Revue de ‘zines [002.025.214]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champ d’intérêt… Pour vous éviter le souci de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures… (Faute de temps et d’énergie, j’ai limité ou omis les hyperliens. Si vous voulez en savoir plus sur un auteur, un titre ou un sujet, vous pouvez consulter par vous-même soit Google ou Wikipedia!)

Animeland #250 (Avril – Juin 2025)

Ce numéro très spécial (#250!) nous offre un dossier volumineux (146 p.!) et exhaustif sur Lady Oscar et le manga shôjo : le shôjo manga avant La Rose de Versailles, le manga de La Rose de Versailles, portrait de Riyoko Ikeda, les autres oeuvres de Riyoko Ikeda (Bara Yashiki no shôjo, Freesia no Asa, Très cher frère… (lire mon commentaire), Orpheus no Mado, Claudine, Ayako, Ten no Hate Made-Poland Hishi), l’interprétation de Takarazuka, l’archétype de la fille-prince, les autrices phares des années 1970 (Yasuko Aoike, Ryôko Takashina, Waki Yamato, Yukari Ichijô, Yumiko Ôshima, Ryôko Yamagishi, A-ko Mutsu), Moto Hagio (portrait, entrevue), la galaxie Margaret, l’anime de La Rose de Versailles, adaptation française, portrait d’Osamu Dezaki (Dir.), entrevue avec Michi Himeno (char. Design), le studio TMS,  entrevues avec Keiichi Ishiyama, Shiro Aono et Yuuji Toki, et, finalement, un bref portrait de Eiko Hanamura et la prépublication exclusive de son histoire courte “Une autre moi” (30 pages, en collaboration avec Akata) complètent ce dossier.

Le numéro se conclut avec quelques chroniques: Japon (Le dit du Genji) et Jeu Vidéo (rencontre avec Daisuke Ishiwatari, créateur de Guilty Gear).

Une lecture incontournable et essentielle pour tous fans d’anime et de manga (il est toutefois impardonnable d’avoir omis Eroica de la liste des oeuvres de Riyoko Ikeda).

Canal BD #159   (Fév. – Mars 2025)

Canal BD est un autre périodique dédié à la bande dessinée, mais que je n’ai pas l’habitude de lire souvent, car il n’est pas disponible à ma bibliothèque locale (quoi que je puisse l’avoir par prêt entre biblio). De plus, c’est un magazine qui est plus orienté pour les libraires (Canal BD étant une chaîne de librairies — avec des listes de parutions sans beaucoup de détails et beaucoup de publicités), il n’offre que des présentations (et non des commentaires critiques) et couvre très peu les mangas.

La section “Gros Plan” nous introduit à Daemon (Ronoan Toulhoart & Vincent Brugeas, chez Le Lombard) et Première Dame (Jean-Philippe Payraud & Didier Tronchet, chez Glénat). Dans la section “Sélection” on présente des parutions récentes avec un peu plus de détails. J’y note Arzak: Destination Tassili (Moebius, chez Moebius Prod). La section “Jeunesse” fait de même, mais pour les parutions jeunesse. La section “Interview” nous offre une entrevue avec Mathieu Bablet et Guillaume Singelin (sur Shin Zéro, chez Rue de Sèvres).  La section “Meilleures Ventes” présente Blake et Mortimer #30: Signé Olrik (Yves Sente & André Juillard, chez Ed. Blake et Mortimer) pour la BD et Instinct T.1 (inoxtag chez Michel Lafon – c’est du manga ça?), My Hero Academia T.40 (Kohei Horikoshi, chez Ki-oon) et One-Punch Man T.30 (Yusuke Murata, chez Kurokawa) pour le manga. La section la plus intéressante pour moi est sans doute “BD du Monde” où l’on retrouve Tokyo, ces jours-ci T.2 (Taiyô Matsumoto, chez Kana) et Frères du Japon (Taiyô Matsumoto, chez Delcourt), ainsi que Dohohedoro: Chaos Edition T.1 (Q-Hayashida, chez Soleil).

Une lecture intéressante pour se tenir au courant des nouveautés en BD. Par contre, ce qui est le gros avantage de ce magazine c’est qu’il est aussi disponible gratuitement en ligne!

dBD #193 (Mai 2025)

Dans le cahier actualités on mentionne la parution du premier volume du magazine de prépublication collectif Manga Issho (300 pages offrant 18 auteurs et 14 histoires, fruit de la collaboration entre les éditeurs Altraverse, Kana, Planeta Comic et Star Comics, 4,90 €, chez Kana), de Shotaro Ishinomori: Il était une fois le roi du manga (par Claude Leblanc, chez IMHO), et de Harem End (Shintaro Kago, chez IMHO). On retrouve également un article qui souligne les vingt-cinq ans de la maison d’édition L’Employé du Moi. De plus, suite à la “Mauvaise Humeur” de Frédéric Bosser dans le #192, Dany réplique avec des précisions sur l’affaire Spirou et la Gorgone Bleue — Dupuis ayant cessé la commercialisation de l’album suivant des accusations de racisme à l’égard de Dany & Yann.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Matthieu Bonhomme (sur Charlotte Impératrice T.4, avec Nuri, chez Dargaud). Les entrevues se poursuivent avec Alain Ayroles & Hervé Tanquerelle (sur La terre verte, chez Delcourt), Jean-Paul Krassinsky (sur De pierre et d’os, d’après Bérengère Cournut, chez Dupuis), Homs (sur Le Diable et Coral, chez Dargaud), et Matz (sur L’Or du spectre, avec Philippe Xavier, chez Le Lombard et Les papillons ne meurent pas de vieillesse, avec Frédéric Bézian, chez Casterman).

On retrouve également un article sur l’art de la couverture en prenant pour exemple Enfermé: Mathurin Réto, pupille à Belle-Île de Julien Hillon et Renan Coquin. Dans la même idée, on nous présente (à l’occasion de la parution de L’art de Bretécher chez Dargaud et de l’exposition Signé Bretécher au musée de la BD d’Angoulème) quelques crayonnés de recherche pour des planches d’Agrippine et du Destin de Monique.

Le Coup de Coeur du Mois va à Lisa Blumen pour Sangliers (chez L’Employé du mois). Il n’y a toujours aucune section sur les mangas dans ce numéro. Dans le Cahier Critique je note Louve T.1 par Miyako Miiya, chez Rue de Sèvres (Super!; “Une succession de chapitres qui se grignotent comme des histoires courtes. Un récit plein de poésie, porté par un dessin charbonneux à l’effet saisissant”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

dBD #194 (Juin 2025)

Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Tout savoir sur les Chevaliers du Zodiaque et les héros en armure (par Bounthavy Suvilay, chez Ynnis), Saint Seiya Deluxe T.1 (par Masami Kurumada, chez Kana), Tanaki & Amane (par Fumi Yoshinaga, chez Soleil), Dragon Ball: Le roi démon Piccolo T.1 (version colorisée, par Akira Toriyama, chez Glénat), et Dog Signal T.1 (par Saya Miyauchi, chez Soleil). On retrouve un article sur le festival d’Angoulème et la controverse qui entoure la gestion de ses organisateurs, L’Humanité en appellant même au boycott pour l’an prochain.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec James Tynion IV (sur The Nice House by the Sea T.1 avec Alvaro Martinez Bueno, Something is Killing the Children T.8 avec Werther Dell’Edera, The Department of Truth T.5 avec Martin Simmonds, Le Déviant T.1 avec Josh Hixson, et L’Étrange Quotidien de Christopher Chaos T.1 avec Tate Brombal & Isaac Goodhart, tous chez Urban Comics).  Les entrevues se poursuivent avec Stéphane Oiry (sur Les héros du peuple sont immortels, chez Dargaud), Elie Huault (sur Cometa, chez Les Humanoïdes Associés), Bruno Duhamel (sur Whisky, avec David Ratte, chez Grand Angle), et Pierre Alexandrine (sur L’Amourante, chez Glénat). On retrouve également un article sur l’art de la couverture en prenant pour exemple Les Parrains: Il était une fois à New York T.1-3 par David Chauvel, Erwan Le Saëc & Thomas Ehretsmann, chez Delcourt.

Côté mangas on nous offre (enfin!) une entrevue avec Usamaru Furuya (sur La Musique de Marie, chez IMHO et Je voudrais être tué par une lycéenne T.1-2, chez Delcourt). La chronique Ça vaut le détour mentionne également Le Gardien des étoiles (par Isuzu Uemura, chez Rue de Sèvres; “un manga humaniste et apaisant”).  Et dans le Cahier Critique je note Watership Down (par James Sturm & Joe Sutphin, d’après Richard Adams, chez Mr Toussaint Louverture), Sorcières T.1 par Daisuke Igarashi, chez Delcourt (Super!; “réédition (…) de ce manga atypique précédemment paru chez Casterman en 2007”), et Great Kaiju Gaea-Tima T.1 par Kent, chez Ki-oon (Super!; “postulat narratif audacieux (…), l’intrigue promet quelques développements intéressants”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

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Jeudi nature en images [002.025.212]

Daucus carota + Popillia japonica

[ iPhone 15 Pro, Parc Frédéric-Back, 2025/07/14 ]

Scarabée japonais / Japanese beetle / マメコガネ [Mame kogane]
Carotte sauvage / Queen Anne’s lace

Un autre photo de scarabée japonais. Ils sont très abondants cette année. C’est un très bel exemple de cette espèce appartenant à la prolifique famille des Scarabaeidae (scarabée / scarab beetles / コガネムシ [Kogane mushi]) qui sont d’ailleurs très appréciés au Japon.

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Anime & manga update [002.025.208]

Anime & manga update

Update: Young Magazine English version

NHK World News reports that Kodansha  announced that, to commemorate the magazine’s 45th anniversary, it is releasing a special English-language edition of Young Magazine, its popular magazine for young adults. According to NHK World Japan, “Young Magazine USA will have about 1,000 pages featuring 20 titles on themes including Sci-Fi and cyberpunk.” Kodansha will hand out the special edition at Anime NYC in August 21-24 and at Kinokuniya  bookstores in the US from August 21 to November 10. It is unclear if this will be a one-shot edition or if more issues of the magazine are planned. According to ANN, “Readers will be able to vote for their favorites among 16 eligible titles, with the winners earning serialization on the K MANGA App.” [Sources: ANNNHK World Japan]

The Professionals

Another interesting TV series on NHK WORLD Japan is “The Professionals“ about “exceptional people who are breaking new ground and making a difference in their area of expertise.” There are currently eight episodes available. Yesterday, I watched an interesting episode about Honda Tsuneyuki, a toy developer who designs capsule toys. He introduced capsule toys of unprecedented size: 7-centimetre ! In this documentary, we follow him as he is producing the capsule toy of a big Gundam head.

A Tiny Universe in the Palm of Your Hand: Honda Tsuneyuki, Toy Developer” aired July 25 (10:10 PM) and July 26 (06:10 AM, 11:10 AM, 05:10 PM), but should be available as VOD soon.

Anime & Manga Explosion !

The latest episode of the NHK WORLD Japan documentary series “Anime & Manga Explosion !” is about anime and manga adapting mythological themes. The first part tells us about the anime adaptation of Masami Kurumada’s manga Saint Seiya directed by Morishita Kozo. The second part talks about a manga inspired by the Japanese folk tale of Momotaro (with a serious twist!): Tougen Anki by Yura Urushibara — which has just started airing on Nippon TV as an anime adaptation by Studio Hibari under the direction of Ato Nonaka. In this episode they mentioned Anime News Network !

Classic Tales Reborn: SAINT SEIYA / TOUGEN ANKI” aired July 26 (11:10 PM) and July 27 (05:10 AM, 10:10 AM, 04:10 PM), but should be available as VOD soon. There are eight episodes of  Anime & Manga Explosion !” currently available as Video On Demand (VOD).

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Jeudi nature en images [002.025.198]

Amphion floridensis + Nepeta x faassenii

[ iPhone 15 Pro, Jardin botanique, 2025/06/21 ]

Sphinx de Nessus / Nessus sphinx

Népéta de Faassen / Fassen’s catnip / cultivar ’Junior Walker’

Un autre insecte que je n’avais jamais vu mais qui est pourtant, dit-on, assez commun. J’ai d’abord pensé que  c’était un oiseau-mouche, mais c’est en fait un hétérocère (“papillon de nuit”) diurne. C’est un insecte de l’ordre des Lépidoptères, de la famille des Sphingidés et du genre Amphion. Impressionant comme bébitte. Voir aussi: GoogleBugGuideiNaturalist.

Another insect I’d never seen before, but which is said to be quite common. I first thought it was a hummingbird, but it’s actually a diurnal moth. It’s an insect of the order Lepidoptera, family Sphingidae, and genus Amphion. Impressive as a critter. See also: GoogleBugGuideiNaturalist.

Anime & manga updates [002.025.194]

Anime & manga updates

Manben

I’ve talked about “Manben” a couple of years ago, but here’s another update.

The latest episodes of the NHK World documentary series Manben: Behind the Scenes of Manga with Urasawa Naoki (which introduces us to mangaka like Shigeru Mizuki, Nishi Keiko or Chiba Tetsuya) is about Iwamoto Nao, a popular shojo manga artist known for her rich worlds of fantasy, romance, and adventure. Over a four-day period, we see her work on pages for Seven Knights of the Marronnier Kingdom. The episode originally aired in Japan in October 2020, but the English version just aired on July 12, 2025 (at 09:10 PM) and July 13, 2025 (at 03:10 AM, 09:10 AM, and 03:10 PM) and should be soon available to view as VOD (Video on Demand).

Iwamoto Nao (岩本 ナオ) is a shōjo mangaka who made her debut when she received the 10th Gekkan Flowers Comic Audition Golden Flower Award for her work “Sono Kanojo no Sonzai” which was subsequently published in the May 2004 issue of Monthly Flowers. She also received in 2009 the 55th Shogakukan Manga Awards in Shojo category for Machi de Uwasa no Tengu no Ko. She is mostly known for the latter as well as for Kin no Kuni Mizu no Kuni and Marronnier Oukoku no Shichinin no Kishi, but she has published more than half a dozen titles:

  • スケルトンインザクローゼット [Sukeruton in za Kuroozetto / Skeleton in the Closet] : a collection of 7 stories, serialized in Flowers, Shogakukan, 2005.
  • イエスタデイ、イエス ア デイ[Iesutadi Iesu a Di / Yesterday, Yes a Day] : serialized in Flowers, Shogakukan, 2006, 1 vol.
  • あめなしむらやくば さんぎょうか けん かんこうがかり [Amenashi-mura Yakuba Sangyou-ka ken Kankougakari ]: serialized in Rinka, 2007, 3 vol.
  • 町でうわさの天狗の子 [Machi de Uwasa no Tengu no Ko / lit. “The Tengu Child Rumored in Town”] : serialized in Flowers, Shogakukan, 2007, 12 vol. Translated in French by Kazé as Spiritual Princess. [Nelligan]
  • ジャイキリ読んで〇〇してきました [Jaikiri Yonde Maru Maru Shite Kimashita / lit. “I Started Doing 〇〇 After Reading Giant Killing”] : an essay manga published in “Giant Killing extra”, Kodansha, 2010.
  • 金の国水の国 [Kin no Kuni Mizu no Kuni / lit. “Gold Kingdom and Water Kingdom”] : serialized in Flowers, Shogakukan, 2014, 1 vol. It was adapted into an anime movie in 2023 and translated in English by Seven Seas. Also translated in French by Akata as Les noces de l’or et de l’eau.
  • 七叶树王国的七名骑士 [Marronnier Oukoku no Shichinin no Kishi / lit. “Seven famous swordsmen of the Seven Leaf Kingdom”] : serialized in Flowers, Shogakukan, 2016, 10 vol., ongoing series. Translated in French by Akata as Les 7 chevaliers du royaume des Marronniers.
  • 岩本ナオ 古今東西しごと集 [Iwamoto Nao Kokon Touzai Shigoto-shuu / lit. “Nao Iwamoto: A collection of work from around the world, past and present”] : an anthology collecting 4 stories to celebrate her 15th year anniversary in the industry, Shogakukan, 2019.

[ AniListANNGoodreadsLesLibrairesMangaUpdatesNelliganWikipedia ]

Léviathan

The anime adaption of Scott Westerfeld‘s young adult novel series, Leviathan, is now available on Netflix. Produced by Studio Orange (Trigun Stampede, Beastars), it is set in an early twentieth century alternate steampunk past and tells the story of an Austrian fugitive prince and a Scottish airman in disguise who find themselves aboard the HMS Leviathan, a genetically engineered airship, fighting mechanized war machines in order to prevent a world war.

I have now watch half of the twelve episodes of the series and I must say that I am VERY impressed with this anime. It is quite faithful to the original book (of course, like all adaptation, there are a few shortcuts here and there, and some changes, but it is very respectful of the original) and the animation is of very high quality. It is somewhat reminiscent of Gundam (character designs) and Miyazaki (particularly the watercolour storyboard of the end credits by Christopher Ferreira & Alex Alice). It is an excellent work that I strongly recommend to all anime fans, particularly if you already know the novels or if you are interested in alternate history and steampunk.

Leviathan, Japan, 2025, anime series, 12 episodes of 25 min.: Dir.: Christophe Ferreira; Scr.: Yuichiro Kido, Yukata Yasunaga (based on Scott Westerfeld’s novels); Studio: Qubic, Orange; Anim. Prod.: Tokuya Ogawa, Daigo Ikeda; Voice dir.: Yoshimi Iide;  Char. Des.: Ayumi Kurashima;  Mecha des.: Takehiko Hoashi, Shinobu Tsuneki;  Creature des.: Le Yamamura;  Art dir.: Tadashi Nakajima;  Ed.: Edit Room Seyama, Rie Matsubara; Mus.: Nobuko Toda, Kazuma Jinnouchi, Joe Hisaishi (op & closing theme); Prod.: Katrina Minett, Yoshihiro Watanabe; Distr.: Netflix; Cast: Natsumi Fujiwara (Dylan), Ayumu Murase (Alek), Shunsuke Sakuya (Volger), Yasuhiro Mamiya (Klopp), Mie Sonozaki (Dr. Nora Barlow), Ivan Shibata (Newkirk), Fairouz Ai (Lilit), Hiroki Touchi (Tesla), Ikuko Tani (Nene), Genta Nakamura (Hoffman), Daichi Hayashi (Rigby), Satoshi Niwa (Matthews), Naoto Kobayashi (Thomas), Yukitaro Namura (Hirst), Michio Hazama (George Darwin), Takahiro Fujiwara (Pavel), Naomi Kusumi (Zaven), Tessyo Genda (Sultan).

[ ANNIMDbWikipedia ]

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La Littérature romaine (1)

Énoncé d’intention

Lorsque j’ai complété ma série d’articles sur l’histoire de l’Empire Romain au travers de sa monnaie, j’ai promis de poursuivre avec une nouvelle série sur la littérature romaine. Cela fait près de trois ans! J’ai été très occupé par un nouveau travail, par des problèmes de santé, je me suis reposé, j’ai lu et j’ai beaucoup procrastiné. J’ai tout de même tranquillement commencé à faire des recherche et à compiler de l’information sur le sujet. Cette fois-ci, ce ne sera pas une série hebdomadaire (car c’est trop demandant). Les articles seront publiés au fur et à mesure qu’ils sont écrits, au gré du temps disponible et sans calendrier de publication précis, mais en espérant en mettre un ou deux en ligne par mois.

Traiter de la littérature romaine m’apparait à prime abord comme un projet très ambitieux. Il me faudra en premier lieu définir ce qu’est la littérature romaine, puis me demander qui sont ses auteurs et en établir une liste. Ce n’est certainement pas une liste exhaustive, mais j’en ai tout de même dénombré plus d’une centaine ! Je les présenterai un à un dans de brèves capsules, par ordre chronologique et en les regroupant par période (sauf pour les auteurs majeurs qui méritent un peu plus de développement). Ce ne sera donc pas des articles volumineux, mais simplement une introduction avec une bibliographie et une liste de liens (pour ceux qui veulent approfondir le sujet).

Je vais probablement m’attarder sur les auteurs que j’aime bien (comme Lucien de Samosate) et sur les historiens, avant de poursuivre la série avec des articles plus thématiques, comme les écrits des empereurs (du moins ceux qui nous sont parvenus, tel César, Marc Aurèle, Julien, ou Justinien), l’humour à Rome, la cuisine romaine, la différence entre les biographes et les historiens, etc. Finalement, s’il me reste de l’énergie et si mon lectorat n’est pas mort d’ennui, j’ai l’intention de conclure la série avec une liste des romans historiques modernes qui ont  pour sujet la Rome antique (en incluant les uchronies mais en excluant la plupart des ouvrages biblique ou sur le Christianisme). Pour faire bonne mesure, j’y ajouterai sans doute les mangas et les bandes dessinées qui traitent du sujet.

Ambitieux disais-je ? Êtes-vous prêt ?

Introduction

La première chose à faire lorsque l’on veut discuter d’un sujet, c’est de bien le définir et de le circonscrire. Alors, qu’est-ce que la littérature romaine ?

De nos jours, quand on parle de littérature on exclut généralement les textes documentaires pour ne retenir que les récits de fictions. Toutefois, quand on parle de littérature romaine on fait plutôt référence à l’ensemble des écrits produits par la civilisation romaine, incluant non seulement les textes de fiction mais également les ouvrages historiques et les traités techniques.

Très fréquemment, il est  question non pas de “littérature romaine” mais plutôt de “littérature latine”. Cependant, parler de littérature latine est restrictif puisque cela fait référence aux auteurs latins, c’est-à-dire ceux qui parlaient et écrivaient en latin. Il ne faut pas oublier qu’une grande partie des intellectuels de l’époque romaine avait reçu une éducation grecque et écrivait donc dans cette langue (voir liste des écrivains grecs antiques). C’est le cas entre autres de Dion Cassius, Flavius Josèphe, Lucien de Samosate ou de Marc-Aurèle. Il est donc beaucoup plus inclusif de parler de “littérature romaine”.

Aussi, lorsqu’on parle de littérature, on a tendance à considérer surtout la prose alors que de nombreux textes sont également écrits en vers. C’est souvent le cas du théâtre mais, bien sûr, surtout de la poésie. La poésie grecque et romaine se divisent elles-même d’ailleurs en plusieurs sous-genres: la poésie élégiaque (élégie), poésie didactique, poésie satirique (satire), poésie épique (épopée), la fable, etc.

Finalement, les écrits romains se divisent en plusieurs genres littéraires: il y a le théâtre, la poésie, l’histoire, les traités techniques (sur l’agriculture, l’architecture, l’art culinaire, l’astronomie, le droit, la géographie, l’histoire naturelle, etc.), la rhétorique (éloquence) et la grammaire, la philosophie, la littérature épistolaire (correspondance) et, enfin, le roman.

Traiter de la littérature romaine m’apparait comme une entreprise énorme qui pourrait me prendre des années ! J’ai en effet recensé plus d’une centaine d’auteurs notables (dont quelques uns sont un peu plus obscurs ou peu connu — voir une liste alphabétique et une liste chronologique). Il faudrait donc que je me limite un peu. Je pourrais me limiter dans le temps. La littérature romaine se divise en quatre périodes principales: la littérature pré-républicaine (époque archaïque, dès la fin de l’époque royale: vers les IIIe siècle AEC et IIe siècle AEC), la littérature sous la République (époque classique, vers le Ier siècle AEC), la littérature sous le Principat (époque Augustéenne: vers le Ier siècle EC) et la littérature sous l’Empire (époque impériale: le Haut Empire, vers le IIe siècle; le Bas-Empire, vers les IIIe siècle, IVe siècle et  Ve siècle). Je pourrais donc passer sous silence (au traiter sommairement) les périodes royale et tardive. Je pourrais également me limiter sur les genres traités, en me concentrant sur les écrits en prose, principalement les récits de fiction et sur l’histoire (en excluant cependant les théologiens).

Toutefois, si on se limite trop, il ne reste plus grande chose à dire… En effet, si on exclu la grande variété d’ouvrages de théâtre, de poésie, d’histoire, les nombreux traités, ainsi que la littérature épistolaire, et que l’on se limite seulement aux récits en prose — ceux qui se rapproche du “roman” — il ne reste malheureusement pas beaucoup d’ouvrages “littéraires” écrits dans la Rome Antique. Cela ne nous laisse en fait que trois ou quatre auteurs — principalement Pétrone, Lucien de Samosate, Apulée et peut-être Ovide (à mi-chemin entre le récit et la poésie)! Il va donc me falloir trouver un juste milieu…

Un peu d’histoire

Nous avons souvent tendance à croire que la littérature romaine n’est simplement que l’évolution de la littérature grecque, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Si l’on regarde l’histoire de la littérature latine, nous pouvons constater qu’une littérature latine existait bien avant que les latins n’aient conquis la Grèce. Il toutefois impossible de nier que la culture hellénistique ait eu une influence sur toute la Méditerranée et particulièrement sur le sud de l’Italie (qui faisait partie de la Grande Grèce). Les romains ont néanmoins produit une littérature qui a ses caractéristiques propres. Elle est largement dominée par le théâtre et la poésie (où l’on retrouve une préférence pour la comédie et la satire — en opposition à la tragédie grecque), les traités techniques, ainsi que les ouvrages d’histoire et de rhétorique. Contrairement à la Grèce, on retrouve très peu d’écrits sur la philosophie (mais un préférence pour le stoïcisme). La culture romaine a des origines rustique et s’est donc développée, non pas grâce à une grande créativité inspirée, mais plutôt par son esprit technique, rationnel et, parfois, un peu frustre et grivois.

Au cours de la prochaine année, nous allons donc faire un survol de chacune des périodes de la littérature romaine en présentant les auteurs qui ont marqués chaque époque.

Rérérences:

  • Bayet, Jean. Littérature latine: histoires et pages choisies. Paris: Armand Colin, 1960. 796 p. [Goodreads]
  • Bender, Hermann. Histoire abrégée de la littérature romaine. Paris: C. Klincksieck, 1885. 178 p. [Goodreads]
  • Grimal, Pierre. La civilisation romaine. Paris: Flammarion, 1981. 374 p. [Goodreads]
  • Laurend, Louis. Manuel des Études Grecques et Latines, Fascicule V: Littérature latine. Paris: Auguste Picard, 1923. 148 p. [Goodreads]

Liens: 

[0. Index] [1. Intro] [2. Archaïque] [3. IIIe siècle] [4. IIe siècle] [5. République]

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Jeudi nature en images [002.025.184]

Lucidota atra

[ iPhone 15 Pro, Domus, 2025/06/24 ]

Luciole sombre / Black firefly [Wikipedia / iNaturalist]

Je n’ai pas vu de lucioles depuis une cinquantaine d’années (quoi qu’une amie de ma femme dit en avoir vue récemment à Laval). J’ai donc été très surpris de découvrir sur ma porte de garage cette espèce de luciole diurne. La bioluminescence n’est pas vraiment présente chez l’adulte (parfois deux petits points sur les ailes vers l’arrière) et se retrouve principalement chez la larve.

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Tasting Ancient Rome

My wife and I are big fans of everything that has to do with history and culture. While visiting a bookstore recently, she noticed a book titled Tasting History by Max Miller and Ann Volkwein [ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWorldCat ]. It is a cookbook that recreates dishes from the past using historical recipes, adapting them for modern kitchen and putting them in their historical and cultural context. Knowing my interest for Roman history, she noted that it was containing several recipes from Ancient Rome and that Max Miller also had a website and a YouTube channel dedicated to this subject.

We quickly decided to take a look to his videos about Ancient Roman cuisine. It is very interesting, but heavily peppered with ads, sponsorship and products placements. It is quite popular (3.6 million subscribers) and offers a lot of material (443 videos so far), over forty of them about Ancient roman cooking (or other ancient recipes):

 

I have always been curious about the Food in ancient Rome and the Ancient Roman cuisine. If many ancient roman authors anecdotally talk about food and cooking (for example, Max Miller profusely cites Martial, Suetonius, Petronius, Plinus the Younger, Plinus the Elder, Columella, Galenus, Seneca, Athenaeus, etc., in his videos) very few books on cooking have come down to us. There is actually only one:

  • Apicius, De re coquinaria (On the Subject of Cooking) which seems to be a late compilation of recipes from various authors. It has not seen any recent publication or translation [besides Budé / Les Belles Lettres which is in French and not easily accessible], but it is available on the public domain [ Projet Gutenberg / Univ. of Chicago: Penelope ]. However, there is also a few books about or adapting Apicius:
    • Apicius, Barbara Flower & Elisabeth Rosenbaum. The Roman Cookery Book: A Critical Translation of the Art of Cooking, for Use in the Study and the Kitchen. An “adaptation” of Apicius published in 1958 and reprinted in 2012. [Amazon, Goodreads].
    • Apicius. Les dix livres de cuisine d’Apicius. Paris: Bonnel, 1933. [BANQ, Goodreads]
    • Marty-Dufaut, Josy. Mes meilleures recettes de l’Antiquité romaine : cuisiner avec Apicius. Bayeux : Heimdal, c2016. [BANQ, Goodreads]
    • Pedrazzini, Renzo. Saveurs et senteurs de la Rome antique : 80 recettes d’Apicius. [BANQ, Goodreads]

Three more books talk about the production of food while covering the subject of agriculture and provide a few recipes:

  • Cato, De agri cultura (On agriculture) is a treaty about farming. It is available in French in the famous Collection Budé of Les Belles Lettres and in English in various editions (including Loeb Classical Library). It is often published together with Varro’s Res rusticae [Project Gutenberg]. It is also available in the public domain [Univ. of Chicago].
  • Columella, De re rustica (On the rural issue) which is also a compilation of ancient texts, this time dedicated to agriculture and country life. It also has no recent publication (in French in Budé) but is partially available in the public domain [Univ. of Chicago]
  • Varro, Rerum rusticarum libri III (Rural Topics in three books) or De re rustica or Res rusticae (On Agriculture) where he describes the management of a large roman farm (latifundium). Again not widely available as a publication (in French in Budé), but it can be found in the public domain [Project Gutenberg / Univ. of Chicago]
    • Nisard, Désiré [Ed.]. Les agronomes latins : Caton, Varron, Columelle, Palladius. Paris : J. J. Dubochet et Compagnie, 1844. An old French translation regrouping all of the roman texts on agriculture. [BANQ, Goodreads]

Of course, lots of books about Ancient roman cooking have been written. Here are a few examples:

  • [Lily Heritage], The Cookbook from Ancient Rome: Classic Recipes Reimagined for Today [Amazon, Goodreads]
  • Blanc, Nicole & Nercessian, Anne. La cuisine romaine antique. [BANQ, Goodreads, Nelligan]
  • Chantal, Laure de [Ed.]. À la table des anciens : guide de cuisine antique. [BANQ, Goodreads]
  • Dalby, Andrew. The Classical cookbook [BANQ, Goodreads]
  • De Rubeis, Marco Gavio. Ancient Roman Cooking: Ingredients, Recipes, Sources [Goodreads, Amazon]
  • Faas, Patrick. Around the Roman Table: Food and Feasting in Ancient Rome [Amazon, BANQ, Goodreads]
  • Helton, Lauren M. A Culinary Journey Through Ancient Rome [Goodreads]
  • Husson, René & Galmiche, Philippe. Recettes romaines. [BANQ, Goodreads]
  • Quinot Muracciole, Martine. Rome côté cuisine. Paris: Les Belles Lettres, 2019. [Amazon, Goodreads]
  • Salomon, Jon. Ancient Roman Feasts and Recipes Adapted for Modern Cooking [Goodreads]
  • Tilloi-D’Ambrosi, Dimitri. Le régime romain : cuisine et santé dans la Rome antique. Paris : PUF, [2024]. [BANQ, Goodreads]
  • Wells, Laurene R. Ancient Roman Eats: Roman Style Cooking for Modern Cooks [Goodreads]

Enjoy !!!

Note: This could be considered the first part of the series of articles that I promised to write about Roman literature. More to come eventually… (I am working on it, but please note that there are still six hundred and ninety three days before my retirement !) [Updated: 2025/06/30, 2025/07/01]

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Nouveau venu dans la quartier

[ iPhone 15 Pro, hortus posterior, 2025/06/13 ]

Depuis quelques semaine notre cour arrière est régulièrement visitée par ce nouveau venu. Il/elle semble plutôt gêné et ne se laisse pas approcher. Ignorant s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle, je l’ai tout de même appelé “Contessa” à cause de la marque (mouche / grain de beauté) qu’il/elle a à gauche du museau. C’est un animal très enjoué qui cherche à attraper les oiseaux et souris qui fréquentent mon jardin. Je ne l’ai pas vu avec Félix alors j’ignore s’ils sont en termes amicaux ou si une rencontre les amènerait à l’affrontement… J’ignore également s’il a été abandonné ou si c’est un chat de maison qui passe beaucoup de temps dehors. Son pelage est propre et bien soigné, mais il n’a pas de collier. Un charmant nouveau voisin.

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Une rose seule

“Rose arrive au Japon pour la première fois de sa vie, sur les traces d’un père qu’elle n’a jamais connu. Celui-ci, décédé depuis peu, lui avait laissé une lettre à son intention, l’invitant à se rendre dans ce pays si lointain qui est en partie le sien. Accueillie à Kyoto, elle est guidée par Paul, l’assistant de son père, à travers un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d’émotions et de rencontres, qui va lui permettre dépasser l’amertume et la colère liées à l’absence pour se laisser emporter par le tourbillon de ses origines enfin retrouvées.”

“Kan Takahama dépeint avec subtilité les tourments intérieurs et l’intimité des sentiments dans cette réinterprétation lumineuse du récit d Muriel Barbery.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Une rose seule [薔薇が咲くとき / Bara ga Saku Toki / lit. “Quand les roses fleurissent”] est un manga seinen tout en couleurs de Kan Takahama. Il a d’abord été prépublié en format électronique dans Torch en 2023, puis compilé en volume chez Leed en 2024. Il a été traduit en français chez Rue de Sèvres. Takahama, qui semble se spécialiser dans les histoires aux relations amoureuses complexes et difficiles, adapte ici un roman éponyme de Muriel Barbery (L’Élégance du hérisson). Elle nous offre ainsi avec une grande sensibilité une quête d’identité à travers la détresse morale, le deuil et enfin l’acceptation de soi, puis de l’autre et enfin l’amour. Le style un peu particulier, mais très beau, de Takahama se prête bien à ce genre de récit. Une lecture agréable et touchante.

Je note deux entrevues avec Barbery et Takahama sur TV5 et Youtube qui méritent qu’on y jette un coup d’oeil.

Une rose seule, par Kan Takahama (d’après le roman de Muriel Barbery [Actes Sud, 2020]; traduction et adaptation par Corinne Quentin). Paris: Rue de Sèvres, août 2024. 224 pages. 21.4 x 27.5 cm. 22.00 € / $42.95 Can. ISBN 978-2-81020-079-5. Pour un lectorat jeune adulte (14+). Sens de lecture occidental.

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Rue de Sèvres édition 2024

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Isabella Bird vol. 11

“Le cruel Charles Maries refuse de laisser Ito, son employé aux yeux de la loi, continuer son périple avec Miss Bird. Décidée à récupérer son guide-interprète, l’aventurière fait donc au botaniste une proposition qu’il ne peut pas décliner : le jeune japonais l’accompagnera à Biratori, mais il en profitera pour recueillir des échantillons de plantes. Un présent, plus aucun obstacle ne se dresse entre Isabella et la suite de son voyage ! Il est temps pour elle de rencontrer les mystérieux Aïnous, ce peuple à la culture bien particulière et dont l’Occident sait si peu de choses…

Lancez-vous à la découverte d’un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l’intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l’aventurière, Isabella Bird, femme exploratrice est un récit passionnant sur la rencontre de deux mondes, dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, nouveau talent prometteur !”

[Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Isabella Bird, femme exploratrice (ふしぎの国のバード / Fushigi no Kuni no bādo [Bird] / littéralement: “Bird au pays des merveilles”) nous offre le récit de voyage de la célèbre exploratrice britannique au Japon du début de l’ère Meiji en se basant sur sa correspondance avec sa soeur Henrietta qui fut publiée en 1880 sous le titre Unbeaten Tracks in Japan. Écrit et dessiné par Taiga Sassa, ce manga seinen historique a d’abord été publié en feuilletons dans le magazine Harta (Enterbrain), puis compilé en volumes chez Kadokawa. Le premier volume est paru en mai 2015 et le plus récent volume, le douzième, est paru au Japon en décembre 2024. J’ai commenté tous les volumes précédents.

Ce manga nous fait le récit très romancé de l’expédition d’Isabella Bird à Hokkaidō, nous offrant une fenêtre intéressante sur le Japon de l’ère Meiji. Isabella arrive enfin à Hokkaidō et a un premier contact avec les Aïnous. Elle se rends compte toutefois que son séjour ne sera pas sans difficultés. Si le récit est un peu inégal, la qualité du dessin, précis et détaillé, est notable. L’aspect ethnologique du récit n’est pas sans rappeler Golden Kamuy, qui offre une histoire un peu similaire mais souvent plus humoristique et surtout beaucoup plus violente. L’ouvrage nous offre donc une lecture à la fois agréable, distrayante mais aussi très instructive. Un manga indispensable surtout pour les amateurs d’histoire et de culture Japonaise. 

Isabella Bird, femme exploratrice T.11 par Taiga SASSA. Paris: Ki-oon (Coll. Kizuna), août 2024. 208 pg, , 13 x 18 cm, 7,95 € / $15.95 Can., ISBN 979-10-327-1740-0. Pour lectorat adolescent (12+).

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Taiga Sassa 2024.

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Olympia Kyklos vol. 7

“Un nouveau péril menace la cité de Démétrios. Cette fois, c’est une épidémie qui menace de décimer Tritona ! Alors que ses concitoyens sont au plus mal, Démétrios est sommé une fois de plus par le patriarche de trouver une idée qui sauvera les siens. Sport, manga, théâtre, musique : au gré de ses allers-retours avec l’époque contemporaine, le jeune peintre sur céramiques a déjà prouvé les vertus de l’expression de soi sous bien des formes. Saura-t-il relever cet ultime défi alors qu’il atterrit dans un Japon en pleine pandémie de Covid ? Et si un autre voyageur temporel lui apportait un concours inespéré ?” [Texte de la couverture arrière]

Olympia kyklos (オリンピア・キュクロス / lit. “Cercles Olympique”) est un manga seinen par Mari Yamazaki qui a été sérialisé au Japon dans le magazine bimensuel Grand Jump entre mars 2018 et juillet 2022 avant d’être compilé en sept volumes chez Shueisha. Cette série humoristique consacré aux sports olympiques et à la résilience humaine, se conclut alors que Tritonia est menacée par une épidémie mortelle. Démétrios se retrouve une fois de plus transporté par Zeus à Tokyopolis, pour y découvrir comment les japonais gèrent-ils la pandémie de COVID-19.  Pour fournir au héros une solution, Yamazaki croise le récit avec une autre de ses séries de manga: Thermae Romae. L’ingénieur romain Lucius construira donc une station thermale à Tritonia, car en plus du port du masque, une bonne hygiène (se laver les mains!) est la meilleurs façon de combattre l’épidémie (dans la mesure où l’on garde ses distances). Une excellente série, hilarante, mais aussi très didactique. 

Olympia Kyklos vol. 7 par Mari Yamazaki.  Bruxelles: Casterman (Coll. Sakka), septembre 2024. 208 pages, 13.2 x 18.1 cm, 8,45 € / $C 15.95, ISBN 978-2-203-24030-8. Pour lectorat adolescent (14+).

Voir mes commentaires des volumes précédents. 

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© 2018 Mari Yamazaki. All Right Reserved.

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Anime & manga updates [002.025.165]

Anime & manga updates

Manben

The latest episodes of the NHK World documentary series Manben: Behind the Scenes of Manga with Urasawa Naoki (which introduces us to mangaka like Shigeru Mizuki or Nishi Keiko) is about Chiba Tetsuya, the creator of the legendary series Ashita no Joe. The episode originally aired in Japan in 2020, but the English version just aired on June 13, 2025 (at 09:10 PM) and June 14, 2025 (at 03:10 AM, 09:10 AM, and 03:10 PM) and should be soon available to view as VOD (Video on Demand).

Tetsuya CHIBA [jp], now 86 year-old, talks about creating Ashita No Joe and we see him working on a few pages of his latest autobiographical series, Hinemosu no Tari Nikki [ひねもすのたり日記 / lit. “Daytime diary”]. He was recently the first mangaka to be honoured with the prestigious Order of Culture award. 

Midnight Diner

If you are into Japanese drama tv series, I strongly recommend Midnight Diner [深夜食堂 / Shinya shokudō]. Based on a manga by Yarō Abe, it offers five seasons of ten 25-minute episodes each, directed by Joji Matsuoka and starring Kaoru Kobayashi. The first three seasons aired in Japan on MBS from October 2009 to December 2014 and the last two seasons (titled Midnight Diner: Tokyo Stories) aired on Netflix from October 2016 to October 2019. All five seasons are now available subtitled on Netflix. It tells the story of a chef, known only as “Master”, who operate a 12-seat late-night diner in Shinjuku. It is opened from midnight to 7 am and the menu offers only Tonjiru (pork miso soup), but the chef can cook whatever customers request as long as he has the ingredients for it. Each episode focuses on one specific Japanese dish and the life drama of one of his regular costumer. It has also spawn two movies (in 2014 and 2016). It is a really great series as it offers the drama of daily life, is often funny and sometimes falls into fantasy (or magical realism). I really like it.

Leviathan

The anime adaption of Scott Westerfeld‘s young adult novel series, Leviathan, is coming to Netflix on July 10th. Produced by Studio Orange (Trigun Stampede, Beastars), it is set in an early twentieth century alternate steampunk past and tells the story of an Austrian fugitive prince and a Scottish airman in disguise who find themselves aboard the HMS Leviathan, a genetically engineered airship, fighting mechanized war machines in order to prevent a world war. It is quite promising. You can watch the teaser on Youtube:

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