Convoi (Intégral)

Convoi-Intégrale-cov“Nous sommes en 2069. Un jeu virtuel menace de supplanter la vie réelle…

Alors que les premières colonies spatiales n’ont plus aucun contact avec la Terre depuis des années, le président mondial tente d’ultimes manœuvres pour se faire réélire. Pour les citoyens désœuvrés, il reste la réalité virtuelle de Convoi, un second monde où des milliers d’accros du jeu s’efforcent d’attaquer un transport de fonds aux richesses inestimables. Dans ce contexte de tensions politiques, Karen Springwell, une journaliste en perte de sens, se retrouve prise entre aventures virtuelles et dangers réels.

Saurez-vous démêler le vrai du faux, le réel du virtuel, et vous fier aux bonnes personnes dans cette enquête haletante et visionnaire, écrite il y a déjà 30 ans ?” [Texte du site de l’éditeur]

“Écrite et dessinée dans les années qui ont précédé la création d’Internet, la saga du jeu CONVOI’. (1990-1995) dresse le portrait prémonitoire des jeux en ligne multi-joueurs et de la réalité virtuelle… Prévoyant le phénomène avec un recul et une précision remarquables, les auteurs le présentent ici comme une forme d’art dont l’histoire a déjà généré ses chefs-d’œuvre, ses mythes, ses zones d’ombre et ses dangers.” [Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Vingt ans plus tard, les Humanoïdes Associés publient une nouvelle édition de l’intégrale de Convoi. Il s’agit d’une bande dessinée de science-fiction écrite par Thierry Smolderen et illustrée par Philippe Gauckler. J’ai déjà commenté ce titre dans mon article “Gauckler Blues,” mais la republication de l’intégrale mérite que l’on s’y attarde à nouveau. Cette histoire a initialement été publiée en quatre volumes: Convoi (1990), Les Prisonniers de Convoi (1991), Les Joueurs de Convoi (1993) et Le Ciel de Convoi (1995). La première version intégrale a été publiée en 2004.

Le récit de Smolderen est excellent. L’intrigue est captivante et la narration très fluide. C’est une histoire de science-fiction plutôt classique, mais avec une touche de space opera et de cyberpunk. Tout à fait le genre de SF que j’adore. L’arrière-plan du récit est intéressant (une technologie et un jeu-virtuel presque prophétique), mais sa force réside surtout dans son intrigue géopolitique, qui n’est pas sans rappeler l’excellente série télé The Expense.  Cela se lit très bien et, à la relecture, la BD m’est apparue encore meilleure que j’en avais le souvenir. J’ai particulièrement apprécié le style graphique de Gauckler, dont je suis un grand admirateur. Il me rappelle beaucoup le dessin de Moebius, avec une palette de couleur plus pastel, et un peu de Edgar P. Jacobs. Ce n’est pas parfait, car le dessin est un peu inégal, mais c’est tout de même drôlement bon. C’est donc une très bonne lecture, à lire absolument, surtout pour les amateurs de BD de SF.

Convoi, par Thierry Smolderen (textes) et Philippe Gauckler (dessins et couleurs). Paris: Les Humanoïdes Associés, janvier 2024. 204 pages, 34,95 € / $59.95. ISBN 978-2-7316-4680-1. Pour public adolescent (14+). stars-4-0

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©  2024 Humanoïds Inc.

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Jeudi nature en images [002.024.242]

Spizella passerina

[ Nikon D3300, Parc Frédéric-Back, 2024/07/17 ]

Bruant familier / Chipping sparrow
チャガシラヒメドリ [茶頭姫鳥 / Chagashira Himedori]

Revue de ‘zines [002.024.238]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures… (Faute de temps et d’énergie j’ai limité ou omis les hyperliens. Si vous voulez en savoir plus sur un auteur, un titre ou un sujet vous pouvez consulter par vous-même soit Google ou Wikipedia!)

dBD #181 (mars 2024)

dBD-181Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Heart Program T.1 par Hinata Nakamura chez Delcourt/Moonlight, la sortie d’un timbre de la Poste de France à 1.29€ consacré à… Pokémon!, ainsi que le Guidebook Officiel SPY x Family par Tatsuya Endo chez Kurokawa.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Tehem et Appollo sur Vingt-décembre, chroniques de l’abolition paru chez Dargaud et qui raconte l’abolition de l’esclavage sur l’île de La Réunion.  Les entrevues se poursuivent avec Martine Lagardette & Farid Boudjellal (sur Oum Kalsoum, l’arme secrète de Nasser, chez Oxymore), David Cénou (sur Yougo – Un conscrit Casque bleu, chez La Boite à Bulles), Marie Boisson (sur Bianca et la forêt des parents égarés, chez Misma), ainsi que Frédéric Maupomé & Wauter Mannaert (sur La Quête T.1: La Dame du Lac perdu, chez Le Lombard).

Côté manga on nous offre des entrevues avec Shin’ichi Sakamoto (sur #DRCL Midnight Children, chez Ki-oon, mais aussi sur Kiomaru, Nés pour cogner, Ascension, Innocent et Innocent: Rouge, tous paru chez Delcourt/Tonkam), ainsi qu’avec Akinari Asakura & Takeshi Obata (sur Show-ha Shoten !, un manga consacré à l’univers du manzai, paru chez Kana). On retrouve également un article sur l’autobiographie graphique de Rintarô: Ma vie en 24 images par seconde, parue chez Kana. Finalement, “Le Territoire des Mangas” nous présente sur deux pages les nouveautés du genre : Blue Giant (l’adaptation animé du manga musical par Shinichi Ishizuka réalisé par Yuzuru Tachikawa), Nodame Cantabille T.1 (Tomoko Ninomiya, chez Pika Masterpiece), Chronique de la mariée de Bretagne (Jinji Takehara, chez Kurokawa), Le cri du Kujima T.1 (Akira Konno, chez Le Lézard noir), The world is dancing T.1 (Kazuto Mihara, chez Véga), Dark Gathering T.1 (Kenichi Kondo, chez Mana Books) et Céline, Une vie parisienne T.1 (Akame Hinoshita, chez Komikku).

Dans le Cahier Critique je note seulement Silent Blue par Icori Ando, chez Delcourt/Moonlight (Bien; “Icori Ando renoue avec la délicatesse qui émanait de Snow Illusion pour un one-shot onirique et mélancolique (…). Cristallin, Silent Blue déploie lentement le sentier conduisant à la connaissance de soi”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

Capsules

dBD #182 (avril 2024)

dBD-182À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Serge Lehman et Frederik Peeters sur Saint-Elme T.5 chez Delcourt. Les entrevues se poursuivent avec Olivier Grenson (sur Le partage des mondes chez Le Lombard), Bédu (sur SangDragon chez Dupuis), Jean-Christophe  Chauzy (sur Sang Neuf chez Casterman), Bruno Lecigne (sur Le système solaire T.1: Mars, avec Fabien Bedouel, et T.2: Jupiter, avec Afif Khaled et Xavier Dujardin, chez Glénat), Timothée Leman (sur Après le monde et Bordeterre T.1: Les Âmes débordées chez Sarbacane), ainsi qu’avec Régis Hautière et Arnaud Poitevin (sur Les Pestaculaires T.1: L’âge tendre chez Rue de Sèvres).

Côté manga on nous offre une entrevue avec Minetarô Mochizuki (sur Dragon Head T.4 chez Pika, Tokyo Kaido T.2-3, Chiisakobé T.3-4 et No manga, No Life T.1 chez Le Lézard Noir). Également, “Le Territoire des Mangas” nous présente sur deux pages les nouveautés du genre : Yan T.1 (Chang Shen, Glénat), Gate of Nightmare T.1 (Yoshinorin Matsuoka & Hiro Mashima, Pika), Ramen Akaneko T.1 (Angyaman, Kurokawa), Butareba ou l’histoire de l’homme devenu cochon T.1 (Sakai, Minami & Tohsaka, Soleil), Unnamed Memory T.1. (Furumira & Koshimizu, Mana), 360° Material: Coffret T.1 à 4 (Toko Minami, Delcourt/Tonkam), et Breakdown T.1 (Takao Saito, Vega/Dupuis).

Dans le Cahier Critique je note surtout Danzai Lock T.1 par Yasuko Kobayashi et Masaki Nonoya chez Doki-Doki (Super; “un seinen dystopique plutôt relevé (…) qui maintient le lecteur en haleine tout au long de ce premier tome extrêmement riche et dense“), 

Rien de bien excitant cette fois-ci, mais tout de même une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-0

Capsules

dBD #183 (mai 2024)

dBD-183Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Aux origines du manga: de la période Heian à l’ère Meiji par Isao Shimizu aux Éditions de la Martinière.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Christophe Bec sur Les Nouvelles Aventures de Bruce J Hawker T.1 chez Le Lombard.  Les entrevues se poursuivent avec Mo/CDM (sur Gen War T.1-2 chez Fluide Glacial), Bastien Vivès (sur Héritages aux Éditions Huberty & Breyne), Lucas Varelas et Hervé Bourhis (sur American Parano T.1 chez Dupuis), Yu Pei-Yun (sur Le Fils de Taïwan chez Kana), ainsi qu’avec Nicolas Wouters et Mathilde Van Gheluwe (sur Magda, cuisinère intergalactique T.3: Par-delà les étoiles chez Sarbacane).

Côté manga on nous offre un article sur Gou Tanabe (qui adapte H.P. Lovecraft en manga avec entre autre Dans l’abîme du temps, Les montagnes hallucinées L’Appel de Cthulhu et L’Abomination de Dunwich chez Ki-oon) et on en profite pour introduire les autres voix de l’horreur: Kazuo Umezu (Je suis Shingo chez Le Lézard Noir), Shuzo Oshimi (Les liens du sang chez Ki-oon), Junji Ito (Soichi chez Mangetsu) et Mokumokuren (The Summer Hikaru Died chez Pika). Également, “Le Territoire des Mangas” nous présente sur deux pages les nouveautés du genre : Le cadavre vivant (Ideshi Hino, IMHO), Death Game T.1 (Miyatsuki & Tanaka, Vega), Stunt T.1: The 9th Ghost (Sora Daichi, Glénat), Le Marquis d’Amnésie T.1 (Cocoa, Harushino & Ichige, Soleil), Le Guérisseur de l’ombre T.1 (Junoichi & Hirshikawa, Komikku), Dead Rock T.1 (Hiro Mashima, Pika) et Le roi des bugs T.1 (Tony, Dupuis).

Dans le Cahier Critique je note Petite Forêt par Daisuke Igarashi chez Moonlight (“Lecture apaisante et pleine de recettes de cuisine auxquelles on ne pense jamais“), The Jojolands T.1 par Hirohiko Araki chez Delcourt (Super; spinoff de Jojo Bizarre Adventure, “Bourré de références à la musique, la mode et la pop culture, The Jojolands est au manga ce que les films de Tarantino sont au cinéma”), Murmures des sous-bois par Kengo Kurimoto chez Rue de Sèvres (Super; “C’est très mignon, bien raconté et assez poético-écologique”) et Le Problème à Trois Corps T.1 par Liu Cixin, Jin Cai et XuDong Cai chez Le Rayon Imaginaire / Hachette Heroes (Bof; “cette version (…) est une vrai déception. La narration est d’une lenteur éprouvante, le découpage extrêmement répétitif, (…) quand au dessin, outre sa platitude et son manque d’inspiration, il baigne dans des couleurs d’ambiances si sombres qu’elles altèrent la lisibilité de l’ensemble”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-4-0

Capsules

 Métal Hurlant N°10 (Février 2024)

MH-10La nouvelle formule de MH est maintenant essentiellement consacrée à la publication de récits inédits (avec occasionnellement un ou deux récits “vintages”, c’est-à-dire qui ont déjà été publié dans les pages du magazine). Ce numéro regroupe 23 récits et 12 articles (que je n’ai parcourue qu’en diagonale) sur le thème de “la mécanique du grain de sable” c’est-à-dire quand la réalité dérape — un thème profondément dickien. Comme pour les numéros que j’ai commenté précédemment, la plupart des styles (extrêmement variés) des artistes n’étaient pas toujours de mon goût mais j’ai trouvé que tous ces courts récits étaient intéressants et méritaient d’être lu. J’ai mis en caractères gras les titres les plus intéressants (narrativement et/ou graphiquement)…

Ce numéro nous présente donc les récits suivants: “Trois jours en septembre” (Nikola Pisarev, 11 p.), “Appartement vue mer” (Grégory Panaccione, 9 p.), “Brèches” (Yuri Campos, B&W, 13 p.), “Eva” (Nicolas Pothier & Sera, 6p.), “Une journée comme les autres” (Munuera, 7 p.), “Ne quittez pas” (Chabouté, B&W, 7 p.), “Life in a day” (Jean-Philippe Peyraud & Antonio Lapone, 9 p.), “Le trou” (Eliot, 9 p.), “Life+” (Joseph Falzon, 9 p.), “Touplitou et ses amis” (Thomas Bidault, 5 p.), “Happy death” (Grégory Panaccione & Roberto Zaghi, B&W, 9 p.), “Prendre la vague” (Yann Bécu & Masha Moran, 13 p.), “Comme dans un rêve” (Thea Rojzman & Sandrine Revel, 5 p.), “Bureaucratie éternelle” (Maria Prêtas, 9 p.), “Monsieur Henri” (Poe & Ké Clero, 6 p.), “Une petite fin du monde” (Fabrizio Dori, 9 p.), “Cendres” (Facundo Nehuén López, 11 p.), “Tombés du ciel” (Harry Bozino & Sagar, 11 p.), “Ego 5.2” (Nikola Witko, 9 p.), “Quantum  God” (Florian Breuil, 9 p.), “Eracle” (Alessio Fioriniello, 11 p.), “L’Homme au téléphone” (Jean-Pierre Dionnet & Frank Margerin, paru dans MH en janvier 1977, B&W, 9 p.), et “Sousvivalisme” (Alex Ristorcelli, d’après “Breakfast at Twilight” de Philipe K. Dick, 13 p.).

Une très bonne façon de prendre le pouls de la BD de SF actuelle. stars-3-5

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Capsules

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Pictorial chronicles [002.024.231]

Perséides

[ iPhone 15 Pro, Parc Frédéric-Back, 2024/08/12 23h15 ∼ 40]

Toutes les observations ne peuvent pas être un succès. Les astronomes annonçaient une pluie de météores connue sous le nom de “Perséides” et même une possible aurore boréale. Lundi dernier, nous avons donc décidé de tenter notre chance et d’aller faire un tour dans le parc en fin de soirée. Après une quarantaine de minutes d’observation, nous avons bien cru voir quelques météoroïdes brièvement striés le ciel (c’était presque une sorte de flash), mais peut-être que c’était seulement notre imagination. Quoiqu’il en soit, je n’ai pas pu en capturer en photos… 

J’ai néanmoins photographié quelques étoiles et constellations. Notre champ d’observation s’étendait surtout vers le nord-est, de la Grande Ourse à la Petite Ourse au nord jusqu’à Cassiopée et Persée à l’est. Certaines constellations semblent reconnaissables: la Grande Ourse (certainement), possiblement aussi le Dragon, la Girafe et Cassiopée

Je crois que l’emplacement du parc n’était pas idéal pour ce genre d’observation. Il était sans doute un peu trop tôt, la pollution lumineuse (même au cœur du parc) était beaucoup trop importante et, comme nous sommes sur le trajet de l’aéroport,  il y avait beaucoup d’avions dans le ciel… Dommage. Cela nous a tout de même donné une belle soirée en couple sous les étoiles (même si elles n’étaient pas filantes): la nuit sans lune était un peu fraîche, mais confortable et il y avait un concert de criquets. Je n’ai donc pas eu l’occasion de faire de vœux (j’en aurais pourtant eu besoin, car l’existence est plutôt amère ces derniers temps)…

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Images du mer-fleuri [002.024.227]

Clematis x (hybrid)

[ iPhone 15 Pro / Nikon D3300, Jardin botanique, 2024/06/28 ]

Clematis x ‘Zojapur’ Cultivar ‘Happy Jack
Clématites à grandes fleurs hâtives / Early large-flowered clematis
センニンソウ [Sen’ninsō]

JEUDI NATURE EN IMAGES [002.024.221]

Passer domesticus

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2024/06/28 ]

Moineau domestique / House sparrow
イエスズメ [家雀 / ie suzume]

Blue World #1-3

BlueWorld-1-covVol. 1

“Les “trous bleus” conduisant dans le passé sont bel et bien réels. Une expédition a prouvé l’existence de l’un d’eux, au large des Comores. Mais cette fois, un trou bleu menant au Jurassique est découvert au fond du loch Ness. Convoitant les ressources du monde préhistorique, le Royaume-Uni et les États-Unis mettent sur pied une ambitieuse mission d’exploration. Alors que l’équipe est sur le point de se mettre à l’œuvre, un étrange et terrible accident se produit, livrant les survivants à une nature aussi luxuriante que dangereuse…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Blue world T.1, par Yukinobu Hoshino (Traduit par Aurélien Estager). Vanves: Pika Édition (Coll. Pika Graphic), janvier 2022. 332 pages, 17.4 x 24 cm, 20.00 € / 32.95 $Can, ISBN 978-2-8116-5175-6. Pour un lectorat adolescent (14+), sens de lecture original japonais. Extrait disponible.

BlueWorld-2-covVol. 2

“L’expédition devant explorer le Jurassique est bloquée à l’ère des dinosaures à la suite de la disparition du trou bleu ! Pour rejoindre le monde moderne, les survivants n’ont d’autre choix que d’emprunter un autre trou bleu, dont ils ignorent la position exacte. Commence alors un long et périlleux voyage à travers le Gondwana pour rechercher le portail spatio-temporel. Les attaques perpétuelles des dinosaures carnivores et l’hostilité de leur environnement mettra à rude épreuve l’humanité du groupe tout au long du trajet…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Blue world T.2, par Yukinobu Hoshino (Traduit par Aurélien Estager). Vanves: Pika Édition (Coll. Pika Graphic), avril 2022. 336 pages, 17.4 x 23.9 cm, 20.00 € / 32.95 $Can, ISBN 978-2-8116-5176-3. Pour un lectorat adolescent (14+), sens de lecture original japonais. 

BlueWorld-3-covVol. 3

“Arrivée au trou bleu de Tristan da Cunha, le groupe est frappé de désespoir : il est accueilli par d’incessantes éruptions et assailli de bombes volcaniques meurtrières. Résignés, ils reprennent leur traversée infernale vers le trou bleu des Açores… Mais ils doivent désormais parcourir plus de quatre mille kilomètres en une semaine ! L’ampleur absurde de leur tâche les plongera-t-elle tous dans une folie autodestructrice ? De l’autre côté du trou bleu, l’instabilité du passage rend ardu le sauvetage de l’expédition…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Blue world T.3, par Yukinobu Hoshino (Traduit par Aurélien Estager). Vanves: Pika Édition (Coll. Pika Graphic), août 2022. 332 pages, 17.4 x 24 cm, 20.00 € / 32.95 $Can, ISBN 978-2-8116-5177-0. Pour un lectorat adolescent (14+), sens de lecture original japonais. 

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Blue World (ブルーワールド / Burū wārudo) est un manga seinen de science-fiction par Yukinobu Hoshino qui a d’abord été prépublié au Japon dans le périodique mensuel Afternoon entre 1995 et 1998 avant d’être compilé en quatre tomes chez Kōdansha en 1996-1998. Il y a eu également une édition Bunkoban (format poche) en deux tomes en mai et juin 2001, puis une nouvelle édition (Shinsōban) en trois tomes en 2012-2013. C’est cette dernière édition qui a été utilisée pour la traduction française chez Pika. Il a également été traduit en coréen, chinois et thaïlandais. 

Blue World fait suite à Blue Hole (dont j’ai déjà commenté les premier et second tomes), mais avec un nouveau groupe de personnages (principalement les journalistes américains Harry Steele et Margie Carradine, le Professor Camelot et sa petite-fille Pat, le Lieutenant Jean Hart de la Royal Navy, le sergent Scimitar et le Capitaine Glock des U.S. Marines). Une expédition traverse le “trou bleu” du loch Ness et se retrouve cette fois au large des Comores à l’ère jurassique. Toutefois, l’affaiblissement du champ magnétique terrestre amène le trou bleu à se refermer et l’expédition se retrouve coincée à l’époque préhistorique. Dans un récit un peu trop similaire à la série précédente, le petit groupe d’explorateurs doit survivre tant à l’hostilité des dinosaures qui les entourent qu’à l’instinct violent et destructeur des militaires qui les accompagnent ! Une mission de secours est toutefois possible en utilisant les portails spatio-temporels de plusieurs époques, mais pour cela ils doivent se rendre au trou bleu des Açores et ainsi traverser tout le continent africain en une seule semaine! À la fin, tout semble perdu… mais un retournement de situation in extremis permet finalement au groupe de revenir à l’époque moderne.(Surligner pour révéler la dernière phrase. Attention, divulgâcheur!)

Ce manga présente un bon récit d’action qui s’apparente à de la hard science-fiction, car il semble fort bien documenté, mais demeure toutefois plutôt invraisemblable. On y retrouve une action soutenue où l’on peut particulièrement apprécier le style réaliste et précis de Hoshino, qui se rapproche du Gekiga, et qui illustre de façon intéressante la faune et la flore du Jurassique. Cela offre donc une bonne et agréable lecture. stars-3-0

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© 2013 Yukinobu Hoshino. All rights reserved. © 2022 Pika Édition pour la version française.

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Les Saisons d’Ohgishima 4

LesSaisonsdOhgishima-4-cov“1868, Nagasaki. Alors que le Japon entre dans l’ère Meiji, les partisans de la restauration impériale issus du sud du pays affrontent les derniers défenseurs du shogunat d’Edo lors de la guerre de Boshin. Mais la vie suit son cours à Nagasaki, où Tamao, qui poursuit sa formation de courtisane, voit les vagues du temps emporter un à un ceux qu’elle aime.

Après Le Dernier Envol du papillon et La Lanterne de Nyx, découvrez la dernière partie de la “trilogie de Nagasaki”, par Kan Takahama, lauréate du Grand Prix Osamu Tezuka en 2020.” 

[Texte du site de l’éditeur et du rabat intérieur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Les saisons d’Ohgishima (扇島歳時記 / Oogishima Saijiki / lit. “Registres saisonniers d’Ohgishima”) est un manga seinen par Kan Takahama qui a d’abord été prépublié dans les périodiques Torch et Comic Ran en 2019-2022 avant d’être compilé en quatre volumes chez Leed Publishing en 2020-22. Il a été traduit en français chez Glénat. Takahama est une mangaka qui est très populaire en France. Son sujet de prédilection est les relations amoureuses complexes et difficiles, mais elle s’est également intéressé au manga seinen historique, en particulier avec sa “Trilogie de Nagasaki” qui se déroule un peu avant et au tout début de l’ère Meiji (et dont j’ai déjà commenté les deux premières parties: Le Dernier envol du papillon et La lanterne de Nyx, ainsi que les premier, second et troisième volumes des Saisons d’Ohgishima).

Le récit se conclut avec ce quatrième volume. La capitale Edo, où siège le gouvernement, a été renommée Tokyo et c’est le début de l’ère Meiji.  Toutefois, la guerre fait toujours rage dans le Nord et Kojiro se retrouve au cœur de ces combats sanglants. Il craint de succomber à la malédiction de sa famille et de devenir un démon, mais son père se sacrifie pour le faire revenir à Nagasaki. Ganji se livre à la prison et avoue être un Kirishitan mais le soldat de garde le laisse partir. Il a alors une discussion franche avec Mademoiselle Oura. Victor désespère de ne pas pouvoir émanciper Tamao. Sakunosuke disparaît de la maison close et, l’état de santé de Rikiya s’étant dégradé, elle retourne chez elle. Momotoshi veut faire fortune pour pouvoir retourner en Europe. Alors que le monde change autour d’elle, Tama est devenue mature…

Un manga très intéressant et beau, caractérisé par le style un peu particulier de Kan Takahama — angulaire, un peu brouillon, qui utilise beaucoup de trames et de ton de gris ce qui donne de la dimension et de l’originalité à son dessin, qui s’est d’ailleurs beaucoup amélioré depuis le debut de sa trilogie. L’aspect le plus fascinant de ce manga c’est qu’à travers le récit de la vie quotidienne des personnages, Takahama nous fait découvrir la culture et les mœurs d’une période de transition qui constitue sans aucun doute l’époque la plus intéressante de toute l’histoire japonaise. Il nous offre une agréable lecture, à la fois divertissante et instructive, incontournable pour tous amateurs de Takahama ou d’histoire japonaise.

Il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment la traduction française, inévitable, du prochain manga de Takahama: Shishi to Botan (獅子と牡丹 / lit. “Le lion et la pivoine”) couramment en prépublication dans Torch. Il traite d’un sujet plutôt similaire, car il raconte l’histoire de Akira Tominaga, un acheteur d’or d’Amakusa qui entreprend une quête pour retrouver les trésors cachés des Kirishitan.

Les saisons d’Ohgishima t.4,  par Kan Takahama (traduction par Yohan Leclerc). Grenoble: Éditions Glénat (Coll. Seinen, Roman Graphique), mars 2024. 224 pages, 14.5 x 21.0 cm, 10.95 € / $18.95 Can, ISBN 978-2-344-05730-8. Pour un lectorat jeune adulte (16+). Extraits disponibles. stars-3-5

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© Kan Takahama. © 2024 Éditions Glénat pour la traduction française.

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Jeudi nature en images [002.024.214]

Passerina cyanea

Une autre espèce d’oiseaux (de la famille des Cardinalidae) qui passe dans nos région pour se reproduire mais que je n’avais jamais vu dans le parc jusqu’à maintenant. C’est un oiseau bleu ! Nous sommes vraiment choyé cet été…

[ iPhone 15 Pro, Parc Frédéric-Back, 2024/07/26 ]

Passerin indigo / Indigo Bunting
ルリノジコ [瑠璃野路子 / Ruri nojiko]

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