Le calcul du papillon (Liu Cixin 12)

CalculDuPapillon-cov“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l’humanité.”

“Belgrade sous les bombes. L’organisme de la petite Katya rejette sa récente greffe de rein. Son père, Alexsander, cherche un supercalculateur pour déterminer les coordonnées terrestres exactes d’où provoquer la formation d’un épais brouillard. Pour donner le répit nécessaire au rétablissement de sa fille, pour sauver leurs vies… Les premières coordonnées indiquent le désert malien…”  [Texte du site de l’éditeur]

“Pour stopper les bombardements de l’OTAN, Aleksander a mis au point une modélisation mathématique capable de lui indiquer les coordonnées terrestres d’où provoquer un épais brouillard. Mais il a besoin d’un supercalculateur.” [Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) j’ai poursuivi ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité), cinq (La perfection du cercle), six (Proies et Prédateurs), sept (L’Attraction de la foudre), huit (Brouillage intégral), neuf et dix (La Terre transpercée et L’Ère des anges) ainsi que le onze (Au-delà des montagnes). Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois et il ne m’en reste plus que trois à lire: 13: L’Humanité invisible (juin), 14. L’Océan des rêves (août, déjà commenté en anglais) et 15. Les migrants du temps (septembre).

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v. 12, p. 5

Cet album adapte la nouvelle 混沌蝴蝶 (Hùndùn húdié / lit. “Papillon du chaos”) publié en 2001 dans le mensuel chinois 科幻大王 (Kēhuàn dàwáng / lit. “Roi de la science-fiction”). Avec l’aide d’un super-ordinateur russe, un scientifique Yougoslave tente d’utiliser la théorie du chaos et l’effet papillon pour provoquer un brouillard qui empêchera les bombardements ennemi afin de donner un répit pour le traitement de sa fille gravement malade. 

Encore une fois Liu Cixin mélange politique internationale et science (qu’il pousse aux limites du vraisemblable — et cette fois il les dépasse largement) pour nous offrir un intéressant récit de hard-science qui nous interroge sur la nature humaine et les capacités de notre savoir. C’est toutefois son récit le moins crédible de la série. L’adaptation narrative et le style graphique de Dan Panosian est néanmoins fort agréable. À lire tout de même par curiosité.

Le calcul du papillon (Les Futurs de Liu Cixin, #12), par Dan Panosian (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), mai 2023. 80 pages, 21.8 x 29.8 cm, 19.99 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03804-7. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

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© 2022 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2022 Éditions Delcourt pour la présente édition.

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Yawara! Vol. 11

Yawara-11-cov“L’oeuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a treize volumes de paru jusqu’à maintenant. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième, les septième et huitième, le neuvième ainsi que le dixième volume.  

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v. 11, p. 11

Yawara s’est qualifié pour le championnat du monde judo en Yougoslavie mais pas Fujiko (qui est toutefois sélectionnée comme judoka de réserve). Elle est toujours décidé à ne pas aller à l’Université de Sakai comme le voudrait Jigorô mais plutôt à travailler dans une petite agence de voyage. Elle hésite encore à participer au championnat du monde jusqu’à ce qu’elle apprenne que Jody, la championne canadienne, y sera. Finalement, Fujiko est choisi comme la candidate japonaise en toute catégorie et se débrouille plutôt bien au début. Yawara compétitionne seulement dans la catégorie des moins de 48 kg. La photo-journaliste Kuniko, qui se perçoit comme la rivale amoureuse de Yawara, sème le doute dans son esprit et Yawara perds sa concentration. Elle est troublé par l’absence de Matsuda, qui s’est rendu auprès de son père malade. Éprouverait-elle du sentiment pour lui? Matsuda arrivera-t-il à Belgrade à temps pour la rassurer ? Yawara et Fujiko remporteront-elles des médailles ?

Yawara! est un très bon manga qui se présente à la fois comme un récit sportif (shonen) et une comédie romantique (shojo) qui mélange des scènes d’action bien ficelées, les insécurités d’une jeune adolescente, sans oublié les incontournables imbroglio humoristiques. Le récit, fort bien écrit, nous offre des personnages attachants et une histoire captivante. La narration est également solidement appuyé par le style simple et expressif de Urasawa qui rend superbement les scènes d’action de la compétition sportive. C’est donc un lecture agréable et amusante que je recommande fortement.

Yawara t. 11, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), février 2023. 322 pages, B&W (14 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8657-4. Sens de lecture originale. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

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Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2023 pour l’édition française.  

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