorrow War or The Wheel of Time or Tales from the Loop or The luminaries or Library War or Vinland Saga — and I still hope for a new seasons of The Boys, Jack Ryan, or Carnival Row, which all seem to have been delayed by the covid pandemic…

Finally, Dune (the great 156-minute movie by Denis Villeneuve based on Frank Herbert’s saga) is already available to rent ($24.99) or for purchase ($29.99) on both Amazon Prime Video and Apple TV.

Oh, and the fourth Matrix movie, The Matrix Resurrections will be released on December 22nd not only in theatres but also on HBO MAX (but only in the USA)!

Umm, and the new 10-episode series of Shogun (based on James Clavell novel, starring Cosmo Jarvis, Hiroyuki Sanada and Anna Sawai, and set to air on FX) is still in production. Filming started in September and will last until next April, so it will certainly not be released until the end of 2022 or even early 2023…

That’s all for now.

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Les années douces

AnnéesDouces-covUn récit pudique et délicat, tissé de bonheurs fugaces et d’enchantements saisis au vol : Jirô Taniguchi au meilleur de son art.

Dans le café où elle a ses habitudes, une trentenaire, Tsukiko, fait la connaissance d’un homme solitaire et élégant, de plus de trente ans son aîné. Elle réalise qu’elle le connaît : il fut autrefois son professeur de japonais. Elle est célibataire, il est veuf. Complices, ils prennent l’habitude de se revoir dans le même café, au hasard de leur emploi du temps, puis, bientôt, d’improviser des sorties ensemble. Insensiblement, à petites touches légères, une connivence s’établit, puis une véritable affection, et peut être même… Ce sont ces rencontres que retracent une à une les chapitres des Années douces, chacune comme une histoire à part entière : la cueillette des champignons, les poussins achetés au marché, la fête des fleurs ou les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne.

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Les années douces (センセイの鞄 / Sensei no Kaban / lit. “La mallette du maître”) est un manga seinen par Jirô Taniguchi d’après le roman de Hiromi Kawakami. Ce dernier a été sérialisé dans le magazine Taiyo (Heibonsha) entre juillet 1999 et décembre 2000 avant d’être compilé en un volume en juin 2001. Il a par la suite été réédité en format poche chez Bungei Bunko (Bungei Shunju) et Shincho Bunko (Shinchosha). La version française est publiée aux Éditions Philippe Picquier. Il a été adapté en un téléfilm  et en manga. L’adaptation manga a été prépublié dans le magazine bimensuel Manga Action (Futubasha) entre novembre 2008 et décembre 2009 avant d’être compilé en deux volumes en 2009 et 2010. Casterman a publié les deux volumes en français en 2010-11, puis les a réédité dans une version intégrale en mars 2020.

Tsukiko Omachi est une “Office Lady” dans la trentaine qui mène une vie plutôt solitaire, car elle trouve qu’elle n’est pas trop adapté au “mode de vie des adultes”. Un soir, dans l’izakaya qu’elle a l’habitude de fréquenter, elle fait la rencontre d’un homme plus âgé, dans la soixantaine, qui lui semble vaguement familier et qui apprécie les même choses qu’elle. Elle réalise qu’il s’agit de son ancien professeur de littérature japonaise au lycée. Comme elle ne se souvient pas de son nom, elle l’appelle simplement “le maître” (Sensei) et ce nom lui est resté — même si finalement elle se rappelle qu’il s’agit de Harutsuna Matsumoto. Au fil des rencontres dans ce même izakaya va se développer une relation d’amitié, puis de tendre complicité. Et, même si elle sort parfois avec Kojima, un collègue du lycée, ses pensées reviennent toujours au maître…  Lorsqu’ils commencent à se donner rendez-vous ailleurs qu’au bistrot, cette amitié évoluera vers une véritable affection et, pourquoi pas, une relation amoureuse.

C’est un récit très anecdotique divisé en dix-neuf chapitres (ou “rencontres”): La lune et les piles, Les poussins, Vingt-deux étoiles, La cueillette des champignons (1 et 2), Nouvel an, Renaissances, Fête des cerisiers (1 et 2), La chance, Orage de mousson, L’île (1 et 2), Sur la grève (un rêve), Le grillon, Au parc, Le cartable du maître, Parade (1 et 2). Je comprend fort bien pourquoi Taniguchi a voulu faire cette adaptation, car cette histoire s’apparente très bien avec sa thématique de déambulation gastronomique qu’il a mainte fois utilisée dans des récits comme L’Homme qui marche, Le Promeneur ou Le Gourmet solitaire. C’est un très beau récit — lent et contemplatif — qui se lit plutôt bien et qui, comme la vie des personnages de Taniguchi, se savoure tranquillement. L’artiste a atteint le sommet de son art et l’on voit sa maîtrise tant dans la mise en page que dans son magnifique style précis et détaillé. 

Les années douces est un très bon manga que j’avais déjà lu lors de sa sortie en deux volumes et que je me suis fait un plaisir de relire avec la parution de l’intégrale. C’est du Taniguchi à son meilleurs…

Les années douces, par Jirô Taniguchi, d’après l’oeuvre de Hiromi Kawakami (Traduction par Elisabeth Suetsugu, adaptation par Corinne Quentin). Paris: Casterman (Coll. Écriture), mars 2020. 440 p., 17.3 x 24.1 cm, 24.95 € / $C 48.95. ISBN 978-2-203-20319-8. Pour lectorat jeune adulte (16+).  stars-3-5

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© PAPIER / Jiro TANIGUCHI / Hiromi KAWAKAMI, 2008. © Casterman, 2020 pour la traduction française.

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Nos Compagnons (Taniguchi)

NosCompagnons-covCe livre réunit les récits de Jirô Taniguchi consacrés aux chiens et aux chats.

C’est la disparition de son chien qui a poussé Jirô Taniguchi à écrire le premier chapitre de cette anthologie, comme une étape logique dans son processus de deuil. Si l’auteur est connu pour ses délicates fresques humaines, Nos Compagnons se penche sur les liens forts unissant le maître et l’animal, unis dans la vie comme dans la mort.”

“C’était juste un chien… Mais ce que nous venions de perdre, c’était beaucoup plus que ça. Et ce qu’il nous avait laissé, c’était encore plus.”

“Dans Nos compagnons, Jirô Taniguchi donne à voir et à ressentir l’indéfectible amitié qui nous lie à nos animaux domestiques. L’attachement, la complicité et la tendresse qui naissent et grandissent au fil de journées rythmées par des petits rituels et des joies simples, puis l’inévitable déchirement de la séparation. Par sa mise en scène du quotidien, tout en retenue et en attention portée à ce qui parait insignifiant de prime abord, Jirô Taniguchi saisit l’essence du lien qui nous unit à ces véritables partenaires de vie.

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Cette anthologie thématique posthume reprends des récits déjà publiés dans Terre de rêve (犬を飼う / Inu o kau / lit. “Élever un chien”, publié au Japon en 1991-92 et en français chez Casterman en 2005) et republiés dans Une anthologie (谷口ジロー選集 : 犬を飼うと12の短編 / Taniguchi Jirō Senshū: Inu o kau to 12 no tanpen / lit. “Sélection de Jirō Taniguchi: Élever un chien et 12 histoires courtes” publié au Japon en 2009 et en français chez Casterman en 2010 — que j’ai déjà commenté).

Dans “Avoir un chien” (犬を飼う / Inu o kau / lit. “Élever un chien”; 40 pages, originalement publié dans le bimensuel Big Comics de Shôgakukan le 25 juin 1991), un jeune couple déménage à la campagne afin d’avoir un chien. Après plus de quatorze ans, celui-ci devient faible pour finalement mourir des suites d’une longue maladie. L’histoire illustre les joies de prendre soin d’un animal mais aussi la douleur que cause sa perte.

 

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Dans “Et maintenant… un chat” (そして…猫を飼う / Soshite… neko o kau / lit. “Et … garder un chat”; 26 pages, originalement publié dans le bimensuel Big Comics de Shôgakukan le 25 décembre 1991), un an après la disparition de Tam, le jeune couple adopte une chatte persane suite à la recommandation d’une voisine. Ils la nomment Boro (chiffon) et, après une période d’acclimatation mutuelle, elle leur donne une portée de chatons et peut-être le bonheur. Il semble que Taniguchi a effectivement eut un chien qui est mort en 1990, suivi d’une chatte persane nommée Boro!

Dans “Vue du jardin” (庭のながめ / Niwa no nagame / lit. “Vue sur le jardin”; 24 pages, originalement publié dans le bimensuel Big Comics de Shôgakukan le 10 avril 1992), le même jeune couple découvre toutes les difficultés que représente trouver preneurs pour des chatons. Aussi, ils partent à la recherche du vieux chien aveugle d’une voisine. Il sera retrouvé mais mourra tout de même six mois plus tard, entouré des soins de sa maîtresse. En bout de ligne, le couple ne donnera qu’un chaton, à une petite voisine, et conservera trois chats!

Dans “Quelques jours à trois” (三人の日々 / San’nin no hibi / lit. “Journées à trois”; 28 pages, originalement publié dans le bimensuel Big Comics de Shôgakukan le 25 septembre 1992), le jeune couple reçoit la visite surprise d’Akiko, une nièce de douze ans, qui a fait une fugue. Son père est décédé cinq ans plus tôt et sa mère songe à se remarier et cela trouble la jeune fille. Elle passe ainsi la dernière semaine des vacances d’été à mener une vie de famille normale: jouer avec les chats, pic-niquer, se lancer la balle, aller voir un match de baseball, etc., puis retourne chez elle. Dorénavant tout ira pour le mieux.

Dans “Une lignée centenaire” (百年の系譜 / Hyakunen no keifu / lit. “Généalogie de 100 ans”; 36 pages, originalement publié dans Big Comics 1 de Shôgakukan le 12 avril 2009 et publié en français pour la première fois dans Une anthologie), la chienne Hana donne naissance à cinq petit chiots. C’est l’occasion pour Kimiko, la grand-mère, de raconter à sa petite-fille l’histoire de cette longue lignée de bergers allemands, qui failli, une fois pendant la 2e guerre mondiale, être interrompue. La lignée remontait à Günter, un berger allemand qu’un architecte prussien avait donné à son grand-père, un médecin militaire, à la fin de l’époque Meiji (1912). Kimiko avait grandie avec Belle, une chienne de la cinquième génération. Malheureusement, elle fut réquisitionnée par l’armée japonaise en 1943 pour contribuer à l’effort de guerre. Mais, après la guerre, elle ne revint pas. La vie reprit peu à peu son cours normal et la famille ouvrit une petite pension pour survivre dans l’économie difficile de l’après-guerre et Belle fut oubliée… jusqu’à ce que Kimiko entendes parler d’un article de magazine racontant l’histoire d’un soldat américain et de son chien Japonais!

Nos compagnons nous offres de belles histoires touchantes, dessinées dans un style agréable et fluide. Ce recueil nous permet donc de relire Taniguchi qui, malgré sa disparition, reste un des mangaka les plus appréciés en Europe. Une très bonne lecture pour les amateurs de chiens et chats et une excellente occasion de découvrir Taniguchi si vous ne le connaissez pas déjà.

Nos compagnons, par Jirô Taniguchi (Traduction par Patrick Honnoré). Paris: Casterman (Coll. Écriture), octobre 2019. 160 p. (154 pl.), 17 x 24 cm, 16.95 € / $C 32.95. ISBN 978-2-203-19329-1. Pour lectorat jeune adulte (16+). stars-3-5

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©  1991, 1992, 2009, PAPIER / Jiro TANIGUCHI.

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J’emmerde Facebook

Sommet-des-dieux-animeLe 20 juin j’ai republié un message d’Animeland qui annonçait la bande-annonce d’un film d’animation adaptant un excellent manga d’un de mes auteurs préférés, Jiro Taniguchi. Le 26 juin j’ai reçu un message de Facebook qui disait “Your post goes against our Community Standards [on SPAM] so only you can see it.” J’ai donc contesté la décision et FB a fermé le dossier mais j’ignore toujours si mon billet original est toujours visible… alors je l’ai re-publié (mais il ne semble toujours pas visible!)…

 La bande-annonce en question (sur Vimeo)

Je suis outragé! Facebook trouve correct que Trump mente sur leur page, que Trump fasse de la désinformation et de la propagande haineuse, que Trump incite à la violence [WaPoNYT] mais je republie simplement un post qui parle d’une animation basé sur un beau manga de mon auteur préféré et c’est du SPAM ???? F**k you FB, je commence sérieusement à penser à te laisser tomber !

Ne vous gênez pas pour commenter et laisser FB savoir quelle petite merde ils sont!

* * *

F**k Facebook !

On June 20 I republished a message from Animeland announcing the trailer for an animated film adapting an excellent manga from one of my favorite authors, Jiro Taniguchi [same news on Anime News Network]. On June 26 I received a message from Facebook saying “Your post goes against our Community Standards [on SPAM] so only you can see it.” So I contested the decision and FB closed the file but I still don’t know if my original post is still visible … So I re-posted it (but I’m still not sure it is visible…) !

I am outraged ! Facebook finds it okay that Trump lies on their page, that Trump does disinformation and propaganda, that Trump uses hate-speech and incites to violence [WaPoNYT] but when I simply republish a post that talks about an animation based on a beautiful manga by my favorite author it is SPAM ???? F ** k you FB, I’m seriously starting to think about dumping you !

Please feel free to comment and tell FB how shitty they are !

 

Blue Corner

bluecorner-covBlue Corner nous dépeint le destin d’un challenger de boxe pas comme les autres. Il s’appelle Reggae, il boxe en poids léger. Son palmarès : 12 victoires par KO pour 20 défaites par autant de KO. Pourtant, les connaisseurs savent apprécier le coup de poing dévastateur de ce combattant enfermé dans un mutisme qui ne fait que contribuer à son mythe. Et quand il croise le chemin d’un promoteur qui voit en lui un roi sans couronne, la vie de ce boxeur va dévier vers le tortueux chemin de la ceinture de champion, là où il n’y a pas de place pour le scrupule.

[Texte de la couverture arrière]

J’ai découvert ce manga il y a plus d’un an et il m’a fallut du temps avant d’en arriver à le lire… Le récit est très ordinaire mais cela demeure tout de même un lecture assez intéressante car il nous fait voir le Taniguchi des années ’80, celui qui racontait des histoires d’action. Très peu d’oeuvres de cette période ont été traduite jusqu’à maintenant.

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Publié au Japon sous le titre Combattant Bleu (青の戦士 / Ao no Senshi / Blue Fighter) par Futabasha en mars 1982, Blue Corner est illustré par Jiro Taniguchi et écrit par Caribu Marley (pseudonyme de Tsuchiya Garon surtout connu pour avoir scénarisé Old Boy, illustré par Nobuaki Minegishi). Cette oeuvre de jeunesse de Taniguchi nous offre un manga seinen de sport, bien documenté et dédié au monde de la boxe — un sujet un peu similaire à Garôden qu’il publiera dix ans plus tard et qui était, lui, consacré à la lutte. Car bien avant de produire ses manga consacrés à la nature (Blanco, Le Sommet des dieux, L’Homme de la Toundra, Seton) ou encore à la réminescence et à la déambulation introspective (Le journal de mon père, Le Gourmet solitaire, Quartier lointain, Le promeneur), Taniguchi a eut une période où il a dessiné des manga d’action, empreint de violence (Trouble is my business [1980], Enemigo [1985], Tokyo Killers [1986, publié en anglais par Viz sous le titre Hotel Harbour View], Garôden [1989-90]). Sa mort en février 2017 nous prive de nouvelles oeuvres, mais heureusement des éditeurs comme Pika continuent de traduire ses vieilles productions. 

Dans ce manga, Taniguchi dépeint les coulisses de la boxe à travers l’histoire de Reggae, un combattant taciturne (si on ne tient pas compte des onomatopées, il dit à peine dix mots de tout le manga!) et mystérieux qui connait peu de succès jusqu’à ce que le hasard mette sur sa route un promoteur qui voit en lui un nouveau champion. Le récit nous fait découvrir la monté fulgurante du boxeur mais, à part les allusions au passé mystérieux du personnage, il n’offre que peu d’intérêt. Le véritable sujet de Taniguchi est de nous montrer le coulisses sombres du monde de la boxe où les combats se décident comme des transactions louches et maffieuses…

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Comme toutes les oeuvres de jeunesse de Taniguchi, il n’a pas encore développé le beau style graphique et narratif qui le caractérise et l’a rendu populaire. Non, s’il montre déjà un grand talent pour dépeindre efficacement les scènes d’action (à grand renfort de ligne de vitesse), son style demeure encore plutôt frustre. Il utilise beaucoup de traits pour dépeindre ses scènes ce qui fait que ses planches sont souvent sombre, comme si il y avait trop d’encre — on est donc assez est loin du style clair et précis de ses oeuvres plus récentes. Pour plus de détails sur la mise en contexte de cette période dans l’ensemble de  son oeuvre, je vous réfère à mon commentaire sur Garôden.

Blue Corner mérite certainement d’être lu, mais surtout si vous êtes un amateur inconditionnel de Taniguchi.

Blue Corner, par Jiro Taniguchi (dessin) et Caribu Marley (scénario). Paris: Pika (Coll. Pika Graphic, série Action), mai 2018. 288 pages, 172 x 242 mm, 18.00 € / $C 29.95, ISBN 978-2-8116-3830-6. Pour un lectorat jeune adulte (15+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Pika Édition 2018 Marley, Caribu/Taniguchi

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Capsules

Un “nouveau” Taniguchi chez Pika en Mai

bluecorner-cov“Reggae est un boxeur mystérieux et mutique qui a débuté sa carrière un jour d’avril 1975 en poids légers et qui, depuis, traîne sa carcasse sur les rings de seconde zone. Pour son 33e match, il perd une nouvelle fois par K.-O., mais ce soir-là, le hasard a placé dans la salle Mister Dangelo, ancien champion du monde en poids mi-lourds, et aujourd’hui organisateur de rencontres. Ce dernier voit alors en Reggae un boxeur hors normes, doté d’un coup de poing exceptionnel. Il décide donc d’acheter le contrat de Reggae à son club actuel pour pouvoir le placer sur des rings plus prestigieux, avec des primes bien plus importantes…” [Texte du site de l’éditeur]

bluecorner_cov-voPublié au Japon sous le titre Combattant Bleu (青の戦士 / Ao no Senshi / Blue Fighter) par Futabasha en mars 1982, Blue Corner est illustré par Jiro Taniguchi et écrit par Caribu Marley (pseudonyme de Tsuchiya Garon surtout connu pour avoir scénarisé Old Boy, illustré par Nobuaki Minegishi). Cette oeuvre de jeunesse de Taniguchi nous offre un manga seinen de sport, bien documenté et dédié au monde de la boxe — un sujet un peu similaire à Garôden qu’il publiera dix ans plus tard et qui était, lui, consacré à la lutte. Car bien avant de produire ses manga consacrés à la nature (Blanco, Le Sommet des dieux, L’Homme de la Toundra, Seton) ou encore à la réminescence et à la déambulation introspective (Le journal de mon père, Le Gourmet solitaire, Quartier lointain, Le promeneur), Taniguchi a eut une période où il a dessiné des manga d’action, empreint de violence (Trouble is my business, Tokyo Killers, Garôden). Sa mort en février 2017 nous prive de nouvelles oeuvres, mais heureusement des éditeurs comme Pika continue de traduire ses vieilles productions.

Dans ce manga, Taniguchi dépeint les coulisses de la boxe à travers l’histoire de Reggae, un combattant taciturne qui connait peu de succès jusqu’à ce que le hasard mette sur sa route un promoteur qui voit en lui un nouveau champion. Blue Corner paraîtra en France le 9 mai dans la série “Action” de la collection Pika Graphic. C’est certainement à lire, car il existe encore très peu de manga d’action de Taniguchi qui ont été traduit.

Blue Corner, par Jiro Taniguchi (dessin) et Caribu Marley (scénario). Paris: Pika (Coll. Pika Graphic, série Action), mai 2018. 288 pages, 172 x 242 mm, 18.00 €, ISBN 9782811638306. Pour un lectorat jeune adulte (15+). 

Sources: Actualité Pika, Catalogue Pika, Animeland, Amazon, Google.

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Venise

venise-taniguchi-castermanLa Sérénissime sublimée par Jirô Taniguchi.

Un homme arpente Venise hors des sentiers touristiques, sur les traces de son histoire familiale. Il se surprend parfois à flâner, se perd le long des canaux, s’arrête pour observer. A mesure que les brumes du passé se dissipent, c’est une nouvelle cartographie de la Sérénissime qui se dessine : contemplative et intrigante, majestueuse et intime.

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

J’ai fait la découverte en janvier (dans les pages du Animeland #219) de cette autre oeuvre éblouissante de beauté par le contemplatif Taniguchi. Originalement publié en anglais par Louis Vuitton (mai 2014) dans sa collection “Travel Book”, Venise est maintenant offert en français par Casterman.

Après le décès de sa mère, un homme découvre dans ses affaires une boîte en laque qui contient des cartes postales dessinées à la main et de vieilles photographies de Venise. Cela semble être des photos de ses grands-parents avec sa mère, enfant. Il se rends donc à Venise, sur les traces de son passé. Il flâne dans les rues, dans les échoppes, visite les site touristiques, des restaurants. Il semble que son grand-père était artiste-peintre et serait l’auteur des cartes postales. Il découvre son nom dans le livre d’or d’un vieil hôtel: Tsuguo Oribe. À l’aide des cartes postales, il suit sa piste. Il découvre de ses peintures dans un petit bistro, puis grâce aux indices donnés par la patron du bar, il retrouve l’appartement où il a habité. Des oeuvres de l’artiste y sont encore accrochés…

Taniguchi nous fait découvrir Venise à travers ce superbe bouquin illustré à l’aquarelle, présenté dans un format à l’italienne. C’est une sorte de mélange entre un carnet de voyage, le Promeneur et le Gourmet  Solitaire avec un texte minimaliste. Il y a vraiment très peu de texte: soixante-douze phrases, soit environ six-cent-soixante-quinze mots! C’est un peu décevant. Par contre, ici ce sont les images qui parlent. C’est graphiquement très beau et, d’une certaine façon, plutôt poétique. À voir, pour les amateur de Taniguchi (et de Venise).

 

Venise, par Jirô Taniguchi. Paris: Casterman, novembre 2017. 120 pages, 19.1 x 28.2 cm, 20,00 € / $36.95 Can. ISBN 9782203136908. Pour lectorat de tout âge (7+). Extraits disponible sur le site de l’éditeur. stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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Découverte: le dernier manga de Taniguchi

la-foret-millenaire-covIl y a quelques semaines j’ai découvert sur le site de Animeland (et puis dans un article du #217) qu’un dernier manga de Jiro Taniguchi devait paraître à la fin de septembre (disponible ici probablement à la fin octobre). Il s’agit d’un projet que Taniguchi produisait pour l’éditeur Rue de Sèvres et qui devait paraître simultanément en France et au Japon. Le projet était inachevé lors de son décès en février (l’histoire devait comporter au moins cinq volumes) mais l’éditeur à tout de même décidé de le publier, agrémenté du storyboard du reste de l’histoire, d’illustrations, d’un interview avec son éditeur japonais et de tout un dossier éditorial en hommage à l’auteur.

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