Yawara #15

yawara-15-cov“L’œuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Yawara! (やわら!) est une œuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été prépubliée entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. Il y a eu une réédition en format Kanzenban (“collector edition”) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est publiée en français chez Big Kana. Il y a seize volumes de parus jusqu’à maintenant (les deux suivants paraîtront en juillet et octobre 2024). J’ai déjà commenté les premier, second, troisième, quatrième, cinquième, sixième, les septième et huitième, les neuvième, dixième, onzième, douzième, treizième ainsi que le quatorzième volumes.  

Pour une série relativement frivole, ce quinzième volume nous offre une surprise avec deux sérieux rebondissements (si vous ne voulez pas en savoir plus, ARRÊTEZ DE LIRE ce paragraphe immédiatement !). Malgré tous ses efforts, Hanazono perd de justesse le tournoi Shôjiki de judo universitaire masculin pour la région du Kantô. Toutefois, Fujiko le considère comme son champion et ils deviennent définitivement un couple. Saut dans le temps: Fujiko remporte le tournoi international de judo féminin de Fukuoka dans la catégorie des moins de 61 kg et Yawara fait de même pour les moins de 48 kg. Toutefois, peu de temps après, Fujiko doit abandonner sa carrière d’athlète, car elle est enceinte. Fujiko et Hanazono se marient. Autre saut dans le temps: Cela fait maintenant un an que Yawara travaille à Tsurukame Travel tout en s’entraînant et elle a hâte aux jeux de Barcelone où elle pourra enfin affronter son amie Jody. Après une tournée d’entraînement en Europe, Sayaka Honami est de retour à Tokyo et elle met de nouveau Yawara au défi de l’affronter au championnat par catégories (étape éliminatoire pour les Olympiques)! Toutefois, coup de théâtre, Yawara découvre par hasard que son père, Kojirô, est l’entraîneur de Sayaka ! Yawara est troublée par le fait, qu’à l’âge de cinq ans, elle a vaincu son père lors d’un entraînement et que celui ait par la suite disparu pour perfectionner son judo. Elle se sent responsable d’avoir brisé sa famille et croit qu’il est devenu le coach de sa rivale pour la vaincre. Elle refuse donc d’humilier une seconde fois son père en battant Sayaka et déclare forfait au championnat national. Elle déçoit beaucoup de gens par son absence à Barcelone…

Yawara est en général un manga assez bon, car c’est à la fois un shonen (par son récit sportif) et un shojo (du fait que c’est une comédie romantique). Il mélange en effet avec brio une histoire captivante remplie d’action sportive avec des personnages attachants, mais troublés par de cocasses imbroglios (amoureux ou autres) et cible ainsi un lectorat beaucoup plus large. Le style de Urasawa est plutôt classique et simple, mais est aussi assez beau et très efficace dans son expression de la narration. Toutefois, ce volume, en nous offrant des rebondissements inattendus et un récit beaucoup plus mature que les précédents, devient très intéressant.  C’est donc une excellente lecture qui est non seulement agréable, mais aussi plutôt amusante. Chaudement recommandé.

Yawara t. 15, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), janvier 2024. 322 pages, B&W (8 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8661-1. Sens de lecture originale. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-4-0

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Lire aussi mes commentaires sur les volumes précédents.

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