Revue de ‘zines [002.025.144]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champ d’intérêt… Pour vous éviter le souci de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures… (Faute de temps et d’énergie, j’ai limité ou omis les hyperliens. Si vous voulez en savoir plus sur un auteur, un titre ou un sujet, vous pouvez consulter par vous-même soit Google ou Wikipedia!)

Animeland #248 (Oct. – Déc. 2024)

Ce numéro nous offre un dossier “Hommage à Akira Toriyama” avec un portrait de l’auteur, une présentation de Dragon Ball manga et anime, Dragon Ball Z, GT, Super et Daima, les jeux video, ses histoires courtes ou les anime auxquels il a collaboré et des interviews avec Yoshihiro Ueda (réalisateur des anime), Hiroki Takahashi (chanteur du générique), Shigeyazu Yamauchi (réalisateur sur l’anime de DBZ), Masaki Sato (animateur), et Toshiyuki Kanno (character designer de Sand Land).

On retrouve également un dossier sur le magazine de pré-publication qui a fait connaitre Toriyama: Weekly Shonen Jump, avec un portrait du magazine et des interviews avec Kazuhiro Torishima (éditeur et rédacteur-en-chef de Weekly Shonen Jump), les éditeurs de Shueisha (Yuta Momiyama, Shuhei Hosono et Takuro Imamura), et Kiyotaka Oshiyama (réalisateur de Look Back).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Jeu Vidéo (rencontre avec l’illustrateur Hitoshi Yoneda), Wish List (nous offre une sélection de mangas, anime et goodies), Japon (Sadako, personnage du film d’horreur Ring, réalisé par Hideo Nakata et interprété par Rie Ino), Parlons VF (le doublage de Dragon Ball), Hommage (Noriko Ohara, voice actrice de Doraemon et Conan Fils du Futur), et Humeur.

À lire pour tous fans d’anime.

Animeland #249 (Jan. – Mars 2025)

Ce numéro nous offre un dossier sur Bleach avec un portrait de Tite Kubo (auteur), une introduction au manga et à l’anime, son processus de création, ses produits dérivés (roman, live-action, comédie musicale, jeu video, le spin-off Burn The Witch), la version française, la thématique de l’ikai (“autre monde”) et des interviews avec le réalisateur Noriyuki Abe, Masashi Kudo (character design), et Ken Hagino (producteur), Go Koga (réalisateur de The Birth of Kitaro: The Mystery of Gege), ainsi que Yoshihiro Kanno et Atsushi Kaneko (animateur et producteur au studio A-1 Pictures).

Le dossier se poursuit avec un reportage sur les 45 ans d’histoire du Studio Pierrot, incluant des interviews avec Atsushi Wakabayashi (animateur et réalisateur sur Yu Yu Hakusho et Naruto), Mamoru Oshii (Urusei Yatsura, Dallos, Gosenzo-sama, Patlabor), et Tomohisa Taguchi (Akudama Drive, Bleach: Thousand Year Blood War).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Wish List (nous offre une sélection de mangas, anime et goodies, où je note la parution en français du manga M.S. Gundam The Origin chez Vega), Jeu Vidéo (rencontre avec Toshiro Kondo, président de Nihon FALCOM), et Hommage (aux voice actrices Emi Shinohara [Sailor Jupiter] et Atsuko Tanaka [le Major dans Ghost in the Shell] et à la journaliste Suzuka Asaoka).

À lire pour tous fans d’anime.

Canal BD #158   (Déc. 2024 – Jan. 2025)

Canal BD est un autre périodique dédié à la bande dessinée, mais que je n’ai pas l’habitude de lire souvent, car il n’est pas disponible à ma bibliothèque locale (quoi que je puisse l’avoir par prêt entre biblio). De plus, c’est un magazine qui est plus orienté pour les libraires (Canal BD étant une chaîne de librairies — avec des listes de parutions sans beaucoup de détails et beaucoup de publicités), il n’offre que des présentations (et non des commentaires critiques) et couvre très peu les mangas. 

La section “Gros Plan” nous introduit à Du Rififi à Ménilmontant! Par Tardi (D’après Léo Malet) chez Casterman et Gung Ho – Intégrale parBenjamin Von Eckartsberg & Thomas Von Kummant chez Paquet. Dans la section “Sélection” on présente des parutions récentes avec un peu plus de détails. J’y note des BDs de Druillet (Lone Sloane – Intégrale chez Glénat et Druillet – Lovecraft chez Barbier) et Caza (Le Monde d’Arkadi – Intégrale chez Les Humanoïdes Associés). La section “Jeunesse” fait de même, mais pour les parutions jeunesse.  La section “Interview” nous offre une entrevue avec Mark Millar, scénariste chez Marvel et DC, sur la création de sa propre collection: Millarworld. La section “Meilleures Ventes” présente Moi, Fadi, Le frère volé par Riad Sattouf chez Livres du Futur, Habemus Bastard t.2 chez Dargaud et Les Aigles de Rome t.7 chez Dargaud pour la BD, et One Piece t.108 chez Glénat, Spy X Family t.13 chez Kurokawa et Kaiju no 8 t.12 chez Crunchyroll, pour le manga. La section la plus intéressante pour moi est sans doute “BD du Monde” où l’on retrouve Dragon Hunt Tribe t.2 par Kuroi chez Ki-oon et Shibatarian t.1 par Iwamuro chez Panini.

Une lecture intéressante pour se tenir au courant des nouveautés en BD. Par contre, ce qui est le gros avantage de ce magazine c’est qu’il est disponible gratuitement en ligne!

dBD #190 (Février 2025)

Dans le cahier actualités on mentionne la réédition de Exterminateur 17 (par Enki Bilal & Jean-Pierre Dionnet chez Casterman), ainsi que la parution de Arzak: Destination Tassili – Corpus Final (par Moebius, chez Moebius Production qui nous offre une deuxième partie sans dialogue et une troisième juste esquissée suite à la disparition du maître). On retrouve également un article hommage à Christian Godard (Martin Milan, Le Vagabond des Limbes, La Jungle en Folie) et un sur l’oeuvre de Jeff Smith (sur Big Johnson Bone et autres contes oubliés chez Delcourt ainsi que Bone vol.1-9 et RASL vol. 1-3 également chez Delcourt).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Corentin Rouge & Caryl Férey sur Islander T.1 chez Glénat.  Les entrevues se poursuivent avec Aude Picault (sur Moi je, quarantaine chez Dargaud), ainsi que Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat & Yoann Guillo (sur Daemon T.1 chez Le Lombard).

Aucune section sur les mangas cette fois-ci, mais on nous offre plutôt en avant-premières des extraits de leurs coups de coeur du mois: Carcoma (par Andrés Garrido chez Dupuis), Le Démon de Mamie (par Florence Cestac chez Dargaud), Première Dame (Par Didier Tronchet & Jean-Philippe Payraud chez Glénat), Les mouvements célestes (Par Michèle Peroncini chez Sarbacane), et Bestia T.1 (par Corc aux Humanoïdes Associés).

Dans le Cahier Critique je note Dorohedoro T.1 par Q Hayashida chez Soleil (Super!; “Barré, underground, violent, trash, drôle et férocement rock’n’roll, ce manga sans concession (…) ravira les fans de SF délirante et de gore à la narration débridée et qui ne se prend pas au sérieux”), Serial Killer Isekai T.1 par Ichigo Hitotsubu & Hiro chez Delcourt (Bien; “une histoire bien tordue qui mélange thriller psychologique déjanté et univers parallèles”), et La fin du système T.1 par Takeshi Natsuhara & Shinobu Kaitani chez Delcourt (Super!; “une série originale mêlant politique et économie qui devrait plaire à tous les adeptes de justice sociale (…), magistralement bien écrite”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

dBD #191 (Mars 2025)

Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Louve t.1 par Miyako Miiya chez Le Renard Doré, Brigantus t.2 par Hermann & Yves H chez Le Lombard (décidément on trouve de plus en plus d’histoires sur la Rome antique), Dommage Cérébral par Shintaro Kago chez Huber, ainsi que les lauréats de BDmania.ch 2024.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Griffo & Rodolphe sur La Main du Diable chez Anspach. Les entrevues se poursuivent avec Jacques Glénat (au sujet de l’exposition “Passionnément, à la folie…” au Couvent Saint-Cécile à Genoble qui présente 150 planches et dessins originaux de sa collection), François Rivière (sur Confession d’un amateur de BD Belge chez les Impressions Nouvelles), Richard Blake (sur Horizon Oblique chez Urban Comics), Keum Suk Gendry-Kim (sur Mon ami Kim Jong-un chez Futuropolis), Gaet’s & Monier (sur Fan Man, d’après Kotzwinkle, chez Petit à Petit)

Aucune section sur les mangas cette fois-ci, mais on nous offre plutôt en avant-premières des extraits de leurs coups de coeur du mois: La nuit des lanternes (par Jean-Étienne chez Delcourt), Au coeur du désert (par Maryse & Jean-François Charles chez Le Lombard), Enfermé (par Julien Hillion & Renan Coquin chez Dargaud), et Jefferson (par Antoine Ronzon d’après le roman de Jean-Claude Mourlevat, chez Gallimard Jeunesse). Et dans le Cahier Critique je note aucun titre de manga ou qui mérite mention.

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

dBD #192 (Avril 2025)

Dans le cahier actualités on nous offre un article célébrant les cinquante ans de Fluide Glacial, magazine de BD humoristique créé par Gotlib en 1975, vendue à Flammarion en 1995 et racheté par Bamboo en 2016. On retrouve également un article sur Krimi  (par Thibault Vermot & Alex W. Inker, chez Sarbacane).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Brüno & Fabien Nury sur Electric Miles T.1: Wilbur chez Glénat (incluant un extrait de sept pages). Les entrevues se poursuivent avec Nina Bunjevac (sur La Réparation chez Martin de Halleux et Fatherland: Une histoire de famille chez Gallimard), Jules Caleb (sur Ish & Mima chez Kinaye), Ryan North (sur Fantastic Four T.1: Qu’est-il arrivé aux Quatre Fantastiques?, avec Iban Coello chez Panini), Mikael Ross (sur Le nirvana est ici, aux Seuil).

Dans le Cahier Critique je note Detroit: Become Human T.1 par Sawatari & Sumida chez Kurokawa (Super!) et Dans le premier train du matin par Yugo Aosaki & Shirohiko Yamada chez Delcourt (Bien; “Trois courts récit [qui] (…) dépeint de façon quasi méthodique, dans toute leur complexité, les mécaniques de pensées adolescentes”). Ça vaut le détour mentionne également la réédition du recueil d’histoires courtes Frères du Japon par Taiyo Matsumoto chez Delcourt.

Grosse déception: Trois numéros de suite sans aucun article sur le manga… dBD aurait-il abandonné la BD nippone ?!

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

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Souvenirs de SFFQ

En participant à la table ronde “Protoculture Addicts: Initier la vague anime et manga”, qui s’est tenue en mai 2024 dans le cadre  du  3e colloque du groupe de recherche “Au-delà des 2 solitudes”, je me suis rendu compte qu’il y avait un certain intérêt pour les publications que j’avais fait dans le passé, mais que beaucoup de gens, surtout parmi les générations plus jeunes, ignoraient de quoi il s’agissait. Lorsque j’ai fermé le site internet de Protoculture je n’ai pas pensé à cela… Et faire l’interview avec Bounthavy Suvilay a ravivé toute sorte de souvenirs.

Puis, quand je suis allé au congrès Boréal en septembre, je me suis fait la même réflexion sur les publications que j’avais faite à propos de la science-fiction et du fantastique québécois, en particulier le fanzine Samizdat et les anthologies Sous des Soleils Étrangers et Orbite d’Approche. On célébrait à Boréal les cinquante ans de Solaris et cela  a aussi ravivé bien des souvenirs…

J’ai donc décidé de créer deux sites internet (ce qu’on appelle en anglais “legacy website”), un pour chacune de mes périodes de publications: d’abord Publications Ianus (avec Samizdat et les anthologies), puis Protoculture (pour mes publications anglophones sur la culture populaire japonaise, c.-à-d. l’anime, les mangas et le cinéma japonais).

Je viens de compléter celui sur les Publications Ianus (que j’ai simplement appelé “Samizdat” parce que c’est plus évocateur) et de le mettre en ligne. Je vous invite donc à le visiter.

samizdt

Avec le temps, j’y rajouterai mes articles publiés dans le fanzine (peut-être aussi mes fictions) et peut-être même du nouveau matériel. On verra.

La prochaine étape sera de faire la même chose pour Protoculture. Ce site-là sera sans aucun doute plus volumineux et plus long à produire. Je mettrai peut-être d’abord en ligne juste la structure du site en y ajoutant plus de matériel de semaine en semaine (quoique la fin de 2024 risque d’être très occupée pour moi alors on verra comment iront les choses…).

Faites-moi savoir ce que vous en pensez…

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SDL 2023

SLM_2023-AfficheComme chaque année, depuis des temps immémoriaux, je suis allé faire mon tour au Salon du Livre de Montreal, qui se tenait du 22 au 26 novembre au Palais des Congrès. Et comme toutes les fois, depuis au moins une dizaine d’années, je n’y ai rien trouvé d’excitant. Il se publie de plus en plus de livres et c’est de plus en plus difficile de trouver quelques choses d’intéressants — de séparer le bon grain de l’ivraie. Trop c’est comme pas assez. J’ai aussi le sentiment qu’on favorise trop la quantité sur la qualité. J’allais souvent au salon pour découvrir les nouveautés mais j’ai l’impression que maintenant les distributeurs nous présentent surtout leurs meilleurs vendeurs au lieu de leurs nouveautés. Payer un prix d’entrée de $13 pour juste se retrouver avec un mal de jambes en fin de journée c’est un peu décevant.

SLM_2023-planJ’ai parcouru le salon de long en large (au Palais des Congrès il faut le faire en deux partie: la section du Hall Viger et la section du Hall Place Riopelle) surtout pour visiter les kiosques des grands distributeurs où se regroupaient les éditeurs de BD et de manga : Interforum (Akata, Ki-oon, Komikku, Kurokawa), Prologue (Ankama, Dargaud, Kana, Le Lombard, Vega-Dupuis), Gallimard/Flammarion (Casterman, Futuropolis, Rue de Sèvres), Hachette (Albert-René, Delcourt, Glénat, Kazé, Le Lézard Noir, Nobi Nobi, Panini, Pika, Soleil, Ynnis), avec quelques arrêts ici et là, pour finir en beauté chez Alire, où il y avait samedi un lancement avec cocktail de 18:00 à 20:00. C’est là où j’ai eu le plus de plaisir.

Toutefois, tout n’est pas perdu puisque j’ai tout de même noté quelques titres à investiguer (je vais probablement en faire la suggestion d’achat à ma bibliothèque publique):

Je n’ai pas vu un seul manga intéressant (la tendance étant au shonen de baston ou d’horreur) mais du côté de la littérature nippone j’ai noté deux éditeurs intéressants, tous deux aux kiosque de Harmonia Mundi: Atelier Akatombo (qui publie notamment du manga, du polar et de la SF!) et Picquier (qui se consacre à traduire et publier des livres d’Asie). Voici quelques titres qui y étaient présenté et qui feraient sans doute de bonnes suggestions de lecture:

Dans la même ligné, je recommande les romans de Aki Shimazaki qui est une auteure japonaise établie au Québec et publiée chez Leméac/Actes Sud (distribué par ADP). [AmazonGoodreadsLes LibrairesNelligan]

J’ai fait un petit arrêt chez Druide Informatique pour jeter un coup d’oeil à leur logiciel Antidote car, que ce soit en français ou en anglais, mon écriture a besoin d’un correcteur et l’auto-correction du système d’opération d’Apple est malheureusement insuffisante (elle a de la difficulté avec l’écriture bilingue). Cependant ce n’est pas donné: le logiciel Antidote 11 coûte $129.95 (sans mise à niveau!). La solution la plus complete est l’Antidote+ Personnel en abonnement annuel à $60 (et pour ajouter le module bilingue c’est $30 par an de plus !). C’est un pensez-y bien… (C’est tout de même pas si cher car avec taxes c’est environ $103 et donc un peu moins de $9 par mois….)

Le clou de la soirée a été le lancement des nouveautés d’automne aux Éditions Alire:

Parmi les nouveautés on retrouvait également six rééditions en format de poche: Ceux de là-bas (Patrick Senécal), Chrysanthe 2 & 3 (Yves Meynard), La Vieille Fille 2 & 3 (Catherine Sylvestre) et Un Éclat d’Antan (Guy-Gavriel Kay).

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Catherine Sylvestre et Lionel Noël

Cela m’a permis de retrouver de vieilles connaissance ou d’en rencontrer de nouvelles et d’avoir d’intéressante conversations littéraires sur l’état politique et apocalyptique du monde. Je n’ai malheureusement pas pris beaucoup de photos (c’est compliqué de faire le photographe avec un verre de vin à la main!). J’ai ainsi rencontré, entre autres, Wayne Arthurson (Déshonneur au Camp 133), Natasha Beaulieu (Les perles noires), Sylvie Bérard (La Frugalité du temps), Alain Bergeron (Le Huitième Registre), Michèle Laframboise (Rose du Désert), Yves Meynard (Chrysanthe 3), Lionel Noël (Septembre avant l’apocalypse), Jean-Jacques Pelletier (Rien), Jean Pettigrew (éditeur chez Alire), Christian Sauvé (qui m’a finalement fourni le lien vers la présentation qu’il a faite à Boréal sur l’histoire du cinéma de SF), Patrick Senécal (Résonances), Daniel Sernine (Les Passerelles du temps, directeur de Lurelu), et Catherine Sylvestre (La Vieille Fille et l’enfant). Ce fut un moment bien agréable. Merci à toute l’équipe d’Alire pour leur bon travail.

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Revue de ‘zines [002.023.185]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures…

Animeland #242 (Avril-Juin 2023)

AL-242Ce numéro nous offre des dossiers sur Rintarô, le seigneur de l’anime (portrait, entretien, Utopiales, entretien avec Frédéric Temps [Programmateur ciné aux Utopiales] et retour sur les six oeuvres majeures de Rintarô: Captain Harlock [1978], Adieu Galaxy Express [1979, 1981], Harmagedon [1983], L’Épée de Kamui [1985], Métropolis [2001] et Yona, la légende de l’oiseau-sans-aile [2009]), Makoto Shinkai (Suzume, portrait, proximité à distance, réalisme magique) et Angoulême 2023 (Entretien avec Junji Itô, exposition Junji Itô, Paroles de Ryôishi Ikegami, Rencontre avec Akane Torikai et commentaires sur le festival).

Dans “On a Vu” on nous présente plusieurs animations notoires: Romantic Killer, Raven of the Inner Palace, Jojo’s Bizarre Adventure: Stone Ocean saison finale, Spy x Family part 2, La voie du tablier saison 2, Mobile Suit Gundam: The Witch from Mercury saison 1, Avalonia: L’étrange voyage, Maurice le chat fabuleux, The Bad Batch saison 2, Pinocchio de Guillermo del Toro, Le Chat Potté 2: la dernière quête, Moi quand je me transforme en Slime le film: Scarlet Bond.

Dans “On a Lu” on nous introduit à quelques bons mangas comme Paraiso (Suehiro Maruo chez Casterman), Hitomoji: Stress Mortel (Motoro Mase chez Crunchyroll), Du mouvement de la Terre (Uoto chez Ki-oon), Mibu Gishi Den (Jiro Asada & Takumi Nagayasu chez Mangetsu), Ikkyu (Hisashi Sakaguchi chez Revival), Gourmet Détective (Akiko Higashimura chez Delcourt/Tonkam), Amour Placebo (Akane Torikai chez Akata), Excuse me dentist: it’s touching me! (Sho Yamazaki chez Soleil), Let’s Play (webtoon par Leanne M. Krecic chez Kotoon), Terukan Boys (Yû Nakahara chez Doki-Doki), Isekai Anime Studio (Kakuchoshi chez Doki-Doki), Kujo l’implacable (Shôhei Manabe chez Kana), Gannibal (Masaaki Ninomiya chez Meian), Le Ciel pour conquête (Yudori chez Delcourt).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Musique (Au coeur de la tournée de Joe Hisaishi, AniSong: le feu d’artifice musical de l’année), Entretiens (Masaaki Ninomiya, Yasuhiro Yoshiura, Shinya Ohira, Yudori),  Figure de Pro (Sylvain Dos Santos), Séance Studio (Ghibli), Trouvaille (The Three-body Problem), Exposition (Versailles no Bara), Hommage (Leiji Matsumoto, Claudio Biern Boyd), et Humeur (2023, l’année Miyazaki?).

À lire pour tous fans d’anime. stars-3-5

Capsules

dBD #169 (Déc.-Janvier 2022-23)

dBD-169Dans le cahier actualités on mentionne la publication en coffret cartonné de Dans la tête de Sherlock Holme, L’Affaire du ticket scandaleux t.1 & t.2 chez Ankama. On retrouve également un article sur les conférences données par Benoit Peeters au Collège de France dans le cadre de la chaire de Création artistique consacré à la bande dessinée. Un autre article nous présente le prix Töpffer 2022 de la bande dessinée.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Jean-Pierre Gibrat au sujet de Mattéo – Sixième époque (2 septembre 1939 – 3 juin 1940) chez Futuropolis. Les entrevues se poursuivent avec Jean-Claude Servais (sur Bellem aux Éditions Dupuis), Xavier Dorison & Timothée Montaigne (sur 1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta. L’Apothicaire du diable, T.1 chez Glénat), Arthur de Pins (sur Zobillénium T.6 chez Dupuis), Tibur Oger (sur Indians chez Grand Angle), Marion Fayolle (sur La maison nue chez Magnani), et Franck Thilliez (sur La brigade des cauchemars T.6: Ariane chez Jungle).

Comme spécial de fin d’année, dBD nous présente ses coups de coeur de beaux livres composés d’entrevues avec François Schuiten (sur L’Archiviste, avec Benoit Peeters, chez Casterman), Ralph Meyer (sur Undertaker, l’art de Ralph Meyer chez Dargaud), Arnaud Le Gouëfflec & Dominique Bertail (sur l’intégrale de Mondo Reverso chez Fluide Glacial), Léonie Bischoff (sur Anaïs Nin sur la mer des mensonges chez Casterman), ainsi que Gwen de Bonneval & Hervé Tanquerelle (sur l’intégrale de Racontars arctiques, d’après Jørn Riel, chez Sarbacane). 

Dans le Cahier Critique je note surtout Le coeur et le devoir t.1 par Himawari Nishino & Tanaka chez Doki-Doki (Bien; “évite la plupart des errances du shojo (…) sans être un chef d’oeuvre, ce récit se révèle captivant”), Fool Night t.3 par Kasumi Yasuda chez Glénat (Super; “graphisme élégant et fin (…) parvient à faire mouche, alors même que l’idée de départ semblait un peu bancale. Une excellente surprise”), Adabana t.3 par Non chez Kana (Super; “excellent thriller”), Critique de la raison pure par Emmanuel Kant & Variety Artworks chez Soleil Manga (Super; “synthétise en 192 pages les écrits du maître (…) un Kant pour les nuls”).

Finalement, avec “Le Territoire des Mangas”, on nous présente sur deux pages les nouveautés du genre: Histoire courtes (Junji Ito chez Delcourt/Tonkam), MMA: Mixed Martial Artists t.1 (Hiroki Endô chez Pika), The Far East Incident t.1 (Aguri Ohue chez Vega), La petite amie de Minami (Sungiku Uchida chez IMHO), Les Saisons d’Ohgishima t.1 (Kan Takahama chez Glénat), Happy Land (Shingo Honda chez Omaké), The Chilling Dead t.1 (Shuji Takeya chez Nobi Nobi), et Tokyo Aliens t.1 (Osaka Naoe chez Kana).

Un numéro double (130 pages) qui offre une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

Capsules

dBD #170 (Février 2023)

dBD-170Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Paraiso, un recueil de cinq histoires courtes par Suehiro Maruo chez Casterman ainsi que la réédition de deux autres titres du même auteur, L’Enfer en bouteille et L’Île panorama. Je remarque également la parution d’une compilation Hägar Dünor 1977-1978 par Dik Browne chez Urban Comics (246 pages!). On retrouve également un article de quatre pages sur la 50e édition du Festival International de la bande dessinée d’Angoulême.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Arnaud Nebbache sur Brancusi contre États-Unis chez Dargaud. Les entrevues se poursuivent avec Robin Recht (sur Thorgal Saga T.1: Adieu Aaricia chez Le Lombard), Irène Frachon & Éric Giacometti (sur Mediator, un crime chimiquement pur chez Delcourt), Yann Damezin (sur Majnoun et Leïli, chants d’outre-tombe chez La Boîte à Bulles), Hérald Hajar (chef décorateur sur l’adaptation au cinéma par Yann Samuell de la BD de Régis Hautière et Hardoc, La Guerre des Lulus chez Casterman), Florian Pigé & Étienne Gerin (sur Speedball chez Sarbacane), Pierre Maurel (sur Michel T.5 chez L’Employé du Moi et L’Arme à Gauche chez Glénat), ainsi que Max de Radiguès & Hugo Piette (sur Eddie & Noé T.1: Plus chaud que le climat ! chez Sarbacane).

Finalement, avec “Le Territoire des Mangas”, on nous présente sur deux pages les nouveautés du genre: Sakura Wars (Ikku Masa & Ohki Hiroi chez Mana Books), Death Note: Original Soundtrack vol. 1 (Hideki Taiuchi & Yoshihisa Hirano chez Kana Music), Gourmet Détective T.1 (Akiko Higashimura chez Delcourt), Raspoutine Le Patriote (Takashi Nagasaki, Masaru Satô & Junji Ito chez Delcourt), Terukan Boys (Yû Nakahara chez Doki Doki), Le chat noir (Hideshi Hino chez IMHO), Blame 0 Deluxe (Tsutomu Nihei chez Glénat) et Elle (QTa Minami d’après Delphine de Vigan chez Pika).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-0

Capsules

Métal Hurlant N°5: Métavers : Les émotions synthétiques (Novembre 2022)

MH-5J’avais lu que ce “revival” trimestriel de Métal Hurlant était une compilation de près de trois-cent pages de BDs et d’articles “Vintage” des bonnes années du magazine qui a profondément marqué la BD française. Et bien, j’étais dans l’erreur car le magazine publie également des numéros de “Création” qui regroupent autour d’un thème contemporain des histoires courtes par des auteurs et artistes internationaux. Le magazine alterne les numéros “Vintage” et de “Création” à raison de quatre numéros par année. J’espérais re-lire des chef-d’oeuvre de BD des années ’70 et ’80 mais le numéro que j’ai choisi au hasard à cause de sa belle couverture de Bilal s’est révélé en fait être un numéro de “Création” — toutefois je ne le regrette pas car ce fut une très bonne lecture tout à fait à la hauteur du magazine culte (voir mythique) original. Je vais définitivement en lire d’autres numéros…

Je ne rentrerai pas trop dans les détails mais ce numéro regroupe vingt-trois histoires courtes inédites et sept articles sur le thème du Métavers, du virtuel et des émotions synthétiques. Il parait que nous vivrions dans une simulation ce qui nous offre une large panoplie de possibilités d’histoires plutôt Dickiennes. J’ai parcouru les articles un peu en diagonale mais par contre j’ai lu avidement les BDs. Les styles très variés étaient rarement de mon goût mais les récits étaient pas mal tous très bons. Définitivement à lire.

On y retrouve donc Bionumérique (une histoire de Otto Maddox avec des illustrations plutôt weird par une A.I.), Alters (Mark Waid & Jean-Michel Ponzio), Aquarium (Léo Quiévreux), Black Box (Nikola Pisarev), Les lois de la physique (Matthew Sheean), Univers Expansé (Richard Guérineau), Êtes-vous sûre de vouloir me quitter (Lisa Blumen), La douche éternelle (Lewis Trondheim), Fractales (Laurent Siefer), Download (Arnaud Le Gouëfflec & Krzysztof Novak), La faille (Thierry Martin), La fleur d’Olène (Aurélie Crop), Longue vie au métayers libre! (Otto Maddox & Tim Bos), Game changer (Lane Milburn), Le nouveau (Antoine Dodé), Sofia (Edo Brenes), Méta-métempsychose (Cantsin), Soldats de lumière (Simon Roy), Tsubame (Facundo Nehuén Lopez), Teddy (Yann Bécu & Sagar), La dernière refugiée (Tim Adam & Alexis Vitrebert) et Luv (Jim Bishop & Seera).

Une belle découverte. stars-3-5

Pour plus d’Infos: [ GoodreadsHumanos ]

Capsules

Solaris #223 (Été 2022)

Solaris-223Solaris nous offre une fenêtre sur la littérature de genre (dites de l’imaginaire, spéculative ou “paralittérature”) au Québec et parfois d’ailleurs. Celle-ci s’ouvre à nous en trois volets: le volet fiction comprend quelques nouvelles qui nous offrent l’occasion de se divertir tout en échantillonnant ses différentes saveurs actuelles. Le volet documentaire nous offre des articles pour découvrir et mieux comprendre ses différents aspects. Finalement, le volet critique se divise en deux parties: “Les littéranautes” qui commentent les parutions locales et les “Lectures” qui commentent les parutions hors-Québec.

Dans le volet fiction ce numéro nous offre quatre courts récits:

  • “La Vie secrète des carapacées” par Geneviève Blouin, un excellent texte, lauréat du Prix Solaris 2022, qui nous présente un monde où une partie des humains vivent dans des coquilles comme les colimaçons… jusqu’à ce que l’évolution se mette en marche… stars-4-0
  • “Un amoureux imaginaire” par Orson Scott Card, où une adolescente fait semblant de parler à son petit copain sur son téléphone cellulaire pour épater ses amies. Mais comment réagir lorsqu’une voix lui répond réellement? stars-3-5
  • “Comme un parfum d’encens” par Ketty Steward, où un couple de jeunes blancs adopte un enfant noir qui se révèle… possédé. stars-3-0
  • “Taches” par Claude Bolduc, où se conclue le récit débuté dans le numéro précédent. La santé de Jean-Pierre est négativement affecté par un vieil appareil photo digital qu’il a trouvé dans les poubelles. De quelle malédiction serait-il la victime ? stars-3-0

Le volet documentaire offre un autre épisode captivant des “Carnets du Futurible” par Mario Tessier, qui s’intéresse cette fois aux “Cités miniatures ou le monde comme oeuvre d’art”. Le Futurible retrace pour nous l’histoire de ce désir de recréer le monde en miniatures, de l’idée de la maquette aux LEGOs, et l’influence que cela a eut sur le cinéma et la littérature. stars-3-5

Pour finir, le volet critique nous offre seize pages de commentaires couvrant seize titres (pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne).

Solaris, qui se veut “l’Anthologie Permanente des Littératures de l’Imaginaire”, nous offre comme toujours un numéro très riche qui demeure un incontournable pour tout amateur de genre. stars-3-5

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Le DALIAF en ligne !

daliaf-cover-montage-091147a551fd120c77fdef9936a138150b4755cbed2f3074b579eebbf4bd59d0Les Éditions Alire ont récemment annoncé que le Dictionnaire des auteurs des littératures de l’imaginaire en Amérique française (publié chez Alire en 2011 — voir mon commentaire sur le sujet) était maintenant disponible en ligne sur le site Daliaf.com. Il faut bien se l’avouer: ce genre d’ouvrage de référence suscite un intérêt limité dans les librairies et il est donc difficile (et très coûteux) de le maintenir à jour en publiant périodiquement de nouvelles éditions augmentées. La meilleure solution est donc de le mettre disponible en ligne et de cette façon l’information qu’il contient peut être régulièrement mise à jour avec de nouvelles entrées sur les publications récentes et les découvertes d’ouvrages et d’auteurs plus anciens mais jusqu’alors non recensés. Cela nous fait donc un très beau cadeau de noël de la part des instigateurs du projet, c’est-à-dire Claude Janelle et Jean Pettigrew. Merci infiniment messieurs!

Le DALIAF en soit présente déjà un énorme “travail de recherche, d’analyse et de compilation (commencé en 1984)“ mais le site Daliaf.com représente plus qu’une simple mise à jour de ce répertoire de la “production francophone canadienne dans les genres de l’imaginaire (science-fiction, fantastique, fantasy [principalement la SFFQ]) de 1835 à nos jours”. Car il y combine également “le contenu rédactionnel de plusieurs tomes de L’Année de la science-fiction et du fantastique québécois (L’ASFFQ)”. Je vous invite à la consulter et ainsi découvrir dans toute sa beauté l’étendu de l’imaginaire en Amérique française (vous pouvez en profiter pour consulter la notice sur l’auteur de ce blogue!).

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Revue de ‘zines [002.022.346]

Revue de ‘zines

Je continue mon rattrapage perpétuel sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures…

Animeland #238 (avril-juin 2022)

Ce numéro nous offre un dossier sur Arcane qui traite de la stratégie de Riot Games, offre une analyse de la série télé, une visite du studio d’animation 3D Fortiche Production, un entretien avec Pascal Charrue (co-réalisateur de l’animation avec Arnaud Delord). On élargie ensuite le sujet avec un article sur les jeux adaptés en anime (Pokémon, Sonic X, Dragon Quest, Fatal Fury, Final Fantasy, Street Fighter, Darkstalkers, Castlevania, Lapins Crétins) et sur l’animation française pour adultes (Le Roi et l’Oiseau, La Planète Sauvage, Les maîtres du temps, Gandahar, Parfum de l’invisible, Corto Maltese, Persépolis, Le Chat du Rabbin, Le Sommet des Dieux, etc.) et on termine en s’intéressant à l’avenir des adaptations de jeux vidéos.

Ce numéro nous offre également une série d’Entretiens avec Masahi Ando (réalisateur du Roi Cerf), Pierre Périfel (réalisateur chez Dreamworks), Isabelle Volpé (actrice de doublage), Shiro Kuroi (mangaka), Romain Regnier (fondateur de la plate-forme de manga numérique mangas.io), Nakaba Suzuki (auteur de Seven Deadly Sins), Fédoua Lamodière (traductrice de manga) et Yann Labasque (directeur des programmes jeunesse de TF1).  

On retrouve également des Reportages (Focus) sur l’Heroic Fantasy dans l’animation Japonaise (Weathering Continent, Berserk, Guin Saga, Vision of Escafowne, Chroniques de la guerre de Lodoss, Les 12 Royaumes, etc.), Japan Expo Sud 2022 et sur Mark Millar (scénariste de comics).

Dans “On a vu !” on nous présente plusieurs animations notoires: Jojo’s Bizarre Adventure: Stone Ocean, My Dress-Up Darling, Demon Slayer S2, L’Attaque des Titans Saison Finale partie 2, Pil, Le Requiem du Roi des Roses, Super Crooks, Faraway Paladin, Notre jeunesse en orbite, My Hero Academia World Heroes’ Mission, Le Cuphead Show!, Les Bad Guys, et Alerte Rouge.

Dans “Ça ferait un bon anime !” on nous introduit à quelques bons mangas comme Love Fragrance (par Kintetsu Yamada chez Kana), Criminelles fiançailles (par Asuka Konishi chez Pika), Pour le pire (Taro Nogizaka chez Glénat), Lone Wolf & Cub (par Kazuo Koike & Goseki Kojima chez Panini), La danse du Soleil et de la Lune (par Daruma Matsura chez Ki-oon), Manchuria Opium Squad (par Tsukasa Monma & Shikako chez Vega-Dupuis), Irene (par Ideki Arai chez Black Box), Dai Dark (par Q Hayashida chez Soleil), Flow (par Yuki Urushibara chez Kana), Saturn Return (par Akane Torikai chez Akata), Kowloon Generic Romance (par Jun Mayuzuki chez Kana), The Devil of the gods (par Tsukasa Saimura & Kozo Takahashi chez Glénat), Goodnight I Love You (par John Tarachine chez Akata), Les Affamés (par Kunitaro Tomoyasu chez Akata), Qin Opéra (par Li Zhiwu & Men Xiaoyan chez Patayo), Android Type One (par Yashima chez Omaké), Sakamoto Days (par Yuto Suzuki chez Glénat), et Banana Sioule (par Michaël Sanlaville chez Glénat).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Portrait de (Masahi Ando), Fermez les Yeux (de la K-Pop dans les anime), Séance Studio (Shin-Ei Animation), Figure de Pro (Mounia Aram), Trouvaille (Pui Pui Molcar), Hommage (Franck Olivier, Marie-Noëlle Neveu, Keiko Nobumoto), Il Était une Pub (Yatta, Acura!), On a lu (Mamoru Oshii: rencontre(s)), et Humeur.

À lire pour tous fans d’anime.

 

dBD #165 (juillet-août 2022)

Dans le cahier actualités on mentionne le second volume de l’intégrale Le Génie des Alpages par F’murr chez Dargaud et la parution des deux premiers volumes de Dandadan par Yukinobu Tatsu chez Crunchyroll (anciennement Kazé, qui a été racheté par la plate-forme américaine).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Gilbert Shelton (sur Freak Brothers et le volume deux de l’intégrale Zap Comix chez Stara).  Les entrevues se poursuivent avec Hyung-rae Kim (sur la firme coréenne Kakao Piccoma et l’arrivé en France de sa plate-forme webtoon), Fabcaro (sur son exposition à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême, avec des commentaires de Gilles Rochier, Jean-Philippe Garçon, et Fabrice Erre), Christian Rossi (sur Chevauchées chez Éditions I), Benoît Sokal & François Schuiten (sur Aquarica, chez Rue de Sèvres), Mirion Malle (sur C’est comme ça que je disparais et Adieu triste amour, chez La Ville Brûle), Giulio Macaione (sur Sirocco, chez Ankama), Miguel Vila (sur Padovaland, chez Presque Lune), Sansuke Yamada (sur Sengo T.7/7, chez Casterman), Hervé Richez (sur les vingt ans de la collection Grand Angle des éditions Bamboo), Alex Nikolavitch (sur L’Ange du prolétariat, une vie de Youri Gagarine, avec Félix Ruiz, chez 21g) ainsi que Anaïs Halard & Bastien Quignon (sur Sacha et Tomcrouz T.4: Cambriolage sur le Nil, chez Soleil, coll. Métamorphose). Ce numéro double (130 pages) dense et varié nous offre également un article sur l’oeuvre de Neal Adams disparu en avril dernier.

Dans le Cahier Critique je note La Fille à la moto par Oji Suzuki chez Atrabile (Bien; “Les histoires d’Oji Suzuki ne décrivent pas un Japon idylliques (…) mais plutôt celui des bas-fonds (…). Cela permet de réfléchir sur cette autre facette du Pays du Soleil Levant”), et Les Promeneuses de l’Apocalypse t.1 par Sakae Saito, chez Doki-Doki (Bien; “récit post-apocalyptique relativement convenu”). Finalement, avec “Le Territoire des Mangas”, on nous présente sur deux pages les nouveautés du genre: Ce printemps rémanent (par Shiki Kawabata chez Akata), Bambi Remodeled (par Atsushi Kaneko chez IMHO), Planetès Perfect Collection (par Makoto Yukimura chez Panini), Code Name Sailor V Eternal Edition (par Naoko Takeuchi chez Pika), Nakogahara: Stray Cat Samurai (par Hiroyuki Takei chez Pika), Nina du royaume aux étoiles (par Rikachi chez Kazoku/Michel Lafon), Shark Panic (par Tsukasa Saimura chez Omaké), The Brave Wish Revenging t.1 (par Manimani Ononata & Akira Sakamoto chez Delcourt), Back From Hell t.1 (par Yuki Karaku & Shotaro Kunitomo chez Soleil), Neon Genesis Evangelion Perfect Edition t.1 (par Yoshiyuki Sadamoto chez Glénat) et The Druid of Seoul Station (par Sungho Mon, Livebear & Seul Woo Jin chez Delcourt/Kbooks).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD.

Solaris #222 (Printemps 2022)

Solaris nous offre une fenêtre sur la littérature de genre (dites de l’imaginaire, spéculative ou “paralittérature”) au Québec et parfois d’ailleurs. Celle-ci s’ouvre à nous en trois volets: le volet fiction comprend quelques nouvelles qui nous offrent l’occasion de se divertir tout en échantillonnant ses différentes saveurs actuelles. Le volet documentaire nous offre des articles pour découvrir et mieux comprendre ses différents aspects. Finalement, le volet critique se divise en deux parties: “Les littéranautes” qui commentent les parutions locales et les “Lectures” qui commentent le reste.

Dans le volet fiction ce numéro nous offre quatre courts récits:

  • “Atamishkatun” par Josée Bérubé. Mathieu passe l’été au chalet de ses parents qui se sont suicidés. Il est un peu perdu et cherche à se recentrer. Il ressentira l’appel mystique de la forêt mais surtout du lac Atamishkatun, qui le mettront à l’épreuve mais lui donneront une raison de poursuivre… Beau récit de lieux qui nous semblent familiers…
  • “Une fille, enflammée de vie” par Claude Lalumière. Dans un monde de flamme une fille enfante des générations de créatures qu’elle façonne à son gré pour peupler son monde, avec l’aide de Feu son compagnon un peu trop insistant dont elle finira par se libérer. Un intéressant mythe de création ou une allégorie sur la violence conjugale ?
  • “Étoiles rouges, étoiles blanches” par Gaël Marchand. Dans une Moscou future, ouverte et cosmopolite, une assistante-réalisatrice pour un studio de cinéma se retrouve, par un concours de circonstance, à appliquer comme cosmonaute à l’Agence Spatiale de l’Union des Républiques…
  • “Taches” (première partie) par Claude Bolduc. Un photographe découvre dans les poubelles une vieille caméra digitale. Il l’utilise pour prendre quelques clichés mais se rend compte que certaines images comportent des taches. De plus l’appareil semble avoir des propriétés étranges…

Le volet documentaire offre un autre épisode captivant des “Carnets du Futurible” par Mario Tessier, qui s’intéresse cette fois aux encyclopédies. Il en trace un historique (fort bien documenté) et nous parle de la place qu’elles occupent en littérature et au cinéma. Fascinant, comme toujours. Et dans la chronique “Le DALIAF présente…”, qui se veut une sorte de mise à jour du Dictionnaire des Auteurs de Littératures de l’Imaginaire en Amérique Française, Claude Janelle nous présente l’utopie La Québécie par la mystérieuse auteure Francine Lachance. Pour finir, le volet critique nous offre un impressionnant trente-huit pages de commentaires couvrant vingt-trois titres! (pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne)

Solaris, qui se veut “l’Anthologie Permanente des Littératures de l’Imaginaire”, nous offre comme toujours un numéro très riche qui demeure un incontournable pour tout amateur du genre.

 

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Revue de ‘zines [002.022.080]

Revue de ‘zines

Je continue mon rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures…

dBD #159 (Décembre 2021 – Janvier 2022)

dBD-159Dans le cahier actualités, je remarque un documentaire sur les chats en BD (Chats en cases: Entre Histoire de la BD et Histoire de l’Animal par Philippe Delisle aux Éditions Karthala) et un sur Jacques Martin (Alix) qui aurait eut cent ans (Jacques Martin: le voyageur du temps par Patrick Gaumer chez Casterman). On trouve encore une pleine page de nouveautés mangas: One Piece t.100 (par Eiichiro Oda, chez Glénat), Les architecte de Babel (par Akira Ashimo, chez Glénat), Kirby Fantasy T.1: Gloutonnerie à Dreamland (par Ibuki Takeuchi, chez Soleil), Is it love? Blue Swan Hospital: À Coeur Ouvert (par Rossela Sergi, chez H2T), Alice in Borderland Retry T1 (par Haro Aso, chez Delcourt/Tonkam), Mermaid Saga T1: Mermaid Forest (par Rumiko Takahashi, chez Glénat), One-Punch Man: Le Guide Officiel (par Yusuke Murata & One, chez Kurokawa), Un Assassin à New York (par Jinpachi Mori & Jiro Taniguchi, chez Pika), Mars Red (par Kemuri Karakara, chez Panini) et Hellbound T1: L’Enfer (par Yeon Sangho & Choi Gyuseok) [ndlr: ils ont une définition plutôt large de ce qui compte comme manga chez dBD!].

On y trouve également un article qui fait le bilan de la BD en France pour la décennie 2010-2020. La diminution des ventes de BD Franco-Belge et les mutations du marché affectent grandement les conditions de vie et de travail de auteurs et artistes, se traduisant par leur paupérisation croissante ce qui exige un plus grand effort pour obtenir la reconnaissance et la revalorisation de leur métier. La relation entre l’éditeur et l’auteur doit changer (avec par exemple un contract-type) ou alors les auteurs doivent s’orienter vers l’autoédition et le financement participatif.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Dominique Grange et Jacques Tardi un sujet de Élise et les Nouveaux Partisans chez Delcourt.  Les entrevues se poursuivent avec Christophe Blain (sur Le Monde sans fin, avec Jancovici, chez Dargaud), Wilfrid Lupano (sur La Bibliomule de Cordoue, avec Léonard Chemineau, chez Dargaud), Cyril Lieron et Benoit Dahan (sur Dans la tête de Sherlock Holes t.2: L’Affaire du ticket scandaleux, chez Ankama), Pascal Rabaté (sur Sous les galets, la plage, chez Rue de Sèvres), Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg (sur Sousbrouillard chez Dargaud, Le Don de Rachel et Enferme-moi si tu peux chez Casterman), Ugo Bienvenu (sur Total, chez Denoël Graphic), Timothé Le Boucher (sur 47 Cordes: 1ere partie, chez Glénat), Lucas Méthé (sur Scènes de la vie de Papa Maman Fiston, Maman amoureuse de tous les enfants, Papa Maman Fiston, chez Actes Sud BD), Olivier Ledroit (sur Le Troisième Oeil Acte 1: La Ville Lumière, chez Glénat), Pascal Croci (sur Anorexie, chez Éditions Paquet), ainsi que Corbeyran et David De Thuin (sur Zélie & Compagnie: Einstein et les Robots, chez Des Ronds dans l’O). On retrouvèrent également un article sur Street Cop (par Art Spiegelman et Robert Coover, chez Flammarion).

Dans le Cahier Critique je note Astérix et le Griffon par Conrad & Ferri d’après Uderzo & Goscinny (Top!; “leur meilleur album”) et Goldorak par Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac & Guillo chez Kana (Top!; “fan art ultime (…) une véritable pépite, qui rend hommage au modèle, tout en proposant un récit original, palpitant, formidablement écrit, et brillamment mis en images”).  [ndlr: ils en beurrent épais chez dBD!]

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-0

Capsules

dBD #160 (Février 2022)

dBD-160Dans le cahier actualités, je remarque la parution de deux nouvelles intégrales de classiques de la BD Franco-Belge: Tif et Tondu, nouvelle intégrale t.5 (par Maurice Rosy & Will) et Lucky Luke, nouvelle intégrale t.4 (par Goscinny & Morris) tous deux chez Dupuis. On note également la parution de Les Pharaons d’Alexandrie, une BD historique par Rafael Moralès (chez Glénat) qui compile le trois volumes de la série Hotep, une autre adaptation BD de La nuit des temps de René Barjavel par Christian de Metter (chez Philéas), le premier tome de l’intégrale de Lone Wolf & Cub par Goseki Kojima et Kazuo Koike chez Panini, Demain les Oiseaux par Osamu Tezuka chez Delcourt/Tonkam, et Les trésors cachés de la BD érotique par Bernard Joubert chez Revival. Avec “Le territoire des Mangas” on trouve finalement un deux pages de nouveautés mangas: Mon Coloc’ est une Gameuse t.1 (par Renjuro Kindaichi, chez Delcourt/Tonkam), Le Livre des sorcières v.1 (par Ebishi Maki, chez Glénat), Oshi no Ko t.1-2 (par Aka Akasaka & Mengo Yokoyari, chez Kurokawa), Crush of a Lifetime (par Jeon Ha-lim & Kim Yeonwoo, chez Kbooks Verytoon), Le Secret des Écailles Bleues t.1 (par Yoko Komori, chez Delcourt), Pilote Sacrifié t.1 (par Shoji Kokami & Naoki Azuma, chez Delcourt/Tonkam) et Sans Préambule (par Akane Torikai, chez Akata).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec François Boucq et Nicolas Juncker sur Un Général, Des Généraux chez Le Lombard. Les entrevues se poursuivent avec Yves Bigot (sur son roman Katrijn chez Encre de Nuit), Anlor (sur Ladies with guns, avec Olivier Bocquet, chez Dargaud), avec Patrick Gaumer (sur Jacques Martin: Le voyageur du temps chez Casterman) — cette entrevue est complétée par un article sur l’expansion de l’univers d’Alix avec deux nouvelles séries: Alix Senator (le dernier paru étant t.12: Le Disque d’Osiris chez Casterman) et Alix Origines (t.1: L’Enfance d’un Gaulois et t.2 Le Peuple de feu), Tony Sandoval (sur Volage, Chronique des Enfers, avec Stephen Desberg, chez Daniel Maghen), Bruno Bessadi (sur L’Ogre Lion t.1: Le Lion barbare, chez Drakoo), Vincent Turhan (sur Les étoiles s’éteignent à l’aube, d’après Richard Waganese, chez Sarbacane), Marc Pichelin (sur les trente ans de l’éditeur Les Requins Marteaux) et Dav (sur Sous les arbres t.4: Le Premier printemps, chez La Gouttière).

Dans le Cahier Critique je note Blue World t.1 par Yukinobu Hoshino, chez Pika (Super!; suite de “Blue Hole”, “hommage appuyé à Voyage au Centre de la Terre, de Jules Verne (…) va beaucoup plus loin dans l’explication scientifique”), De nous il ne restera que des cendres par Akira Kasugai chez Kana (Super!; “personnage non-binaire (…) l’action est également au rendez-vous de cette série en quatre tomes qui, sans casser la baraque, tente et parvient à renouveler un genre largement éculé”), Opérations dans le Pacifique par Seiho Takizawa chez Paquet (Super!; “recueil d’histoires courtes qui (…) décrit le quotidien des pilotes de l’aéronavale nippone (…) à la fois précis, rythmé, poignant et toujours d’une justesse épatante”) et Manchuria Opium Squad t.1 par Monma & Shikako chez Dupuis/Vega (Super!; “évoque cette période mal connue è travers un point de vue original, celui d’un paysan situé tout en bas de l’échelle”). 

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

Capsules

Cамовар C-19 (2021)

Samovar-c19Selon la tradition Yves Meynard sort un numéro de Samovar annuellement pour le congrès Boréal. Comme ces dernières années le congrès a été virtuel, alors le Samovar se distribue aussi de façon digitale (en format PDF). Le titre est un clin d’oeil au fanzine que j’ai publié avec Philippe Gauthier et auquel Yves s’est éventuellement joint en avril 1988 (#11-12): самиздат (Samizdat, 1986-1993). Le sous-titre du fanzine est “Science • Thé • Fiction”, un clin d’oeil génial à la fonctionnalité véritable du samovar. Le fanzine nous offre une collection de calembours, jeux de mots, fausses nouvelles, critiques bidons, photos hilarantes et autres “inside jokes” tournant autour des membres (auteurs, éditeurs, amateurs) du milieu de la science-fiction (principalement SFQ, SFCF ou même SFFFEOEF). Humour, donc, pour les gens du milieu… stars-3-0

Capsules

Solaris #221 (Hiver 2022)

Solaris-221Solaris nous offre une fenêtre sur la littérature de genre (dites de l’imaginaire, spéculative ou “paralittérature”) au Québec et parfois d’ailleurs. Celle-ci s’ouvre à nous en trois volets: le volet fiction comprend quelques nouvelles qui nous offrent l’occasion de se divertir tout en échantillonnant ses différentes saveurs actuelles. Le volet documentaire nous offre des articles pour découvrir et mieux comprendre ses différents aspects. Finalement, le volet critique se divise en deux parties: “Les littéranautes” qui commentent les parutions locales et les “Lectures” qui commentent le reste.

Dans le volet fiction ce numéro nous offre six courts récits:

  • “Les Yeuses de Noire-Épine” par Anne Wattel. Lauréat du Prix Joël-Champetier 2022 (s’adressant aux auteurs non canadiens), ce texte est décrit par les membre du jury comme “une exploration audacieuse des limites du langage, des structures narratives et de l’imaginaire mythique.” Personnellement, je trouve que c’est écrit par quelqu’un qui aime trop les mots. C’est beau, poétique, certes, mais pas vraiment divertissant — pénible même… stars-2-0
  • “Focus” par Gautier Langevin. Un jeune garçon rencontre une conseillère en orientation bien particulière. Ce texte, décrit par Jean Pettigrew dans la présentation du numéro comme “anxiogène, bien que toute en nuances et subtilités”, me semble bien intriguant… stars-3-0
  • “Sciété” par Alain Ducharme. Décrit par la présentation comme “un texte déjanté qui nous rapelle que le future ne sera pas de tout repos” c’est une histoire cyberpunk où AJA et Joya tente de retracer la cyber-identité de leur ami Tom-Tom kidnappé par des serveurs en quête d’émotions… stars-3-5
  • “Point amphidromique” par Ariane Gélinas et Loïc Henry. Ce récit “nous propose un double parcours qui culmine avec une rencontre fantastique, qui souligne d’une certaine façon la symbiose littéraire pan-Atlantique à la naissance de ce texte.” Au milieu de l’océan, une porte s’ouvre permettant la rencontre de deux-monde… stars-3-0
  • “Rivière-Morte” par Michel Lamontagne. “Une vignette fantastique toute en finesse.” stars-2-5
  • “L’Art de la création” par Frédéric Parrot. “Un texte avec une forte charge émotive et qui propose une réflexion peu commune sur ce qu’est (ou pourrait être) la réalité.” Par la méditation Zoé réussit a affecter la trame du temps et son environnement (à la Matrix?). Et si la réalité était en fait une simulation? stars-3-0

Le volet documentaire offre un autre épisode captivant des “Carnets du Futurible” par Mario Tessier, qui s’intéresse cette fois aux “Tours de Babel modernes: visions, constructions, anticipations” s’attardant sur l’histoire du gratte-ciel et sa place dans la littérature. On retrouve également une nouvelle chronique, “Le DALIAF présente…”, qui se veut une sorte de mise à jour du Dictionnaire des Auteurs de Littératures de l’Imaginaire en Amérique Française, introduisant cette fois Rodolphe Lasnes et son roman Pinsonia (1500-2011). Pour finir, le volet critique nous offre un impressionnant trente-deux pages de commentaires couvrant vingt-et-un titres! (pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne)

Solaris, qui se veut “l’Anthologie Permanente des Littératures de l’Imaginaire”, nous offre comme toujours un numéro très riche qui demeure un incontournable pour tout amateur… stars-3-5

Capsules

 

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Revue de ‘zines [002.022.057]

Revue de ‘zines

Je continue mon rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures…

Animeland #236 (Octobre-Décembre 2021) 

Animeland-236Ce numéro de 144 pages nous offre deux dossiers: un sur Demon Slayer (présentation de l’oeuvre, Qui est qui?, l’art de Koyaharu Gotouge, l’art de l’anime, analyse de la mythologie, un succès mondial, entretien avec Haruo Sotozaki et Akira Matshima) et un sur le Festival d’Annecy (ambiance festive en petit comité, panorama du cinéma d’animation africain, panorama des régions exposantes à Annecy, ainsi qu’une présentation des titres notoires présents au festival: Jiang Ziya: The Legend of Deification, Flee (Cristal du long Métrage), La Traversée, Gyoko no Nikuko-chan, Rotzbub (Snotty Boy)).

Dans “On a vu” on nous présente plusieurs animations notoires: Batman: The Long Halloween, Nos mots comme des bulles, Satoshi Kon l’illusionniste, Jeune dragon cherche appartement ou donjon, Joran: The princess of snow and blood, Le Dragon Génie, Le Sommet des dieux, Même les souris vont au paradis, Sonny Boy, Le Roi Cerf, What if…?, Otherside Picnic, et Godzilla: l’origine de l’invasion.

Dans “Ça ferait un bon anime” on nous introduit à quelques bons mangas comme Autour d’elles (Akata), Analog Drop (Akata), Les liens du sang (Ki-oon), Mon bourreau de père est enfin mort (Meian), Le lien du destin (Komikku), Sensor (Mangetsu), Teenage Renaissance (Akata), 50 nuances de gras (Doki Doki), Le Couvent des damnés (Glénat), Search and Destroy (Delcourt/Tonkam), Summer of lave (Lézard Noir), et Dans la prison (Lézard Noir).

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Entretiens (Shingo Natsume, Kazuo Nakazawa, Jean-Charles Osterero et Patrick Imbert), Focus (Star Wars Vision, Coin lecture: Anime Architecture), Fermez les Yeux (Hommage au compositeur Shunsuke Kikuchi), Jeu vidéo (les trailers de l’E3), Séance Studio (Studio 4’C), Figure de Pro (Aton Soumache), Trouvaille (Trese), Hommage (Masami Suda, Interstella 5555), Il était une Pub (Taco Bell), Pourquoi (…le terme manga doit encore être nuancé ?), Crowdfunding (Nazca Éditions), et Humeur.

L’incontournable magazine francophone de l’anime nous offre encore un numéro très riche en information. À lire pour tous les amateurs d’anime… stars-3-5

Capsules

dBD #158 (Novembre 2021)

dBD-158Dans le cahier actualités, on nous parle de trois adaptations cinématographiques de BD: l’animation Le sommet des dieux réalisé par Patrick Imbert d’après le manga de Jiro Taniguchi, Le trésor du petit Nicolas réalisée par Julien Rappeneau d’après Gosciny et Sempé ainsi que Les Olympiades réalisé par Jacques Audiard d’après Les Intrus de Adrian Tomine. Je note également la parution du 3e tome de Ad Romam: Le camp du Légionnaire (par Allali, Bertorello, Espinoza & Stoffel chez Plein Vent). Finalement, on nous présente une pleine page de nouveautés mangas: Lone Wolf & Cub Édition Prestige t.1 (par Kazuo Koike & Goseki Kojima chez Panini), Suidoken III Complete Edition (par Aki Shimizu chez Soleil), Mon Coloc’ est une gameuse (par Renjuro Kindaichi chez Delcourt/Tonkam), Room (par 61chi, chez Éditions H) et Kaiju No 8 t.1 (par Naoya Matsumoto chez Kazé).

On retrouve aussi un article qui trace le bilan de la BD en France dans la décennie 2010-2020. Statistiquement, en chiffre de vente, on note la “santé insolente” de la BD en comparaison au déclin constant de l’ensemble du marché du livre. Toutefois, cette hausse est surtout portée par le manga (+59% en volume, +72% en valeur, 42.5% de ventes totales de BD — hausse de tous les sous-genres de mangas sauf le shojo), mais aussi par la BD jeunesse (+58%) et les comics (+127.7% due à l’impact de Walking Dead et des films de Marvel et DC). La BD de genre (i.e la BD Franco-Belge traditionnelle) est en baisse de 9.2% ! On retrouve aussi un article sur les dix ans de la collection BD Kids (fruit de la collaboration des Éditions Bayard et Milan).

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Cosey sur le dénouement de la série Jonathan avec le t. 17: La Piste de Yéshé (chez Le Lombard) et le livre d’art À l’heure où les Dieux dorment encore (chez Daniel Maghen).  Les entrevues se poursuivent avec Philippe Francq (sur Largo Winch t.23: La frontière de la nuit, avec Éric Giacometti chez Dupuis), Sara Colaone (sur Georgia O’Keeffe, amazone de l’art moderne, avec Luca de Santis chez Éditions Steinkis), Jean Van Hamme (sur Blake et Mortimer t.28: Le Dernier Espadon (avec Teun Berserik & Peter van Dongen chez Éditions Blake & Mortimer), Riad Sattouf (sur Le Jeune Acteur 1: aventure de Vincent Lacoste au cinéma chez Éditions Les Livres du Futur), Olivia Ruiz (sur La Commode aux tiroirs de couleurs (avec Winoc, Amélie Causse & Véronique Grisseaux chez Éditions JC Lattès/Grand Angle et basé sur le roman éponyme de Olivia Ruiz) ainsi que Amélie Fléchais et Jonathan Garnier (sur Bergères guerrières T.4 (chez Glénat).

Dans le Cahier Critique (section “Ça vaut le détour”) je note Saisi par la nuit de Yoshiharu Tsuge chez Cornélius (rassemble “douze récit parus entre 1975 et 1981. Le contenu est inégal, mais (…) impose le respect général, aussi bien par l’originalité de ses sujets qu’en terme de narration”) et deux titres mineurs de Osamu Tezuka: Debout l’Humanité et Avaler la Terre chez Flblb (“oeuvres (…) assez savoureuses (…) impossible à résumer (…) des passages franchement marrants et d’autres carrément sordides“).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

Capsules

Solaris #220 (Automne 2021)

Comme toujours, Solaris nous offre une fenêtre sur la littérature de genre au Québec et ailleurs. Celle-ci  s’ouvre à nous en trois volets. Le volet fiction comprend cinq nouvelles qui nous permettent d’échantillonner les différentes saveurs de la littérature de genre actuelle. 

  • “Le Matin, les arbres et leurs cadeaux“ par Jean-Louis Trudel. La présentation du numéro, par Pascal Raud, nous indique que ce récit “nous entraîne en sol chilien à la suite d’Anghia Chaudhry, une envoyée de la Mère des Arbres chargée du recouvrement de sommes impayées.“ Mais le voyage de Chaudhry à aussi un objectif très personnel… “Une nouvelle dans la veine solarpunk, un genre qui présente un futur où l’humanité a trouvé certains moyens pour contrecarrer, entre autres, les changements climatiques.” C’est un bon récit où l’action est bien rythmée et l’univers décrit est vraiment très intéressant mais malheureusement parfois un peu difficile à suivre. stars-3-0
  • “L’Artisan du déluge“ par Dave Côté. Le protagoniste de ce récit, Aurel, est aveugle. Il “a besoin de la réalité augmentée pour voir, travailler, enfin vivre tout simplement. Lorsqu’un hacker vide son compte bancaire et détruit son interface RA, Aurel fait appel à une amie pour lui reconstruire une interface à partir d’une vieille RA rudimentaire presque gratuite.” Évidemment il y a une malfonction… Encore une fois un concept super intéressant et un texte bien écrit. J’ai bien aimé. stars-3-5
  • “L’Autre Trame du temps“ par Hugues Lictevout. Dans cette histoire “au lieu de prendre des vacances avec sa femme et ses enfants dans une Zone Atemporelle, Louise, une flic du temps, attend son indic en Australie en 1998. Celui-ci prétend avoir des informations qui pourraient bien faire douter Louise…” Si l’on peut manipuler le temps comment savoir quelle version de l’Histoire est la “bonne”? Très bon texte, sur un sujet fascinant. stars-3-5
  • “Le Carrousel“ par Orson Scott Card. Dans ce récit “les morts ne restent pas morts bien longtemps. Cyril s’aperçoit vite que sa relation avec son épouse ressuscitée ne sera plus du tout la même. Un texte fantastique intimiste, traduit par Pierre-Alexandre Sicart.” Dans un monde où les morts nous reviennent mais dépourvu d’émotions, le monde est surpeuplé et cela crée une étrange vie de couple qui trouble le protagoniste jusqu’à ce qu’un tour de carrousel lui permette de rencontrer Dieu… Intéressant concept et superbement écrit. stars-4-0
  • “Les Cosmos invisibles“ par Mario Tessier. Ce récit nous invite “à prendre le café et écouter un «explorateur du multivers, un prospecteur de l’ensemble des mondes possibles» nous narrer des univers fabuleux, étranges, renversants.” Un bon texte qui a malheureusement trop de descriptions et pas assez d’action. Toutefois, il explique très bien la plus récente théorie sur la création de l’univers et offre une parfaite introduction à l’article du Futurible qui suit… stars-3-0

Solaris-220Le volet documentaire n’offre qu’un seul article, un autre épisode captivant des “Carnets du Futurible” par Mario Tessier, qui nous parle des “Cartes de Tendre, ou la géographie imaginaire.” Il nous explique ce qu’est la géographie imaginaire dans toute ses différentes incarnations, en trace un historique et nous décrit son utilisation dans la littérature. C’est comme toujours passionnant et superbement documenté. Je dois avouer que ce genre d’article est la raison principale pour laquelle je lis Solarisstars-4-0

Finalement, le volet critique (23 p.) se divise en deux parties: “Les littéranautes” qui commentent les parutions locales et les “Lectures” qui commentent le reste — pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne.

“L’Anthologie Permanente des Littératures de l’Imaginaire” nous offre un numéro très riche avec, cette fois, une sélection particulièrement intéressante de fictions. C’est donc une lecture incontournable pour tout amateur de littératures spéculatives qui cherche à se divertir et à en apprendre plus sur le sujet… stars-3-5

Capsules

 

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Revue de ‘zines [002.021.142]

Revue de ‘zines

Suite à ma récente chronique, je continue mon rattrapage sur les périodiques et autres ‘zines dans mon champs d’intérêt car ils n’arrêtent pas de s’accumuler… J’en épluche donc le contenu pour vous. 

dBD #150 (Février 2021)

dBD-150Dans les actualités je note l’annonce de trois nouvelles parutions de manga: Blue Period t.1 par Tsubasa Yamagushi (chez Pika — un manga sur la peinture), La gameuse et son chat t.1 par Wataru Nadatani (chez Doki-Doki — par l’auteur qui nous a déjà donné Félin pour l’autre !) et Démon Slave par Takahiro & Takemura (chez Kurokawa).

À la une on retrouve une entrevue avec Stephen Desberg et Yannick Corboz (sur Les Rivières du passé t.1 La Voleuse, chez Daniel Maghen). Le numéro continue sur des entrevues avec Jérôme Alquié (sur Captaine Albator – Mémoires de l’Arcadie t.3: Des coeurs brûlants d’amour, chez Kana), Sylvie Roge & Olivier Grenson (sur La Fée assassine, chez Le Lombard), Nicolas Barral (sur Sur un air de fado, chez Dargaud), avec le coordonateur Stéphane Bern, le dessinateur Cédric Fernandez, le scénariste Arnaud Delalande et l’historien Yvon Bertorello (sur Notre-Dame de Paris: La Nuit du feu, chez Glénat) et avec Léa Mazé (sur Les Croques t.3: Bouquet final, chez La Gouttière). On retrouve également un article qui rend hommage à Richard Corben (décédé en décembre 2020), un autre sur le dixième anniversaire de la maison d’édition québécoise Pow Pow dirigée par Luc Bossé, puis un sur les multiples adaptations de 1984 de Georges Orwell.

Dans le cahier critique, je note seulement Blue Period t.1 par Tsubasa Yamaguchi chez Pika (Super; “original (…) cherche à dévoiler l’envers du décor d’un milieu compétitif, où la passion ou le talent ne suffisent en général pas pour percer. Elle en profite pour évoquer différentes techniques artistiques(…)”).

Un bon numéro qui, comme d’habitude, offre beaucoup d’informations pour les amateurs de BDs.stars-3-0

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dBD #151 (mars 2021)

dBD-151Dans les actualités on nous parle du lancement de Verytoon, la plateforme de BD digitales de Delcourt; de la réédition en quatre volumes intégras d’Olivier Rameau (Greg & Dany, Ed. Kennes); de la parution chez Delcourt/Tonkam de La déchéance d’un homme, par Junji Ito, qui est l’adaptation d’un roman par Osamu Dazai; et de Histoire de la science-fiction (en BD) par Xavier Dollo et Djibril Morissette-Phan chez Les Humanos.

À la une on retrouve une entrevue avec Sylvain Runberg et Grun (sur On Mars_ t.3 chez Daniel Maghen). Le numéro continue sur des entrevues avec Yann Le Quellec et Romain Ronzeau (sur Les Amants d’Hérouvile, une histoire vraie chez Delcourt), Gaëlle Geniller (sur Le Jardin, Paris chez Delcourt), Jaime Martin (sur Nous aurons toujours 20 ans chez Dupuis), et Loïc Clément et Anne Montel (sur Le Temps des Mitaines t.3: La Nuit des croque-souris chez Dargaud). Dans ce numéro on retrouve également un article qui s’interroge sur l’avenir des festivals de BD en temps de pandémie, un article hommage à Jean Graton (Michel Vaillant) décédé au début de l’année et un article sur l’éditeur québécois La Pastèque (où l’on rencontre les fondateurs Martin Brault et Frédéric Gauthier).

Dans le cahier critique je note la BD style manga Yojimbot t.1 par Sylvain Repos chez Dargaud (Super; “l’approche graphique (…) est clairement l’un de ses points forts (…). À découvrir”), Les Enquêtes de Sgoubidou par Cathon chez Pow Pow (Super; “déclinées sous la forme d’histoires courtes à la Pif Poche (…) réjouissant de crétinerie en tout genre”), et Tomino la Maudite t.1 par Suehiro Maruo chez Casterman (Super, “maître du Ero Guro (…) si la trame est classique, la galerie de personnages vaut le détour”).

Comme d’habitude, une bonne lecture pour les amateurs de BDs. stars-3-0

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dBD #152 (avril 2021)

dBD-152Dans les actualités de ce numéro on nous fait découvrir Les Reportages de Lefranc — Versailles disparu, une BD historique par Jacques Martin et Alex Evang chez Casterman (à paraître en septembre) et Martine — Une aventurière au quotidien, un ouvrage qui trace l’historique de cette fameuse série jeunesse, par Laurence Boudart chez Impression Nouvelle.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec le scénariste Jean Van Hamme, le dessinateur Philippe Berthet ainsi que l’épouse de ce dernier, Dominique David (sur La Fortune des Winczlav T.1 — Vanko 1848 chez Dupuis). Cela se poursuit sur des entrevues avec Séverine Vidal (sur Le Plongeon, en collaboration avec Victor L. Pinel, chez Grand Angle), Bertrand Galic et Roger Vidal (sur Fukushima, Chronique d’un accident sans fin chez Glénat), Simon Spruyt (sur Le Tambour de la Moskova chez Le Lombard), Hélène Constanty (sur Une histoire du nationalisme corse, en collaboration avec Benjamin Adès, chez Dargaud et Monaco, luxe, crime et corruption, en collaboration avec Thierry Chavant, chez Soleil), Nicolas Dehghani (sur Ceux qui brûlent, chez Sarbacane) puis avec Joris Chamblain et Sandrine Goalec (sur Les Souris du Louvre T.3—Le Serment oublié, chez Delcourt/Le Louvre). On retrouve également un article sur Gallimard BD, où l’on rencontre le directeur éditorial Thierry Laroche.

Dans le cahier critique je note L’Homme qui tua Nobunaga T.1 par Kenzaburo Akechi & Yutaka Todo chez Delcourt (Bien, “atmosphère pesante (…) mise en scène léchée (…) interminable liste des protagonistes (…) ce surplus d’informations peu audibles vient progressivement peser sur le plaisir de lecture.”), My Broken Mariko par Waka Hirako chez Ki-oon (Super, un one-shot sur le suicide et la mort), et Talli T.3 par Sourya chez Ankama (Bien, “Si le récit manque parfois un peu de consistance, il brille en revanche par son rythme et son efficacité. (…) univers fascinant (…) trait fin et élégant (…) richesse des costumes et des décors.”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-0

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Solaris #218 (Printemps 2021)

Solaris 218Ce numéro printanier, sur le thème accidentel de la distorsion, nous offre quatre nouvelles “excitantes”, deux articles “passionnants” et les chroniques littéraires habituelles (“Les littéranautes” commentant les parutions locales et “Lectures” commentant le reste — pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne). Le volet fiction comprends:

  • “Fermer le Big Bang” par Michèle Laframboise. La présentation (de Pascal Raud) nous indique que le texte “met en scène le bar le plus cher de l’univers et ses invités triés sur le volet, qui traversent l’espace en route vers… vous verrez bien…”
  • “La Distorsion de Lebarne” par Dave Côté. On nous dit que l’on y “fait la connaissance d’Akilal, mage noir de son état, qui se joint, uniquement pour des raisons pratiques, à un groupe de Héros prêts à en découdre avec l’anomalie magique qui met tout le monde en danger. Fantasy et humour font ici très bon ménage.”
  • “Pauvre Jack!” par Jean Pettigrew. “Cette courte mais très efficace nouvelle d’atmosphère (…) nous entraîne dans les bas-fonds de Londres en 1888.” L’éditeur d’Alire ne nous gâte pas souvent d’un texte…
  • Gamma” par Oskar Källner. “La notion du temps n’a plus aucune importance quand on existe depuis si longtemps que l’extinction de l’Humanité est un souvenir lointain. Cette nouvelle (…) [fait] coexister la haute technologie et la beauté (…)”. Ce texte a été traduit du suédois par Jean-Pierre Laigle.

Le volet documentaire du numéro nous présente un autre article de feu Jean-Pierre Laigle, “Les Manipulateurs d’âmes; La conception matérialiste de l’âme dans la science-fiction”. Contrairement au fantastique, qui accepte le concept surnaturel de l’âme, la science-fiction, elle, soit en rejette le concept, soit le réactualise au travers de postulats rationnels qui l’expliquent, par exemple, par des phénomènes énergétiques comme l’électricité. Intéressant mais le style du texte est un peu tarabiscoté et certaines phrases ne font carrément pas sens…

Le numéro continue avec un autre épisode captivant des “Carnets du Futurible” par Mario Tessier, consacré au “Cosmos intérieur, ou l’évolution du planétarium”. L’auteur nous présente l’histoire du planétarium, ses multiples utilisations tant ludiques que de vulgarisations scientifiques, et le rôle qu’il a joué dans des oeuvres de fictions tant au cinéma qu’en littérature de science fiction. Toujours aussi fascinant.

Avec ses deux volets, fiction et documentaire, Solaris nous ouvre une fenêtre sur le monde des littératures de l’imaginaire. Même si personnellement je préfère la lecture des articles à celle des fictions, c’est un incontournable qui nous diverti et nous tiens à jour sur ce qui se produit dans le genre. À lire! stars-3-5

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Revue de ‘zines [002.021.107]

Revue de ‘zines

J’ai fais un peu de rattrapage avec ma dernière chroniques mais il me reste encore plusieurs périodiques et autres ‘zines dans mon champs d’intérêt à discuter et à en éplucher le contenu pour vous. 

Animeland #233 (janvier – mars 2021)

Animeland-233Ce numéro célèbre d’abord les trente ans du magazine (cet exploit mérite bien d’être souligné) puis s’ouvre sur un énorme dossier (36 p.!) consacré à My Hero Academia dans plusieurs de ses aspects (ses personnages, interview avec Ahmed Agne, le directeur co-fondateur des éditions Ki-oon) et qui s’étend au concept de héros en général (définition, héros violent, bon méchant, héros sportif, héros non violent, anti-héros, genre et couleur de peau du héros, etc.). 

Dans le segment “Focus” on continue le mini-dossier sur Anime News Network avec des portraits de collaborateurs, on nous présente l’animation de Dreamworks Les Croods 2 incluant en bonus un entretien avec les réalisateur (Joel Crawford) et producteur (Mark  Swift). 

Animeland réintroduit un segment sur le manga (enfin!) avec “Ça ferait un bon anime” qui souligne l’intérêt de Transparente, Colorless, Ashidaka, Bride Stories, Perfect World, Le Dragon et la Nonne, Spy x Family, et Le Renard et le Petit Tanuki. 

Dans “On a vu” on nous présente plusieurs animations notoires: Aya et la sorcière, Superman: L’Homme de demain, Harley Quinn, Blood of Zeus, Jujutsu Kaisen, Burn the Witch, L’Odyssée de Choum, Akudama Drive, Dragon Quest: The Adventure of Dai, No Guns Life S1 – cour 2, Fireforce S2, The Idhun Chronicles.

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: Musique (l’animation Soul de Pixar, l’OST de Les Héros de la Galaxie), Cartoon de la Toile (web toons), Entretiens (Jérôme Alquie sur Mémoire de l’Arcadia), Séance Studio (MAPPA), Jeu vidéo (Star Wars Squadrons: Hunted, entretien avec Visual Works), l’animation dans la Pub (Clash of Clans), Figure de Pro (Balak), Pourquoi (Les épisodes des séries sont parfois très différents?), Trouvaille (NYsferatu Symphony of a Century), et Humeur.

L’évolution des médias du papier vers le digital (et les changements d’habitude de lecture en résultant), la disparition de distributeurs, un marché niche et maintenant la crise du coronavirus ont eut des effets désastreux sur beaucoup de magazines culturels. Heureusement, Animeland a su y répondre avec rapidité et habilité en s’associant avec Anime News Network, en changeant de format (pour passer de magazine bimestriel distribué en kiosques à Mook trimestriel distribué en librairies) et surtout en mettant de l’avant une campagne de sociofinancement (crowdfunding). Après avoir navigué contre vents et marées pendant trente ans, le “magazine” semble paré pour une nouvelle ère de publication. Il nous offre ici 146 pages riches en information. C’est sans aucun doute le meilleurs magazine du genre. À lire pour tous fans d’anime. stars-3-5

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dBD HS #22 (novembre 2020)

bBD-HS22Ce numéro Hors-Série de dBD nous fait entrer dans les coulisses de la plus récente aventure de Blake et Mortimer, le tome 27: Le Cri du Moloch, publié en novembre 2020. Ce n’est pas facile de faire suite au géant Edgar P. Jacobs, décédé en 1987. Pourtant, dès 1996 Jean van Hamme et Ted Benoit produiront deux albums qui font suite aux douze aventures de Blake et Mortimer. Yves Sente et André Juillard reprennent le flambeau avec sept albums. Van Hamme revient à la charge avec deux autres albums (un troisième paraîtra en 2021), puis Yves Sente en écrit deux autres (sans compter une demi-douzaine d’album hors-série par divers auteurs). Nous découvrons les dessous de la production du dernier tome au travers d’entrevues avec Yves Schlirf (éditeur de la série), Jean Dufaux (scénariste), Étienne Schréder (dessinateur), Christian Cailleaux (dessinateur), Laurence Croix (coloriste) et Philippe Ghielmetti (graphiste). Le numéro se termine sur trois extraits de futurs albums. Intéressant (mais court: 60 p.) si vous êtes un grand amateur de Blake et Mortimerstars-3-0

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dBD #149 (décembre – janvier 2020/21)

dBD-149Dans l’actualité de ce numéro je remarque la parution d’une BD documentaire sur La Science-fiction, par Xavier Dolla et Djibril Morissette-Phan (Les Humanoïdes Associés, 216 p., nov. 2020). À la une on retrouve des entrevues avec Xavier Coste et son éditeur Frédéric Lavabre (sur 1984, d’après G. Orwell, chez Éditions Sarbacane). Le numéro se poursuit avec des entrevues de François de Closets et Éric Chabbert (sur Les guerres d’Albert Einstein t. 1-2, par Corbeyran, De Closet et Chabbert aux Éditions Robinson), Stéphane Fert (sur Blanc Autour, par Lupano et Fert, chez Dargaud), Jean-Christophe Brisard (sur Hitler est mort! T. 1 par Brisard et Pagliaro, chez Glénat), Luz (sur Vernon Subutex t.1, par Virginie Despentes & Luz, chez Albin Michel), Jean Harambat (sur La fiancée du Dr. Septimus, par Rivière & Harambat, chez Dargaud Coll. Le Nouveau Chapitre), Amaury Bündgen (sur Ion Mud chez Casterman), Stanislas Moussé (sur Le fils du roi, chez Le Tripode), et Karim Friha (sur Le Mangeur d’espoir, chez Gallimard). À l’occasion de son quinzième anniversaire on retrouve également un article sur les éditions Ankama. Dans le “Cahier Critique” je note un seul manga: Le jeu de la mort t.1 & 2 par Sora, chez Delcourt/Tonkam (Bien; un shojo qui raconte une relation inappropriée entre un professeur de Lycée et une étudiante).

Un numéro volumineux (132 p.), plein d’information mais qui malheureusement n’offre pas grand chose dans mon champs d’intérêt. À lire pour tout amateur de BD en quête d’info sur les nouvelles parutions. stars-3-0

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Solaris #217 (Hiver 2021)

Solaris-217Un numéro plein à craquer qui nous offre six nouvelles, un article et les chroniques littéraire habituelles (“Les littéranautes” commentant les parutions locales et “Lectures” commentant le reste — pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne). Le volet fiction comprends:

  • “Ismaël, Elstramadur et la destinée”, par Christian Léourier (texte lauréat du Prix Joël-Champetier 2021)
  • “L’Amour au temps des univers parallèles”, par Hugues Morin
  • Au Pré de l’Asphodèle”, par Claude Bolduc
  • Les Pompes de Titan”, par Jean-Louis Trudel
  • Les Coeurs tachyoniques ne peuvent aimer”, par Derek Künsken
  • Explorer Jéhovah”, par Mario Tessier. L’apparition d’un colosse au dimension planétaire dans le système solaire (une statue représentant un homme nu), ravive les ferveurs religieuses et relance la compétition entre les différents pays de la planète pour être le premier à l’explorer… stars-3-0

Le volet documentaire du numéro n’offre qu’un seul article, un autre épisode exceptionnel des “Carnets du Futurible” par Mario Tessier, cette fois consacré à “La Machine à écrire… de la (science-)fiction”… Le Futurible y retrace l’histoire de la machine à écrire, comment elle a influencé l’écriture de fiction et comment elle est elle-même devenu une thématique des littératures de l’imaginaire… Tout à fait captivant…

Encore une fois, Solaris — qui se veut l’Anthologie permanente des littératures de l’imaginaire — nous offre une fenêtre sur ce qui se fait dans les littératures de genres au Québec, dans le monde francophone et même ailleurs. À lire pour tout amateur des dites littératures qui veut se divertir et accroître son savoir… stars-3-0

 

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Revue de ‘zines [002.021.051]

Revue de ‘zines

Je constate que ma dernière chronique sur les périodiques et autres ‘zines dans mon champs d’intérêt remonte à un peu plus de trois mois. Ils s’accumulent sur ma table de chevet, encombrant mon tsundoku, et il est donc grand temps que je fasse un peu de rattrapage et que j’en épluche le contenu pour vous. 

Animeland #232 (Octobre – Décembre 2020)

Animeland-232En dossier de couverture on aborde le renouveau du shônen: on définit le genre (son public, ses auteurs), s’intérroge sur son étendu et présente quelques titres en exemples (The Promised Neverland, Chainsaw Man, L’Attaque des Titans, Jujutsu Kaisen, Sword Art Online, My Hero Academia). En plus de la une, le numéro est divisé en trois grandes sections: “Focus” qui met en lumière divers sujet d’actualité (le distributeur de figurines Cosmic Group, le studio 2D Andarta, la société monégasque Shibuya Productions, l’histoire de Anime News Network, l’historique des webtoons, Petit Vampire et un entretien avec son créateur, Joann Sfar); “On a vu” introduit quelques animation notoires (Josep, Phil Tippett: Des rêves et des monstres, Déca-Dence, Denno Coil, Futariwa Precure, The God of High School, Japan Sinks 2020, RE: Zero: Starting Life in Another World, My Hero Academia: Heroes Rising, Calamity, Weathering with You, Maquia, Fritzi, Great Pretender, Ronja: Fille de Brigand); Et le numéro se conclut sur une série de chroniques (Musique [OST de Japan Sinks 2020 par Kensuke Ushio], Entretiens [avec l’équipe de En sortant de l’école et avec les réalisateurs de GitS_2045 Shinji Aramaki et Kenji Kamiyama], Séance Studio [Studio Trigger], Jeu vidéo [The Last of Us Part II], l’animation dans la Pub [Nescafé], Figure de Pro [Santiago Montiel], Pourquoi [images par seconde], Trouvaille [Séoul Station], et Humeur).

Animeland reste encore le meilleur magazine du genre (il n’en reste plus beaucoup). C’est très riche en information (quoi que je déplore toujours la disparition de la section dédiée aux mangas). Même si cela reste très cher à 13.50 € / 20.99 CAD (mais heureusement il y a les bibliothèques publiques) c’est tout de même 146 pages d’information compacte qui offre une lecture essentielle pour tous amateurs francophone d’anime. stars-3-5

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dBD #146 (Septembre 2020)

dBD-146À la une de ce numéro on retrouve un interview avec François Boucq (au sujet de New York Cannibals, en collaboration avec Jerome Charyn chez Éditions du Lombard). On poursuit avec des interviews de Corbeyran (qui a écrit quatre cents scénarios de BD!), Pierre-Henry Gomont (pour La fuite du cerveau chez Dargaud), Patrick Prugne (pour Tomahawk chez Éditions Daniel Maghen), et Bérengère Orieux (des Édition Ici Même). On retrouve aussi un article sur les Picture discs.

Dans le “Cahier Critique” je note surtout Yawara! T.1 de Naoki Urasawa chez Kana (Bien; “Importance de la transmission, adversité, coups bas et fougueux combats donnent du relief à ce manga très célèbre publié au Japon dès la fin des années 80”), Fairy Tail – City Hero t.1 par Ushio Ando chez Pika (Bien; “une série policière décalée, pour les fans de la série d’origine”), Tokyo Tarareba Girls T.1 par Akiko Higashimura chez Le Lézard Noir (Super; “album sortie en 2014 (…) ce premier volume de la série risque fort de dépasser le public habituel du drama manga”), Shino ne sait pas dire son nom par Shuzo Oshimi chez Ki-oon (Bien; l’histoire d’une jeune fille atteinte d’un trouble de la parole), So I’m a spider, so what? T.1 par Asahiro Kakashi chez Pika (Bof; “assez superficiel et surtout répétitif”), Les enfants du temps T.1 par Wataru Kubota chez Pika (Super; adaptation en manga du film de Makoto Shinkai Weathering with You, “met en perspective le Japon rural (…) et son pendant urbain. Une belle réussite, qui ne fait pas injure au long-métrage”), et Iruma à l’école des démons T.1 par Osamu Nishi chez Nobi-Nobi (Super; “tordant à souhait!”).

L’habituel déluge d’information de BD; heureusement qu’il a dBD pour nous parler des nouvelles parutions en mangas ! À lire (même si c’est cher — 8.90 € / $C15.99 pour 100 pages [aussi disponible en numérique pour 4.99 €] — mais cela vaut la peine et on le trouve aussi dans les bibliothèques publiques). stars-3-0

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dBD #147 (Octobre 2020)

dBD-147À la une de ce numéro on retrouve un interview avec Frank Pé (sur Little Nemo et La bête T.1 chez Dupuis et l’artbook Une vie en dessins chez Dupuis-Champaka). On poursuit avec des interviews de Baru (sur Bella ciao T.1 chez Éditions Futuropolis), Julie Rocheleau, Benoit du Peloux (sur Tracnar & Faribol aux Éditions Bamboo), Jordi Lafebre (sur Malgré Tout chez Dargaud), Beate & Serge Klarsfeld (sur Beate & Serge Klarsfeld: Un combat contre l’oubli par Pascal Bresson et Sylvain Dorange aux Éditions La Boite à Bulles), et Derib (sur Yakari: Le fils de l’aigle aux Éditions du Lombard). On trouve également un court hommage à André-Paul Duchâteau (créateur de Ric Hochet et auteur de polar) et un article sur deux grosses parutions chez Taschen (The History of EC Comics par Grant Geissman et Masterpieces of Fantasy Art par Dian Hanson, chacun faisant plus de cinq-cent pages et coûtant 150 € / $200 !).

Dans le “Cahier Critique” je note qu’on a regroupé sur deux pages une sélection des nouveautés mangas mais je n’y ai trouvé rien d’intéressant… Ceci est donc un numéro un peu pauvre. stars-2-5

Capsules

dBD #148 (Novembre 2020)

dBD-148À la une de ce numéro on retrouve un interview avec Didier Convard (sur Lacrima Christi T.6 avec Denis Falque chez Glénat et Neige T.14 avec Christian Gine chez Glénat). On poursuit avec des interviews de Bertrand Escaich/Caroline Roque [BeKa] et José Luis Munera (sur Les Tuniques Bleues T.65: L’envoyé spécial chez Dupuis), David Vandermeulen et Daniel Casanave (sur Sapiens, la naissance de l’humanité T.1 avec Yuval Noah Harari chez Albin Michel), Nicolas Juncker (sur Octofight T.3: Euthanasiez-les tous! avec Chico Pacheco chez Glénat, coll. Treize Étrange), Claude Gendrot (éditeur chez Pif Gadget, Métal Hurlant, chez Dupuis et chez Futuropolis depuis 2006), Noémie Honein (sur De l’importance du poil de nez chez Sarbacane) et William (sur Les Sisters T.15: Fallait pas me chercher! chez Bamboo). On trouve également un article sur l’exposition “Vinyle, quand la musique se dessine” à la Médiathèque musicale de Paris sur les pochettes illustrées. On nous présente aussi des sketch et travaux préparatoires de Luigi Critone qui vient de remplacer Enrico Marini pour Le Scorpion T.13: Tamose l’Égyptien (avec Stephen Desberg chez Dargaud). 

Dans le “Cahier Critique” je note encore une fois surtout des mangas: The Alexis Empire Chronicle T.1 par Awamura & Sato chez Doki-Doki (Super; “Pur récit d’heroic-fantasy (…) brille par sa maîtrise des codes du genre (…), Graphiquement le résultat est également d’excellente facture, notamment lors des scènes de bataille”), La jeunesse de Yoshio par Yoshiharu Tsuge chez Cornelius (Super; “rassemble sept histoires parues en 1973 et 1974. C’est un condensé d’autobiographie à peine déguisée, sans fard, peignant avec acidité le quotidien d’auteurs méprisés. Alors évidemment, c’est sombre, sordide même”), L’Appel de Cthulhu par Gou Tanabe chez Ki-oon (Super; “Grâce à son dessin à la fois précis et charbonneux, le mangaka installe une ambiance de fin du monde”), Spy x Family T.1 par Tatsuya Endo chez Kurokawa (Super; “véritable phénomène au Japon (…) sous son apparence de classique de comédie d’espionage (…) cache (…) une intéressante étude de personnage”), A journey beyond heaven T.1 par Masakazu Ishiguro chez Pika (Super; “une belle découverte”), L’Oxalis et l’or T.1 par Eiichi Kitano chez Glénat (Bien; “un premier volet convaincant”), et My Hero Academia – Team Up Mission T.1 par Horikoshi & Akiyama chez Ki-oon (Super).

Encore un numéro plein à craquer d’infos… stars-3-0

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Solaris #215 (Été 2020, vol. 46, #1)

Solaris-215La nouvelle formule de Solaris, une revue littéraire format livre qui se veut “l’anthologie permanente des littératures de l’imaginaire”, a déjà vingt ans !  On y retrouve six nouvelles de science-fiction, un article et les chroniques littéraire habituelles (“Les littéranautes” commentant les parutions locales et “Lectures” commentant le reste — pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne). Le volet fiction comprends:

  • Les Épinettes à corneilles”, par Josée Bérubé, qui est le texte lauréat du Prix Solaris 2020.
  • Solitude”, par Alain Ducharme, qui “s’interroge, entre autres, sur les difficultés d’appartenance et d’identité lorsque plus rien ne nous est familier”.
  • Dernières Vacances de la femme-termite”, par Michèle Laframboise, qui “nous emmène en voyage littéralement au-dessus des nuages”.
  • Presque le paradis”, par Gabriel Veilleux, “où l’on suit un narrateur anonyme envoyé par la colonie pour déminer une vaste zone criblée d’engins explosifs”.
  • Dans “L’Effet quantocorticoïde”, par Claude Lalumière, “Maxim est en pleine adrénarche, ce qui permet de voyager Outrepart et de vivre des aventures extraordinaires en Outretemps, comme tous les enfants avant leur puberté”.
  • Gris”, par Dave Côté, où “après l’explosion du super-volcan Yellowstone, deux amis décident de traverser la frontière pour looter les maisons vides à Chicago. Un bon plan qui ne peut pas rater, pas vrai?”

Le seul article du numéro est un épisode des “Carnets du Futurible”, par Mario Tessier, consacré à “La pandémie en littérature, en image et en musique — ou la peste en 10 repères choisis”. Le Futurible nous offre des articles qui arrive toujours à point pour nous faire réfléchir à l’actualité — mais à travers la littérature et les médias. Comme à son habitude, c’est fort intéressant. 

Personnellement, je ne suis pas très amateur de courtes fictions et je lis Solaris surtout pour les articles mais ce périodique demeure un excellent moyen pour prendre le pouls des littératures de l’imaginaire. À lire. stars-3-0

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Solaris #216 (Automne 2020, vol. 46, #2)

Solaris-216Ce numéro de Solaris offre une thématique un peu funèbre et rends en quelque sorte hommage à Jean-Pierre Laigle (connu à une autre époque comme Jean-Pierre Moumon), chercheur et spécialiste de l’imaginaire, qui est décédé en juillet dernier. Il présente trois nouvelles, deux articles ainsi que les chroniques littéraire habituelles (“Les littéranautes” commentant les parutions locales et “Lectures” commentant le reste — pour la liste des titres commentés voir la table des matières en ligne). Le volet fiction comprends:

  • “Là-bas”, par Natasha Beaulieu, qui se déroule dans le même univers que “Ici”, texte lauréat du Prix Solaris 2019 et publié dans le #211.
  • “Avant, la mort nous effrayait”, par Mariane Cayer, fait une “incursion dans le monde de la Sur-Vie”.
  • “La Cité des morts”, par Jean-Pierre Laigle, est une novella (41 p.) “qui aborde le thème de l’après-vie”.

Dans le volet documentaire on retrouve d’abord un article de Jean-Pierre Laigle (évidemment) intitulé “Lune contre Terre, Terre contre Lune : une rivalité catastrophique” et qui fait un historique exhaustif (40 p.) de la thématique des conflits lunaires dans l’imaginaire littéraire et cinématographique. Fort intéressant. Le second article n’est nul autre qu’un épisode des “Carnets du Futurible”, par Mario Tessier, cette fois consacré à la “Vie et mort des démocraties en science-fiction”. Encore une fois c’est on ne peu plus d’actualité. Il y traite de l’attrait des empires totalitaires et des dystopies fascistes en SF, des régimes politiques du futur, de la série “Le Prisonnier”, de la présidence américaine en fiction et il conclut en citant Thucydide ! Tout à fait génial.

Comme toujours, Solaris est la lecture idéale pour nourrir votre imaginaire… stars-3-5

Capsules

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Revue de zines… [002.020.305]

Un survol de quelques zines en tous genres… J’en épluche le contenu pour vous.

Animeland #231 (Juillet-Août 2020)

Animeland-231Avec ce numéro Animeland termine sa transformation en mook avec l’adoption d’un format légèrement plus petit (19.2 x 27 cm) et nous offre un super-dossier sur Ghost in the shell (quarante-deux pages)! On remarque en premier lieu des changements au niveau de la rédaction: jusqu’au début de 2019 Émilie Jollois était directrice de publication avec Christopher Macdonald comme Rédacteur en chef, puis Cédric Littardi la remplace avec Steve Naumann comme directeur éditorial. Avec ce numéro, Christopher Macdonald n’est plus mentionné et on retrouve deux directeurs éditorial: Sébastien Post (pour Ynnis) et Sébastien Célimon (pour Animeland). AM Media Network en est toujours l’éditeur et Anime News Network y est toujours un actionnaire mais la relation semble en être maintenant plus une de collaboration et d’entre-aide…

Le dossier de couverture commence avec un portrait du créateur de Ghost in the Shell, Masamune Shirow, puis on en décrit l’univers, les personnages, et les différents titres (série TV, OVA, films) avant d’aborder la plus récente série: GitS SAC_2045. On en fait le portrait des réalisateurs (Kenji Kamiyama et Shinji Aramaki), on poursuit sur des portraits et entrevues avec le producteur (Taiki Sakurai) et la conceptrice russe (character design, Ilya Kuvshinov). Finalement on traite de la musique, de la fascination de Shirow pour les armes et puis des figurines consacrées à la série.

En plus de la une, le numéro est divisé en cinq grandes sections: “On a vu” introduit quelques animation notoires (Altered Carbon: REsleeved, Sing Yesterday for me, Gleipnir, Appare-Ranman,  BNA, Tower of God, Carole & Tuesday S2, La famille Willoughby), un dossier (20 pages) sur comment l’industrie de l’animation s’en tire (ou pas) face au confinement de la COVID-19, et “Focus” qui met en lumière divers sujet d’actualité (l’animation Ailleurs de Gints Zilbqlodis, la plateforme de BD numérique Webtoon, l’anime Castlevania, et le festival virtuel de Annecy 2020). Après un dernier dossier (22 pages) qui fait le tour des plateformes de Video À Demandes (VÀD ou streaming) d’anime en France (Crunchyroll, ADN, Wakanim, Netflix, Amazon Prime, Okoo, France 4, Disney+), le numéro se conclut sur une série de chroniques (Jeu vidéo, Trouvaille, Musiques et Humeur).

Le format et la présentation sont agréables et aérés. Le contenu est varié et riche mais (comme je l’ai souvent dit) parfois un peu vague. J’apprécierais plus d’informations détaillées comme une fiche en encart qui donne toutes les informations de production sur un titre. Finalement, grave erreur, pas un mot sur les mangas dans ce numéros ! WTF?! L’industrie du manga est très liée à celle de l’anime et en est pour moi INDISSOCIABLE. Cette absence est impardonnable et sera corrigée j’espère dans les prochains numéros. (Je sais il s’agit ici d’ANIMEland mais je m’attend tout de même à une balance 50/50 ou tout au moins 60/40 entre les deux sujets). Finalement, l’ultime question demeure: ces changements réussiront-ils à permettre au magazine de survivre en ces temps difficiles ? (Le temps nous le dira… Pour l’instant je dois attendre que le numéro 232, qui vient tout juste de paraître, traverse l’Atlantique…)

Intéressant mais aussi un peu décevant. stars-3-0

dBD #144 (Juillet 2020)

dBD-144À la une ce numéro dBD nous offre une entrevue avec Jim, qui nous parle de sa série Une nuit à Rome à l’occasion de la sortie du tome quatre (chez Grand Angle). Le numéro se poursuit sur des entrevues avec Joël Alessandra (Les Voyages d’Ibn Battûta, avec Akalay, chez Dupuis, coll. Aire Libre), Romain Hugault (Pin-up Wings, t. 5 chez Paquet Coll. Cockpit), Zep (sur sa série Titeuf et la participation à une campagne Covid-19), Pascal Pierrey (rédacteur en chef de Picsou de 1990 à 2020) et James & Daniel Clarke (Kariba, chez Glénat).

On retrouve également des articles sur le dessinateur des petits Mickey Floyd Gottfredson, sur l’éditeur de manga Pika à l’occasion de son vingtième anniversaire, et sur l’intersection entre disques et BD (“Les disques d’aventures”). L’article sur Pika Éditions est tout particulièrement intéressant. Fondée en janvier 2000, cette maison d’édition spécialisée dans le manga s’adapte sans cesse pour rester compétitive: en 2007 elle intègre le groupe Hachette, puis adopte le Digital first (publiant ses titres d’abord en ligne), en 2015 elle se lance dans le “Simultrad” (parution de chapitre traduit en français en même temps que la version japonaise), en 2016 elle lance la collection Pika Graphik pour les titres plus sérieux, puis acquiert Nobi Nobi pour avoir une collection jeunesse, en 2018 elle y ajoute le “manfra” (manga de création française!). Ce qui fait qu’elle est maintenant le 2e éditeur de manga en France (avec 1800 titres, 64 séries en cours, 350 nouveautés par an et 40 millions d’exemplaires vendus au total) !

Dans le Cahier Critique je note La couleur tombée du ciel par Gou Tanabe chez Ki-oon (Super: “toujours le même soin apporté à la fabrication du livre (…) le trait sombre et détaillé de l’auteur japonais fait une nouvelle fois mouche, plongeant le lecteur dans l’émoi et la crainte”), Anonyme ! t. 1 par Kimizuka & Hioka chez Soleil/Manga (Super: ”une série qui se révèle plus fine qu’il n’y paraît“), Peuple Invisible par Shohei Kusunoki chez Cornélius (Super: “recueil de récits courts (…) paru dans le fameux magazine Garo entre 1970 et 1972. (…) Le résultat est surprenant, plein d’emphase pour un petit peuple souterrain, dont les tranches de vie questionnent en permanence la validité de leur propre existence. (…) excellent raconteur et très bon dialoguiste.”), Orient – Samurai Quest t. 1 par Shinobu Ohtaka chez Pika (Bien: “Si ce premier tome est globalement maîtrisé, il se révèle en revanche assez répétitif”) et Ad Romam t.1 & t.2 un collectif aux Éditions du Rocher (Bien: “Avec cette trame fantastico-historique, la série peut présenter de façon didactique et plutôt vivante l’histoire antique (…). Le tout est de bonne facture (…) malgré les dessins assez maladroits (…).”).

Comme toujours, dBD nous offre une lecture riche en informations et en découvertes… stars-4-0

dBD #145 (Août 2020)

dBD-145Un numéro spécial Été qui nous offre simplement les coups de coeur de la rentrée (neuf albums tout public et trois albums jeunesse) — mais pas d’actualités ou de Cahier Critique. Pour chaque titre, on retrouve une entrevue avec l’/les auteur(s) et un bref extrait d’environ trois à cinq pages. 

Du côté tout public on retrouve Radium Girls par Cy chez Glénat (Coll. Karma), Tanz ! Par Maurane Mazars chez Le Lombard, Les croix de bois par JD Morvan & Percio (d’après Dorgelès) chez Albin Michel, Mademoiselle J t.2 par Yves Sente & Laurent Verron chez Dupuis, Stern t.4: Tout n’est qu’illusion par Frédéric & Julien Maffre chez Dargaud, L’Alcazar par Simon Lamouret chez Sarbacane, Journaux troublés par Sébastien Perez & Marco Mazzoni chez Soleil (Coll. Métamorphose), Les frères Rubinstein t.1 par Luc Brunschwig, Leroux & Chevallier chez Delcourt, ainsi que Terre t.1 par Christophe Dubois & Rodolphe chez Daniel Maghen.

Du côté jeunesse on retrouve Le roi des oiseaux par Alexander Utkin chez Gallimard, L’Homme qui courait après sa chance par Pozla chez Delcourt et Les géants t.1: Erin par Lylian, Paul Drouin & Lorien Aureyre chez Glénat.

Rien de bien excitant dans ce numéro. stars-3-0

Nouveau Magazine Littéraire #29 (Mai 2020)

lnml-298Je ne lis pratiquement jamais de magazine sur la littérature générale mais ce Spécial Science-Fiction par Le Nouveau Magazine Littéraire (récemment racheté par son concurrent Lire) me semblait intéressant. En effet, outre les habituelles chroniques (Idées, Portrait, Critiques essais et fiction) que j’ai a peine survolées, ce numéro offre deux dossiers qui vont bien ensemble: un sur “Où est le progrès ?” et un autre sur la Science-Fiction.

Le dossier de couverture (vingt pages) se demande si notre société / civilisation fait encore des progrès (d’un point de vue littéraire, philosophique, économique et, bien sûr, scientifique). Doit-on remettre en cause la notion de progrès? Intéressante question. Les articles nous propose, évidemment, plusieurs suggestions de lecture pour poursuivre la réflexion…

Le dossier SF (en trente-deux pages) nous propose un dizaine d’articles. Dans “Prenez les issues de secours!”, Alexis Brocas nous présente différents scénarios où les auteurs de SF traitent de la survie de l’Humanité. Selon René Barjavel, dans La Faim du Tigre, cela se résume à une alternative: soit l’autodestruction apocalyptique, soit la fuite dans les étoiles…

Dans “Avis de réapparitions”, le magazine fait un retour sur les oeuvres fondamentales de trois auteurs dont on fête le centenaire: Frank Herbert (Dune), Isaac Asimov (Les Robots, Fondation, La Fin de l’Éternité) et Ray Bradbury (Fahrenheit 451, Chroniques Martiennes).

Dans “Narrés au décollage” on explore deux thèmes essentiels du genre: les voyages interstellaires et la terraformation de planètes. Dans la même ligne, “Panorama: Huit Planètes” nous présente les voyages galactiques au travers de huit monde différents: Luna (de Ian McDonald), L’archipel du rêve (de Christopher Priest), Trantor (dans Fondation de Isaac Asimov), Omale (de Laurent Genefort), Hypérion (de Dan Simmons), Trisolaris (dans Le Problème à Trois corps de Liu Cixin), Oasis (dans Le Livre des choses étranges de Michel Faber) et Vermillon Sands (de J.G. Ballard).

Dans ”Do you speak globish?”, Frédéric Landragin offre une réflexion sur les différentes manières dont la littérature de SF approche le problème principal du premier contact: l’aspect linguistique.

Dans “La main sur le tracker”, Marie Fouquet compare la surveillance accrue de l’état (drone, application de traçage, reconnaissance faciale) au temps de la crise COVID non pas avec le classique 1984 d’Orwell mais avec Les Furtifs d’Alain Damasio.

Dans “Ils nous l’avaient bien dit !”, Jean-François Paillard présente une SF, non pas postapocalyptique, mais celle qui annonce les lendemains qui chantent, les mondes meilleurs. Au delà du classique Meilleurs des Mondes (Aldous Huxley), il cite Ecotopia (Ernest Callenbach), Les dépossédés (Ursula Le Guin), Simon Du Fleuve 1: Le Clan des centaures (Claude Auclair), Après le monde (Antoinette Rychner), Gandahar (Jean-Pierre Andrevon), Semiosis (Sue Burke) ou Sa majesté des clones (Jean-Pierre Hubert).

Dans ”Galaxies africaines”, Hubert Prolongeau nos introduit à l’afrofuturisme avec des titres comme Nova (Samuel R. Delany), Kirinyaga (Mike Resnick), Qui a peur de la mort ? (Nnedi Okorafor), La Trilogie de l’héritage (Nora Keita Jemisin), L’Incivilité des fantômes (Rivers Solomon) et Rouge Impératrice (Léonora Miano).

Dans “L’invention de nouveaux genres”, Sandrine Samii nous parle de la SF déclinée au féminin qui s’interroge sur la sexualité: La Main gauche de la nuit (Ursula K. LeGuin), La Servante écarlate (Margaret Atwood), Chronique du pays des Mères (Élisabeth Vonarburg), Dawn (Octavia Butler) et Libère-toi Cyborg! (Ian Larue).

Dans “Humains, plus trop humains”, Alexis Brocas nous parle de notre extinction avec des romans apocalyptiques comme Je suis une légende (Richard Matheson), Le Fléau (Stephen King), La Route (Cormac McCarthy), Un Cantique pour Leibowitz (Walter M. Miller), Niourk (Stefan Wul), ou même World War Z (Max Brooks).

Un dossier SF ne serait pas complet sans un article sur les adaptations cinématographiques, ce que nous offre Hervé Aubron avec “Au cinéma, l’odyssée de l’impasse”. Le tout se termine sur une bibliographie qui nous suggère une sélection d’auteurs cultes: Philip K. Dick (Le dieu venu du centaure), Robert A. Heinlein (Étoiles, garde à vous!), Robert Silverberg (Les profondeurs de la Terrre), Jack Vance (Cycle de Tschaï), William Gibson (Neuromancien), A.E. Van Vogt (Le cycle du Non-A), Stefan Wul (Niourk), Stanislas Lem (Solaris), Ursula K. LeGuin (La main gauche de la nuit), Ayerdale (Mytale), Dan Simmons (Hypérion), Ann Leckie (La justice de l’ancillaire) et Pierre Bordage (Les guerriers du silence). On y ajoute aussi un essai: L’autre-mental: Figures de. l’anthropologue en écrivain de science-fiction (Pierre Déléage). stars-3-5

Solaris #214 (Printemps 2020)

Solaris-214Ce numéro spécial de Solaris est consacré aux Univers de Joël Champetier. Cinq ans après le décès de ce talentueux écrivain québécois, dix auteurs revisitent ses univers en nous offrant des textes qui s’inspirent et se situent dans l’oeuvre de Joël.

  • “Le passeur de livres” par Geniève Blouin se situe dans l’univers du Mystère des Sylvaneaux
  • “Comment le shiba aux pattes silencieuses décida l’avenir du monde” par Philippe-Aubert Côté se situe dans l’univers de “Visite au comptoir dénébolien” originalement publié dans Sourires
  • “Petite Poule rousse” par Jonathan Reynolds se situe dans l’univers de La Peau Blanche
  • “Celui qui crie” par Ariane Gélinas se situe dans l’univers de La mémoire du lac
  • “La mémoire du papillon” par Pascal Raud se situe dans l’univers de L’aile du papillon
  • “La mort au fond du monde” par Sébastien Chartrand se situe dans l’univers de La mer au fond du monde
  • “L’Amour en l’absence” par Jean-Louis Trudel se situe dans l’univers de La taupe et le dragon
  • “La voie du maître” par Éric Gauthier se situe dans l’univers des Sources de la magie 
  • “Le Rouge” par Élisabeth Vonarburg se situe dans l’univers de “Poisson-soluble” originalement publié dans Solaris #59
  • “Concerto pour extraterrestres ou mathématiciens” par Hugues Morin et Joël Champetier se situe dans l’univers de “Luckenbach, les mathématiques, et les autres dangers de Montréal” originalement publié dans Solaris #100

Le numéro se termine avec un autre épisode des “Carnets du Futurible”, par Mario Tessier: “Joël Champetier et la science dans ses oeuvres de fiction”. Le Futurible nous présente d’abord une courte biographie de l’auteur, puis commente quatre nouvelles (“Survie sur Mars” in ASFFQ 1987, “Coeur de fer” in Solaris 93, “Dieu, un, zéro” in ASFFQ 1990 et “Luckenbach, les mathématiques, et les autres dangers de Montréal” in Solaris 100) et deux romans (La Mer au fond du monde et La Taupe et le dragon) qui comportent des références explicites à la science.

Un fascinant numéro de Solaris qui se veut en quelques sortes un compagnon pour Tous mes univers, un recueil qui offre l’intégrale des nouvelles de Joël Champetier (trente-deux textes, 570 pages!, publié chez Alire), incluant même un inédit: le premier chapitre du roman inachevé Le Carrousel martien. stars-4-0

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Revue de zines… [002.020.209]

Un survol de quelques zines en tous genres… J’en épluche le contenu pour vous.

Animeland #230 (Avril-Juin 2020)

Animeland-230Après des délais de parution, des problèmes de distribution et finalement la COVID-19, je commençais à craindre pour la santé d’Animeland… Mais non, le magazine français de l’anime et du manga nous reviens avec une nouvelle formule qui tiens plus du mook que du magazine. C’est un superbe numéro de 144 pages, plein à craquer de dossiers richement illustrés et d’information de toutes sortes (mais il n’y a plus de section sur les actualités car il est beaucoup plus pertinent et opportun de les retrouver sur le site internet). Ce que AL aurait toujours dû être…

À la une on retrouve un énorme dossier de cinquante pages (!) sur City Hunter : la série télé, les épisodes essentiels, les films, OVAs et dérivés, la musique, portraits du créateur (Tsukasa Hojo) et de son personnage (Ryô Saeba), un article sur Family Compo (un autre manga de Hojo) et finalement des interviews avec Kenji Kodama (réalisateur de l’anime), Akira Kamiya (voix japonaise de Ryô Saeba), Vincent Ropion (voix française de Ryô Saeba), Momoko Suzuki (interprète des chansons de l’anime) ainsi que Philippe et Pierre Lacheau (scénariste et réalisateur de l’adaptation cinématographique Nicky Larson et le Parfum de Cupidon).

Le numéro se poursuit avec une trentaine de pages d’interviews avec Rumiko Takahashi (12 p.), Yukito Kishiro (6 p.), Hisashi Eguchi (6 p.), Makoto Aizawa (3 p., sur Quand la neige m’appelle chez ChattoChatto),  Di Nianmiao (4 p., sur UltraMarine Magmell chez Ototo), Hiroki Goto (2 p., sur Jump: L’âge d’or du manga chez Kurokawa), et Olivier Cuvellier (3 p.)

Puis on retrouve une section de chroniques sur l’anime (12 p.: fiches sur les parutions récentes, liste des titres de la saison d’Hiver 2020 et des parutions à venir), sur les films (6 p.), sur les mangas (16 p., articles sur Chainsaw Man, Lovecraft et le manga, Kôji Seo, ainsi que des fiches sur les parutions récentes et la liste des titres à venir — où je note que le tout dernier Mari Yamazaki, Olympia Kyklos, devait paraitre chez Casterman en juin!), et sur les “goodies” (12 p.).

Un très beau numéro, riche en informations. À lire absolument pour les amateurs d’anime et de manga. stars-4-0

Voir aussi mes commentaires sur les numéros précédents: #228-229, #227, #226, #225, #224, #217-218-219, #216, #214-215, #209.

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dBD #142 (Avril 2020)

dBD-142Dans les actualités de ce numéro on retrouve un article sur Claire Bretécher (décédée en février), sur la reprise de la série (par Van Liemt et Zidrou) et une exposition à la cité du livre d’Aix-en-Provence de Ric Hochet, et sur la nouvelle collection manga “Moonlight” de Delcourt/Tonkam qui offre trois titres: Parasites amoureux (Miaki / Hotate), Le prix du reste de ma vie (Miaki / Tagushi) et Derrière le ciel gris (Miaki / Loundraw). On mentionne également la nouvelle collection KuroTsume consacrée aux “mangas” français et le décès de André Chéret, créateur de Rahan.

À la une, on retrouve un interview avec Mathieu Lauffrey (Raven, t.1 Nemesis chez Dargaud). S’enchaîne ensuite des interviews avec Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier (La bombe chez Glénat), avec Fabien Toulmé (sur L’Odyssée d’Hakim t.3 De la Macédoine à la France, chez Delcourt), avec Cécile Becq (sur l’intéressant Ama, Le souffle des femmes en collaboration avec Franck Manguin, chez Sarbacane) et avec Dugomier (sur Les Omnicients t.1 Phénomènes, chez Le Lombard). On retrouve aussi des articles sur les adaptations BD de Boris Vian (à l’occasion du centenaire de sa naissance), sur travaux préparatoires de Brüno pour L’Homme qui tue Chris Kyle (en collaboration avec Fabien Nury, chez Dargaud), et sur le scénariste Hubert (qui s’est suicidé en février).

Dans le Cahier Critique je note seulement deux mangas: Un monde formidable par Inio Asano chez Kana (Top!, des histoires courtes plutôt noire qui “propose une image déprimante du Japon”) et Shibuya Hell t.1 par Hiroumi Aoi chez Pika (Bien, “une fois accepté le ridicule de la situation, ce survival-horror (…) est plutôt rondement mené, notamment grâce à un dessin des plus expressifs”).

Une fenêtre sur l’univers complexe de la bande dessinée… stars-3-0

Capsules

dBD #143 (Mai-Juin 2020)

dBD-143À cause du confinement dû au COVID-19, dBD à sauté son numéro de Mai mais nous offre à la place un numéro double (128 pages au lieu de 96) pour Mai-Juin. À la une on retrouve d’abord une série d’articles-hommages (30 pages) sur les grands disparus de l’année : Juan Gimènez, Albert Uderzo, André Chéret, René Follet, et François Dermaut. Dans l’actualité, je note note un article sur la création d’une nouvelle collection de manga, Life, dans le cadre de Big Kana, qui se consacrera au lectorat mûrissant des jeunes adultes (20 à 30 ans) et dont les premiers titres sont d’abord Just Not Married par Kinoko Higurashi (en mai), First Job, New Life! par Yoko Nemu (en juillet), Cigarette and Cherry par Daishiro Kawakami (en septembre), et au second semestre, Corps solitaire par Haru Haruno (en octobre), Chacun ses goût par Machita (en novembre), et & -And par Mari Okazaki (en décembre — c’est quoi tout ces titre en anglais!!).

Le numéro se poursuit sur des interviews avec Zanzim (sur Peau d’homme, en collaboration avec Hubert, chez Glénat), avec Zabus & Hippolyte (sur Incroyable! chez Dargaud), avec Dimitri Armand et Tristan Roulot (sur Le convoyeur t.1 Nymphe, chez Le Lombard), avec Alex W. Inker (sur Un travail comme un autre, d’après le roman de Virginia Reeves, chez Sarbacane), avec Laurent Lerner (sur les éditions Delirium), et avec Dawid (sur SuperS t.5 avec Frédéric Maupomé et À l’unisson avec Delphine Cuveele, tous deux chez La Gouttière). On note également un article sur les chansons de bande dessinées.

Dans le Cahier Critique je remarque Hero Skill t.1 par Akagishi, Eguchi & Masa chez Delcourt/Tonkam (Bien, “prometteur”), San Antonio t.2 par Michaël Sanlaville chez Casterman (Bien, “atmosphères foldingues (…), coquin àa souhait, violent juste ce qu’il faut, rigolo comme pas deux”), Chainsaw Man t.1 par Tatsuki Fujimoto chez Kazé (Super, “si le scénario est pour l’instant assez léger, le traitement graphique est lui époustouflant”) et Néo Parasite par Hitoshi Iwaaki chez Glénat (Super, le commentaire de lecture ne correspond pas du tout à ce qu’est ce bouquin: il commente la réédition de Parasite alors que Néo Parasite est une anthologie d’histoires courtes qui rendent hommage à l’univers créé par Hitoshi Iwaaki !). Dans la section jeunesse, je note deux manga: Jizo par Mr Tan & Mato chez Glénat (Top! “Un ouvrage magnifique, dont la poésie n’a d’égale que la puissance évocatrice”) et Snack World t.1 par Sho.T chez Nobi-Nobi (Bien, “adapté d’un jeu vidéo à succès (…) agacé par les références répétitives aux smartphones (…), le dessin est lui d’un très haut niveau”).

Informatif et essentiel pour se tenir à jour sur la pléthore de parutions en BD. stars-3-5

Voir aussi mes commentaires sur les numéros précédents: #141, #140, #138-139, #136-137, #135, #133-134, #132, #130, #121, et #115.

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Solaris #212 (Vol. 45, #2 / Automne 2019)

Solaris-212Comme je l’ai déjà dit, Solaris est un périodique québécois de science-fiction et de fantastique qui nous offre en deux volets (fiction / documentaire et critique) une fenêtre privilégiée sur la SF&F francophone et plus particulièrement la SFFQ. Elle se réclame d’être “l’Anthologie permanente des littératures de l’imaginaire”. C’est un outil indispensable à tout amateur de SF et de fantastique. (Les citations descriptives proviennent de la présentation par Jean Pettigrew).

Dans le volet fiction de ce numéro, on retrouve cinq textes : “Manifeste 2113” par Frédéric Parrot (où le lecteur doit “prendre une terrible décision qui engagera l’avenir de la race humaine”), “Le Vieillard, l’enfant et la cuillère pensante” par Denis Roditi (où l’auteur “explore les confins extrêmes de l’éthique”), “Mémoire vive” par Étienne-Janosik Desforges (“une étonnante histoire dans laquelle les horreurs de la première Grande Guerre, le fantastique et la science-fiction s’entremêlent dans une intrigue à glacer le sang”), “Écho perdu” par Geneviève Blouin (où l’auteure “raconte (…) l’improbable rencontre de deux femmes que tout — mais vraiment tout ! — sépare…”) et “Eau et Diamant” par Derek Künsken (“un fascinant voyage dans un futur habité-contrôlé-maîtrisé par les IAs et la culture chinoise”).

Dans le volet documentaire on retrouve deux articles : Albert Robida : de la satire de la science à la science-fiction” par Julien Chauffour (où on “analyse (…) l’oeuvre de ce dessinateur humoriste et écrivain de grand talent, hélas un peu oublié bien qu’il eut été une figure tout aussi importante que Jules Verne en son temps”) et  “Les Carnets du Futurible : À nous l’infini, ou les visages de la philosophie cosmiste” par Mario Tessier (“qui souligne dignement le cinquantième anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune”).

Dans le volet critique nous retrouvons les habituels “Littéranautes” (pour les ouvrages locaux) et “Lectures” (pour les ouvrages étrangers) — vous pouvez vous référer au sommaire en ligne pour la liste des titres commentés.

Une bonne et informative lecture. stars-3-0

Voir aussi mes commentaires sur les numéros précédents: #213 et #198.

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Capsules

Revue de ‘zines [002.020.053]

Je continue de passer en revue pour vous quelques périodiques intéressants, cette fois-ci consacrés à la bande dessinée et aux littératures de l’imaginaire…

dBD #140 (Février 2020)

5e257a90-2f24-4934-8b5f-65e23624b36eÀ la une de ce numéro on retrouve une interview avec Blutch & Robber au sujet de leur album de Tif et Tondu Mais où est Kiki ainsi que le roman illustré L’Antiquaire sauvage (tous deux chez Dupuis). Cela se poursuit avec des interviews de Lewis Trondheim (sur son exposition au Musée de la cité internationale de la bande dessinée et de l’image à Angoulême jusqu’au 10 mai), avec Homs sur le tome 4 de Shi (sur un scénario de Zidrou, chez Dargaud), avec Frank Le Gall sur l’album Mary Jane (co-réalisé avec Damien Cuvillier, chez Futuropolis), Théodore Poussin: Cahiers t.5, Art Satoe 1/3 (chez Dupuis) et La Cantina (aux Éditions Alma), avec Néjib sur Swan t.2: Le chanteur espagnol (chez Gallimard), avec Carlos Hernandez sur  Le rêve de Dali (chez 21g), avec Elsa Brants sur l’oeuvre de Rumiko Takahashi (qui présidera cette année le festival d’Angoulême) et avec Jean-David Morvan sur l’album jeunesse Irena t.5 (chez Glénat). On note également un article sur la fin de Walking Dead (T. 33, Épilogue, par Robert Kirkman & Charlie Adlard, chez Delcourt).

Dans le cahier critique je remarque le tout dernier Naoki Urasawa, Asadora ! t.1 chez Kana (Top! “Urasawa démontre une nouvelle fois toutes ses qualités d’écriture et de mise en scène dans un premier volume qui s’annonce très prometteur”) ainsi que les deux premiers tomes de Jujutsu Kaisen, par Gege Akutami chez Ki-oon (Super, un shonen supernaturel par “un jeune mangaka qui publie son premier récit en France (…) c’est bien écrit et dialogué, les personnages secondaires sont intéressants et la mise en scène nerveuse à souhait”).

Un numéro informatif mais qui n’offre rien de trop excitant… stars-3-0

Capsules

Solaris #213 (Hiver 2020 / v. 45, #3)

Solaris213_C1-253x400J’ai déjà introduit Solaris, un périodique québécois de science-fiction et de fantastique, alors que je commentais son numéro 198 et j’ai, plus récemment, fait une entrevue-capsule avec le coordonateur de la revue, Jonathan Reynolds. Je regrette toutefois de ne pas en avoir parlé plus souvent, car elle nous offre en deux volets une fenêtre privilégiée sur la SF&F francophone (dont la SFFQ). D’une part, grâce aux courtes nouvelles qui y sont publiées, nous pouvons nous tenir à jour sur ce qui s’écrit dans le genre des littératures de l’imaginaire et aussi découvrir de nouveaux auteurs. D’autre part, grâce à ses articles et commentaires de lectures, nous obtenons une assistance précieuse pour comprendre la mécanique des genres et choisir les titres les plus intéressants à lire. C’est un outil indispensable à tout amateur de SF et de fantastique, d’autant plus qui n’y a plus beaucoup de périodiques francophones sur ces sujets (au Québec: Brins d’éternité, en France: principalement Bifrost, Galaxies, ReS Futurae [Sources: Ent’revues, nooSFere, Skop]).

Dans le volet fiction, ce numéro nous offre d’abord six histoires courtes:

  • “Chasseuse de soleil”, par Chloé Jo Bertrand. Ce texte est le lauréat du Prix Joël-Champetier 2019, décerné à un auteur francophone non-canadien. Dans un futur affligé par un hiver nucléaire qui a recouvert la planète d’une couche nuageuse, une jeune femme parcours l’Europe à la recherche du soleil. C’est un super beau récit, bien écrit et captivant. stars-4-0
  • “Monstresse”, par Sylvain Lamur. Une femme enceinte à bord d’un vaisseau spatial fait des cauchemars… C’est bien écrit mais j’ai pas trop compris ce qui se passait… stars-2-0
  • “Parler aux murs”, par Geneviève Blouin. Dans la vague des télé-réalités de rénovation et du mouvement KonMari, on trouve ici un petit récit humoristique où une thérapeute immobilier “parle” aux habitations (et non à leurs occupants) pour améliorer leur bien-être. Amusant sujet et intéressante narration. stars-3-0
  • “Nouvelle Représentation”, par Frédéric Parrot. Les Baïlorms sont une forme d’amibe/céphalopode télépathe en mission de reconnaissance sur Terre. Comme couverture, ils dansent au théâtre  Ludoscole pour le plaisir des humains qui ne se doutent de rien. Mais la représentation tourne mal… Intéressante scènette mais la fin demeure un peu obscure. stars-2-5
  • “Une table vide…”, par Michèle Laframboise. Une petite bande dessinée de deux pages rendant hommage à Joël Champetier, un “auteur accueillant et sympa (…) avec toujours un bon mot pour nous redonner courage.” stars-3-0
  • “Une nouvelle fantastique”, par Hugues Morin. Un homme tente de ressusciter son meilleurs ami mort de la leucémie… Très beau texte en hommage à Joël Champetier (le titre de chaque chapitre fait référence à une oeuvre de Joël). L’écriture est une bonne façon d’affronter le deuil en exprimant nos souhaits et regrets… stars-3-5

Dans le volet documentaire, on retrouve les incontournables Carnets du Futurible (par Mario Tessier) qui abordent cette fois le sujet de “la transmission sans-fil ou la radio en science et en fiction“. En bon historien, le Futurible commence par nous parler de l’invention de la TSF ou de la radio, puis il développe en expliquant comment celle-ci a été anticipée, puis utilisée en fictions, et surtout quelle a été l’importance et les conséquences des développements subséquents: télévision, radar, télécommande, téléphonie cellulaire, bluetooth, wi-fi, RFID, CB, baladodiffusion, radiodrame, radioastronomie, etc. Et, en bon bibliothécaire, le tout est très bien documenté. Tout à fait fascinant ! stars-4-0

Le volet documentaire se poursuit avec les commentaires de lectures (critiques) qui se divisent en deux segments: l’un consacré aux ouvrages publiés au Québec (“Les Littéranautes”) et l’autre aux ouvrages publiés ailleurs (“Lectures”). Sur la trentaine ouvrages commentés (voir le sommaire en ligne pour la liste), je remarque surtout Oshima (Serge Lamothe, Alto), GEIST: Les héritiers de Nikola Tesla (Sébastien Chartrand, Alire), Pierre-de-vie (Jo Walton, Lunes d’encre), Trois Hourras pour Lady Evangéline (Jean-Claude Dunyach, L’Atalante), Or et Nuit (Mathieu Rivero, Les Moutons électriques), Le Temps de la haine (Rosa Montero, Métailié), et The Empire of Corpses (Project Ito & Toh Enjoe, Pika Roman, à ne pas confondre avec la version manga).

Comme je l’ai mentionné par le passé, je trouve dommage que les commentaires de lectures ne soient pas accompagnés d’un système de pointage (rating) numérique ou étoilé qui permettrait aux lecteurs d’avoir une idée immédiate et précise de ce que le critique pense de l’ouvrage qu’il commente. C’est une façon succincte pour le commentateur de résumer son évaluation comparative de l’intérêt (le sujet), de la qualité (technique d’écriture) et de la performance (divertissant ou non) du texte critiqué. C’est sans doute une politique éditorial raisonnée mais je suis en désaccord…

Solaris se présente dans un intéressant format de poche qui offre un contenu hybride entre une revue et une anthologie (Solaris se proclame d’ailleurs comme étant “l’anthologie permanente des littératures de l’imaginaire”). Personnellement, je n’aime pas trop lire des nouvelles (histoires courtes) car quand on viens à peine de se familiariser avec les personnages, le sujet et le monde où le récit se déroule, c’est déjà fini… Par contre, je comprend bien l’importance de ce format pour les auteurs (débutants ou pros) qui veulent fourbir leur talent ou expérimenter avec un genre ou des idées. Il faut bien que ces textes là soient publiés quelques parts et c’est pourquoi des revues comme Solaris sont essentielles à la bonne santé d’une littérature, quelle qu’elle soit. Toutefois, moi, je préfère lire Solaris pour ses articles et commentaires de lectures. En ce sens, la revue joue un rôle tout aussi essentiel d’aide au lecteur.

Comme toute revue, le contenu est plutôt inégal d’un numéro à l’autre. Dans ce cas-ci je suis un peu déçu car on ne retrouve que deux très bon ou excellent textes et un seul article (quoique le Futurible est toujours constant dans son excellence) — et rien sur le cinéma ou la BD. C’est la dure réalité économique des revues papiers qui sont limités par l’espace du contenu ou leur périodicité. Toutefois, ce numéro reste une très bonne lecture: divertissante, intéressante, enrichissante et qui offre quelques découvertes aux lecteurs avides de littératures de l’imaginaire… À lire absolument si vous en êtes.

Solaris #213, collectif édité par Jean Pettigrew et coordonné par Jonathan Reynolds. Lévis: Publications bénévoles des littératures de l’imaginaire du Québec, janvier 2020 (trimestriel: Hiver). 162 pages, $C 13.95, ISSN 0709-8863. Pour lectorat adolescent (14+). stars-3-5

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Capsules

Entrevue capsule: Jonathan Reynolds

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Voici la seconde des trois entrevues-capsules que j’ai réalisé avec des auteurs de SFFQ au Salon du Livre de Montréal en novembre 2019. 

Les entrevues-capsules sont de mini-entrevues avec des auteurs (surtout de science-fiction) de chez nous. Le principe de ces entrevue est de s’en tenir à deux ou trois questions de base (qui êtes-vous, que faites-vous, etc.) et que l’entrevue ne dure pas plus que deux à cinq minutes. Cela doit être compacte et bien se digérer!

Jonathan Reynolds est un prolifique jeune auteur qui se spécialise surtout dans la littérature d’horreur québécoise. Il a co-fondé la maison d’édition Les Six Brumes en 2001, a publié de nombreux livres (particulièrement aux Éditions Z’ailées) et est coordonateur de la revue Solaris depuis le numéro 195 en 2015 (j’ai déjà commenté par le passé sur ce magazine fondamental de la SFFQ). Les Éditions Alire publierons son roman fantastique Abîmes au printemps 2020. Vous pouvez en apprendre plus sur lui en consultant son blogue ou son site d’auteur

( video aussi disponible sur Vimeo )

Entrevues à venir: avec Yves Meynard (Chrysanthe 2. Le Prince rebelle).

Autres entrevues-capsules disponibles: Catherine Sylvestre/Francine Pelletier et Sébastien Chartrand.

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Capsules

Entrevue capsule: Sébastien Chartrand

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Tel que promis, voici la première des trois entrevues-capsules que j’ai réalisé avec des auteurs de SFFQ au Salon du Livre de Montréal en novembre 2019. 

Sébastien Chartrand est un jeune auteur à surveiller. Après sa trilogie du “Crépuscule des Arcanes” (L’Ensorceleuse de Pointe-Lévy, La Voyante des Trois-Rivières, et Le Sorcier de l’île d’Orléans), il passe de la fantasy historique à de la SF (une SF qui fait dans l’uchronie et le steampunk — ou plutôt de l’électropunk!) avec Geist: Les héritiers de Nikola Tesla, une des parutions de l’automne chez les Éditions Alire. (Sur son blogue vous pouvez faire une visite virtuelle de son bureau / cabinet de curiosité !)

( cette video est aussi disponible sur Vimeo )

Entrevues à venir: avec Jonathan Reynolds (auteur et coordonateur de la revue Solaris) et Yves Meynard (Chrysanthe 2. Le Prince rebelle).

Autres entrevues-capsules disponibles: Catherine Sylvestre / Francine Pelletier

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Capsules

SDL 2019 : Jour 2

Samedi, lancement de Solaris #212

Je suis retourné au Salon du Livre de Montréal (SDL) samedi après-midi pour une visite entièrement consacrée aux littératures de l’imaginaire (autrement connues comme la SFFQ). Au kiosque d’Alire, on lançait de 18h à 19h le numéro 212 de la revue Solaris. L’achalandage du salon était beaucoup plus élevé que ma première visite de mercredi (le fait que la Parade du Père Noël avait eut lieu un peu plus tôt au centre-ville y était peut-être pour quelque chose).

[ SDL, samedi après-midi, 2019/11/23, vers 16h18 ]
>> Voir l’avertissement concernant les photos/vidéos <<

Quand je suis arrivé au kiosque d’Alire, Ariane Gélinas (Quelques battements d’ailes avant la nuit) et Sébastien Chartrand (Geist: Les héritiers de Nikola Tesla) terminaient leur séances de signatures. Ils ont été remplacé par Lionel Noël (Halifax Express), Yves Meynard (Chrysanthe 2. Le Prince rebelle) et Rick Mofina (Dernière Limite), puis, un peu plus tard, par Natasha Beaulieu (lauréate du Prix Solaris 2019 pour “Ici”, parue dans Solaris #211). 

CatAlire2019-20J’ai mis la main sur le dernier catalogue de parution (2019-2020) et j’ai profité de moments d’accalmie entre les séances pour faire des entrevues-capsules avec Sébastien Chartrand, Jonathan Reynolds (auteur et coordonateur de Solaris) et Yves Meynard (que je mettrai en ligne au fur et à mesure que j’en complète le montage). Évidemment, les gros titres de l’automne sont surtout le dernier Jean-Jacques Pelletier (On tue…, un polar) et le dernier Patrick Senécal (Ceux de là-bas, du fantastique). Mais je crois qu’il faut aussi mentionner le dernier Sébastien Chartrand (Geist: Les héritiers de Nikola Tesla), qui m’intrigue beaucoup personnellement car, après sa trilogie du “Crépuscule des Arcanes”, il passe de la fantasy historique à de la SF qui fait dans l’uchronie et le steampunk (ou plutôt l’électricpunk!). 

Je regrète toutefois, d’une part, d’avoir manqué les séances de signature de Éric Gauthier, Francois Lévesque, Jean-Jacques Pelletier et Patrick Senécal un peu plus tôt en après-midi, et de ne pas avoir pris de photos de MM. Mofina et Noël… Cela aurait été intéressant aussi de pouvoir faire des entrevues avec tout ce beau monde… mais, bon, le temps était limité et je ne suis pas encore tout à fait à l’aise comme intervieweur (je ferai sûrement plus d’entrevues à Boréal…).

[ un premier tour du kiosque d’Alire, vers 17h54 ]

Solaris212_VG-255x400Évidemment, le traditionnel 6 à 7 de Solaris, où on lance la dernière mouture (cette fois-ci le #212), n’est qu’un prétexte pour permettre aux lecteurs de la revues, aux auteurs et aux amateurs de SFFQ de se rencontrer, de discuter et partager leur passion. C’était très informel, sans discours, autour d’une coupe de vin rouge. Le numéro d’automne de Solaris, le #212, nous offre cinq nouvelles (“Manifeste 2113” par Frédéric Parrot, “Le vieillard, l’enfant et la cuillère pensante” de Denis Roditi, “Mémoire vive” de Étienne-Janosik Desforges, “Écho perdu” par Geneviève Blouin et “Eau et Diamant” par Derek Künsten), deux articles (“Albert Robida : de la satire de la science à la science-fiction” par Julien Chaffour et “Les Carnets du Futurible: À nous l’infini, ou ls visages de la philosophie cosmiste” par Mario Tessier) et de nombreux commentaires de lecture (voir le sommaire du numéro pour les détails). Comme d’habitude cette “anthologie permanente des littératures de l’imaginaire” est une superbe lecture…

[ lancement du Solaris #212, vers 18h16 ]

J’avais promis à Jonathan Reynolds que je ferais le “photographe officiel” de l’événement. Poursuivant mon projet de faire découvrir et connaître les multiples “Visages de la SFQ” je me suis donc mis à la tâche. Je n’ai toutefois pris qu’une trentaine de clichés…

À venir: les entrevues…

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SDL 2019 : Jour 1

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Mercredi, à la découverte du salon

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Plan du salon

Comme toute les années depuis que j’ai l’âge de raison, je suis aller faire mon tour au salon du livre de Montréal mercredi soir. C’était gratuit pour tous alors il y avait foule (mais c’était tout de même beaucoup plus calme que dans l’après-midi). Comme à mon habitude j’ai déambulé dans un sens puis dans l’autre afin de pouvoir jeter un œil sur un maximum de nouveautés. Bien sûr il y trop de beaux livres pour tout voir alors j’ai surtout porté attention aux kiosques des diffuseurs de BDs et de mangas (Interforum, Flammarion, Hachette et La Boîte). Par le passé le salon était surtout composé de rangées de petits kiosques où chaque éditeurs présentait ses produits mais avec le temps, les éditeurs se sont rassemblés dans l’espace des diffuseurs / distributeurs qui devenaient de plus en plus gros chaque années. A un point ou s’était difficile de déambuler dans le salon en suivant le quadrillage des allées car ces gros kiosques obstruaient la circulation. Je dois dire que cette année le plan du salon a grandement été amélioré et la circulation en était grandement facilitée.

[ SDL, mercredi soir, 2019/11/20, vers 17h44 ]
>> Voir l’avertissement concernant les photos/vidéos <<

Comme le mentionne le communiqué de presse, “la mission première du Salon est de promouvoir le livre et le plaisir de la lecture comme biens culturels dans la société québécoise.” La thématique annuelle est “se raconter” et elle se décline autour de la poésie, du conte, des littératures de l’imaginaire, du polar et de sous-thématiques comme l’environnement, la parentalité, la diversité, la technologie, etc. De nombreuses initiatives et évènements étaient organisés dans le cadre du salon. De plus, le salon innovait avec la présence de deux kiosques thématiques: l’un sur un quartier de la ville (St-Michel) et un sur un pays invité (l’Ukraine). Finalement, cette année, les invité(e)s d’honneur étaient Enki Bilal, Fanny Britt, Jean-Paul Daoust, Tristan Demers, Antonine Maillet, Andrée Poulin, Sheila Watt-Cloutier et Webster.

D’abord, je note encore l’absence des bibliothèques de Montréal au salon, qui ratent l’occasion idéale de promouvoir la lecture dans les bibliothèques. La bibliothèque de St-Michel a bien sûr fait quelques animations dans la cadre du “quartier invité” mais les bibliothèques auraient pu faire tellement plus que cela. C’est très décevant…

IMG_6660J’avais deux grands objectifs au salon cette année. D’abord, rencontrer Enki Bilal. Malheureusement, toutes ses apparitions au salon (séances de signature, conférences, etc.) se sont retrouvées en conflit d’horaire avec d’autres engagements et je n’ai pu voir que son espace de signature vide… Très frustrant. 

9782356740748_largeAussi, je désirais mettre la main sur la dernière bande dessinée de Philippe Gauckler, Kébek, t. 1: L’éternité publié aux Éditions Daniel Maghen. Il s’agit d’une adaptation du roman La nuit des Temps de René Barjavel, que j’ai lu et adoré étant ado. J’ai envoyé un courriel à l’éditeur pour connaître qui était leur diffuseur au Québec et si leurs titres seraient présent au salon. Je n’ai reçu aucune réponse, alors j’ai dû faire ma petite enquête… Je suis d’abord allé voir l’un des plus gros diffuseurs de BDs et j’ai demandé s’ils distribuaient les Éditions Daniel Maghen. On me réponds “C’est pas nous mais je crois que c’est Dimedia.” Je vais donc voir Dimedia et on me réponds “C’est plus nous mais je ne me souviens pas qui est le nouveau diffuseur…” (Hum, oui, bien sûr…). J’essai encore deux autres diffuseurs avant de finalement découvrir que c’est Interforum qui distribue les Éditions Daniel Maghen. Malheureusement, le changement de diffuseur s’est fait trop récemment et ils n’ont pas encore reçu de stock. Donc aucun exemplaires au salon. Grosse déception. C’est tout de même étonnant qu’un livre sortie à la fin août en Europe ne soit toujours pas disponible au salon !! Heureusement, on me dit que le Gauckler devrait être disponible en librairie imminemment (en fait, il semble déjà l’être chez Renaud Bray, Archambault). En ligne, il n’est pas disponible chez Amazon.ca mais on le retrouve chez Les Libraires (qui dessert les ventes en ligne des librairies Raffin, Planète BD et Monet; on l’indique disponible depuis le 1er novembre !). À ce prix là ($37.95, mais tout de même pour 88 pages), je vais probablement le lire en bibliothèque

Dans mes déambulations au salon (et en périphérie), j’ai fait quelques découvertes. D’abord La Pastèque a publié un nouveau “Paul” de Michel Rabagliati (le neuvième de la série): Paul à la maison. Aussi, les Éditions Albert René nous offrent un trente-huitième album pour les soixante ans d’Astérix: La fille de Vercingétorix. Pour l’occasion on retrouve également toute une ligne de sous-produits livresques dont les plus intéressants sont: Les citations latines expliquées et Les vérités historiques expliqués (tous les deux chez EPA et écrits par Bernard-Pierre Molin) ainsi que Les banquets d’Astérix par Thibaud Villanova et Nicolas Lobbestael (chez Hachette, collection Gastronogeek). Glénat a sorti un album commémorant ses cinquante ans d’édition. J’ai également remarqué un nouveau roman par Claude R. Blouin (aussi un spécialiste du cinéma japonais) aux Éditions Mots en toile: Irina Hrabal. Je note également la sortie d’un nouveau Chat du Rabbin (#9: La Reine de Shabbat) et d’un nouveau Yoko Tsuno (#29: Anges et Faucons) !

Finalement, côté manga, j’ai découvert deux titres qui méritent notre attention. D’une part, Ki-oon publie une autre adaptation d’un chef d’oeuvre de Lovecraft par Gou Tanabe, c’est fois il s’agit de Dans l’abîme du temps (un seul volume de 368 pages). D’autre part, j’ai découvert chez Bayard Jeunesse une collection qui nous raconte L’Histoire en manga (mes deux sujets favoris!): v.1 Les débuts de l’humanité, v.2 L’antiquité grecque et romaine, v.3 L’Inde et la Chine antiques, v.4 D’Attila à Guillaume le Conquérant, v.5 De l’empire mongol à la Guerre de Cent ans, v.6 La Renaissance et les grandes découvertes, v.7 L’Histoire en Europe de la Reine Elisabeth à Napoléon. J’ai bien hâte de lire tous cela.

J’essaierai de commenter la plupart de ces titres dans les prochaines semaines (ou mois). Je ferai aussi une autre visite au salon samedi pour le lancement du numéro 212 de Solaris au kiosque d’Alire. J’ai l’intention d’y prendre de nombreuses photos et de faire quelques entrevues. Gardez un oeil sur cette page (Watch this space, comme ils disent en anglais!).

Le salon du livre de Montréal s’est donc tenu à la Place Bonaventure du 20 au 25 novembre, 2019. L’année dernière, le salon avait annoncé qu’il déménageait au Palais des Congrès mais, n’ayant pas réussi à obtenir les dates désirées, le SDL est demeuré à la Place Bonaventure pour 2019. Toutefois, il faut dire adieu à la Place Bonaventure, car cette fois c’est bien vrai, le salon aura lieu au Palais des Congrès l’an prochain. La raison de ce déménagement n’est pas très claire (manque d’espace? travaux de rénovations à la Place Bonaventure?), mais, bon, on verra bien de quoi cela a l’air l’an prochain…

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SDL: Entrevue capsule avec Francine Pelletier

entete-communique-02-300x148Dans le cadre du Salon du livre de Montreal 2018, je voulais faire une série de mini (capsules) entrevues avec des auteurs (surtout de science-fiction) de chez nous. Malheureusement, l’ambiance sonore du salon n’était pas adéquate pour des entrevues, alors celles-ci ont été faite hors-site. Le principe de l’entrevue capsule est de s’en tenir à deux ou trois questions de base et que l’entrevue ne dure pas plus que trois à cinq minutes. Cela doit être compacte et bien se digérer!

Voici donc la première de ces entrevues capsules, réalisée avec Francine Pelletier. Pour en savoir plus sur cette auteure de science-fiction — à ne pas confondre avec la journaliste homonyme — et de polar (sous le pseudonyme de Catherine Sylvestre) vous pouvez consulter sa bio/bibliographie sur le site des Éditions Alire ou sur Wikipedia.

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Capsules

Fanzine reminiscence

Like most people, I had many different periods in my life, each corresponding with the major activity or fancy of a specific era. I had my “childhood” period (spent stupidly frolicking, questioning the universe and learning to be a decent human being—of which I have very little recollection), my “academic roman” period (where I worked on my Master degree and PhD in roman history dedicated to an obscure roman emperor and the impression that was left of him through a biographical compilation), my “SFQ” period (where I published — in collaboration with a few friends — a fanzine on Quebec Science Fiction, as well as a few anthologies and short stories compilation), my “anime & manga” period (where I published a fanzine-turned-magazine about Japanese popular culture, as well as a translated filmography of the first thirty years of anime in Japan) and, finally, my “library” period (where, as a library underling, I do my best to help promote the love for books and knowledge). I am proud of everything I’ve done, but sometime I feels like my curriculum reads as a list of failures…

Samizdat16

Cover #16, by Pierre D. Lacroix

I was recently googling to kill time and ended up searching entries about my old SFQ fanzine, Samizdat. That’s the period of my life where I think what I wrote, published or did had the least impact on the universe. However, I was surprised to discover it was mentioned in quite many places. Of course, it is one thing to have SFQ insiders like Yves Meynard, Jean-Louis Trudel or Claude Janelle mentioned it when they talked about the history of the genre in Quebec, but I was impressed to see it mentioned in a couple of British academic publications like Science Fiction Rebels by Mike Ashley (Oxford University Press) [Amazon, see extract bellow] or New Directions in Popular Fiction edited by Ken Gelder (Palgrave/MacMillan) [Amazon, extract].

Science Fiction Rebels by Mike Ashley

Science Fiction Rebels by Mike Ashley, p. 342 [ actually, it ran for 25 issues until November 1994 ]

Now, I am more proud of that work and, maybe, those years (the “good old time”, like I was recently reminiscing with Yves at the book fair) were not wasted after all. I feel better already. Like Hippocrates said, Ὁ βίος βραχύς, ἡ δὲ τέχνη μακρή, or, to quote Horace, Exegi monumentum aere perrennius ! 😉

All I need now is my own entry on Wikipedia !

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Découvertes de janvier

Que ce soit en déballant des boites de nouveautés à la bibliothèque, en bouquinant dans une librairie ou en parcourant les nombreux dédales de l’internet je fais souvent la découverte de nouveautés littéraires qui m’avaient jusqu’alors échappées. Et généralement, je m’empresse de les partager avec vous.

Dans ce cas-ci, j’ai découvert le premier titre grâce à une entrée sur la page facebook de l’auteure. Les deux autres, je les ai découvert en feuilletant le dernier numéro du magazine Animeland. Le dernier je l’ai découvert sur le site de l’éditeur

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Boréal 2018

Boreal2018-banner

Boréal est de retour à Montréal pour son édition 2018! Le congrès québécois des littératures de l’imaginaire se tiendra du 4 au 6 mai 2018 au Temple Maçonnique de Montréal (2295 Rue Saint-Marc, près du métro Guy-Concordia). Le thème de la rencontre sera “Rétro/Futur” et les invités d’honneur seront Sabrina “David” Calvo, Martine Desjardins et Patrick Senécal. S’y ajouteront quelques invités spéciaux: Séléna Bernard, Jonathan Brassard, Isabelle Gaudet-Labine et Ariane Gélinas. Vous pouvez obtenir plus de détails et vous inscrire sur le site du congrès. Jusqu’au 1er avril, les inscriptions pour la fin de semaine complète sont en pré-vente à prix forfaitaire (Général: $35; Étudiant: $20; Soutien: $50; Enfants de moins de 12 ans: gratuit! Payable par PayPal ou carte de crédit). Au plaisir de vous y voir!

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Solaris #198

Solaris est un périodique québécois de science-fiction et de fantastique qui s’inscrit dans une longue tradition.

Fondé en septembre 1974 par Norbert Spehner (un des grands anciens de la SFFQ), il a d’abord arboré le nom de Requiem, ce qui lui donnait un ton plus fantastique que sf. Avec le numéro 28 (aout-sept 1979) le nom change pour Solaris et Spehner (en grand calembourlingueur) ne donne pour seule justification que “parce que je LEM.” Le fardeau de la rédaction passe à Élisabeth Vornarburg avec le numéro 53 (automne 1983), puis à Luc Pomerleau avec le numéro 67 (mai-juin 1986). Si le zine passe à l’ère informatique avec le numéro 60 (mars-avril 1985), son apparence ne s’améliore qu’avec le numéro 73 (mai-juin 1987) et il ne prendra vraiment une allure de pro-zine qu’avec le numéro 87 (oct 1989, spécial 15e anniversaire). La rédaction passe finalement à Joël Champetier avec le numéro 100 (printemps 1992) et il occupera le poste jusqu’à peu de temps avant sa mort en mai 2015. Pascal Raud l’assistera en temps que coordonatrice dès le numéro 181 (Hiver 2012 — et assurera ensuite l’interim durant sa maladie). Sous l’égide des ÉditionsAlire, Solaris prends un format livre de poche (13.5 x 21 cm) avec le numéro 134 (Été 2000). Il se concentre alors sur l’aspect littéraire: le volet BD disparait et la chronique “Sci-néma” déménage sur le site internet de la revue (cette dernière chronique reviendra cependant dans les pages de Solaris avec le numéro 185 en Hiver 2013). Depuis le numéro 196 (Automne 2015) la coordination des revues (Solaris et Alibi, son pendant polar) est maintenant assuré par Jonathan Reynolds.

La magazine offre une double détente: d’une part c’est une anthologie permanente des littératures de l’imaginaire francophone qui nous permet, par ses courtes nouvelles, de se tenir à jour dans les courants littéraires de genres et, d’autre part, par ses brillants articles et critiques (je préfère toutefois parler de “commentaires de lecture”), d’y trouver de nombreuses suggestions de lectures pour nous divertir et nous inspirer encore plus.

Le numéro 198 (Printemps 2016) nous offre cinq nouvelles dont les quatre premières partagent la thématique des “femmes étranges”:

Lire la suite après le saut de page >>

  • “K**l Me, I’m Famous” par Éric Holstein: un journaliste de la scène rock découvre une créature mythique au sein d’un groupe punk. stars-3-5
  • “Le Choix des âmes” par Daniel Birnbaum: derrière chaque grand scientifique il y a une femme prète à se sacrifier pour la science. stars-3-0
  • “Elle” par Jérémie Bourdages-Duclot: un étudiant membre d’une équipe de football collégiale réputée est obscédé par le sexe. Fasciné par une belle femme qu’il a croisé semble-t-il par hasard, il découvrira qu’il y a des prédateurs plus féroce que lui… stars-3-5
  • “Prestance” par Samuel Lapierre: un veuf tombe amoureux d’un mannequin-robot dans la vitrine d’une boutique de mode. Sa perversion le mènera à la ruine. stars-3-0

La cinquième nouvelle, “Tempus fugit” par Mario Tessier, est un texte à part. C’est une intéressante histoire de hard-science mais trop succincte et qui demeure tout de même un peu décevante pour ceux qui connaisse cet auteur. Il évoque un peu la SF classique des débuts d’Asimov. Le récit est un peu précipité et fourni simplement le prétexte pour décrire un organisme extra-terrestre cristalo-végétal quasi immortel. En fait, la nouvelle sert surtout d’introduction à l’article du “Futurible” qui lui fait suite. stars-2-5

Dans ce numéro, “Les Carnets du Futurible” (publié dans Solaris de façon quasi-ininterrompue depuis le numéro 153 — sauf dans le numéro 172 à l’Automne 2009 — ce qui fait de cet article le quarante-cinquième épisode de la série) est consacrés aux plus vieux organismes vivants. Comme le sont toujours les articles des “Carnets du Futurible”, cet article est tout à fait fascinant.

L’article suivant est tout aussi intéressant. Il s’agit de la traduction de la première partie d’un article de Jonathan McCalmont (originalement publié en anglais sur son blog Ruthless Culture). Intitulé “Lacheté, paresse et ironie: comment la science-fiction a perdu le futur” l’article se questionne sur les causes de l’épuisement du genre en prenant comme point de départ des commentaires du critique Paul Kincaid. Est-ce que cela a à voir avec le fait que le monde change si vite que les auteurs de SF n’essaient même plus de prédire l’avenir dans leurs histoires? Ou est-ce lié au brouillage délibéré (et bizarre) entre les différents genres? Ou au fait que de plus en plus des auteurs dits “mainstream” empiètent sur les littératures de l’imaginaire?

Christian Sauvé nous offre une fois de plus une excellente chronique “Sci-néma” où il traite de films sur la post-humanité (robots & A.I.) tels que Terminator: Genisys, Big Hero 6, Transcendence, Chappie et Ex Machina. Il note également que la hard science, jusqu’alors pratiquement absente du grand écran, commence a y être une thématique de plus en plus fréquente et il cite The Martians en exemple. Il ajoute que, ces derniers temps, les films de fantasy à grands budgets font piètre figure (City of Bones, Seventh Son, et Winter’s Tale) mais que les films d’horreur innovent (Horns, Unfriended, It Follows).

La chronique des “Littéranautes” offre des commentaires de lecture sur la littérature de l’imaginaire québécoise: Les Clowns vengeurs: Allégeances (par Nadine Bertholet et Isabelle Lauzon, chez Porte-Bonheur), Écorché (par Ariane Gélinas, Pierre-Luc Laurence et Jonathan Reynolds, chez La Maison des viscères), et La Peau du Mal (par Corinne De Vailly, chez Recto-Verso).

Finalement, Solaris se conclu avec la chroniques des “lectures” qui commente le reste: L’Héritage des Rois-Passeurs (par Manon Fargetton, chez Bragelonne), Hamlet au paradis (par Jo Walton, chez Denoël), La Santé par les plantes (par Francis Mizo, chez ActuSF), Dimension merveilleux scientifique (une anthologie compilée par Jean-Guillaume Lanuque, chez Rivière Blanche), Zombie Nostalgie (par Øystein Stene, chez Actes Sud), Frankenstein (par Michel Faucheux, chez L’Archipel), Fond d’écran: nouvelles et textes courts (par Terry Pratchett, chez Atalante), Au-delà du Réel: L’Avenir du Futur (par Didier Liardet, chez Yris), et Feuillets de cuivre (par Fabien Clavet, chez ActuSF). Personnellement, je préfère quand les commentaires de lecture ont une appréciation quantifiée (système de points ou d’étoiles), mais je crois qu’ici c’est une décision éditoriale de ne pas en avoir.

C’est bien d’avoir des chroniques qui ne traitent pas seulement de l’aspect littéraire de la science-fiction. Mais en plus du cinéma, ce serait intéressant d’avoir aussi une petite chronique BD (cela fait des eons qu’il n’y en pas eu dans Solaris).

Malgré que son attrait principal demeure l’aspect anthologique, je dois avouer que je lis Solaris surtout pour ses excellents articles. Avec une telle diversité, tous les lecteurs y trouveront certainement leur intérêt. À lire.

Solaris #198 — Printemps 2016, Vol. 41, no 4 [Collectif dirigé par Jean Pettigrew, Pascale Raud, Daniel Sernine, Élisabeth Vonarburg, et coordonné par Jonathan Reynold]. Lévis, Publications bénévoles des littératures de l’imaginaire du Québec, avril 2016. 160 p. $12.95. ISSN 0709-8863. Abonnement d’un an: $40.00 (Canada), $35.00 (USA) et $63.00 (autres). stars-3-5

Pour plus d’information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:

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Congrès Boréal

Pour ceux que ça intéresse: le Congrès Boréal (rassemblement annuel des amateurs et professionnels des littérature de l’imaginaire du Québec) se tiendra la fin de semaine des 8, document.write(“”); 9 et 10 mai 2015. On me précise que la soirée du 8 mai se déroulera à la Maison des écrivains (QG de l’UNEQ: 492 avenue Laval) et que la fin de semaine du 9-10 mai comme tel aura lieu à l’hôtel Expresso (1005 rue Guy). Voir le site officiel pour plus de détails. Inscrivez-vous en grand nombre!
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