Monnaies anciennes 88

Pièce grecque (2)

Laissons maintenant de côté l’Empire Romain et reculons de quelques siècles en arrière. La civilisation grecque s’est développée en une myriade de cités-états d’abord sur et autour du Péloponnèse, puis dans la mer Égée (incluant la côte anatolienne) et finalement en plusieurs colonies sur le pourtour de la Méditerranée. J’ai déjà parlé de la plus puissante de ces cités-états, Athènes, en vous présentant un superbe tétradrachme de chouette. Avec cette nouvelle série d’articles je vais vous présenter cinq autres de ces cités-états ou colonies.

Camarina (413-405) SicileLa première de ces pièces de monnaie grecques est un très très beau Tetras (F/VF [Fine/Very Fine], Ae [Bronze], 13.5 mm [0.5 po], 2.994 g [46.2 grs], rare, patine d’un vert foncé, très bel état de conservation;  die-axis: ↑↓). L’avers nous montre une tête de Pallas Athena à gauche, coiffée d’un casque athénien à cimier avec une aile sur le côté. Le revers illustre une chouette debout à gauche, tenant un lézard dans ses serres de la patte droite, avec dans le champs droit l’inscription rétrograde KAMA (pour la cité de Camarina en Sicile) et trois points (•••) en exergue (comme marque de valeur, indiquant une dénomination de trois onkia ou un Tetras).

Entre les VIIIe et VIe siècles, une explosion démographique amène un mouvement de “colonisation” où les Grecs fondent de nouvelles cités-états sur le pourtour du bassin Méditerranéen en commençant par la Grande-Grèce (sud de l’Italie et Sicile). La cité de Camarina a été fondé vers 598 AEC par des colons de Syracuse. Elle a connu de nombreux conflits qui l’on opposé à Syracuse, à Athènes (lors de la Guerre du Péloponnèse, en support à Syracuse durant l’expédition de Sicile de 415-413 AEC) et à Carthage (en 405 AEC) ce qui fait qu’elle a été détruite et reconstruite à de nombreuses reprises. 

Le métal de préférence pour les pièces de monnaie grecques a presque toujours été l’argent mais certaines régions d’Italie et de Sicile ne possédaient pas de mines de ce métal et ont donc été parmi les premières régions a frapper leur monnaie en bronze (vers 440-420 AEC). La dénomination sicilienne de base est le onkia. Le tetras vaut trois onkia et le trias vaut quatre onkia. Le litra — l’équivalant de l’obole athénienne (un drachm vaut 6 oboles [5 litra / 60 onkia] et un tetradrachm vaut donc 24 oboles [240 onkia]) — vaut douze onkia. Tetras et trias sont souvent confondu.

Selon les sources (en ligne et académiques — voir ci-bas) cette pièce aurait donc été frappée par la cité grecque de Kamarina vers 420-405 AEC (quoique certains la date plutôt de 415-405 ou même 413-405).

Sources: Wikipedia (Athena [FR/EN], Camarina [FR/EN], Monnaie grecque antique [FR/EN]), FAC (Greek coins, Greek Coin Denominations, Bibliography, SNG, SNG ANS); Réf. en ligne: Google, FAC, CoinTalk, vcoins, WildWinds (text, image). Voir aussi ma fiche.

Bibliographie:

La semaine prochaine je vous présente une autre pièce de monnaie grecque.

Voir l’index des articles de cette chronique.

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Salon du V.E. 2022

Ce week-end se tenait au Stade Olympique le Salon du véhicule électrique (et hybride rechargeable). Celui-ci promettait aux visiteurs “trois jours pour voir, essayer, analyser et comparer toutes les dernières innovations technologiques en matière de mobilité électrique.” Je dois toutefois avouer que pour $12.25 c’était plutôt décevant. J’en ai fait le tour en moins d’une heure. J’étais intéressé voir ce qu’il y avait sur le marché dans le cas des voitures électriques mais aussi des vélos électrique… 

Pour ce qui est des voitures électriques ce salon n’offrait rien comme information qu’on ne peut pas trouver sur l’internet ou dans des dépliants. Par contre, si vous vouliez vous assoir dans un véhicule pour avoir une meilleure idée des dimensions et du confort, ou si vous désiriez faire des essais de route, là le salon en valait la peine. Mais il fallait s’armer de patience car il y avait foule! J’ai tout de même trouvé la brochure «Choisir un véhicule rechargeable qui répond à vos besoins» qui fournit plein de renseignements utiles pour comparer les différents modèles (il est disponible pour téléchargement sur le site de roulonselectrique.ca). Cela m’a permis d’établir les tableaux suivants:

Voitures Électriques (en-dessous de $45,000)

Modèle

Catégorie

Prix de base

Prix après rabais

Batterie (kWh)

Autonomie (km)

Nissan Leaf SV

Compact

$37,500

$25,500

40

240

Chevrolet Bolt EV

Sous-compact

$38,200

$26,200

65

417

Nissan Leaf S Plus

Compact

$40,100

$28,100

62

363

Chevrolet Bolt EUV

VUS sous-compact

$40,200

$28,200

65

397

Mazda MX30

VUS sous-compact

$42,150

$30,150

35.5

161

KIA Soul Premium

VUS sous-compact

$43,000

$31,000

39.2

248

Volkswagen ID.4

VUS compact

$45,000

$33,000

82

400

Subaru Solterra

VUS compact

$45,000

$33,000

71.4

366

Toyota BZ4X

VUS compact

$45,000

$33,000

71.4

354

Hyundai Kona

VUS sous-compact

$45,000

$33,000

64

415

KIA Niro

VUS sous-compact

$45,000

$33,000

64

385

KIA EV6

VUS Compact

$45,000

$33,000

58

373

Hyundai Ioniq-5

VUS compact

$45,000

$33,000

58

354

Tesla Model 3

Compacte de luxe

$60,000

$60,000

50

438

Voitures Hybrides (en-dessous de $45,000)

Modèle

Catégorie

Prix de base

Prix après rabais

Batterie (kWh)

Autonomie (km)

Toyota Prius Prime

Compact

$33,750

$28,750

8.8

40

KIA Niro PHEV

VUS sous-compact

$34,600

$29,600

8.9

42

Hyundai Ioniq

Compact

$35,150

$30,150

8.9

47

Ford Escape PHEV

VUS Compact

$42,000

$37,000

14.4

60

Subaru Crosstrek

VUS sous-compact

$43,200

$38,200

8.8

27

Hyundai Tucson

VUS Compact

$43,700

$38,000

13.8

53

Mitsubishi Outlander

VUS Compact

$44,200

$39,200

13.8

39

Toyota RAV4 Prime

VUS compact

$45,000

$35,000

18.1

68

KIA Sorento

VUS Intermédiaire

$45,000

$40,000

13.8

51

BMW 330e xDrive

Compact de luxe

$45,000

$45,000

12

32

Première constatation: Les hybrides n’en valent pas la peine car elle sont aussi chères que les voitures électriques. Cela est dû au fait que les gouvernements n’offrent que $5000 de subventions ($2500 pour le Fédéral et $2500 pour Québec—quoi que ce montant peut varier selon le modèle; en effet il n’y a aucune subventions pour les modèles de luxe) alors que les subventions pour les voitures électrique sont de $12,000 ($5000 pour le Fédéral et $7000 pour Québec). Aussi, quand les voitures à essence seront interdites (2030? ou 2035?), il y a de bonne chance pour que cela inclus aussi les hybrides !

Deuxième constatation: Si le gouvernement veut encourager l’achat de voitures électriques suffisamment pour complètement retirer les véhicules à essence d’ici dix ou quinze ans, il va falloir que les prix baissent considérablement. C’est encore beaucoup trop cher!!! Évidemment, ce qui n’aide pas est le fait que pour l’instant la plupart des modèles électriques sont des VUS…

Le modèle qui m’apparait le plus intéressant pour l’instant est la Chevrolet Bolt. Elle semble avoir une bonne capacité de coffre arrière et est un des meilleur modèle tant au niveau du prix que pour les performances.

IMG_1792Bien sûr on rêve tous d’avoir une Tesla mais elle demeure très dispendieuse (je l’ai inclus dans le tableau qu’à titre de comparaison). Toutefois Tesla a annoncé un nouveau modèle à $25,000 US ($32,000 CAD) pour l’an prochain mais Elon Musk a par la suite contredit cette annonce… J’ai d’ailleurs été très déçu de constater que Tesla n’était pas présent au salon. Il y avait seulement des membres du Club Tesla Québec qui exposaient leurs voitures personnelles… derrière des cordons de sécurité, ce qui fait que personne ne pouvait s’en approcher. J’aurais bien aimé m’assoir derrière le volant d’une Tesla juste pour le plaisir!

Pour ce qui est des vélos électrique, il y a eut ces dernières années une véritable explosion du marché. Je connaissais déjà les modèles des boutiques locales — Kolo (Faster-KS), Dyad (Banana Boss), ou FABulous (Reaper, Shadow-Step) — mais on peut aussi trouver une pléthore de modèles sur l’internet: Rad Power Bikes, Biktrix, eBikeBC, Dost, Ohm, Quantum, YulBike, KBO, Morfuns, etc. Tellement que c’est difficile de s’y retrouver dans cette forêt de modèles différents mais similaires… Je m’attendais donc à retrouver ces modèles connu au salon. Mais non, à part YulBike, j’y ai découvert d’autres boutiques et d’autres modèles dont j’ignorais l’existence! Comme Bolton, iGO, Ride Bike Styles, ou Velec. Même Téo (de Téo Taxi) fait des vélos! J’aurais tant aimé voir un kiosque de la boutique VéloTric de Coaticook avec un échantillonnage de modèles de Rad Bikes! Déception, ils n’y étaient pas… Je me suis imaginé dans mes vieux jours au volant d’un tri- ou quadriporteur mais je trouve ça lourd, encombrant et cher. J’ai été ravi de découvrir une compagnie qui fabriquait de simples tricycles électriques (E.T. Ride)!

Finalement, en périphérie du salon, on retrouvait de nombreux kiosques qui offrait des bornes de recharges, des batteries, des technologies vertes (de l’équipement solaire comme des thermopompes), des pièces d’auto, et autres produits écologiques (du savon!). Cela aurait pu être intéressant mais la plupart des kiosques n’étaient pas vraiment attrayants… Je ne regrette pas y être aller mais j’ai vraiment été déçu…

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Mésaventures de monture

Ma monture, c’est un vélo électrique Écolo de Green Power HQ. Il a une allure de scooter mais c’est bel et bien un vélo (pour plus de détails voir mon entrée “Écolo Lithium” ou le tag “eBike”). Je l’adore mais je dois avouer qu’il m’est arrivé plusieurs mésaventures durant la dernière année qui me font me questionner sur sa fiabilité. D’abord la saison dernière a débuté — et s’est terminé — avec de la malchance. 

IMG_9066-20220420En avril 2021, sur la 2e avenue près du Cirque du Soleil, j’ai roulé sur un nid de poule particulièrement profond que je n’ai pas pu éviter. Je ne m’en suis pas rendu compte tout d’ensuite mais un peu plus tard dans la journée j’ai remarqué que la jante de mon pneu arrière était légèrement déformée. Comme cela ne semblait pas affecter le roulement de la roue, j’ai décidé de la faire réparer plus tard. Mon mécano m’a assuré que c’était pas une grosse réparation et que ça coûterait environ $30 à $50.

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Pédalier cassé

L’été s’est bien déroulé et j’utilisais mon vélo électrique surtout pour me rendre au travail. C’est plus rapide que le métro et l’autobus, cela m’évite de côtoyer les gens qui ne veulent pas porter le masque (ou ne savent pas bien le porter) dans le transport en commun et je trouve cela agréable de me promener en vélo (sauf quand il pleut, évidemment). J’ai donc utilisé le vélo aussi longtemps que j’ai pu et cela même si cela commençait à être froid (le matin en novembre la température peut facilement descendre près du point de congélation et même sous zéro). J’ai toujours été craintif de conduire sur la neige car j’ai l’impression que les pneus manquent de traction dans ces conditions. Toutefois, vers la fin novembre, nous avons eut une petite neige durant la nuit, cela semblait vouloir fondre rapidement et les rues passantes étaient déjà dégagées. J’ai décidé de me risquer à prendre le vélo malgré tout. Malheureusement, les abords de mon lieu de travail était encore un peu enneigées et quand j’ai tourné pour entrer dans la stationnement j’ai dérapé! Le vélo est tombé sur le côté droit et a glissé. J’ai légèrement déchiré mon pantalon de neige et mon genou avait une bonne ecchymose mais j’était heureusement indemne. Toutefois ce n’était pas le cas du vélo: le pédalier était cassé. On m’a expliquer que la pièce qui attache la tige (l’arbre?) du pédalier au vélo est en fibre de verre et conçue pour se rompre afin d’empêcher le pédalier de tordre sous le choc. Le vélo roule très bien même sans le pédalier alors j’ai pu revenir à la maison sans trop de difficultés. J’ai tout de même décidé de ranger le vélo pour l’hiver et de le faire réparer au printemps.

Dès la fin février j’ai commencé à planifier la réparation du vélo (la jante de la roue arrière et le pédalier) ainsi qu’une révision annuelle. Petit problème: la boutique qui m’a vendu le vélo et qui s’occupe des réparations a déménagé. Elle était assez proche, dans Hochelaga, et maintenant elle est rendue dans RDP/PAT! C’est près de vingt kilomètres et une heure de route pour m’y rendre (et une autre heure pour en revenir)! Je commence donc par regarder si il n’y a pas une boutique plus proche qui pourrait faire cet entretien. Malheureusement, la plupart des boutiques préfèrent généralement s’en tenir à travailler sur les marques de vélos qu’ils vendent et servir leur propre clientèle… Mes tentatives de ce côté ont donc été infructueuses… Début mars, j’ai donc amené mon vélo à la boutique un samedi et je suis repasser le prendre la semaine suivante. Le mécano n’a pas réussi à complètement décrocher la jante mais tout de même suffisamment pour que la déformation paraisse moins. La révision a fait une différence car le vélo roulait comme neuf! Et ça m’a coûté moins cher que je pensais ($35 pour la pièce du pédalier, plus une heure de main d’oeuvre à $65, plus les taxes: $115). J’étais très satisfait.

Mes déboires n’étaient cependant pas terminé. À ce temps-ci de l’année les routes sont encore très sales, pleines de gravier et de déchets, que le passage des véhicules repoussent vers la bordure du chemin… où roulent les vélos. Alors sur le chemin de retour de la boutique j’ai fait une crevaison! Enfin, une crevaison lente. J’ai dû rouler sur du verre brisé (il y en a plein partout!) et le lendemain lorsque j’ai voulu prendre le vélo pour aller faire des commissions, le pneu arrière était complètement à plat et l’embout de la chambre à air était renfoncé vers l’intérieur. Je l’ai regonflé pour aller à la pharmacie mais quelques heures plus tard il était de nouveau à plat. Je ne pouvais pas risquer de faire une longue route sur un pneu qui se dégonfle et ne pouvait donc pas me rendre à la boutique en vélo… Heureusement, la boutique offre un service de remorquage pas trop cher. Ils sont donc venu chercher le vélo pour réparer la crevaison (et remplacer un boulon manquant sur le support du garde-boue arrière, qui semblait avoir échappé à leur vigilance lors de la revision) et, comme j’étais très occupé le weed-end suivant et qu’on annonçait de la pluie, je leur ai demandé de venir me le reporter. Comme preuve on m’a redonné la vieille chambre à air (en prenant soin d’indiquer où se situait la crevaison) et même inclus dans une enveloppe le morceau de verre coupable du délit (d’environ 3 x 5 mm). Ça c’est du service! Cette fois-ci la facture était un peu plus salée ($18 pour le tube, quarante-cinq minutes de main d’oeuvre à $50, et, évidemment, $100 pour le remorquage aller-retour, plus taxes, totalisant un peu moins de deux-cent dollars!!!). En deux ans (et un peu plus de deux mille huit cent kilomètres!) je n’ai jamais fait de crevaison. Il fallait bien que cela arrive un jour… Je me demande toutefois si la prochaine fois je n’essaierai pas de réparer ce genre de petit problèmes mécaniques par moi-même…

Mon vélo étant de retour de son dernier voyage (j’espère) chez le mécano je peut enfin recommencer à me rendre au travail sans avoir à utiliser les transports en commun. Première journée: Durant mon trajet de retour je perds ma pédale de gauche en plein milieu de la rue. Je la récupère à grand risque. Heureusement c’est une tâche relativement simple de la reviser en place. Je serre la vis le plus solidement que je peux. Je commence à être légèrement agacé par cette succession de problèmes. Il semble que cette révision mécanique était une vrai farce! Deuxième journée: pas de problème. Troisième journée: alors que je pédale sur un démarrage (sur les arrêts et les lumières de circulation l’accélération est lente et pédaler aide un peu à repartir plus rapidement) le pédalier fait un étrange “crunch” et cesse de fonctionner. Il tourne (“dans le beurre” comme on dit) mais n’a aucune action sur la traction. Ce n’est pas un problème trop grave puisque j’utilise très peu le pédalier (ce type de vélo n’a pas d’assistance au pédalier [“pedal-assist”] mais utilise quasi uniquement la puissance du moteur actionné en tournant la poignée [“twist grip throttle”]). Je peux donc revenir chez moi sans difficulté (mais un peu frustré). Je décide de réfléchir un peu au problème avant d’entreprendre la moindre action. Le lendemain je me rends quand même au travail en vélo. Quatrième journée: sur le chemin du retour je perd encore une fois la pédale de gauche! Mais c’est quoi cette histoire! Vais-je réussir à faire du vélo sans problème cette année?!

Comme je n’ai plus très confiance dans le mécano de la boutique et que c’est le week-end, je décide de régler ces problèmes par moi-même. Je ne suis malheureusement pas bien équipé pour ce genre de projet mécanique mais on se débrouille! J’ai d’abord enlevé la protection en plastique qui recouvre le système d’entraînement du pédalier. C’est simple il n’y a que cinq écrous à enlever. Je découvre rapidement la nature du problème: la vis qui attache l’engrenage d’entraînement à l’arbre du pédalier a perdu son boulon et est tombée. C’est simple à solutionner sauf que le boulon est resté quelques part sur la route… La vis, plus grosse, est restée prisonnière dans le boitier de plastique. J’enligne les ouvertures de l’engrenage et de l’arbre, y replace la vis et je cherche dans ma collection de quincaillerie diverse un boulon d’un quart. Je n’en trouve pas… Je fais donc une courte visite au Canadian Tires local pour m’en procurer un et je le vise en place. Il ne reste plus qu’à replacer la couverture protectrice et reboulonner en place la pédale de gauche, cette fois plus fermement (il me faudra vérifier ce boulon de temps en temps pour faire sûr qu’il tient en place). Je replace le sac de rangement que j’avais enlevé pour les travaux et, voilà!, c’était pas trop compliqué puis j’ai épargné au moins une centaine de dollars de frais de réparation! C’est l’avantage de ce genre de vélo: il n’y a rien de trop compliqué là-dedans.

Dorénavant (du moins en attendant de trouver un autre mécano fiable et plus proche) je vais essayer de faire la maintenance et les réparations moi-même. Il suffira de s’équiper un peu mieux… Pour l’instant j’espère juste que cette série de malheurs est terminé et que je vais pouvoir enfin faire des promenade de vélo sans expérimenter d’autres problèmes mécaniques…

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IMG_1831Update (2022/04/28): Comble de malchance, la pédale de gauche est tombée pour une troisième fois. Malheureusement, cette fois-ci j’ai perdu la vis (et le couvercle protecteur) quelque part sur la route… J’ignore pourquoi cette pédale n’arrête pas de se dévisser et de tomber. C’est probablement due aux vibrations causées par nos routes cahoteuses ou à la rotation du pédalier… Peut-être que ce n’était pas la bonne vis (j’ai remarqué que le diamètre de la tête de la vis de l’autre pédale était différent)? Peu importe… Quoi qu’il en soit, comme j’ignore les spécifications de la vis (diamètre et longueur, est-ce une vis en standard US/Impérial ou métrique? Tout ce que je sais c’est qu’elle a une tête hexagonale, est un peu plus large que 1/4, peut être 3/8?, ou 6 à 8 mm, et 10 à 20 mm de long) ce qui fait qu’il me serait difficile de trouver un remplacement dans une quincaillerie. 

IMG_1830Je contacte donc la boutique où j’ai acheté mon Écolo. Ne voulant pas me rendre à vélo jusque là ou faire se déplacer le mécano pour si peu je lui propose de simplement me vendre une ou deux vis que je passerais chercher en voiture. Il m’offre plutôt de passer chez moi le soir même pour faire la réparation (sans frais!!). Comme il n’est pas sûr lui-même des specs de la vis, il en apporte plusieurs modèles. Il m’explique que le secret est d’appliquer un adhésif sur la vis (Loctite rouge 262 “Threadlocker”) — j’avais pensé sceller la vis avec du verni à ongle mais cela semble beaucoup plus efficace. Il en applique aussi sur la vis de l’autre pédale (et me laisse une vis d’extra, au cas ou…). Avec cela, me dit-il, la pédale ne devrait plus jamais se défaire. Ça c’est du service! J’ai eu tort de douter de lui. J’ai probablement juste été très malchanceux… Maintenant il ne me reste plus qu’à espérer ne plus avoir de problème avec ce vélo!

Monnaies anciennes 87

Pièce mystère (5)

Je conclu cette série sur les pièces non-identifiées par une cinquième pièce mystère. Je croyais que celle-ci serait la plus facile alors que finalement c’est celle qui m’aura complètement résisté… Après une dizaine d’heures de recherche je n’ai rien trouvé d’équivalent. Cela doit être une pièce rare car le revers, qui est en relativement bon état, illustre une scène assez spécifique.

IMG_1773-1780Une chose est certaine ce n’est pas une pièce byzantine. Avec cette pièce nous sommes revenu plusieurs siècles en arrière car le style général des illustrations suggère une pièce du haut empire (du Ier au IIIe siècle, soit les dynasties Julio-Claudienne, Flavienne, Antonine, ou Sévère). On devine des inscriptions mais elle ne sont pas assez clair pour que l’on puisse savoir si elles sont en latin ou en grec. Dans l’ensemble c’est une pièce assez belle (avers médiocre mais beau revers). Si il s’agit d’une pièce impériale (frappé à Rome) c’est probablement un as (qui pèse normalement entre 10 et 12 g). Si il s’agit d’une pièce provinciale (grecque impériale) alors c’est un assarion. (P/G [Poor/Good], As/Assarion [AE25], Ae/Cu [Bronze/Cuivre], 25 mm, 7.875 g, payé environ $11 le 1985/11/18, caractérisé par de fortes concrétions de vert-de-gris; die-axis: ↑↑). 

L’avers ne nous offre pas beaucoup de détails utiles pour l’identification. On peut toutefois distinguer un buste d’empereur probablement lauré et drapé, possiblement barbu?, regardant à droite, mais aucune inscriptions n’est lisible. Le style du portrait suggère que c’est une pièce qui date du haut empire. C’est un personnage qui a une allure noble (Augustus? Hadrianus? Antoninus?), un visage plutôt mince et un nez droit. Cela pourrait même être une impératrice (Faustina? Crispina?). Si c’est une pièce grecque impériale ce n’est pas une pièce quasi-autonome car celles-ci ne présentaient généralement pas de portrait de l’empereur.

Le revers est beaucoup plus informatif. Il illustre un temple distyle (i.e. à deux colonnes; on ne distingue cependant pas le détail du fronton — s’il y en a un) où se tient, de face, une divinité (probablement féminine, soit Aphrodite, Artemis, Astarté, Salus, Tyché ou Vénus), le bras droit levé (tenant soit un sceptre ou une patère pour faire une offrande), le bras gauche replié (pour tenir soit un replis de sa chlamyde, ou une cornucopia), entouré à ses pieds à gauche par un serpent enroulé et à droite par ce qui semble être un oiseau (une oie? un cygne?). L’inscription est illisible sauf pour un A (ou 𝚫? ou 𝚲?) M (ou N?) en exergue, qui pourrait être soit une marque d’atelier (Antioche?) ou plus probablement une datation (année de règne ou ère césaréenne ou actienne — 41? 43? 44? 51? 53? 54?). Les représentations architecturales de temples distyles semblent assez rares sur les monnaies (on préfére illustrer des temples tétrastyles ou octostyles) et elles ses retrouvent surtout sur les pièces grecques impériales.

Je n’ai trouvé que quelques exemples de pièces similaires: une pièce de Valerianus frappée à Adraa (Arabie) représentant Tyché debout à droite dans temple distyle, tenant un sceptre dans la main droite et une corne d’abondance dans la main gauche (BM); un AE36 de Elagabalus frappé à Cidramus (Carie) illustrant un temple distyle contenant une statue d’Aphrodite debout de face, les bras étendus, un serpent enroulé à ses pieds à gauche (Sear D., Greek Imperial Coins and their Value (1982): #3065); un AE31 de Elagabalus frappé à Berytus (Phénicie) illustrant un temple tétrastyle avec une Tyché-Astarté debout de face tenant un stylis et entourée de génies (acsearch); et plusieurs pièces avec des temples mais dont les représentations divines sont différentes (NumisBid, BeastCoins). Réf. en ligne: Google, CoinArchives. Voir aussi ma fiche.

Verdict: Aucune identification possible (pour l’instant).

La semaine prochaine nous continuons notre retour en arrière avec le début d’une nouvelle série qui vous présente cinq pièces grecques.

Voir l’index des articles de cette chronique.

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Pictorial chronicle [002.022.106]

Le parc au printemps

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, fin mars – début avril 2022 ]

La neige a fondue dans le parc et il est maintenant beaucoup plus agréable de s’y promener (car durant l’hiver, si les pistes de ski étaient bien entretenues, les sentiers piétonniers étaient eux difficilement praticables). Vers la fin du mois de mars nous avons aperçu les premières outardes (bernaches ou “Canada Geese” ou Branta canadensis) et, une semaine plus tard, on pouvait y voir de nombreux couples se prélassant sur la pelouse. Nous avons compté une trentaine d’individus… Puis, encore une semaine plus tard (presqu’à la mi-avril) nous avons aperçu la première marmotte (Marmota monax / ”groundhog“) de l’année. Les premières fleurs du parc, les tussilages (Tussilago farfara), ont également fait leur apparition et nous avons même constaté que certains arbres fleurissaient déjà. Le feuillage ne devrait pas tarder à suivre…

Dans mon jardin, les premières tiges de jonquilles, qui étaient apparu à la fin de mars, commencent à être un peu plus longues mais, hélas, elles n’ont pas fleuri pour Pâques. Cela prendra encore quelques semaines… Les tulipes et les iris sortent de terre également. Mon pommier à survécu à son deuxième hiver et bourgeonne déjà. J’ai bien hâte que tous cela prenne un peu plus de couleurs…

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Monnaies anciennes 86

Pièce mystère (4)

IMG_1660-1667Cette quatrième pièce de monnaie byzantine mystère m’a donné beaucoup de difficultés… Cela semble être un assez beau follis qui, de par la thématique chrétienne, est de toute évidence Byzantine (FR/VG [Fair/Very Good], AE [Bronze], 22 mm [0.87 po], 4.798 g [74.04 gr], caractérisé par une  frappe décentrée vers la gauche sur l’avers, une patine verdâtre avec un important dépôt de vert-de-gris; die-axis: ↑↖︎). L’avers, d’une qualité passable, ne fait guère de sens: on distingue une croix qui occupe toute la moitié supérieure, avec un “X” à gauche et une plus petite croix en bas à droite. Le revers est plus beau et plus lisible: on distingue une longue croix centrale entouré, dans le champs supérieur, par un “C-T” de par et d’autre et, dans le champs inférieur, d’un “X” (ou IC?) et d’une lettre illisible (une autre “X” ou “XC”?) de part et d’autre. 

J’ai concentré ma recherche sur le revers qui était plus facilement reconnaissable. Malheureusement, la longue recherche par comparaison d’images (par style, puis empereur par empereur) a été infructueuse: j’ai commencé à regarder trop bas dans la liste. J’ai bien trouvé plusieurs exemples de folles avec, sur le revers, une croix centrale et des lettres dans chacun des coins (Romanus IV Diogenes (1068-1071) [SB 1866: C-R P-D], Nicephorus Basilacius (1077-1078) [SB 1890: C-B H-B ou C-[B]-N-[B]], Alexius I Comnenus (1081-1118) [SB 1910: C-F-A-D, SB 1931: C-F-AL-D, SB 1932: A-D-K-F]) mais rien ne semblait vraiment correspondre à ma pièce. J’ai poursuivi avec une recherche par mots-clés qui n’a pas donné plus de résultats mais, à force de persévérer, j’ai finalement trouvé une pièce dont le revers correspondait à ma description! 

Il s’agit d’un demi-follis de Constant II (Heraclius Constantinus qui a régné en 641-668 EC; il est appelé parfois Constantinus III, Κώνστας en grec, Constant II en français et Constans II en anglais) frappé à Carthage vers 647-659 EC. L’avers présente un buste de l’empereur de face, barbu?, drapé d’un manteau consulaire et portant une couronne (ornée de trois feuilles ou d’une croix?) et, tenant une mappa dans la main droite et un globus cruciger dans la gauche, avec l’inscription (très souvent illisible) DN CONSTANTN, CONSTANTINVS, ou CONSTANT PP. Le revers illustre une longue croix centrale, surmontée d’une étoile, et entourée d’un “C-T” (avec des points en-dessous des lettres? — possiblement l’abréviation de son nom, ConsTantinus, ou une marque d’atelier pour indiquer CarThage) et d’un “X-X” (marque latine de valeur pour 20 nummi) sur deux lignes. Une fois que je sais ce que je cherche, j’en trouve quelques références en ligne, que je confirme avec les références académiques (Wroth W. Catalogue of the Imperial Byzantine Coins in the BM, v. 1, London, 1908 (IBC): pp. 297-298; Hahn, W. Moneta Imperii Byzantini vol. III, Vienna, 1973-81 (MIB): pp. 253, pl. 30; Grierson, P. Catalogue of the Byzantine Coins in the Dumbarton Oaks Collection and in the Whittemore Collection, Vol. 2, Part 2, Washington, D.C., 1968/1993 (DOC 2.2): pp. 412-413, 480-482, pl. XXIX).

Dans ce contexte, le revers devient assez clair. Toutefois, quel sens donner à l’avers? En scrutant bien on se rend compte que la croix dans la partie supérieure est en fait formée, dans une frappe grossière ou embrouillée par une re-frappe (overstruck), par le nez de l’empereur, le bord de la couronne et l’ornement qui la surmonte (trois feuilles ou croix?). Le “X” à gauche est la main qui tient la mappa, et la petite croix à droite est celle qui surmonte l’orbe crucigère. En connaissance de cause, on peut même maintenant distinguer les yeux et le contour du visage, ainsi que les replis du drapé. L’Inscription, dont on peut vaguement deviner la trace, demeure illisible. Parfois, l’identification d’une pièce requière un peu d’imagination…

Verdict: Cette pièce est donc fort probablement un demi-follis de Constant II frappé à Carthage vers 647-659 EC. 

Sources: Wikipedia (Constant II [FR/EN]), FAC (Constans II, Byzantine Coins); IBC 321-332, MIB 198a; DOC 2.2: 144-145; SB (S-BCV): 1059; Réf. online: Google, acsearch, Bertolami, CoinArchive, FAC, MoneteRomane, vcoins, WildWinds (SB 1059: text1 / image1 + text2 / image2, SB 1059var: text / image, SB 1060: text / image). Voir aussi ma fiche.

La semaine prochaine nous tenterons de décrire ou d’identifier une cinquième et dernière pièce mystère!

Voir l’index des articles de cette chronique.

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Images du mer-fleuri [002.022.103]

Glandularia x hybrida

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2017/09/10 ]

DSC_0221Verveine est le nom vernaculaire que l’on donne à un groupe de plantes à fleurs de la famille des Verbenaceae [EN / クマツヅラ科 [Kumatsudzuraka]] et qui appartiens à trois genres: Verbena ([EN] où l’on retrouve la verveine officinale et la Verveine de Buenos-Airesdont j’ai déjà parlé il y a quelques années), Aloysia (où l’on retrouve la Verveine citronelle) et Glandularia ([EN] où l’on retrouve la verveine du Pérou). À noter que dans cette famille j’ai déjà aussi parlé des lantaniers qui appartiennent au genre Lantana. Le nom provient du latin verberare (“frapper”) et désignait dans l’antiquité une plante sacrée ou rituelle que certains prêtres utilisaient pour frapper une personne pour la guérir ou la bénir ou même déclarer la guerre. Pline l’Ancien la mentionne dans son Histoire Naturelle (Liber XXV, cap. LIX).

La verveine des jardins (appelée “Garden verbena” en anglais et dont le nom scientifique est aussi parfois Verbena x hybrida ou même Verbena hortensis) est une plante herbacée qui appartient à la division des Magnoliophyta (Angiospermae ou plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (Dicotyledonae i.e.à deux cotylédons”), à la sous-classe des  Asteridae, à l’ordre des Lamiales, à la famille des Verbenaceae (les verveines, qui incluent trente-deux genres réparti en huit cents espèces), à la tribu des Verbeneae et au genre Glandularia (parfois appelé “Mock vervains” en anglais). C’est un hybride naturel mais dont on ignore la ligné originelle exacte. Dans ce cas-ci, il s’agit du cultivar “Endurascape Dark Purple”.

C’est une plante ornementale et aromatique qui peut atteindre de vingt à soixante centimètres de hauteur et qui est caractérisée par des tiges ramifiées et dressées qui portent un feuillage caduc vert foncé composé de feuilles lancéolées et dentées. Lors de la floraison, qui dure tout l’été jusqu’à l’automne, l’extrémités des tiges développent une multitude de petites fleurs parfumées regroupées en ombelles denses. Composées de cinq pétales les fleurs sont, selon le cultivar, dans des tons de rose, violet, bleu et même parfois blanc. À maturité, elles laissent place à des fruits secs déhiscents (capsules). Certaines espèces sont également utilisées en herboristerie ainsi qu’en médecine traditionnelle et son huile essentielle est utilisé en parfumerie. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Le cauchemar d’Innsmouth T.01

CauchemarInnsmouth-covPénétrez dans la sinistre bourgade d’Innsmouth, théâtre de tous les cauchemars !

En 1927, le jeune Robert Olmstead débarque à Newburyport. En quête de ses origines, il n’a d’autre option, pour atteindre sa destination, que de prendre un bus qui passe par Innsmouth, ville voisine sur laquelle courent d’effroyables rumeurs : pacte avec les démons, habitants difformes, culte ésotérique d’un étrange dieu marin… La peur qu’elle inspire est telle que personne n’ose s’y rendre, et nul ne sait ce qui se cache derrière les façades de ses maisons délabrées…

Pourtant, les mises en garde des résidents de Newburyport, loin de décourager Robert, le poussent au contraire à s’intéresser à ce lieu pestiféré : il décide d’explorer les méandres de la cité maudite ! C’est le début d’une descente aux enfers qui le mènera aux portes de la folie…

Découvrez la majestueuse adaptation d’un des récits les plus complexes et haletants d’H. P. Lovecraft ! Mêlant polar, suspense et horreur, Le Cauchemar d’Innsmouth ancre les obsessions de Lovecraft dans le quotidien d’une ville sinistre dont personne ne sort indemne.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Page 20

Le cauchemar d’Innsmouth t.1 (インスマスの影 1 ラヴクラフト傑作集 / Insumasu no kage 1 — ravukurafuto kessaku-shū / lit. “L’Ombre sur Innsmouth 1 Chefs-d’œuvre de Lovecraft”) est l’une des nombreuses adaptations des oeuvres de H.P. Lovecraft en manga par Gou Tanabe. Ce manga seinen a d’abord été serialisé dans le mensuel Comic Beam (Enterbrain) entre mai 2020 et mars 2021, puis compilé en deux volumes en mai 2021 chez Kadokawa Shoten.  Il a été traduit en français chez Ki-oon: le premier volume est paru en octobre 2021 alors que le second n’est disponible que depuis mars 2022. La plus récente adaptation de Lovecraft par Tanabe est L’Abomination de Dunwich (ダニッチの怪 / The Dunwich Horror) qui est publié en feuilleton dans le mensuel Comic Beam (depuis octobre 2021).

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Ce court roman de H.P. Lovecraft (The shadow over Innsmouth) a été écrit en 1931 et publié en 1936. Il raconte l’effroyable expérience que le jeune Robert Olmstead a vécu dans un village perdu de Nouvelle-Angleterre. Traumatisé par une indicible horreur, il s’apprête à se suicider mais pas avant d’avoir coucher sur papier le récit de ce qu’il a découvert à Innsmouth… Juillet 1927, le jeune Olmstead — un historien et généalogiste amateur — parcours la Nouvelle-Angleterre à la recherche de ses origines. À Newburyport (Massachusetts) il désire se rendre à Arkham d’où la famille de sa mère était originaire. N’ayant pas les moyens de prendre le train, il prends donc le bus mais celui-ci fait une escale à Innsmouth, une petite ville portuaire, maudite de tous, en partie abandonnée et dont les habitants semblent affecté par une étrange maladie qui leur donne des traits de poisson ou de grenouille… Une fois sur place, il doit attendre le bus qu’il le mènera à Arkham et décide de parcourir la ville pour passer le temps et, comme il est curieux de nature, d’en apprendre plus sur l’histoire de la région. Il questionne quelques personnes et apprend que vers le début du XIXe siècle le Capitaine Marsh aurait ramené des mers du sud un trésor et une épouse. On parle de pacte avec le diable, d’un récif qui est l’antre d’une légion de démons et d’une secte, l’Ordre Ésotérique de Dagon, un culte infâme qui se serait répandu parmi la population mais qui n’apporta à la ville que ruine et désolation… Il rencontre le vieux Zadok Allen et lui délit la langue avec une bouteille de whisky. Celui-ci lui raconte plus en détails la terrible histoire de la ville. Toutefois les adeptes de Dagon et “ceux des profondeurs” qu’ils côtoyaient s’apprêteraient à libérer une horreur encore plus grande… Maintenant qu’il connait le secret de la ville, pourra-t-il s’en échapper? Vivement la suite, dans le tome deux

Le cauchemar d’Innsmouth est sans aucun doute, avec Les Montagnes Hallucinées, l’un des récits les plus forts de Lovecraft et où il développe plus avant le “Mythe de Cthulhu”. L’adaptation est bien réussit et offre un récit fluide et captivant. Le style de Tanabe, à la fois sombre et détaillé, est toujours aussi superbe et illustre le récit de Lovecraft avec imagination. Et Ki-oon nous offre encore une fois une édition de qualité caractérisée par une couverture en simili-cuir de couleur (encore verte mais dans un ton plus clair que le précédent volume). Toutefois, les récits de Lovecraft sont un peu répétitifs et le style de Tanabe reste le même, ce qui fait que l’on a l’impression de toujours lire la même histoire… Le manga nous offre tout de même une très bonne et agréable lecture. Cette série d’adaptation a le très grand mérite de permettre à un nouveau lectorat de découvrir avec plus d’aisance l’oeuvre de Lovecraft ou d’offrir aux amateurs du maître de l’horreur fantastique d’en revisiter le récit avec une nouvelle perspective. 

Ne manquez pas de lire aussi mes commentaires sur les précédents mangas où Tanabe adapte les “Chefs-d’oeuvres de Lovecraft“…

Le cauchemar d’Innsmouth T.1 (Les chefs-D’Oeuvres de Lovecraft, 7), par Gou TANABE (dessin) et H.P. Lovecraft (histoire). Paris: Ki-oon (Coll. Seinen), octobre 2021. 206 p., 15 x 21 cm, 15 € / $C 28.95. ISBN 9-10-327-0824-8. Pour lectorat jeune adulte (14+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Tanabe Gou 2021 

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YuanYuan’s Bubbles

Cixin Liu Graphic Novels #4

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“Ever since she was a child, Yuanyuan always dreamed of blowing big bubbles. But her father worries about her fascination—he wants Yuanyuan to be as responsible and devoted to a calling as her mother was. As an adult, Yuanyuan creates a multimillion-dollar business out of the technology she developed for her doctoral thesis. But she still dreams of blowing the biggest bubble she can. When his daughter uses her high-tech methods to blow a bubble big enough to envelop a city, Yuanyuan’s father thinks back to the dreams he and Yuanyuan’s mother chased when they were young. In the end, Yuanyuan’s bubbles bring her father’s dreams to life.

The fourth of sixteen new graphic novels from Liu Cixin and Talos Press, Yuanyuan’s Bubbles is an epic tale of the future that all science fiction fans will enjoy. ” 

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

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Page 6

Cixin Liu Graphic Novels #4: YuanYuan’s Bubbles (刘慈欣科幻漫画系列:圆圆的肥皂泡 / Liú Cíxīn kēhuàn mànhuà xìliè: Yuán yuán de féizào pào / “Liu Cixin Science Fiction Comics Series: Yuán yuán Soap Bubbles”) was published in China in 2020 and was based on a short story by Cixin Liu originally published in 2004. It is part of a project by Chinese publisher FT Culture who is planning to adapt in graphic novels sixteen stories by the multiple award-winning Chinese author Liu Cixin. According to John Freeman, they asked creators from all over the world (twenty-six writers and artists from fourteen countries, including China, France, Spain, Argentina, Italy, Belgium and the USA) to contribute to the series. It will be translated and published in at least eight countries. The English adaptation is published in the USA by Talos Press and by Head of Zeus’ Ad Astra imprint in the U.K.  The French adaptation will be published by Delcourt starting later this year. The first four volumes of the series are already available in English: Sea of Dreams (#1), The Wandering Earth (#2), The Village Teacher (#3) and Yuanyuan’s Bubbles (I have already commented on the first three). Chaos Butterfly (#5, by Dan Panosian) and The Circle (#6, by Xavier Besse and Nicholas Blackburn Smith) will follow on September 6 2022. The series will also includes adaptations of Devourer (by Corinne Bertrand), The Wages of Humanity (by Sylvain Runberg and Miki Montllò), Up to the Ears (by Julien Moca and Wang Jing), Be With You, Sunflower Boy (by Nie Jun) and Ball Lightning (by Thierry Robin). It is a very promising series.

YuanYuan’s Bubbles offers a very interesting story telling us of a realistic future where global warming has already done its damages. It also demonstrate that even the most whimsical scientific endeavour can eventually be useful and even save humanity from disaster. The art is rather average but it is worth reading. I find the whole series fascinating because it offers a window on Chinese science-fiction and an easy approach, through comics, to Liu Cixin’s works. Because of his scientific background, his writings are considered hard science-fiction but they remain easy to read and offer stimulating reflections on the paths that humanity should (or not) take in the future. I also like the fact that this project is really an international collaboration. For example, YuanYuan’s Bubbles’ creators are both French speaking: Valérie Mangin is a French writer, a latinist!, and Steven Dupré is a Belgian artist who publishes in both French and Dutch languages. They also collaborated together on the series Le Club des prédateurs.

All in all, YuanYuan’s Bubbles is a very good reading, even more so if you are interested in compelling science-fiction, Chinese literature or Liu Cixin’s works. I can’t wait to read the other titles of this series…

Cixin Liu Graphic Novels #4: YuanYuan’s Bubbles, by Valérie Mangin (text) & Steven Dupré (illustration); translation by Nicholas Blackburn Smith, based on a story by Liu Cixin. New York: Talos Press (Imprint of Skyhorse Publishing), January 2022. 72 pages, 7 x 10 in., $US 17.99 / $C 24.99, ISBN 978-1-945863-71-4. For Teen readership (12+). stars-3-5

For more information you can check the following websites:

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© 2021 FT Culture (Beijing) Co., Ltd.

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Monnaies anciennes 85

Pièce mystère (3)

IMG_1653-1659La troisième pièce de monnaie byzantine mystère est un assez beau decanummium (G [Good], 10 nummi, AE [Bronze], 13 x 14 mm [0.512 x 0.551 po], 2.680 g [41.36 gr], caractérisé par une  rognure du côté droit, une patine verdâtre avec un important dépôt de vert-de-gris; die-axis: ↑↓). L’avers présente un buste de l’empereur de face (barbu?), drappé, cuirassé et casqué, avec l’inscription latine D N ERAC… (probablement D[ominvs] N[oster] ERACLIO P[er]P[etvvs] AV[gvstvs] pour “Notre Seigneur Heraclius, Perpétuel Auguste“). Le revers illustre un large “X” (marque de valeur pour 10 nummi, équivalent latin pour “I”) encadré à gauche par un “M” avec un point (•) en haut et en bas, à droite par un “N” avec un point [propbablement en haut et] en bas, une croix (✝︎) au-dessus et une étoile (✻) en-dessous.

C’est une pièce de petite dénomination qui date probablement de peu de temps après la réforme d’Anastasius (la dynastie des Justiniens ou des Héraclides). Durant mes recherches sur internet par comparaison d’images et par mots-clés j’ai rencontré une pièce de Phocas (602-610), un decanummium frappée à Carthage, qui correspond plus ou moins à cette description (Labarum SB 688, DOC 117) mais dont la titulature est “DN FOCAS PERP AVG” et sur le revers les champs g. et d. donnent N/M et non M/N. J’ai également rencontré deux pièces de Heraclius (610-641): l’une est un decanummium aussi frappée à Carthage durant la révolte des Heraclii (608-610) [CoinArchives, WildWinds: text / image, SB 715, DOC 8] mais la titulature dans ce cas-ci est “ERACLIO CONSVLI” (pas de “DN” au début) et encore une fois le revers donne N/M dans le champs de part et d’autre; l’autre pièce est un decanummium frappé à Carthage (WildWinds SB 876 [text / image], DOC 236) avec une titulature qui semble correspondre à celle de ma pièce (DN ERACLIO PP AV) mais le champs du revers présente encore N/M et non M/N de part et d’autre. Ma lecture serait-elle erronée et ce que je prend pour un “M” serait-il un “N”? Cela m’apparait pourtant bien un “M”… Et comme la lettre du champs droit est coupée par la rognure, cela pourrait être tout autant un “M” qu’un “N”. Toutefois, malgré cette différence, cela m’apparait bien être un pièce de Heraclius. 

Et qu’en disent les sources académiques? Warwick Wroth (CIB = Catalogue of the Imperial Byzantine Coins in the BM, v. 1: p. 236, #361-363) mentionne le decanummium de Heraclius mais toujours avec le N/M dans le champs du revers (N/M pour “nummus” semble-t-il). Toutefois, Philip Grierson (DOC 2.1 = Catalogue of the Byzantine Coins in the Dumbarton Oaks Collection and in the Whittemore Collection. Vol. 2, Part 1: Phocas and Heraclius 602-641. Washington, D.C., 1968/1993, pp. 43-44, 350-351) mentionne une variante avec M/N !!  Cela confirme  donc ma lecture du revers et l’attribution de la pièce au règne de Heraclius. Malheureusement, il n’est pas possible de préciser une datation autre que la durée du règne (610-641 EC).

Verdict: Cette pièce est fort probablement un decanummium du règne de Heraclius (610-641 EC) frappé à Carthage.

Sources: Wikipedia (Heraclius [FR/EN], Nummus); FAC (Byzantine Denominations, Revolt of the Heraclii); SB (Sear-BCV) 876, CIB: 361-363, DOC 2.1: 238; Réf. online: Google, CoinArchives, Labarum (Phocas SB 688), WildWinds SB 715 (text / image), WildWinds SB 876 (text / image). Voir aussi ma fiche.

La semaine prochaine nous tenterons de décrire ou d’identifier une quatrième pièce mystère!

Voir l’index des articles de cette chronique.

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Images du mer-fleuri [002.022.096]

Fuchsia hybrida 

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2017/07/23 ]

DSC_0239J’ai déjà illustré cette fleur il y a quelques années mais la voici plus en détails… Le Fuchsia (parfois appelés “Lady’s eardrops” en anglais et フクシア [Fukushia] ou ホクシャ [Hokusha] en japonais) est un genre d’arbrisseaux appartenant à la division des Magnoliophyta (Angiospermae ou plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (Dicotyledonae i.e.à deux cotylédons”), à la sous-classe des Rosidae, à l’ordre des Myrtales, et à la famille des Onagraceae (qui comprend une vingtaine de genres qui se divisent en plus de six cent espèces). Le genre fuchsia, lui, comprend une centaine d’espèces ainsi qu’une multitude de variétés hybrides et de cultivars. Ce nom lui a été donné par le naturaliste Charles Plumier en l’honneur du botaniste allemand Leonhart Fuchs.

Dans ce cas-ci il s’agit du cultivar “Vera” de la série “Bella”. Celui-ci se présente comme un arbuste caduc, compact, dressé et buissonnant (haut de vingt centimètre à plusieurs mètres), aux feuilles opposées ovales, dentées, vert foncé et qui porte, tout au long de l’été (de juin à octobre), des fleurs formées de quatre sépales horizontaux rose ou rougeâtre et d’une corolle simples de quatre pétales de couleurs violettes. Les fruits sont des baies (de cinq à vingt millimètres) d’un rouge sombre qui sont comestibles mais d’un arrière-goût amère. Les fruits de certaines espèces (comme F. splendens) ont plus de saveurs (citronnée ou poivrée) et peuvent être utilisée pour faire de la confiture. Les fuchsia sont toutefois essentiellement des plantes ornementales. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Invincibles: Au pays du Dalaï-lama

Invincibles-AuPaysDuDalaiLama-covUn manga inspiré d’une histoire vraie. La jeune Maya fait partie des victimes d’un attentat terroriste à Paris. Son bilan est lourd : elle est amputée de la jambe gauche et doit désormais vivre avec une prothèse. Comment peut-elle encore trouver la force de se lever chaque matin ? Maya y parviendra grâce à Sofia, une enseignante de méditation qui l’initie au bouddhisme tibétain et lui fait découvrir le Dalaï-Lama.

Tibet, quelques mois plus tard. Lobsang Tenzin, un jeune moine, s’est immolé pour dénoncer l’oppression du régime chinois. Il a échappé à la mort de justesse mais il a perdu ses membres et subi de mauvais traitements. Sofia et Maya organisent l’évasion de Lobsang Tenzin… Les parcours de vies de ces jeunes se croisent dans une aventure bouleversante, qui nous plonge au coeur de l’histoire tibétaine, du bouddhisme et des violences subies par les peuples.

De Paris à Dharamsala, des temples tibétains aux prisons chinoises, on y croise des personnages forts et de courageuses héroïnes.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Invincibles-AuPaysDuDalaiLama-p025

Page 25

Maya est une jeune femme de dix-neuf ans qui a perdu une jambe dans un attentat terroriste à Paris. Au début elle est découragée et penses que sa vie est finie. Elle tombe par hasard sur un video Youtube du Dalaï-lama qui parle de sa “révolution de la compassion”. Intrigué, elle contacte une certaine Sophia [Stril-Rever, biographe du quatorzième dalaï-lama] mentionné dans la video et cherche à en apprendre plus sur cette philosophie. Grâce à la méditation et à une nouvelle prothèse bionique elle est rapidement sur la voie de la guérison (elle utilise un genou intelligent [Total Knee] et une lame “Patte de guépard” [cheetah blade] — l’orthoprothésiste Chris semble faire référence au travail du biophysicien Hugh Herr, lui-même double amputé et qui a contribué à développer de meilleurs prothèses). Elle décide alors de créer une fondation pour aider les victimes d’amputation dans le monde. Elle voyage à Dharamsala pour rencontrer le Dalaï-lama, puis au Tibet pour aider un moine qui, ayant survécu à son immolation par le feu pour protester l’occupation chinoise, a été amputé des bras et des jambes. Elle l’aide à s’échapper d’une prison chinoise et à obtenir des prothèses. Elle finit même par pardonner l’auteur de l’attentat qui l’a estropié…

Ce manga est de toute évidence une “commande”, c’est-à-dire un manga produit sur un texte fournis dans un but de vulgarisation ou de propagande. Même Jiro Taniguchi s’était plié à cet exercice avec ses mangas Mon année (sur la trisomie) et Elle s’appelait Tomoji (sur la fondatrice du temple bouddhiste Shôjushin) qui ne connurent guère de succès. Invincibles offre néanmoins un récit intéressant qui traite du pouvoir de la volonté et de la cause tibétaine, mais que l’on sent un peu entravé par les contraintes du message qu’il contient (tout aussi méritoire que soit la cause). Le dessin de Takahama est bien, mais sans plus, alors qu’elle a fait preuve d’un plus grand talent dans ses ouvrages précédents. C’est un bon manga qui mérite toute de même d’être lu, surtout si le bouddhisme tibétain vous intéresse ou si vous êtes un grand amateur de Kan Takahama

Invincibles: Au pays du Dalaï-Lama, par Sofia Stril-Rever & Kan Takahama. Paris: Massot Editions, mars 2021. 158 pages, b&w (32 pages en couleurs), 14.8 x 21.0 cm, 16 € / $C 29.95,  ISBN 9782380352214. Pour lectorat adolescent (14+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© scénario de Sofia Stril-Rever et Kan Takahama / Massot Éditions, 2021. © dessin de Kan Takahama / Massot Éditions, 2021.

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