Un tour des Îles

Hier, je suis allé faire un tour sur mon île natale. Tout les printemps je fais une une visite au cimetière pour m’assurer que tout est en bon état et pour saluer mes défunts ancêtres. Tant qu’à être dans le coin j’en profite pour faire un tour des îles où j’ai passé mes vingt premières années. Cette fois-ci c’était vraiment le bordel.

Déjà que depuis quelques années l’entrée des Îles est un chantier de construction. Le vieux pont étant jugé inadéquat, la municipalité a entrepris d’en construire un nouveau. Pour la durée des travaux un pont temporaire a été installé. À peine entrée dans les Îles, on croise l’armée et de nombreuses voitures de police. À cause des crues printanières, c’est le branle-bas de combat contre la rivière. On y fabrique des milliers de sacs de sable qui sont ensuite distribués en palettes aux citoyens. Toutefois, le pont temporaire ayant été installé très bas, il est menacé par la crue (l’eau passe à peine six pouces sous sa structure) et il est question de fermer l’accès aux Îles et même de les évacuer. Il faut dire que le nouveau pont en construction n’est guère mieux: l’eau circule à peine quelques pieds dessous. Néanmoins, les autorités ont décidé d’accélérer la finition du pont afin de pouvoir réouvrir l’accès le plus vite possible. En attendant, les gens qui ne veulent pas évacuer peuvent utiliser une navette ferroviaire.

Il me semble toutefois que tout cela est une crise créée de la main de l’Homme. C’est ce qui arrive quand on construit des ponts (temporaire ou nouveau) trop bas. Aussi loin que je me souvienne, il y a régulièrement eut des inondations printanières et même de beaucoup plus plus graves que celles-ci. Et jamais dans le passé je n’ai vu l’armée faire des sacs de sables, ni la police parler d’évacuation, ni même le premier ministre venir visiter les citoyens. Nous étions laissé à nous même et personne ne s’en plaignait. On retroussait nos manches et on nettoyait après. Quelle étrange société nous sommes devenu…

C’est un beau quartier et j’en garde de très beaux souvenirs: la nature, la quiétude, la camaraderie, l’entre-aide entre voisins, etc. (et on essai toujours d’oublier les mauvaises expériences – l’intimidation, les agressions, etc.). Cela me manque parfois mais malheureusement c’est si loin de tout (surtout quand le train de banlieue cessera ses opérations pour construire le REM: ça c’est un chantier qui va créer un bordel monstre!).

[ iPhone 8+, Îles Laval, 2019/04/22]

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