“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, qui imaginent les futurs possibles de l’humanité.
Rongé par la pollution et la surpopulation, l’humanité se résout à la migration dans le temps. 80 millions d’humains sont envoyés dans le futur, espérant que la Terre de demain aura pu se régénérer. Les caissons de cryogénisation ne peuvent gérer que 4 réveils et la durée maximum du voyage, du sommeil, est de 1200 ans maximum. Comment va évoluer l’humanité ? Trouveront-ils un nouvel éden ?”
[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]
(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)
J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) j’ai poursuivi ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité), cinq (La perfection du cercle), six (Proies et Prédateurs), sept (L’Attraction de la foudre), huit (Brouillage intégral), neuf et dix (La Terre transpercée et L’Ère des anges) ainsi que le onze (Au-delà des montagnes), le douze (Le calcul du papillon), le treize (L’Humanité invisible) et le quatorze (L’Océan des rêves). Les Migrants du temps est le quinzième et dernier volume de la série.
Cet album adapte la nouvelle 时间移民 (Shíjiān yímín / lit. “Migration temporelle”, 18 pages) publiée en décembre 2014 dans l’anthologie du même titre chez Jiangsu Phoenix. La planète étant devenue invivable à cause de la pollution et de la surpopulation, l’humanité tente de survivre en envoyant quatre-vingts millions de jeunes migrants dans le futur grâce à un procédé de cryogénisation. Toutefois, après chacun des sauts dans le futur, ils trouvent des conditions peu hospitalières: après un siècle, ils découvrent un monde en pleine guerre, après un autre cinq-cents ans ils sont rejetés par une humanité qui les considère comme trop primitifs, et après un autre mille ans ils rencontrent une population hostile qui vit principalement dans le virtuel. Comme il ne leur reste plus qu’un seul saut possible, ils tentent le tout pour le tout avec un bond de dix mille ans! Il ne reste plus trace de l’humanité, mais la terre est redevenue un paradis! Ils pourront donc redémarrer à zéro une nouvelle civilisation…
Le récit de Sylvain Runberg (qui avait déjà adapté les tomes quatre et dix) est fluide et plutôt intéressant. Quant au dessin de Serge Pelle, un peu anguleux, il dépeint agréablement les ruines futures de la planète. C’est une très bonne histoire qui conclut bien cette série d’adaptation des univers de Liu Cixin. À lire pour les amateurs de science-fiction.
Les migrants du temps (Les Futurs de Liu Cixin, #15), par Sylvain Runberg (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin) et Serge Pelle (illustration et couleurs). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), septembre 2023. 72 pages, 21.7 x 29.8 cm, 17.95 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03802-3. Pour un lectorat adolescent (12+).
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© 2022 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2023 Éditions Delcourt pour la présente édition.
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