La Littérature romaine (7)

Époque classique (1): Sous la République

c) L’après-Cicéron

Comme nous présentons cette liste d’auteurs dans l’ordre de leur date de naissance “l’après-Cicéron” représente simplement les auteurs nés après Cicéron, c’est-à-dire à partir de 105 AEC. Cette période inclut des auteurs notoires comme Jules César, Cornélius Népos, Lucrèce, Diodore de Sicile, Salluste et Catulle.

Ateius Philologus est né à Athènes, mais est capturé lors de la prise de la ville par Sylla en 86. Il est réduit à l’esclavage, mais semble avoir été rapidement affranchi et devient philologue et grammaticus (enseignant) à Rome. Il aurait écrit plus de huit cents livres dont il ne reste que quelques fragments. Ses ouvrages connus inclus des essais de recherche pour ses patrons (Breviarium rerum omnium Romanarum [abrégé de l’histoire de Rome] pour Salluste et Antiqua verba et figuras [règles de l’art d’écrire] pour pour Asinius Pollio) ainsi que le Glossematorum libri [glossaire de mots rares ou obsolètes].

Poète satirique originaire de Crémone, qui fréquentait le cercle des poetae novi, dont Valerius Caton et Caius Valerius Catullus. Il est surtout connu pour ses épigrammes, mais on lui connait aussi Lucubrationes (“Élucubrations”, sans doute une oeuvre d’érudition en prose) et Pragmatia belli Gallici (un poème épique sur la guerre des Gaules), dont il ne reste que quelques fragments.

Homme d’État (Légat [61-58], Préteur [54]) et militaire romain (guerre marsique, guerre civile, bataille de Pharsale), il est un ami d’enfance de Cicéron. Il aurait écrit des ouvrages philosophiques et des annales qui ne nous ont pas été conservés.

Asclepiodotos est un philosophe (élève du stoïcien Posidonios) et tacticien grec ayant vécu au 1er siècle AEC. Il aurait écrit une Histoire Naturelle (citée par Sénèque) et un Traité de tactique (τακτικὰ κεφάλαια) en douze chapitres sur le fonctionnement de la phalange macédonienne qui nous est parvenu en une douzaine de manuscrits (disponible aux Belles Lettres et chez Loeb, ainsi que dans le domaine public: Archive, Penelope).

  • Nom: Caius Rabirius
  • Date: 1er s. AEC
  • Genre: Poésie (Épique), Philosophie ?

Poète latin du 1er siècle AEC (mentionné par Velleius Paterculus, Ovide, Quintilien et Sénèque) et à qui on attribue le poème épique De Bello Actiaco sur la bataille d’Actium (dont un fragment de soixante-sept hexamètres aurait été trouvé dans les papyrus d’Herculanum).

Dramaturge latin, mentionné par Macrobe, qui aurait écrit vers 30 AEC une quarantaine de farces Atellane (Atellanae Fabulae) dont seulement une centaine de vers ont été conservés.

  • Nom: Valerius Caton
  • Date: 1er s. AEC
  • Genre: Poésie, Traité (Grammaire)

Poète et grammaticus latin d’origine gauloise (selon Suétone) qui a vécu au 1er siècle AEC et aurait été dépouillé de ses biens lors des réquisitions de Sylla. Il aurait écrit des traités de grammaire et des poèmes (dont on ne connait que quelques titres comme Dires [Imprécations], Lydie, Diane) mais rien n’en a été conservé. Son élève Marcus Furius Bibaculus le mentionne dans deux épigrammes. Il aurait été un des chefs de file du mouvement néotérique (les poetae novi).

  • Nom: Caius Oppius
  • Date: 1er s. AEC
  • Genre: Histoire (Biographie)

Homme politique d’origine équestre et possiblement issue d’une famille de banquiers, il est l’ami de César et s’assure de la transmission de ses courriers durant la guerre des Gaules, puis gère ses affaires à Rome durant la guerre civile, servant d’intermédiaire auprès de Cicéron. Comme il ne participe à aucune des deux guerres, il est peu probable qu’il soit l’auteur des Commentaires du Pseudo-César. Il écrit des biographies de Scipion l’Africain, de César (incluant un pamphlet niant qu’il soit le père de Ptolémée XV) et même de Cassius, mais aucune de ces oeuvres n’a été conservée.

Jules César est un homme d’État et militaire romain (Tribun militaire [?], Questeur [69], Édile Curule [65], Grand Pontife [63-44], Préteur [62], Propréteur en Bétique [61], Consul [59, 48 et 46-44], Proconsul de Gaule cisalpine et transalpine [58-50], Imperator [51, 44], Dictateur [49, 47, 46-44], Père de la Patrie [45] et Divus [44]) qui a eut une influence telle sur la politique de la fin de la République que cette période est parfois appelée l’âge césarien (Aetas Caesaris). Il nait dans une importante famille patricienne, les Iulii, dont il est le quatrième à porter ce nom. Il grandit durant la période trouble de la première guerre civile, se trouvant dans la faction des populares. Il rejoint l’armée en 80 et sert en Asie. Il étudie la rhétorique avec Apollonius Molon, puis, de retour à Rome vers 78, il entame sa vie publique en intentant un procès à Cnaeus Cornelius Dolabella, puis à Caius Antonius Hybrida. Il se lance ensuite dans le cursus honorum vers 70 et démontre rapidement une grande ambition: fort d’une alliance secrète avec Crassus et Pompée (le premier triumvirat), il est élu Consul dès 59, puis, en 58, Proconsul des Gaules cisalpine et transalpine ainsi que de l’Illyrie, avec le commandement de quatre légions — exceptionnellement pour cinq ans ! — où il s’illustre grandement en faisant la conquête des Gaules (et une brève incursion en Bretagne en 55). Le Sénat, craignant que César et Pompée aient acquis trop de pouvoir, leur demande de déposer les armes. Ils refusent et, leur alliance étant rompue, se lancent plutôt l’un contre l’autre, dans une lutte pour le contrôle de l’État (César ayant l’appui du peuple et Pompée le support des conservateurs). C’est donc à nouveau la guerre civile: César franchit le Rubicon en janvier 49 et se lance à la poursuite de Pompée et de ses alliés, d’abord en Italie, puis à Marseille, en Espagne, en Grèce, en Égypte, en Afrique, et de nouveau en Espagne en 46. En février 44, le Sénat lui confère la dictature perpétuelle, ce qui est trop de pouvoirs pour certains. Ses opposants (principalement Brutus et Cassius) y voient la fin de la République et complotent contre lui, puis l’assassinent aux ides de mars 44. Par ses multiples réformes, il laissera une marque indélébile sur la société romaine.

Comme beaucoup de patriciens, c’est un homme éduqué et, donc, un homme de lettres. Il aurait écrit dans sa jeunesse des essais (Éloge d’Hercule, Tragédie d’Œdipe, Recueil de mots remarquables) et de la poésie (dont le Voyage). Nous lui devons également un traité de grammaire en deux tomes (De analogia). En tant que bon orateur, il aurait aussi écrit quelques discours: des éloges funèbres en 68 pour sa tante Julia (Laudatio Iuliae amitae) et pour son épouse Cornelia, un sur la conjuration de Catilina, son Anticato en 45 pour répondre au panégyrique de Caton par Cicéron, un aux soldats en Hispanie (Apud milites) et un à la défense de Metellus. De toutes ces oeuvres rien ne subsiste.

Toutefois, la postérité lui a conservé une oeuvre majeure avec l’ensemble de ses Commentaires (Commentarii rerum gestarum). Ce ne sont ni des ouvrages historiques ou des annales, ni une biographie, mais plutôt un journal de campagne où il commente ses actions et les événements dont il est témoin dans des notes personnelles qu’il publie par la suite probablement à des fins de propagande. Cette oeuvre inclut deux commentaires dont l’attribution est incontestée et trois autres qui sont fort probablement apocryphes:

  • De Bello Civili (Le Commentaires sur la Guerre civile fait le récit de la guerre civile entre César et Pompée, composé de trois livres écrits au fur et à mesure que les événements se déroulent en 49-48 et complétés dans les années qui suivirent (possiblement en 47 ou 45), puis publiés soit du vivant de César à des fins de propagandes, soit peu après sa mort en 44; disponible aux Belles Lettres [Tome I, Tome II], chez Loeb, dans de nombreuses autres éditions [FR / EN], ainsi que dans le domaine public: BCS, ICA, Penelope, Perseus, Wikisource [FR / EN]).
  • De Bello Hispaniensis (Le Commentaires “Sur la guerre d’Hispanie” relate les campagnes de César sur la péninsule Ibérique où s’insurgent en 46-45 les derniers éléments des partisans de Pompée (son fils et Titus Labienus) qu’il vainc à la bataille de Munda. Composé d’un seul livre, il a été écrit vers 40 par un auteur anonyme (“Pseudo-César”, probablement un des légats de César ou  un officier de cavalerie). Il est disponible aux Belles Lettres, chez Loeb, ainsi que dans le domaine public: BCS, Penelope, Wikisource [FR / EN]).

Riche sénateur romain, ami de Cicéron, qu’il soutient en 63 avec des discours contre Catilina. Il se présente aux élections consulaires de 60 au côté de César, mais est défait par Marcus Calpurnius Bibulus. Il se retire alors de la scène politique pour se consacrer à écrire une histoire de la guerre sociale, puis de la guerre civile (qu’il ne complètera pas). Cicéron lui demande d’écrire une histoire de son consulat, mais il ne le fait pas. Ses oeuvres n’ont pas été conservées. La dernière mention que nous avons de lui est une lettre de condoléances à Cicéron lors du décès de sa fille Tullia en 45.

Auteur romain polyvalent et vulgarisateur, il était ami de Cicéron, Atticus et Catulle. Il aurait écrit de la poésie, des ouvrages historiques ou d’histoire naturelle, et un ouvrage de géographie, mais les oeuvres que nous connaissons de lui sont surtout des biographies élogieuses (laudationes) et anecdotiques, dans un style pompeux, mais fade, et qui se soucient peu de la véridicité. La plupart de ses oeuvres ont été perdues ou ne nous sont parvenues que par fragments:

  • Chronica (“Chroniques” compilant en trois livres des grands événements de l’histoire du monde, perdu)
  • Exempla (“Exemples” en cinq livres formant une histoire des moeurs romaines, perdue)
  • Une biographie de Caton l’Ancien (Disponible aux Belles Lettres, chez Loeb, ainsi que dans le domaine public:  AgoraClass, Tertullian, Wikisource [FR / EN])
  • Une biographie de Cicéron (perdue)
  • De viris illustribus (Une “Histoire des grands hommes” en seize livres dédiés à Atticus présentant des vies de rois étrangers et romains (livres I-II), de capitaines remarquables étrangers et romains (III-IV), de jurisconsultes grecs et latins (V-VI), d’orateurs grecs et latins (VII-VIII), de poètes grecs et latins (IX-X), de philosophes grecs et latins (XI-XII), d’historiens grecs et latins (XIII-XIV), et de grammairiens grecs et latins (XV-XVI); seul a été conservé le livre III, De excellentibus ducibus exterarum gentium [Des capitaines remarquables des pays étrangers” en vingt-cinq chapitres] contenant les vies, entre autres, de Hannibal (chapitre 23), Aristide (chap. 3), Atticus (chap. 25), Pausanias (chap. 4), Thémistocle (chap. 2) et Timothée (chap. 13); la plupart des éditions incluent également la biographie de Caton mentionnée plus haut; Disponible aux Belles Lettres, chez Loeb, ainsi que dans le domaine public: AgoraClass, Attalus, Tertullian, Wikisource [FR / EN])

Lucrèce est un poète philosophe du 1er siècle AEC dont nous connaissons peu de chose, mais qui a eut une grande influence sur la pensée de la Renaissance et des Modernes. Il n’a écrit (ou on n’en a conservé) qu’un seul ouvrage : De rerum natura (De la nature des choses / De la nature) qui est un poème épique en six parties, écrit en hexamètre dactylique (7415 vers), décrivant de façon concrète les objets et le vivant qui constituent le monde, en suivant les principes de l’épicurisme. Peu d’ouvrages d’Épicure nous sont parvenus intactes et Lucrèce est l’un des premiers Romains à en exposer clairement la doctrine philosophique. Celle-ci est étonnamment originale et précurseur: critique de la superstition et de la religion, atomisme et matérialisme, un univers sans limite, une étude rationnelle de la nature qui est à la base de la méthode scientifique et du concept de sélection naturelle. L’ouvrage est disponible aux Belles Lettres, chez Budé, ainsi que dans le domaine public: AgoraClass, Codex, Gutenberg Project, Wikisource [FR / EN].

Homme d’État et militaire romain (Légat de César en Gaule [58-54], Tribun [48-47], Triumvir monetalis [46], Préteur [46 ?], Propréteur en Gallia Belgica [45 ?], Consul [43]) d’origine plébéienne, il est ami et aide de César. Il aurait écrit le livre VIII de la Guerre des Gaules de César ainsi que le De Bello Alexandrino [voir la notice sur César pour ces deux ouvrages]. Il étudiait la rhétorique auprès de Cicéron, mais les neuf livres de leur correspondance n’ont pas été conservés. Après la mort de César, il a rejoint les rangs d’Octavien. En 43, il est envoyé par le Sénat pour défendre la ville de Modène qui est assiégée par Marc Antoine, et, malgré la victoire, il meurt au combat le 21 avril. À la demande de Cicéron, il reçoit des funérailles publiques et le titre d’imperator.

Homme politique romain (Questeur [48], Propréteur en Illyrie [48], Augure [47], Légat en Cilicie et Syrie [46], Préteur [45], Gouverneur d’Afrique proconsulaire [44], Triumvir monetalis [42?], Sénateur) d’origine plébéienne. Il est ami avec Cicéron et Catulle. Orateur et poète, on lui attribue un poème épique (épyllion) intitulé Glaucus qui ne nous est pas parvenu.

  • Nom: Diodore de Sicile (Διόδωρος Σικελιώτης)
  • Date: c90 – 20 AEC
  • Genre: Histoire, Traité (Géographie)

Historien grec originaire d’Agyrion en Sicile, il étudie la rhétorique. Entre 60 et 56, il voyage en Europe, en Asie et en Égypte avant de s’établir à Rome. Il consacre une trentaine d’années de sa vie à l’écriture en grec d’un seul ouvrage, la Bibliothèque historique [Βιβλιοθήκη Ἱστορική], composé de quarante livres dont seulement quinze ont été conservés intégralement (les livres I à V et XI à XX, en plus de quelques fragments) et qui aurait été publié vers 30. Il y traite de géographie et de mille ans d’histoire du monde connu, des origines mythiques à Jules César, présentant les événements dans l’ordre chronologique en trois segments: la Grèce et l’Asie Mineure, la Sicile, et Rome. On lui attribue la célèbre liste des Sept Merveilles du monde antique. L’ouvrage est disponible aux Belles Lettres, chez Loeb ainsi que dans le domaine public: Mediterranees, Mercure, Perseus, Remacle, Wikisource [FR / EN].

Salluste est un homme politique et militaire romain (Questeur [55, 48], Tribun de la plèbe [52], Commandement de la flotte de César en Illyrie [c50?], Commandement en Campanie [48], Préteur [47], Gouverneur de Numidie [46-45], Sénateur) originaire d’une famille plébéienne de Amiternum. Ami de César, il soutient le parti des populares contre les optimates de Pompée et Cicéron. Il se retire de la vie publique après la mort de César et se consacre probablement à l’écriture d’ouvrages historiques. On lui attribue également des “Lettres à César” et une “Invective contre Cicéron,” mais ceux-ci sont fort probablement apocryphes ou pseudépigraphes.

  • Nom: Cornificia
  • Date: c85 – c40 AEC
  • Genre: Poésie

Poétesse romaine, soeur du poète Cornificius [voir plus haut], elle aurait écrit des épigrammes. Son oeuvre est perdue, mais nous est connue par Jérôme de Stridon, qui mentionne “Hujus soror Cornificia, cujus insignia exstant epigrammata” [“Sa sœur était Cornificia, dont il nous reste des épigrammes remarquables” — Hieronymi Chronicon, p. 241]. Elle est également mentionnée sur la dédicace d’un monument épigraphique de Rome: CORNIFICIA Q. F. CAMERI Q. CORNIFICIUS Q. F. FRATER PR. AUGUR [“Cornificia, fille de Quintus, épouse de Camerius, [et] son frère Quintus Cornificius, Préteur et Augure” — CIL, VI, 1300a].

Catulle est un jeune poète romain né, au sein de l’importante famille des Valerii, dans la région de Vérone en Gaule cisalpine. Il fait partie du cercle des noui poetae et dès 68 fréquente les personnalités publiques de Rome comme César, Cicéron, Cornelius Népos et Asinius Pollion. De 62 à 58, il est inspiré par sa maîtresse Lesbie (personne réelle — identifiée possiblement comme Claudia, épouse de Metellus et soeur de Clodius Pulcher — ou imaginaire?). En 57-56, après une rupture difficile, il accompagne son ami Caius Memmius, propréteur en Bithynie. On lui connait une centaine de poèmes de longueur variée (allant de pièce courte jusqu’à 408 vers): des poèmes d’amour ou érotique (inspirés par sa maîtresse Lesbie ou son éromène Juventius), des poèmes élégiaques plus raffinés sur des thèmes mythologiques, ou encore des épigrammes, tous regroupés sous le titre Carmina et classés selon leur métrique (en vers iambiques [poèmes 1 à 60], en hexamètres dactyliques [62-64], et en distique élégiaque [65-116]). Son oeuvre est disponible aux Belles-Lettres, chez Loeb ainsi que dans le domaine public: BCS, Méditerranées, Project Gutenberg, Remacle, Wikisource [FR / EN].

Jurisconsulte romain réputé originaire d’une famille équestre de Vélia sur la côte tyrrhénienne de Campanie. Il est un protégé de Cicéron, avec qui il entretient une correspondance (voir les Ad Familiares, VII: lettres 6 à 22), et qui le recommande à César. Il participe sans enthousiasme à la campagne des Gaules, puis prends le parti de César durant la guerre civile. Cicéron écrit ses Topica pour lui. Après la mort de César, il continue son travail de juriste sous Auguste. Il écrit des traités sur le droit (de iure civili) et Des pratiques religieuses (de religionibus), un ouvrage de dix livres, qui n’ont pas été conservés. Plusieurs de ses décisions feront jurisprudence et seront codifiées dans les textes de lois romaines (les Institutes de Gaius et dans le Digesta de Justinien).

Orateur et poète romain, il est le fils de l’historien Caius Licinius Macer. Il est avocat en même temps que Cicéron, mais favorise un style oratoire opposé, l’atticisme, qui est plus dépouillé. Ami de Catulle, il écrit des poèmes élégiaques et satiriques dont nous n’avons conservé que des fragments.

Prochainement: La littérature romaine (8): Époque classique (2): Sous le Principat

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La Littérature romaine (6)

Époque classique (1): Sous la République

b) Cicéron

  • Nom: Marcus Tullius Cicero
  • Date: 106 – 43 AEC
  • Genre: Discours, Traité (Philosophie, Rhétorique), Correspondance, Poésie

Cicéron est un avocat, magistrat, philosophe, orateur de talent et auteur prolifique. Né à Arpinum dans une famille de la classe équestre (mais pas dans la nobilitas, ce qui fait de lui un homo novus), il fait des études en rhétorique, droit et philosophie. Il fait ses débuts comme avocat en 81 puis se lance dans le cursus honorum (questeur [en 75], édile [en 69], préteur [en 66], consul [en 63], proconsul en Cilicie [en 51-50] et sénateur). Il n’est pas aussi riche que son ami Atticus, mais il possède plusieurs propriétés et est suffisamment à l’aise pour pouvoir se consacrer au droit (une entreprise bénévole pour un sénateur) et à la philosophie. Toutefois, ses tergiversations politiques et ses plaidoiries lui font beaucoup d’ennemis et il doit s’exiler à plusieurs reprises. Inévitablement, après avoir choisi le parti d’Octave dans la guerre civile et prononcé des discours incendiaires contre Marc Antoine (les Philippiques), il est proscrit et assassiné sur l’ordre de ce dernier en décembre 43. Selon Plutarque, sa tête et ses mains coupées (celles-la même qui avaient écrites les Philippiques) sont exposées à la tribune des Rostres.

Cicéron est sans aucun doute le plus grand auteur latin classique, tant par la qualité stylistique et la diversité que par la quantité de ses ouvrages [voir aussi la liste en anglais: “Writings of Cicero”]. Je ne développerai pas trop sur son œuvre, car elle est non seulement volumineuse et compliquée à traduire, mais surtout fastidieuse à lire (particulièrement ses discours; ses lettres sont toutefois plus intéressantes). En effet, pour bien comprendre — et surtout apprécier — les discours et les lettres de Cicéron, il faut avoir une excellente connaissance de la politique et de la société de l’époque (l’entourage de Cicéron, ses alliés et ses ennemis), ce qui n’est guère facile.

Voici une liste de ses ouvrages regroupés par genres (en ordre d’importance) et par ordre chronologique (dont les textes originaux, et parfois leurs traductions, sont disponibles sur des sites du domaine public comme Attalus, Remacle ou Wikisource):

Discours & Plaidoiries

Des quatre-vingt-huit discours (judiciaires et politiques) de Cicéron qui nous sont connu, seulement cinquante-huit ont été conservés:

Traités de philosophie

Cicéron aurait écrit une vingtaine de traités philosophiques:

Traités de rhétorique

Nous connaissons sept ouvrages de Cicéron sur l’art de la rhétorique:

Correspondance

Tout au long de sa vie, Cicéron a entretenue une abondante correspondance avec sa famille (son frère Quintus, son épouse Terentia), ses amis (Atticus, Brutus), ses relations (politiques ou d’affaires [commerçants ou clients]). La grande majorité de cette oeuvre épistolaire a été perdue, mais plus de huit cent lettres nous sont tout de même parvenues. Écrites entre 63 et 42, elles ont été publiée de manière posthume soit par son secrétaire Tiron, soit par son ami et éditeur Atticus (qui a prit la peine de n’inclure aucune de ses propres lettres et d’omettre toute correspondance qui aurait pu être compromettante pour leur auteur).

Poésie

Comme tout le monde, Cicéron a écrit un peu de poésie, surtout dans sa jeunesse et après s’être rallié à César, dont il ne reste que quelques fragments.

  • Pontius Glaucus (poème composé avant 90 et dont il ne reste aucun fragment)
  • les Phénomènes (adaptation latine d’un poème d’Aratos de Soles, composé vers 85)
  • Marius (un épopée à son compatriote d’Arpinum, Caius Marius, écrit vers 86 dont il ne reste qu’un extrait de treize vers)
  • De consulatu suo (De son consulat, trois chants autobiographique écrits en 60 dont il ne reste que quelques fragments)
  • De temporibus meis (Sur les vicissitudes de sa vie, trois chants écrit en 56 dont seulement deux vers sont conservés)
  • Poema ad Caesarem (un poème sur l’expédition de César en Bretagne mentionné dans une lettre à Quintus en 54 dont il ne reste aucun fragment)

Comparé aux autres auteurs de l’antiquité, la quantité des oeuvres de Cicéron qui nous sont parvenues est phénoménale. J’en ai quelques unes dans ma bibliothèque (Des termes extrêmes des biens et des maux T.1 et T.2, Traité des lois, Traité du destin, Divisions de l’art Oratoire / Topiques, De l’orateur T.1, T.2, T.3, Catilinaires, Pour le poète Archias / Pour L. Flaccus, Lettres à Atticus t.3) et je me promet bien de bientôt en (re)lire au moins une partie.

Si les discours et les lettres de Cicéron s’avèrent une source inestimable pour mieux connaître et comprendre la société romaine de la fin de la République, ce sont ses traités que je trouve le plus intéressants car ils révèlent une pensée critique et un profond désir de connaissance et d’humanisme qui semble malheureusement perdu de nos jours et que beaucoup de nos jeunes contemporains gagneraient grandement à acquérir.

Prochainement: La littérature romaine (7): Classique 1: Sous la République, c) L’après-Cicéron

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La Littérature romaine (5)

Époque classique (1)

Introduction

L’époque classique représente l’âge d’or de la littérature romaine. La langue latine a évolué dans sa forme et son vocabulaire permettant ainsi d’exprimer des idées et des sentiments plus complexes (il s’agit ici bien sûr de la langue littéraire, écrite, que l’on connait beaucoup mieux grâce aux textes de l’époque qui ont été préservés; la langue parlée par le peuple, le “latin vulgaire” dont on connait peu de choses, avait probablement un vocabulaire plus pauvre, une grammaire simplifiée et une prononciation qui divergera de plus en plus du latin classique). C’est sans doute pourquoi les plus grands auteurs romains ont vu le jour à cette époque.

L’époque classique se situe au 1er siècle AEC, mais on la divise généralement en deux périodes distinctes: sous l’apogée de la République, durant la période cicéronienne (de 106 à 43 AEC) et sous le Principat d’Octave, durant la période augustéenne (de 43 AEC à 14 EC). On dénombre durant ces périodes une soixantaine d’auteurs dont plus du quart sont considéré important, car ils nous ont non seulement transmis leurs œuvres et ont contribués de façon significative à l’avancement de la culture romaine, mais ont même influencés l’ensemble de la civilisation humaine.

Sous la République, Période cicéronienne

L’âge d’or de la République est marqué par une période de troubles politiques et militaires. Après la Guerre sociale, qui oppose Rome à ses alliés italiens entre 90 et 88, Rome est secouée par plusieurs guerres civiles. Dans un premier temps, les optimates, partisans de Sylla, s’opposent à Marius, qui est à la tête des populares (en 88-86 et en 83-82). Toutefois, cette période débute véritablement après la mort de Sylla, en 78. Les nouveaux conflits seront alors dominés par les luttes de pouvoir entre les membres des triumvirats. Le premier triumvirat (composé de Jules César, Crassus et Pompée) donnera lieu à la guerre civile de César (49 – 45). Durant le second triumvirat (composé de Marc Antoine, Lépide et Octave), les héritiers de César doivent d’abord affronter les partisans de ses meurtriers (Brutus et Cassius), dans ce qu’on appellera la guerre civile des Libérateurs (43 – 42). Puis ils se disputeront le pouvoir entre eux: Octave contre Marc-Antoine (guerre civile de Modène en 43), contre Pompée (Révolte sicilienne en 44 – 36), contre les partisans de Marc-Antoine (son frère et son épouse, dans la guerre de Pérouse en 41-40) et finalement contre Marc-Antoine et Cléopâtre VII avec la dernière guerre civile (32 – 30) qui culmine avec la bataille navale d’Actium (le 2 septembre 31) et la victoire d’Octave, ouvrant la voie à la Pax Augusti (et ultimement à la Pax Romana).

Toute cette agitation est fort propice au travail des historiens et des orateurs (qui y trouvent maintes occasions de faire des discours politiques ou des plaidoiries pour ou contre les différents acteurs de ces manigances politiques). Cette période est appelée “cicéronienne” (ou parfois Aetas Caesaris,âge césarien”), car elle est surtout dominée par l’œuvre d’un seul auteur: Marcus Tullius Cicero.  On retrouve toutefois une demi-douzaine d’autres auteurs importants pour cette période: Varron, Jules César, Cornelius Nepos, Lucrèce, Salluste et Catulle. Voici une liste (la plus exhaustive possible) des auteurs qui ont vécu ou ont été actifs durant cette période :

a) L’avant-Cicéron

Poète romain cité par Aulu-Gelle et Apulée dont nous n’avons conservé que deux épigrammes en distiques élégiaques qui traitent de thèmes amoureux.

Militaire (tribun militaire à Numance en 134-132) et historien romain cité par Aulu-Gelle, qui recherche à faire une historiographie pédagogique démontrant “dans quel but et de quelle manière ces actions ont été accomplies” afin de les mettre dans leur contexte politique.

Poète grec originaire de Gadara (Jordanie), mais qui aurait grandi à Tyr, puis vécu sur l’île de Cos.  On lui connait cent-trente-deux poèmes, principalement des épigrammes amoureux et quelques épitaphes. Il aurait également écrit des ouvrages philosophiques et des satires qui sont maintenant perdues. Il est surtout connu pour avoir publié vers 100 AEC l’anthologie La Couronne (Στέφανος / Stéphanos), qui recueillait une centaine d’œuvres variées (poésie élégiaque, chansons, épigrammes, etc.) de plus de quarante-huit poètes et poétesses, qui étaient chacun représentés par une fleur ou une plante, formant ainsi une “couronne de poètes” (d’où le titre). Il aurait ainsi créé le concept d’anthologie (qui signifie en grec “cueillette de fleurs”) et formé la base de ce qui deviendra plus tard l’Anthologie grecque.

Poète Syrien naturalisé romain qui a chanté des épopées militaires (Guerre des Cimbres) ou panégyriques (Consulat de Cicéron). Il pratiquait l’improvisation poétique et il ne reste de son oeuvre que quelques épigrammes. Il faisait partie du cercle littéraire de Lutatius Catulus et habitait même chez lui. Il aurait été le maître de Cicéron et celui-ci défendit son droit de citoyenneté dans son discours Pro Archia.

Varron est un politicien, militaire, magistrat (tresviri capitales [avant 90], questeur [c85], légat [78-77, 76-72, 49], proquesteur en Espagne [76-72], tribun de la plèbe [70], vigintiviri chargé de la distribution des terres en Campanie [59], préteur [?]), grand propriétaire terrien et érudit romain appartenant à l’ordre équestre. En 45, il est chargé par César de créer les premières bibliothèques publiques de Rome, mais lorsqu’il est proscrit par le second triumvirat en 43, celles-ci sont pillées. Il aurait écrit près de six cents volumes dont une cinquantaine nous sont connus de façon fragmentaire et un seul nous est parvenu dans son intégralité. Ses principaux ouvrages sont:

Fonctionnaire, enseignant et grammairien romain originaire de Beneventum. Parmi ses étudiants on retrouve Horace qui le décrit comme un personnage brutal et colérique. Il ne reste que quelques fragments de son œuvre (cités par Suétone, Isidore de Séville et Priscien), un ouvrage possiblement sur les difficultés de l’enseignement (intitulé Περί ἄλγεος / Perì álgheos / lit. “La Douleur”) et des traités de grammaire (notamment sur les synonymes).

Riche homme d’affaire, banquier et propriétaire terrien appartenant à l’ordre équestre. Érudit et disciple d’Épicure, il s’abstient de faire une carrière politique et préserve sa neutralité en finançant toutes les factions. Il est surtout connu pour être un ami proche de Cicéron et son éditeur.  Il a entre autres publié sa correspondance: d’abord avec lui-même (Ad Atticumdisponible sur Agoraclass), puis à son frère Quintus (Ad Quintum fratrem), à Brutus (Ad Brutum) et à ses amis (Ad familiares). Cicéron le cite souvent ou lui dédie des œuvres et son ami Cornelius Nepos lui consacre un chapitre de son De viris illustribus (chapitre 25 du livre III: Liber de excellentibus ducibus exterarum gentium, seul livre préservé et disponible dans le domaine public: Agoraclass, Wikisource). En plus de sa correspondance, il aurait écrit plusieurs ouvrages d’histoire (Liber Annalis), de poésie (Imagines), des généalogies de grandes familles romaines et un livre sur le consulat de Cicéron, mais aucune de ces œuvres n’a été préservée.

Politicien et magistrat romain (Triumvir monetalis [84], questeur [78], tribun de la plèbe [73] et préteur [68], propréteur [67]), il a écrit des discours et une histoire de Rome en seize livres qui est maintenant perdue, mais citée par des auteurs postérieurs (Tite-Live, Denys d’Halicarnasse, Macrobe). En 66, il est accusé de corruption et se suicide. 

Dramaturge et poète romain appartenant à l’ordre équestre. Il était un opposant de César et possédait un esprit sarcastique. Il a surtout écrit des mimes dont nous connaissons une quarantaine de titres (entre autres: Les foulons, Les fileuses, Le cordier, Le marchand de sel, Le teinturier, Le pêcheur, La courtisane, L’augure), mais dont il ne subsiste que quelques fragments (environ 150 vers) cités surtout par Macrobe.

Prochainement: La littérature romaine (6): Classique 1: Sous la République, b) Cicéron

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Old Books (Part 3): Historia Augusta

Something funny happened on the way to the forum antiquarian book fair this weekend. Or, actually, at the antiquarian book fair. I found a book that I had been looking for for a long time and that I thought I would never find: a 17th-century Latin edition of the Historia Augusta.

For eight years, I worked on my Master and PhD thesis dedicated to the “Vita Veri” (a biography of the Roman Emperor Lucius Verus) which is part of the Historia Augusta (a compilation of biographies of Roman emperors from the 2nd and 3rd centuries probably written in the 4th century CE, supposedly by six authors: Aelius Spartianus, Vulcacius Gallicanus, Julius Capitolinus, Trebellius Pollio, Aelius Lampridius and Flavius Vopiscus). Therefore this book has a great sentimental value for me. It is only the first of two volumes, but that’s the one that counts for me since it’s the volume containing the “Vita Veri.”

The book is a vellum-bound volume (of two), in small quarto (12.6 x 19.7 x 6.4 cm), with 1,144 pages (16 of introductions, 1049 of text and 79 of indexes). The title page offers this information:

HISTORIAE AUGUSTAE
SCRIPTORES VI
.

AELIUS SPARTIANUS. VULC[acius] GALLICANUS.
JULIUS CAPITOLINUS. TREBELL[ius] POLLIO.
AELIUS LAMPRIDIUS. FLAVIUS VOPISCUS.
Cum Integris Notis
ISAACI CASAUBONI, CL[audi] SALMASII
& JANI GRUTERI.
Cum Indicibus locupletiffimis Rerum ac Verborum.

TOMUS I. [of 2]

LUGDUNI BATAV[orvm]. [Leiden, Netherlands]
Ex Officina HACKIANA [Johannes Hackius], A•MDCLXXI. [Anno 1671]

This first volume contains two introductions (one introduction by the publishers and a preface to the readers), an index of the authors cited, the biographies of Roman emperors from Hadrian to Severus Alexander (including erudite commentaries by Isaac Casaubon, Claude Saumaise and Jan Gruter), and concludes with three indexes (the first of “memorable things and words” from the text, the second of “memorable things and words” from the commentaries and the third of the “Greek things and words which occur in the commentary and is worthy of remembrance”).  It was published in Leiden (Netherland) by Johannes Hackius in 1671.

The book is in suspiciously good condition for the price (listed as $175 USD or $220 CDN, but the guy let me have it for $180). It also has a superb vellum binding and a beautiful engraved frontispiece. The seller listed the condition as “Very Good.” He describes it on his online catalogue as having “little staining to the binding. One page is lacking a portion to the right-side margin, not affecting text. There is very little foxing or staining throughout.” [That Guy With The Books]

The book clearly had some restoration (which were not disclosed by the seller). If you look at the inside of the binding, you can see that it was reinforced with modern cardboard. The very small amount of foxing and staining made me doubt for a moment of the authenticity of the book (there are forgeries on the market), so I looked closely at the ink and texture of the paper. It all seems alright to me (but I’m not an expert) and the seller is a reputable one, therefore I should trust him, and concluded that the book should be genuine.

This is not one of my oldest books (in fact it is the most recent I have for the 16-17th century period) and I already have an in quarto. However, its very good condition and the fact that it’s about a subject that is quite dear to me, make it one of my most precious books (along with the works of Lucian of Samosata).

[ AbeBooksHathitrustThat Guy With The BooksWorldCat ]

On the subject of “old books” you can find more information in those articles:

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La Littérature romaine (2)

Littérature pré-républicaine (1)

Introduction

La littérature romaine est née et a évoluée en même temps que la langue latine. À la fondation de la ville, les habitants du Latium sont un peuple agraire, simple, réaliste et pratique. La latin primitif reflétera donc cet état d’esprit en étant une langue simple, concise, précise et un peu rigide, voir monotone, qui n’est en rien comparable à l’élégance et la richesse de la langue grecque à qui elle doit son alphabet (via les étrusques). La littérature latine primitive surgira de deux nécessités pratiques: la prière (carmen) ainsi que le droit.

Ces prières sont en fait des chants. Ce sont des hymnes liturgiques (Carmen Arvale, Carmen Saliare) récités durant des processions et parfois accompagnés de danses. À la même époque, nous retrouvons d’autres types de chants: des chants funèbres (naeniae) célébrant le défunt, des chants panégyrique louangeant une personnalité durant un banquet, des chants satyriques improvisés lors des triomphes pour se moquer du vainqueur, et même des couplets un peu grossiers chantés durant les fêtes publiques. Ces chants sont en vers et sont donc une forme de poésie, tout comme le théâtre, qui est également en vers, ce qui fait que les dramaturges latins sont souvent classés comme poètes. La fabula Atellana est d’ailleurs une forme de théâtre latin primitif, en vers, en partie improvisé, et constitué d’une comédie bouffonne.

Les textes latins écrits les plus anciens, datant des VIIe et VIe siècles, sont des inscription sur des vases (le kernos du Quirinal, le vase de Tita Vendia et le bol du Garigliano) et ont des usages pratiques (propriété de…) ou votives. Similairement, on retrouve par la suite quelques inscriptions lapidaires du VIe ou Ve siècle : la Lapis Niger (dont l’interprétation varie de simple malédiction, à “interdiction de stationner votre attelage en face du sanctuaire”, à marqueur du tombeau de Romulus) et la Lapis Satricanus (dédicace à Mars de Publius Valerius, possiblement l’un des quatre consuls fondateurs de la République).

Toutefois, les textes de latin écrits les plus élaborés de l’époque seront sans aucun doute les textes de lois: des lois religieuses d’abord, puis celles des monarques (leges regiae) et puis, au Ve siècle, la loi des Douze Tables qui, même si elle est inspirée de lois grecques, établie par écrit les bases du droit romain. On retrouve de nombreux exemples épigraphiques de lois, d’édits ou de proclamations — comme le Senatus Consultum de Bacchanalibus qui interdisait en 186 la tenu de bacchanales suite à un scandale.

Tant le chant que la législation amèneront le développement de la rhétorique. Par exemple, le chant funèbre amènera l’oraison funèbre. De plus, les lois doivent être discutées, appliquées et défendues, ce qui développera le discours publique et politique ainsi que la plaidoirie judiciaire. Rome verra naître de nombreux grands orateurs. Aussi, cette propension à compiler les lois et les dates (Fastes) dans des listes conduira à la création des annales, qui rapportent simplement les événements chronologiquement, et éventuellement à l’histoire, qui contextualise et interprète l’événement.

La littérature pré-républicaine (ou littérature républicaine archaïque) débute avec la fin de l’époque royale et s’exprime durant les IIIe et IIe siècle AEC. Elle est écrite en latin archaïque. C’est à cette époque que l’influence grecque se fait vraiment sentir, d’abord durant l’expansion italienne par les contacts avec les colonies grecques du sud de l’Italie, puis durant les guerres puniques et, finalement, avec la conquête de la Grèce, durant les guerres macédoniennes.

La littérature romaine cherche alors à imiter la littérature grecque, notamment dans le théâtre. On traduit, imite (fabula cothurnata) ou transpose (fabula prætexta) les pièces grecques en latin. Toutefois, si le genre dominant en Grèce était la tragédie, c’est surtout la comédie qui se développera à Rome en prenant des caractéristiques bien romaines (ou italiques, s’inspirant peut-être de la fabula Atellana). On en retrouve deux types: la fabula palliata, qui imite des pièces grecques de la nouvelle comédie et où les acteurs portent le manteau grec (pallium), et la fabula togata, qui prends place en Italie avec des scènes de la vie romaine et où les acteurs portent la toge romaine (toga).

La poésie se développe également dans un genre typiquement romain: la satire. La prose littéraire fait également son apparition surtout dans les domaines de la rhétorique (qui deviendra un genre littéraire très romain), de l’histoire (avec les écrits de très nombreux annalistes) et du traité érudit ou scientifique (en agriculture, en droit, en philologie, etc.). Malheureusement, très peu de textes de cette période nous ont été conservé et généralement seulement par de très brefs fragments cités par des auteurs postérieurs.

Dans la littérature républicaine archaïque on retrouve une quarantaine d’auteurs, dont seulement quatre sont vraiment importants: Plaute, Caton, Polybe et Térence. Ils sont sans doute encore bien connu de nos jours du fait qu’une partie substantielle de leurs oeuvres nous ait été préservée — à moins, bien sûr, que leurs oeuvres aient été conservées justement à cause de l’importance qu’elles avaient aux yeux de leur contemporains et de leurs successeurs.

Dans la prochaine partie de cet article, je vous présenterai chacun de ces auteurs, par ordre chronologique, et en de brève notice biographiques. J’ai fait ici un grand effort de synthèse (sans jamais recourir à l’ “intelligence artificielle”), mais ce n’est pas toujours aisé puisque mes sources sont un peu vieilles et que les différentes versions de Wikipedia (e.g. française, anglaise, italienne, allemande, russe, etc.) sont parfois contradictoires mais se complètent généralement bien.

Prochainement: La Littérature pré-républicaine (2): Le IIIe siècle AEC.

Rérérences:

  • Bayet, Jean. Littérature latine: histoires et pages choisies. Paris: Armand Colin, 1960. 796 p. [Goodreads]
  • Bender, Hermann. Histoire abrégée de la littérature romaine. Paris: C. Klincksieck, 1885. 178 p. [Goodreads]
  • Grimal, Pierre. La civilisation romaine. Paris: Flammarion, 1981. 374 p. [Goodreads]
  • Laurend, Louis. Manuel des Études Grecques et Latines, Fascicule V: Littérature latine. Paris: Auguste Picard, 1923. 148 p. [Goodreads]
  • Wikipedia: Histoire de la littérature latine, Littérature latine, Latin archaïque, et de nombreuses pages de références (auteurs, genres, etc.).

[0. Index] [1. Intro] [2. Archaïque] [3. IIIe siècle] [4. IIe siècle] [5. République]

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La Littérature romaine (1)

Énoncé d’intention

Lorsque j’ai complété ma série d’articles sur l’histoire de l’Empire Romain au travers de sa monnaie, j’ai promis de poursuivre avec une nouvelle série sur la littérature romaine. Cela fait près de trois ans! J’ai été très occupé par un nouveau travail, par des problèmes de santé, je me suis reposé, j’ai lu et j’ai beaucoup procrastiné. J’ai tout de même tranquillement commencé à faire des recherche et à compiler de l’information sur le sujet. Cette fois-ci, ce ne sera pas une série hebdomadaire (car c’est trop demandant). Les articles seront publiés au fur et à mesure qu’ils sont écrits, au gré du temps disponible et sans calendrier de publication précis, mais en espérant en mettre un ou deux en ligne par mois.

Traiter de la littérature romaine m’apparait à prime abord comme un projet très ambitieux. Il me faudra en premier lieu définir ce qu’est la littérature romaine, puis me demander qui sont ses auteurs et en établir une liste. Ce n’est certainement pas une liste exhaustive, mais j’en ai tout de même dénombré plus d’une centaine ! Je les présenterai un à un dans de brèves capsules, par ordre chronologique et en les regroupant par période (sauf pour les auteurs majeurs qui méritent un peu plus de développement). Ce ne sera donc pas des articles volumineux, mais simplement une introduction avec une bibliographie et une liste de liens (pour ceux qui veulent approfondir le sujet).

Je vais probablement m’attarder sur les auteurs que j’aime bien (comme Lucien de Samosate) et sur les historiens, avant de poursuivre la série avec des articles plus thématiques, comme les écrits des empereurs (du moins ceux qui nous sont parvenus, tel César, Marc Aurèle, Julien, ou Justinien), l’humour à Rome, la cuisine romaine, la différence entre les biographes et les historiens, etc. Finalement, s’il me reste de l’énergie et si mon lectorat n’est pas mort d’ennui, j’ai l’intention de conclure la série avec une liste des romans historiques modernes qui ont  pour sujet la Rome antique (en incluant les uchronies mais en excluant la plupart des ouvrages biblique ou sur le Christianisme). Pour faire bonne mesure, j’y ajouterai sans doute les mangas et les bandes dessinées qui traitent du sujet.

Ambitieux disais-je ? Êtes-vous prêt ?

Introduction

La première chose à faire lorsque l’on veut discuter d’un sujet, c’est de bien le définir et de le circonscrire. Alors, qu’est-ce que la littérature romaine ?

De nos jours, quand on parle de littérature on exclut généralement les textes documentaires pour ne retenir que les récits de fictions. Toutefois, quand on parle de littérature romaine on fait plutôt référence à l’ensemble des écrits produits par la civilisation romaine, incluant non seulement les textes de fiction mais également les ouvrages historiques et les traités techniques.

Très fréquemment, il est  question non pas de “littérature romaine” mais plutôt de “littérature latine”. Cependant, parler de littérature latine est restrictif puisque cela fait référence aux auteurs latins, c’est-à-dire ceux qui parlaient et écrivaient en latin. Il ne faut pas oublier qu’une grande partie des intellectuels de l’époque romaine avait reçu une éducation grecque et écrivait donc dans cette langue (voir liste des écrivains grecs antiques). C’est le cas entre autres de Dion Cassius, Flavius Josèphe, Lucien de Samosate ou de Marc-Aurèle. Il est donc beaucoup plus inclusif de parler de “littérature romaine”.

Aussi, lorsqu’on parle de littérature, on a tendance à considérer surtout la prose alors que de nombreux textes sont également écrits en vers. C’est souvent le cas du théâtre mais, bien sûr, surtout de la poésie. La poésie grecque et romaine se divisent elles-même d’ailleurs en plusieurs sous-genres: la poésie élégiaque (élégie), poésie didactique, poésie satirique (satire), poésie épique (épopée), la fable, etc.

Finalement, les écrits romains se divisent en plusieurs genres littéraires: il y a le théâtre, la poésie, l’histoire, les traités techniques (sur l’agriculture, l’architecture, l’art culinaire, l’astronomie, le droit, la géographie, l’histoire naturelle, etc.), la rhétorique (éloquence) et la grammaire, la philosophie, la littérature épistolaire (correspondance) et, enfin, le roman.

Traiter de la littérature romaine m’apparait comme une entreprise énorme qui pourrait me prendre des années ! J’ai en effet recensé plus d’une centaine d’auteurs notables (dont quelques uns sont un peu plus obscurs ou peu connu — voir une liste alphabétique et une liste chronologique). Il faudrait donc que je me limite un peu. Je pourrais me limiter dans le temps. La littérature romaine se divise en quatre périodes principales: la littérature pré-républicaine (époque archaïque, dès la fin de l’époque royale: vers les IIIe siècle AEC et IIe siècle AEC), la littérature sous la République (époque classique, vers le Ier siècle AEC), la littérature sous le Principat (époque Augustéenne: vers le Ier siècle EC) et la littérature sous l’Empire (époque impériale: le Haut Empire, vers le IIe siècle; le Bas-Empire, vers les IIIe siècle, IVe siècle et  Ve siècle). Je pourrais donc passer sous silence (au traiter sommairement) les périodes royale et tardive. Je pourrais également me limiter sur les genres traités, en me concentrant sur les écrits en prose, principalement les récits de fiction et sur l’histoire (en excluant cependant les théologiens).

Toutefois, si on se limite trop, il ne reste plus grande chose à dire… En effet, si on exclu la grande variété d’ouvrages de théâtre, de poésie, d’histoire, les nombreux traités, ainsi que la littérature épistolaire, et que l’on se limite seulement aux récits en prose — ceux qui se rapproche du “roman” — il ne reste malheureusement pas beaucoup d’ouvrages “littéraires” écrits dans la Rome Antique. Cela ne nous laisse en fait que trois ou quatre auteurs — principalement Pétrone, Lucien de Samosate, Apulée et peut-être Ovide (à mi-chemin entre le récit et la poésie)! Il va donc me falloir trouver un juste milieu…

Un peu d’histoire

Nous avons souvent tendance à croire que la littérature romaine n’est simplement que l’évolution de la littérature grecque, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Si l’on regarde l’histoire de la littérature latine, nous pouvons constater qu’une littérature latine existait bien avant que les latins n’aient conquis la Grèce. Il toutefois impossible de nier que la culture hellénistique ait eu une influence sur toute la Méditerranée et particulièrement sur le sud de l’Italie (qui faisait partie de la Grande Grèce). Les romains ont néanmoins produit une littérature qui a ses caractéristiques propres. Elle est largement dominée par le théâtre et la poésie (où l’on retrouve une préférence pour la comédie et la satire — en opposition à la tragédie grecque), les traités techniques, ainsi que les ouvrages d’histoire et de rhétorique. Contrairement à la Grèce, on retrouve très peu d’écrits sur la philosophie (mais un préférence pour le stoïcisme). La culture romaine a des origines rustique et s’est donc développée, non pas grâce à une grande créativité inspirée, mais plutôt par son esprit technique, rationnel et, parfois, un peu frustre et grivois.

Au cours de la prochaine année, nous allons donc faire un survol de chacune des périodes de la littérature romaine en présentant les auteurs qui ont marqués chaque époque.

Rérérences:

  • Bayet, Jean. Littérature latine: histoires et pages choisies. Paris: Armand Colin, 1960. 796 p. [Goodreads]
  • Bender, Hermann. Histoire abrégée de la littérature romaine. Paris: C. Klincksieck, 1885. 178 p. [Goodreads]
  • Grimal, Pierre. La civilisation romaine. Paris: Flammarion, 1981. 374 p. [Goodreads]
  • Laurend, Louis. Manuel des Études Grecques et Latines, Fascicule V: Littérature latine. Paris: Auguste Picard, 1923. 148 p. [Goodreads]

Liens: 

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Tasting Ancient Rome

My wife and I are big fans of everything that has to do with history and culture. While visiting a bookstore recently, she noticed a book titled Tasting History by Max Miller and Ann Volkwein [ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWorldCat ]. It is a cookbook that recreates dishes from the past using historical recipes, adapting them for modern kitchen and putting them in their historical and cultural context. Knowing my interest for Roman history, she noted that it was containing several recipes from Ancient Rome and that Max Miller also had a website and a YouTube channel dedicated to this subject.

We quickly decided to take a look to his videos about Ancient Roman cuisine. It is very interesting, but heavily peppered with ads, sponsorship and products placements. It is quite popular (3.6 million subscribers) and offers a lot of material (443 videos so far), over forty of them about Ancient roman cooking (or other ancient recipes):

 

I have always been curious about the Food in ancient Rome and the Ancient Roman cuisine. If many ancient roman authors anecdotally talk about food and cooking (for example, Max Miller profusely cites Martial, Suetonius, Petronius, Plinus the Younger, Plinus the Elder, Columella, Galenus, Seneca, Athenaeus, etc., in his videos) very few books on cooking have come down to us. There is actually only one:

  • Apicius, De re coquinaria (On the Subject of Cooking) which seems to be a late compilation of recipes from various authors. It has not seen any recent publication or translation [besides Budé / Les Belles Lettres which is in French and not easily accessible], but it is available on the public domain [ Projet Gutenberg / Univ. of Chicago: Penelope ]. However, there is also a few books about or adapting Apicius:
    • Apicius, Barbara Flower & Elisabeth Rosenbaum. The Roman Cookery Book: A Critical Translation of the Art of Cooking, for Use in the Study and the Kitchen. An “adaptation” of Apicius published in 1958 and reprinted in 2012. [Amazon, Goodreads].
    • Apicius. Les dix livres de cuisine d’Apicius. Paris: Bonnel, 1933. [BANQ, Goodreads]
    • Marty-Dufaut, Josy. Mes meilleures recettes de l’Antiquité romaine : cuisiner avec Apicius. Bayeux : Heimdal, c2016. [BANQ, Goodreads]
    • Pedrazzini, Renzo. Saveurs et senteurs de la Rome antique : 80 recettes d’Apicius. [BANQ, Goodreads]

Three more books talk about the production of food while covering the subject of agriculture and provide a few recipes:

  • Cato, De agri cultura (On agriculture) is a treaty about farming. It is available in French in the famous Collection Budé of Les Belles Lettres and in English in various editions (including Loeb Classical Library). It is often published together with Varro’s Res rusticae [Project Gutenberg]. It is also available in the public domain [Univ. of Chicago].
  • Columella, De re rustica (On the rural issue) which is also a compilation of ancient texts, this time dedicated to agriculture and country life. It also has no recent publication (in French in Budé) but is partially available in the public domain [Univ. of Chicago]
  • Varro, Rerum rusticarum libri III (Rural Topics in three books) or De re rustica or Res rusticae (On Agriculture) where he describes the management of a large roman farm (latifundium). Again not widely available as a publication (in French in Budé), but it can be found in the public domain [Project Gutenberg / Univ. of Chicago]
    • Nisard, Désiré [Ed.]. Les agronomes latins : Caton, Varron, Columelle, Palladius. Paris : J. J. Dubochet et Compagnie, 1844. An old French translation regrouping all of the roman texts on agriculture. [BANQ, Goodreads]

Of course, lots of books about Ancient roman cooking have been written. Here are a few examples:

  • [Lily Heritage], The Cookbook from Ancient Rome: Classic Recipes Reimagined for Today [Amazon, Goodreads]
  • Blanc, Nicole & Nercessian, Anne. La cuisine romaine antique. [BANQ, Goodreads, Nelligan]
  • Chantal, Laure de [Ed.]. À la table des anciens : guide de cuisine antique. [BANQ, Goodreads]
  • Dalby, Andrew. The Classical cookbook [BANQ, Goodreads]
  • De Rubeis, Marco Gavio. Ancient Roman Cooking: Ingredients, Recipes, Sources [Goodreads, Amazon]
  • Faas, Patrick. Around the Roman Table: Food and Feasting in Ancient Rome [Amazon, BANQ, Goodreads]
  • Helton, Lauren M. A Culinary Journey Through Ancient Rome [Goodreads]
  • Husson, René & Galmiche, Philippe. Recettes romaines. [BANQ, Goodreads]
  • Quinot Muracciole, Martine. Rome côté cuisine. Paris: Les Belles Lettres, 2019. [Amazon, Goodreads]
  • Salomon, Jon. Ancient Roman Feasts and Recipes Adapted for Modern Cooking [Goodreads]
  • Tilloi-D’Ambrosi, Dimitri. Le régime romain : cuisine et santé dans la Rome antique. Paris : PUF, [2024]. [BANQ, Goodreads]
  • Wells, Laurene R. Ancient Roman Eats: Roman Style Cooking for Modern Cooks [Goodreads]

Enjoy !!!

Note: This could be considered the first part of the series of articles that I promised to write about Roman literature. More to come eventually… (I am working on it, but please note that there are still six hundred and ninety three days before my retirement !) [Updated: 2025/06/30, 2025/07/01]

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Revue de ‘zines [002.025.144]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champ d’intérêt… Pour vous éviter le souci de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures… (Faute de temps et d’énergie, j’ai limité ou omis les hyperliens. Si vous voulez en savoir plus sur un auteur, un titre ou un sujet, vous pouvez consulter par vous-même soit Google ou Wikipedia!)

Animeland #248 (Oct. – Déc. 2024)

Ce numéro nous offre un dossier “Hommage à Akira Toriyama” avec un portrait de l’auteur, une présentation de Dragon Ball manga et anime, Dragon Ball Z, GT, Super et Daima, les jeux video, ses histoires courtes ou les anime auxquels il a collaboré et des interviews avec Yoshihiro Ueda (réalisateur des anime), Hiroki Takahashi (chanteur du générique), Shigeyazu Yamauchi (réalisateur sur l’anime de DBZ), Masaki Sato (animateur), et Toshiyuki Kanno (character designer de Sand Land).

On retrouve également un dossier sur le magazine de pré-publication qui a fait connaitre Toriyama: Weekly Shonen Jump, avec un portrait du magazine et des interviews avec Kazuhiro Torishima (éditeur et rédacteur-en-chef de Weekly Shonen Jump), les éditeurs de Shueisha (Yuta Momiyama, Shuhei Hosono et Takuro Imamura), et Kiyotaka Oshiyama (réalisateur de Look Back).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Jeu Vidéo (rencontre avec l’illustrateur Hitoshi Yoneda), Wish List (nous offre une sélection de mangas, anime et goodies), Japon (Sadako, personnage du film d’horreur Ring, réalisé par Hideo Nakata et interprété par Rie Ino), Parlons VF (le doublage de Dragon Ball), Hommage (Noriko Ohara, voice actrice de Doraemon et Conan Fils du Futur), et Humeur.

À lire pour tous fans d’anime.

Animeland #249 (Jan. – Mars 2025)

Ce numéro nous offre un dossier sur Bleach avec un portrait de Tite Kubo (auteur), une introduction au manga et à l’anime, son processus de création, ses produits dérivés (roman, live-action, comédie musicale, jeu video, le spin-off Burn The Witch), la version française, la thématique de l’ikai (“autre monde”) et des interviews avec le réalisateur Noriyuki Abe, Masashi Kudo (character design), et Ken Hagino (producteur), Go Koga (réalisateur de The Birth of Kitaro: The Mystery of Gege), ainsi que Yoshihiro Kanno et Atsushi Kaneko (animateur et producteur au studio A-1 Pictures).

Le dossier se poursuit avec un reportage sur les 45 ans d’histoire du Studio Pierrot, incluant des interviews avec Atsushi Wakabayashi (animateur et réalisateur sur Yu Yu Hakusho et Naruto), Mamoru Oshii (Urusei Yatsura, Dallos, Gosenzo-sama, Patlabor), et Tomohisa Taguchi (Akudama Drive, Bleach: Thousand Year Blood War).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Wish List (nous offre une sélection de mangas, anime et goodies, où je note la parution en français du manga M.S. Gundam The Origin chez Vega), Jeu Vidéo (rencontre avec Toshiro Kondo, président de Nihon FALCOM), et Hommage (aux voice actrices Emi Shinohara [Sailor Jupiter] et Atsuko Tanaka [le Major dans Ghost in the Shell] et à la journaliste Suzuka Asaoka).

À lire pour tous fans d’anime.

Canal BD #158   (Déc. 2024 – Jan. 2025)

Canal BD est un autre périodique dédié à la bande dessinée, mais que je n’ai pas l’habitude de lire souvent, car il n’est pas disponible à ma bibliothèque locale (quoi que je puisse l’avoir par prêt entre biblio). De plus, c’est un magazine qui est plus orienté pour les libraires (Canal BD étant une chaîne de librairies — avec des listes de parutions sans beaucoup de détails et beaucoup de publicités), il n’offre que des présentations (et non des commentaires critiques) et couvre très peu les mangas. 

La section “Gros Plan” nous introduit à Du Rififi à Ménilmontant! Par Tardi (D’après Léo Malet) chez Casterman et Gung Ho – Intégrale parBenjamin Von Eckartsberg & Thomas Von Kummant chez Paquet. Dans la section “Sélection” on présente des parutions récentes avec un peu plus de détails. J’y note des BDs de Druillet (Lone Sloane – Intégrale chez Glénat et Druillet – Lovecraft chez Barbier) et Caza (Le Monde d’Arkadi – Intégrale chez Les Humanoïdes Associés). La section “Jeunesse” fait de même, mais pour les parutions jeunesse.  La section “Interview” nous offre une entrevue avec Mark Millar, scénariste chez Marvel et DC, sur la création de sa propre collection: Millarworld. La section “Meilleures Ventes” présente Moi, Fadi, Le frère volé par Riad Sattouf chez Livres du Futur, Habemus Bastard t.2 chez Dargaud et Les Aigles de Rome t.7 chez Dargaud pour la BD, et One Piece t.108 chez Glénat, Spy X Family t.13 chez Kurokawa et Kaiju no 8 t.12 chez Crunchyroll, pour le manga. La section la plus intéressante pour moi est sans doute “BD du Monde” où l’on retrouve Dragon Hunt Tribe t.2 par Kuroi chez Ki-oon et Shibatarian t.1 par Iwamuro chez Panini.

Une lecture intéressante pour se tenir au courant des nouveautés en BD. Par contre, ce qui est le gros avantage de ce magazine c’est qu’il est disponible gratuitement en ligne!

dBD #190 (Février 2025)

Dans le cahier actualités on mentionne la réédition de Exterminateur 17 (par Enki Bilal & Jean-Pierre Dionnet chez Casterman), ainsi que la parution de Arzak: Destination Tassili – Corpus Final (par Moebius, chez Moebius Production qui nous offre une deuxième partie sans dialogue et une troisième juste esquissée suite à la disparition du maître). On retrouve également un article hommage à Christian Godard (Martin Milan, Le Vagabond des Limbes, La Jungle en Folie) et un sur l’oeuvre de Jeff Smith (sur Big Johnson Bone et autres contes oubliés chez Delcourt ainsi que Bone vol.1-9 et RASL vol. 1-3 également chez Delcourt).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Corentin Rouge & Caryl Férey sur Islander T.1 chez Glénat.  Les entrevues se poursuivent avec Aude Picault (sur Moi je, quarantaine chez Dargaud), ainsi que Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat & Yoann Guillo (sur Daemon T.1 chez Le Lombard).

Aucune section sur les mangas cette fois-ci, mais on nous offre plutôt en avant-premières des extraits de leurs coups de coeur du mois: Carcoma (par Andrés Garrido chez Dupuis), Le Démon de Mamie (par Florence Cestac chez Dargaud), Première Dame (Par Didier Tronchet & Jean-Philippe Payraud chez Glénat), Les mouvements célestes (Par Michèle Peroncini chez Sarbacane), et Bestia T.1 (par Corc aux Humanoïdes Associés).

Dans le Cahier Critique je note Dorohedoro T.1 par Q Hayashida chez Soleil (Super!; “Barré, underground, violent, trash, drôle et férocement rock’n’roll, ce manga sans concession (…) ravira les fans de SF délirante et de gore à la narration débridée et qui ne se prend pas au sérieux”), Serial Killer Isekai T.1 par Ichigo Hitotsubu & Hiro chez Delcourt (Bien; “une histoire bien tordue qui mélange thriller psychologique déjanté et univers parallèles”), et La fin du système T.1 par Takeshi Natsuhara & Shinobu Kaitani chez Delcourt (Super!; “une série originale mêlant politique et économie qui devrait plaire à tous les adeptes de justice sociale (…), magistralement bien écrite”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

dBD #191 (Mars 2025)

Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Louve t.1 par Miyako Miiya chez Le Renard Doré, Brigantus t.2 par Hermann & Yves H chez Le Lombard (décidément on trouve de plus en plus d’histoires sur la Rome antique), Dommage Cérébral par Shintaro Kago chez Huber, ainsi que les lauréats de BDmania.ch 2024.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Griffo & Rodolphe sur La Main du Diable chez Anspach. Les entrevues se poursuivent avec Jacques Glénat (au sujet de l’exposition “Passionnément, à la folie…” au Couvent Saint-Cécile à Genoble qui présente 150 planches et dessins originaux de sa collection), François Rivière (sur Confession d’un amateur de BD Belge chez les Impressions Nouvelles), Richard Blake (sur Horizon Oblique chez Urban Comics), Keum Suk Gendry-Kim (sur Mon ami Kim Jong-un chez Futuropolis), Gaet’s & Monier (sur Fan Man, d’après Kotzwinkle, chez Petit à Petit)

Aucune section sur les mangas cette fois-ci, mais on nous offre plutôt en avant-premières des extraits de leurs coups de coeur du mois: La nuit des lanternes (par Jean-Étienne chez Delcourt), Au coeur du désert (par Maryse & Jean-François Charles chez Le Lombard), Enfermé (par Julien Hillion & Renan Coquin chez Dargaud), et Jefferson (par Antoine Ronzon d’après le roman de Jean-Claude Mourlevat, chez Gallimard Jeunesse). Et dans le Cahier Critique je note aucun titre de manga ou qui mérite mention.

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

dBD #192 (Avril 2025)

Dans le cahier actualités on nous offre un article célébrant les cinquante ans de Fluide Glacial, magazine de BD humoristique créé par Gotlib en 1975, vendue à Flammarion en 1995 et racheté par Bamboo en 2016. On retrouve également un article sur Krimi  (par Thibault Vermot & Alex W. Inker, chez Sarbacane).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Brüno & Fabien Nury sur Electric Miles T.1: Wilbur chez Glénat (incluant un extrait de sept pages). Les entrevues se poursuivent avec Nina Bunjevac (sur La Réparation chez Martin de Halleux et Fatherland: Une histoire de famille chez Gallimard), Jules Caleb (sur Ish & Mima chez Kinaye), Ryan North (sur Fantastic Four T.1: Qu’est-il arrivé aux Quatre Fantastiques?, avec Iban Coello chez Panini), Mikael Ross (sur Le nirvana est ici, aux Seuil).

Dans le Cahier Critique je note Detroit: Become Human T.1 par Sawatari & Sumida chez Kurokawa (Super!) et Dans le premier train du matin par Yugo Aosaki & Shirohiko Yamada chez Delcourt (Bien; “Trois courts récit [qui] (…) dépeint de façon quasi méthodique, dans toute leur complexité, les mécaniques de pensées adolescentes”). Ça vaut le détour mentionne également la réédition du recueil d’histoires courtes Frères du Japon par Taiyo Matsumoto chez Delcourt.

Grosse déception: Trois numéros de suite sans aucun article sur le manga… dBD aurait-il abandonné la BD nippone ?!

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

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100 mangas qui ont marqué l’histoire !

100MangasQuiOntMarquésHistoire“100 mangas incontournables à découvrir ou redécouvrir ! Pour fans et néophytes !

 Depuis quelques années, un peu plus d’une bande dessinée sur deux vendue en France est un manga. En 40 ans, les œuvres illustrées venues du Japon sont passées de la curiosité étrange réservée à un public d’initiés à un phénomène touchant les lecteurs de tous âges et de tous les styles.

Outre les séries emblématiques présentes dans cet ouvrage, découvrez les pépites sélectionnées et présentées par des journalistes experts en culture japonaise. Vous y découvrirez des titres pour tous les goûts de l’incontournable shônen (Dragon Ball, One Piece, Chainsaw man) aux œuvres plus intimes comme Quartier Lointain ou My Broken Mariko, des titres formateurs de l’enfance (Doreamon, Card Captor Sakura) aux œuvres plus adultes (Gen d’Hiroshima, L’Habitant de l’infini, Le Pavillon des hommes, Saturn Return), ce livre vous invite à un voyage de 60 ans pour découvrir toute la richesse et la diversité des mangas avec les 100 titres les plus représentatifs de la bande dessinée japonaise de 1959 à 2019.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Il existe déjà beaucoup d’ouvrages sur les mangas mais les premières références commencent à dater (à ce sujet voir ma bibliographie des références essentielles sur l’anime et le manga que je viens tout juste de mettre à jour). Il est donc important, de décennie en décennie, de produire de nouvelles références qui sont à jour avec les plus récentes parutions. C’est ce que fait cet ouvrage. Il regroupe par décennies les titres de mangas qui se sont le plus démarqués dans les soixante dernières années. Chaque titre est décrit et commenté sur deux pages.

Les années soixante: Kitarô le Repoussant, Ashita no Joe, Phénix: l’Oiseau de Feu, Doraemon.

Les années soixante-dix: Lone Wolf and Cub, Devilman, Kamen Rider, La Rose de Versailles, Le Clan des Poe, L’École Emporté, Lorsque Nous Vivions Ensemble, Gen D’Hiroshima, Captain Albator, Destination Terra.

Les années quatre-vingt: Touch!, Akira, Nausicaä de la Vallée du Vent, Hokuto no Ken, Dragon Ball, Banana Fish, City Hunter, L’Homme Sans Talent, Crying Freeman, Jojo’s Bizarre Adventure, The Five Star Stories, Parasite, Berserk, Ghost in the Shell, Pink.

Les années quatre-vingt-dix: Gunnm, Sailor Moon, Amer Béton, Ikkyu, L’Habitant de l’Infini, Détective Conan, Dragon Head, Blue, Card Captor Sakura, Inu Yasha, Mars, Yu-Gi-Oh!, Great Teacher Onizuka, One Piece, Blame!, Eden, Fruits Basket, Hunter x Hunter, Quartier Lointain, Spirale, Vagabon, Vampyre, Naruto.

Les années deux-mille: 20th Century Boys, Dorohedoro, Nana, Bleach, Fullmetal Alchemist, L’Académie Alice, Chocola et Vanilla, Death Note, Yotsuba &!, Le Pavillon des Hommes, Undercurrent, Ushijima l’Usurier de l’Ombre, L’Infirmerie Après les Cours, Litchi Hikari Club, Sawako, Vinland Saga, Black Butler, Les Enfants de la Mer, Otomen, Switch Girl!!, Dans un Recoin de ce Monde, Bonne Nuit Punpun, March Comes In Like A Lion, Bride Stories, Princess Jellyfish, Utsubora, L’Attaque des Titans. 

Les années deux-mille-dix: & (And), Blue Spring Ride, L’Ère des Cristaux, One-Punch Man, Orange, A Silent Voice, Innocent, L’Étranger de la Place, Après la Pluie, My Hero Academia, L’Enfant et le Maudit, Beastars, Solitude d’un Autre Genre, The Promised Neverland, Don’t Call It Mystery, Les Liens du Sang, Saturn Return, Chainsaw Man, My Broken Mariko, Spy x Family, Veil.

C’est une liste qui est discutable (j’ai mis en gras ce que j’ai lu) mais qui offre tout de même un matériel de référence essentiel et d’excellentes suggestions de lectures. À lire, donc, si les mangas vous intéressent.

Seule déception (comme c’est souvent le cas dans les ouvrages d’Animeland): chaque titre est accompagné d’une fiche technique qui résume les informations du texte mais qui n’inclut seulement que l’année de parution, l’auteur et l’éditeur original. Personnellement, je préfère des fiches techniques plus élaborées: dans quel périodique l’histoire a-t-elle d’abord été publiée et à quelles dates ? Quel est le titre original ? À quel genre appartient-il ? Quel est le public cible ? Est-ce disponible en traduction et chez quel éditeur ? Est-ce une série et, si oui, de combien de volumes ? Etc. Un indice d’appréciation (sur cinq étoiles par exemple) aurait également été bienvenue. Ces informations sont peut-être données dans le corps du texte, mais le but d’une fiche technique est de résumer le tout d’un seul coup d’oeil.

COUDIÈRE, Bénédicte (Ed.). 100 mangas qui ont marqué l’histoire! Paris: Ynnis, Août 2024. 206 pages. 35,00 € / $59.95. ISBN 978-2-37697-437-6. stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWorldCat ]

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Interviews

Suite à la table ronde “Protoculture Addicts: Initier la vague anime et manga”, qui s’est tenue en mai 2024 dans le cadre  du  3e colloque du groupe de recherche “Au-delà des 2 solitudes”, l’une des participantes — Bounthavy Suvilay (Maîtresse de conférence à l’Université de Lille, journaliste freelance, rédactrice chez AnimeLand, autrice chez Bragelonne et Ynnis) — a fait des entrevues tant avec mon épouse, Miyako Matsuda, qu’avec moi-même. Ces entrevues sont maintenant disponibles en ligne sur le site de Bounthavy: Difficile d’écrire sur des futilités. 

J’en profite pour remercier Bounthavy de l’intérêt qu’elle a portée à notre travail et d’avoir pris le temps de faire ces entrevues, mais surtout pour son propre travail de vulgarisation de la culture populaire japonaise dans ses articles et ses ouvrages et le fait qu’elle contribue à faire connaître l’anime et le manga dans le milieu académique. J’en suis très admiratif.

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Le DALIAF en ligne !

daliaf-cover-montage-091147a551fd120c77fdef9936a138150b4755cbed2f3074b579eebbf4bd59d0Les Éditions Alire ont récemment annoncé que le Dictionnaire des auteurs des littératures de l’imaginaire en Amérique française (publié chez Alire en 2011 — voir mon commentaire sur le sujet) était maintenant disponible en ligne sur le site Daliaf.com. Il faut bien se l’avouer: ce genre d’ouvrage de référence suscite un intérêt limité dans les librairies et il est donc difficile (et très coûteux) de le maintenir à jour en publiant périodiquement de nouvelles éditions augmentées. La meilleure solution est donc de le mettre disponible en ligne et de cette façon l’information qu’il contient peut être régulièrement mise à jour avec de nouvelles entrées sur les publications récentes et les découvertes d’ouvrages et d’auteurs plus anciens mais jusqu’alors non recensés. Cela nous fait donc un très beau cadeau de noël de la part des instigateurs du projet, c’est-à-dire Claude Janelle et Jean Pettigrew. Merci infiniment messieurs!

Le DALIAF en soit présente déjà un énorme “travail de recherche, d’analyse et de compilation (commencé en 1984)“ mais le site Daliaf.com représente plus qu’une simple mise à jour de ce répertoire de la “production francophone canadienne dans les genres de l’imaginaire (science-fiction, fantastique, fantasy [principalement la SFFQ]) de 1835 à nos jours”. Car il y combine également “le contenu rédactionnel de plusieurs tomes de L’Année de la science-fiction et du fantastique québécois (L’ASFFQ)”. Je vous invite à la consulter et ainsi découvrir dans toute sa beauté l’étendu de l’imaginaire en Amérique française (vous pouvez en profiter pour consulter la notice sur l’auteur de ce blogue!).

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L’Art du Manga

ArtDuManga-cov“Une présentation du monde des mangas dans laquelle l’auteur s’intéresse à leur origine, à leur évolution et à leur industrie. Il évoque également leur influence dans le monde entier, en particulier en France, ainsi que leurs liens avec l’animation, les jeux vidéo et l’art contemporain.

Savez-vous que Hokusal et les estampes sont les véritables ancêtres du manga contemporain ? Que chaque public trouve au Japon un manga adapté à son âge, son sexe, sa situation familiale ? Ou encore savez-vous que la France est le pays qui lit le plus de mangas au monde, après le Japon ? Comment se crée un manga ? Qui sont le mangaka et le tantôsha ? 

Un ouvrage accessible a tous pour découvrir l’univers du manga, les rouages de son industrie, ses origines et évolutions, et, bien sur, ses liens avec les arts contemporains. L’art du manga n’aura plus de secrets pour vous !”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Assez brièvement (avec des articles généralement de seulement deux pages), cet ouvrage fait le tour de l’histoire et de tous les aspects importants du manga. Le premier chapitre, “Le manga, miroir du Japon”, se divise en plusieurs sous-sections: Au Japon, une culture du dessin plus que millénaire (où l’on fait remonter l’origine des mangas aux rouleaux peints (emakimonos) et à Hokusai); Une brève histoire des origines du manga moderne (les premiers mangas voient le jour durant les années ’30 et amènent l’explosion des magazines de prépublication); Osamu Tezuka, le père du tous les mangakas; Jeune [kodomo] ou vieux [Seinen, Josei], garçon [shônen] ou fille [shôjo]: à chaque lecteur ses mangas; Un “Style” manga éloigné des codes européens et américains; L’industrie du manga: des périodiques aux livres; Le Weekly Shônen Jump, fleuron du manga; Comment fabrique-t-on un manga?; et Les métiers du manga (mangaka, tantôsha [responsable éditorial], assistants).

Le second chapitre, “Le manga, une culture internationale”,  inclut les sections suivantes: Comment le manga a conquis le monde (la culture manga influence la BD et le cinéma); Les célébrités du manga contemporain (Go Nagai, Leiji Matsumoto, Eiichiro Oda, Akira Toriyama, Masashi Kishimoto); Le marché du manga en France; Comment sont adaptés les mangas en français ?; Manga et japanimation : une histoire commune; Manga et jeu vidéo; Manga, japanimation, jeu vidéo : des industries en crise ?; Artistes français et japonais : des parcours croisés; et Le manga à la française. 

Le troisième et dernier chapitre, ”Le manga, reflet de la société contemporaine”, aborde les sujets suivants: Yoshihiro Tatsumi et Kazuo Kamimura : deux icônes du Gekiga; Le manga au féminin (Machiko Hasegawa, Riyoko Ikeda, le Groupe de l’an 24, Naoko Takeuchi, CLAMP, Kyoko Okazaki, Ai Yazawa, Rumiko Takahashi); Les mangas sont-ils trop violents et trop sexués ?; La culture cosplay; Japan Expo; Manga et art contemporain; et Le webtoon.

L’ouvrage se termine sur un glossaire et une bibliothèque manga idéale en 50 titres: Akira (Katsuhiro Otomo, chez Glénat), Amer Béton (Taiyo Matsumoto, chez Delcourt), Appleseed (Masamune Shirow, chez Glénat), Ashita no Joe (Asao Takamori & Tatsuya Chiba, Glénat), Au coeur de Fukushima (Kazuto Tatsuta, Kana), Ayako (Osamu Tezuka, Delcourt), Bakuman. (Tsugumi Oba & Takeshi Obata, Kana), Battle Royale (Masayuki Taguchi & Koshun Takami, Soleil), Billy Bat (Naoki Urasawa & Takashi Nagasaki, Pika), Bride Stories (Kaoru Mori, Ki-oon), Capitaine Albator Le Pirate de l’Espace (Meiji Matsumoto, Kana), City Hunter (Tsukasa Hojo, Panini), Cobra (Buichi Terasawa, Black Box), Crying Freeman (Mazuo Koike & Ryoichi Ikegami, Kabuto), Dead Dead Demon’s Dededededestruction (Inio Asano, Kana), Death Notę (Tsugumi Oba, & Takeshi Obata, Kana), Devilman (Go Nagai, Black Box), Domu, Rêves d’Enfants (Katsuhiro Otomo, Les Humanos), Dragon Ball (Akira Toriyama, Glénat), Fairy Tail (Hiro Mashima, Pika), Gantz (Hiroya Oku, Delcourt), Gen d’Hiroshima (Keiji Nakazawa, Vertige Graphic), Golgo 13 (Takao Saito, Glénat), Gon (Masashi Tanaka, Pika), Guunm (Yukito Kishiro, Glénat), Icare (Jiro Tanigushi & Moebius, Kana), La fille de la plage (Inio Asano, IMHO), L’Île Panorama (Suehiro Maruo, Casterman/Sakka), Le vagabond de Tokyo (Takashi Fukutani, Le Lézard Noir), L’Homme sans talent (Yoshiharu Tsuge, Atrabile), La plaine du Kanto (Kazuo Kamimura, Kana), La Rose de Versailles (Riyoko Ikeda, Kana), Le coeur de Thomas (Moto Hagio, Kaze), Le Sommet des Dieux (Jiro Taniguchi, Kana), Les fleurs du mal (Shuzo Oshimi, Ki-oon), Lorsque nous vivions ensemble (Kazuo Kamimura, Kana), Monster (Naoki Urasawa, Kana), Naruto (Masashi Kishimoto, Kana), Nausicaä de la vallée du vent (Hayao Miyazaki, Glénat), NonNonBa (Shigeru Mizuki, Cornelius), One Piece (Eiichiro Oda, Glénat), Opus (Satoshi Kon, IMHO), Planètes (Makoto Yukimura, Panini), Pluto (Naoki Urasawa, Kana), Quartier Lointain (Jiro Taniguchi, Casterman), Ranma ½ (Rumiko Takahashi, Glénat), Slam Dunk (Takehiko Inoue, Kana), Une vie dans les marges (Yoshihiro Tatsumi, Cornélius), Vinland Saga (Makoto Yukimura, Kurokawa) et Wet Moon (Atsushi Kaneko, Casterman).

Une référence importante à avoir et à lire.

L’Art du Manga, par Jean-Samuel Kriegk. Paris: Éditions Palette, avril 2021. 76 pages. 24 x 27.5 cm, 29,50 € / $48.95 Can,  ISBN 9782358322980. Pour un public jeune adulte (14+). stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Éditions Palette, 2021.

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Bibliographie essentielle de l’anime

Suite à mon commentaire sur Encyclopédie des Animés v. 1, j’ajoute cette bibliographie essentielle de l’anime. J’ai déjà mis en ligne une bibliographie de la culture japonaise (anime, manga, etc.) mais elle n’a pas été mise à jour depuis belle lurette et la plupart des hyperliens (vers d’autres sites et les images) sont morts (faudra que je corrige cela éventuellement). Alors, en attendant, voici une petite mise à jour pour l’Anime 

En français

En Anglais

En Italien

  • BARICORDI, Andrea; De GIOVANNI, Massimiliano; PIETRONI, Andrea; ROSSI, Barbara and TUNESI, Sabrina. Anime: Guida al cinema d’animazione giapponese. Bologna: Granata Press, 1991. 320 pages. ISBN 88-7248-014-0. 35,000 L. [ GoodreadsWorldCat ]
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Old Books (updated)

Here is an updated list of my old books collection. It is a part of my Cabinet of curiosities.

It was updated for a second time on September 29th, 2025.

15th century

This is a folio from the incunable Das buch der Chroniken vnnd geschichten mit figuren vld pildnussen von Anbeginn der welt biss auff dise vnsere Zeyt [“The Book of Chronicles and Histories With Figures and Illustrations From the Beginning of the World to the Present Day”] also known as Die Schedelsche Weltchronik [“Schedel’s World History”] or simply The Nuremberg Chronicle. It was first written in Latin by Hartmann Schedel on commission from the merchants Sebald Schreyer and Sebastian Kammermeister, and was later translated into German by George Alt. It was published in Nuremberg by Anton Koberger in December 1493.

Feuillet CCXXIIII (R)

The recto of the CCXXIIII leaflet has a heading title (“Anfang der Carrarier herrschung” / “Origin of the reign of the lords of Carrara”), five illustrations and six vignettes dedicated to Marsiglio (Marsilius) of Carrara (lord of Padua), Arnaldus de Villanova (Arnaud de Villeneuve, Valencian doctor and theologian), Petrus Apponus (Pietro d’Abano, doctor and philosopher of Padua), Dino Del Garbo (Florentine physician), Gentilis Fulginas (Gentile da Foligno, physician and philosopher from the city of Foligno) and Matheus Silvaticus (Matthew Silvaticus, physician and botanist from Mantua). See the English translation.

Feuillet CCXXIIII (V)

The verso of the CCXXIIII leaflet has a date (“Jar der werlt vi v i vi; Jar cristi i iii i vi” / “Year of the world 6516; Year of Christ 1316”), two illustrations and two vignettes: one dedicated to Pope Iohannes der xxii (John XXII) and the other, after a new date (“Jar der werlt vi v xxxiiii; Jar cristi i iii xxxv” / “Year of the world 6534; Year of Christ 1335”), to Pope Benedictus der xii (Benedict XII). See the English translation.

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16th – 17th centuries

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old_books-1581_img_0106

[Iustiniani Augusti] Digestorum sev pandectarum (Pars qvarta [liber XX – XXVII]), De Pignoribvs et hypothecis, Cum Priuilegio Regis, Lvgdvni [London], Apud Gulielmu Rouillium, 1581.

My oldest book is volume four (books 20 to 27) of a 1581 latin edition of the Digest or Pandects by the emperor Justinian I which constitute a compendium of Roman laws.

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old_books-1594_img_0105Aesopi Phrygis: Fabulae Elegantissimis iconibus veras animalium speciesad viuum adumbrantibus; Gabriae Graeci Fabellae XLIII ; batrachomyomachia Homeri, hoc est, ranarum et murium pugna. galeomyomachia, hoc est, felium et murium pugna tragoedia graeca. Haec omnia cum latina interpretatione ; accesserunt Auieni antiqui autoris fabulae. Editio postrema, caeteris omnibus castigatior. M D XCIIII [1594]. Apud Ioan[nem] Tornaesium, Typ. Regivm Lvgd[uni] [London].

More interesting is this 1594 illustrated edition of Aesop’s Fables with opposing Greek and Latin texts.

[ WorldCat ]

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Old_books-1621_img_1991API𝚺TOTELOY𝚺 𝚷O𝚲ITIK𝛀N BIB.[λία] O.[κτώ]. ARISTOTELIS POLITICORVM LIBRI VIII (Aristotle’s Politics, in eight books). cum perpetua Danielis Heinsii in omnes libros paraphrasi; cedit accuratus rerum index. LVGDVNI BATAVORVM (Leyden, Netherland). Ex Officinâ ELZEVIRIANA. ANNO clↄ Iↄ CXXI. (MDCXXI / Year 1621).

This book is an in octavo (8vo, i.e. about 5.25 x 7.25 inches / 13 x 18 cm), set in contemporary full vellum, yapp edges, handwritten title on the spine (faded in this case). Besides a few stain, annotations and worm holes it is in pretty good shape. It has 1045 pages, plus sixteen introductory pages and a forty pages index (so it is 2.5 inches thick). It is a first Elzevir edition, presenting the Greek and Latin texts in parallel, with a commented synopsis (in Latin) by Daniel Heins for each book. According to the colophon, the typesetting was done by Isaac Elzevir.

[ Abe BooksGoogleMore InfoWorldCat ]

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old_books-1633_img_0103Svmma Omnivm Conciliorvm et Pontificvm, Rothomagi [Rouen], Apud Ioannem de la Mare, M DC XXXIII [1633].

This 1633 latin edition offers a compilation of conciliar and pontifical edicts. Those canonico-legal texts are rather insipid but the thick velum book with a pig-skin cover has quite a nice look.

[ WorldCat ]

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old_books-1643_img_0104Qvinti Horatii Flacci Poemata, Amstelod [Amsterdam], Apud Ioa[nnem] Ianssonium, MDCXXXXIII [1643].

A 1643 latin edition of the poems of Horace.

[ WorldCat ]

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Old_books-1659_img_4317VALERE MAXIME, A PARIS, CLAVDE BARBIN, dans la grand’ Salle du Palais, du cofté de la Salle Dauphine, au Signe de la Croix. M.DC.LIX. [1659]”

The title of the book (which doesn’t appear on the first page) is “Factotum ac dictorum memorabilium libri IX” [nine books of memorable deeds and sayings]. The binding (pork skin?) includes two volumes (it’s 4.5 cm thick), in the sextodecimo format (in-16, in this case 8 x 12.75 cm) . According to the note from Mr. de Freitas, it’s the second edition in French, translated by Jean Claveret. It is a collections of a thousand historical anecdotes, many lifted from earlier Roman writers, re-drafted by Valerius Maximus as moral and social models. It was written during the reign of Tiberius (around around CE 30 or 31). It is quite interesting…

[ More InfoWikipediaWorldCat ]

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old_books-1664_img_0102Lucien, de la traduction de N. Perrot, Sr. d’Ablancourt, à Amsterdam, chez Jean de Ravestein [Johannes Van Ravesteyn], M D C LXIV [1664].

My favourite old book: a 1664 old-french edition of the works of Lucian of Samosata.

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Old_books-1667_img_6394Instructio Sacerdotum, ac Poenitentium (…) [Instruction des prêtres sur le repentir], par Francisco de Toledo; Sacramento Ordinis, par Martino Fornario; Tractatus de origine et clausura sanctimonialium, par Andrea Victorello;  Institutio confessariorum, par Martino Fornario. Venetia, Caroli Conzatti, 1667.

In-quarto, four books in one. The subject is of little interest and the book is in rather average condition (some pages are warped, stained, or with traces of wetting) but this is my first in-4 book (and the first from an Italian publisher), acquired at a good price.

[ More InfoWorldCat ]

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HISTORIAE AUGUSTAE SCRIPTORES VI. AELIUS SPARTIANUS. VULC[acius] GALLICANUS. JULIUS CAPITOLINUS. TREBELL[ius] POLLIO. AELIUS LAMPRIDIUS. FLAVIUS VOPISCUS. Cum integris Notis. ISAACI CASAUBONI, CL[audi] SALMASII & JANI GRUTERI. Cum Indicibus locupletiffimis Rerum ac Verborum. TOMUS I [of 2]. LUGDUNI BATAV[orvm] [Leiden, Netherlands]. Ex Officina HACKIANA [Johannes Hackius], A•MDCLXXI [anno 1671].

This is a small in quarto of 1,144 pages, with a nice vellum binding. This is not one of my oldest books (in fact it is the most recent I have for the 16-17th century period) and I already have an in quarto. However, its very good condition and the fact that it’s about a subject that is quite dear to me, make it one of my most precious books (along with the works of Lucian of Samosata).

[ More InfoWorldCat ]

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18th – 19th centuries

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old_books-1716_img_0108The Apologies of Justin Martyr, Tertullian, and Minutius Felix. In Defence of the Christian Religion with the Commonitory of Vincentius Lirinensis, Converning the Primitive Rule of Faith, Translated from their originals, by William Reeves, In Two Volumes, London, 1716.

More recent but interesting is this English translation of three christian apologistsJustin Martyr, Tertullian, and Minutius Felix.

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old_books-1748_img_0107Histoire de l’Empereur Jovien et traductions de quelques ouvrages de l’Empereur Julien [Les Césars, Misopogon, Lettres, Fable Allegorique], par l’Abbé de la Bleterie [en deux tomes], à Paris, chez Prault fils, M DCC CLVIII [1748].

18th century french history book about the Emperor Jovian with translation of ancient texts by Emperor Julian.

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TRADUCTION DES SATIRES DE PERSE, ET DE JUVÉNAL. Par le Reverend Pere TARTERON, de la Compagnie de JESUS. NOUVELLE EDITION. Augmentée d’Argumens à chaque Satire. A PARIS, De la Compagnie des Libraires. M DCC LII. [1752] AVEC PRIVILEGE DU ROI.

This is an 18th-century bilingual (Latin & French) edition of the Satires of Persius and Juvenal. It is a 400-page (34 of introduction, 255 of text and 10 of table, errata and dedication) duodecimo book (10 x 17 cm) with a period calfskin binding, in fairly good condition (some scratches), sheepskin, decorated spine, 5 raised bands, brown title label, red edges, rubbed corners, filed headcaps, and a detached marbled endpaper. The interior is very beautiful (apart from a few rare stains). The first blank leaf contains a modern ex-libris in pen.

[ More InfoWorldCat]

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old_books-1752_img_0114Sermons du Père de Segaud. Tome Troisième, À Paris, Chez Hippolyte-Louis Guerin, M DCC LII [1752].

A volume of religious texts about Lent from mid-18th century, in French. Uninteresting but still a nice old book.

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old_books-1761_img_0109Histoire de France, depuis l’établissement de la monarchie jusqu’au règne de Louis XIV, par M. l’Abbé Velly [en 30 tomes], À Paris, Chez Desaint & Saillant, M DCC LXI [1761].

A superb collection of books about the history of France, but which doesn’t covers the french revolution since it was published before it happened! A nice set of 30 volumes!

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old_books-1764_img_0112Méditations sur les Vérités Chrétienne et Ecclésiastiques, Anonymes [Joseph Chevassu], [en 6 tomes], À Lyon, Chez Jean-Marie Bruyset, M DCC LXIV [1764].

“Tirées des Epîtres & Évangiles qui se lisent à la sainte Messe tous les dimanches. Pour se disposer à célébrer ou à communier dignement, connoître les devoirs du Sacerdoces, & se mettre en état de faire les Instructions utiles aux Ecclésiastiques & au Peuple, pour touts les jours & les principales fêtes de l’année. Depuis l’avent, jusqu’au premier Dimanche de Carême.”

Extracts of the Bible to prepare oneself (but mostly priests) for the mass’ celebration. Boring religious stuff, but a nice mid-18th century old book set nevertheless.

[ WorldCat ]

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old_books-1784_img_0113Méthode pour la direction des âmes dans le tribunal de la pénitence, et pour le bon gouvernement des paroisses. Anonyme [Joseph Pochard], À Besançon, Chez Lepagnez l’aîné, M DCC LXXXIV [1784].

Similar to the previous title, but late-18th century. Two volumes in the in-duodecimo format (in-12: each printed sheet [folio] was folded to give twelve small sheets or twenty-four pages; this very common format was varying according to the size of the original folio, but it was averaging the size of today’s pocket format).

[ WorldCat ]

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old_books-1787_img_0111Les Siècles Chrétiens, ou Histoire du Christianisme. Dans son établissement et ses progrès depuis J.C. jusqu’à nos jours, Anonyme [Gabriel Marin Ducreux], [en cinq tomes], À Paris, chez Gueffier & Moutard, M DCC LXXXVII [1787].

A late-18th century book about the history of Christianity.

[ WorldCat ]

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old_books-1817_img_0115Lycée, ou cours de littérature ancienne et moderne, par J. F. Laharpe [Tome quatrième, cinquième et sixième], À Paris, Chez Et. Ledoux et Tenré, 1817.

Three volumes (out of sixteen ?) from an history of ancient and modern literature. I have a lot of those early 19th-century books, but this one has a relatively interesting subject.

[ WorldCat ]

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Old_books-1821_img_2029L’Abeille Française, ou Leçons de Littérature et de Morale, tirées de la célèbre collection de MM. Noël et De La Place, et destinées à l’usuage des écoles franc̦aises dans les États Unis d’Amérique, par J.B.A.M. Deseze. Seconde Édition. Publiée et Imprimée par Joseph Desnoues, Imprimeur, à New York. 1821.

In bad condition and missing its cover but it’s the only old book I have printed in the Americas.

[WorldCat]

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Old_books-1846b_img_4392NATURAL HISTORY; or, a Description of the Earth and of Animated Nature, Compiled from the Works of Buffon, Goldsmith, Cuvier, Shaw, Vaillant, Humbolt, Audubon, &c., A New Edition, Improved and Enlarged. By Richard Cope. Halifax: Printed and Published by William Milner, Cheapside. MDCCCXLVI [1846].

Old_books-1846a_img_4305I found this book in my father’s library. It’s an octavo volume (15 x 24 x 5 cm) of 730 pages, with a cardboard cover, covered with brown cloth and thin leather. Unfortunately it was missing the front page so I had no idea who was the author or when it was published. The only clue was in the colophon: “William Milner, Printer, Cheapside, Halifax”… I then started a long investigation that allowed me to learn more about the book, its author and its publisher (Latest Acquisition , Investigation Update, A Sequel, Final Research). It’s just a mid-ninetieth century book, but it is in good condition and presents an interesting subject. And all the researches I made have endeared it even more to me…

[ CalderdaleGoogleLightcliffe ChurchyardWorldCat ]

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Old_books-1856_img_2028Rome, Lettres d’un Pèlerin, par Edmond Lafond. 2 vol. Paris: Ambroise Bray, Libraire-Éditeur. MDCCCLVI [1856].

The travelogue of a pilgrim in Rome. “A work that rightfully fits into the tradition of the grand tour and offers a series of sometimes curious and unusual observations on Italian customs and habits. The aspect of the artistic descriptions is not negligible. (…) This work has been selected by scholars as being culturally important, and is pat of the knowledge base of civilization as we know it.” Not very old but culturally interesting…

[ Google • WorldCat: Tome 1Tome 2 ]

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old_books-1896_img_0116Journal de la Jeunesse, Paris: Hachette, 1896.

This is the annual compilation (with its characteristic red-binding) for a periodical dedicated to well-off kids between ten and fifteen years-old, published between 1873 and 1914. It offers a mix of educational articles and short stories (Source: Wikipedia). This is the compilation for 1896. Interesting subject and still old enough to be cherished.

[ WorldCat ]

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On the subject of “old books” you can find more information in those articles:

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Life at the time of the Corona

Or what to do when you’re stuck at home because of the COVID-19 social distancing mesures. 

There is not much we can do besides sleeping, taking walks in the park (while keeping our distance from other people), reading books, watching TV series or movies, or using the internet to virtually travel elsewhere. We took a little time to gather for you a few suggestions of places where you can find pleasurable distractions. Enjoy !

Reading

All libraries are closed but — if you don’t already have a good book collection at home or a nearby book store — you can always rely on digital books. Beside the obvious commercial options (Amazon, Audible, Barnes & Noble, Kobo), here are a few suggestions to find free digital books:

More precisely, if you want to read free manga online (see also a list on epubor), here a few suggestions:

Movies & music

There are plenty of free music streaming sites on the internet (Spotify, Pandora, Google Play, iHeartRadio, etc.) but personally I use mainly Internet Radio, Stingray, and TuneIn. 

However, beyond the commercial streaming sites (Amazon Prime Video, AppleTV+, Disney+, Hulu, Netflix, etc.), the free movies streaming sites are less well-known. Here are a few suggestions:

Also, if you are interesting in Japan and Japanese culture, I suggest you stream shows from NHK World.

Virtual visits

You can find a lot of places to visit virtually on Google: Art & Culture, but here are a few suggestions:

Museums

Music

Nature

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20 Years of Protoculture

20YoP-heading

This article was first published in Protoculture Addicts #94 (Nov.-Dec. 2007): 21-27. It was celebrating the 20th anniversary of the magazine. For this version, I have added a few details and corrections, and I have omitted some illustrations (but added some new ones), as well as removed the sidebars (Uh?! for episodes 1-6, Top Uh?!, Where are they now) and the articles’ index that were part of the original article.

It might be hard to believe, but this magazine has been in publication for twenty years. I, myself, am amazed by this fact. Twenty years already? It didn’t feel that long. But, yeah, I’ve spent nearly half my life working on Protoculture Addicts, and I don’t regret a single moment of it. Like any anniversary, it makes me nostalgic (well, the fact that I am listening to soundtracks from Macross, Mospeada and Robotech while writing this certainly add to this feeling). It makes me think of the good ol’ years, of friends that I have not seen in a long time. But there’s no time for melancholy— anniversaries need to be celebrated! In the past, when I wanted to do a special issue, I usually added more colour. 

Unfortunately, I cannot do that now since we are already full-colour and we are still not big enough to add goodies like a free DVD. However, I quickly realized that the best way to celebrate the magazine was to tell you its story. I am sure that, once you know a little more about where it’s coming from, you’ll better appreciate the magazine. After all, it started like an episode of Comic Party or Doujin Work—a crazy idea in the mind of a bunch of idle college kids. So please, gather around, be quiet (gee, I feel like Uncle Carl when he was telling one of his anecdotes), and listen to this very special anime story… 

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Suggestion list of adult manga

At the library where I work we have a small to medium size collection of manga but only in French (very few in English). That’s to be expected since one of the mandates of our library is to foster the learning of French among the city’s (or the province’s) new-comer population. However, since the population we are serving is in majority anglophone, one of the librarians thought that it would be nice to develop a little more our nearly inexistant English manga collection. I am offering a few suggestions…

Most of the manga publishers target their releases toward kids and teenagers (kodomo, shōnen, shōjo) and just a few publishers put out manga really aimed at adults (seinen, josei, gekiga) — and I am not talking here about manga of sensual or erotic nature (LadiComi, yaoi, yuri, etc.).

The more traditional manga are translated and distributed by publishers like:

while the more serious and alternative titles (and unfortunately often less popular) comes from publishers like:

For this list, I avoided titles that we already had in our collection in French and — considering that we already had a few gekiga in French, that seinen or josei are also often targeted at teenagers, and that I think we should support local publishers like Drawn & Quarterly — I tried instead to favour more classical or serious manga (hence a selection of mostly gekiga, including mangaka in the likes of Shigeru Mizuki, Yoshihiro Tatsumi, Osamu Tezuka, or the more recent Jiro Taniguchi). I am indicating in the list if a title is already available in the Montreal Libraries’s network (even if it is only in French or only in one library).

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The Controversial Art of Reviewing

Last September I wrote an essay on the “Subtile art of writing a review/commentary” (in French, but it is also available in a machine-translated English version). It is an essay I wanted to write for a long time, explaining how I was approaching the writing of a book or movie review — which I did for twenty years for a magazine. The funny thing is that I discovered a few weeks ago that I had already written that article in 2009 (in English) and forgot about it! I was checking out some old hard drives looking for something and stumble upon this article that I had written for a special issue (PAX #3) of the magazine I was working for, but we stop publication before it was released. It is based on the guidelines I wrote for our staff writers. My views on how to write a review have not change much since then. I thought it would be interesting to share it with the readers of this blog.

Reviewing a media product (wether it is a book, a manga, an anime series or a live-action movie) might seems an easy task, but in reality it is far from being simple. In fact, we are all doing it when we express an opinion to friends, but it is usually done in an emotional and very imprecise manner: “it was so bad, man” or “it was really cool.” In opposition, a professional reviewer—someone who does it for a living—must do his/her best to remain objective, precise and rigorous.

I admit that, if I always try to be an objective and precise reviewer, I am rarely rigorous. I am lazy and tend to keep my reviews short, introducing the subject and expressing my opinion in the most elementary manner. Today everybody is a critic as they can easily post what they think of this or that on their blog , but what makes the appraisal of a professional reviewer more interesting and valuable is experience. I’ve spent about two decades watching videos or films and reading books related to the subjects I review. I have therefore developped a methodology to assess the subject, an understanding of its workings and a set of criteria that—I hope—better equip me to examine and judge a particular media product.

In this article I have attempted to explain how I approach the writing of a review, what I think a review should be and what aspects of a medium I take in consideration when writing a review. I wanted to talked about this for a long time as I think it can offer interesting insights to both our readers and would-be reviewers.

First, there is two types of reviews: the basic or elementary review (the one I tend to favour) and the exhaustive review.

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Genres et littératures (3)

Sources et Bibliographie complémentaire

Pour compléter mon essai sur les Genres et littérature (0: Introduction, 1: Littératures rationnelles, 2: Littératures de l’Imaginaire) je vous présente ici la liste des sources que j’ai utilisé ainsi qu’une bibliographie complémentaire pour ceux et celles qui désireraient pousser plus loin sur le sujet.

Sources

ALLARD, Yvon. Paralittérature. Montréal, La Centrale des Bibliothèques, 1979. 728 p. ISBN 2-89059-000-3. [ BiblioWorldCat ]

AMALRIC, Hélène. Le guide des 100 polars incontournables. Paris, Libris, 2008. 110 p. ISBN 978-2-290-00919-2. [ BiblioWorldCat ]

BARETS, Stan. Catalogue des âmes et cycles de la S.F.. Paris: Denoël, 1979. 298 p. [ BiblioWorldCat ]

BARETS, Stan. Le Science-fictionnaire 2. Paris, Denoël (Présence du Futur #549), 1994. 332 p. ISBN 978-2-207-30565-1. [ BiblioWorldCat ]

BOGDANOFF, Igor & Grichka. Clefs pour la science-fiction. Paris, Seghers, 1976. 378 p. [ WorldCat ]

Collections : La revue de la littérature d’ici pour les bibliothèques d’ici. Montreal, Association Nationale des Éditeurs de Livres, 52 p. Vol. 1, No 3 (Avril 2014): Le roman historique, Vol. 1, No 4 (Juin 2014): Polars, thrillers et romans policiers et Vol. 2, No 6 (Novembre 2015): Littérature et imaginaire.

Éditions Alire: Catalogue 2015-2016. Québec, Éditions Alire, 2015. 98 p.

JANELLE, Claude. Le DALIAF: Dictionnaire des auteurs des littératures de l’imaginaire en Amérique française. Québec, Les éditions Alire, 2011. 535 p. ISBN 978-2-8961507-4-8. [ BiblioWorldCat ]

Lire: Special Polar (Juin 2010).

SPINRAD, Norman, ”Les Neuromantiques” in Univers 1987. Paris: J’ai Lu (#2165), pp. 256-278. [ WorldCat ]

J’ai également essayé d’inclure le plus d’hyper-liens possible (principalement vers Wikipedia) afin de renvoyer les lecteurs vers des références plus développées et ainsi limiter cet essai à un bref schéma visant simplement à introduire le sujet. Veuillez prendre note que d’autres hyper-liens seront ajouté avec le temps (pour les auteurs et les titres).

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Genres et littératures (2)

Littératures de l’imaginaire

J’ai précédemment parlé des genres littéraires rationnels (les genres ordinaires, voir banal — mundane comme ils disent en anglais) qui sont ancrés dans la réalité. Il me reste donc à vous entretenir des genres littéraires de l’imaginaire. Un collègue les avait sommairement définit comme “des histoires qui ne se peuvent pas”, qui se déroulent dans un monde entièrement ou partiellement créé par l’auteur. Ils se divisent en trois grandes catégories qui se définissent grossièrement comme suit:

  1. le fantastique, où l’on imagine ce qui est, mais autrement, ce qui existe en dehors des normes, de façon irrationnel, caché, ailleurs ou au-delà de notre réalité quotidienne (par exemple: le surnaturel)
  2. la fantasy, où l’on imagine ce qui aurait pu être dans le passé ou dans un autre monde (par exemple : la magie)
  3. la science-fiction, où l’on imagine ce qui sera dans un avenir immédiat ou lointain (par exemple : un empire galactique)

Les genres tendent à être définit par leurs styles littéraires et les thèmes qu’ils utilisent. Je ne m’attarderai pas vraiment sur le style mais plutôt sur les thèmes et les sujets qui caractérisent un genre. De ce point de vue, les trois grands genres de l’imaginaire sont assez aisé à définir. Ce qui est plus difficile à définir ce sont les nombreux sous-genres pour chacune de ces catégories. Non seulement les érudits ne semblent pas s’entendre sur leur nomenclature mais la frontière est parfois floue entre les différents sous-genres (leurs multiples variantes ont parfois des tonalités assez similaires). Alors, comme je l’ai fait pour les genres rationnels, je vais vous présenter ici les principaux genres des littératures de l’imaginaire, les définir du mieux que je peux, en expliquer les sous-genres majeures (ou les regrouper selon leurs similarités) et donner quelques exemples d’auteurs ou de titres.

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References

I am putting under the Category “References” all the posts that are more articles then quick blurb on my principal subjects of interest (like anime & manga, literature, etc.). This will includes my own Bibliography, the Essential anime- & manga-related bibliography that I have compiled over the years, and my (still incomplete) article on the various genres and sub-genres of literature.

Of course, those articles would probably fit better as “pages” rather than “posts”, but since they were created as posts (and I couldn’t find a way to convert them) I decided to keep them that way. Future articles will probably be formated as pages.

Also, since this is a crucial part of this blog, this category will have its own set of sub-menu.

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Otaku & other popular (sub)culture phenomenons

Many elements of the Japanese teens subculture are generated, influenced or more often simply expressed by anime & manga: otaku, enjo kōsai (teenage prostitution), hikikomori, karoshi (overwork death), idols, cosplay (as well as various fashion styles like gothic lolita, kogal or ganguro), hentai (including yaoi [“Boys’ Love”, i.e. manga showing romantic relationships between male characters], yuri [“Girls’ love”], lolicon [underage love], panchira [panties shots] and burusera [stores for panties & school uniforms fetishists]), manga café, kawaii, moe — just to name the few that quickly come to mind. Also, Japanese (pop)culture is having (as it often had in the past, i.e. “japonisme”) a great influence on our western culture (and particularly, lately, on the teen pop-culture, with the so-called Japanification).

Therefore, this is a subject particular enough to deserve a separate entry in my “Anime & Manga Bibliography”. (The titles I own are with a green background).

Index

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Otaku & other popular (sub)culture phenomenons


(Collectif). Cosplay Girls: Japan’s live animation heroines. Tokyo, DH Publishing (Cocoro books), 2003. 96 pg. $30.00 US. ISBN 978-0-9723124-2-0.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


(Collectif). Eastern Standard Time: A Guide to Asian Influence on American Culture from Astro Boy to Zen Buddhism. Boston, Mariner Books, 344 pg. $24.95. ISBN 978-0-395-76341-X.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


(Collectif). Japan Edge: The Insider’s Guide to Japanese Pop Subculture. San Francisco, Cadence Books, 1999. 200 pg. $19.95 US / $29.95 Can. ISBN 978-1-56931-345-8.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


AZUMA, Hiroki (Translated by Abel, Jonathan E. & KONO, Shion). Otaku: Japan’s database animals. Minneapolis, University of Minnesota Press, 2009. 144 pg. ISBN 978-0-8166-5352-2.

[ AmazonGoodreadsWikipediaWorldCat ]


BARRAL, Étienne. Otaku: Les enfants du virtuel. Paris, Denoël (Impacts), 1999. 314 pg. ISBN 978-2-207-24319-2.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


KELTS, Roland. Japanamerica: How Japanese Pop Culture Has Invaded the U.S. Hampshire (UK), Palgrave MacMillan, 2007. 242 pg. $14.95 US / $17.25 Can. ISBN 978-1-4039-8476-0.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


MACWILLIAMS, Mark W. (Ed.). Japanese Visual Culture. Explorations in the World of Manga and Anime. Armonk NY, ME Sharpe/East Gate, 2008. 352 pg. ISBN 978-0765616029.

Amazon • Goodreads • WorldCat ]


Version 1.0.0

POULOS, Gerry. Cosplay: Catgirls and other Critters. Berkeley: Stone Bridge Press, September 2006. 80 pages. $16.95 US. ISBN 978-1933330020.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


WEST, Mark I. (Ed.). The Japanification of Children’s Popular Culture: From Godzilla to Miyazaki. Lanham, Scarecrow Press, 2009. 294 pg. ISBN 978-0-8108-5121-4.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


WICHMANN, Siegfried. Japonism: The Japanese influence on Western art since 1858. New York, Thames & Hudson, 1981. 432 p. ISBN 978-0-500-28163-7.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


Next: Japanese Culture

More Anime & Manga References

We continue our “Anime & Manga Bibliography” — started with the “Essential References” — with more useful anime & manga references.

The books we own are on a green background. We have corrected the images’ links and added pertinent links for those who want further details about the listed references. [Last update: 2024/12/30]

Index

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More Anime & Manga References


General


[Collectif] Le petit monde de la japanim’ et du manga (Animeland Hors-Série 5). Paris, Anime Manga Presse, 2003. 260 pg. 8,50 €. [in french]

[ WorldCat ]


BRENNER, Robin E. Understanding Manga and Anime. Libraries Unlimited, 2007. 356 pg. ISBN 978-1591583325. $40.00.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Emerging Worlds of Anime and Manga (Mechademia 1). Univ. of Minnesota Press, 2006. 184 pg. ISBN 978-0816649457. $19.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Networks of Desire (Mechademia 2). Univ. of Minnesota Press, 2007. 184 pg. ISBN 978-0816654826. $19.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Limits of the Human (Mechademia 3). Univ. of Minnesota Press, 2008. 184 pg. ISBN 978-0816652662. $19.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). War/Time (Mechademia 4). Univ. of Minnesota Press, 2009. 338 pg. ISBN 978-0-8166-6749-9. $21.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Fanthropologies (Mechademia 5). Univ. of Minnesota Press, 2010. 380 pg. ISBN 978-0-8166-7387-2. $24.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). User Enhanced (Mechademia 6). Univ. of Minnesota Press, 2011. 320 pg. ISBN 978-0-8166-7734-4. $24.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Lines of Sight (Mechademia 7). Univ. of Minnesota Press, 2012. 302 pg. ISBN 978-0-8166-8049-8. $24.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Tezuka Osamu: Manga Life (Mechademia 8). Univ. of Minnesota Press, 2013. 320 pg. ISBN 978-0-8166-8955-2. $24.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). Origins (Mechademia 9). Minneapolis, University of Minnesota Press, 2014. 320 p. $24.95 US. ISBN 978-0-8166-9535-5.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy (Ed.). World Renewal (Mechademia 10). Minneapolis, University of Minnesota Press, 2015. 272 p. $24.95 US. ISBN 978-0-8166-9915-5.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy & ANNETTE, Sandra (Eds.). Childhood (Mechademia 11.1). Minneapolis, University of Minnesota Press, July 2019. 192 p. $24.95 US. ISBN 9781517906351.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy & ANNETTE, Sandra (Eds.). Transnational Fandom (Mechademia 12.1). Minneapolis, University of Minnesota Press, June 2020. 200 p. $25.00 ISBN 9781517908423.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LUNNING, Frenchy & ANNETTE, Sandra (Eds.). Asian Materialities (Mechademia 12.2). Minneapolis, University of Minnesota Press, June 2020. 168 p. $25.00 ISBN 9781517908430.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


MACWILLIAMS, Mark W. (Ed.). Japanese Visual Culture. Explorations in the World of Manga and Anime. Armonk NY, ME Sharpe/East Gate, 2008. 352 pg. ISBN 978-0765616029.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


PATTEN, Fred. Watching Anime, Reading Manga. 25 Years of Essays and Reviews. Berkeley, Stone Bridge Press, 2004. 384 pg. ISBN 978-1880656921. $18.95 US.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


SCHMIDT, Jérôme. Génération manga: Petit guide du manga et de l’animation japonaise. Paris : Librio, 2004. 94 pg. ISBN 978-2290333150. € 2.00. [in french]

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


SCHODT, Frederik L. Astro Boy Essays (The). Berkeley, Stone Bridge Press, 2007. 156 pg. ISBN 978-1933330549. $16.95 US.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


Anime


Anime: The Berkeley Journal of Japanese Animation, vol. 1, #1. January 1991. 250 pages.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


Anime: The Berkeley Journal of Japanese Animation, vol. 1, #2. August 1991. 220 pages.

[ AmazonWorldCat ]


Anime Reference Guide Vol. 1, issue 1 (AnimeCon ’91). Cal-Animage, August 1991.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


Anime Reference Guide (The) Issue 2, Vol. 1 (AnimeExpo ’92). SPJA / Cal-Animage, July 1992. 110 pages.

[ GoodreadsWorldCat ]


Anime Reference Guide (The) Vol. 2, #1 (AnimeExpo ’93). SPJA, June 1993. 114 pages.

[ Goodreads ]


Anime Reference Guide (The) Vol. 3, #1 (AnimeExpo ’95). SPJA, July 1995. 122 pages. ISBN 0-9647158-0-5.


Anime Reference Guide (The) Vol. 4, #1 (AnimeExpo ’97). SPJA, June 1997. 122 pages. ISBN 0-9647158-1-3.

[ Goodreads ]


Fanime Resource Guide (FanimeCon ’96). No-Name Anime, 1996. 150 pages.

[ FanimeConWorldCat ]


San Diego ComicCon Japanese Animation Guide ’89. 24 pages. 


San Diego ComicCon Japanese Animation Guide ’90. 48 pages


Viewer’s Guide to Japanese Animation (A) (BayCon ’86). Books Nippan, 1986. 50 pages. $3.95 US. Republished in 1987.

[ GoodreadsWorldCat ]


[Collectif] Kaboom!: Explosive Animation from America and Japan . Sydney, Museum of Contemporary Art, 2005. 160 pg. ISBN 9781875632329.

[ WorldCat ]


BROPHY, Philip. 100 Anime (BFI Screen Guides). British Film Institute, 2008. 271 pg. ISBN 978-1844570843. $19.95.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


CAVALLARO, Dani. The anime art of Hayao Miyazaki. Jefferson NC: McFarland, 2006. 204 pg. ISBN 978-0-7864-2369-9. $35.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


CAVALLARO, Dani. Anime Intersections: Tradition and Innovation in Theme and Technique. Jefferson NC: McFarland, 2007. 210 pg. ISBN 978-0-7864-3234-9. $35.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


CAVALLARO, Dani. The Cinema of Mamoru Oshii: Fantasy, technology and politics. Jefferson, McFarland, 2006. 248 pg. ISBN 978-0-7864-2764-7.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


CLARKE, James. Animated Films. London, Virgin Books, 2004. 298 pg. $24.95 US / $37.50 Can. ISBN 978-0-7535-0804-4.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


DRAZEN, Patrick. Anime Explosion! The What? Why? & Wow! Of Japanese Animation. Berkeley, Stone Bridge Press, 2003. 376 pg. ISBN 1-880656-72-8. $18.95 US.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


FUJIE, Kazuhisa & FOSTER, Martin. Gundam Explorer (The): Wing, First, G, Seed and more ! DH Publ. (Cocoro Books), 2004. 192 pages. $11.95 US. ISBN 0-9723124-8-X.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


FUJIE, Kazuhisa & FOSTER, Martin. Neon Genesis Evangelion: The Unofficial Guide. DH Publ. (Cocoro Books), 2004. 192 pages. $11.95 US. ISBN 0-9745961-4-0.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


FORBES, Jake & COYNER, Robert (Eds). Mobile Suit Gundam Wing Technical Manual. TokyoPop, March 2002. 96 pages. ISBN 1-932524-99-2.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


IKEDA, Satoshi & FOSTER, Martin. Dragon Ball Z Legend (The): The Quest Continues. DH Publ. (Cocoro Books), 2004. 192 pages. $11.95 US. ISBN 0-9723124-9-8.

[ AmazonGoodreadsWorldCat ]


LAMARRE, Thomas. The Anime Machine: A Media Theory of Animation. Minneapolis, University of Minnesota Press, 2009. 385 p. ISBN 9780816651559. (see back cover)

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LEDOUX, Trish (Ed.). Anime Interviews: The First Five Years of Animerica (1992-97). San Francisco, Cadence Books, 1997. 192 pg. ISBN 1-56931-220-6.

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OMEGA, Ryan. Anime Trivia Quizbook 1. Berkeley, Stone Bridge Press, 2000. 176 pg. ISBN 1-880656-44-2. $14.95 US.

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Anime Bible 2002: Animation & Comics Best 1000 [アニバイブル 2002 アニメーション&コミックス BEST1000]. Gakken Mook, November 2002. 176 pages. ¥1,500. ISBN 4-05-602906-7. [In Japanese]

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Version 1.0.0

Sunrise Anime Super Data File [サンライズアニメ大全史]. Tatsumi Publishing, July 1997 [Heisei 9]. 160 pages. ¥1,800. ISBN 4-88641-215-7. [In Japanese]

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Tatsunoko Pro Anime Super Data File [タツノコプロアニメ大全史]. Tatsumi Publishing, February 1998 [Heisei 10]. 160 pages. ¥2,000. ISBN 4-88641-277-7. [In Japanese]

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Tokyo Movie (TMS) Anime Super Data File [東京ムービーアニメ大全史]. Tatsumi Publishing, October 1999 [Heisei 11]. 176 pages. ¥2,300. ISBN 4-88641-409-5.  [In Japanese]

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View Broadly Super Robots [スーパーロボット大鑑 / “Sūpā robotto taikan”]. Media Works (Dengeki Selection), February 1997. 128 pages. ¥1,650. ISBN 4-07-305544-5. [In Japanese]

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Manga


(Collectif). Critical Survey of Graphic Novels: Manga. Hackensack, Salem Press (Coll. Critical Survey of Graphic Novels), Septembre 2012. 400 pages, 2.5 x 20.3 x 26.7 cm, $195 US / $226.20 CND, ISBN 978-1587659553. Available as ebook (electronic format). Readership of 14+. (See short sample).

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New edition: October 2018, 412 pages, 978-1-68217-912-3.


(Collectif). Osamu Tezuka Exhibition. Tokyo, The National Museum of Modern Art, 1990. 352 p.

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ALLISON, Anne. Permitted and Prohibited Desires: Mothers, Comics and Censorship in Japan. Hardcover: Boulder, Westview Press, 1996. 224 pg. ISBN 0-8133-1698-7. Paperback: Berkeley, University Of California Press. ISBN 0-520-21990-2.

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New edition: University of California Press, January 2000, 252 pages, ISBN 9780520219908.


BRIENZA, Casey. Manga in America: Transnational Book Publishing and the Domestication of Japanese Comics. Bloomsbury Academic, January 2016. 232 pages. $36.95 US. ISBN 978-1472595874. 

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EXNER, Eike. Comics and the Origins of Manga: A Revisionist History. Rutgers University Press, November 2021. 270 pages. ISBN 9781978827226. 

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INGULSRUD, John E. & ALLEN, Kate. Reading Japan Cool: Patterns of Manga Literacy and Discourse. Lanham (NY), Lexington Books (Rowman & Littlefield Publ.), 2009. 230 pg. ISBN 978-0-7391-2753-7.

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KANNENBERG, Gene. 500 Essential Graphic Novels. The Ultimate Guide. New York, HarperCollins / Collins Design, 2008. 528 pg. ISBN 978-0061474514. $24.95 US / $26.95 CDN.

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KINSELLA, Sharon. Adult Manga: Culture and Power in Contemporary Japanese Society. Honolulu, University of Hawaii Press, 2000. 228 pg. ISBN 0-8248-2318-4.

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MASANAO, Amano & WIEDEMANN, Julius (Ed). Manga Design. Koln, Taschen, 2004. 576 pg. ISBN 3-8228-2591-3.

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Updated edition: 100 manga artists, Köln: Taschen, 2017. 660 pages. ISBN 9783836526470.

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ORSINI, Alex. Naoki Urasawa: L’air du temps. Montélimar, les moutons électriques (vol. 8 de la «la bibliothèque des miroirs-BD»), mai 2012. 252 pages, 17 x 21 cm, 63 € / $56.95 Cnd, ISBN 978-2-36183-076-2. Lectorat de 14 ans et plus.

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PEETERS, Benoît. Jirô Taniguchi: L’homme qui dessine (Entretiens). Paris, Casterman, 2012. 192 pg. 20 €. ISBN 978-2-203-04606-1.

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SIGAL, Den. GraphoLexique du Manga: Comprendre et utiliser les symboles graphiques de la BD Japonaise . Paris: Eyrolles, 2007. 160 pgs. 17 €. ISBN 978-2-212-11791-2. Recommanded for adults. See my comment.

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STEIFF, Josef & BARKMAN, Adam. Manga And Philosophy. Open Court, July 2010. 288 pages. $56.00 US. ISBN 978-0812696790. 

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YADAO, Jason S. The Rough Guide to Manga. London: Rough Guides, 2009. 306 pages. $21.95 Can. ISBN 9781405384230.

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手塚治虫漫画40年 [“Tezuka Osamu: 40 Years of Manga”]. Akita Shoten, Showa 59 (1984). 178 pages. ¥1,600. ISBN 4-253-00776-7. [In Japanese]

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このマンガがすごい: あらゆるマンガを83ジャンルに分類、1000点を厳選紹介! 別冊宝島257 [This Manga is Amazing: All kinds of manga are categorized into 83 genres, and 1000 carefully selected works are introduced!].  Takarajimasha (Bessatsu takarajima [Special Edition Treasure Island] #257), May 1996. 255 pages. ISBN 978-4796692571. 855円 [In Japanese]

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このマンガがえらい!―マンガの「いま」がわかる最新パーフェクト・ガイド [This manga is great! – The latest perfect guide to the latest manga]. Takarajimasha, December 1996. 132 pages. ISBN 978-4796611695. ¥1,000 [In Japanese]

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Anime & manga-related merchandizing


MOSS, Marie Y. Hello Kitty® Hello Everything! 25 Years of Fun! New York, Abrams Books, 2001. 72 pg. $17.95 US / $26.95 Can. ISBN 978-0-8109-3444-2.

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SIGNORA, Guglielmo. Anime d’Acciaio: Guida al collezionismo di robot giapponesi. Bologna, Kappa Edizioni, 2004. 480 pg. € 32,00. ISBN 978-88-7471-067-4. [in Italian]

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STEINBERG, Marc. Anime’s Media Mix: Franchising Toys and Characters in Japan. Minneapolis, University of Minnesota Press, 2012. 314 pg. ISBN 978-0-8166-7550-0.

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Genres et littératures (1): Littératures rationnelles

Littératures rationnelles

Aventure

Le roman d’aventure est l’archétype par excellence de la littérature populaire et en est le plus ancien des genres. En fait, plusieurs des genres littéraires modernes pourraient être considéré comme des sous-genres du roman d’aventure. C’est le cas du roman historique, d’espionage, d’anticipation ou même du roman sentimental. C’est pourquoi, maintenant, un pure roman d’aventure ne devrait pas contenir trop d’éléments qui le rapprocheraient de l’un de ces sous-genres.

Le roman d’aventure peut se définir comme un récit où un ou plusieurs protagonistes se retrouvent plongés inopinément dans une série de péripéties souvent rocambolesques qui les sortent de leur quotidien. L’histoire est généralement linéaire, l’arrière-plan simple, les personnages peu définie, mais l’intrigue est riche en action et rebondissements. C’est un genre souvent associé à la littérature jeunesse.

On pourrait faire remonter le roman d’aventure jusqu’à l’Odyssée et l’Iliade d’Homère, mais il a connu son essor surtout entre le milieu du XIXe et le milieu du XXe siècle. De nombreux auteurs s’y sont adonnés: Edgar Rice Burroughs (Tarzan), Daniel Defoe (Robinson Crusoé), Charles Dickens (Les aventures d’Oliver Twist), Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo), Jack London (Croc-Blanc), Herman Melville (Moby Dick), Robert Louis Stevenson (L’Île au trésor), Mark Twain (Les aventures de Tom Sawyer), Jules Verne (Le Tour du monde en quatre-vingts jours), Henri Vernes (la série Bob Morane), etc.

Historique

Le roman historique se définit simplement comme un récit qui se déroule dans le passé et où le contexte historique, réel ou fictif, occupe une part importante. Les protagonistes peuvent être un mélange de personnage historiques réels et inventés. Dans ce cas-ci on pourrait se retrouver avec autant de sous-genres qu’il y a d’époque (roman antique, médiéval, de la renaissance, etc.) mais en fait on distingue surtout deux grandes catégories:

  • le roman historique réaliste “qui se veut le plus près possible des faits rapportés par les historiens et qui met en vedette un ou des personnages véridiques” [ALLARD, p. 213]
  • le roman historique lyrique où “le ou les personnages dominants sont des héros inventés ou copiés sur de multiples modèles, l’époque et les grands personnages ne servant que de décors et n’apparaissant qu’en silhouettes” [ALLARD, p. 214]

Certains incluent dans les sous-genres du roman historique la politique-fiction, qui s’apparente beaucoup au roman policier ou d’espionage et, pour cette raison, j’aurais plutôt tendance à en faire un genre en soi. À l’opposé, certains considèrent le western comme un genre à part alors que j’aurais plutôt tendance à le considérer comme un sous-genre du roman historique. Je mentionne en passant un autre sous-genre du roman historique: le roman biographique.

Le roman historique est un genre prolifique qui a eut les faveurs de nombreux auteurs: Juliette Benzoni (les cycles de Catherine et de Marianne), James Clavell (Shogun), Arthur Conan Doyle (Les aventures du brigadier Gérard), Maurice Druon (Les rois maudits), Alexandre Dumas (La reine Margot, Les trois mousquetaires, Les mohicans de Paris, etc.), Gustave Flaubert (Salammbô), Ken Follett (Les piliers de la terre), Diana Gabaldon (Outlander), Max Gallo (Le cortège des vainqueurs), Théophile Gauthier (Le capitaine Fracasse), Robert Graves (Moi, Claude), Alex Haley (Racines), Victor Hugo (Notre-Dame de Paris), Margaret Mitchell (Autant en emporte le vent), J.-H. Rosny ainé (La guerre du feu), Walter Scott (Rob Roy, Ivanhoe, Quantin Durward, etc.), Stendhal (La chartreuse de Parme), Léon Tolstoï (Guerre et paix), Léon Uris (Exodus), Lewis Wallace (Ben-Hur), Marguerite Yourcenar (Mémoires d’Hadrien), pour n’en citer que quelques-uns.

Il est a noter que l’on retrouve récemment dans la littérature québécoise un grand engouement pour le roman historique (particulièrement pour le sous-genre du roman familial) avec des auteurs comme Jean-Pierre Charland, Michel David, Pauline Gill, Michel Langlois et Juliette Thibault. La revue Collections de l’ANEL a consacré un numéro complet au roman historique québécois.

Humour

On a tendance à oublier que l’humour est aussi un genre littéraire et pourtant c’est un genre ancien et tout de même assez prolifique. Le fait qu’il soit négligée tient peut-être qu’il est parfois considérée comme dans une catégorie à part, la littérature hyperrationnelle.

La littérature humoristique est une littérature qui fait bien sûr rire, ou du moins sourire, mais elle fait surtout réfléchir en nous présentant la réalité dans un angle amusant certes mais c’est justement parce qu’elle nous la présente sous un jour différent qu’elle nous la fait comprendre avec une perspicacité nouvelle.

L’humour se présente sous une forme variée de sous-genres comme l’esprit, la satire, le pastiche (parodie), l’ironie (humour noir), voir même l’absurde alors qu’au théâtre on parle plutôt de genre comique ou de farce. Chaque culture a aussi son humour propre: l’humour anglais ou l’humour juif par exemple.

L’humour, et particulièrement la satire, remonte à l’antiquité avec des auteurs comme Ésope (et ses Fables qui “inspireront” beaucoup Lafontaine), Ovide (Métamorphoses), Pétrone (Satyricon), Martial (Épigrammes), Juvénal (Satires), Apulée (L’Âne d’or ou les Métamorphoses) ou encore Lucien de Samosate (pour ses nombreux dialogues humoristiques). Pour la Renaissance on peut citer Boccace (Décaméron), Rabelais (Pantagruel) ou même Jonathan Swift (Les voyages de Gulliver). Avec les Lumières viendront Molière et Voltaire. Pour les modernes, je me contenterai que de citer Woody Allen (Dieu, Shakespeare… et moi), Art Buchwald, Raymond Devos (Çà n’a pas de sens, Sens dessus dessous), Kafka, O’Henry (Contes du Far West, New York tic tac), San Antonio (L’Histoire de France vue par San Antonio, Les vacances de Bérurier), Sempé (Le petit Nicolas), et Mark Twain (Contes choisis, Contes humoristiques anglo-saxons).

Policier

Le roman policier (ou polar) est probablement l’un des genres modernes les plus populaires. Il se définit de façon général comme un récit dont l’élément principal est l’intrigue, et qui tourne autour d’un crime ou d’un mystère que doivent résoudre petit à petit les protagonistes à l’aide d’une analyse méthodique et de déductions. Parmi les nombreux sous-genres on peut distinguer trois grandes catégories:

  • le roman de détective, d’enquête ou de mystère nous offre le point de vue du policier ou du détective. Il s’agit ici du véritable roman policier où le récit est axé sur le processus de déduction du (ou des) protagoniste(s) qui recherche le coupable et son modus operandi (ce que les anglais appelle le “who done it”). On peut aussi adjoindre à cette catégorie le roman de procédure (procédural), le roman médico-légal (police scientifique) et le roman judiciaire (mais celui-ci est souvent plutôt associé au thriller)
  • le thriller ou roman noir (hard boiled) offre le point de vue du criminel ou du détective peu scrupuleux; le récit est souvent violent, placé dans un contexte urbain et axé sur l’action
  • le suspense psychologique offre le point de vue de la victime; le récit est axé sur la psychologie des personnages et leurs émotions, particulièrement l’angoisse

C’est un genre tellement populaire et prolifique qu’il est difficile de se limiter dans les exemples, ne serait-ce qu’à vingt-cinq. Les auteurs les plus emblématiques seraient, je crois, Boileau-Narcejac (Sueurs froides), Dan Brown (Da Vinci Code), John Dickson Carr (La chamber ardente), Raymond Chandler (série Philip Marlowe), Agatha Christie (Dix petits nègres, séries Hercule Poirot et Miss Marple), Mary Higgins Clark (La maison du guet), Harlan Coben (Ne le dis à personne), Michael Connelly (Le poète), Frédéric Dard (Le bourreau pleure), Sir Arthur Conan Doyle (série Sherlock Holmes), Umberto Eco (Le nom de la rose), James Ellroy (Le dahlia noir), Charles Exbrayat (Barthélemy et sa colère), Graham Green (Tueur à gages), John Grisham (La firme, L’affaire Pélican, Le client), P. D. James (un certain goût pour la mort), Maurice Leblanc (série Arsène Lupin), Donna Leon (série Commissaire Brunetti), Gaston Leroux (Le mystère de la chambre jaune), Ellis Peters (série Cadfael), Edgar Allan Poe (Double assassinat dans la Rue Morgue), Ellery Queen (Le cas de l’inspecteur Queen), Kathy Reichs (série Temperance Brennan), Georges Simenon (Inspecteur Maigret), et Fred Vargas (L’homme à l’envers).

Il est à noter que, ces dernières années, les auteurs de polars scandinaves connaissent une grande notoriété. On parle ici surtout de Åke Edwardson (série Erik Winter), Arnaldur Indriðason (série du commissaire Erlendur Svensson), Camilla Läckberg (La princesse des glaces), Stieg Larsson (série Millenium), Henning Mankell (série Kurt Wallander), ou de Jo Nesbø (série Harry Hole).

On retrouve également de nombreux auteurs de polars japonais, sans doute grâce à l’influence de l’auteur classique Edogawa Rampo (série du détective Kogoro Akechi, dont La proie et l’ombre) qui a fortement contribuer à populariser le genre au Japon. Il a fondé en 1947 la Nihon Suiri Sakka Ky?kai (Mystery Writers of Japan), une association qui décerne deux prix annuels: le Nihon Suiri Sakka Ky?kai Sh? (le prix des auteurs japonais de romans policiers) et le Edogawa Rampo Sh? (le prix Edogawa Ranpo). Avec ces prix et la palmarès Tozai Misuteri Besuto 100 (Les 100 meilleurs romans policiers de l’Orient et l’Occident) on peut facilement dénicher une douzaine d’auteurs emblématiques parmi la centaine d’auteurs de polars japonais (dont plusieurs sont traduit en français aux Éditions Philippe Picquier): Jir? Akagawa (Le Piège de la marionnette), Keigo Higashino (La Maison où je suis mort autrefois), Natsuo Kirino (Out), Mariko Koike (Le chat dans le cercueil), Seicho Matsumoto (Tokyo Express, Le vase de sable — dont j’ai déjà commenté la traduction anglaise), Miyuki Miyabe (Une carte pour l’enfer), Shizuko Natzuki (Meurtre au Mont Fuji), Ky?tar? Nishimura (Les grands détectives n’ont pas froid aux yeux), Seiryôin Ryûsui (série Japan Detectives Club), S?ji Shimada (The Tokyo Zodiac Murders), Akimitsu Takagi (The tattoo murder case), Seishi Yokomizo (Le Village aux huit tombes).

Je terminerai avec le polar québécois qui est de plus en plus populaire. Montréal avait déjà vu naître dans l’après-guerre de nombreux romans noir ou de mystère (l’éditeur Véhicule Press y consacre d’ailleurs sa collection Ricochet Books avec des titres comme The Crime on Cote des Neiges, Murder over Dorval, The Mayor of Côte St. Paul ou encore Sugar-Puss on Dorchester Street — que j’ai commenté dans ce blogue) mais ce n’est qu’avec les années ’80 que nait vraiment le polar québécois moderne. La revue Collections de l’ANEL a d’ailleurs consacré un numéro complet au Polars, thrillers et romans policiers québécois. On peut noter une douzaine d’auteurs emblématique: Natasha Beaulieu (Le deuxième gant), Jacques Bissonnette (série Julien Stifer), Camille Bouchard (L’agence Kavongo), Christine Brouillet (série Maud Graham), Jacques Côté (Série Daniel Duval), Maxime Houde (série Stan Coveleski), Jean-Jacques Pelletier (série les Gestionnaires de l’Apocalypse), Lionel Noël (Opération Iskra), Louise Penny (série de l’inspecteur Armand Gamache), Patrick Senécal (Sur le seuil), Richard Ste-Marie (série Francis Pagliaro), Catherine Sylvestre (La vieille fille et la mort) — presque tous publié aux Éditions Alire qui publie également la revue Alibis: L’anthologie permanente du polar.

Espionnage

Le roman d’espionnage se retrouve au confluent du roman d’aventure et du roman policier. C’est une sorte de thriller d’action où le protagoniste se voit confier une mission secrète de surveillance ou de renseignement dont la nature est politique, voire militaire. On associe aussi à cette catégorie les sous-genre du roman de guerre et de la Politique-fiction qui est un thriller politique qui met en scène des événements politiques fictifs ou des théories du complot dans un contexte géopolitique contemporain réel.

Si les précurseurs du genre sont Joseph Conrad (L’agent secret) et John Buchan (Les 39 marches) au début du XXe siècle, ce n’est qu’avec la Seconde Guerre Mondiale qu’il prends vraiment son essor avec des auteurs comme Eric Ambler (Le masque de Dimitrios), Peter Cheyney (Héros de l’ombre), Tom Clancy (Série Jack Ryan), Len Deighton (Manoeuvres en eaux troubles), Charles Exbrayat (série Imogène), Ian Fleming (série James Bond), Frederick Forsyth (Le dossier Odessa), James Grady (Les trois jours du Condor), Graham Green (L’agent secret), John Le Carré (L’espion qui venait du froid), Robert Ludlum (série Jason Bourne), ou Pierre Nord (Double crime sur la ligne Maginot). Dans le cas de la Politique-fiction on peut citer Frederick Forsyth (Chacal), Jack Higgins (L’aigle s’est envolé), Michel Houellebecq (Soumission), Antoine Vitkine (La tentation de la défaite), et Irving Wallace (Complot).

Sentimental

Le roman sentimental ou d’amour (romance novel en anglais) est sans aucun doute la littérature de genre la moins respectée. Toutefois le roman sentimental c’est plus que les simples “romans à l’eau de rose” comme la fameuse collection Harlequin. C’est une longue tradition romanesque “issue du mélodrame, du roman social surtout familial et du récit psychologique“ et qui constitue en quelques sorte le pendant féminin “du roman d’aventure, insistant plus sur la passion que sur l’action, plus sur le sentiment que sur le sensationnel. (…) L’argument moteur de ces récits demeure le sentiment d’amour ou de haine, avec ses corollaires de rupture, de solitude, de reprise, de bonheur, de vengeance, où très souvent l’homme est passivement actif sinon activement passif en tant que désiré, lointain, timide, mais aussi perfide, autoritaire, incompréhensif; somme toute, le roman sentimental est perçu, éprouvé, raconté du point de vue de la jeune fille ou de la femme qui en est le centre, le pivot, la charnière.” (ALLARD, p. 183).

Au delà des grands classiques du roman sentimental, la grande popularité du genre auprès du public féminin en a fait un genre extrêmement prolifique qui offre une immense variété stylistique (ou le sentimental est teinté par les autres genres, y ajoutant des éléments policiers, historiques, fantastiques, de fantasy ou même érotiques donnant ainsi lieu à de nombreux sous-genres) et qualitative (tombant parfois dans la production de masse, n’offrant plus que des récit éphémères remplis de “clichés fanés et d’illusions nostalgiques” et qui tend à reléguer le genre “en une sorte de ghetto culturel populaire” (ALLARD, p. 184)). Si la littérature féminine (Chick lit) pourrait être considéré comme un sous genre du roman sentimental, elle en est plutôt l’évolution et est surtout vue comme un genre distinct.

Les auteurs de roman sentimental classique emblématiques sont Jane Austen (Orgueil et préjugés), Charlotte Brontë (Jane Eyre), Alexandre Dumas fils (La dame aux camélias), Mme de La Fayette (La Princesse de Clèves), William Shakespeare (Roméo et Juliette), Stendhal (Le rouge et le noir). La liste des auteurs modernes pourrait inclure Elisabeth Barbier (Les gens de Mogador), Barbara Cartland (La belle et le cavalier), Mazo de La Roche (série Jalna), Delly (Esclave… ou reine?), Guy Des Cars (La brute), Anne et Serge Golon (série Angélique), Han Suyin (Multiple splendeur), Heinz Günther Konsalik (Deux filles en liberté), Colleen McCullough (Les oiseaux se cachent pour mourir), Nora Roberts (Le collectionneur), Erich Segal (Love story), Irwin Shaw (Le riche et le pauvre), Henri Troyat (Les semailles et les moissons), et Kathleen Woodiwiss (Quand l’ouragan s’apaise).

Note: d’autres hyper-liens seront ajouté avec le temps.

Lire la suite dans: “Genres et Littératures (2): Littératures de l’imaginaire

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Genres et littératures

(0) Introduction

Je trouve qu’il y a souvent de la confusion concernant la définition des différents genres littéraires que ce soit parmi les simples lecteurs ou même parfois parmi les libraires et bibliothécaires. C’est particulièrement évident quand on regarde les notices bibliographiques du catalogue des bibliothèques de Montréal (qui sont souvent créées à partir de données fournies par la firme SDM). C’est une lacune déplorable sur un sujet qui est pourtant enseigné au CEGEP. Cela peut sembler trivial — après tout un bon livre demeure un bon livre qu’il soit de la SF ou un roman historique — mais j’ai toujours trouvé que la compréhension des choses commençait avec l’utilisation de la bonne terminologie et une définition claire, précise et exacte. Je vous offre donc ici un petit guide sur les genres littéraires qui ne se veut pas exhaustif mais qui vise simplement à introduire les principaux genres.

Pendant longtemps, les puristes ont considérés que la véritable littérature se limitait aux grands classiques romanesque, de la poésie et du théâtre (classiques anciens — avec des auteurs tel que Aristophane, Aristote, Cicéron, Euripide, Hérodote, Homère, Horace, Ovide, Platon, Socrate, Sophocle, Thucydide, Tite-Live, Virgile, Xénophon, etc. — ou classiques modernes — avec des auteurs tel que Austen, Balzac, Baudelaire, Brontë, Dickens, Dostoïevski, Dumas, Flaubert, Hemingway, Victor Hugo, Joyce, Molière, Montaigne, Maupassant, Proust, Shakespeare, Stendhal, Tolstoï, Voltaire, Zola, etc.), et qu’elle excluait tout autres genres de récits. Puis on a tranquillement accepté que la littérature populaire était une littérature à part, une para-littérature, avant de finalement admettre que les littératures de l’imaginaire et autres genres de récits populaires étaient indubitablement de la vrai littérature et pouvaient être étudiées comme telle. Évidemment, plusieurs des “classiques” cités plus haut sont considéré maintenant comme de la littérature de genre. Et cela n’empêche pas que je rencontre encore souvent aujourd’hui des collègues qui me disent que ce que publient des éditeurs comme Alire, un des rares éditeurs spécialisés en littérature de genres au Québec, ce n’est pas de la “vrai” littérature.

Je vais commencer par diviser les littératures en deux groupes: les littératures rationnelles, qui sont ancrés dans le réel, et les littératures de l’imaginaire, qui se déroulent dans un monde entièrement ou partiellement créé par l’auteur. Pour chacun de ces groupes, je vais vous présenter les principaux genres, les définir, en expliquer les sous-genres majeures et donner quelques exemples d’auteurs ou de titres.

Poursuivre la lecture avec: (1) Les Littératures rationnelles

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A Bibliography of Japanese Popular Culture

Introduction

This is an attempt to produce an exhaustive bibliography about anime & manga (and it was extended to all the related aspects of Japanese Popular Culture). It is far from complete yet. So far we’ve only transferred the old version from the Protoculture website (adding links to WoldCat and, whenever possible, to Nelligan—the Montreal libraries’ catalog). We’ve added more books (whatever was published since we first started this bibliography; luckily we own a copy of most of these titles — the copy we own are on yellow background) and we’ll try to keep it updated as often as possible. [Last update: 2024-12-30]

For those who are wondering: “anime” is referring to Japanese animation (cartoons) and “manga” is referring to Japanese comics. They are an important part of Japanese popular culture.

Index

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Essential Anime & Manga References

Introduction

This is an attempt to produce an exhaustive bibliography about anime & manga. It is far from complete yet. So far we’ve only transferred the old version from the Protoculture website (adding links to WoldCat and, whenever possible, to Nelligan—the Montreal libraries’ catalog). We’ve corrected the pictures’ links, added more books (whatever was published since we first started this bibliography; luckily we own a copy of most of these titles — the copy we own are on green background) and we’ll try to keep it updated as often as possible. Strangely, there are much more books about manga than anime… [Last update: 2024-12-28]

For those who are wondering: “anime” is referring to Japanese animation (cartoons) and “manga” is referring to Japanese comics. They are an important part of Japanese popular culture.

Index

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The essentials


Anime

[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 1 : 1963-1979. Paris: Ynnis Éditions, Octobre 2021. 112 pages. 19,95 € / $30.95. ISBN 9782376972419.

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[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 2 : 1980-1988. Paris: Ynnis Éditions, Juin 2022. 146 pages. 19,95 € / $34.95. ISBN 9782376972693.

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[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 3 : 1989-1993. Paris: Ynnis Éditions, Juin 2022. 144 pages. 19,95 € / $34.95. ISBN 978-2376972891.

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[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 4 : 1994-1999. Paris: Ynnis Éditions, Novembre 2022. 148 pages. 19,95 € / $34.95. ISBN 978-2376973171.

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[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 5 : 2000-2003. Paris: Ynnis Éditions, Mars 2023. 130 pages. 19,95 € / $34.95. ISBN 978-2376973270.

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[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 6 : 2004-2007. Paris: Ynnis Éditions, Août 2023. 160 pages. 19,95 € / $34.95. ISBN 978-2376973348.

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[Collectif / Team Animeland] L’Encyclopédie des Animés, vol. 7 : 2008-2010. Paris:Ynnis Éditions, Septembre 2024. 130 pages. 19,95 € / $34.95. ISBN 978-2376974123.

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BARICORDI, Andrea; De GIOVANNI, Massimiliano; PIETRONI, Andrea; ROSSI, Barbara and TUNESI, Sabrina. Anime: Guida al cinema d’animazione giapponese. Bologna: Granata Press, 1991. 320 pages. ISBN 88-7248-014-0. 35,000 L. [in italian] [ Wikipedia ]

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BARICORDI, Andrea; De GIOVANNI, Massimiliano; PIETRONI, Andrea; ROSSI, Barbara and TUNESI, Sabrina. Anime: A Guide To Japanese Animation (1958-1988). Translated from the Italian by Adeline D’Opera and presented by Claude J. Pelletier. Montreal, Protoculture, 2000. 320 pages, B&W, ISBN 2-9805759-0-9. $25.00 US/Can.

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CAMP, Brian & DAVIS, Julie. Anime Classics Zettai! 100 Must-See Japanese Animation Masterpieces. Berkeley, Stone Bridge Press, 2007. 408 pg. ISBN 978-1933330228. $18.95 US / $23.00 CDN. [ Wikipedia ] See my comment.

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CLEMENTS, Jonathan. Anime: A History. British Film Institute, September 2023 (2nd edition). 456 pages. ISBN 978-1839025129.

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First edition: December 2013, ISBN 978-1844573905.


CLEMENTS, Jonathan & McCARTHY, Helen. The Anime Encyclopedia: A Guide To Japanese Animation Since 1917. Revised & Expanded Edition. Berkeley, Stone Bridge Press, 2006. 870 pg. ISBN 978-1933330105. $29.95 US.

First Edition: 2001, ISBN 1-880656-64-7. $24.95 US.

3rd Revised Edition: March 2015, 1200 pages, ISBN 9781611729092, $24.95.

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]


LEDOUX, Trish & RANNEY, Doug. The Complete Anime Guide. Japanese Animation Film Directory & Resource Guide (2nd Edition). Tiger Mountain Press, 1997. 214 pg. ISBN 978-0964954250. $19.95 US.

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1st Edition: January 1996, ISBN 9780964954236.


MACIAS, Patrick & SATTIN, Samuel. The Essential Anime Guide: 50 Iconic Films, Standout Series, and Cult Masterpieces. Running Press, October 2023, 224 pages. ISBN 9780762484782. $12.99.

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McCARTHY, Helen & CLEMENTS, Jonathan. The Erotic Anime Movie Guide. London, Titan Books, 1998. 191 pg. ISBN 1-85286-946-1. £12.99.

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PINON, Mathieu & BUNEL, Philippe. Un siècle d’animation Japonaise. Paris:Ynnis Éditions, avril 2018. 208 pages. 35,00 € / $59.95. ISBN 979-1093376806.

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POITRAS, Gilles. Anime Essentials: Every Thing A Fan Needs To Know. Berkeley, Stone Bridge Press, 2001. 127 pg. ISBN 1-880656-53-1. $14.95 US.

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Manga

[Collectif]. Le guide Phénix du manga. Paris, Azuka Éditions, Janvier 2006. 750 pg. ISBN 9782849652442. € 18.00. [in french]

[ AmazonGoodreadsGoogleWorldCat ]

[Collectif]. Le guide Phénix du manga. Paris, Kazé, Décembre 2005. 624 pg. ISBN 978-2-8496-5091-9. € 18.00. [in french]

[ AmazonGoodreads ]


[Collectif] Manga: A Visual History. London: Dorling Kindersley Publishing (DK), (to be published in March 2025). 320 pages. ISBN 978-0593844199. 46 € / $50 US / $66.00 Can. Authors includes Frederik L. Schodt, Rachel Thorn, Zack Davisson, Erica Friedman and Jonathan Clements.

[ AmazonGoodreadsGoogleWorldCat ]


[Collectif]. Le meilleur du manga 2013: Les conseils des pros pour s’y retrouver dans la masse ! Paris, Kazé, Février 2013. 192 pg. ISBN 978-2-8203-0510-7. € 7,95 / $13.95. [in french]

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BASTIDE, Julien & PREZMAN, Anthony. Guide des mangas: Les 100 séries indispensables. Paris, Bordas, 2006. 288 pg. ISBN 978-2-04-732140-9. € 14,90 [in French]

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BOUISSOU, Jean-Marie. Manga: Histoire et univers de la bande dessinée japonaise. Arles, Picquier poche, 2014. 478 pg. 9 € / $19.95. ISBN 978-2-8097-0996-4.

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Autres Éditions: 2010, 2012, 2018.


CASTELLAZZI, Davide. A-Z manga: Guida al fumetto giapponese. Roma, Coniglio Editore, 2004. 192 pg. ISBN 978-8888833088. € 13.00. [in italian]

[ AmazonGoodreadsGoogleWorldCat ]


COUDIÈRE, Bénédicte. 100 mangas qui ont marqué l’histoire! Paris: Ynnis, Août 2024. 206 pages. 35,00 € / $59.95. ISBN 9782376974376. 

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FINET, Nicolas. Dico Manga: Le dictionnaire encyclopédique de la bande-dessinée japonaise. Paris, Fleurus, 2008. 624 pg. ISBN 978-2215079316. € 30.00 / $24.95. [in french] Read the commentary.

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GRAVETT, Paul. Manga: Sixty Years of Japanese Comics. Laurence King Publishing / Harper Design Intl, 2004. 176 pg. ISBN 978-1856693912. $24.95 US. [Aussi disponible en version française]

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GROENSTEEN, Thierry. LUnivers des Mangas. Une Introduction à la Bande Dessinée Japonaise. Casterman, 1996. 143 pg. ISBN 2-203-32606-9. [in french]

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KOYAMA-RICHARD, Brigitte. One thousand years of manga. Paris: Flammarion, 2007. 248 pg. ISBN 978-2-0803-0029-4. $49.95 US / $62 Can / € 40.00. [Aussi disponible en version française]

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McCARTHY, Helen. A Brief History of Manga: The essential pocket guide to the Japanese pop culture phenomenon. London: Ilex Press, July 2014. 18.5 x 11.5 cm, 96 pg., £7.99 / $14.99 Cnd. ISBN:978-1-78157-098-2.

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PINON, Matthieu & LEFEBVRE, Laurent. Histoire(s) du manga moderne. Paris: YNNIS Éditions, Avril 2015. 24 x 2.5 x 27 cm, 204 pg., 29.99 € / $49.95 Can. ISBN: 979-1-0933-7622-6.

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Nouvelle édition augmentée: septembre 2022, $60.95, ISBN 9782376973119.

Also available in English: A History of Modern Manga. Insight Editions, April 2023, ISBN 978-1647229146. [ AmazonGoodreads ]


POUPÉE, Karyn. Histoire du manga: l’école de la vie japonaise. Paris: Tallandier, Juin 2010. 396 pg. ISBN 9782847346688. € 23,00. [in french]

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Nouvelle Édition: Août 2014, ISBN 9791021002166. [ AmazonGoodreadsWorldCat ]

Nouvelle Édition: Juin 2022, 480 pages, ISBN 9791021053816.


RICHARD, Oliver. Manga: Les 120 incontournables; La mangathèque idéale. Paris: Glénat (12 Bis), Novembre 2012. 256 pg. ISBN 978-2-35648-451-2. € 9,90 / $17.95. [in french]

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SCHODT, Frederik L. Dreamland Japan; Writings On Modern Manga. Berkeley, Stone Bridge Press, 1996. 360 pg. ISBN 1-880656-23-X. $16.95 US.

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New edition: June 2011, ISBN 9781933330952, $14.95 US.


SCHODT, Frederik L. Manga! Manga! The World of Japanese Comics. New York/Tokyo, Kodansha, 1983. 260 pg. ISBN 0-87011-752-1. $16.95 US / 3,000¥. [ Wikipedia ]

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Other editions: January 1983 (ISBN 9780870115493), January 2013 (ISBN 9781568364766).


THOMPSON, Jason. Manga: The Complete Guide. New York, Ballantine/Del Rey, 2007. 556 pg. ISBN 978-0345485908. $19.95 US / $24.95 CDN. [Wikipedia] See my comment.

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現代漫画博物館 [Lit. “Modern Comic Museum” / The Encyclopedia of Contemporary Manga, 1945-2005], by Shogakukan Manga Awards Office. Shōgakukan, November 2006. 532 pages. ISBN 978-4091790033. 4200円 [In Japanese]

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Magazines


Web


More useful references to come soon!

Next: More anime & manga references

Bibliography

Warning!

This blog was hit by a couple of catastrophes in 2017 that broke many image links and introduced malicious lines of code that have now been neutralized but are still  disfiguring many older entries of the blog.

Please bear with us while we are undergoing the  long process of repairing the blog! The most important part of this blog is still there — the words to read and the ideas to share — but the aesthetic of the presentation has unfortunately suffered.

Thank you for your understanding and support!

— clodjee  

After reading my bio/bibliography in the DALIAF, it reminded me that I published more than just fiction (or a few sci-fi short stories). So I decided to gather my own bibliography, a list as exhaustive as I could of all the major texts I’ve written. Here it is, right after the jump:
Continue reading

Favourites

I am often asked what are my favourite anime or manga and which titles I would recommend. For me it is a question that is very difficult to answer. I’ve seen or read so many of them, and I like so many, to some level, for one reason or another, that it would probably be easier to make a top 50 than a top 10. If selecting the shows that I prefer–those I would like to introduce to a newcomer or that I would take to a desert island–is already a difficult task, putting them in order of preference is nearly impossible; so I won’t. In this alphabetical order selection, I took account of the quality of the title, its historical impact, its popularity and of a certain personal sentimental value. This selection is a choice frozen in the moment; it might very well be different tomorrow.

Anime:

Dennou Coil (TV series)
Escaflowne (TV series & movie)
Evangelion (TV series & movies)
Ghost in The Shell: Stand Alone Complex (TV series)
Gundam Seed (TV series)
Kimagure Orange Road (TV series)
Nausicaa (movie)
Robotech series (particularly the Macross and Mospeada segments)
Rurouni Kenshin (TV series & OVAs)
Whisper Of The Heart (movie)

Of course I could also includes all other Miyazaki movies (beside Nausicaa I particularly like Laputa, Totoro, Porco Rosso, Mononoke Princess) and series (particularly Future Boy Conan, Red-haired Ann), Akira (movie), Beck (TV series), Blood+ (TV series), Bubblegum Crisis (OVA series), Cowboy Bebop (TV series), Dot Hack//Sign (TV series), Fantastic Children (TV series), Giant Robo (OVA), Grave of the Fireflies (movie), GTO (TV series), Gunbuster (OVA series), the Gundam OVAs (0080, 0083, 8th MS Team), Hataraki-man (TV series), Initial D (TV series), Irresponsible Captain Tylor (TV Series), Kacho Ohji (aka Black Heaven, TV Series), Kare Kano (TV series), Megazone 23 Part II (OVA), Moyashimon (TV series), Nadia: Secret of Blue Water (TV series), Nana (TV series), Night Head Genesis (TV series), Nodame Cantabile (TV series), Noein (TV series), Paradise Kiss (TV series), Patlabor (series & movies), Rahxephon (TV series), Record Of Lodoss Wars (OVA series), Seirei no Moribito (TV series), Tide Line Blue (TV series), Twelve Kingdom (TV series), Wings of Honneamise (movie), Witch Hunter Robin (TV series) and so many more. But it gives you an idea.

Manga:

Blade of the Immortal (L’Habitant de L’infini)
Buddha
Detective Conan
Ghost In The Shell
Nana
Nausicaa
Paradise Kiss
Please Save My Earth
Rose of Versailles (Lady Oscar)
To Terra

I could also includes all the other works of Osamu Tezuka (beside Buddha I particularly like Astroboy, Dororo, Kirihito, L’arbre au soleil) and of Jiro Taniguchi (L’homme qui marche, Au temps de Botchan, etc.), but also Akira, Area 88, Beck, Cat’s Eye, City Hunter, Fushigi Yuugi, GTO, Ikkyu, Rouruni Kenshin, What’s Michael, Yakitate Ja-pan, etc. Most of those title are available both in English and French, and most of them I would recommend to a beginner (save maybe Ghost In The Shell which is too cyberpunk hardcore and difficult to follow). Strangely, I have much more trouble listing my favourite manga than anime (probably because I’ve seen more anime than I’ve read manga).

There you have it. Now, stop asking me which are my favourites!

For my other favourites (blogs, books/comics, interest, movies, music) check my profile.