Jeudi nature en images [002.024.326]

Scène cocasse / Funny scene

[ Nikon D3300, Parc Frédéric-Back, 2024/07/17 ]

Marmota Monax + Chatte du quartier + “L’impasse mexicaine” = “Mais de quoi peut-il bien se lamenter ?” ❖ Marmota Monax + Neighborhood Cat + “Mexican standoff” = “But what could he possibly be wailing about?”

Le Chat du Rabbin #12: La traversée de la mer Noire

ChatDuRabbin-12-cov“Le rabbin, le Malka des Lions et leurs amis racontent au Chat et à Zlabya comment ils ont participé à la Première Guerre mondiale, et comment après les tranchées en France, ils ont été envoyés, en 1918, à Odessa pour un épisode méconnu de l’histoire de l’Hexagone. Des horreurs et des absurdités qu’il entend de la bouche des vieux hommes, le Chat se demande si le pire ne serait pas que son rabbin ait pu avoir un autre chat que lui — trahison !”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

ChatDuRabbin-12-p005

V. 12, p. 5

Le rabbin est ses amis (le Malka, Bénédiction et El Rebiboh) se remémorent leur jeunesse: la bohème à Paris et la conscription pour la Première Guerre mondiale. Ayant survécu à cette dernière, le rabbin (qui y a été aumônier militaire et se trimbalait avec un chat rouge — qui ne parlait pas, lui, et qui n’est là que pour justifier le titre), en compagnie de ses collègues maghrébins et africains, se fait embarquer sur le cuirassé France pour traverser la mer Noire et se rendre à Odessa en décembre 1918 afin de porter support à la Russie aux prises avec la révolution bolchévique et un mouvement indépendantiste ukrainien. Toutefois, les marins se mutinent et refusent de combattre. C’est la pagaille, les pogroms, l’évacuation de la ville. Ayant retrouvé son chat (qu’il avait perdu dans la pagaille), le rabbin rembarque sur le navire qui se replie vers Toulon

Cet album nous offre moins de réflexions théologiques, mais nous fait plutôt un compte rendu d’événements méconnus et regrettables du colonialisme français. C’est plus sérieux et il est question d’identité. Sfar nous inclut d’ailleurs quelques pages de bibliographie commentée à la fin de l’album. Son style est toujours le même: des planches à six cases, un dessin brouillon et ondulant avec des couleurs criardes. Il y a moins d’humour que dans les volumes précédents, mais cela reste divertissant et surtout instructif. C’est un récit fort, assez intéressant, qui nous fait réfléchir. Une très bonne lecture, donc, que je recommande — surtout pour les amateurs d’histoire (et de Sfar).

Le chat du rabbin, 12: La traversée de la mer Noire, par Joann Sfar. Paris: Dargaud (Coll. Poisson Pilote), octobre 2023. 88 pages, 22.5 x 29.8 cm, 16,99€ / $C 29.95, ISBN 978-2-205-20325-7. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-5

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Voir aussi mes commentaires sur les autres volumes du Chat du Rabbin.

© Dargaud 2023.

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Un conte cyberpunk

Tiré des révélations onirique de clodjee

Il était une fois dans le Royaume de Spum,
Situé en Grande Polycie insulaire,
Un peuple qui coulait des jours tranquilles
Jusqu’au jour où Esse, Chatte royale,
Appartenant au Commandeur Surveil,
Tomba gravement malade.

Esse

En pleine nuit, on fit venir le grand MarabouTech
Qui l’examina avec grande attention
Car elle ne pouvait plus marcher.
Il en conclut qu’il existait bien une solution
À cette subite paralysie de Esse, Chatte royale,
Car il pourrait concocter une potion.

MaraboutExamining

Malheureusement son principal ingrédient
Était fort rare et difficile à trouver.
Seul le collectif reclus du estiTI,
Vivant dans l’arborescence,
Caché dans ses hauteurs,
Pouvait faire pousser le CODEïne.

Ce ne fut pas une entreprise facile
Car pour rejoindre l’arborescence
Dans la contrée de Brenand,
Il fallait traverser plusieurs steppes.
Puis pour en atteindre les hauteurs
On devait utiliser une GIRAfe.

Le Grand MarabouTech traversa les steppes,
L’une après l’autre, et y trouva une GIRAfe.
Il lui expliqua quelle plante était requise
Pour qu’il puisse concocter sa potion.
La GIRAfe étendit son long cou
Pour que sa tête atteigne les hauteurs.

MaraboutTreeGiraf

Tout au haut de l’arborescence
Sa tête pénétra la cité du estiTI
Elle les y trouva tous endormis
Dans leurs nids, tous sauf un.
À celui qui était de garde
Elle communiqua ce qui était requis.

EstiTI

Un peu récalcitrant, le estiTI
Fournit le précieux CODEïne
Et le MarabouTech, de retour au Spum,
Pu concocter sa solution curative.
Et c’est ainsi que Esse, Chatte royale,
Marcha de nouveau et la paix fut de retour.

[002.024.035]

Note: Les illustrations ont été produite avec l’outil “Adobe’s generative AI features” intégré au logiciel Photoshop 2024 (25.4.0).

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L’Iris Blanc (Astérix #40)

Asterix40-IrisBlanc-cov“« Pour éclairer la forêt, la floraison d’un seul iris suffit »

L’Iris blanc est le nom d’une nouvelle école de pensée positive, venue de Rome qui commence à se propager dans les grandes villes, de Rome à Lutèce. César décide que cette méthode peut avoir un effet bénéfique sur les camps qui se trouvent autour du célèbre village gaulois. Mais les préceptes de cette école exercent aussi une influence sur les villageois qui croisent son chemin…

Qu’est-il arrivé à notre chef Gaulois préféré et pourquoi cette mine renfrognée ?”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Asterix40-IrisBlanc-p005

Vol. 40, page 5

Un gourou de la pensée positive propose à César de rendre ses légions, qui sont devenu démoralisées et démotivées, beaucoup plus combatives. César met donc Vicévertus au défi de se rendre à Babaorum pour y stimuler la garnison et soumettre le village gaulois. Toutefois il va jusqu’à professer sa méthode au village même, ce qui a l’effet contraire et réduit la combativité des gaulois. Il convainc même Bonemine de quitter le village pour aller à Lutèce, ce qui déprime le chef Abraracourcix. Toutefois, Astérix (toujours aussi sagace) perçoit le subterfuge de Vicévertus…

Suite au désastre du tome précédent, j’ai aborder la lecture de ce quarantième volume avec appréhension. Quelle ne fut donc pas ma surprise de découvrir qu’il contient un bouquet d’assez bons calembours. Ce n’est certes pas comparable aux albums classiques mais il offre une lecture très agréable. J’ai pouffé de rire à de nombreuses reprises. Si le dessin est un peu différent des albums de Goscinny et Uderzo, il reste très fidèle aux maîtres. Toutefois, le récit est plutôt mince et la cadence des jeux de mots s’essouffle vers la fin. C’est malgré tout une très bonne bande dessinée qui, enfin, nous fait à nouveau rigoler.

L’Iris Blanc (Astérix #40), écrit par FabCaro et illustré par Didier Conrad. Vanves: Éditions Albert-René/Hachette, Octobre 2023, 48 pages, 22.8 x 29.4 cm.  € 10.50 / $14.95, ISBN 978-2-01400-133-4. Pour un lectorat jeune (7+). stars-3-5

Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents.

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© 2023 Hachette Livre / Goscinny – Uderzo.

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Jeudi nature en images [002.023.229]

De retour trop tôt / Back too soon…

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2023/08/16 ]

Les Bernaches du Canada (Branta canadensis / Canada Geese) sont déjà de retour dans le parc et pourtant nous ne sommes qu’à la mi-août. Elles n’y reviennent normalement qu’en octobre. Auraient-elle été chassé du grand nord par les feux de forêts ? Ou alors l’hiver sera précoce !

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Yawara #10

Yawara-10-cov“L’oeuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Vol. 10, p. 4

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a treize volumes de paru jusqu’à maintenant. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième, les septième et huitième ainsi que le neuvième volumes.  

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Vol. 10, p. 9

Yawara réussi à vaincre cinq adversaire l’un à la suite de l’autre permettant ainsi à l’Université de Mitsuba de remporter la coupe Hortensia. Kojiro accepte d’entrainer Sayaka. Jigorô manigance encore, cette fois pour faire entrer Yawara et Fujiko à l’Université de Sakai après le championnat national par catégorie. Le tout avec l’idée de les faire participer au championnat du monde en Yougoslavie et puis aux Jeux  Olympique de Barcelone. Pourtant Yawara, qui termine son cycle court à l’Université de Mitsuba, voudrait plutôt se trouver un petit emploi tranquille dans une agence de voyage… Malheureusement, ni les plan de Jigorô, ni ceux de Yawara, ne se dérouleront comme prévu…

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Vol. 10, p. 10

Le style de Urasawa, à la fois simple et expressif, réussi à très bien rendre les scènes d’action sportive qui composent la majeure partie de ce volume. Passé maître dans l’art de la narration, il réussi également à construire un récit captivant en y intégrant de nombreux imbroglio humoristique qui font de Yawara! une comédie romantique de sport incontournable. C’est un lecture agréable et amusante que je recommande fortement malgré que l’intrigue des compétions sportives ou des mésaventures des personnages commence à être un peu répétitive alors que nous ne sommes qu’au milieu de la série. Malgré tout, nous en redemandons encore et je suis sûr que Urasawa nous offrira quelques rebondissements novateurs dans les prochains volumes !

Yawara t. 10, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), novembre 2022. 322 pages, B&W (14 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.00 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8656-7, Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

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Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa / Studio Nuts. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2022 pour l’édition française.  

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Astérix #39 – Astérix et le griffon

AsterixEtLeGriffon-cov“Astérix, Obélix et Idéfix sont de retour pour une 39e aventure. Accompagnés du plus célèbre des druides, ils s’apprêtent à partir pour un long voyage en quête d’une créature étrange et terrifiante. Mi-aigle, mi-lion, énigmatique à souhait, le Griffon sera l’objet de ce grand voyage ! Toujours réalisée par le talentueux duo formé par Jean-Yves Ferri au scénario et Didier Conrad au dessin, nul doute que cette nouvelle aventure proposera une quête épique et semée d’embûches à nos héros à la recherche de cet animal fantastique ! Le duo, toujours à pied d’oeuvre pour imaginer de nouvelles aventures, s’inscrit dans le fabuleux univers créé par René Goscinny et Albert Uderzo.”

“Un totem de Griffon planté dans un paysage enneigé, sauvage et apparemment désertique, Astérix aux aguets sur son cheval affichant lui-même un regard inquiet, Idéfix dans tous ses états, appelé par un Obélix troublé… Par Toutatis, où sont donc nos héros ?!?

Promesse d’aventure aux confins du Monde Connu, au pays des Sarmates, l’illustration de la couverture laisse augurer d’un Western transposé dans le grand froid… Didier Conrad, auteur du dessin, nous en dit plus : « C’est un Eastern ! Vous retrouverez dans l’album tous les codes classiques du Western : de grands espaces, des héros venus de loin aider des innocents, des « sauvages » qui subissent l’arrivée conquérante d’une armée… mais à l’Est ! »”

[Texte promo et du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Les voyages d’Astérix. © Éditions Albert-René

Au delà des frontières de l’Empire Romain c’est le Barbaricum, le territoire des barbares. Astérix, Obélix, Idéfix et Panoramix s’y aventurent en plein hiver pour aider un ami chaman du druide, Cékankondine. Les troupes de César ont envahi le territoire Sarmate à la recherche de leur animal sacré, le griffon, que César aimerait exhiber au cirque. Car le géographe Terrinconus lui assure que le grand explorateur grec Trodéxès de Collagène y en a vu. La nièce de Cékankondine, l’amazone Kalachnikovna, est prise en otage par les romains. Après moult péripéties, l’expédition des romains est déjouée. Le géographe cherchait plutôt de l’or et le fameux griffon n’est en fait qu’un cératopsidé (un styracosaure) prisonnier d’un lac gelé. César doit se contenter d’une girafe et le périple des gaulois se termine avec un banquet.

AsterixEtLeGriffon-p023

Page 23

Bon, il faut se rendre à l’évidence: Goscinny et Uderzo sont bel et bien morts et leur héritiers ne sont pas à la hauteur. Toutefois, cet album n’est pas si pire et semble offrir un légère amélioration par rapport aux précédents. On y trouve quelques bon gags (à par les habituels noms humoristiques j’ai bien aimé la yourte nature du chaman ou la livraison gratuite d’amazone). Le dessin est excellent et le récit est plutôt intéressant. J’aime bien l’idée de faire voyager nos héros au-delà de l’Empire jusque dans les steppes pontiques où l’on retrouve les Sarmates et les Scythes. Et il est bien vrai que les romains croyaient à l’existence d’un bestiaire aussi fabuleux qu’improbable (César mentionne dans la Guerre des Gaules l’existence de licornes en Germanie et Pline l’Ancien mentionne plusieurs créatures du même genre dans son Histoire Naturelle). Malheureusement, l’action du récit est un peu platte et je trouve irritant le fait d’attribuer aux peuples du passé nos propres excès de rectitude politique. Cela reste une bonne lecture assez divertissante.

Astérix #39: Astérix et le griffon, écrit par Jean-Yves Ferri et illustré par Didier Conrad. Vannes: Éditions Albert René, octobre 2021. 48 p., 22.8 x 29.4 cm.  ISBN 978-2-86497-349-2. 10.50 € / $14.95 Can. stars-3-0

Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

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© 2021 Les Éditions Albert René / Goscinny – Uderzo.

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Voeux de saison (urbi et orbi)

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Bon Nouvel An mes petits lapins 🐰! Que ce nouveau cycle solaire ☀️ vous amène paix ✌️, santé ⚕️, longévité et prospérité 🖖!

Happy New Year my little bunnies 🐰! May this new solar cycle ☀️ bring you peace ✌️, health ⚕️, longevity and prosperity🖖!

سنة جديدة سعيدة أرانب بلدي الصغيرة! أتمنى أن تجلب لك هذه الدورة الشمسية الجديدة السلام والصحة

新年快乐我的小兔子们! 愿这个新的太阳周期为您带来和平、健康、长寿和繁荣!

Feliĉan Novjaron miaj kunikletoj! Ke ĉi tiu nova suna ciklo alportu al vi pacon, sanon, longvivecon kaj prosperon!

Frohes neues Jahr meine kleinen Häschen! Möge dieser neue Sonnenzyklus Ihnen Frieden, Gesundheit, Langlebigkeit und Wohlstand bringen!

Καλή χρονιά κουνελάκια μου! Είθε αυτός ο νέος ηλιακός κύκλος να σας φέρει ειρήνη, υγεία, μακροζωία και ευημερία!

שנה טובה ארנבות קטנות שלי! מי יתן ומחזור השמש החדש הזה יביא לך שלווה, בריאות, אריכות ימים ושגשוג!

Buon Anno nuovo miei piccoli coniglietti! Possa questo nuovo ciclo solare portarti pace, salute, longevità e prosperità!

明けましておめでとう、私の小さなウサギたち! この新しい太陽のサイクルがあなたに平和、健康、長寿、繁栄をもたらしますように!

NISpu’ Hoch yIHmey chu’ nI’taHvIS nItlhdu’, yablIj neH!

Annum novum felicem mihi parva lepores! Utinam hic novus orbis solaris pacem, salutem, longitudinem et felicitatem vobis afferat!

Feliz Ano Novo meus coelhinhos! Que este novo ciclo solar lhe traga paz, saúde, longevidade e prosperidade!

¡Feliz año nuevo mis conejitos! ¡Que este nuevo ciclo solar te traiga paz, salud, longevidad y prosperidad!

З Новим роком мої маленькі зайчики! Нехай новий сонячний цикл принесе вам мир, здоров’я, довголіття та процвітання!

🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰🐰

Yawara! #5

Yawara-5-cov“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a neuf volumes de paru jusqu’à maintenant et le dixième est annoncé pour octobre 2022. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième et le quatrième volumes.  

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Vol. 5, page 4

Yawara est accepté à l’université pour fille de Mitsuba. Son grand-père concède finalement qu’elle y étudie malgré que cette université n’ait pas de club de judo à condition qu’elle respecte un couvre-feu et suive un entraînement très stricte. Faute de club de judo elle s’inscrit au club de golf et s’y fait une amie, Fujiko Itô. Celle-ci a eut un parcours un peu similaire à celui de Yawara: elle s’est entraînée très fort toute sa jeunesse au sein de la troupe des Bolchoï pour devenir une ballerine de haut niveau mais elle a dû abandonner car une fois adulte, à 1m80, elle était trop grande! Elle encourage donc Yawara à participer au championnat national qui déterminera la sélection des candidats pour les jeux olympiques de Séoul. Toutefois aux olympiques il n’y aura pas de compétitions “toutes catégories” alors Yawara ne pourra compétitioner que dans la catégorie des moins de 48 kg. La sélection se fera entre elle et Sayaka! Jigorô tente de convaincre le président du comité olympique de revenir sur sa décision d’exclure les compétitions “toutes catégories”…

Ce volume est moins axé sur la compétition et plus sur la vie étudiante de Yawara qui est toujours réticente à faire de la compétition mais finie toujours par succomber aux manigances de son grand-père. La compétition entre Matsuda et Kazamatsuri pour le coeur de Yawara reprend de plus belle, compliquée par un double triangle amoureux (la photographe Kuniko se pâmant pour Matsuda et Sayaka étant fiancée à Kazamatsuri). Naoki Urasawa étant un champion pour mélanger les genres on retrouve dans ce récit à la fois des scènes d’action typiquement shōnen et des imbroglios cocasses ou des mésaventures de la vie d’adolescent typiquement shōjo, sans compter les inévitables scènes de “fan-service.”

Yarawa! est donc une comédie romantique de sport qui offre un beau style de manga classique et un récit à la fois captivant et amusant, parsemé de (controversés) clins-d’oeil coquins. Cela en fait une lecture agréable et distrayante. Vivement la suite!

Yawara t. 5, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), juillet 2021. 298 pages, B&W (26 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8651-2, Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

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© 2013 Naoki Urasawa / Studio Nuts. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2021 pour l’édition française.  

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Pictorial chronicles [002.022.234]

Invasion de mouffettes !

La “critter-cam” nous révèle une invasion de mouffettes !

Ma cour arrière est souvent visitée par toutes sortes de créatures. J’y vois souvent des chats du quartier (reconnaissable car ils sont grassouillet ou portent un collier) ou des chats errants qui apprécient bien la couverture végétale qu’offre mon jardin. Je leur laisse toujours un bol d’eau en été et parfois quelques gâteries. Bien sûr le jardin et la nourriture pour chats attirent d’autres bêtes. J’ai souvent vue des ratons-laveurs, quelques mouffettes et de rares marmottes (qui ne s’éloignent pas trop du parc adjacent). Comme j’avais une vieille caméra de surveillance en surplus j’ai décidé de la mettre dans le cabanon du jardin pour m’amuser à observer les vas et viens de toute cette ménagerie. 

J’ai constaté avec surprise que, cette année, nous recevons beaucoup de visites de mouffettes. Dans les deux dernières semaines j’ai compté pas moins d’une vingtaine de visites, parfois même trois ou quatre fois par nuit! Ces visites ne sont pas effectuées par un même individu. En considérant la corpulence et les motifs du pelage, j’estime qu’il y au moins trois ou quatre individus qui visitent mon jardin presque tous les soirs…

La mouffette rayée (Mephitis mephitis, parfois aussi appelé “bête puante” au Québec et skunk en anglais) est un mammifère omnivore nocturne, présent presque partout en Amérique du Nord. Elle est caractérisée par des rayures blanches sur le dos de son pelage noir et, bien sûr, par le musc produit par des glandes anales qu’elle peut vaporiser contre un prédateur si elle se sent menacée. C’est un liquide extrêmement nauséabond (composé de thiols: 40 % de C4H8S, 22 % de C5H12S et de 3 à 12 % de C10H9NS — comme pour les oeufs pourris l’odeur désagréable est surtout due à la présence de soufre) dont l’antidote n’est pas, contrairement au folklore, le jus de tomate mais une concoction de peroxyde d’hydrogène, de bicarbonate de sodium et de savon liquide à vaisselle.

Pour amuser la galerie, j’ai créé ce petit vidéo de six minutes:

[ Nest Cam / montage avec iMovie, mon jardin VSP,  2022/08/07 ~ 22 ]

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Images du mer-fleuri [002.022.152]

Quid est? / Qu’est-ce que c’est?

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Aubrieta x cultorum

Lorsque je me promène dans le parc (ou ailleurs dans la nature) et que je prends des photos de plantes, d’oiseaux ou d’insectes, j’aime bien savoir ce que c’est. Prendre une photo pour moi est une occasion d’accroître mon savoir. Il y a plein de gens qui prennent des photos et les mettent sur leur blog ou leur FB sans se donner la peine de les identifier et si cela offre une belle photo qui nous fait tous admirer les merveilles de la nature, je trouve cela tout à fait inutile si je ne peux pas identifier le sujet de la photo. Au jardin botanique c’est plutôt facile puisque la plupart des plantes sont présentées avec une fiche signalétique. Au festival de la tulipe d’Ottawa c’est un peu plus compliqué car il n’y a rien qui ressemble plus à une tulipe qu’une autre tulipe et que si le festival identifie le contenu d’un parterre il n’offre aucune aide pour associer chaque nom au cultivar qu’il représente (une image sur la fiche signalétique serait fort utile — quoi que cette année le festival offre une carte interactive des plates-bandes qui fait cette association). Toutefois, dans un parc nature, nous sommes tous laissé à nous même. Et même si j’ai déjà identifié une plante dans le passé, comme j’ai une très mauvaise mémoire, c’est toujours à recommencer…

J’ai d’abord essayé des applications d’identification de plante mais, malheureuse­ment, les applications gratuites ont un taux de réussite très bas quand il s’agit d’identifier une plante. J’ai alors vite abandonné et me disant qu’il valait mieux de simplement prendre un bon cliché de la plante et que je l’identifierais plus tard. Pour ce faire j’ai longtemps utilisé de bon vieux livres de botaniques mais cela demandait de longues heures à feuilleter des références à la recherche de photos similaires à la plante que je voulais identifier. Puis j’ai découvert Google Images, qui est un engin de recherche par image. Il suffit de “glisser/déposer” (“drag & drop”) une image dans la plage de recherche et Google vous suggère une identification. Encore une fois le taux de succès de ces suggestions est plutôt bas (par exemple, la plante ci-dessous est identifiée comme étant possiblement du jasmin !) mais Google fournit aussi une sélection d’images visuellement similaire que l’on peut parcourir et notre cerveau peut alors les analyser plus efficacement que l’intelligence artificielle de Google. Cela demande encore beaucoup de temps mais le fait d’avoir des suggestions de départ réduit de beaucoup le temps de recherche. Toutefois, j’ai récemment découvert une application encore plus facile et efficace.

[ iPhone 13 Pro, Parc Frédéric-Back, 2022/05/30 ]

Ce que j’admire chez Apple c’est leur volonté de sans cesse améliorer leurs applications, souvent en y ajoutant des fonctionnalités qui n’étaient auparavant offertes que par de tiers parties. Je me promenais récemment dans le Parc Frédéric-Back et j’y ai vu un arbre avec une superbe floraison très odorante. Je me souvenais vaguement d’avoir déjà identifié cette espèce mais la mémoire me faisait défaut (et, pour une fois, mon épouse n’a pas pu m’aider — pour ce qui est de plantes elle est d’habitude une excellente ressource). J’ai tenté alors de voir si je ne pouvais pas directement, sur place, fournir l’image de l’application “Photos” à “Google Images” pour l’identifier. 

En tâtonnant sur mon iPhone, j’ai remarqué deux étranges logos: une feuille dans un cercle blanc qui apparaissait au centre de l’image et un “i” dans un cercle avec un scintillement apparaissant dans les icônes de menu au bas de l’écran (j’ai par la suite découvert que ces icônes apparaissaient aussi dans l’app “Photos” de mon MacBook Pro). Cliquer sur l’un ou l’autre de ces icônes appel la fonctionnalité “Recherche Visuelle” qui utilise les connaissances de Siri (“Siri Knowledge”) pour identifier les différents éléments qui apparaissent dans les photos (sites touristiques, œuvres d’art, plantes, fleurs, animaux, etc. — fonctionnalité disponible uniquement dans certaines régions pour l’instant. J’ai ainsi découvert par hasard, à mon grand étonnement, que Apple avait amélioré son appli “Photos” dans sa dernière mise à jour (MacOS 12 Monterey / iOS 15 et iPadOS 15) en lui donnant une fonctionnalité similaire (mais O combien supérieure!) à Google Images: nous pouvons maintenant interagir avec nos photos non seulement en identifiant le contenu (“Recherche visuelle” [Visual Look Up]) mais aussi avec le texte présent dans les photos (“Texte en direct” [Live Text] qui permet de copier/coller le texte, le rechercher, le traduire, le partager, activer une adresse web ou un numéro de téléphone, etc.!!). C’est vraiment incroyable car, jusqu’à maintenant, les essais que j’ai effectué ont démontré un taux de réussite très élevé dans les identifications de plantes. Bon, ce n’est pas parfait (il y a parfois des erreurs où l’application donnera une mauvaise identification, ou une identification trop générique — une rose sera simplement un rose, une tulipe simplement un tulipe, mais au moins le genre est identifié correctement même si l’espèce ou le cultivar exacte n’est pas précisé) mais c’est un outil qui me sera dorénavant extrêmement utile.

Ainsi, Siri a correctement identifié cet arbre comme étant un Robinia pseudoacacia (robinier faux-acacia ou “black locust” en anglais). La technologie ne cessera donc jamais de m’émerveiller. Je me promène maintenant en pleine nature, mon iPhone à la main non seulement pour prendre de charmantes images mais aussi comme instrument scientifique, tel un “tricorder” de Star Trek! Où tous cela nous mènera?

NonSequitur-20220505

[ Non Sequitur by Wiley Miller, 2022/05/05 ]

“Génèse 2.0 : Selon la légende, quelqu’un a dit : « Alexa… rend le monde entier meilleur ». Puis, pour faire court, nous avons été redémarré”.

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Rideamus parum / cogitationes me [002.022.143]

12 Monkeys Pox

12MonkeyPox

As a fan of both the 12 Monkeys movie and TV series, I couldn’t avoid making this pun. However, I make such punishing humour to make people punder about more serious subjects…

Hopefully this story is not foretelling the shape of things to come… However, seriously, the prospect of another AIDS-like pandemic (with transmission only from close or sexual contacts) with a smallpox-like virus is daunting. The current outbreak of Monkey Pox is representing the first human-to-human transmission cases. Fortunately, the smallpox vaccine is 85% effective against it and it seems to have a fatality rate of less than 1%. So it is nothing like COVID or Ebola. Nevertheless, it is inevitable that, as humans encroach more and more on previously pristine natural habitats (mostly in tropical rainforests), we’ll see also more animal-born infections jump to humans. The monkeypox virus, which is an Orthopoxvirus (of the Poxviridae family; there are 12 virus species in this genus!!), is just another example of this.

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Slaughter House-Five

Slaughterhouse-Five-covThe first-ever graphic novel adaptation of Kurt Vonnegut’s Slaughterhouse-Five, an American classic, is one of the world’s great anti-war books.  An American classic and one of the world’s seminal antiwar books, Kurt Vonnegut’s Slaughterhouse-Five is faithfully presented in graphic novel form for the first time from Eisner Award-winning writer Ryan North (How to Invent Everything: A Survival Guide for the Stranded Time Traveler) and Eisner Award-nominated artist Albert Monteys (Universe!). 

Listen: Billy Pilgrim has…
…read Kilgore Trout
…opened a successful optometry business
…built a loving family
…witnessed the firebombing of Dresden
…traveled to the planet Tralfamadore
…met Kurt Vonnegut
…come unstuck in time.

Billy Pilgrim’s journey is at once a farcical look at the horror and tragedy of war where children are placed on the frontlines and die (so it goes), and a moving examination of what it means to be fallibly human.” [Text from the publisher’s website and the backcover]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

I read this novel in high-school (a very long time ago) and I thought it was great. Indeed it is a classic of American science-fiction literature. When I saw that it had been made into a graphic novel adaptation, I thought it would be a great occasion to reacquaint myself with this story (a movie adaptation was also made a long time ago but it wasn’t very good). However I was a little worried because it is not an easy story to illustrate. After I finished reading the comics I was relieved: it was very well done (as far as I can remember the original book, of course).

Slaughterhouse-Five-p009

Page 9

It is the story of Billy Pilgrim who has a strange power (well, it would be a super-power if he had any control over it, so it’s more of a curse): he has come unstuck in time. He doesn’t lives his existence in chronological order and his mind can switch at anytime to a different part of his life, from (not necessarily in that order) his birth in 1922, to 1943 when he refuse to fight in the war and becomes a chaplain’s assistant, to 1944 when he is a prisoner of war after the battle of the Bulge and find himself a slave-laborer in the Slaughterhouse-Five in Dresden until it is “liberated” by the Russians after much horrors, to 1948 when his PTSD lands him in a mental hospital, to 1955 when he is a successful optometrist, to 1964 when he meets science-fiction writer Kilgore Trout, to 1967 when he is kidnapped by the Trafamadorians (an alien species who experience time all at once) and put in a zoo, to 1968 when he survives a plane crash and to 1976 when he dies — So it goes. 

It is an extraordinarily compelling story, very complex and above all — although war is a very serious business — very funny. It is an antiwar manifest sugarcoated with humour. It is also a very clever time-travel story where science-fiction, as usual, becomes a mirror that reflects the joys and the cruelties of the human condition. And the art is very good too. I enjoyed this graphic novel adaptation very much and I can only recommend it for the reader either to discover the work of Kurt Vonnegut or to experienced it anew. 

Slaughter House-Five or the children’s crusade, by Ryan North and Kurt Vonnegut; illustrated by Albert Monteys. Los Angeles: Archaia (Boom Entertainment), September 2020. 192 pages, 7 x 9.75 in., $US 24.99 / $C 32.99, ISBN 978-1-68415-625-2. For a teen readership (13+). stars-3-5

For more information you can check the following websites:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2020 Kurt Vonnegut LLC. All rights reserved.

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Pension de Famille

PensionDeFamille-cov“En 1947, Margaret Durrell doit faire face à un divorce, avec deux enfants à élever, et à la menace d’un désastre financier. Sur les conseils de sa tante Patience, une redoutable vieille fille, et malgré les sarcasmes de ses frères Lawrence et Gerald, elle ouvre alors une pension de famille prétendument BCBG à Bornemouth, ville respectable du bord de mer britannique. Un peintre et son modèle, une schizophrène, des infirmières, deux musiciens de jazz… Sous le regard narquois des voisins, la pension de Margo tourne à la ménagerie humaine. S’ajoutent à ce joyeux désordre les visites de Gerald, qui ramène une troupe de singes et un énorme python. Margo ne se laisse pas démonter pour si peu et s’embarque même dans une histoire d’amour clandestine avec un joueur de trombone.

À travers ces excentriques personnages de l’Angleterre d’après-guerre se découvre le talent de Margaret Durrell, qui complète ainsi le trio familial d’écrivains.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai découvert les Durrell avec la série de télévision Les Durrells à Corfou (The Durrells). Celle-ci raconte les aventures un peu loufoques des Durrells, une famille anglo-indienne qui, trouvant le climat anglais difficile, décide de s’installer sur l’île grecque de Corfou dans les années ’30. Intrigué par cette famille colorée qui aimait se raconter par l’écriture j’ai d’abord lu Justine (la première partie du Quatuor d’Alexandrie, publiée en 1957) par Lawrence Durrell (voir mon commentaire). Puis j’ai lu Ma famille et autres animaux (My Family and Other Animals, 1956) par Gerald Durrell (voir mon commentaire). Même la cadette de la famille, Margaret Durrell, a suivi la trace de ses deux frères et a écrit Pension de Famille (Whatever Happened to Margo?, 1996). Elle y raconte ses mésaventures alors qu’elle décide d’ouvrir une pension de famille à Bornemouth dans les années ’40, après être revenu de Corfou, et que son choix de pensionnaires s’avère souvent plutôt désastreux (sans compter la ménagerie que Gerald laisse sous sa responsabilité). Entre les pensionnaires aux comportements douteux, les espiègleries de leurs enfants, les aventures amoureuses et les visites occasionnelles de sa mère Louisa, de ses frères Lawrence, Leslie et Gerard, ou même de sa tante, Margo mène une vie très occupée! 

Apparement l’ouvrage aurait été écrit dans les années ’60 et oublié dans le grenier, jusqu’à ce que sa petite-fille le retrouve et le fasse publié en 1995. Comme le dit Gerald dans la préface, “Margo a montré qu’elle appréciait le côté comique de la vie et qu’elle avait le don d’observer les points faibles des gens et des lieux. Comme nous, elle a parfois tendance è exagérer et à laisser son imagination prendre son essor, mais je ne crois pas que ce soit si mal quand il s’agit de raconter ses aventures de façon divertissante.” En effet, l’écriture me rappel beaucoup celle de Gerald dans sa trilogie de Corfou. C’est écrit avec beaucoup d’humour et cela se lit très vite et bien. C’est donc une excellente lecture, amusante et agréable, qui vous offrira certainement du bon temps, surtout si vous avez apprécié la série télé.

Si vous n’avez pas encore découvert les aventures des Durrell à Corfou, j’en profite pour vous signaler que la série télé de ITV / PBS Masterpiece est disponible en diffusion continue (streaming) sur Amazon Prime Video,  Apple TV, et Google Play. Elle sera également diffusée en français sur les ondes de Ici Artv à partir du 23 mars 2022. J’ai également découvert qu’il existait une autre adaptation des romans de Gerald Durrell, cette fois un film de 87 minutes réalisé en 2005 intitulé My Family and Other Animals et disponible en diffusion continue sur BritBox (via Prime Video ou Apple TV).

Pension de famille, par Margaret Durrell (Traduction: Jean Rosenthal). Paris: Nil Éditions, 1997. 254 pages, 14 x 22.5 cm, 19.00 € / $C 34.95, ISBN 2-84111-069-9. Pour lectorat adolescent (12+). Cette édition n’est plus disponible mais l’ouvrage a été réédité chez Robert Laffont en octobre 2018. stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 1995 by Margaret Durrell. © 1997 Nil Éditions pour la traduction française.

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Cogitationes me

IIII. Thought of the day (for myself)

Today we are celebrating the greatest mystery of our time: the fact that a symbol of fertility (and constant renewal) can give birth to a symbol of sweet decadence — a rabbit laying chocolate eggs ! One can wonder what it has to do with the son of god being crossed and coming back to announced the zombie apocalypse. Go figure…

[002.021.094]

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POÉSIE DU DIMANCHE [002.021.052]

Je vous dis merde

À vous tous, je vous dis merde
Car je sais que j’vous emmerde
Vous m’avez persécuté
Vous m’avez désavoué

Je vois que vous espérez
Me voir périr
Je vois que vous désirez
Me voir souffrir

Je pars dans mon désert
Je pars en solitaire
Je pars m’isoler
Je vais me retirer
De cette société
Qui est de vous peuplée

Je ne fait pas d’adieu
Je pars vivre heureux
Et sans du sujet me perdre
Je vous dis merde

Biset
1976/02/27

Le poète du dimanche vous offre encore une oeuvre de jeunesse sortie de ses vieux tiroirs. Rien de bien sophistiqué et qui ne respecte aucunes règles poétiques si ce n’est que c’est en vers. Cela exprime la rébellion de l’adolescent qui souffre d’intimidation et ne se sent pas accepté par une société qui lui semble si incompatible avec ses rêves et ses aspiration. Il la rejète et aspire à la solitude — tout en gardant une touche d’humour. J’avais treize ans. Blessé mais toujours narquois. Comme c’est mon habitude je n’ai changé que quelques mots ici et là pour balancer la métrique de certain vers, éviter les répétitions et resserrer un peu le sujet. J’aime bien…

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Poésie du dimanche [002.021.024]

Le poète du dimanche est de retour. Mais comme mon vieux cerveau engourdi ne peut plus cracher que des tanka et des haïku, je ressort des vieilleries. Cette semaine, en cherchant des vieux papiers dans mes boites, je suis tombé sur un cahier de poésie datant des années ’70. Le plus ancien de ces poèmes date de 1972, alors que je n’avais que dix ans. On y voit que mes goûts pour la SF, la philosophie, le morbide et l’Histoire ne datent pas d’hier. La plupart de ces poèmes de jeunesse sont plutôt moches, mais il y a tout de même quelques perles oubliées que je vais vous présenter dans les prochaines semaines…

Je débute avec cette fable de 1975, évidemment inspirée d’Ésope et de Jean de La Fontaine :

L’archéologue et la momie

Dame momie dans son sarcophage couchée
Gardait un secret qui la rendait folle
Maître archéologue, passant par là, intrigué
Lui dit à peu près ces paroles:

“Bonjour, ma dame momie
Que vous êtes bien conservée et que vous êtes jolie
Sans rien vous cacher, si votre bandage
Se rapporte à votre coffrage
Vous êtes le phénix de toute l’Égypte ancienne !”

À ces mots, la momie en peine
Pour montrer ses ornements d’or
Lui mit sous le nez ses trésors

L’archéologue s’en saisit en disant: “Ma chère soeur
Apprenez que tout bon chercheur
Vit au dépend de celui qui détient les secrets
Cette leçon vaut bien un peu d’or, et c’est bien fait !”

Dame momie, pleurant des larmes de numides
Décida, mais un peu tard, qu’elle vivrait dans une pyramide

Biset Lermite
1975/04/03

Je trouve cette fable plutôt amusante. J’ai toutefois fait quelques modifications: j’ai changé “resta figé” par “intrigué”, j’ai remplacé “ornage” (qui n’existe pas) par “coffrage” et l’ai interverti avec “bandage” et j’ai choisi de mettre “larmes de numides” au lieu de “larmes humides” qui fait un peu enfantin (quoi que “larmes de numides” ne veut rien dire non plus mais cela semble moins bête). À l’époque je signais mes poèmes “Biset Lermite” — qui sonnait comme “Bernard-l’hermite” et évoquait l’image d’un pigeon des plus communs et solitaire. C’est bien sûr inspiré de la fable de La FontaineLe Corbeau et le Renard” (elle même volée à Ésope et à Phèdre). C’est pas génial mais c’est tout même pas trop mal pour un gamin de presque treize ans…

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Pictorial chronicles [002.020.366]

Collines glacées

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[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/12/31 ]

Si vous allez prendre une marche dans le parc Frédéric-Back, sortez vos crampons ! Apparemment, encore cette année, ils ont confié l’entretien des sentiers à la même équipe qui fait aussi l’entretien des patinoires !

Disons qu’ils sont TRÈS parcimonieux sur l’épandage d’abrasifs…

J’ai dû écourter ma marche de santé car ça devenait trop dangereux. Je voulais tout de même pas finir 2020 à l’hôpital ! Bonne année à tous !

Voici quelques images du parc ces dernières semaines:

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Le vieil homme et son chat vol. 2-4

Comment prendre le temps de vivre et de vieillir en faisant de chaque moment un trésor d’humour, de tendresse et de nostalgie? Le vieil homme et son chat pourrait bien connaître le secret du bonheur.

Dans une petite ville côtière du Japon, loin des mégalopoles, Daikichi, instituteur à la retraite et veuf, vit avec Tama, un chat âgé de 10 ans. Ou alors est-ce le matou qui veille sur son maître pour honorer une promesse faite à son épouse disparue ? Difficile à dire, tant les deux compères sont inséparables.

Vol. 2: Le vieil homme et son chat se font les griffes

VieilHommeEtSonChat-2-covCueillette de fruits de gingko, enquête sur l’apparition d’un fantôme, séjour à Tokyo… Un retraité affairé, Daikichi ? Accompagné d’un Tama fidèle au poste, il sait aussi chérir ces instants quotidiens d’autant plus précieux qu’ils sont fugaces, et goûter avec ses voisins les évocations du riche passé de l’île où l’on vit avec les chat.

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat se font les griffes (t. 2), par Nekomaki. Paris: Casterman, juin 2019. 176 pages, 15.1 x 20.9 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-15567-1. Pour lectorat adolescent (12+).

Vol. 3: Le vieil homme et son chat se frisent les moustaches

VieilHommeEtSonChat-3-covCoup de tonnerre sur l’île : alors que Daikichi jardine, que ses voisines se querellent et que le gourmand Tama chipe de la nourriture, les habitudes de chacun sont égayées par l’arrivée d’un jeune et charmant médecin venu de la ville. Le citadin pourra compter sur la bienveillance des humains et des chats, parfois à son corps défendant…

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat se frisent les moustaches (t. 3), par Nekomaki. Paris: Casterman, octobre 2019. 176 pages, 15.3 x 20.9 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-15568-8. Pour lectorat adolescent (12+).

Vol. 4: Le vieil homme et son chat boivent du petit lait

VieilHommeEtSonChat-4-covLes saisons se suivent sur l’île aux chats mais elles ne se ressemblent pas ! L’épicerie ferme, obligeant la population à organiser des missions de ravitaillement sur l’île voisine… Et voici Daikichi en charge du colis des vieux ! Au café, en revanche, on embauche. Et quelle nouvelle recrue : une jeune femme qui fait chavirer bien des coeurs et donne envie aux anciens de jouer les entremetteurs avisés…

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat boivent du petit lait (t. 4), par Nekomaki. Paris: Casterman, juillet 2020. 176 pages, 15.2 x 21.1 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-17924-0. Pour lectorat adolescent (12+).

J’ai déjà parlé du premier tome de cette série. Le vieil homme et son chat (ねことじいちゃん / Neko to Jii-chan) est un manga seinen publié en feuilletons dans Comic Essay Gekijou (Media Factory) et qui a été compilé en volume chez Kadokawa depuis septembre 2015. La série est toujours en cours au Japon (la version française du vol. 5 est paru en octobre 2020 et un sixième volume est paru au Japon en janvier 2020).

Je rappel d’ailleurs que le manga a été adapté au cinéma sous le titre The Island of cats, qui est sortie en salle au Japon en février 2019 (le film de 103 min. est réalisé par IWAGŌ Mitsuaki sur un scénario de TSUBOTA Fumi et met en vedette TATEKAWA Shinosuke, SHIBASAKI Kō, EMOTO Tasuku, YAMANAKA Takashi, HAYAMA Shōno, TANAKA Yūko et KOBAYASHI Kaoru; pour plus d’information voir le site officiel ainsi que les sites suivants: ANNAsianWikiIMDbYoutube).

Ce manga nous raconte la vie quotidienne de Daikichi, un vieil instituteur à la retraite, de son chat, Tama, mais aussi de tous les autres habitants d’un petit village côtier japonais situé sur l’île aux chats. Chaque volume nous offre seize histoires courtes divisés selon les quatre saisons. Le récit est entrecoupé de quelques flashback qui développent un peu l’histoire des personnages. Chose amusante, les auteurs (car ce pseudonyme cache deux auteurs) ajoutent de temps en temps quelques recettes de cuisine locale. 

C’est un manga plein d’humour et de tendresse, au rythme lent, paisible et d’une atmosphère nostalgique qui me rappelle un peu les récits du regretté Jiro Taniguchi. Toutefois, ce qui caractérise le plus ce manga c’est son style un peu inhabituel au crayonné et à l’aquarelle. C’est vraiment très beau et visuellement agréable.

Le vieil homme et son chat offre donc une lecture enrichissante et chaleureuse que je recommande à tous mais surtout aux amateurs de chats et de culture japonaise. stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© Nekomaki / ms-work 2015-2016.

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Thought of the day [002.020.282]

Debate after-thoughts

The VP debate was more civil but no one really answered the questions and Mike Pence was lying so much that, for an instant, I had the vision of the moderator being struck in the heart by the elongated nose of Pensoccio ! He was mild-mannered and yet as disrespectful as his master would have been to Kamala Harris. He should not even have been there as he should have been in quarantine in Washington because he was exposed to infected people and should be ready to take over the presidency if — gods forbid — something would happen to Trump.

All in all, it was another annoying debate that won’t change anyone’s opinion since everybody is already disgusted by American politics under this presidency. We cannot be nauseated more than we already are… However, Harris did well, stood her ground (I like the looks she gave Pence) but I am wondering if she should have avoided playing the same game and honestly answer more questions instead. On the other hand, Pence was so bland that he looked like a doll (Dull? Undead?). Even the fly on his head lost interest and flew over the cuckoo’s nest… Meanwhile Trump is planning to use his contagious personality in another rally hoping to make his campaign viral… Could it be a fetal mistake?

I can’t wait for November turd…

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