Revue de zines… [002.020.305]

Un survol de quelques zines en tous genres… J’en épluche le contenu pour vous.

Animeland #231 (Juillet-Août 2020)

Animeland-231Avec ce numéro Animeland termine sa transformation en mook avec l’adoption d’un format légèrement plus petit (19.2 x 27 cm) et nous offre un super-dossier sur Ghost in the shell (quarante-deux pages)! On remarque en premier lieu des changements au niveau de la rédaction: jusqu’au début de 2019 Émilie Jollois était directrice de publication avec Christopher Macdonald comme Rédacteur en chef, puis Cédric Littardi la remplace avec Steve Naumann comme directeur éditorial. Avec ce numéro, Christopher Macdonald n’est plus mentionné et on retrouve deux directeurs éditorial: Sébastien Post (pour Ynnis) et Sébastien Célimon (pour Animeland). AM Media Network en est toujours l’éditeur et Anime News Network y est toujours un actionnaire mais la relation semble en être maintenant plus une de collaboration et d’entre-aide…

Le dossier de couverture commence avec un portrait du créateur de Ghost in the Shell, Masamune Shirow, puis on en décrit l’univers, les personnages, et les différents titres (série TV, OVA, films) avant d’aborder la plus récente série: GitS SAC_2045. On en fait le portrait des réalisateurs (Kenji Kamiyama et Shinji Aramaki), on poursuit sur des portraits et entrevues avec le producteur (Taiki Sakurai) et la conceptrice russe (character design, Ilya Kuvshinov). Finalement on traite de la musique, de la fascination de Shirow pour les armes et puis des figurines consacrées à la série.

En plus de la une, le numéro est divisé en cinq grandes sections: “On a vu” introduit quelques animation notoires (Altered Carbon: REsleeved, Sing Yesterday for me, Gleipnir, Appare-Ranman,  BNA, Tower of God, Carole & Tuesday S2, La famille Willoughby), un dossier (20 pages) sur comment l’industrie de l’animation s’en tire (ou pas) face au confinement de la COVID-19, et “Focus” qui met en lumière divers sujet d’actualité (l’animation Ailleurs de Gints Zilbqlodis, la plateforme de BD numérique Webtoon, l’anime Castlevania, et le festival virtuel de Annecy 2020). Après un dernier dossier (22 pages) qui fait le tour des plateformes de Video À Demandes (VÀD ou streaming) d’anime en France (Crunchyroll, ADN, Wakanim, Netflix, Amazon Prime, Okoo, France 4, Disney+), le numéro se conclut sur une série de chroniques (Jeu vidéo, Trouvaille, Musiques et Humeur).

Le format et la présentation sont agréables et aérés. Le contenu est varié et riche mais (comme je l’ai souvent dit) parfois un peu vague. J’apprécierais plus d’informations détaillées comme une fiche en encart qui donne toutes les informations de production sur un titre. Finalement, grave erreur, pas un mot sur les mangas dans ce numéros ! WTF?! L’industrie du manga est très liée à celle de l’anime et en est pour moi INDISSOCIABLE. Cette absence est impardonnable et sera corrigée j’espère dans les prochains numéros. (Je sais il s’agit ici d’ANIMEland mais je m’attend tout de même à une balance 50/50 ou tout au moins 60/40 entre les deux sujets). Finalement, l’ultime question demeure: ces changements réussiront-ils à permettre au magazine de survivre en ces temps difficiles ? (Le temps nous le dira… Pour l’instant je dois attendre que le numéro 232, qui vient tout juste de paraître, traverse l’Atlantique…)

Intéressant mais aussi un peu décevant. stars-3-0

dBD #144 (Juillet 2020)

dBD-144À la une ce numéro dBD nous offre une entrevue avec Jim, qui nous parle de sa série Une nuit à Rome à l’occasion de la sortie du tome quatre (chez Grand Angle). Le numéro se poursuit sur des entrevues avec Joël Alessandra (Les Voyages d’Ibn Battûta, avec Akalay, chez Dupuis, coll. Aire Libre), Romain Hugault (Pin-up Wings, t. 5 chez Paquet Coll. Cockpit), Zep (sur sa série Titeuf et la participation à une campagne Covid-19), Pascal Pierrey (rédacteur en chef de Picsou de 1990 à 2020) et James & Daniel Clarke (Kariba, chez Glénat).

On retrouve également des articles sur le dessinateur des petits Mickey Floyd Gottfredson, sur l’éditeur de manga Pika à l’occasion de son vingtième anniversaire, et sur l’intersection entre disques et BD (“Les disques d’aventures”). L’article sur Pika Éditions est tout particulièrement intéressant. Fondée en janvier 2000, cette maison d’édition spécialisée dans le manga s’adapte sans cesse pour rester compétitive: en 2007 elle intègre le groupe Hachette, puis adopte le Digital first (publiant ses titres d’abord en ligne), en 2015 elle se lance dans le “Simultrad” (parution de chapitre traduit en français en même temps que la version japonaise), en 2016 elle lance la collection Pika Graphik pour les titres plus sérieux, puis acquiert Nobi Nobi pour avoir une collection jeunesse, en 2018 elle y ajoute le “manfra” (manga de création française!). Ce qui fait qu’elle est maintenant le 2e éditeur de manga en France (avec 1800 titres, 64 séries en cours, 350 nouveautés par an et 40 millions d’exemplaires vendus au total) !

Dans le Cahier Critique je note La couleur tombée du ciel par Gou Tanabe chez Ki-oon (Super: “toujours le même soin apporté à la fabrication du livre (…) le trait sombre et détaillé de l’auteur japonais fait une nouvelle fois mouche, plongeant le lecteur dans l’émoi et la crainte”), Anonyme ! t. 1 par Kimizuka & Hioka chez Soleil/Manga (Super: ”une série qui se révèle plus fine qu’il n’y paraît“), Peuple Invisible par Shohei Kusunoki chez Cornélius (Super: “recueil de récits courts (…) paru dans le fameux magazine Garo entre 1970 et 1972. (…) Le résultat est surprenant, plein d’emphase pour un petit peuple souterrain, dont les tranches de vie questionnent en permanence la validité de leur propre existence. (…) excellent raconteur et très bon dialoguiste.”), Orient – Samurai Quest t. 1 par Shinobu Ohtaka chez Pika (Bien: “Si ce premier tome est globalement maîtrisé, il se révèle en revanche assez répétitif”) et Ad Romam t.1 & t.2 un collectif aux Éditions du Rocher (Bien: “Avec cette trame fantastico-historique, la série peut présenter de façon didactique et plutôt vivante l’histoire antique (…). Le tout est de bonne facture (…) malgré les dessins assez maladroits (…).”).

Comme toujours, dBD nous offre une lecture riche en informations et en découvertes… stars-4-0

dBD #145 (Août 2020)

dBD-145Un numéro spécial Été qui nous offre simplement les coups de coeur de la rentrée (neuf albums tout public et trois albums jeunesse) — mais pas d’actualités ou de Cahier Critique. Pour chaque titre, on retrouve une entrevue avec l’/les auteur(s) et un bref extrait d’environ trois à cinq pages. 

Du côté tout public on retrouve Radium Girls par Cy chez Glénat (Coll. Karma), Tanz ! Par Maurane Mazars chez Le Lombard, Les croix de bois par JD Morvan & Percio (d’après Dorgelès) chez Albin Michel, Mademoiselle J t.2 par Yves Sente & Laurent Verron chez Dupuis, Stern t.4: Tout n’est qu’illusion par Frédéric & Julien Maffre chez Dargaud, L’Alcazar par Simon Lamouret chez Sarbacane, Journaux troublés par Sébastien Perez & Marco Mazzoni chez Soleil (Coll. Métamorphose), Les frères Rubinstein t.1 par Luc Brunschwig, Leroux & Chevallier chez Delcourt, ainsi que Terre t.1 par Christophe Dubois & Rodolphe chez Daniel Maghen.

Du côté jeunesse on retrouve Le roi des oiseaux par Alexander Utkin chez Gallimard, L’Homme qui courait après sa chance par Pozla chez Delcourt et Les géants t.1: Erin par Lylian, Paul Drouin & Lorien Aureyre chez Glénat.

Rien de bien excitant dans ce numéro. stars-3-0

Nouveau Magazine Littéraire #29 (Mai 2020)

lnml-298Je ne lis pratiquement jamais de magazine sur la littérature générale mais ce Spécial Science-Fiction par Le Nouveau Magazine Littéraire (récemment racheté par son concurrent Lire) me semblait intéressant. En effet, outre les habituelles chroniques (Idées, Portrait, Critiques essais et fiction) que j’ai a peine survolées, ce numéro offre deux dossiers qui vont bien ensemble: un sur “Où est le progrès ?” et un autre sur la Science-Fiction.

Le dossier de couverture (vingt pages) se demande si notre société / civilisation fait encore des progrès (d’un point de vue littéraire, philosophique, économique et, bien sûr, scientifique). Doit-on remettre en cause la notion de progrès? Intéressante question. Les articles nous propose, évidemment, plusieurs suggestions de lecture pour poursuivre la réflexion…

Le dossier SF (en trente-deux pages) nous propose un dizaine d’articles. Dans “Prenez les issues de secours!”, Alexis Brocas nous présente différents scénarios où les auteurs de SF traitent de la survie de l’Humanité. Selon René Barjavel, dans La Faim du Tigre, cela se résume à une alternative: soit l’autodestruction apocalyptique, soit la fuite dans les étoiles…

Dans “Avis de réapparitions”, le magazine fait un retour sur les oeuvres fondamentales de trois auteurs dont on fête le centenaire: Frank Herbert (Dune), Isaac Asimov (Les Robots, Fondation, La Fin de l’Éternité) et Ray Bradbury (Fahrenheit 451, Chroniques Martiennes).

Dans “Narrés au décollage” on explore deux thèmes essentiels du genre: les voyages interstellaires et la terraformation de planètes. Dans la même ligne, “Panorama: Huit Planètes” nous présente les voyages galactiques au travers de huit monde différents: Luna (de Ian McDonald), L’archipel du rêve (de Christopher Priest), Trantor (dans Fondation de Isaac Asimov), Omale (de Laurent Genefort), Hypérion (de Dan Simmons), Trisolaris (dans Le Problème à Trois corps de Liu Cixin), Oasis (dans Le Livre des choses étranges de Michel Faber) et Vermillon Sands (de J.G. Ballard).

Dans ”Do you speak globish?”, Frédéric Landragin offre une réflexion sur les différentes manières dont la littérature de SF approche le problème principal du premier contact: l’aspect linguistique.

Dans “La main sur le tracker”, Marie Fouquet compare la surveillance accrue de l’état (drone, application de traçage, reconnaissance faciale) au temps de la crise COVID non pas avec le classique 1984 d’Orwell mais avec Les Furtifs d’Alain Damasio.

Dans “Ils nous l’avaient bien dit !”, Jean-François Paillard présente une SF, non pas postapocalyptique, mais celle qui annonce les lendemains qui chantent, les mondes meilleurs. Au delà du classique Meilleurs des Mondes (Aldous Huxley), il cite Ecotopia (Ernest Callenbach), Les dépossédés (Ursula Le Guin), Simon Du Fleuve 1: Le Clan des centaures (Claude Auclair), Après le monde (Antoinette Rychner), Gandahar (Jean-Pierre Andrevon), Semiosis (Sue Burke) ou Sa majesté des clones (Jean-Pierre Hubert).

Dans ”Galaxies africaines”, Hubert Prolongeau nos introduit à l’afrofuturisme avec des titres comme Nova (Samuel R. Delany), Kirinyaga (Mike Resnick), Qui a peur de la mort ? (Nnedi Okorafor), La Trilogie de l’héritage (Nora Keita Jemisin), L’Incivilité des fantômes (Rivers Solomon) et Rouge Impératrice (Léonora Miano).

Dans “L’invention de nouveaux genres”, Sandrine Samii nous parle de la SF déclinée au féminin qui s’interroge sur la sexualité: La Main gauche de la nuit (Ursula K. LeGuin), La Servante écarlate (Margaret Atwood), Chronique du pays des Mères (Élisabeth Vonarburg), Dawn (Octavia Butler) et Libère-toi Cyborg! (Ian Larue).

Dans “Humains, plus trop humains”, Alexis Brocas nous parle de notre extinction avec des romans apocalyptiques comme Je suis une légende (Richard Matheson), Le Fléau (Stephen King), La Route (Cormac McCarthy), Un Cantique pour Leibowitz (Walter M. Miller), Niourk (Stefan Wul), ou même World War Z (Max Brooks).

Un dossier SF ne serait pas complet sans un article sur les adaptations cinématographiques, ce que nous offre Hervé Aubron avec “Au cinéma, l’odyssée de l’impasse”. Le tout se termine sur une bibliographie qui nous suggère une sélection d’auteurs cultes: Philip K. Dick (Le dieu venu du centaure), Robert A. Heinlein (Étoiles, garde à vous!), Robert Silverberg (Les profondeurs de la Terrre), Jack Vance (Cycle de Tschaï), William Gibson (Neuromancien), A.E. Van Vogt (Le cycle du Non-A), Stefan Wul (Niourk), Stanislas Lem (Solaris), Ursula K. LeGuin (La main gauche de la nuit), Ayerdale (Mytale), Dan Simmons (Hypérion), Ann Leckie (La justice de l’ancillaire) et Pierre Bordage (Les guerriers du silence). On y ajoute aussi un essai: L’autre-mental: Figures de. l’anthropologue en écrivain de science-fiction (Pierre Déléage). stars-3-5

Solaris #214 (Printemps 2020)

Solaris-214Ce numéro spécial de Solaris est consacré aux Univers de Joël Champetier. Cinq ans après le décès de ce talentueux écrivain québécois, dix auteurs revisitent ses univers en nous offrant des textes qui s’inspirent et se situent dans l’oeuvre de Joël.

  • “Le passeur de livres” par Geniève Blouin se situe dans l’univers du Mystère des Sylvaneaux
  • “Comment le shiba aux pattes silencieuses décida l’avenir du monde” par Philippe-Aubert Côté se situe dans l’univers de “Visite au comptoir dénébolien” originalement publié dans Sourires
  • “Petite Poule rousse” par Jonathan Reynolds se situe dans l’univers de La Peau Blanche
  • “Celui qui crie” par Ariane Gélinas se situe dans l’univers de La mémoire du lac
  • “La mémoire du papillon” par Pascal Raud se situe dans l’univers de L’aile du papillon
  • “La mort au fond du monde” par Sébastien Chartrand se situe dans l’univers de La mer au fond du monde
  • “L’Amour en l’absence” par Jean-Louis Trudel se situe dans l’univers de La taupe et le dragon
  • “La voie du maître” par Éric Gauthier se situe dans l’univers des Sources de la magie 
  • “Le Rouge” par Élisabeth Vonarburg se situe dans l’univers de “Poisson-soluble” originalement publié dans Solaris #59
  • “Concerto pour extraterrestres ou mathématiciens” par Hugues Morin et Joël Champetier se situe dans l’univers de “Luckenbach, les mathématiques, et les autres dangers de Montréal” originalement publié dans Solaris #100

Le numéro se termine avec un autre épisode des “Carnets du Futurible”, par Mario Tessier: “Joël Champetier et la science dans ses oeuvres de fiction”. Le Futurible nous présente d’abord une courte biographie de l’auteur, puis commente quatre nouvelles (“Survie sur Mars” in ASFFQ 1987, “Coeur de fer” in Solaris 93, “Dieu, un, zéro” in ASFFQ 1990 et “Luckenbach, les mathématiques, et les autres dangers de Montréal” in Solaris 100) et deux romans (La Mer au fond du monde et La Taupe et le dragon) qui comportent des références explicites à la science.

Un fascinant numéro de Solaris qui se veut en quelques sortes un compagnon pour Tous mes univers, un recueil qui offre l’intégrale des nouvelles de Joël Champetier (trente-deux textes, 570 pages!, publié chez Alire), incluant même un inédit: le premier chapitre du roman inachevé Le Carrousel martien. stars-4-0

[ Translate ]

Monnaies anciennes 10

Denarius de Domitianus (79)

IMG_8250-8251

Type:

Empire romain

Epoque: 

Flaviens (69-96 EC)

Figure: 

Domitianus (Caesar)

Règne: 

14 sept. 81 – 18 sept. 96 EC

Frappe: 

Rome

Datation: 

79 EC

Nature: 

Denarius

Métal: AR (argent)

Qualité: G

Taille: 

17 mm

Poids: 

3.118 g

Avers

     

Inscription:

CAESAR AVG F DOMITIANVS COS VI (à revers)

Description:

Tête laurée, à droite

Revers

     

Inscription:

PRINCEPS – IVVENTVTIS

Description:

Salus (Santé), drapée, debout à droite, jambes croisées, reposant le bras gauche sur une colonne, tenant un serpent dans la main droite et le nourrissant à partir d’une patère de la main gauche

Notes:

Acheté $35

Voir fiche

inscription sur l’avers est inversée; usure sur le revers mais qui n’a pas effacée l’inscription

Réf.: 

RIC vol. II: 243

Cohen vol. 1: 384

RSC 384, Sear RCV (83) 774 ?

Encore une fois on retrouve ici un denier très ordinaire de Domitianus, le troisième et dernier empereur Flaviens. Cette pièce est facilement identifiable et datable grâce à l’inscription qui offre une nomenclature et titulature bien lisible: CAESAR AVG[VSTVS] F[LAVIVS] DOMITIANVS CO[N]S[VL] VI.

Domitien a été consul dix-sept fois mais pour cinq de ces années il a été Consul suffectus (remplaçant ou suppléant — indiqué en gras): en 71, 73, 75, 76, 77, 79, 80, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 90, 92 et 95. Son sixième consulat (COS VI, souligné) a donc été en 79 (de janvier à décembre).

La caractéristique la plus frappante de cette inscription est qu’elle est à revers (de d. à g.), la base du texte étant du côté extérieur de la pièce, ce qui est peu fréquent.

Domitien accède au pouvoir le 14 septembre 81, lorsque son frère Titus décède subitement de la peste. Il a été élevé loin de la cour et de sa famille, et son frère ainé ne partage aucun pouvoir avec lui, ce qui a pu être une source de ressentiment. Son administration de l’Empire semble avoir été bonne et il était aimé tant du peuple que de l’armée. Toutefois, il a régné d’une façon autocratique, souvent avec répression, concentrant le pouvoir entre ses mains au détriment du Sénat — ce qui lui attire la haine des grandes familles patriciennes. Il en résulte quelques complots qui culminent avec son assassinat par des membres de son entourage (garde prétorienne et ministre). Étant donné que les historiens romains (Tacite, Suétone, Dion Cassius) étaient tous soit sénateurs ou patriciens, l’histoire a conservé de lui une image plutôt négative — une brute peu intelligente. À sa mort, le Sénat s’empresse de proclamer la damnatio memoriae (condamnant sa mémoire à l’oubli) et à nommer comme successeur Nerva, un vieux politicien sans enfants qui ne risquait pas d’avoir d’ambition dynastique!

Princeps Juventutis (“Prince de la jeunesse”) était à l’origine le titre du chef de l’Ordre Équestre, mais sous l’Empire, il est devenu simplement un titre honorifique donné aux jeunes princes de la famille impériale considérés comme les héritiers du trône. Sur les monnaies, l’inscription est généralement accompagnée d’une représentation militaire (bannières et lances), parfois de nature équestre. Dans ce cas-ci, il s’agit d’une Salus (“Santé”, l’équivalent de la déesse grecque Hygie, généralement associée à son père, Asclépios, dieu de la médecine et fils d’Apollon). Sa représentation est souvent l’équivalent d’un souhait de prompt rétablissement à une figure politique qui a des problèmes de santé, mais le jeune Domitien est perçu comme ayant une bonne vigueur physique. Il s’agit donc probablement d’un souhait de bonne santé suite au décès de son père Vespasien (le 23 juin 79) et à l’accession de son frère Titus au pouvoir, ou à la suite d’une catastrophe naturelle (comme l’éruption du Vésuve le 24 octobre 79). Ces derniers détails pourraient possiblement nous permettre de dater la pièce à la deuxième moitié — ou même à la fin — de 79.

C’est une pièce de monnaie somme toute banale, mais l’une des deux seules pièces que j’ai de Domitien (l’autre est un as) et qui m’offre une bonne occasion de parler de cet empereur. 

Description en anglais:

Obv: Laureate head right

Rev: Salus, draped, standing right, resting left arm on column, holding snake in right hand and feeds it out of patera in left

Sources: 

Wildwinds, CoinArchives, Numiscmatics, Vcoins, FAC (Salus), FAC (Princeps Juventutis)

[ Translate ]

Image du mer-fleuri [002.020.302]

Impatiens walleriana

[ iPhone 11 Pro, 2020/10/24 + update 10/31]

L‘Impatiente ou Balsamine de Waller (aussi appelée impatiens ou Busy Lizzie en anglais) est une espèce de plante à fleurs vivace de l’ordre des Geraniales (qui comprend cinq familles dont celles des géraniums et des capucines), de la famille des Balsaminaceae,  et du genre Impatiens (qui regroupe huit ou neuf cent espèces). C’est une plante cultivée pour la richesse de couleur de ses fleurs et la longue durée de sa floraison (de mai jusqu’au premier gel, fin octobre ou début novembre). Ici on retrouve un mélange de trois variétés du cultivar Imara™: la Blanche (White), Pourpre (Purple) et Rouge (Red). C’est un des premiers cultivars de cette espèce avec un haut degré de résistance au mildiou.

Mise à jour: un peu plus d’une semaine plus tard se produisait le premier gel au sol (de nuit). Après deux ou trois jours de ce traitement, les magnifiques fleurs sont mortes…

[ Translate ]

Vendredi nature [002.020.297]

Strigidae & Falconidae

[ iPhone 11 Pro, VSP, 2020/10/23 ]

Cette après-midi, en prenant ma marche de santé habituelle pour faire quelques commissions et me promener dans le Parc, j’ai fait une rencontre très inhabituelle au coin de Legendre et de la 7e avenue (le coin nord de l’Église Évangélique Haïtienne de l’Alliance Chrétienne & Missionnaire): dans un arbre, un rapace (falconidae) semblait vertement prendre à partie un hibou (Strigidae) — une chicane de territoire probablement. Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de rapace dans le quartier. Il s’agissait fort probablement d’un Faucon émerillon (appelé Falco columbarius en latin ou Merlin en anglais). 

Par contre, c’est la première fois que j’y observe un hibou. Je n’ai pas pu en avoir un bon aperçu mais il avait une taille et un plumage similaire au Faucon Émerillon (entre vingt et trente centimètres, dans le ton gris / brun). Il s’agissait probablement d’un Petit-duc maculé (Megascops asio ou eastern screech owl en anglais) ou peut-être d’une Chouette rayée (Strix varia ou barred owl en anglais). C’était définitivement trop petit pour un Grand Duc (Bubo virginianus ou great horned owl en anglais — à moins qu’il ne s’agisse d’un juvénile?) ou même un Moyen Duc (Asio otus ou long-eared owl en anglais), et trop gros pour une Petite Nyctale (Aegolius acadicus ou northern saw-whet owl en anglais). Passionant. Dommage que je n’ai pas eut avec moi ma caméra Nikon qui est équipée d’un bon zoom…

[ Translate ]

Monnaies anciennes 9

As de Vespasianus (72-73 EC)

IMG_8301-8302

Type:

Empire Romain

Époque:

Flaviens (69-96 EC)

Empereur: 

Vespasien

Règne: 

69-79 EC

Frappe: 

Rome

Datation: 

72-73 EC

Nature: 

As

Métal: AE (bronze)

Qualité: G

Taille: 

26 mm

Poids: 

9 g

Obverse

     

Inscription:

IMP CAES VESP AVG PM T P COS IIII CENS

Description:

Tête laurée à droite

Reverse

     

Inscription:

S C (dans le champs)

Description:

Spes (Espérance) debout à gauche, tenant une fleur dans la main droite, relevant sa robe avec la main gauche

Notes:

Payé $26 (1987/09/21)

 

Le “V“ de “VESP“ est frappé d’une marque

Réf.: 

RIC 545; C 450

 

RIC II Pt1 (2nd Ed): 596

Un autre as de la dynastie des Flaviens qui n’a rien de remarquable sinon que c’est une pièce de Vespasien et que l’inscription est bien lisible. Celle-ci nous permet de dater la pièce: IMP[ERATOR] CAES[AR] VESP[ASIANVS] AVG[VSTVS] P[ONTIFEX] M[AXIMVS] T[RIBVNICIAE] P[POTESTATIS] [?] CO[N]S[VL] IIII CENS[OR].

Vespasien est d’origine modeste mais déjà sous Claude il devient légat de légion en Germanie, puis consul (en 51) et proconsul. Sous Néron il est légat de Judée. À la mort de ce dernier, c’est la guerre civile alors que plusieurs légions proclament leurs généraux empereurs. En juillet 69 Vespasien est donc acclamé empereur par ses troupes et reçoit les titres de Imperator, de Augustus ainsi que la puissance tribunicienne (celle-ci sera renouvelée annuellement au 1er juillet). Ayant reçu de nombreux support (dont celui de son frère, préfet de Rome, et de Marcus Antonius Primus), Vespasien prédomine et est nommé empereur par le Sénat en Décembre 69.

L’année suivante, en 70, il impose la paix en Orient avec l’aide de son fils Titus (en écrasant la révolte juive et en envoyant une ambassade auprès des Parthes) et reçoit les titres de Grand Pontife et de Père de la Patrie. Il entreprends de nombreuses réformes et la reconstruction de Rome (partiellement détruite par le Grand Incendie de 64) notamment avec l’amphithéatre Flavien (Colosseum). Pour refaire les finances de l’Empire, épuisées par la guerre civile, il crée de nouveaux impôts (dont la fiscus judaicus) et taxes (dont une sur la collecte d’urine, nécessaire en teinturerie, et qui sera la source des expressions “l’argent n’a pas d’odeur” et “vespasienne”). Ce fut donc un excellent empereur, reconnu pour être traditionaliste mais réformateur, économe mais bâtisseur. À sa mort, en juin 79 (possiblement de dysenterie), il fut divinisé par le sénat et son fils Titus lui succéda.

Toutefois la datation de cette pièce me pose un dilemme due à une contradiction. La titulature de la puissance tribunicienne n’est pas datée mais on suppose qu’il s’agit de la quatrième (TR.P. IIII — le chiffre IIII n’étant peut-être pas répété et donc partagé avec le COS IIII) que Vespasien a reçu en 72 (du 1er juillet 72 au 1er juillet 73). La pièce a été frappée sous son quatrième consulat (COS IIII) normalement reçu pour l’année 72 (de janvier à décembre) mais elle comporte aussi la titulature “CENSOR” qu’il a reçu en 73 (présumément en janvier). Cependant il ne reçoit pas son cinquième consulat avant 74, alors son quatrième consulat se serait-il étendu sur deux ans? Les sources consultés (je n’en ai trouvé que très peu en ligne [RIC II Pt1 (2nd Ed): 596] et D.R. Sear ne mentionne pas cette pièce) la date en 73…

L’image du revers, la déesse Espérance (Spes), se retrouve souvent sur les pièces au début du règne d’un prince, afin d’indiquer “soit les anticipations favorables que le peuple avait de lui, soit les attentes qu’il voulait susciter sur lui-même” (FAC). L’inscription “S.C.” veut simplement dire Senatus Consulto, c’est-à-dire “avec la permission du Sénat.”

Une autre belle pièce, intéressante car elle évoque de grands moments de l’histoire de l’Empire Romain…

Description en anglais:

Obv: Head laureate, r.

Rev: Spes advancing l., holding flower

Sources: 

Numismatics, Forum Ancient Coins (Spes)

 

[ Translate ]

Images du mer-fleuri [002.020.295]

Alliaria petiolata

[ Nikon D3300, Parc Frédéric-Back, 2019/05/20 ]

L’Alliaire officinale (aussi appelée Herbe à ail ou Garlic mustard en anglais) est une plante herbacée à fleurs de l’ordre des Capparales, de la famille des Brassicaceae (les crucifères, qui incluent plus de trois milles espèces dont le chou, le radis et la moutarde) et du genre Alliaria. Malgré l’odeur d’ail que dégagent les feuilles quand on les froissent, l’alliaire n’a pas de relation avec l’ail (de la famille des Liliaceae et du genre Allium) mais est plutôt apparentée avec la moutarde. Elle est comestible: les racines goûtent un peu le radis, les feuilles en salade ont un goût d’ail ou peuvent servir à faire un genre de pesto (ou pistou), ou même un condiment similaire à la moutarde. Elle peut aussi avoir un usage médicinal (antiseptique, diurétique, contre les rhumatismes, l’asthme et la goutte). C’est l’une des premières épices a avoir été utilisée (dès le néolithique). Introduite en Amérique du Nord par les premiers colons Européens au XVIIIe siècle, elle y est considérée comme une espèce envahissante. (Source: Wikipedia).

[ Translate ]

Vendredi nature [002.020.290]

Mentha longifolia

IMG_8425

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/09/28 ]

La menthe sylvestre (appelée horse mint en anglais) est un espèce de plante herbacée à fleurs de l’ordre des Lamiales, de la famille des Lamiaceae et du genre Mentha (qui comporte près d’une vingtaine d’espèces). Elle ne sent pas aussi bon que les autres espèces de menthe, car elle a “des relents de moisi avec parfois des notes de menthe poivrée”, mais elle est tout de même utilisée comme légume ou en infusion. On s’en sert aussi pour produire des huiles essentielles ou pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques, aromatiques (stimulantes), digestives ou médicinales (contre la toux, l’asthme, l’indigestion, les maux de tête). (Source: Wikipedia). 

[ Translate ]

Monnaies anciennes 8

As de Titus (césar)

Je vous présente maintenant des pièces de monnaie de l’Empire Romain proprement dit, où les pièces étaient généralement frappées à l’effigie de l’empereur au pouvoir. Je n’ai que très peu de pièces frappées sous la dynastie des Julio-Claudiens (d’Auguste à Néron) parce qu’elles sont plus en demande et donc plus chère, ce qui fait que les miennes ne sont pas en très bon état (mais j’y reviendrais possiblement plus tard). Je passe donc à la dynastie suivante: les Flaviens (Vespasien, Titus et Domitien). Ici, il s’agit de Titus alors qu’il était césar (second et successeur présumé) sous son père Vespasien qui a été empereur du 22 décembre 69 au 23 juin 79 EC.

IMG_8248-8249

Type:

Empire Romain

Époque:

Vespasien (69-79 EC)

Figure: 

Titus (caesar)

Règne: 

24 juin 79 – 13 sept 81

Frappe: 

Rome

Datation: 

1 janvier – 1 juillet 72

Nature: 

As

Métal: Ae (bronze) ? Laiton ?

Qualité: G

Taille: 

26 mm

Poids: 

10.072 g

Avers

     

Inscription:

T CAES VESPASIAN IMP P TR P COS II

Description:

Tête laurée, à droite

Revers

     

Inscription:

AE-QVITAS-AVGVSTI / S.C. [dans le champs]

Description:

Aequitas debout à gauche, tenant une balance et un long sceptre

Notes:

Payé ±$10.75 (1985/11/18)

 

Voir fiche

Réf.: 

C-6, RIC 618, BMC 825d

RIC II: 415

Sear RCV (83): 737

Pour cette pièce, toute l’information pertinente se retrouve dans la nomenclature et la titulature de l’avers qui sont heureusement bien lisible: T[ITVS] CÆS[AR] VESPASIAN[VS] IMP[ERATOR] P[ONTIFEX] TR[IBVNICIÆ] P[OTESTATIS] CO[N]S[VL] II.

Pour la nomenclature il faut faire attention car elle ressemble beaucoup à celle de son père [IMPERATOR TITVS FLAVIVS VESPASIANVS AVGVSTVS]. La subtilité est dans l’ordre où il reçoit ses titres: ils n’ont pas eut les même titre en même temps (la titulature de Vespasien commence avec le IMP) alors l’identification de la pièce se fait par la concordance entre les titres et la datation…

Titus a reçu le titre de caesar lorsque son père est devenu empereur en 69 EC. Puis il reçoit le titre d’Imperator après avoir reconquit Jérusalem en 70. Il reçoit la puissance tribunicienne pour la première fois en 71 (renouvelable le 1er juillet) et le titre de Consul pour la seconde fois en janvier 72. La pièce a été frappée avant qu’il reçoive la puissance tribunicienne pour la seconde fois au début juillet 72, donc elle date entre le 1er janvier et le 1er juillet 72. À noter que le titre de pontifex (“qui fait le pont” en latin — littéralement, puisque les pontifes entretiennent le pont Sublicius à Rome, mais aussi figurativement, car ils sont intermédiaires entre le profane et le sacré) est une fonction religieuse (c’est une une sorte de prêtre et de jurisconsulte).

Le revers illustre une Aequitas, déesse de l’équité (par extension aussi du commerce). Elle tient une balance (symbole de justice) et une hasta pura (lance sans fer ou pointe décernée à un soldat en signe de valeur). L’inscription Aequitas Avgvsti (“équité des empereurs”) fait référence à la vertu (équité, avoir le courage d’être juste) dont font preuve l’empereur et son successeur. Dans le champs, de par et d’autre, on retrouve les initiales S.C. pour Senatus Consulto, “avec la permission du Sénat.”

La dénomination de cette pièce est un As (de “æs” qui veut simplement dire métal non-précieux en latin, c’est-à-dire le cuivre ou le bronze). L’as valait un seizième de denier (en argent), un quart de sesterce (en orichalquelaiton, avec un poids de 25 g), et un demi dupondius (en laiton, environ 12.5 g). L’as était lui généralement frappé en bronze (mais aussi parfois en cuivre ou en laiton) et pesait environ 11 g. Si on ne fait pas attention on peut le confondre parfois avec le dupondius car les deux ont à peu près la même taille (26-28 mm) mais le dupondius est légèrement plus épais et donc plus lourd. Aussi la tête de l’empereur est radiée (portant une couronne radiée) sur le dupondius et laurée (portant une couronne de lauriers) sur l’as. L’as cesse d’être produit sous la dynastie des Antonins (au IIe siècle EC).

C’est une pièce qui n’a pas beaucoup d’intérêt en soi mais qui a une valeur sentimentale pour moi car j’aime bien Titus. Je l’ai étudié à l’université (“Pouvoir et religion sous le principat de Titus”) et son court règne est riche en événements. En effet, avec son père il a construit l’amphithéâtre Flavien (ou Colosseum) sur le site de la domus aurea de Néron et il en organise les très fastes jeux inauguraux en 80. Il mène aussi campagne durant la première guerre judéo-romaine pour mettre fin à la révolte en Judée (il fait le siège de Jérusalem en 70, de Massada, détruit le temple d’Hérode et revient triomphant à Rome avec un riche butin). Finalement, c’est durant son règne en août (ou octobre?) 79 que le Vésuve fait éruption et ensevelie les villes de Pompéi et d’Herculanum. Il a été éduqué à la cour de Claude, auprès de Britannicus, et a suivit le cursus honorum: il est tribun militaire en 57, puis légat de la Legio XV Apollinaris auprès de son père en 67. Durant son principat (caesar), il avait la réputation d’être débauché et cruel, mais tout cela est oublié lorsqu’il devient empereur en 79 et il est perçu par l’Histoire comme un bon administrateur, respectueux des traditions. Il meurt de la peste en septembre 81. C’est ma seule pièce de Titus.

Description en anglais:

Obv: Head of Titus, laureate, right

Rev: Aequitas, draped, standing left, holding scales in right hand and long vertical rod (pertica) or sceptre (hasta pura) in left

Sources: 

Forum Ancient Coins, numismatics, wildwinds, coinproject (Dup), coinproject (As), acsearch

Forum Ancient Coins: Aequitas Augusti, Aequitas, Hasta Pura, Senatus Consulto

[ Translate ]

Pictorial chronicles [002.020.286]

Ça bouge dans l’parc !

Cet été il y a eut beaucoup de travaux dans le parc Frédéric-Back et j’imagine qu’il y en aura encore beaucoup cet automne. Je suppose que les firmes d’aménagements travaillent fort pour essayer de rattraper le retard acquis durant les mois de confinement du COVID-19. Les travaux de la phase d’aménagement actuelle doivent être complétés à l’automne, donc j’imagine qu’un nouveau secteur ouvrira sans doute avant l’hiver ou sinon, si le retard n’est pas complètement rattrapé, au printemps. J’ai bien hâte de voir un nouveau secteur et d’y faire de la randonnée. Toutefois, certains secteurs, déjà  prêts, ont ouvert durant l’été. Voici quelques images pour en témoigner…

CESM-plan_d_ensemble

Le parc tel qu’il sera lorsque complété (en 2026!)

D’abord, quelques commentaires négatifs pour se débarrasser des choses désagréables en premier. Je déplore le manque de communication de la ville qui ne tient pas les citoyens au courant du progrès et des échéanciers des travaux. Ce ne serait pas très difficile d’avoir une site ou un blogue, même une page Facebook, qui suivrait de semaine en semaine l’évolution des travaux, illustrée par plusieurs photographies. On a fini tel sentier, on a planté tel type d’arbres, etc. Un plan qui décrit qu’est-ce qui a été planté où, les essences d’arbres, les espèces de buissons et de fleurs, serait aussi très utile. Mais, bon, trois ans après avoir ouvert les premiers secteurs du parc, ils ne sont même pas capable d’afficher le nom du ou des artistes qui ont créé les différentes oeuvres d’art réparties dans le parc, alors faire une site pour tenir les citoyens au courant des travaux, cela semble bien au-delà de leur capacité… Il n’y a qu’un site d’information qui explique un peu où est le parc, sa vocation, quelles sont les activités que l’on peut y faire, et quelques mots sur l’aménagement mais qui n’a pas été mis à jour depuis longtemps. C’est tout.

Autre problème: la ville “incite” les citoyens à enlever les espèces nuisibles comme l’herbe à poux de leur propriété, à grand coup de menaces et d’amendes, mais n’est même pas capable d’en faire autant dans ses parcs ! Le parc est littéralement infesté d’herbes à poux. Trop probablement pour que les équipes d’aménagement puissent tout arracher à la main. C’est sans doute pourquoi ils ont eut recourt à la pulvérisation d’herbicide sur les secteurs envahit pas de nombreux plants d’herbe à poux. Comme l’an dernier, ça a été fait discrètement, sans rien dire à personne. Seul en témoigne les larges bandes de végétation brûlées où l’herbe à poux poussait. Malheureusement cela n’affecte pas seulement l’herbe à poux mais toute la végétation qui entourait la zone traitée, dont les tournesols. Et rien n’est dit sur la nature du produit utilisé. Est-ce toxique? Peut-on laisser nos enfants ou nos animaux domestiques jouer en toute sécurité dans la zone traitée? Pourtant, je crois, l’usage d’herbicide est interdit à la ville. Encore un cas de “faites ce que je dit, pas ce que je fait”?

[iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/08/15, 8/27-28]

Lors de l’inauguration du parc en août 2017 (voir mon album photo sur Flickr) il n’y avait que quatre secteurs du parc qui étaient ouvert au public: les secteurs Papineau Nord et Sud, le secteur Boisé Est et le secteur secteur Iberville Sud. Selon la planification originale, trois nouveaux secteurs devaient ouvrir au printemps 2019: Plaine Est, Jarry Est et Iberville Nord. Cependant, ce ne fut pas le cas: un changement d’administration et des retards dans les travaux ont amené une modification de la planification et de l’échéancier. Ce n’est qu’après une visite au centre d’accueil de La Tohu au printemps et la réception d’une lettre circulaire déposée dans ma boîte à malle à l’automne 2019 que j’ai eut une idée des nouveaux échéanciers — et encore, avec d’inévitables délais et le confinement de la COVID-19, il y a de nouveaux retards.  Initialement les travaux devaient prendre fin en novembre 2020 pour Iberville Nord et Boisé Sud / Jarry Est et au printemps 2021 pour Plaines Est. Pour l’instant, avec beaucoup d’effort, il semble que l’échéancier est plus ou moins tenu et ces secteurs pourraient ouvrir au public avant l’hiver ou au printemps prochain…

Parc-Frederic-Back_plannification2018

[ Plan de séquençage des secteurs 2017-2018 ] 

Lire la suite après le saut de page >>

[ Translate ]

Continue reading

Two Thanking Tanka

Thanks for the covid misery
Thanks for the trumpian craziness
Thanks for all the body pain

Thanks for the climate doom
Thanks for our self-destructive idiocy

⭐︎ ⭐︎ ⭐︎

I am grateful for all the bounties of nature
I have gratitude for the kindness I’m given
I appreciate the efforts for betterment

I acknowledge I had a good life
And recognize it could be much worse

 

[ Traduire ]

Vendredi nature [002.020.283]

Pseudochorthippus curtipennis

IMG_8451

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/10/02 ]

Nous observons ici un criquet des champs (appelé marsh meadow grasshopper en anglais) posé sur une héliopsis faux-hélianthe (Heliopsis helianthoides en latin ou rough oxeye / false sunflower en anglais). C’est un insecte de la classe des Orthoptera, de la famille des Acrididae et du genre Pseudochorthippus. Il existe de très nombreuses espèces d’insectes chanteurs au Québec et il ne faut pas confondre les trois principales: la cigale (Cicada en anglais, de l’ordre des Hemiptera avec trois espèces principales au Québec dont la cigale caniculaire est la plus commune), le grillon (Cricket en anglais, de l’ordre des Orthoptera et du sous-ordre des Ensifera, dont le grillon automnal et le grillon domestique sont fréquents) et le criquet (Grasshopper en anglais, aussi de l’ordre des Orthoptera mais du sous-ordre des Caelifera [qui se divise en locuste et sauteriau], bien représenté par le Criquet des champs et le Oédipode à ailes noires — au Québec on les nomme souvent sauterelles par erreur). 

[ Translate ]

Monnaies anciennes 7

Pièce Grecque impériale de Quadratus

IMG_8299-8300

Type: 

Monnaie provinciale (Grecque Impériale)

Époque: 

Sous le règne de Néron (54-68 EC) et la  gouvernance de Quadratus (50-60 EC)

Frappe: 

Antioche

Datation: 

55-56 EC

Nature: 

AE 18

Métal: AE (bronze)

Qualité: F

Taille: 

19 x 21 mm

Poids: 

5.577 g

Obverse

     

Inscription:

𝝖𝝢𝝩𝝞𝝤𝝬𝝚𝝮𝝢 (par devant)

Description:

Tête de la ville-déesse d’Antioche (Tyche), voilée et couronnée d’une tourelle, à droite

Reverse

     

Inscription:

𝝚𝝥𝝞.𝞙𝞞𝞤𝞐𝝙𝝦𝝖𝝩𝝤𝝪 / 𝝚𝝩.𝝙𝝦 (en exergue)

Description:

Bélier sautant à droite, regardant en arrière, avec une étoile dans un croissant au-dessus

Notes:

Payé ± $10.75 (1985/11/18)

 

Voir fiche

Réf.: 

BMC 20, 160, 70

 

Sear GICV 5187

Je vous présente ici un intéressant exemple de monnaie romaine provinciale — celles des provinces grecques sont connues comme des pièces “grecques impériales.” Cette pièce-ci porte des inscriptions très claires, en grec, qui en facilitent d’autant l’identification et la datation. Sur l’avers on retrouve le nom de la ville d’Antioche (𝝖𝝢𝝩𝝞𝝤𝝬𝝚𝝮𝝢 = Antiochia ad Orontem  / Antioche-sur-l’Oronte), capitale de la province de Syrie, ce qui nous indique le lieu où la pièce a été frappé. Les inscriptions sur le revers nous indiquent qu’elle a été frappé par  G. Ummidius Durmius Quadratus (𝝚𝝥𝝞.𝞙𝞞𝞤𝞐𝝙𝝦𝝖𝝩𝝤𝝪 / Επι κουαδρατου / Epi kouadratou / “sous Qvadratvs”) qui a été légat et gouverneur de Syrie en 51-60 EC, durant le règne de Néron (54-68 EC). En exergue, la pièce comporte également une datation très précise.

David Sear (Sear GICV, p. xxv) nous apprends que “La pratique consistant à placer la date sur les pièces de monnaie n’est devenue courante qu’à l’époque hellénistique. (…) L’essentiel des pièces datées (…) de la série grecque impériale est selon une époque (…). Les chiffres de date sont parfois précédés du mot ETOYΣ qui peut être abrégé en ET (…).” ETOYΣ (έτος) veut simplement dire “année”. Antioche utilisait un système de datation selon l’ère Césarienne. Tom Buijtendorp nous explique que celle-ci “se référait au moment où Antioche a été faite une ville autonome par Jules César après avoir vaincu Pompée lors de la bataille de Pharsale à l’été 48  [fin juin ou début août] avant notre ère.” Dans ce système, chaque lettre grecque se voit assignée une valeur. 

Ainsi 𝝚𝝩.𝝙𝝦 se traduit par “ETOYΣ (année) 104” (où 𝝙 = 4 et 𝝦 = 100). Si l’on fait le calcul (104 + -48 [début de l’ère Césarienne] = 56), cette pièce a donc été frappé en 55 ou 56  EC (l’ère Césarienne ayant commencée au milieu de l’année, en juin ou en août, elle s’étends donc partiellement sur deux ans de calendrier).

Alors que SEAR classe cette pièce simplement dans les petites dénominations (AE 18, i.e. une pièce de métal non-précieux [aes, alliage de cuivre, généralement du bronze] d’environ 18 mm), l’une des sources l’identifie plutôt comme un Trichalkon (valant trois chalques ou 3/8 d’obole). 

Ce qui rend cette pièce fascinante ce n’est pas seulement sa datation précise mais surtout le fait que l’avers semble illustrer un événement astronomique très précis. Une étoile (ou une planète) aurait été occulté par le passage de la lune alors qu’elle transitait dans la constellation du bélier ! L’astronome Michael Molnar est persuadé que cette illustration représente l’occultation de Jupiter dans le Bélier en l’an 6 AEC, un événement astronomique et astrologique qui aurait fort probablement constitué selon lui la fameuse “Étoile de Bethléem” à laquelle la Bible fait référence dans l’Évangile selon Matthieu alors qu’une “étoile” aurait guidé des mages vers le lieu de naissance de Jésus (Bethléem). 

J’ai déjà identifié mes monnaies il y a longtemps et compilé les informations sur mes fameuses fiches, mais je trouve très intéressant (et amusant!) de vérifier ces informations à l’aide de l’internet et surtout de vous les expliquer le plus clairement possible. J’espère un peu vous intéresser non seulement aux monnaies mais surtout à l’histoire de l’antiquité… Comme je l’ai déjà dit, l’étude de chaque pièce est une occasion d’acquérir un nouveau savoir…

Description en anglais:

Obv: 𝝖𝝢𝝩𝝞𝝤𝝬𝝚𝝮𝝢 before veiled and turreted head of city-goddess, r.

Rev: Ram leaping to right, head turned to look back; above, star within crescent

Sources: 

BUIJTENDORP, Tom. “Coin evidence concerning the Caesarean and Actian Eras” on Forum for Ancient Coins.

SEAR, David R. Greek Imperial Coins and their Values; The local Coinages of the Roman Empire. London: Seaby, 1982. 634 p. ISBN 0-900652-59-4. [Sear GICV] [AmazonGoodreads • WorldCat]

CoinArchive, BeastCoins, Roman Provincial Coinage online.

[ Translate ]

Thought of the day [002.020.282]

Debate after-thoughts

The VP debate was more civil but no one really answered the questions and Mike Pence was lying so much that, for an instant, I had the vision of the moderator being struck in the heart by the elongated nose of Pensoccio ! He was mild-mannered and yet as disrespectful as his master would have been to Kamala Harris. He should not even have been there as he should have been in quarantine in Washington because he was exposed to infected people and should be ready to take over the presidency if — gods forbid — something would happen to Trump.

All in all, it was another annoying debate that won’t change anyone’s opinion since everybody is already disgusted by American politics under this presidency. We cannot be nauseated more than we already are… However, Harris did well, stood her ground (I like the looks she gave Pence) but I am wondering if she should have avoided playing the same game and honestly answer more questions instead. On the other hand, Pence was so bland that he looked like a doll (Dull? Undead?). Even the fly on his head lost interest and flew over the cuckoo’s nest… Meanwhile Trump is planning to use his contagious personality in another rally hoping to make his campaign viral… Could it be a fetal mistake?

I can’t wait for November turd…

[ Traduire ? ]

Images du mer-fleuri [002.020.281]

Symphyotrichum ericoides

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/09/26 ]

L’Aster Éricoïde (white heath aster en anglais) est une espèce de plante à fleurs de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae et du genre Symphyotrichum. Elle est similaire à l’aster de nouvelle-angleterre mais plus petite et blanche. (Sources: CWF, Friends of the Wild Flower Garden, iNaturalist, Ontario Wild Flowers, Wikipedia).

[ Translate ]

Sur le matelas !

Mon très vieux matelas à ressort me donnant des maux de dos, j’ai décidé de le changer pour un matelas à mousse mémoire du type “lit dans une boîte.” Je recherchais donc un matelas de mousse, de format double (75 x 54 po), entre huit et douze pouces d’épaisseur, d’une fermeté entre médium et ferme, et dans un budget de $300-$800. 

J’ai d’abord regardé sur Amazon mais si les matelas n’y étaient pas chers ($240-$270) la plupart étaient fait en Chine et il était donc plus difficile d’en juger de la qualité (malgré des évaluations de la clientèle de plus de 4.5 et avec plus de 70% d’évaluations à cinq étoiles). J’ai donc élargi mon champs de recherche et consulté de nombreuses “études” comparatives sur les matelas, d’abord plus général (beaucoup de matelas fait aux USA, à Mexico ou en Chine, à des prix entre $700 et $6000 US!) puis en me concentrant sur les matelas en mousse fait au Canada. Après une visite chez Dormez-vous? (pour tester la fermeté des matelas de mousse en général) et de nombreux tableaux comparatifs, j’ai réduit la liste à seulement trois ou quatre candidats: 

MattressChart

Dans une des études-tests déjà mentionnées, les deux modèles du Bloom de Dormez-vous?/Sleep Country se retrouvent en vingt-huitième et trentième position avec des évaluations respectives de 5.9 et 5.5/10. Le moins cher (Earth) est plutôt mou avec une fermeté à 4.2 et l’autre (Mist) a une fermeté moyenne à 5.6. Toutefois, ces matelas sont fabriqué en Chine et, si Dormez-vous? offre le même 100 jours d’essai que les autres fabricants,  les conditions du retour sont plutôt mauvaises: frais de restockage de $50 et un crédit en magasin au lieu d’un remboursement. Éliminé!

La matelas fabriqué au Canada qui reçoit la meilleure évaluation (9.3/10) et qui se retrouve en deuxième position dans l’étude, est le Douglas. Il est fabriqué à Edmonton, a un prix abordable, avec une fermeté moyen/ferme (6.6), une couverture lavable et offre la meilleure garantie (15 ans et 120 jours d’essai). À considérer sérieusement…

Si j’ignore le Juno, également fabriqué à Edmonton (par Good Morning), parce que c’est une marque moins connue et que (malgré sa troisième position et excellente évaluation (9/10) qui lui donne le meilleur rapport qualité/prix) je craignais que son très bas prix ($350) soit synonyme de moindre qualité, mon choix suivant est le Endy. C’est une marque beaucoup plus connue et largement commentée et vantée sur les media sociaux. Classé en cinquième position avec une évaluation de 8.4/10, ce matelas (fabriqué à Toronto) est un peu plus cher ($775) mais offre une fermeté medium/ferme (6.5), une couverture amovible et lavable, une mousse à température neutre, un essai de 100 jours et dix ans de garantie. Il est considéré le matelas le plus écologique (“Best Eco-conscious”). À considérer très sérieusement…

Toutefois, étrangement, mon choix final s’est porté vers le PolySleep qui avait des qualités que les autres n’offraient pas. Malgré qu’il se retrouve en vingt-deuxième position avec une évaluation de seulement 6.6/10 (quoi qu’une autre étude le classe AVANT le Juno et le Endy, et lui attribut le “Meilleur soulagement de la pression”) il offre des conditions similaires aux autres (fermeté medium/ferme (6.5 selon PolySleep), garantie de 10 ans, 100 jours d’essai avec cependant une période de rodage (break-in) obligatoire de 45 jours) mais aussi plusieurs avantages : couverture amovible, lavable ET à l’épreuve des liquides (cette protection est disponible aussi chez Douglas et Endy mais la couverture doit être acheté séparément — $64-$100), mousse antimicrobienne, et des côtés renforcés (ne s’enfonce pas lorsqu’on s’assoit sur le bord du lit). Le prix était aussi très abordable ($850 sur Amazon mais seulement $680 sur le site de PolySleep). Par contre, ce qui a finit de me convaincre c’est que non seulement il était fabriqué au Canada mais aussi localement (à Montréal). Par les temps qui courent, nous voulons tous encourager les entreprises locales…

Ma première impression sur réception du PolySleep (avant même de l’essayer) était qu’il avait l’air confortable et semblait avoir toutes les qualités que je recherchais (pas trop mou, pas trop ferme, bord plus ferme, etc.). La livraison a été très rapide (deux jours). Le matelas a été facile à déballer et à installer. Après l’avoir sorti de la boite, étendu et coupé le plastique qui l’emballait sous vide, il s’est gonflé en quelques secondes! J’étais sûr que je l’aimerais et que c’était sans aucun doute un bon achat! De toute façon j’ai cent jours pour l’essayer et le retourner si je ne suis pas satisfait…

Toutefois, après avoir dormi dessus pendant une semaine, je dois avouer que je suis un peu déçu. Il n’offre pas tant d’amélioration que cela sur mon vieux matelas à ressorts (au moins il n’est pas plein de bosses!). C’est un peu trop mou à mon goût (j’aurais dû me méfier car les évaluations indépendantes donnaient la fermeté à 5.5 ou 5.6 et non le 6.5 que promet PolySleep) et, si les rebords sont renforcés, ça ne parait pas vraiment (quand tu es couché trop sur le bord, le matelas renfonce et l’on risque de rouler hors du lit!). Sans dire que la publicité de PolySleep est trompeuse, je trouve tout de même que les performances de leur matelas sont plutôt décevantes. J’imagine que tout les matelas de mousse dans cette braquette de prix offrent le même genre de caractéristiques… Trouverai-je vraiment mieux avec une autre marque? Et pour une véritable amélioration il me faudrait sans doute payer beaucoup plus cher (un matelas plus traditionnel de qualité moyenne, plus ferme, se trouve plus dans la braquette $1200 – $2500)…

Néanmoins, en bout du compte, le point le plus important est que je dorme un peu mieux et que je n’ai pas trop mal au dos. Par contre, ma femme, qui disait préférer un matelas pas trop dur, a commencé à avoir mal au dos… Elle aussi le trouve trop mou… On va tout de même être un peu plus patient (au moins un mois et demi!) et voir si notre impression change avec le temps… stars-3-0

 

[ Translate ]

Vendredi nature [002.020.276]

Chou frisé et roquette

[ iPhone 11 Pro, jardin côté cours, 2020/09/28 ]

Les vertus santés du chou frisé et de la roquette sont bien connues. Le chou frisé (Brassica oleracea var. sabellica en latin et kale en anglais) est une variété très ancienne de chou non-pommé qui appartient à la famille des Brassicaceae, au genre Brassica et à l’espèce Brassica oleracea. Il a d’abord été utilisé comme fourrage et est maintenant cultivé tant comme plante ornementale que pour sa qualité nutritive exceptionnelle, qui offre d’importantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Ce super-aliment (riche en vitamines, lutéine et calcium) est très résistant et facile à cultiver (e.g. dans un pot sur le balcon ou dans l’escalier extérieur). Toutefois plusieurs variétés différentes sont parfois commercialisées sous le nom de “chou kale”: en plus du chou frisé on retrouve aussi le chou palmier (var. palmifolia, Lacinato kale en anglais) et le chou frisé sibérien (Brassica napus var. pabularia, Red Russian kale en anglais). Il est généralement cuisiné cuit (e.g. dans une soupe) ou braisé.

La roquette (Eruca sativa en latin ou arugula en anglais) est une espèce du genre Eruca qui appartient à la famille des crucifères. Ses feuilles, qui s’apparentent à celles du radis ou du navet, ont un goût poivrée et piquant et sont utilisées soit en salades ou cuisinés (avec des pâtes, le risotto, le pesto, les soupes et les ragoûts). Connue dès l’antiquité on lui attribuait des vertus aphrodisiaques mais de nos jours elle est surtout recherchée pour ses bénéfices nutritifs (riche en antioxydantsdérivés nitrés, polyphénols, vitamines et minéraux) qui contribuent à réduire les risque d’hypertension, de cancer, d’ostéoporose, de diabète, et de maladie cardiovasculaire

[ Translate ]

Monnaies anciennes 6

Denarius Impératorial de Marc Antoine

IMG_8246-8247

Type: 

Impératoriale (Triumvirat)

Époque: 

43-31 AEC

Frappe: 

Officine orientale

Datation: 

Automne 32 – printemps 31 AEC

Nature: 

Denarius légionnaire

Métal: AR (Argent)

Qualité: F

Taille: 

16-17 mm

Poids: 

3.20 g

Obverse

     

Inscription:

ANT AVG / III VIR RPC

Description:

Galère prétorienne, à dr.

Reverse

     

Inscription:

LEG V

Description:

Aigle, à dr., entre deux enseignes

Notes:

Payé 650 FF (±$130)

 

Voir fiche

Réf.: 

RRC 544/18, CRR 1221, 

CRI 354, RSC 32

RCV (83): 343-346; RCV (2004): 414-415

On retrouve ici une autre pièce de monnaie de la République Romaine mais cette fois de l’époque dite “Impératoriale”, c’est-à-dire sous les triumvirats et durant les guerres civiles. Le denier légionnaire était un monnayage de guerre frappée en grande quantité (entre 25 et 35 millions de pièces !) — et contenant souvent un alliage d’argent plus pauvre qu’à l’habitude — pour payer les légions. Dans ce cas particulier, celle de Marc Antoine qui se sont battues à Actium (Grèce) où Octave a vaincu Antoine et Cléopâtre VII en 31 AEC. On croit que l’atelier monétaire était soit établit à Patras (en Achaïe) ou soit voyageait avec l’armée de Marc Antoine en Grèce. Les inscriptions nous montrent un Marc Antoine investit de l’Imperium (pouvoir de commandement) et Triumvir (il s’agit bien sûr du second triumvirat qui incluait Marc Antoine, Lépide et Octave — le premier triumvirat avait inclus César, Crassus et Pompée).

L’inscription Ant(onius) Aug(urus) démontre que Marc Antoine désirait souligner son association avec César qui avait été augure — une sorte de prêtre.

L’inscription Tresvir(i) R(ei) P(ublicae) C(onstituendae) [Triumvir pour la réorganisation de la République] souligne son appartenance légitime au triumvirat, qui avait été constitué par la Lex Titia en 43 pour diriger l’état de façon collégiale.

Sur l’avers, on retrouve la représentation d’une galère romaine, ce qui est fort approprié puisque plusieurs des batailles de la dernière guerre civile de la République romaine, opposant Antoine et Octave, furent des batailles navales.

L’inscription “LEG V” indique que cette pièce a été frappée pour payer la cinquième légion appelée Legio V Alaudae (alouette en gaulois). Cette légion a été créée en Gaule Cisalpine par Jules César en 52 AEC. Son nom fait référence aux ailes d’alouettes qui paraient les casques gaulois. Elle est entrée en action pour la première fois au siège d’Alesia, contre Vercingetorix. Après la mort de César et le début des guerres civiles, la légion prit le parti de Marc Antoine.

Sur le revers, on retrouve la représentation de l’aigle romaine (aquila) qui est l’emblème des légions romaines. C’était un symbole important et très respecté. Cette dernière est flanquée par deux étendards romains (signum manipuli) qui représentaient chacune des unités de la légion (manipule ou, plus tard, centurie) et jouait un rôle important dans l’organisation de la légion. Wikipedia les décrit ainsi: “Il se composait d’un poteau surmonté soit d’une paume ouverte de main humaine, soit d’une tête de lance. La paume ouverte, a-t-on suggéré, était à l’origine un symbole de la manipule (manipulus = “une poignée“), la plus petite unité tactique de l’armée romaine de la mi-République. Les mâts étaient ornés de deux à six disques en argent (dont la signification est incertaine). De plus, le mât serait orné d’une variété de traverses (y compris, en bas, un symbole de croissant de lune et un pompon). Il  porterait également normalement une barre transversale avec des pompons.” 

C’est une pièce relativement commune mais que j’adore de par son association avec Marc Antoine et l’événement particulier de la bataille d’Actium. Elle est superbe et fascinante !

Description en anglais:

Obv: war galley under twelve oars right with triple ram prow and scepter tied with fillet

Rev: aquila (legionary eagle) right between two signa (legionary standards)

Sources: 

“The Legionary Denarius of Mark Antony”, vcoins, vcoins, CoinArchives, coinproject, Wildwinds, acsearch, Imperial Roman NZ, RCV (83): 343-346, RCV (2004): 414-415.

[ Translate ]