Fantasia 2019

Fantasia-2019-bannerThe 23rd edition of the Fantasia International Film Festival, the top genre film festival in North America, will be held (mostly) at the Concordia Théâtre Hall from July 11 to August 1st 2019. The festival will open with Hideo Nakata latest movie, Sadako. It will also showcase over an hundred feature films & shorts in horror, sci-fi or fantasy genres and many filmmakers and actors will be attending to introduce their production — including Yamamoto Kiyoshi (Director of Brave Father Online – Our Story of Final Fantasy XIV), Yaguchi Shinobu & Kanekoa Ryon (director and producer of Dance with me), Makoto Tezuka (dir. of The Legend of the Stardust Brothers), Takahiro Umehara (dir. & writer for Moon in the hidden woods), Nao Yoshighai (retrospective), Oshiyama Kiyotaka (dir. of the short Shishigari) and Keita Amemiya (dir. of Garo and speaker of the Master Class on Wed July 31, 2019 7:00 PM at the York Amphitheatre). Tickets will be available at Concordia’s box office and online starting July 6th.

Movies from all over the world will be presented (including five from China, five from Hong Kong, twenty-four from South Korea and two from Taiwan), but here we are interested mostly in the forty-five production from Japan:

Anime

Live-Action

This year there’s lots of horror and lots of shorts, many anime and a few titles to watch closely (like Human Lost, The Relative worlds, Garo, Gintama 2, and The island of cats).

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Dans l’abîme du temps (Culbard)

danslabimedutemps-cov“Université de Miskatonic, Arkham, 1908. Le professeur Nathaniel Peaslee s’évanouit devant une classe d’étudiants, ne recouvrant ses sens que cinq ans plus tard. Horrifié de découvrir que, durant l’intervalle, son corps n’est pas resté inactif — et en proie à des cauchemars étranges et inquiétants — Peaslee tente de reconstituer la vérité sur les années manquantes de sa vie. Effrayant voyage à travers le temps, l’espace et les profondeurs de l’esprit, cette adaptation offre une mise en image terrifiante à l’un des derniers récits de Lovecraft.”

[Texte de la couverture arrière]

Avec Dans l’abîme du temps, Ian Culbard adapte en bande dessinée un autre court roman de H.P. Lovecraft (j’ai déjà commenté son adaptation des Montagnes Hallucinées). Il s’agit d’une histoire assez similaire et qui constitue en quelques sorte une suite. Écrite entre novembre 1934 et février 1935, c’est l’une des dernières histoires à être publiée du vivant de Lovecraft en juin 1936 par Astounding Stories. L’adaptation de Culbard est d’abord paru en anglais chez l’éditeur britannique SelfMadeHero en 2013 et a été traduite en français la même année chez Akileos.

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Le professeur Nathaniel Peaslee perd connaissance durant un cours à l’université. Lorsqu’il se réveille quelques heure plus tard il est non seulement amnésique mais doit réapprendre à parler et à marcher. Sa femme est horrifié et prétend que ce n’est plus le même homme. Après cinq ans de voyages de recherche autour du monde, la mémoire lui revient soudainement et il tente de retrouver une vie plus ou moins normale. Il se demande ce qu’il a bien pu faire durant cette période. On lui raconte qu’il faisait preuve d’une grande soif de savoir et d’une énorme capacité à apprendre le plus possible sur la science et la culture contemporaine. Il se comportait étrangement et semblait même faire preuve d’un savoir sur le passé ou le futur qu’il lui aurait normalement été impossible d’avoir… 

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Aussi, toutes les nuits, il fait des rêves étranges qui semble être des bribes de mémoires qui lui permettent avec le temps de reconstituer ce qui lui est arrivé. Son esprit aurait été substitué avec celui d’un être venu d’un passé pré-humain. La Grande Race des Yith utilise ainsi ce subterfuge pour voyager dans le temps et collecter de l’information sur toutes les civilisations tant du passé que du futur. Pendant qu’un Yith était dans son corps à collecter de l’information sur notre civilisation, Peaslee était dans le corps du Yith à leur enseigner ce qu’il savait et à apprendre sur les civilisations ayant habitées ou envahis la Terre à un moment ou l’autre (c’est incroyable le nombre de civilisation extra-terrestre ayant passé par la Terre — mais n’était-ce pas le cas de la Grèce ou de l’Égypte dans l’antiquité?). Par leur savoir sans limite, les yithiens étaient la plus grande race de toutes. Ils ne craignaient que la race des polypes géants, sortes de grands bulbes en partie matériel, armés de tentacules, qui s’attaquaient à tous ceux qu’ils rencontraient. Grâce à des rayons d’énergie, les yithiens avaient réussit à les contenir dans de grandes tours noires sans fenêtres et dans les profondeurs de la terre. Mais ils savaient qu’un jour les polypes se libèreraient et exerceraient leur vengeance exterminatrice…

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Peaslee publia une série d’articles sur ses “souvenirs” et la psychologie de ses rêves mais ceux-ci ne suscitèrent que peu d’intérêt. Pourtant, une vingtaine d’année plus tard, un chercheur australien le contacta car il avait découvert les ruines d’une civilisation inconnue ressemblant à celle qu’il avait décrit dans ses articles. Avec son fils et quelques collègues de l’université Miskatonic (incluant le Pr Dyer qui avait fait une découverte similaire en antarctique — voir Les Montagnes Hallucinées), il monta une expédition archéologique sur ce site australien. Une nuit, alors qu’il se promenait seul parmi les blocs cyclopéens dispersés dans les dunes de sable, il trouve “par hasard” l’entrée vers les profondeurs de la cité. Il explore des bâtiments miraculeusement préservés à la recherche d’une preuve de son expérience passé. Il trouve un message annonçant le réveil des polypes. Il en rencontre un qui le poursuit mais il lui échappe. Au matin, il se réveille dans les dunes. Était-ce un rêve? Il tente néanmoins de convaincre son fils d’arrêter les fouilles car il ne faut pas réveiller l’horreur qui dors dans les profondeurs…

S’il diverge un peu du récit de Lovecraft et prend quelques raccourcie, Culbard reste tout de même fidèle à l’oeuvre original et l’adapte bien au format illustré. Le texte de Lovecraft constitue une example parfait du fantastique selon Todorov, où les événements peuvent avoir une explication tant rationnelle (ayant souffert d’un AVC ou de troubles de personnalité, Peaslee compense son amnésie en “inventant” des souvenirs à travers ses rêves) que surnaturelle (l’esprit de Peaslee a bel et bien voyagé dans l’abîme du temps et des créatures cauchemardesque se terrent au creux de la terre). Cet aspect est brillamment rendu dans l’adaptation de Culbard. Tout comme pour Les Montagnes Hallucinées, son style sobre et un peu candide donne au récit un charme innocent qui peine à exprimer l’univers terrifiant de Lovecraft.

C’est une bonne bande dessinée qui mérite d’être lue si vous êtes curieux de découvrir Lovecraft sans trop faire d’efforts.

Dans l’abîme du temps, par I.N.J. Culbard (adaptation/illustration) et H.P. Lovecraft (histoire). Talence: Akileos, septembre 2013. 120 p. 16.5 x 24 cm, 15 € / $C 29.95. ISBN 978-2-355-74147-0. Pour lectorat jeune adulte (16+). stars-3-0

Malheureusement, cette édition n’est plus disponible mais elle a été remplacée par un gros volume qui compile quatre des adaptations de Lovecraft par Culbard (La Quête onirique de Kadath l’inconnue, L’Affaire Charles Dexter Ward, Les Montagnes hallucinées et Dans l’abîme du temps): Lovecraft: Quatre classiques de l’horreur (Akileos, novembre 2018, 520 pages, ISBN 9782355743641).

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© 2013 SelfMadeHero • © 2013 Akileos pour la version française.

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Amazon Prime Reading

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Amazon Prime is now not only offering free shipping (Prime Delivery), video and music streaming (Prime Video and Amazon Music), or photo storage (Amazon Photos) but also has unlimited reading on any device (Kindle readers or other devices through the Kindle app) with a selection of hundreds of books in electronic format that you can “borrow”. That new service is called Prime Reading. 

Learn more or browse the catalog. It includes books in French and graphic novels (like Attack on Titan, Battle Angel Alita, Preacher, The Walking Dead, Peanuts compendium, Initial D, Beck, etc. etc.) ! Cool.

It’s worth a look or a try (since I am already a Prime member).

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Les montagnes hallucinées (Culbard)

Montanges_Hallucinées-Culbard-cov“Septembre 1930, une expédition de scientifiques embarque pour les étendues glacées et désolées de l’Antarctique. Mais les secrets qu’ils vont découvrir révèlent un passé qui dépasse presque l’entendement et un avenir trop atroce à envisager. Par son approche scientifique rigoureuse, “Les Montagnes Hallucinées” (1936), véritable classique d’H P Lovecraft qui emprunte à “l’âge d’or” de l’exploration polaire, a ouvert une ère nouvelle de la science-fiction du 20e siècle.”

[ Texte de la couverture arrière ]

J’ai déjà amplement parlé de ce court roman de H.P. Lovecraft lorsque j’ai commenté son adaptation en manga par Gou TANABE (tome 1 et tome 2). Je ne m’attarderai donc pas sur cette histoire sinon pour mentionner qu’elle a aussi été adaptée en bande dessinée par Ian Culbard, un artiste britannique qui est bien connu pour ses adaptations (en collaboration avec le scénariste Ian Edginton) de grands classiques littéraires de Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray), Sir Arthur Conan Doyle (The Hound of the Baskervilles, A Study in Scarlet, The Sign of the Four, The Valley of Fear), Robert W. Chambers (The King in Yellow), et, bien sûr, H.P. Lovecraft (At the Mountains of Madness, The Case of Charles Dexter Ward, The Shadow Out of Time, The Dream-Quest of Unknown Kadath, The Shadow over Innsmouth). Ces adaptations ont originalement été publié en anglais par l’éditeur britannique SelfMadeHero et la plupart ont été traduite en français chez Akileos.

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Ce que TANABE nous raconte en six-cent-cinquante pages, Culbard lui le fait en seulement cent-vingt. Il ne s’attarde donc pas sur la description de la cité et de ses fresques. Son adaptation est concise mais efficace car elle demeure quand même très fidèle à l’oeuvre originale de Lovecraft. Sa representation de la cité et des créatures est encore plus conventionnelle que celle qu’en fait TANABE. (Et c’est peu dire!).

Toutefois, Culbard se distingue par le fait qu’il travaille en couleurs — avec une palette un peu glauque. On y voit, bien sûr, le style sobre du comics britannique mais fortement influencé par la bande dessinée européenne (ligne claire), puisque que Culbard a vécu en France et a lu et apprécié des auteurs comme Hergé, Tardi, Chaland ou Mézières. 

Donc, pour une adaptation précise et détaillée, il faut lire TANABE alors que si vous voulez une adaptation plus courte et un peu plus “grossière” c’est Culbard. Le récit de ce dernier n’en est pas moins intéressant. La narration est fluide et se lit très bien. C’est une bonne BD — la preuve c’est qu’elle a reçu le prix British Fantasy pour le meilleurs comics ou roman graphique en 2011. À lire absolument si vous êtes un amateur de Lovecraft.

Les Montagnes Hallucinées, par I.N.J. Culbard (adaptation/illustration) et H.P. Lovecraft (histoire). Talence: Akileos, janvier 2011. 122 p. 16.5 x 24 cm, 15 € / $C 29.95. ISBN 978-2-355-74079-4. Pour lectorat jeune adulte (16+). stars-3-0

Malheureusement, cette édition n’est plus disponible mais elle a été remplacée par un gros volume qui compile quatre des adaptations de Lovecraft par Culbard (La Quête onirique de Kadath l’inconnue, L’Affaire Charles Dexter Ward, Les Montagnes hallucinées et Dans l’abîme du temps): Lovecraft: Quatre classiques de l’horreur (Akileos, novembre 2018, 520 pages, ISBN 9782355743641).

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© 2010 SelfMadeHero • © 2011 Akileos pour la version française.

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Capsules

Fête Nationale

Bonne Saint-Jean à tous!

Saint-Jean-Baptiste_et_l'Agneau_de_DieuNe trouvez-vous pas étrange qu’un état qui viens de passer une loi pour forcer la laïcité célèbre l’anniversaire d’un saint catholique comme fête nationale? N’est-ce pas absurde, voir hypocrite? Comprenez-moi bien: j’ai toujours été en faveur de la laïcité mais une laïcité pour tous et pratiquée dans le libre choix.

De toute façon, je crois qu’il est malgré tout plus approprié de se baptiser dans la bière au nom du solstice (fête de la musique, midsummer, etc.) que pour célébrer Saint Jean le baptiste

Vive l’été !

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[ Illustration: “Saint-Jean-Baptiste et l’Agneau de Dieu”, par Liénard de Lachieze (enlumineur français du XVe s.), Missel romain copié en 1492 pour l’évêque de Comminges Jean de Foix, feuillet 252r. (Sources: Wikimedia; BnF – Gallica, ms. latin 16827).]

Les montagnes hallucinées t.2 (Tanabe)

montagnes_hallucinees_02-cov“À son arrivée au campement du Pr Lake, l’équipe du Pr Dyer découvre un véritable charnier… Seul Gedney, l’assistant du biologiste, aurait vraisemblablement réussi à fuir en traîneau. Mais l’homme a-t-il réellement une chance de survivre dans ces contrées hostiles ? Rien n’est moins sûr…

Il est pourtant le seul qui saurait expliquer le spectacle de désolation que les scientifiques ont sous les yeux, et surtout le mystérieux tumulus qui renfermait les spécimens décrits par son mentor quelques jours plus tôt ! Bien décidé à retrouver le disparu, le géologue part en expédition au-delà des montagnes…

Avec un trait sombre et réaliste, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H.P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l’horreur. Aux confins des terres inexplorées, la joie de la découverte laisse place à une lutte sans espoir contre la terreur et la folie.”

[texte de la couverture arrière]

Les montagnes Hallucinées (狂気の山脈にて – ラヴクラフト傑作集 / Kūki no Sanmyaku ni te – ravukurafuto kessaku-shu / lit. “Dans une chaîne de montagnes folle; collection de chefs-d’œuvres de Lovecraft”) a d’abord été publié en feuilleton dans le magazine Comic Beam (2016-17, Enterbrain), puis compilé en quatre volumes par Kadokawa. Ce manga seinen adapte une novella de H.P. Lovecraft, reconnu comme l’un des maîtres de la littérature fantastique et d’horreur. Écrit en 1931, ce court roman a été publié par le magazine Astounding Stories en 1936, juste une année avant la mort de Lovecraft. La traduction anglaise du manga a été publié par Dark Horse et la version française est paru chez Ki-oon. 

TANABE Gou a aussi adapté en manga plusieurs autres récits de Lovecraft: The Outsider (2007), The Hound and Other Stories (2014, publié en anglais chez Dark Horse et qui inclus “The Hound,” “The Temple,” et “The Nameless City”), The Colour Out of Space (2015), et The Haunter of the Dark (2016). La prochaine adaptation de Lovecraft par Tanabe à paraître chez Ki-oon en septembre 2019 sera Dans l’abîme du temps [時を超える影 / Toki o Koeru Kage / The Shadow Out of Time ] — publié dans Monthly Comic Beam entre avril et septembre 2018. Sa plus récente adaptation est celle de L’Appel de Cthulhu ( クトゥルフの呼び声 / Kutourufu no yobigoe / The Call of Cthulhu) qui a débuté sa sérialisation dans le numéro de mai 2019 du même magazine.

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Pages 26-27

Dans ce deuxième tome, le récit se poursuit là où on l’avait laissé avec la première partie (que j’ai déjà commenté fin avril). Deux membres de l’équipe de recherche de l’université Miskatonic, Dyer et Danforth, se lance à la recherche de Gedney à bord de l’un des aéroplanes de l’expédition dans l’espoir que celui-ci puisse expliquer ce qui s’est passé au campement du Pr Lake. Ils franchissent une énorme chaine de montagnes, au-delà de laquelle ils découvrent une cité cyclopéenne qui défie toutes les connaissances que l’humanité a de l’histoire de la planète! 

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Pages 48-49

Ils trouvent un espace suffisamment dégagé pour atterrir et décident de mettre temporairement de côté les recherches pour Gedney afin d’explorer la cité. Si celle-ci est envahie par la glace, ses murs de pierres sont néanmoins encore assez bien conservés malgré un âge de plusieurs centaines de millions d’années! À l’intérieur des bâtiments, ils découvrent de nombreuses fresques qui relatent l’histoire de cette fabuleuse civilisation pré-humaine. Dyer et Danforth les documentent par de nombreux croquis et photographies. 

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Pages 88-89

Venus de l’espace, ces créatures étranges (sans nom, fusiforme, ailé, à la tête en forme d’étoile) se sont d’abord installé au fond des océans avant que la vie y apparaisse. Cette vie, c’est eux qui l’ont créé pour en faire de la nourriture ou des esclaves afin de bâtir leur cités. Très résistants, ils survécurent à de nombreux bouleversements géologiques et à de terribles guerres — une contre d’autres fantastiques créatures ressemblant à des pieuvres, les enfants de Cthulhu, venus du plus profond de l’espace ou même d’une autre dimension; une contre leur esclaves révoltés, les Shoggoths, de puissantes créatures protoplasmiques, et finalement une autre guerre contre les Mi-go, des envahisseurs intersidéraux mi-champignon, mi-crustacés. Leur civilisation a fini par dépérir avec le temps, pour probablement éventuellement disparaître. L’humanité en a gardé le souvenir dans ses mythes sous le nom des Grands Anciens

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Toutefois, au fur et à mesure que Dyer et Danforth s’enfoncent dans les profondeurs de la cité, vers l’abîme qui fut le dernier refuge des créatures, ils réalisent que la cité semble encore en partie habitée! Mais par qui? Pourront-ils échapper à l’horreur qui dors dans cette obscurité et rester suffisamment sein d’esprit pour avertir l’humanité de ne plus jamais remettre les pieds dans ces lieux maudits?

Le récit de Gou TANABE est assez fidèle à celui de Lovecraft. Cependant, ce qui rends ce manga intéressant en comparaison à d’autres adaptations, c’est l’incroyable détails de ses superbes planches. Certains critiques lui ont reproché de manquer d’imagination lorsqu’il décrit graphiquement la cité et ses fresques mais, compte tenu de l’ampleur de la tâche, sa représentation précise du récit sur plus de six-cent pages tient du tour de force! 

La qualité du trait de TANABE et surtout celle de la reliure de l’édition française fait de ce manga un très beau livre. Le récit, malgré son rythme lent, est captivant mais n’a toutefois pas suscité chez moi l’horreur que ce genre d’histoire cherche habituellement à créer. Et c’est une des histoires de Lovecraft que je trouve particulièrement intéressante car elle dévoile en détail tout le le mythe des grands anciens — ou plutôt elle le mythifie en lui donnant une teneur (pré)historique. C’est donc à lire absolument si vous êtes le moindrement amateur de l’oeuvre de Lovecraft ou de mangas d’aventures.

Il est à noter que Les montagnes Hallucinées t.1 faisait partie de la sélection officielle du festival d’Angoulème de 2019. Aussi, la version anglaise du tome 2 paraîtra chez Dark Horse en octobre 2019 (ISBN 978-1-50671-023-5, $US 19.99).

Les Montagnes Hallucinées T. 2 (Les chefs-D’Oeuvres de Lovecraft), par Gou TANABE (dessin) et H.P. Lovecraft (histoire). Paris: Ki-oon (Coll. Seinen), mars 2019. 356 p. 15 x 21 cm, 15 € / $C 27.50. ISBN 979-10-327-0398-4. Pour lectorat jeune adulte (16+).stars-3-5

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© Tanabe Gou 2016 & 2017

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Revue de zines (02.19.167)

Encore une fois, je passe en revue quelques récents périodiques consacrés à la bande dessinée et au manga…

AnimeLand #226 (mars-mai 2019)

AL226Un autre superbe numéro de AnimeLand très riche en information. Comme le note l’éditorial, si l’on se fit aux récents titres, l’air est à la nostalgie. Ce numéro nous présente donc la couverture des films de Dragon Ball Super: Broly et de City Hunter: Shinjuku Private Eyes, de la nouvelle série de Saint Seiya: Saintia Shô, et souligne la consécration de Rumiko Takahashi à Angoulème avec un article qui analyse une scène de Maison Ikkuku! Tout cela ravive des souvenirs vieux de plusieurs décennies…

Ce qui rend ce numéro particulièrement intéressant c’est surtout l’interview avec Akemi Takada (character design de Urusei Yatsura et Kimagure Orange Road) et les articles sur le genre shôjo (“la vie quotidienne d’une héroïne de shôjo: du premier amour à la survie de l’humanité” un article de huit pages [rare dans AL] tout à fait fascinant!), sur “Comment éditer un manga part. 2: Édito, traduction et maquette” et sur le film “live” de Lady Oscar (pour souligner son quarantième anniversaire!).

Ce numéro m’a également permis de découvrir la série télé Révisions (12 eps, sur Netflix) ainsi que les mangas Félin Pour l’autre! (un shônen nekketsu par Wataru Nadatani chez Doki Doki où un garçon tente de sauver des chats errants) et Magus of the Library (par Mitsu Izumi chez Ki-oon où Shino est passionné par les livres et échappe à la réalité en se réfugiant dans leur pages!). stars-4-0

dBD #133 (mai 2019)

dBD-133En couverture, dBD nous offre un interview avec Olivier Dupont qui s’est associé au scénariste Régis Loisel pour Un putain de salopard (Rue de Sèvres), l’histoire d’un jeune homme qui part à la recherche de son père en Amazonie. On retrouve également des interviews avec Jean-Marc Rochette (Le loup, chez Casterman), François Boucq (Jérôme Moucherot t.6, chez Lombard), Philippe Richelle (Algérie, une guerre française t.1 chez Glénat), Oscar Martin & Alvaro Iglesias (Solo t.4 chez Delcourt, une histoire anthropomorphique qui met en scène des tribus de rats, chats, chiens, hyènes, etc.), et Julien Lambert (VilleVermine t.2 chez Sarbacane).

Côté manga, dans le cahier critiques, on y parle de The red rat in Hollywood t.1 (Osamu Yamamoto, chez Vega), Les liens du sang t.1 (Shuzo Oshimi chez Ki-oon), Buchimaru chaos t.1 (Tsutomu Ohno chez Doki Doki), Genocidal organ t.2 (Gatô Asô chez Pika), Le bateau de Thésée t.1 (Higashimoto Toshiya chez Vega, qui offre une sorte de Quartier lointain en thriller avec “un scénario solide à rebondissements multiples”), et Contamination t.3 (Ao Acato chez Kana, un seinen catastrophe qui “maintient le lecteur en haleine”). Intéressant mais rien de bien excitant… stars-3-0

dBD #134 (juin 2019)

dBD-134À la une, dBD nous offre une interview avec François Schuiten, Laurent Durieux, Jaco van Dormael & Thomas Gunzig qui proposent une aventure avec des Blake & Mortimer “vieillis, séparés par le temps et mis en péril” (Le dernier Pharaon, aux Éd. Blake & Mortimer). On en profite pour parler de l’exposition consacré à cette BD au musée des Arts et Métiers. On retrouve également des interviews avec Jean-Luc Istin (Mages t.1, avec K. Duarte chez Soleil), Tillie Walden (Spinning, Dans un rayon de soleil et J’adore ce passage, chez Gallimard), Inès Léraud (Algues vertes: l’histoire interdite, chez La revue dessinée/Delcourt), Gani Jakupi (Enquête sur El Comandante Yankee, chez La table ronde/Aire Libre). 

Dans les actualités, on mentionne brièvement le décès de Kazuo Koike en avril, l’adaptation cinématographique de La Quête de l’oiseau du temps (Le Tendre & Loisel) par le réalisateur Danois Anders Walter, et la tenu du 20e Japan Expo au Parc d’exposition Paris-Nord Villepinte du 4 au 7 juillet.

Côté manga, dans le cahier critiques, on y parle de Jusqu’à ce que nos os pourrissent t.7 (Yae Utsumi, chez Pika), Versailles of the dead t.1 (Rumiko Suekane, chez Kana — Marie-Antoinette contre les zombies, “tant d’incohérences et d’absurdités”), Echoes t.1 (Kei Sanbe, chez Ki-oon — “thriller plus sombre (…) l’horreur de la folie humaine”). Ce numéro m’offre peu de découvertes intéressantes mais demeure tout même assez informatif… stars-3-0

Étrangement, aucun de ces deux récents numéros de dBD ne mentionne le deuxième tome de Bug par Enki Bilal, paru chez Casterman en avril et que j’attendais avec impatience! dBD en a probablement parlé dans une numéro que je n’ai pas lu…

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Capsules

Manga Chats

MangaChats-covPots de colle, acrobates, bavards, gourmands… les chats sont comme ça  !

Tamako Tamagoyama brosse avec tendresse et humour le portrait de ses 2 chattes, Ton et Shino. L’une est introvertie et très gourmande, l’autre vive et bruyante, alors il se passe toujours quelque chose  !

Avec son style simple très expressif, Tamagoya croque les comportements amusants de ses «  enfants  » gâtés à qui elle passe tout.  Ronfler la nuit, préférer un carton à une jolie panière, se vautrer sur la télécommande et zapper, s’installer sur le linge propre à peine plié…  : quand Ton et Shino n’en font qu’à leur tête, on adore  !

Tamako Tamagoyama est une illustratrice japonaise dont la série de mangas 100% chats a rapidement trouvé un large public. Ton et Shino sont une source inépuisable d’inspiration  !

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Manga Chats (うちの猫がまた変なことしてる。  / Uchi no neko ga mata henna koto shiteru / Lit. “Mon chat fait encore des choses étranges”) est sérialisé dans le magazine culinaire レタスクラブ  (Retasukurabu / lit. “Club de laitue”) et le premier volume a été publié au Japon en février 2016 par Kadokawa. Quatre volumes sont paru jusqu’à maintenant (dernière parution en février 2019). 

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Ce livre tiens plus du documentaire que de la bande dessinée. La dessinatrice nous présente ce manga biographique et humoristique où elle raconte le aventures de ses deux chattes, Ton et Shino, en y ajoutant quelques conseils sur le toilettage, la diète ou la psychologie féline. Le livre est divisé en sept chapitres et comporte cent-vingt-et-une petites histoires en quatre cases (aussi appelé “Yonkoma” au Japon) — souvent accompagnés de photos des chats dans des situations qui ont inspirés l’histoire, trente-et-une histoires pleine page (d’environ cinq cases chacune), une histoire de trois pages et une douzaine de planches d’explications et de conseils.

C’est amusant mais sans plus. Le dessin, simple et primitif, ne m’apparait pas très esthétique. Je crois que le livre a de l’intérêt surtout pour les amateurs et les propriétaires de chats qui vont volontiers sympathiser avec les mésaventures de l’auteur et se dire “c’est bien vrai, mon chat fait ça aussi.” Ceci dit, ce style de dessin et d’histoire est typique des magazines d’opinion japonais. C’est un ouvrage très ordinaire qui offre tout de même de l’intérêt pour le fanas de chats ou les gens curieux de cet aspect de la culture japonaise.

Manga Chats: ces deux chats vont vous faire craquer !, par Tamako Tamagoyama. Paris: Larousse, juillet 2018. 174 pages, 15.0 x 21.0 cm, 8.95 € / $C 14.95 (version numérique: 6.99 €). ISBN: 9782035946447. stars-2-5

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© 2016 Tamako Tamagoyama / KADOKAWA 

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Capsules

Gentleman Jack

GentlemanJack-posterThis is another fascinating TV series that I am compelled to introduce to my readership. HBO has finally realized what PBS knew for a long time: well produced costume drama British TV series can be very popular in America too! They are now starting to co-produced Brit TV series in order to bring them over this side of the Atlantic, but their choice of titles is more edgy or controversial than what PBS is doing. And I am very grateful for that.

Gentleman Jack tells the story of Anne Lister, a landowner and industrialist from Halifax, West Yorkshire. She is known for being the first well-documented “modern lesbian”, as she left coded diaries chronicling in details her daily life, including her romantic relationships and the workings of her Shibden Hall estate and business. Set in 1832, the series mostly tells about her venture in coal mining and her relationship with Ann Walker. It started mainly for the challenge of the conquest and partly for financial interest, but she quickly becomes quite fond of the wealthy heiress. First, I was shocked by how she was planning to win her affection, but I quickly realized that if a man would have been doing the same thing it would have appeared totally normal! 

The acting is excellent (Lister is played by Suranne Jones and Walker by Sophie Rundle) and the story (created by Sally Wainwright) is well written and quite funny. The series is interesting not only because it displays the beautiful English countryside and makes us discover the eccentricity, boldness and modernity of Anne Lister, but above all because it opens a window on the way of life of the English country folks and small nobility at a time when everything is about the change. 

Gentleman Jack is an excellent historical drama that deserves your attention. It was well received by the critics (with ratings of 8.0 on IMDb and of 87% / 93% on Rotten Tomatoes). The first eight-episode season just ended, but it is still streaming on HBO. A second season has already been announced. I can’t wait to hear again the ending credits’ catchy tune by O’Hooley & Tidow!stars-4-0

To learn more about this title you can consult the following web sites:

[ GoogleHBOIMDbOfficialWikipedia ]

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Capsules

Chernobyl

Chernobyl_2019_MiniseriesI really must bring this TV mini-series to your attention. Chernobyl is a superb five-part historical TV drama co-produced by HBO and Sky UK. It is about the events that led to and the aftermath of the nuclear reactor disaster that occurred in north Ukraine on April 26th 1986. The story focuses mostly on the scientist Valery Legasov (played by Jared Harris) who is sent to the site of the disaster, along with the Council of Ministers’ deputy chairman Boris Shcherbina (played by Stellan Skarsgård), to assess the damage and oversee the cleanup effort. Legasov also ask his colleague Ulana Khomyuk to investigate the cause of the reactor explosion. 

The storytelling is surprisingly accurate (although a few facts were tweeked for dramatization purpose). It tells a dark, somber story but, on top of that, the ambiance of the show itself (the sets that look like you were really in the 80s soviet era, the solemn music, the slow pace of the show) create a dark, oppressive (almost horrific) feeling that is quite depressive. However, that’s what makes the show so spot on. 

The accuracy is such that even the selected actors looks like the part (although they are — and speak — mostly British English, but the acting is so good that you don’t really care). The only character that didn’t historically exist was Ulana Khomyuk (played by Emily Watson) which was created as a composite character representing all the scientists that worked along Valery Legasov. They even shot in Ukraine and Lithuania to get the soviet vibe of the location. The last episode concludes with a “where are they now”-style epilogue that explains what happened after and shows real footage of the characters and events (on a backdrop of gloomy Russian chorus). It is really chilling!

It is an incredible miniseries, very well crafted, visually stunning in how everything look so drab and grey, quite compelling and that rings so true. It shows the extent of the human stupidity and the deep flaws of the USSR society and political system. However, the message is also extremely pertinent for today as it poses the question “What is the cost of lies?” (in an obvious reference to the Trump White House)… A must see.

I am not the only one who greatly appreciated this series as it was very well received by the critics (ratings of 9.6 on IMDb and of 96% on Rotten Tomatoes). To learn more about this series you can check the accompanying podcast where screenwriter Craig Mazin discuss the production (available on Youtube, Spotify or Apple) and the series is still available for streaming on HBO.stars-4-5

To learn more about this title you can consult the following web sites:

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Cabinets of curiosities

My nephew, Sébastien, has just started a blog (in French) about how he is building and assembling his own cabinet of curiosities. It is very interesting. He is suggesting lots of crafty and thrifty ways to create such cabinet. I particularly like his entry about old books. He is very creative (he is a writer after all) and has a very strong background in science (molecular biology); he really succeeds to combine both aspects with great ingenuity. With this blog he is sharing his passion for the scientific wonders and natural oddities of the past. I am quite impressed. It is fascinating and I recommend to have a look.

My nephew also reminds us that my great friend Mario Tessier, the venerable and learned scholar known as the “Futurible”, had introduced us to the history of the cabinet of curiosities in one of his famous “Carnets” published in Solaris #191 (p. 111-125). It is quite an edifying article that I encourage you to read if you want to push further your knowledge on this subject.

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Athenian Tetradrachma (5th c. BCE)

I have myself been collecting such curiosities since I am a child. When I settled in my home I placed a glass case in the center of the library room where I gathered a few of those items collected over the years. Unfortunately, for lack of space, it is a small display and most of my collection is still in boxes, spread around the house on top of bookshelves or even (for my most precious items like my Athenian tetradrachma, my Marc Antony or Lucius Verus denarii or my Leo I the Thracian solidus) in a safe. I have already introduced my collection in an entry about old books. However, inspired by my nephew, let me now elaborate a little more about my own cabinet of curiosities.

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Aesope’s Fables [1593]

Of course, most of my collection is articulated around books — mostly old ones. However, as a kid, I started collecting stones, minerals, fossils and coins (very few of those are displayed). At some point, because I was studying the origin of metallurgy in ancient Mesopotamia, I started collecting metal cups (mostly in silver and tin — choose wisely your graal!) and my roman studies prompted me to acquire many greek, roman and byzantine coins. Whenever I can I try to add some antiquities (pseudo or authentic) or pieces of old technology (but those are rare and expensive, so I’ve acquired them so far from family or friends). But I am mostly into old books and metal stuff… Here is the core of my cabinet of curiosities:

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Left side

Top: my collection of cups and (plated) silver plates; note the authentic 4th c. roman terracotta on the left. Bottom: my oldest books (16th-17th c.), some fossils, amethyst and native copper samples, a few coins, more metal cups and some Japanese-style tea cups (on top of a portable Go board).

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My oldest books

Detail of the fossils and old books (Svmma Omnivm Conciliorvm et Pontificvm [1633], Lucien [of Samosata] [1664], Valerius Maximus Factotum ac dictorum memorabilium libri IX [1659], Qvinti Horatii Flacci Poemata [1643], Aesopi Phrygis: Fabulae [1593], and [Iustiniani Augusti] Digestorum sev pandectarum (Pars quarto [liber XX-XXVII]), De Pignoribvs et hypothecis [1581]).

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Right side

More old books (18th-19th c.), metallic gobelets, non-metallic cups (the smallest is in walrus ivory), a pair of small wooden masks of unknown origins (Balinese? Malaysian?), an (half-hidden) incised Malian knife with leather scabbard, some Inuit art, a false skull (an ashtray in pottery) and various mementos.

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On top of the shelves: a metronome, my grandpa’s French horn, an 18th c. tradesman’s balance scale, Chinese art reproductions, fake katanas, an original Rubik’s Cube and an authentic (undated) Chinese ding (ritual bronzes).

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On top of the shelves: a 70s helicopter’s pilot helmet, an (African? Undated) bronze mortar & pestle, a transportable Lumex microscope, an old 1-A Kodak Jr folding camera [1912] and a terrestrial globe (60s or 70s).

I have many more interesting items that I could display. Following my nephew’s example, I will do my best in the future to find clever ways to share them with visitors (and seek to acquire — or make — new ones; although I am far less creative than Sébastien). And you, do you have a cabinet of curiosities?

To be continued?

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Le vieil homme et son chat 1

VieilHommeEtSonChat-01-covComment prendre le temps de vivre et de vieillir en faisant de chaque moment un trésor d’humour, de tendresse et de nostalgie? Le vieil homme et son chat pourrait bien connaître le secret du bonheur.

Dans une petite ville côtière du Japon, loin des mégalopoles, Daikichi, instituteur à la retraite et veuf, vit avec Tama, un chat âgé de 10 ans. Ou alors est-ce le matou qui veille sur son maître pour honorer une promesse faite à son épouse disparue ? Difficile à dire, tant les deux compères sont inséparables. 

Au fil des saisons, entre les promenades, les repas entre voisins de toujours et le souvenir ému des années passées, Daikichi et Tama se serrent les coudes, se chamaillent… et s’adorent.

(Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat (ねことじいちゃん / Neko to Jii-chan) est un manga seinen publié en feuilletons dans Comic Essay Gekijou (Media Factory) et qui a été compilé en volume chez Kadokawa depuis septembre 2015. La série est toujours en cours au Japon avec cinq volumes de parus jusqu’à maintenant (le vol. 5 est paru en janvier 2019).

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Ce manga est l’histoire d’un vieil instituteur à la retraite et de son chat, Tama. Au travers de seize histoires courtes, divisés selon les quatre saisons, nous découvrons sa vie quotidienne, sa relation avec Tama, son entourage, le village, et même quelques recettes de cuisine. Le récit se déroule principalement de nos jours, mais on y retrouve aussi quelques flashback qui développent un peu les personnages. C’est un manga plein d’humour et de tendresse qui est très agréable à lire. Il est dessiné dans un style inhabituel, un peu brouillon mais colorié à l’aquarelle. C’est très beau.

Ce genre de “tranche de vie” racontée avec un rythme lent et une atmosphère sereine me rappelle un peu le style du regretté Taniguchi. Cela nous fait découvrir la vie quotidienne d’une petite ville côtière japonaise tout en nous divertissant avec des anecdotes amusantes. C’est donc une lecture enrichissante et chaleureuse que je recommande à tous mais surtout aux amateurs de chats et du Japon.

Le tome 2, Le vieil homme et son chat se font les griffes, devrait paraître en juin 2019. Chose amusante, le manga a été adapté au cinéma sous le titre The Island of cats, qui est sortie en salle au Japon en février 2019 (le film de 103 min. est réalisé par IWAGŌ Mitsuaki sur un scénario de TSUBOTA Fumi et met en vedette TATEKAWA Shinosuke, SHIBASAKI Kō, EMOTO Tasuku, YAMANAKA Takashi, HAYAMA Shōno, TANAKA Yūko et KOBAYASHI Kaoru; pour plus d’information voir le site officiel ainsi que les sites suivants: ANNAsianWikiIMDbYoutube).

Le vieil homme et son chat tome 1: n’ont plus peur des chiens, par Nekomaki. Paris: Casterman, septembre 2018. 176 pages, 15.2 x 21.1 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-15566-4. Pour lectorat adolescent (12+). stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© Nekomaki / ms-work 2015.

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