Blue Hole t.2

BlueHole-2-covLe chef-d’œuvre d’un des maîtres japonais de la science-fiction.

Les naufragés du Kronos sont tirés d’affaire ! Une expédition militaire internationale a été montée afin d’explorer le monde au-delà du trou bleu et de secourir les pionniers de sa découverte. Elle n’a toutefois pas qu’un simple objectif de sauvetage : le projet Blue Hole est engagé et le Crétacé n’en est que d’autant plus menacé… Gaïa et ses amis parviendront-ils à sauver les dinosaures et leur écosystème de la menace humaine ?” 

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

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T. 2, p. 8

Blue Hole (ブルーホール / Burū Hōru) est un manga de science-fiction par Yukinobu Hoshino qui a d’abord été prépublié dans Mr. Magazine en 1991-1992 avant d’être compilé en deux tomes chez Kodansha en août 1992 et février 1993. Il a été republié dans un format de poche (bunko) en janvier 1996 et mars 2002. Il a également été traduit en chinois et en français (d’abord chez Casterman en janvier 1996 puis chez Pika en juin 2021). J’ai déjà commenté le premier tome.

Les nations du monde se regroupent pour constituer un corps expéditionnaire destiné à secourir le Kronos mais surtout aussi pour tirer avantage de l’opportunité qu’offre le “trou bleu”. Le projet Blue Hole va donc de l’avant. Toutefois, la crainte que la chute imminente d’une météorite ait des répercussions désastreuses sur le monde moderne au travers du trou bleu force les gouvernements à tenter de l’obstruer. L’action inconsidérée de quelques individus ambitieux mettra cependant les écosystèmes de toutes les périodes temporelles en danger…

Tout invraisemblable qu’il soit, ce manga présente un bon récit d’action qui met en vedette le fascinant monde des  dinosaures et la nature destructrice de l’Homme. Ce qui rend ce manga intéressant c’est surtout le style réaliste et précis de Hoshino, qui est généralement scientifiquement bien documenté (pour l’époque) et qui s’apparente au Gekiga. Il met souvent l’emphase moins sur l’action que sur le sujet même du récit, les merveilles de la nature, et le questionnement moral que cela impose à l’Humanité. Il en résulte une bonne et agréable lecture.

Blue Hole T.02, par Yukinobu Hoshino (Traduit par Aurélien Estager). Vanves: Pika Édition (Coll. Pika Graphic), septembre 2021. 296 pages, 17.5 x 24 cm, 20.00 € / 32.95 $Can, ISBN 978-2-8116-5174-9. Pour un lectorat adolescent (14+), sens de lecture original japonais. stars-3-0

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© 2012 Yukinobu Hoshino. All rights reserved. © 2021 Pika Édition pour la version française.

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Découvertes de l’été [002.024.181]

Nouveautés mangas

De quoi réjouir le cœur des amateurs de vieux manga (comme moi qui se plaignait souvent que les éditeurs français laissent inexploité une véritable mine d’excellent shōjo paru dans les années ’70 et ’80), car on a ce printemps annoncé la parution de plusieurs titres intéressants. En effet, profitant de la présence de Moto Hagio au festival d’Angoulême, Akata a annoncé la parution de deux nouveaux titres de la mangaka dans sa collection Héritage (Source: Animeland).

Akata a d’abord annoncé la réédition de l’œuvre emblématique de Moto Hagio, Le Cœur de Thomas (トーマの心臓 / Tōma no shinzō), qui avait déjà été publié chez Kazé en 2012 — voir mon commentaire. L’ouvrage devrait inclure des pages couleur ainsi que deux courts récits qui font suite à l’histoire principale: Hômonsha et Kohan kite. À paraitre en 2025.

En janvier 2025, Akata publiera également 10 Billion Days and 100 Billion Nights, un manga shōnen de Moto Hagio adaptant le roman classique SF de Ryū Mitsuse (百億の昼と千億の夜 / Hyakuoku no Hiru to Sen’oku no Yoru / lit. “Dix milliards de jours et cent milliards de nuits”). Le manga a été prépublié dans le magazine Weekly Shônen Champion entre 1977 et 1978 avant d’être compilé en deux volumes chez Akita Shoten. Il raconte l’histoire du philosophe grec Platon qui, à la recherche de l’Atlantide, entreprend un périple spatio-temporel !

Encore plus extraordinaire, Panini a annoncé pour novembre 2024 la publication du manga Asaki Yumemishi – Genji Monogatari de Waki Yamato (あさきゆめみし – 源氏物語 / lit. “Faisant de rêves vains – Le Dit du Genji“) qui adapte le roman très ancien de Murasaki Shikibu. Il est d’abord paru en prépublication dans le magazine Mimi entre 1979 et 1993 avant d’être compilé en treize volumes chez Kōdansha. Il y a eu une édition “shinsōban” de sept volumes en 2001 qui a ensuite été révisée en 2021 en une édition commémorative de la collection Kodansha Kiss (célébrant le 30e anniversaire de la collection et les 55 ans de carrière de l’artiste). C’est cette dernière réédition qui sera traduite et publiée par Panini. (Source: Nautiljon).

Finalement, Pika Graphic a annoncé la parution d’un nouveau one-shot inédit de Jirô Taniguchi en juin (donc déjà paru en France). Il s’agit du récit “noir” Rude Boy (ルード・ボーイ) dessiné par Taniguchi sur un scénario de Marley Caribu. Il a d’abord été prépublié dans le magazine Play Comic en 1984 avant d’être compilé en un seul volume chez Akita Shoten.

… et anime

J’ai aussi découvert des nouveautés intéressantes du côté des anime. 

En effet, le studio Science Saru a annoncé pour 2026 une nouvelle animation basée sur Ghost in the Shell, le manga de Masamune Shirow paru chez Kōdansha en 1989. Très peu de détails sont connus pour l’instant. (Source: Nautiljon)

On annonce également une nouvelle animation basée sur le manga Ranma 1/2 de Rumiko Takahashi paru chez Shogakukan en 1987. Les détails seront dévoilés en juillet. (Source: Animeland / ANN).

Finalement, le nouveau film de La Rose de Versailles, basé sur le fameux manga de Riyoko Ikeda, qui avait été annoncé il y a un peu plus d’un an, a reçu une date de sortie et une bande-annonce. Produit par le Studio MAPPA, le film sera réalisé par Ai Yoshimura, avec un scénario de Tomoko Konparu, des character designs de Mariko Oka, une musique de Hiroyuki Sawano et Kohta Yamamoto, ainsi que les voix de Miyuki Sawashiro (Oscar), Aya Hirano (Marie Antoinette), Toshiyuki Toyonaga (André) et Kazuki Katô (Fersen). Le film sortira l’année prochaine (mise à jour: le 31 janvier 2025). (Source: Animeland).

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Innocent vol. 1

Innocent-1-covL’incroyable histoire du bourreau de la Révolution française.

Le XVIIIe siècle est le siècle des Lumières et de la Révolution française sur lequel repose notre société actuelle. Acteur et témoin privilégié de cette période mouvementée, Charles-Henri Sanson, exécuteur des hautes œuvres de Paris, nous entraîne au long de sa cruelle existence dans une grande fresque historique.

Suite à la paralysie de son père, Charles-Henri prend sa succession et devient bourreau officiel. Il enchaîne les exécutions, met à mort les figures les plus importantes de la révolution comme Danton et Robespierre et torture les condamnés à mort. Seul problème : être bourreau le dégoûte. De ce paradoxe va naître une personnalité trouble et fascinante qu’Innocent se propose d’explorer.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Innocent-1-p021

Vol. 1, p. 21

Innocent (イノサン / Inosan) est un manga seinen par Shin’ichi Sakamoto qui a d’abord été prépublié au Japon dans le périodique Weekly Young Jump entre janvier 2013 et mai 2015 avant d’être compilé en neuf volumes chez Shūeisha en 2013-2015. Il a été traduit en anglais chez Dark Horse en 2023-2024 (trois volumes omnibus) et en français chez Delcourt en 2015 (neuf volumes). Il raconte l’histoire romancée d’une famille de bourreaux, particulièrement Charles-Henri Sanson de la quatrième génération, qui a été exécuteur des “hautes œuvres” à Paris durant la Révolution française et la Première République, faisant tomber près de trois mille têtes, dont celle de Louis XVI.

Malgré qu’elle nous offre un récit plutôt bizarre et lugubre, c’est une lecture intéressante, car il s’agit d’un manga historique qui semble bien documenté. Toutefois le récit est très inégal et manque de fluidité. De gros plans excessifs et un enchaînement déficient entre les cases rendent souvent difficile la compréhension d’une scène. Cependant, ce qui accroît de beaucoup l’intérêt de ce titre est la qualité exceptionnelle du dessin. L’auteur porte une grande attention au détail, produisant ainsi un superbe style très réaliste. Il travaille à l’ordinateur et intègre parfois quelques photos dans les cases. L’épisode 8 du documentaire Manben Neo par Naoki Urasawa démontre bien le grand talent de cet artiste. Un manga à lire par curiosité, si l’Histoire vous intéresse.

Innocent, vol. 1, par Shin’ichi Sakamoto. Paris: Delcourt (Coll. Seinen), mars 2015. 208 pages, 13 x 18 cm, 8.50 € / 14.95 $Can, ISBN 978-2-7560-7003-2. Pour un lectorat jeune adulte (16+). stars-3-0

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© 2013 Shin’ichi Sakamoto. All rights reserved. © 2015 Éditions Delcourt pour l’édition française.

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Le clan des Otori t.4: Les Neiges de l’exil

J04814_LeClanDesOtori_T4_COUV.inddUne fresque puissante au cœur d’un Japon médiéval fantastique sublime: le début du deuxième cycle. 

L’assassinat du sanguinaire chef des Tohan, sire Iida, a renversé l’échiquier politique des Trois Pays. L’heure est aux alliances, mais Takeo et Kaede, tous deux héritiers légitimes de leurs clans, poursuivent d’autres desseins. Fuites, secrets, traques, magie, séduction… Leurs ennemis sont partout. Dissimulés, prêts à frapper.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Le Clan des Otori est une bande dessinée par Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier qui adapte la série de romans de fantasy historique Tales of the Otori par Lian Hearn, inspirée par le Japon féodal. J’ai déjà commenté le premier et le second tome, ainsi que le troisième volet qui conclut le premier cycle du récit (basé sur le premier volume, Across the Nightingale Floor parut en 2002). Le second cycle adapte le deuxième tome de la série, Grass for His Pillow parut en 2003.

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T. 4, p. 6

Takeo, que l’on nomme maintenant Minoru, se cache à Yamagata le temps que les choses se calment. Il est protégé par la Tribu mais est en fait prisonnier sous la surveillance d’Akio qui lui est plutôt hostile. Héritier présomptif de l’autorité de la Tribu, sa présence gêne les ambitions du cousin de son père, Kotaro, et de son neveu, Akio. Mais Takeo n’est pas intéressé au pouvoir. On le cache au sein d’une troupe de théâtre saltimbanque. Quant à Kaede, elle donne son allégeance à Araï Daiichi, le nouveau maître des Trois Pays depuis la mort de Iida Sadamu. Elle obtient la permission de retourner chez elle. Maintenant héritière tant des Shirakawa que des Maruyama, on la dit enceinte de Otori Shigeru (en fait, l’enfant est de Takeo). Elle retrouve son domaine de Shirakawa dévasté, sa mère morte et son père gravement blessé. Si elle veut trouver sa place sur l’échiquier du pouvoir, elle doit se faire des alliés.

Cette bande dessinée nous offre une très bonne adaptation du roman de Lian Hearn. C’est un beau récit, captivant, qui se lit bien malgré la complexité des intrigues qui opposent les différentes factions politiques ou religieuses (les clans de Rohan, Seishuu, Otori, Nogushi, la Tribu, les Invisibles, etc.). Si j’apprécie beaucoup moins le style du dessin, brouillon avec des couleurs criardes (qui n’est pas sans rappeler celui de Sfar), celui-ci exprime toutefois bien le récit et ne distrait pas de la lecture. C’est donc une très bonne BD qui nous permet de découvrir plus aisément la série de romans et qui plaira certainement aux amateurs de culture japonaise.

Le Clan des Otori  t. 4: Les Neiges de l’exil, par Stéphane Melchior (texte, d’après l’œuvre de Lian Hearn) et Benjamin Bachelier (dessin). Paris: Gallimard BD (Coll. Fétiche), mars 2024. 88 pages, 23.7 x 31.7 cm, 18.95 € / $C 37.95, ISBN 9782075197007. Pour lectorat adolescent (12+). Extraits disponibles. stars-3-5

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© Liam Hearn, 2003. © Gallimard 2024 pour la présente édition.

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Yawara #15

yawara-15-cov“L’œuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Yawara! (やわら!) est une œuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été prépubliée entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. Il y a eu une réédition en format Kanzenban (“collector edition”) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est publiée en français chez Big Kana. Il y a seize volumes de parus jusqu’à maintenant (les deux suivants paraîtront en juillet et octobre 2024). J’ai déjà commenté les premier, second, troisième, quatrième, cinquième, sixième, les septième et huitième, les neuvième, dixième, onzième, douzième, treizième ainsi que le quatorzième volumes.  

Pour une série relativement frivole, ce quinzième volume nous offre une surprise avec deux sérieux rebondissements (si vous ne voulez pas en savoir plus, ARRÊTEZ DE LIRE ce paragraphe immédiatement !). Malgré tous ses efforts, Hanazono perd de justesse le tournoi Shôjiki de judo universitaire masculin pour la région du Kantô. Toutefois, Fujiko le considère comme son champion et ils deviennent définitivement un couple. Saut dans le temps: Fujiko remporte le tournoi international de judo féminin de Fukuoka dans la catégorie des moins de 61 kg et Yawara fait de même pour les moins de 48 kg. Toutefois, peu de temps après, Fujiko doit abandonner sa carrière d’athlète, car elle est enceinte. Fujiko et Hanazono se marient. Autre saut dans le temps: Cela fait maintenant un an que Yawara travaille à Tsurukame Travel tout en s’entraînant et elle a hâte aux jeux de Barcelone où elle pourra enfin affronter son amie Jody. Après une tournée d’entraînement en Europe, Sayaka Honami est de retour à Tokyo et elle met de nouveau Yawara au défi de l’affronter au championnat par catégories (étape éliminatoire pour les Olympiques)! Toutefois, coup de théâtre, Yawara découvre par hasard que son père, Kojirô, est l’entraîneur de Sayaka ! Yawara est troublée par le fait, qu’à l’âge de cinq ans, elle a vaincu son père lors d’un entraînement et que celui ait par la suite disparu pour perfectionner son judo. Elle se sent responsable d’avoir brisé sa famille et croit qu’il est devenu le coach de sa rivale pour la vaincre. Elle refuse donc d’humilier une seconde fois son père en battant Sayaka et déclare forfait au championnat national. Elle déçoit beaucoup de gens par son absence à Barcelone…

Yawara est en général un manga assez bon, car c’est à la fois un shonen (par son récit sportif) et un shojo (du fait que c’est une comédie romantique). Il mélange en effet avec brio une histoire captivante remplie d’action sportive avec des personnages attachants, mais troublés par de cocasses imbroglios (amoureux ou autres) et cible ainsi un lectorat beaucoup plus large. Le style de Urasawa est plutôt classique et simple, mais est aussi assez beau et très efficace dans son expression de la narration. Toutefois, ce volume, en nous offrant des rebondissements inattendus et un récit beaucoup plus mature que les précédents, devient très intéressant.  C’est donc une excellente lecture qui est non seulement agréable, mais aussi plutôt amusante. Chaudement recommandé.

Yawara t. 15, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), janvier 2024. 322 pages, B&W (8 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8661-1. Sens de lecture originale. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-4-0

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Lire aussi mes commentaires sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2024 pour l’édition française.  

The Wheel of Time: The Eye of The World GN #5-6

EyeOfTheWorldGN-5-covVol. 5

“Created with the cooperation of the Jordan estate, adapted by well-known comics writer Chuck Dixon and illustrated by the talented Chase Conley, The Eye of the World: The Graphic Novel has been hailed as an exciting interpretation of Robert Jordan’s classic fantasy novel. This volume features brilliant interior art by Marcio Fiorito and Francis Nuguit.

In The Eye of the World: the Graphic Novel, Volume Five, Rand al’Thor and his friends and companions have been separated by attacks by Darkfriends and scattered across the lands. Having persevered, they make their way to Caemlyn, where they hope to be reunited. But their roads have grown ever more dangerous.

Lan, Moiraine, and Nynaeve rescue Perrin and Egwene from the Whitecloaks. But five traveling together attract more attention than two or three traveling on their own….

Rand and Mat have encountered more than one Darkfriend, often barely escaping without injury. They’re out of money and in too much danger to stop and work for more. Luckily, they make some new friends, but unluckily, Rand tumbles into a royal garden, where he is seized by the Palace Guards and hauled before the Queen….”[Text from the publisher’s website]

EyeOfTheWorldGN-6-covVol. 6

“Created with the cooperation of the Jordan estate, adapted by well-known comics writer Chuck Dixon and illustrated by the talented Chase Conley, The Eye of the World: The Graphic Novel has been hailed as an exciting interpretation of Robert Jordan’s classic fantasy novel. This final volume features brilliant interior art by Francis Nuguit.

The Eye of the World: the Graphic Novel, Volume Six, Rand al’Thor and his companions—his old friends from Emond’s Field; the brave warrior Lan Mandragoran; and Moiraine, the mysterious and powerful Aes Sedai—have at last been reunited. Their journey in search of the Eye of the World nears its climax as they dare the otherworldly Ways, guided by an Ogier, Loial, and narrowly escape the menace of the soul-stealing Machin Shin. When the group reaches the realm of the Green Man, they believe themselves safe. But two of the Forsaken are waiting for them, ready to attack and to guide their dark lord, Ba’alzamon, to the ones he has been seeking!

When the three young men left Emond’s Field, they were untried blades. Their long journey has stolen much of their innocence and made them seasoned warriors, given them powers and gifts they did not seek and are still learning how to use. But not until the final moments are they sure which of them the Dark One intends to claim… and whether that one is strong enough to fight back and survive.” [Text from the publisher’s website]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

The graphic novel adaptation of Wheels of Time TV series on Amazon Prime Video (and, above all, of Robert Jordan’s fantasy novels series) continues with the fifth and sixth volumes (I have already commented on volumes one, two, three and four).  As I have already said, the comic summarizes the story of the novel very well (as it is much more faithful to the novels than the TV series) but the art is quite inconstant as the artist changes with each volume. So much so that I almost abandon reading this series, but curiosity got the best of me. However, as the story of the first book comes into a conclusion, you are so caught up in the action that the artwork doesn’t really matter. Overall, it is an entertaining reading and the graphic novel remains a good way to avoid reading the lengthy novel series (while waiting for the next season of the TV adaptation). A relatively good comics if you are curious about the story.

The Wheel of Time Graphic Novel adaptation continues with The Great Hunt vol. 1 (#7) by Rick Hoskin and Marcio Abreu. Vol. 2 will be published in April 2025. Unfortunately it is not yet available in my local library, therefore I will have to suspend my reading of the graphic novel series (and probably give another try to reading Jordan’s novels instead).

The Wheel of Time: The Eye of the World  GN #5, by Chuck Dixon (Based on the novel by Robert Jordan) with Marcio Fiorito and Francis Nuguit (Illustrators). New York: Tor Books, July 2014. 176 pages, 6 5/8 x 10 1/8 in., US $21.99 / CAN $28.99, ISBN 978-0-7653-7425-7. For a teenage readership (12+). stars-3-0

The Wheel of Time: The Eye of the World  GN #6, by Chuck Dixon (Based on the novel by Robert Jordan) with Andie Tong (Illustrator). New York: Tor Books, January 2015. 176 pages, 6 5/8 x 10 1/8 in., US $21.99 / CAN $28.99, ISBN 978-0-7653-7427-1. For a teenage readership (12+). stars-3-0

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© 2014 Bandersnatch Group Inc.

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Blue Hole t.1

BlueHole-1-covLe chef-d’oeuvre d’un des maîtres japonais de la science-fiction. Au large des Comores, le spécimen d’un poisson disparu depuis 65 millions d’années est capturé… Une expédition scientifique se monte alors et part étudier le phénomène à l’origine de son apparition : un étrange “trou bleu” dont parlent les autochtones. Tout juste trouvée, cette faille dans l’océan aspire les chercheurs et les entraîne en pleine ère du Crétacé, lorsque la Terre regorgeait de reptiles terrestres et marins. Face aux dinosaures les plus hostiles, la survie devient la priorité, mais les objectifs de certains vont attirer le danger sur le groupe et l’écosystème de ce monde encore pur…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

BlueHole-1-p279Blue Hole (ブルーホール / Burū Hōru) est un manga de science-fiction par Yukinobu Hoshino qui a d’abord été prépublié dans Mr. Magazine en 1991-1992 avant d’être compilé en deux tomes chez Kodansha en août 1992 et février 1993. Il a été re-publié dans un format de poche (bunko) en janvier 1996 et mars 2002. Il a également été traduit en chinois et en français (d’abord chez Casterman en janvier 1996 puis chez Pika en juin 2021).

Un groupe de scientifiques qui étudie un mystérieux “trou bleu” dans l’océan Indien (principalement la comorienne Maïa Nagiri, le Dr Hawk, la journaliste Julie Carlyle, le chercheur Alf, le caporal Hood, et le capitaine Voss), est aspiré par un tourbillon et se retrouve de l’autre côté d’une faille temporelle en pleine ère du Crétacé. Ils doivent survivre à une faune et un environnement hostile, peuplé de dinosaures, en espérant une mission de secours. Mais souvent le pire enemi de l’homme, reste l’homme lui-même…

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T.1, pp. 6-7

J’ai déjà lu l’édition de Casterman, dans les années ’90, sous le titre Le Trou bleu, mais je ne crois pas l’avoir commenté. C’était une édition dans un format plus petit (15 x 21 cm), publié dans le sens de lecture occidental avec une traduction de Sylvie Siffointe, une division des volumes différentes et sur un papier de moindre qualité (maintenant jaunie). J’en garde tout de même un très bon souvenirs. Toutefois, cette édition-ci semble de meilleure qualité. À la relecture, j’apprécie encore plus le superbe style précis et détaillé de Hoshino et surtout sa thématique écologique en arrière plan du récit d’aventure. Dès les années ’90 il présentait des préoccupations environnementales dans son récit! Étrangement, même aujourd’hui, les chercheurs tentent de régler les problèmes environnementaux avec des solutions extravagantes (comme le Dr Hawk qui veut siphonner l’air pur du Crétacé et y rejeter les polluants) alors qu’une panoplie de solutions simples suffirait sans doute à prendre soin de notre environnement. Une bonne et agréable lecture.

Blue Hole T.01, par Yukinobu Hoshino (Traduit par Aurélien Estager). Vanves: Pika Édition (Coll. Pika Graphic), juin 2021. 304 pages, 17 x 24 cm, 9.99 € / 32.95 $Can, ISBN 978-2-8116-5173-2. Pour un lectorat adolescent (14+), sens de lecture original japonais. stars-3-0

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© 2012 Yukinobu Hoshino. All rights reserved. © 2021 Pika “edition pour la version française.

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Blue Period #14

BluePeriod-14-cov“Durant les vacances d’été, Yatora est convié à suivre Momoyo et Hachiro dans leur ville natale, Hiroshima. Accompagnés de Yotasuke et de Yakumo, ils se rendent à la maison familiale de Momoyo pour travailler sur les oeuvres qu’ils vont présenter à des concours. Yatora va alors découvrir que c’est là que ses trois camarades se sont rencontrés et qu’ils ont été poussés par une quatrième personne, aujourd’hui décédée, à emprunter le chemin de l’art…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Blue period (ブルーピリオド / Burū Piriodo) est un manga seinen sur l’art écrit et illustré par Tsubasa Yamaguchi qui est sérialisé depuis juin 2017 dans Monthly Afternoon et a été compilé jusqu’à maintenant en quinze volumes chez Kōdansha. La version anglaise est publiée aux USA par Kodansha (quatorze volumes de disponibles) et la version française est publiée chez Pika. Il a remporté plusieurs prix en 2020 (le Manga Taishō et le Kōdansha manga shō; nominé aussi pour le Tezuka Osamu bunka shō) et a été adapté en une série télévisée d’animation en 2021 (douze épisodes animé par le studio Seven Arcs sous la direction de Koji Masunari et Katsuya Asano, sur un scénario de Reiko Yoshida; diffusée sur MBS, TBS, AT-X et sur Netflix). J’ai déjà commenté les trois premiers volumes, les trois suivants, les volumes sept et huit, ainsi que les volumes neuf, dix (en anglais), onze / douze et treize.

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Vol. 14, pp. 4-5

Ce quatorzième volume se concentre surtout sur le passé de Yakumo Murai et comment Yakumo, Momoyo et Kenji ont rencontré Sanada. 

Malgré le style graphique plutôt moyen et le fait que le récit piétine un peu, ce manga reste une lecture intéressante et agréable qui traite des angoisses d’un jeune adulte qui cherche sa place dans le monde de l’art. Un manga plutôt moyen, à lire si le monde de l’art vous intéresse.

Blue period vol. 14 par Tsubasa Yamaguchi (traduction par Nathalie Lejeune). Vanves: Pika (Coll. Seinen), février 2024. 192 pages, 13.5 x 18.3 cm, 7 € 70 /  $22.95 Can, ISBN 978-2-8116-8478-5, Pour lectorat adolescent (12+). stars-2-5

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© 2023 Tsubasa Yamaguchi. All rights reserved.

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Jeudi nature en images [002.024.158]

Quiscalus quiscula

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2024/05/25 ]

Quiscale bronzé / Common grackle
オオクロムクドリモドキ [大黒椋鳥擬 / Ookuro mukudori modoki]

Revue de ‘zines [002.024.154]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures… (Faute de temps et d’énergie j’ai limité ou omis les hyperliens. Si vous voulez en savoir plus sur un auteur, un titre ou un sujet vous pouvez consulter par vous-même soit Google ou Wikipedia!)

Animeland #245 (Janvier-Mars 2024)

AL-245Ce numéro nous offre un dossier consacré au Studio Ghibli: son historique, son fonctionnement, Yasuo Ôtsuka (mentor de Miyazaki et Takahata), l’éditeur Tokuma Shoten (support financier), Ghibli et la France, Ghiblothèque, collaborations, Influences, l’équipe, entrevues avec Takeshi Honda (animateur), Akihiko Yamashita (directeur d’animation), Hiroshi Shimizu (animateur), David Encinas (animateur), Le garçon et le héron, et Le voyage de Shuna.

Dans “Wishlist” on commente pèle-mêle une profusion de parutions de mangas, animés et produits dérivés: je remarque surtout, en manga, Anthologie de l’Humain (Moto Hagio chez Glénat), Les Chroniques de la Guerre de Lodoss: La Dame de Falis (Akihiro Yamada & Ryô Mizuno, chez Pika, coll. Masterpiece), Colette: Mémoire d’une maison close (Moyoco Anno, chez Pika), et Les enfants de la baleine (Abi Umeda, chez Glénat); en livre, La Révolution Garo: 1945-2002 (par Claude Leblanc, chez IMHO); en anime, Pluto (produit par Masao Maruyama, dirigé par Masayuki Kojima, diffusé sur Netflix); et en produits dérivés, la bande sonore des meilleurs succès de l’anime Nana (en vinyle, avec Anna Tsuchiya et Olivia Lufkin, chez Microids Records).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Jeu video (Cliff Hanger), Japon (Rakugo, Hita dans la préfecture de Oita), Doublage (Ghibli), Secret Files (Arion vs Gundam), et Humeur.

Plus que jamais, avec la nouvelle formule augmentée, c’est un périodique (un ouvrage!) à lire pour tous fans d’anime. stars-4-0

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dBD #179 (Déc. 2023-Janv. 2024)

dBD-179Dans le cahier actualités on mentionne la parution d’un coffret édition anniversaire limitée de L’Attaque des Titans t.34 (Hajime Isayama, chez Pika), de Rose à l’île (par Michel Rabagliati, chez La Pastèque) et d’un artbook bilingue consacré à Arzak (Moebius, chez Éditions Moebius Production). Je note également que le Prix Töppfer 2023 a été attribué à l’artiste israélienne Rufu Modan.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Posy Simmonds (sur l’exposition qui lui est consacrée à la Bibliothèque Publique d’Information, Place Georges-Pompidou, et sur True Love: Une romance graphique (chez Denoël Graphic). Les entrevues se poursuivent avec la chanteuse La Grande Sophie, Vincent Henry (sur les vingt ans de La Boîte à Bulles), Fabien Toulmé (sur Inoubliables, chez Dupuis), Audrey Alwett & Chrisstopher Arleston (sur Le grimoire d’Élfie t.4: Le trésor de la tricomancienne, chez Drakoo), Sergio Garcia Sanchez (sur Le ciel dans la tête, chez Denoël Graphic, et Chassé-croisé au Val Doré, chez Dupuis), ainsi qu’avec William & Christophe Cazenove (sur Les sisters t.18: Tu veux ma photo ?, chez Bamboo).

Côté manga, on retrouve un article sur Osamu Tezuka (Dororo, Kirihito, L’Histoire des trois Adolf, Barbara, Demain les oiseaux, MW, La vie de Bouddha, tous chez Delcourt/Tonkam). “Le Territoire des Mangas” nous présente sur deux pages les nouveautés du genre : Treize nuits de vengeance t.1 (Kazuo Kamimura, chez Kana), La concierge du grand magasin (Tsuchika Nishimura, chez Lézard Noir), The Big Wall (Kunihiko Yokomizo & Yoji Kamata, chez Paulsen), What did you eat yesterday? (Fumi Yoshinaga, chez Soleil), Mon voeu le plus sincère t.1 (Kiri, chez Kotoon), Humanimals t.1 (Takahiro Kato, chez Pika), Colette: Mémoires d’une maison close (Moyocco Anno, chez Pika).

Dans le Cahier Critique je note Great Trailers t.2 par Akira Miyagawa chez Casterman (Super!; “série postapocaliptique ambitieuse (…) allie action, combats épiques, décors dévastés et méchâmes aux designs léchés”), Sur la colline où poussent encore ces fleurs… t.1-2 par Matsuse chez Doki-Doki (Super!; “drame poignant, où le destin d’un amour tragique se mêle intimement et subtilement à celui d’un empire au bord de l’effondrement”), Yokohama Station Fable t.1 par Yuba Isukari & Gobe Shinkawa (d’après le light novel de Tatsuyuki Tanaka), chez Delcourt/Tonkam (Super!; “dystopiques (…) histoire magistralement dessinée”), Suburban Hell par Tarô Kanafuro chez IMHO (Bien; “recueil de sept histoires qualifiées de hardcore horror par son auteur”).

Ce numéro se conclut avec des extraits de trois à huit pages de cinq albums à paraître en 2024: Vingt-Décembre: Chroniques de l’abolition (Appollo & Tehém, chez Dargaud), Oken: Combats et rêveries d’un poète taïwanais (par Shih-Hung Wu, d’après Yang Mu, chez Le Lombard), À mourrir entre les bras de ma nourrice (par Mark Eacersall, Henri Scala & Raphaël Pavard, chez Glénat), Les derniers jours de Robert Johnson (par Frantz Duchazeau, chez Sarbacane) et Pippin le bon à rien (par Chrigel Farner & Tim Krohn, chez Mosquito).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-4-0

Capsules

dBD #180 (Février 2024)

dBD-180Dans le cahier actualités on retrouve un article sur le nouveau label “Combo” de Dargaud. 

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec les journalistes d’investigation Daniel Couvreur (Le Soir) et Jérôme Dupuis (Le Monde) sur l’affaire des planches volées à la Fondation Jacobs. S’y ajoute une entrevue avec Claude de Saint-Vincent, président du Studio Jacobs. Les entrevues se poursuivent avec l’artiste québécois Delaf (Marc Delafontaine, sur l’excellente reprise de Gaston Lagaffe avec le numéro 22: Le retour de Lagaffe chez Dupuis), Corentin Rouge (sur Thorgal Saga: Wendigo, avec Fred Duval, chez le Lombard), Maud Bénézit (sur J’y vais mais j’ai peur: Journal d’une navigatrice, avecClarisse Crémer, chez Delcourt), et Steven Dupré (sur Les piliers de la Terre T.1, d’après Ken Follet, avec Alcante et Fernandez, chez Glénat).

Côté manga,  Le Territoire des Mangas” nous présente sur deux pages les nouveautés du genre : Monsieur Méchant va détruire la terre (après ses congés) T.1 (Yuu Morikawa, chez Nobi Nobi), Die Wergelder T.1 (Hiroaki Samura chez Pika), Lady Diana: La princesse bien-aimée au destin tragique (Sonoko Azuma & Natsuko Wada, chez Soleil), Skeleton Double T.1 (Tokaku Kondo, chez Kurokawa), Rugger T.1 (Kenji Sonishi & Toshiaki Hirose, chez L’Aqueduc bleu), Cross of the cross T.1 (Shiryu Nakatake, chez Delcourt/Tonkam) et Le fils de Taïwan (Zhou Jia-Xin & Yu Rei-Yun,chez Kana).

Dans le Cahier Critique je note Contes du caniveau par Tadao Tsuge chez Cornélius (Super!; “Plus qu’une simple filiation dans la BD [il est le frère de Yoshiharu Tsuge], Tadao Tsuge est une expérience brutale à partager entre amis les jours de marasme”), Tokyo Mystery Café T.1 par Atelier Sentô chez Dupuis (Super!; “Plus proche d’une BD franco-belge que du manga traditionnel, l’engin peut aussi être vu comme un outil de découverte de Tokyo en parallèle de l’histoire racontée”), et Chasse au cadavre T.2 par Hosui Yamazaki chez Casterman (Super!; “spécialiste des séries horrifiques (…) mais avec un récit qui crée immédiatement un profond décalage entre des personnages d’une douce naïveté et une affaire pour le moins glauque”). 

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

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 Métal Hurlant N°9 (novembre 2023)

MH-9Ce numéro regroupe 24 courts récits et 10 articles (que je n’ai parcourue qu’en diagonale) sur le thème du futur: “Utopies, dystopies ? Le futur, c’est mieux après”. Comme pour les numéros que j’ai commenté précédemment, la plupart des styles (extrêmement variés) des artistes n’étaient pas toujours de mon goût mais j’ai trouvé que tous ces courts récits étaient intéressants et méritaient d’être lu. J’ai mis en caractères gras les titres les plus intéressants graphiquement…

Ce numéro nous présente donc les récits suivants: “Enfer Perdu” (Romain Brun, 8 p.), “La maison de thé aux trois cordes” (Richard et Rachel Marazano, 10 p.), “Futurette” (Olivier Vatine, 9 p.), “Frère de sang” (Thierry Martin, 15 p.), “Love is like oxygen” (Jerry Frissen / Jorg de Vos, 6 p.), “La perle” (Brouette Hurlante, B&W, 4 p.), “Lupus Fruitio” (Thomas Bidault, 9 p.), “Les déclassés de l’espace” (Benjamin Fogel / Damien Cuvillier, 13 p. ), “Rimbelt: Le porteur de mauvaises nouvelles” (Simeon van den Ende / Sim Bos, 6 p.), “Mouvement Perpétuel” (Tim Adam / Julien Perron, 8 p.), “Hot Ground” (Shof & Shobo / Shof, 11 p.), “Nouvelle Espèce” (Nikola Pisarev, 11 p.), “Poubelle-Dorado” (Simon Hureau, 9 p.), “Demain le futur” (Richard Guérineau, 9 p.), “2138, L’âge adulte” (Étienne. Appert, 9 p.), “Un bonheur sans cesse renouvelé” (Pixel Vengeur, 4 p.), “Un monde plus lisse” (Corbeyran & Rurik Sallé / Nicolas Bègue, 9 p.), “Snow (silent noise of winter)” (Christian Durieux, 7 p.), “Everyday is like Wendy” (Valentin Ramon, 5 p.), “Parlement Solaire” (Facundo Nehuén Lopez, 7 p.), “Signal faible” (Thomas Mourier / Yoann Kavege, 9 p.), “Un ciel couvert de rouge” (Toru Terada, 9 p.), “Mecalove” (Lolita Couturier, 9 p.), et “Top IA” (Alex Ristorcelli, 15 p.).

Une belle découverte quand même. stars-3-0

Pour plus d’Infos: [ GoodreadsHumanosNelliganWikipedia ]

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Yawara #14

Yawara-14-cov“L’œuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possibles divulgâcheurs)

Yawara! (やわら!) est une œuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publiée entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. Il y a eu une réédition en format Kanzenban (“collector edition”) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est actuellement publiée en français chez Big Kana. Il y a seize volumes de parus jusqu’à maintenant (les deux suivants paraîtront en juillet et octobre 2024). J’ai déjà commenté les premier, second, troisième, quatrième, cinquième, sixième, les septième et huitième, les neuvième, dixième, onzième, douzième ainsi que le treizième volumes.  

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v. 14, p. 4

Yawara remporte le combat contre sa meilleure ami Fujiko Itô et devient championne nationale de judo féminin. Tout le récit de ce volume tourne autour d’un imbroglio entre Fujiko et son petit ami Hanazono. Fujiko ne pratique le judo que depuis peu, mais a beaucoup progressé grâce à l’entraînement de maître Inokuma. Hanazono a honte de son niveau et refuse de voir Fujiko temps qu’il n’aura pas amélioré sa technique de judo. Quand Yawara découvre la situation, elle décide de s’impliquer en entraînant Hanazono elle-même (ce qui plait beaucoup à Jigorô car cela est aussi un bon entraînement pour Yawara)… Hanazono doit participer au tournoi Shôjiki de judo universitaire masculin pour la région du Kantô et promet de remporter tous ses matchs! Seulement alors, il pourra la revoir. Mais réussira-t-il?

C’est comme toujours un assez bon manga qui est à la fois un shonen (par son récit sportif) et un shojo (du fait que c’est une comédie romantique). Le récit est fort bien écrit car il mélange savamment une histoire captivante remplie d’action sportive avec des personnages attachants, mais troublés par de cocasses imbroglios (amoureux ou autres). Le style de Urasawa est plutôt classique et simple, mais est aussi assez beau et très efficace dans son expression de la narration. C’est donc une très bonne lecture qui est agréable et amusante. Chaudement recommandé.

Yawara t. 14, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), octobre 2023. 322 pages, B&W (14 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 9782505086604. Sens de lecture originale. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

Lire aussi mes commentaires sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2023 pour l’édition française.  

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