Samurai non grata

SamuraiNonGrata-cov“En Europe, en France, à Paris notamment, les vies de trois personnes s’entrecroisent au gré d’affaires et d’enquêtes. Yoshiaki Hongo, tout d’abord, polyglotte, fils d’un banquier japonais qui a beaucoup voyagé, qui travaille comme “passeur” ou “marchand de biens”. Narcissique, il aime la musculation, il aime sculpter son corps, ce qui contraste avec son manque d’endurance lorsqu’il est dans un lit avec une femme. Rintarô Norimizu, ex-membre de la force de défense japonaise, ex-soldat de la légion étrangère, combattant au Tchad, mercenaire en Lybie, et qui aujourd’hui vend ses services aux plus offrants. Et enfin, Fuchi, vietnamienne d’origine chinoise, mannequin pour les magazines de mode, qui a fui Saigon en hélicoptère à l’âge de cinq ans, et qui aime user de ses charmes, pour arriver à ses fins. À travers quatre enquêtes indépendantes, on suit les mésaventures de ces personnages atypiques, parfois opposés et parfois destinés à s’associer.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Page 12

Samurai Non Grata (サムライ・ノングラータ / Samurai non gurāta / en latin lit. “samouraï qui n’est pas bienvenu”) est un manga seinen écrit par Toshihiro Yahagi et illustré par Jirō Taniguchi qui a été publié en feuilleton dans la magazine Goro en 1990-1991 avant d’être compilé en deux volumes chez Shôgakukan en août et octobre 1991 (ré-édité en un volume chez Free Style en octobre 2009 et en juin 2022 — c’est cette édition qui a été traduite en français chez Pika Graphic en novembre 2022). 

Ce volumineux manga nous offre quatre histoires (“Samurai non grata” [144 p.], “Les 25 heures du Mans” [56 p.], “Les 8%” [130 p.] et “Cent yens de solitude” [119 p.]) qui racontent les mésaventures d’un commerçant qui sert d’intermédiaire dans des affaires louches, de son ami ancien mercenaire qui est le gérant de son appartement parisien et d’une modèle vietnamienne qui croise leur chemin de temps en temps. On y retrouve beaucoup d’action mais la complexité du récit et la narration confuse rend la lecture plutôt pénible. Heureusement, il y a le superbe dessin de Taniguchi, dans un style clair et précis, qui sauve un peu la situation et rend la lecture du manga un peu plus agréable. À lire seulement pour les amateurs de Taniguchi…

Samurai non grata, par Toshihiro Yahagi (scénario) et Jirō Taniguchi (dessin). Vanves: Pika Éditions (Coll. Pika Graphic), novembre 2022. 456 pages, 17.0 x 24.0 cm, 22.00 € / $37.95 Can, ISBN 978-2-8116-6305-6. Pour un lectorat adolescent (14+). Extrait disponible. stars-2-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© PAPIER / Jiro Taniguchi, Toshihiro Yahagi, 2009. © 2022 Pika Éditions pour l’édition française.

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SDL 2023

SLM_2023-AfficheComme chaque année, depuis des temps immémoriaux, je suis allé faire mon tour au Salon du Livre de Montreal, qui se tenait du 22 au 26 novembre au Palais des Congrès. Et comme toutes les fois, depuis au moins une dizaine d’années, je n’y ai rien trouvé d’excitant. Il se publie de plus en plus de livres et c’est de plus en plus difficile de trouver quelques choses d’intéressants — de séparer le bon grain de l’ivraie. Trop c’est comme pas assez. J’ai aussi le sentiment qu’on favorise trop la quantité sur la qualité. J’allais souvent au salon pour découvrir les nouveautés mais j’ai l’impression que maintenant les distributeurs nous présentent surtout leurs meilleurs vendeurs au lieu de leurs nouveautés. Payer un prix d’entrée de $13 pour juste se retrouver avec un mal de jambes en fin de journée c’est un peu décevant.

SLM_2023-planJ’ai parcouru le salon de long en large (au Palais des Congrès il faut le faire en deux partie: la section du Hall Viger et la section du Hall Place Riopelle) surtout pour visiter les kiosques des grands distributeurs où se regroupaient les éditeurs de BD et de manga : Interforum (Akata, Ki-oon, Komikku, Kurokawa), Prologue (Ankama, Dargaud, Kana, Le Lombard, Vega-Dupuis), Gallimard/Flammarion (Casterman, Futuropolis, Rue de Sèvres), Hachette (Albert-René, Delcourt, Glénat, Kazé, Le Lézard Noir, Nobi Nobi, Panini, Pika, Soleil, Ynnis), avec quelques arrêts ici et là, pour finir en beauté chez Alire, où il y avait samedi un lancement avec cocktail de 18:00 à 20:00. C’est là où j’ai eu le plus de plaisir.

Toutefois, tout n’est pas perdu puisque j’ai tout de même noté quelques titres à investiguer (je vais probablement en faire la suggestion d’achat à ma bibliothèque publique):

Je n’ai pas vu un seul manga intéressant (la tendance étant au shonen de baston ou d’horreur) mais du côté de la littérature nippone j’ai noté deux éditeurs intéressants, tous deux aux kiosque de Harmonia Mundi: Atelier Akatombo (qui publie notamment du manga, du polar et de la SF!) et Picquier (qui se consacre à traduire et publier des livres d’Asie). Voici quelques titres qui y étaient présenté et qui feraient sans doute de bonnes suggestions de lecture:

Dans la même ligné, je recommande les romans de Aki Shimazaki qui est une auteure japonaise établie au Québec et publiée chez Leméac/Actes Sud (distribué par ADP). [AmazonGoodreadsLes LibrairesNelligan]

J’ai fait un petit arrêt chez Druide Informatique pour jeter un coup d’oeil à leur logiciel Antidote car, que ce soit en français ou en anglais, mon écriture a besoin d’un correcteur et l’auto-correction du système d’opération d’Apple est malheureusement insuffisante (elle a de la difficulté avec l’écriture bilingue). Cependant ce n’est pas donné: le logiciel Antidote 11 coûte $129.95 (sans mise à niveau!). La solution la plus complete est l’Antidote+ Personnel en abonnement annuel à $60 (et pour ajouter le module bilingue c’est $30 par an de plus !). C’est un pensez-y bien… (C’est tout de même pas si cher car avec taxes c’est environ $103 et donc un peu moins de $9 par mois….)

Le clou de la soirée a été le lancement des nouveautés d’automne aux Éditions Alire:

Parmi les nouveautés on retrouvait également six rééditions en format de poche: Ceux de là-bas (Patrick Senécal), Chrysanthe 2 & 3 (Yves Meynard), La Vieille Fille 2 & 3 (Catherine Sylvestre) et Un Éclat d’Antan (Guy-Gavriel Kay).

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Catherine Sylvestre et Lionel Noël

Cela m’a permis de retrouver de vieilles connaissance ou d’en rencontrer de nouvelles et d’avoir d’intéressante conversations littéraires sur l’état politique et apocalyptique du monde. Je n’ai malheureusement pas pris beaucoup de photos (c’est compliqué de faire le photographe avec un verre de vin à la main!). J’ai ainsi rencontré, entre autres, Wayne Arthurson (Déshonneur au Camp 133), Natasha Beaulieu (Les perles noires), Sylvie Bérard (La Frugalité du temps), Alain Bergeron (Le Huitième Registre), Michèle Laframboise (Rose du Désert), Yves Meynard (Chrysanthe 3), Lionel Noël (Septembre avant l’apocalypse), Jean-Jacques Pelletier (Rien), Jean Pettigrew (éditeur chez Alire), Christian Sauvé (qui m’a finalement fourni le lien vers la présentation qu’il a faite à Boréal sur l’histoire du cinéma de SF), Patrick Senécal (Résonances), Daniel Sernine (Les Passerelles du temps, directeur de Lurelu), et Catherine Sylvestre (La Vieille Fille et l’enfant). Ce fut un moment bien agréable. Merci à toute l’équipe d’Alire pour leur bon travail.

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Salon du livre 2021

SLM_affiche-separee-24x36_03Cette année le Salon du livre de Montréal se tenait en ligne entre le 13 et le 28 novembre et sur place, au Palais des Congrès, du 25 au 28 novembre. 

C’est un premier salon du livre dans la (presque) post-pandémie. Cela demande beaucoup plus d’organisation: vérifier le passeport vaccinal, exiger le port de masque, favoriser l’achat de billet en ligne que l’on peut simplement scanner sur son téléphone intelligent, etc. La vente de billets pour des tranches horaires spécifiques permet de mieux contrôler le nombre de visiteurs. J’avais peur qu’il y ait une foule monstre de gens qui avaient hâte de participer à une activité culturelle après le confinement mais non c’est même mieux que les salons passés. Il y a donc peut être des leçons à tirer de cette expérience.

Vues d’ensemble du salon

Je n’ai  quand même pas pris de chance: J’ai  acheté mon billet en ligne quelques jours d’avance (moins cher que sur place) et j’avais mon passeport vaccinal dans l’appli VaxiCode (hélas je crois que la dernière mise à jour de mon téléphone a effacer l’information car mes informations n’y étaient plus ! Heureusement j’avais une photo dans mon téléphone de la version papier du passeport). 

Autre première, le salon a déménagé au Palais des congrès. En fait, ce déménagement devait avoir lieu l’an dernier mais la pandémie a fait que le salon avait été annulé alors c’est donc cette année que le salon inaugure son nouvel emplacement. Je ne sais pas si c’est à cause de ce nouveau lieu ou si pandémie oblige (en fait il parait que la vaccination covid prends beaucoup de place dans le Palais des Congrès alors le salon utilise ce qui reste) mais cette année le salon est beaucoup plus petit que par le passé. Et au lieu d’être carré, il prends la forme d’un long rectangle (voir le plan). Il y a moins d’éditeurs et les kiosques de chacun sont plus petit (il n’y a plus d’énormes espaces pour les distributeurs et Alire, par exemple, n’a que deux espaces au lieu des quatre habituels). Mais bon c’est mieux que rien… Ce sera sans doute mieux l’année prochaine.

SDL-2021-Plan

Autre première, pour la première fois en dix ans je n’ai pas obtenu de laisser-passer de média. J’ai dû payer mon entrée! Mais bon je ne suis plus éditeur de magazine, je ne travaille même plus en bibliothèque et je ne suis qu’un tout petit poisson dans le vaste océan de l’information nuagique et, même si le blogue s’est beaucoup amélioré ces dernières années, je comprends que je doive laisser ma place aux plus gros joueurs (on m’a dit que c’était à cause de la pandémie qu’ils devaient réduire les accès média — la pandémie a le dos large ! Ça ne fait pas moins de monde si je viens de toute façon; ça fait juste plus d’argent dans les poches du salon…). Mais bon il faut bien faire sa part…

Pour ce qui est du salon lui-même je crois qu’il prouve la résilience du milieu de l’édition. Il y a malgré tout plus de titres que le regard peut en voir. Cette grande variété est une bonne chose — quoiqu’il semble que  tout un chacun qui le veut peut écrire et publier un livre sans qu’il y ait de restriction sur la qualité du produit… Malgré cette pléthore je n’ai malheureusement pas vu de nouveautés excitantes cette année. Ça ne veut pas dire qu’il n’y en pas: elles peuvent avoir échappé à mon regard ou alors les éditeurs et distributeurs n’amènent au salon que les gros vendeurs et non pas les titres qui mériteraient d’être découvert (mais voilà que je me répète d’années en années).

J’ai tout de même noté quelques titres qui méritent d’être mentionnés: 

Je suis d’abord passé au kiosque des Éditions Alire où des auteurs comme Maxime Houde, Richard Ste-Marie et Jonathan Reynolds (voir l’entrevue-capsule réalisée avec lui au Salon du Livre de 2019) signaient leurs oeuvres et où l’on pouvait trouver les romans de ma frangine Catherine Sylvestre (voir l’entrevue-capsule réalisée avec elle au Salon du Livre 2018). Leur catalogue de parutions 2021-2022 est maintenant disponible et leur plus récent titres sont l’étude Les Années d’éclosion (1970-1978) sous la direction de Claude Janelle, le recueil Criminelles par Ariane Gélinas et Maureen Martineau,  Les étages ultérieurs par Éric Gauthier,  Il y aura des morts par Patrick Sénécal,  Stigmates par Richard Ste-Marie, L’Empire bleu sang par Vic Verdier, et les oeuvres de deux auteurs autochtones: Les meurtres du Red Power par Thomas King et L’automne de la disgrâce par Wayne Arthurson.

Je note également l’éditeur scolaire Chenelière qui offre des façons innovatrices d’utiliser la BD et la littérature jeunesse dans l’enseignement (La BD au primaire, La BD au secondaire, Lire et apprécier les romans en classe, ou encore Demain, j’enseigne avec la littérature jeunesse), l’éditeur de BD québécoise de haute qualité Moelle Graphik, la tendance aux omnibus avec les intégrales du Guide du Mauvais Père (par Guy Delisle chez Shampooing) et de l’Ostie d’chat (par Zviane et Iris chez Shampooing également), le dernier Guy Delisle (Chroniques de Jeunesse — voir mon commentaire) chez Pow Pow, la superbe collection d’adaptations de Lovecraft par Gou Tanabe chez Ki-oon (voir mes commentaires), et quelques BD de chez Gallimard et Futuropolis (dont l’adaptation du Clan des Otori).

Finalement, on retrouve un SEUL kiosque dédié à la littérature anglophone du Québec, Get Lit ! (tenu par la librairie Paragraphe), où j’ai vu la traduction du dernier Delisle (Factory Summer chez Drawn & Quarterly). C’est bien dommage qu’on y accorde si peu de place. Aussi, si il n’y avait de thème général au salon cette année, il y en avait peut-être un non-officiel car j’ai trouvé beaucoup des livre sur l’environnement et les Premières Nations, dont ce kiosque dédié à la littérature autochtone. 

Malgré sa petite taille, ce fut un bon salon du livre. Beaucoup des exposants à qui j’ai parlé l’on trouvé épuisant, plus qu’à l’habitude (dû à l’aspect plus compacte et au port du masque, sans doute). J’aurais aimé y voir plus de nouveautés (et pas seulement les meilleurs vendeurs) et peut-être même une petite section dédiée au livre ancien. Il y a toujours de la place pour s’améliorer. À l’an prochain !

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A Gentleman’s Murder

522362267When the newest member of Eric Peterkin’s London club is found stabbed to death, Eric throws himself into a quest for the truth: missing nurses, morphine addiction, shell shock. The Great War is over, but the memories remain…” (From the publisher’s website)

The year is 1924. The cobblestoned streets of St. James ring with jazz as Britain races forward into an age of peace and prosperity. London’s back alleys, however, are filled with broken soldiers and still enshadowed by the lingering horrors of the Great War. 

Only a few years removed from the trenches of Flanders himself, Lieutenant Eric Peterkin has just been granted membership in the most prestigious soldiers-only club in London: The Britannia. But when a gentleman’s wager ends with a member stabbed to death, the victim’s last words echo in the Lieutenant’s head: that he would “soon right a great wrong from the past.” 

Eric is certain that one of his fellow members is the murderer: but who? Captain Mortimer Wolfe, the soldier’s soldier thrice escaped from German custody? Second Lieutenant Oliver Saxon, the brilliant codebreaker? Or Captain Edward Aldershott, the steely club president whose Savile Row suits hide a frightening collision of mustard gas scars? 

Eric’s investigation will draw him far from the marbled halls of the Britannia, to the shadowy remains of a dilapidated war hospital and the heroin dens of Limehouse. And as the facade of gentlemenhood cracks, Eric faces a Matryoshka doll of murder, vice, and secrets pointing not only to the officers of his own club but the very investigator assigned by Scotland Yard.” (From the book flap)

In the roaring twenties, in the heart of the British Empire, a member of the Britannia Club is murdered. Eric Peterkin, a young half-Chinese man who usually spend his time reading submissions for a London publisher, cannot resist the urge to solve this mystery (with the occasional help of his sister Penny and his friend Avery). However, in order to discover who killed Benson—a man he barely knew—he will have to solve a cold case as well as a third murder. Amongst the prominent members of the club, who has done it? Aldershott, the club president? Bradshaw, the club secretary? Norris? Parker? Saxon? Wolfe? They all had possible motive and opportunity. Everything seems rooted in Flanders and in the manor turned into a makeshift hospital where some of them recovered or worked during the war…

A Gentleman’s Murder is  murder mystery novel inspired by the Golden Age of Detective Fiction. It follows all the rules of the genre (the Knox’s “Decalogue”) save for rule no. 5 (“no Chinaman must figure in the story”). It is set in the world of the military and retired officers’ club. The story particularly address the question of PTSD (or, as it was called then, “shell shock”) and, to a lesser extend, “the soldier’s disease” (aka morphine addiction).  As the author says in the book (p. 322) “Some scars weren’t visible. And some deaths weren’t physical.” The novel also talks about racial bias, as the character, who is half-English and half-Chinese, often struggle to be taken seriously because he doesn’t look like a gentleman. The author has probably drawn from his personal experience as he made his military service in Singapore (a city-state with the dual British and Chinese heritage) and is himself of Chinese origin.

The author seems to favour the post-WWI era because it is a beautiful era and doesn’t involved the complex methodology that investigators have to deal with in modern times (like DNA)—the mystery must remains in the reach of the amateur sleuth. As the author write in his postface, the 20s was a delicious time to write about because it was an exciting age of transition: you still have in place all the Victorian manners and mores but also all the innovation brought by the modern world (like telephone, radio, cars, electricity, etc.).

The story, which includes several unforeseeable twists, is very well written. The characters are detailed and quite believable. It seems that lots of efforts were put in describing all the setting with rigour (although most of the locations are fictional). Crime novel (particularly if set in the 20s) is a prolific genre and it’s hard to have such story not feel a little cliché. The only other caveat I can see is that the story offers so many characters and the protagonist takes so much time to imagine each possible permutation of culpability and action for EACH of those numerous suspects that, after a while, it gets a little tiring and confusing. It is almost impossible for the reader to guess who the murderer is — but, in this case, it is probably better that the dénouement come with a surprise.

A Gentleman’s Murder is a good novel. It is agreeable to read and, like all good murder mystery, you go through each new chapter with anticipation, reading faster and faster as the climax approaches. I recommend it warmly particularly because it is written by a local author. Christopher Huang, although born in Singapore, now lives in Montreal.

The publisher, Inkshares, is also of interest. It is a reader-driven publisher, which means that their books and authors are selected not by editors but by readers—through contests, pre-orders (as a form of crowdfunding you need 750 pre-orders to get published) and how much interest an online draft of the story is getting (i.e. follows, shares, and reads). Authors will receive 35% of net receipts (gross revenue minus the cost of production and distribution) in exchange of a full publishing service (editing, design, printing, marketing, as well as both direct and wholesale distribution). That seems a fair deal. It is an improvement on the self-publishing type publisher, where a publisher will “assist” an author in publishing his/her book. A good example of this type of publisher is the indie ebooks distributor Smashwords (one of my friends is using this service). Would-be writers have more and more options to publish their work.

A Gentleman’s Murder, by Christopher Huang. Oakland: Inkshares, July 2018. 348 pages. US$ 15.99 / C$ 19.99. ISBN 978-1-94264-595-5. For young adult readership (16+). stars-3-0

To learn more about this title you can consult the following web sites:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleInksharesWorldCat ]

© 2018 Christopher Huang

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