Vendredi nature [002.020.031]

Tête de dasplétosaure (moulage)

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[ iPhone 8+, Musée de la Civilisation, 2019/06/26 ]

Daspletosaurus torosus, Alberta, Crétacé (72 à 75 milions d’années), Musée canadien de la nature.

J’ai pris cette photo en visitant l’exposition “Curiosités du monde naturel” qui se tenait au Musée de la Civilisation de Québec du 16 mai 2019 au 19 janvier 2020. J’en ai déjà parlé dans mes billets “Vendredi nature” des 002.020.017 et 002.020.024.

Selon la fiche signalétique, “ce proche parent du célèbre Tyranosaurus rex vivait dans la région de Red Deer River, en Alberta, il y a plusieurs dizaines de millions d’années. Il a été découvert en 1921 par Charles M. Sternberg, fils du réputé paléontologue Charles H. Sternberg. Des analyses réalisées au Musée canadien de la nature dans les années 1960 ont révélé qu’il s’agissait d’une toute nouvelle espèce de dinosaure. Parce que les fossiles originaux sont si uniques et précieux pour la recherche, les musées exposent souvent des reproductions de ceux-ci — des moulages.”

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Image du mer-fleuri [002.020.029]

Autre plante mystère • Another mystery plant

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

DSC_1910Je suis extrêmement exaspéré par les erreurs d’emplacement des fiches signalétiques du jardin botanique de Montréal ! Dans ce cas-ci la fiche indique CLAIREMENT (ci-contre) qu’il s’agit d’un Onagre du Missouri (Bigfruit evening primerose), l’espèce Oenothera macrocarpa (alternativement aussi appelé Oenothera missouriensis), de la famille des Onagraceae. Cette plante devrait pourtant beaucoup ressembler à l’Onagre de Fremont (voir l’image du mer-fleuri du 002.019.352), qui en est une sous-espèce, et ce n’est évidemment pas le cas. Le rôle d’un jardin botanique est l’éducation de la botanique mais c’est totalement inutile si les informations que l’on vous présente sont erronées! Je n’ai donc plus la moindre idée de quelle plante j’ai prise en photo… Quelqu’un a une suggestion ? [ Translate ]

Vendredi nature [002.020.024]

Squelette de Balaenoptera acutorostrata

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[ iPhone 8+, Musée de la Civilisation, 20191/06/26 ]

J’ai pris cette photo en visitant l’exposition “Curiosités du monde naturel” qui se tenait au Musée de la Civilisation de Québec du 16 mai 2019 au 19 janvier 2020. J’en ai déjà parlé dans mon billet “Vendredi Nature [002.020.017] — Squelette de Delphinapterus leucas (béluga)”.

Selon la fiche signalétique du musée, le petit rorqual de l’Atlantique Nord (northern minke whale) est l’une des plus petite espèces de baleines à fanons qui se nourrit dans les eaux de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, de mars à décembre. On note que les nageoires pectorales ont conservé une anatomie s’apparentant à celle d’une main, ce qui démontre que les cétacés auraient évolué à partir d’un ancêtre qui était probablement un mammifère terrestre quadrupède. Ce spécimen, échoué en 2003 aux Îles-de-la-Madeleine, provient du Musée du squelette.

En souvenirs de cette exposition, voici un album photo des spécimens qui m’ont semblé les plus intéressants:

…ainsi qu’une autre bande-annonce de l’exposition (disponible sur Youtube):

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Image du mer-fleuri [002.020.022]

Nicotiana tabacum

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

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Toute plante se doit d’avoir un organe reproducteur mais lorsque l’on pense au tabac à cigarette (cigarette tobacco en anglais) on ne l’imagine pas toujours avec des fleurs! Et pourtant, les plants de tabac en ont. C’est une plante à fleurs de la famille des Solanacées et du genre des Nicotiana (dont il existe près d’une centaine d’espèces, la plus connue étant la Nicotiana tabacum, le tabac commun ou tabac cultivé). Originaire d’Amérique centrale et introduite en Europe à la cour de Henri II par Jean Nicot (d’où le nom), cette plante herbacée annuelle est surtout connue pour ses feuilles séchées qui étaient soit mâchées, prisées ou fumées et qui contiennent un alcaloïde très toxique, la nicotine. Cette dernière est non seulement un stimulant (psychotrope) qui cause de la dépendance mais constitue également un insecticide très puissant. La consommation de tabac, ou tabagisme, est reconnue comme étant cancérigène et favorisant les maladies cardiovasculaires. Il existe quatre groupes principaux de cultivars: le tabac blond (de Virginie), le tabac brun (Maryland, Kentucky), le Burley, et le tabac d’Orient (Turc). Ici il s’agit du cultivar “Gold Seal Special Burley.” (Source: Wikipedia) [ Translate ]

Amour en hiver

Je m’éveille dans le matin d’hiver
Et, craignant la froide morsure de l’air
Sous la couverture j’écoute la radio
Me languissant pour ton corps chaud

Je te sais si loin de cette froidure
Sous une latitude pleine de verdure
A ce moment tu penses à moi peut-être
A notre amour qui vit malgré les kilomètres

Je secoue quelques lambeaux de rêves
Pensant à toi, je trouve courage et me lève
Car je sais que chaque nouveau jour qui passe
Me rapproche de celui où encore je t’enlace

Ici, partout, la neige recouvre le monde
De son manteau de poussières vagabondes
Un linceul blanc qui endors l’âme, tranquillise
Une chape qui enfreint le corps, immobilise

Mais mon coeur bat pour toi, me réchauffe
Il me donne l’énergie pour lutter, être sauf
Toujours continuer, sans arrêt il faut travailler
Car par ce labeur nous pourrons nous retrouver

L’hiver c’est la mort, mais je vis quand même
L’hiver c’est l’ennui, pourtant je suis bohème
L’hiver c’est stérile, malgré tout j’écris ce poème
Tout ça, tout ça, mon amour, parce que je t’aime!

Clodjee
Morwajal
001.995.348 *

Note: Après un long intervalle sans écrire de poésie (mon esprit trop préoccupé par le travail et les difficultés), un nouvel amour m’amène une fois de plus l’inspiration… Après trois ans de correspondances et de visites sporadiques, elle deviendra mon épouse… Six quatrains pour autant de vers qu’il y a d’heures dans une longue journée solitaire…

Comme toujours les vers sont hétérométriques (huit à quatorze syllables) mais on retrouve une certaine homogénéité dans le genre (presque tout les quatrains ont des rimes féminines, sauf le premier où elles sont masculines et le cinquième qui est mixte) et dans la rime (tout les quatrains sont en AABB, sauf le dernier en AAAA). Malheureusement, la rime est souvent pauvre. Un poème naïf et un tantinet coquin pour garder le moral quand le froid et la distance attriste le coeur…

* Notez que la date est donnée en format GIST (Galactic Imperial Standard Timeline), ce poème ayant été écrit le trois-cent-quarante-huitième jour, de la neuf-cent-quatre-vingt-quinzième année, du premier millénaire de l’ère commune (EC).

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Egyptian mummies: Exploring ancient lives

IMG_7086“Egyptian mummies: Exploring ancient lives” is the North American premiere of an exhibition created by the British Museum. Using digital image projections, explanatory videos and over two-hundred objects from ancient Egypt, it “reconstructs the lives of six people who lived along the Nile”. It tells the story of each of those individuals, their beliefs and the diseases they suffered from.

The original British Museum exposition (opened to the public from May to November 2014) was showcasing eight mummies, one-tenth of their Egyptian mummies’ collection. However, for its international tour the exhibition was limited to six mummies. It first opened at the The Powerhouse Museum in Sydney, Australia (from December 2016 to Avril 2017) before moving to Hong Kong in 2017, then Taipei, Taiwan (from November 2017 to February 2018) and it is now at the Museum of Fine Arts in Montreal from September 2019 to March 2020. The next stop will be in Toronto at the Royal Ontario Museum from May to September 2020.

In the early days of Egyptology, the only way to learn about mummies was to unwrap them. 19th century European collectors were even turning this into a social event with lavish “unwrapping parties.” However, the British Museum, with its strong ethics about artifact preservation, always refused to perform any invasive intervention on its mummies and its collection is therefore in excellent condition. Since the 1970s the development of cutting-edge technology, like combining x-ray devices with high-resolution three-dimensional computerized imaging (computerized tomography (CT) scanning) in order to create detailed 3D visualizations of the internal structures, has revealed much more informations that a simple unwrapping would have provided — while still preserving the mummies’ integrity. Combining the resources provided by medical science with those learned from anthropology and archaeology, has allowed the egyptologists to learn a tremendous amount of information about the life and death of ancient Egyptians: not only their culture and way of life, but also their biology, genetics, diet, diseases, burial practices and embalming techniques. This exhibition is illustrating all this through the exemples of six in dividuals (and their mummies) who lived in the Nile valley between 900 BCE and 180 CE.

Apparently the only official catalogue of the exhibition’s international tour was produced by the Powerhouse Museum in Sydney and is now sold out. However, the catalogue from the original British Museum exhibition is still available.

You can visit (and visit again) “Egyptian mummies: Exploring ancient lives” at the Montreal Museum of Fine Arts (1380 Sherbrooke Street West) from September 14, 2019 to March 29, 2020.

It is a superb and fascinating exhibition, rich in informations and artifacts. I enjoyed it greatly and everyone must absolutely see it. When I visited, in early January, the museum was packed (so, PLEASE don’t bring your five or six year-old Kids, as they might not be old enough to understand the complexity of such subject, and don’t bring your crying baby in its giant stroller !!!). stars-4-0

Here’s a teaser of the exhibition (available on Youtube):

More information and pictures after the jump >>

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Pictorial chronicle [002.020.017]

Un parc en hiver (janvier 2020)

Cet après-midi, comme d’habitude, j’ai pris ma marche de santé en passant par le parc Frédéric-Back par un croustillant -16 ℃ (-26 ℃ avec le facteur de refroidissement éolien)! C’était très beau et je dois féliciter le service des Grands Parcs de la Ville de Montréal car le parc a été jusqu’à maintenant assez bien nettoyé et demeure très praticable pour les randonneurs pédestres. Même l’entrée Émile-Journault avait été déblayée (contrairement à l’an dernier). On note qu’une partie du sentier est réservé aux skieurs de fonds et a été traité à cet effet…

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/01/17, vers 14h ]

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Évidemment, quand il y a du verglas, comme ce 29 décembre (un peu passé 16h), on retrouve le même problème que l’an dernier pour les randonneurs: un épandage d’abrasifs tardif et trop parcimonieux… Il vaut mieux alors éviter le sentier, qui devient une véritable patinoire, et procéder sur la plate-bande de neige ou de gazon. Sinon c’est trop périlleux!

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À ma grande surprise, lors d’une de mes promenades (le 30 décembre, vers 13h), j’ai découvert une chose que je n’avais jamais vue dans le parc: ce qui semble être des traces de lièvres. Cela ne ressemble ni à des traces d’écureuil, ni à des traces de chats… cela ne peut être qu’un lièvre (cf. La Presse+, FCF, Nature-Action, ANF). Je n’aurai jamais cru qu’il y en avait dans le parc Frédéric-Back. Ils doivent avoir leur terriers dans les collines de la périphérie boisée…

D’ailleurs, l’autre jour, un randonneur que je croisais, m’a affirmé avoir aperçu un gros chat dans le parc. J’imagine qu’il s’agissait plutôt d’un gros chat domestique errant car je crois peu probable que cela ait été un chat sauvage, comme le lynx. Surtout en plein jour. On peut facilement y rencontrer des marmottes, des ratons laveurs, des mouffettes, des souris et des rats, même des coyotes. J’en ai vu. Mais des lynx? J’en serais très surpris. Quoi que tout est possible (c’est d’ailleurs un grand prédateur du lièvre)…

IMG_7098J’ai tendance à prendre mes marches de santé en milieu d’après-midi mais, avec le raccourcissement du jour en cette saison, il m’arrive souvent de me retrouver à traverser le sentier de contournement des travaux à la tombée de la nuit, ce qui est plutôt désagréable étant donné l’absence de lampadaires. Il m’est arrivé de traverser cette section du parc dans l’obscurité presque totale! Heureusement, parfois la lune éclaire le chemin — comme dans cette photo prise le 6 janvier, un peu avant 17h. Vivement la fin des travaux (novembre 2020?) et la réouverture du sentier officiel, qui sera alors doté de lampadaires!

IMG_7115J’ai également remarqué que, cette année, les gestionnaires du parc accordaient une plus grande attention à l’entretien des pistes de ski de fonds. Il semble qu’un véhicule spécialisée les prépare et les tamise pour qu’elles soient plus praticable. Évidemment il est préférable que les randonneurs pédestres évitent de circuler sur les pistes de ski pour ne pas les endommager. D’où l’apparition de cette signalisation (“Interdiction de marcher sur les pistes”) que j’ai remarqué la semaine dernière (mais qui avait mystérieusement disparue cette semaine). Toutefois, cette signalisation est un peu confuse (d’où peut être sa disparition?) car elle ne précise pas de quelle piste il s’agit. Ma première réaction lorsque je l’ai aperçu (le 8 janvier, vers 14h) a été de me demander “mais, coup donc, ils veulent qu’on marche où?” Je dois avouer qu’il est impossible de ne pas circuler sur les pistes de ski à l’occasion, car pour accéder à certaines parties du parc dont les pistes ne sont pas déneigées en hiver, l’option la plus praticable (et sécuritaire) reste parfois de circuler sur les sites de ski fonds. Mea culpa.

Par une belle journée ensoleillée (mais froide) comme aujourd’hui, il faut avouer que c’est beau un parc en hiver…

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Vendredi nature [002.020.017]

Squelette de Delphinapterus leucas (béluga)

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[ iPhone 8+, Musée de la Civilisation, 2019/06/26 ]

J’ai pris cette photo en visitant l’exposition “Curiosités du monde naturel” qui se tient au Musée de la Civilisation de Québec jusqu’au 19 janvier 2020. Conçue par le Musée d’histoire naturelle de Londres, elle nous raconte l’avancement des sciences naturelles de Darwin à nos jours, à l’aide d’environ deux-cent objets provenants des collections du Musée d’histoire naturelle de Londres (un squelette de tigre à dents de sabre, une météorite de Mars, une page manuscrite de l’Origine des espèces de Charles Darwin, une améthyste maudite, une momie de chat et autres curieux trésors) ainsi que de quelques spécimens locaux (un squelette de béluga provenant de l’estuaire du Saint-Laurent [Musée canadien de la nature], des fossiles du site patrimonial de Miguasha, des minéraux uniques au monde provenant du Mont St-Hilaire, etc.). Je partagerai plus tard quelques unes des photos parmi la cinquantaine que j’y pris. En attendant, voici une des bandes-annonces de l’exposition (disponible sur Youtube):

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Images du mer-fleuri [002.020.015]

ArtichautArtichoke

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

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On n’imagine pas vraiment l’artichaut comme une fleur mais c’est en fait une plante (Plantae) à fleur (Magnoliopsida) de la famille des Asteraceae et du genre Cynara. Elle appartient à la même espèce que le chardon (Cynara cardunculus) mais d’une variété différente (var. scolymus). Ici, il s’agit du cultivar “Colorado Star”. La partie comestible est justement la “fleur” (l’inflorescence en capitule). C’est un légume-feuille riche en polyphénols (flavonoïdes), fructanes, en vitamines (B3, C) et minéraux (magnésium, phosphore, potassium et cuivre), ce qui lui donne une excellente valeur nutritive et même pharmacologique (par ses propriétés antioxydantes et détoxifiante). (Source: Wikipedia) [ Translate ]

Le jardin botanique, début septembre

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[ Nikon D3300, 2019/09/08 ]

 

The curse of the running water

For some, water is joy and cleanliness
The nice tingling sound of its droplets
The light and shadows of its stream
Its freshness that make it esteemed

But water is not always what it seems
Behind its tingling I only hear screams
Ancient people for it had great fears
For it hides spirits, demons, gods’ tears

Rivers were snakes, on the land creeping
Rain and torrents were curses of Heaven
Springs deep from the hells were gushing
And in lakes various monsters were hidden

Water is cursed for me; it has a memory
When poured on my head it tells its story
Every single one who drowned in its bosom
Willingly or fatally brought to its bottoms

All those deaths full of fear and despair
Panicking and gasping, searching for air
Have left in water an invisible impression
The souvenirs of their eternal damnation

I feel in their scream a great tragedy
This is the taste of the lacrima mundi
I can hear it everytime in the shower
This is the curse of the running water

Sejanus
Morwajal
1993-07-13/10-06

[ Traduire ]

Note: Again a poem in the form of six quatrains, with rather weak rhymes (this time mostly in the scheme AABB save for the third quatrain which follows ABAB). The stanzas look almost isometric but, in fact, they’re not (it’s heterometric, of course, with a metrical length varying from eight to thirteen syllables, averaging at eleven syllables).

Have you ever wondered what’s hidden in the white noise made by the off channel TV or by running water ?

La nuit des temps

LaNuitDesTemps-cov“L’Antarctique. À la tête d’une mission scientifique française, le professeur Simon fore la glace depuis ce qui semble une éternité. Dans le grand désert blanc, il n’y a rien, juste le froid, le vent, le silence. Jusqu’à ce son, très faible. À plus de 900 mètres sous la glace, quelque chose appelle. Dans l’euphorie générale, une expédition vers le centre de la Terre se met en place.

Un roman universel devenu un classique de la littérature mêlant aventure, histoire d’amour et chronique scientifique.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Une expédition scientifique en Antarctique qui découvre sous la glace des ruines et un artefact remontant à la nuit des temps — ce qui semble une impossibilité (une civilisation humaine avancée datant de 900,000 ans!) —pourrait constituer les prémices d’une nouvelle de H.P. Lovecraft. Et pourtant, Barjavel en a fait une double histoire d’amour au-delà du temps. Une sorte de drame shakespearien, à la Roméo et Juliette, ou similaire au mythe médiéval de Tristan et Iseut. Une histoire d’amour qui ultimement exprime un esprit de révolte bien de son époque, puisque le livre a été écrit en 1968 — mais bien avant que les manifestations étudiantes ne commencent, ce qui en fait un peu un ouvrage prophétique…

>> Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs <<

Le roman fait le récit d’une mission de relevé géologique française en Antarctique qui sonde le sol sous-glacière à l’aide de radar et qui découvre une anomalie qui s’apparente à des ruines. Sous 980 mètres de glace, il y avait là quelques choses qui dormait depuis 900,000 ans et qui émettait un signal en ultra-son! L’histoire nous est racontée du point de vue de Simon, le docteur et le chef de mission. Il se rend à Paris pour faire son rapport au chef des Expéditions Polaires Françaises. On décide de révéler la découverte et l’UNESCO organise une Expéditions Polaire Internationale qui construit une base sur le site (doté d’un ordinateur qui traduit toutes les conversations en dix-sept langues) et entreprend de forer un puit dans la glace vers le sol antarctique d’où provenait le signal. 

À dix-sept mètres sous-terre, on découvre une sphère en or de presque trente mètres de diamètre! Celle-ci s’avère creuse et contient une construction ovoïde où l’on découvre, allongé sur deux socles d’or, les corps nus d’un homme et d’une femme, congelés dans le zéro absolu. La femme est d’une extraordinaire beauté. On décide de tenter de la réanimer en premier. Avec succès. Il faut cependant beaucoup de temps avant que la machine-traductrice réussisse à percer le mystère de la langue de la jeune femme et que l’on puisse finalement communiquer avec elle. Son nom est Eléa. Elle leur raconte et leur montre (à l’aide d’un appareil qui lui permet de projeter ses pensées et souvenirs) son histoire. Elle vient d’un monde très avancé technologiquement mais déchiré par la guerre. Une guerre sans merci qui oppose le peuple de Gondawa (l’Antarctique) et de Enisoraï (les deux Amériques incluant un vaste continent disparu qui occupait la majorité de l’océan Atlantique). La sphère contient le secret de toute la science et la technologie Gondawa: de quoi créer de l’énergie à l’infini, de la nourriture à partir de rien (de simple atomes), de quoi mettre fin à la pauvreté, à la famine, à toute les iniquités sur la planète…

Eléa leur décrit sa société, son amour pour son conjoint Païkan, et le fait qu’elle a été choisi pour accompagner le savant Coban dans l’Abris, la sphère, conçu pour résister à tout, même à la fin du monde, dans le cas où Gondawa utiliserait en dernier recourt l’Arme Solaire, une sorte de bombe à fusion… Apparement ce fut le cas: Enisoraï a été anéanti dans un choc si violent que la planète entière a été secoué et a pivoté sur son axe, détruisant les deux civilisations, et presque toute vie sur terre. Et Eléa se réveille, presqu’un million d’années plus tard, alors que tout ce qu’elle a connu — et aimé — n’est plus… Mais Simon l’aime. Toutefois ce n’est pas assez pour empêcher la tragédie…

>> Fin de l’avertissement <<

J’ai lu ce roman pour la première fois quand j’étais adolescent ou jeune adulte (je ne me souviens plus). Je l’avais dans ma bibliothèque mais ne le trouve plus (j’ai dû le prêter à quelqu’un et en perdre la trace) alors il a fallut l’emprunter à la bibliothèque pour le relire. J’ai longtemps considéré que c’était le meilleurs roman de science-fiction française que j’ai lu. Évidemment, avec le recul des années, je me rends compte de ce n’est pas si génial que cela mais c’est tout de même une très bonne lecture. Ce roman nous offre une belle histoire, pas trop compliquée — mais tout de même avec ses surprises et rebondissements — et une narration plutôt simple, qui fait que le roman se lit très bien.

Quand on s’arrête pour y penser, La nuit des temps a de nombreux défauts. Le narrateur (et par extension, j’imagine, l’auteur) a une attitude très sexiste (les femmes sont belles et les hommes intelligents) et raciste (les savants asiatiques sont des “jaunes” et les gens à la peau noire sont les descendants des martiens!). Et même si le roman est maintenant considéré comme un classique de la littérature d’anticipation, il faut avouer que plusieurs éléments de l’histoire nous apparaissent comme plutôt cliché. Pire que cela, Barjavel a été accusé de plagiat car son roman comporte des similitudes embarrassantes avec celui de l’Australien Erle Cox, Out of the Silence (tr. La Sphère d’or), qui a été publié en feuilletons en 1919, puis éditer en 1925. (J’ai l’intension de faire moi-même la comparaison entre les deux romans éventuellement).

Malgré ses défauts, La nuit des temps reste un très bon roman qui m’a fortement marqué et que je recommande chaudement à tous.

La nuit des temps, par René Barjavel. Paris: Presse de la Cité (Coll. Pocket, #812), avril 2018. 416 pages, 10.8 x 17.7 cm, 7.50 € / $C 13.95. ISBN 978-2-266-23091-9. Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© Presse de la Cité, 1968.

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Entrevue capsule: Jonathan Reynolds

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Voici la seconde des trois entrevues-capsules que j’ai réalisé avec des auteurs de SFFQ au Salon du Livre de Montréal en novembre 2019. 

Les entrevues-capsules sont de mini-entrevues avec des auteurs (surtout de science-fiction) de chez nous. Le principe de ces entrevue est de s’en tenir à deux ou trois questions de base (qui êtes-vous, que faites-vous, etc.) et que l’entrevue ne dure pas plus que deux à cinq minutes. Cela doit être compacte et bien se digérer!

Jonathan Reynolds est un prolifique jeune auteur qui se spécialise surtout dans la littérature d’horreur québécoise. Il a co-fondé la maison d’édition Les Six Brumes en 2001, a publié de nombreux livres (particulièrement aux Éditions Z’ailées) et est coordonateur de la revue Solaris depuis le numéro 195 en 2015 (j’ai déjà commenté par le passé sur ce magazine fondamental de la SFFQ). Les Éditions Alire publierons son roman fantastique Abîmes au printemps 2020. Vous pouvez en apprendre plus sur lui en consultant son blogue ou son site d’auteur

( video aussi disponible sur Vimeo )

Entrevues à venir: avec Yves Meynard (Chrysanthe 2. Le Prince rebelle).

Autres entrevues-capsules disponibles: Catherine Sylvestre/Francine Pelletier et Sébastien Chartrand.

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Capsules

Image du mer-fleuri [002.020.008]

Échinacée pourpre • Eastearn purple coneflower

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

DSC_1834L’échinacée pourpre (ou rudbeckie pourpre) est une plante à fleurs de la classe des Dicotylédones vraies, de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae et du genre Echinacea. L’espèce Echinacea purpurea, ici (selon la fiche signalétique ci-contre) le cultivar “Bravado”, est une vivace dont les qualités médicinales étaient déjà connu par les Amérindiens qui se servaient entre autre de la plante broyée pour guérir les plaies infectées et de la racine contre le maux de tête ou d’estomac et les infections respiratoires (toux, rhumes, rhinovirus). Des études récentes ont démontré un effet stimulant sur les défenses immunitaires. (Source: Wikipedia) [ Translate ]

How to keep customers (un)happy

Some companies (like Amazon) know how to keep their customers happy. If you order an item online, they tell you it will be delivered on Monday while you actually (sometimes) receive it on Friday. You are agreeably surprised and happy. Most of the time you get the item on time and you are still happy.

Meanwhile, other companies (like those shipping with Canada Post) don’t get it. When the item is shipped, the Canada Post tracking website tells you that it will be delivered Friday. But you don’t receive it and at night the website is updated and it tells you that it will be delivered Monday instead. That would already be bad because it is the reverse of the situation described above and you end up frustrated and unhappy.

However, on Monday you still don’t get the delivery and, at night, the website is updated, telling you that it will be delivered Tuesday instead. Of course, you still don’t received the parcel and at night the website is updated with new information telling you that it is out for delivery and that you will get it (really) Wednesday by the end of day…

I just wonder how long they can keep this up…

[ Traduire ]

Update (2020/01/08): This time it was indeed delivered — on Wednesday, January 8th, at 17h19. The mailman didn’t ring the door bell and just put the parcel in the mailbox. Although, he looked at it a few seconds and then took it out of the mailbox to put it in a frozen flower pot, on the ground, underneath the mailbox. I have no idea why. Go figure… But the fact that it was delivered late and just left on the ground made me mad as hell !

However, just to make my point (again), the same mailman came back eight minutes later and put another parcel in the mailbox. It contained two used comics (bande-dessinées) that I had ordered ten days ago through amazon.fr and that I was told would be delivered between January 10th and January 31st! Understandably, I was agreeably surprised and quite happy…

Kébek t.1: L’Éternité

Kebek-t1-lEternite-covUn récit de science-fiction situé dans la province [sic] de Eeyou Istchee Baie-James, région des Monts Otish, au Québec.

Mine de diamant de « La grande Ourse ». Fin d’été. Une secousse fait trembler la terre, suivie d’un effondrement de terrain dans un secteur proche de l’exploitation. Roy Koks, le responsable de la prospection et la géologue Natane se précipitent pour examiner la nature des dégâts. Une grande partie de la colline s’est effondrée dans un glissement de terrain sans doute dû aux pluies incessantes qui se sont abattues sur la région depuis des semaines. En recherchant les causes de l’accident, les prospecteurs vont découvrir une faille qui donne accès à une cavité souterraine. Au centre de cette cavité, un gigantesque bloc de rocher parfaitement sphérique…

[Texte du site de l’éditeur; voir la couverture arrière]

J’ai souvent parlé de Philippe Gauckler, qui est un auteur que je lis depuis pas mal de temps. J’ai d’abord fait un topo sur le début de sa carrière et commenté sa série Karen Springwell (Convoi). J’ai plus récemment renoué avec son oeuvre en lisant les quatre tomes de Prince Lao et les trois tomes de Koralovski. J’avais lu sur Facebook qu’il travaillait à un nouvel album et j’espérais une suite à Koralovski mais j’ai découvert en juillet, dans le #135 de dBD, qu’il avait plutôt choisi de s’attaquer à son vieux projet d’adaptation en bande dessinée du roman de René Barjavel, La nuit des temps. 

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Je me souviens d’avoir lu dans l’introduction de Blue (Métal Hurlant #107 (jan. 1985): p. 42) que la première fois qu’il aborda Moebius et Jean-Pierre Dionnet, il leur avait montré quatorze planches de son adaptation du roman de Barjavel. “Trop long”, s’était exclamé Dionnet, “travaille sur une histoire courte, et passe me voir à Paris.” Assez rapidement par la suite, MH le mis en contact avec Charles Imbert (avec lequel Gauckler produira Suicide Commando [1983] et Duel [1984]) puis avec Joël Houssin (pour Blue [1985] et Phantom [1987], que je commenterai d’ailleurs prochainement). Il collaborera une fois encore avec un scénariste, Thierry Smolderen (pour Convoi en 1990-95), avant de se mettre à écrire ses propres histoires (Prince Lao en 2006-09 et Koralovski en 2015-16). Tout ce temps-là, l’idée d’adapter La nuit des temps est resté dans un tiroir. Je suis fort heureux qu’il ait finalement trouvé un éditeur intéressé au projet, car j’ai toujours beaucoup aimé ce roman de Barjavel que j’avais lu adolescent. 

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C’est donc un Philippe Gauckler beaucoup plus expérimenté et maître de son art qui se remet sur l’adaptation. J’imagine que le scénario actuel est probablement assez différent du concept que Gauckler avait développé dans sa jeunesse. Dans une interview avec le magazine dBD (dans le #135), il admet volontiers que c’est une adaptation libre (et non textuelle) du roman de Barjavel. Il s’est même aussi inspiré du roman La sphère d’or de Erle Cox (qui avait lui-même probablement influencé Barjavel). De plus, il adopte une nouvelle technique en dessinant en couleurs directes sur papier (par opposition à travailler d’abord à l’encre et de mettre en couleurs dans un second temps) — ce qui fait sans doute de plus belles planches à exposer et vendre à la galerie Daniel Maghen…). Il semble que le récit ne sera constitué que de deux tomes, dont le second paraîtra en 2020. Le bon côté de cette nouvelle est que les lecteurs n’auront pas trop à attendre avant de lire la suite de cet album. Par contre, comme le récit jusqu’à maintenant n’a fait qu’introduire l’histoire (le premier tier du roman), je me demande bien comment Gauckler réussira à nous raconter la suite en seulement un autre tome (même de quatre-vingt pages)…

> Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs <<

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Roy Koks, ex-hockeyeur professionnel autrefois surnommé “Kébek” et maintenant responsable de la prospection à la mine de diamant “La Grande Ourse” dans la région Eeyou Istchee Baie-James dans le Nord-du-Québec, fait sa déposition à son avocat alors que leur véhicule se dirige avec empressement vers l’aéroport. Il relate les événements qui entourent la découverte. Un tremblement de terre dans le “claim” des Trois Castors a causé un effondrement et une crevasse qui mena les prospecteurs à l’artefact: une sphère parfaite en carbonado (diamant noir). Les études préliminaires démontrent que ce type de matériau ne peut s’être formé que dans l’espace et que la sphère est creuse, contenant une autre sphère, séparée de la première par un liquide ou un gaz. La compagnie minière décide donc de rendre la découverte publique. Un comité scientifique international est alors créé pour étudier et analyser la sphère. 

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Roy s’inquiète de la réaction de la communauté autochtone, membre de la Première Nation des Cris, qui considère que la terre (tant le sol que le sous-sol) est un bien commun qui doit être préservé. Sa copine, la géologue Natane (elle même une Crie), découvre dans une caverne adjacentes des pétroglyphes anciens représentant la sphère et qui dateraient de 400,000 ans! Roy fait des rêves étranges: une femme sans visage qui flotte dans l’eau. Un premier forage permet de confirmer que l’espace intercalaire de la sphère contient de l’eau — mais qui a des propriétés physiques bizarres. Quatre mois plus tard, on termine la découpe d’une ouverture sur le dessus de la sphère et Roy peut tenter d’y descendre en scaphandre. Un incident met sa vie en danger mais il réussi tout de même à apercevoir une sorte de sas et deux cocons. Il devient évident que la sphère tente de communiquer. Puis, subitement, la sphère expulse l’eau et les cocons. L’un d’eux semble endommagé et l’on tente de l’ouvrir, révélant un secret qui remet en question toute notre vision du Monde… 

Tout au long de l’album, Roy continue son récit à l’avocat. Toutefois la mauvaise météo les oblige à rediriger leur convoi de l’aéroport vers la prison de Bordeaux. La ville semble être la proie de violentes confrontations. “Des gangs” auraient pris le contrôle mais la nature du conflit reste (pour le lecteur) mystérieuse: il y a des snipers et des protestants lancent des cocktails molotov qui font du feu bleu! Un des véhicules du convoi saute sur une mine et Roy, alors qu’il tente de sauver les occupants, est gravement brûlé par les étranges flammes…

>> Fin de l’avertissement <<

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Une expédition scientifique qui découvre un artefact remontant à la nuit des temps et qui semble une impossibilité pourrait constituer les prémices d’une nouvelle de Lovecraft. Et pourtant, Barjavel en a fait une double histoire d’amour au-delà du temps. Dans les grandes lignes, Gauckler respecte assez bien le récit de Barjavel: les deux ouvrages débutent même de façon très similaire, avec une lettre d’amour. Il y a quelques différences mineures: Simon est médecin et Roy est prospecteur; Simon est célibataire alors que Roy a une relation avec Natane, etc. Par contre, on retrouve deux différences importantes: d’une part, la sphère n’est pas en or mais en diamant; d’autre part, Gauckler déplace le cadre du récit de l’Antarctique vers le nord du Québec. Cela fait beaucoup de sens puisque l’Antarctique est un milieu un peu stérile pour développer un récit moderne, riche en intrigues socio-politiques (quoi que le récit de Barjavel se tramait tout de même sur un fond de guerre froide et de conflit nord/sud). L’idée d’y inclure les revendications autochtones est fort intéressante. Finalement, il n’y a pas tant de différences que cela et celles qu’on y retrouve étaient attendues (comme des éléments scientifiques plus à jour) ou nécessaires pour la fluidité du récit dans le cadre d’un medium graphique. Ce sont là, après tout, les prérogatives d’une adaptation… qui est somme toute assez bien réussie.

On devine derrière le travail de Gauckler beaucoup de recherches et de repérages, ce qui donne au récit un aspect véridique ou tout au moins vraisemblable: le décor montréalais, la géographie et le patois local, les moeurs autochtones, la rigueur scientifique, etc. Si la région de Eeyou Istchee est surtout connue pour ses gisements d’uranium, on retrouve en effet des mines de diamants dans le nord du Québec (dont la Mine Renard (Stornoway Diamonds) dans les monts Otish près du lac Kaakus Kaanipaahaapisk, 250 km au nord de la communauté crie de Mistissini; d’autre cheminées [dykes] de kimberlite ont également été découvertes au complexe Lynx-Hibou — malheureusement ces projets sont pour l’instant déficitaires). Le nom de la mine “La Grande Ourse” est sans doute inspiré par la rivière La Grande (et possiblement aussi la constellation) mais ne peut manquer d’évoquer pour moi le nom de la série télévisée du même nom ! Le seul élément qui m’embête et que je trouve peu vraisemblable est le fait que les protestations aient dégénéré au point que les rue de Montréal ressemble à la Syrie de Bachar el-Assad ou à Beyrouth pendant la guerre civile ! L’armement nécessaire pour créer ce type de dégâts n’y est simplement pas disponible — mais, bon, la suite du récit offrira peut-être des explications satisfaisantes…

Je n’ai vraiment pas trop à me plaindre puisque cette bande dessinée offre un de mes romans préférés adapté par un artiste que j’admire beaucoup! Le récit est complexe, captivant et bien rythmé alors que la qualité du dessin est tout simplement superbe (on a même droit à trois illustrations double-page!). Le style réaliste de Gauckler a définitivement mûri — l’utilisation de la couleur bleue pour inspirer une atmosphère froide et mystérieuse est bien réussie. Toutefois, si je voulais être tatillon, je dirais que le lettrage script adopté pour la narration de Roy est un peu difficile à lire, mais c’est un détail insignifiant. Pour le reste, c’est beau, c’est très bon et intelligent tout en restant divertissant, alors que demander de plus sinon que de pouvoir lire la suite très bientôt! Kébek t.1: L’Éternité est donc un très bon thriller d’anticipation (et j’oserais peut-être même dire excellent — mais je réserve mon jugement final tant que je n’ai pas lu la conclusion). Néanmoins, à lire absolument ! 

Kebek T.1: L’Éternité par Philippe Gauckler. Paris: Éditions Daniel Maghen, août 2019. 96 pages couleurs (84 planches), 24.5  x 32.5 cm, 19€ / $C 37.95, ISBN 978-2-35674-074-8.  Inclus huit pages de croquis et dessins préparatoires. Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5 ou stars-4-0

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© 2019 DM.

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Viol funèbre

La mort est mon amante de toujours
De longue date je l’ai courtisée
Et jamais elle ne s’est offerte à moi

Elle aussi a refusé mon amour
Mes avances, désirs, professions de foi
Auront donc tous été repoussés

Est-ce la décence ou une peur retorse
Qui m’empêche de la prendre de force ?

Séjanus
Morwajal
1991-08-06
1992-08-13

Note: Pour ceux qui ont de la difficulté à lire entre les lignes, je tiens d’emblée à préciser (avant que tout le “me too” me tombe dessus) que, malgré le titre, ceci est un poème sur le suicide ! Juste pour être clair. J’y ai souvent pensé mais ai toujours résisté. Au bout du compte, pourquoi forcer les choses? Elle viendra bien assez vite…

Toutefois, quand on est jeune, la mort peut avoir une attraction romantique. On se décourage pour un rien et le moindre obstacle ou contre-temps est source de désespoir. On sent que la mort nous appel et quand elle ne vient pas on voudrait “la prendre de force”… Heureusement, cela fini par passer… Cela aide d’en parler ou d’épancher nos émotions sur le papier.

Je me suis d’ailleurs fait la réflexion, un soir sous la douche, que plus je vieillis et moins j’y pense. L’expérience de la vie nous rends plus apte à affronter les défis et les revers de la vie (“les frondes et les flèches de la Fortune outrageante”, comme disait Shakespeare). On acquiert un peu une attitude “je-m’en-foutiste” et on réalise qu’il n’y a vraiment rien de romantique dans la mort. On deviens aussi de plus en plus conscient du peu de temps qu’il nous reste, qu’il suffit de pas grand chose pour que tout finisse subitement et on réalise l’énormité des choses que l’on voudrait encore accomplir avant qu’elle ne vienne. Alors, non, je ne perd plus beaucoup de temps a y penser… Mais cela reste une source d’inspiration.

Comme d’habitude ce poème ne respecte aucune forme: il s’agit de deux tercets et d’un distique, dont les vers sont  hétérométrique (10/10/11 10/12/9 11/10) mais rimés (abc acb dd — sans toutefois n’avoir de genre structuré: M/F/M M/M/M F/F).

C’est néanmoins un poème que j’aime beaucoup.

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Image du mer-fleuri [002.020.001]

DahliaDahlia

DSC_1993

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/09/08 ]

DSC_1994Cette fois la fiche signalétique semble être la bonne. Les dahlia sont des plantes vivaces de la classe des Magnoliopsida, de l’ordre des Asterales et de la famille des Asteraceae. La variété d’hybride est inconnu (probablement Dahlia x coccinea ou Dahlia x Pinnata) mais il c’est un dahlia de type boule jaune, du cultivar “Ferncliff Fiesta.” [ Translate ]