L’amant

L-amant-cov“La narratrice, c’est l’auteure elle-même. Elle a 15 ans et vit en Indochine avec sa mère, veuve, et ses deux frères. Pensionnaire dans un lycée pour étudier les mathématiques, elle ne rêve que de devenir écrivain. Sur le bac qui traverse le fleuve séparant son lycée de sa pension, elle fait la connaissance d’un riche Chinois. Ils tombent éperdument amoureux et s’engagent dans une relation régie par l’amour et l’argent qui durera un an et demi. Ils se voient régulièrement et ce premier amour fort mais ambigu impose à la jeune fille de faire face à la honte, la peur, la jalousie, et de parvenir à trouver sa place au sein d’une famille où il est difficile de s’affirmer.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

L’amant (愛人 / Aijin) est un manga josei par Kan Takahama qui adapte le roman éponyme de Marguerite Duras. Il a d’abord été publié en feuilletons en 2018-19 sur le site de prépublication seinen Torch (トーチ web) avant d’être compilé en un volume chez Leed Publishing en février 2020.

L-amant-p027Une jeune fille issue d’une famille française pauvre (la mère ayant fait une mauvaise transaction immobilière) est pensionnaire dans un lycée de Saigon. Sur le chemin de l’école, elle fait la rencontre d’un jeune chinois d’une famille riche. Elle découvre alors l’amour et la sexualité. Elle a presque seize ans et il en a dix-sept. C’est un amour impossible et elle le sait, mais elle se sert de lui pour avoir de l’argent, pour échapper à sa famille, et peut-être même à Saigon. Sur le bateau qui la ramène en France, elle croit qu’il s’est suicidé car sa famille l’a forcé à épouser une chinoise de sa classe. Pourtant, des années plus tard, après la guerre d’Indochine, alors qu’il est de passage à Paris avec sa femme, il lui donne un coup de téléphone. Il lui dit qu’il l’aime encore, qu’il l’aimera toujours… jusqu’à la mort.

[ Prélude au récit: pages 9- 11 ]

L’amant est une très belle histoire d’amour. C’est illustré dans un beau style, simple et empreint d’une certaine nostalgie, que j’aurais trouvé agréable si ce n’est des visages des personnages qui m’apparaissaient trop anguleux et bouffis, comme s’ils avaient été battu. Après avoir lu d’autres oeuvres de Takahama (principalement Le goût d’Emma), je me suis rendu compte que c’est un style qui lui est propre et je m’y suis habitué. Je feuillette le manga maintenant et je trouve cela beau. C’est évidemment plein de scènes de nudité et de sexe. 

Le manga est accompagné d’une préface de l’auteur, où elle explique que ce projet lui a été proposé par son agent en France, Corinne Quentin (du Bureau des Copyright français) et nous parle de sa genèse. Il se termine sur une postface de son éditeur japonais, Atsushi Nakagawa (des Éditions Leed), qui nous parle un peu des oeuvres et du talent de Takahama. 

 C’est un très bon manga que je recommande chaudement.

[Prélude, suite: pages  12-15]

L’amant, par Kan Takahama (d’après le roman de Marguerite Duras) [Traduction et adaptation: Corinne Quentin]. Paris: Rue de Sèvres, janvier 2020. 152 p., 21 x 27.5 cm, 18 € / $C 34.95. ISBN 978-2-36981-908-0. Pour lectorat jeune adulte (16+). Extrait disponible sur le site de l’éditeur. stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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©  Kan Takahama • Rue de Sévres pour l’édition française.

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Monnaies anciennes 14

Marcus Aurelius

Je n’ai malheureusement qu’une seule pièce de Marcus Aurelius mais c’est un beau sesterce.

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Type:

Empire romain

Epoque: 

Antonins

Empereur: 

Marcus Aurelius

Règne: 

161 – 180 EC

Frappe: 

Rome

Datation: 

Mars -Décembre 161

Nature: 

Sestercius

Métal: AE ou  Orichalque

Qualité: VG / F

Taille: 

31 mm

Poids: 

22.451 g

Obverse

     

Inscription:

IMP CAES M AVREL – ANTONINVS AVG PM

Description:

Tête laurée, barbue, légèrement drapée sur l’épaule g., à d.

Reverse

     

Inscription:

CONCORD AVGVSTOR TR P XV / S – C (dans le champ) / COS III (en exergue)

Description:

M. Aurelius (à g., un rouleau dans la main g.) et L. Verus (à d.) debout, en toges, face à face, se serrant la main d.

Notes:

Payé $45 (1985/05/03)

 

Voir fiche

Réf.: 

S 1325; C 45; 

 

RIC III 795

La titulature des inscriptions nous permet une datation assez précise. Sur l’avers on retrouve IMP[ERATOR] CAES[AR] M[ARCVS] AVREL[IVS] – ANTONINVS AVG[VSTVS] P[ONTIFEX] M[AXIMVS]. Le revers ajoute CONCORD[IA] AVGVSTOR[VM] TR[IBUNICIA] P[OTESTE] XV, avec un S[ENATUS] C[ONSULTO] de part et d’autre du champ et un CO[N]S[VL] III en exergue. Marcus a reçu le titre de césar lors de son adoption en 138. Il reçoit la puissance tribunicienne pour la quinzième fois le 10 décembre 160 et son troisième consulat en janvier 161. Les autres titres (Auguste, Imperator et Grand Pontife) lui sont attribués lors de son accession au pouvoir le 8 mars 161. La puissance tribunicienne étant attribuée annuellement le 10 décembre de chaque année, la pièce a donc été frappée entre mars et décembre 161.

La représentation du revers est très intéressante car elle célèbres l’accession des deux co-empereurs, Marcus et Lucius, qui sont illustrés se serrant la main. L’inscription “concorde des augustes” souligne d’ailleurs le fait que cette accession se fait dans l’harmonie et la bonne entente. Elle se fait aussi “avec la permission du sénat” [S-C]. À la mort d’Antonin, le sénat aurait préféré acclamé Marcus comme unique successeur mais, celui-ci hésitant à prendre une telle responsabilité seul (il aurait sans doute aimé continuer ses études philosophiques), il insista pour que l’honneur soit accordé aussi à son frère adoptif, Lucius, en accordance avec le désir d’Hadrien. L’hésitation du sénat était compréhensible puisque c’était la première fois dans l’histoire de Rome que deux empereurs régnaient conjointement, avec les même pouvoirs (quoi que, en théorie, Marcus avait prédominance puisqu’il était le seul à détenir le titre religieux de Grand Pontife).

Il est important de noter que je n’ai trouvé dans les références aucunes autres pièces qui correspondent exactement à ce sesterce. Toutes les variantes présentent sur cette pièce se retrouvent sur d’autre types mais jamais ensemble. Et je suis pas mal sûr de ne pas me tromper: la tête de Marcus est bel et bien laurée car on voit clairement les lauriers qui dépassent sur le dessus de sa tête et les cordons qui l’attachent derrière. On voit aussi clairement un drapé sur son épaule. Les titulatures datées (TR P XV, COS III) sont également sans ambiguïté. Et cette pièce, par son poids et sa taille, est définitivement un sesterce. Pourtant, dans les références, je ne retrouve ce type de pièce qu’avec la tête nue (non laurée), avec un différent revers (où les empereurs sont assis et non debout), avec une autre date (TR P XVI) ou sur un as. Ma pièce serait-elle rare ?

Marcus Aurelius (Marc Aurèle en français) a été un empereur très respectable sur lequel il y aurait énormément de choses à dire. C’est un empereur très éduqué, qui avait un grand intérêt pour la philosophie stoïcienne et qui nous a laissé des textes écrits (son livre Pensées pour moi-même [Τὰ εἰς ἑαυτόν / Ta eis heauton] et une partie de sa correspondance avec son précepteur et professeur d’art oratoire, Marcus Cornelius Fronto). Il est reconnu pour sa grandeur d’âme et s’être appliqué à bien administrer l’Empire. Malheureusement, son règne correspond avec le début du déclin de celui-ci. Trajan ayant étendu les limites de l’Empire au-delà de ce qui était raisonnablement administrable et tant Hadrien que Antonin n’ayant fait qu’en consolider les défenses, il était inévitable que les peuples “barbares” frontaliers finissent par tenter de reprendre les territoires conquis par les romains. La grande majorité du règne de Marcus a donc été consacré à écraser des révoltes et à mener des guerres frontalières, principalement à l’est, contre les Parthes, et au nord contre les tribus germaniques des Marcomans et des Sarmates.

J’ai beaucoup d’admiration pour Marcus Aurelius, particulièrement après avoir lu (et relu) ses Pensées pour moi-même [BiblioGoodreadsWorldCat]. Sur le front des guerres marcomaniques, se sentant las et fatigué, près de la fin, il a couché sur le papyrus quelques réflexions sur sa vie, sa philosophie, sur la mort. Il en a résulté un ouvrage tout à fait édifiant. Il y dit, entre autre (mais je n’ai pas la citation exacte) qu’il est inutile de s’inquiéter des choses sur lesquelles nous n’avons pas le contrôle. Il faut avancer dans la vie avec un but précis, en se concentrant sur l’essentiel et en restant indifférent au choses qui sont superficielles et sans conséquences réelles. J’ai toujours essayé de l’émuler mais sans grand succès.

Marcus était un homme qui recherchait la simplicité et l’égalité d’âme. Aussi, ses Pensées reflètent parfois une incroyable lucidité. Il était pieu (car il parle des Dieux, de “principe directeur” et de la vertu comme voie du divin) et pourtant il parle de la mort comme “la cessation des représentations qui nous viennent des sens, des impulsions qui nous meuvent avec des cordons, du mouvement de la pensée et du service de la chair” ! [Pensées pour moi-même, Livre VI, Verset XXVIII] Il ne faut pas y voir autre chose que “la dissolution des éléments dont est composé chaque être vivant” [II, XVII]. “La nature (…) donne et reprends tout” [X, XIV].

Les choses matérielles n’ont pour lui que peu de valeur: “Tout est petit, inconsistant, en évanescence!” [VI, XXXVI] Pour se le rappeler il faut les mettre à nu, les “dépouiller de cette fiction qui les rends vénérables”; ainsi, pour lui, l’accouplement n’est que “le frottement d’un boyau et l’éjaculation, avec un certain spasme, d’un peu de morve”. [VI, XIII] (Cela ne l’a pas empêché, avant de se remettre le nez dans les livres, de faire une douzaine d’enfants à sa femme Faustine — dont seulement la moitié survivront jusqu’à l’âge adulte).

Il faut vivre dans le présent [I, XIV]. “Chacun ne vit que le moment présent, et (…) ce moment ne dure qu’un instant” [III, X]. Car tout est évanescence: “toutes ces choses que tu vois seront (…) transformées et ne seront plus” [IV, III]. “Car rien ne vient de rien, comme rien ne retourne à rien” [IV, IV]. “Les choses qui, dans la vie, sont les plus estimées ne sont que vide, pourriture, insignifiance (…)” [V, XXIII].

Comme Socrate (cité par Diogène Laërce dans Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, Livre II, Socrate, XXXI), il semble vénérer la connaissance et mépriser l’ignorance. “Tous ces défauts sont arrivés à ces hommes par leur ignorance (…)” [II, I]. “Donne-toi le loisir d’apprendre quelque bonne vérité, et cesse de te laisser emporter par le tourbillon” [II, VII]. “Vénère la faculté de te faire une opinion” [III, IX]. “Aie toujours prêts les principes requis pour la connaissance des choses divines et humaines” [III, XIII]. “Qu’est-ce donc qu’une âme instruite et cultivée? C’est celle qui connait le principe et la fin, et la raison qui se répand à travers l’universelle substance (…)” [V, XXXII]. “Celui qui ne sait pas ce qu’est le monde ne sait pas où il est” [VIII, LII].

La vérité n’est pas dans les apparences mais dans les faits. “Ce n’est pas ce qu’il éprouve mais dans ce qu’il accomplit que se trouvent le bien et le mal d’un être raisonnable et social” [IX, XVI]. “Vois ce qu’ils sont lorsqu’ils mangent, dorment, s’accouplent, vont à la selle, etc.” [X, XIX].

Cette pièce de monnaie, la seule que j’ai de Marcus, représente tout cela pour moi — le fait qu’il ait invité son frère adoptif à partager le pouvoir, sa philosophie. C’est pourquoi j’ai pour ce sesterce un fort attachement sentimental.

Sources: Numismatics, CoinArchives, acsearch, vcoins, coinproject (bare head), coinproject (as), Ancient Roman Coins, Wildwinds.

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Image du mer-fleuri [002.020.330]

Matricaria recutita

[ iPhone 8+, Parc Frédéric-Back, 2018/05/28, 06/10 & 2019/07/10 ]

Certaines fleurs sont vraiment difficile à identifier avec précision. Dans le cas des camomilles, non seulement elles ressemblent beaucoup aux marguerites (Leucanthemum vulgare ou oxeye daisy en anglais — dont le centre jaune est plat alors que celui des camomilles est bombé) mais il en existe de nombreuses variétés qui peuvent être difficiles à distinguer les unes des autres. Dans ce cas-ci, je crois qu’il s’agit de Camomille allemande (Matricaria recutita aussi appelée Matricaire camomille ou Petite Camomille et wild chamomile en anglais). C’est une espèce de plante à fleurs de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae, et du genre Matricaria. On l’utilise pour en extraire une huile essentielle, pour en faire des tisanes (et parfois des cataplasmes) car elle a des propriétés pharmacologiques (anti-inflammatoire, anti-bactérienne et sédative). Deux autres camomilles sont utilisées pour leurs propriétés médicinales (principalement en tisanes): la Chamaemelum nobile (a.k.a. Anthemis nobilis aussi appelé Camomille romaine en français ou English chamomile en anglais) et la Tanacetum parthenium (Grande camomille ou feverfew en anglais). La camomille allemande se distingue de la camomille romaine par le fait que cette dernière a des tiges velues qui portent une seule fleur alors que les tiges de la camomille allemande se ramifient pour porter plusieurs fleurs.

Au Québec, en retrouve aussi la Matricaire inodore (Matricaria  perforata, a.k.a. Tripleurospermum inodorum, ou Scentless chamomile en anglais), qui n’a pas l’arôme fruité des autres camomilles, ainsi que sa cousine la Matricaire maritime (Matricaria maritima ou Sea mayweed en anglais) et la Camomille des chiens (Anthemis cotula ou Stinking mayweed en anglais) qui elle offre plutôt un arôme fétide.

Sources: Wikipedia, Fleurs sauvages du Québec.

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Le goût d’Emma

LeGoutdEmma-covEmma a un don, celui du goût. Grâce à la finesse de ses papilles, elle réussit à devenir inspectrice au prestigieux Guide Michelin. Elle réalise son rêve : découvrir les secrets des chefs.

Sa mission est semée d’embûches. On l’envoie sillonner seule les routes de France pour visiter hôtels et restaurants. Elle mange trop, parfois mal, et se heurte au machisme du milieu. Mais guidée par sa passion pour la cuisine et son indépendance farouche, elle vivra une extraordinaire aventure sensuelle et humaine. Cette quête initiatique la conduira même jusqu’au Japon.

Inspiré de la véritable histoire d’une des premières femmes inspectrices au Guide Michelin, Le Goût d’Emma dévoile les coulisses de la gastronomie.

Ce roman graphique est le fruit du travail de trois femmes : deux auteures françaises, Emmanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch, et une dessinatrice japonaise, Kan Takahama.

Le Goût d’Emma a fait l’objet d’une publication inédite au Japon dans le prestigieux hebdomadaire Morning puis chez l’éditeur tokyoïte Kodansha, sous forme de manga.

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Le goût d’Emma (エマは星の夢を見る / Emma wa Hoshi no Yume wo Miru / lit. “Emma rêve d’une étoile”) est un manga seinen dessiné par Kan Takahama sur un scénario de Emanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch. Il a été prépublié dans l’hebdomadaire Morning (#18-27) avant d’être compilé en un volume par Kodansha en juin 2017. La version française a été publié chez Les Arènes l’année suivante. Même si il a d’abord été publié au Japon, ce manga est une commande d’un éditeur français, produit en collaboration avec des auteurs français avec le marché de la bande dessinée franco-belge à l’esprit (d’où le fait que ce manga est en couleurs). Ce n’est d’ailleurs pas la première collaboration de ce genre pour Kan Takahama (il y a aussi Mariko Parade écrit avec Frédéric Boilet et L’Amant qui adapte le roman de Marguerite Duras). Cela n’a rien d’exceptionnel, d’autres mangaka comme Jirō Taniguchi (La montagne magique, Mon année, Les gardiens du Louvre, La forêt millénaire, Venise) ont fait des collaborations similaires.

Ce manga est un récit biographique inspiré de la vie d’Emmanuelle Maisonneuve. Elle a toujours aimé la cuisine et les voyage mais s’est finalement retrouvé à étudier en droit et à faire une carrière de journaliste. Un jour, sur un coup de tête, elle applique pour un poste au fameux Guide Michelin. Surprise! Elle est engagé mais cela l’amène loin des restaurants prestigieux de ses rêves. Pendant quatre ans elle doit se battre dans un milieu chauvin, où elle est la seule femme inspectrice, à parcourir les routes de province pour visiter de petits hôtels et restaurants où elle découvre le dure réalité de la restoration. C’est un travail ardu, où elle fait de nombreuses gaffes mais découvre aussi des perles rares.

Le goût d’Emma nous offre non seulement une histoire qui peut nous motiver à poursuivre nos rêves, mais aussi un intéressant récit qui lève le voile sur la façon dont les fameuses étoiles du Guide Michelin sont attribuée. Le récit coule bien et nous fait découvrir de nombreux plats des régions de France. On suit avec attention les tribulations d’Emma tant au travail que dans sa vie personnelle. Au début, je trouvais le style de Takahama un peu bizarre (particulièrement la façon qu’elle dessine les visages) mais je m’y suis habitué et je trouve ça même plutôt cool maintenant. Ce genre de récit me rappel un peu, avec nostalgie, les déambulations gastronomiques de Taniguchi (Le Gourmet solitaire, Rêveries d’un gourmet solitaire). Un manga appétissant qui nous offre une excellente lecture !

Le goût d’Emma, par Kan Takahama (dessin et couleur), Emanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch (scénario). Paris: Les Arènes (Coll. BD), février 2018. 200 p., 17 x 24 cm, 18 € / $C 34.95. ISBN 978-2-35204-590-8. Pour lectorat adolescent (14+). stars-4-0

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© Les Arènes 2018 

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La couleur tombée du ciel (Gou Tanabe)

CouleurTombeeDuCiel-cov“Un projet de barrage promet d’engloutir toute une vallée reculée de la campagne américaine. Bizarrement, son dernier habitant se réjouit de voir le lieu disparaître sous les flots, en particulier la parcelle de terrain voisine… Les Gardner y ont vécu paisiblement pendant des années, jusqu’à ce que la chute d’une météorite juste devant leur maison fasse basculer leur quotidien.

Des scientifiques ont tenté d’étudier ce roc venu de l’espace, sans succès. La matière ne ressemblait à rien de connu et se distinguait par sa couleur inexistante sur Terre… Après cet événement, la faune et la flore ont commencé à s’altérer, les phénomènes étranges se sont multipliés, entraînant la famille Gardner dans une spirale de malheurs…

Avec un trait sombre et réaliste, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H. P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l’horreur. Que peut faire l’homme quand les forces issues des confins de l’univers s’abattent sur lui sans crier gare ?”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

La couleur tombée du ciel (異世界の色彩 ラヴクラフト傑作集 / I sekai no shikisai – ravukurafuto kessaku-shū / lit. “Couleurs de différents mondes – Chefs-d’œuvre de Lovecraft”) a d’abord été publié en feuilleton dans Comic Beam (mai à novembre 2019), un magazine mensuel de Enterbrain (Kadokawa), avant d’être compilé en un volume. Ce manga seinen par Gou Tanabe adapte la nouvelle The Colour Out of Space, écrite par H.P. Lovecraft en mars 1927 et publié dans Amazing Stories en septembre de la même année. La traduction française est paru chez Ki-oon. Ce récit a d’ailleurs reçu deux adaptation cinématographique dans la dernière décennie: Die Farbe (2010) dirigé par Huan Vu et Color Out of Space (2020) par Richard Stanley (mettant en vedette Nicolas Cage).

Gou TANABE a adapté en manga de nombreux récits de Lovecraft: The Outsider (2007), The Hound and Other Stories (2014, publié en anglais chez Dark Horse et qui inclus “The Hound,” “The Temple,” et “The Nameless City”), The Colour Out of Space (2015, traduit en français chez Ki-oon), The Haunter of the Dark (2016, à paraître en français chez Ki-oon en mars 2021), At the mountain of madness (2016-17, publié en anglais chez Dark Horse et en français chez Ki-oon, et dont j’ai déjà commenté le volume 1 et le volume 2), The Shadow Out of Time (2018, publié en français chez Ki-oon et que j’ai récemment commenté), The Call of Cthulhu (2019, publié en français chez Ki-oon en septembre 2020). Sa plus récente adaptation est The Shadow Over Innsmouth (インスマウスの影 / Innsmouth no Kage) qui a débuté dans le numéro de juin 2020 de Monthly Comic Beam. 

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Page 26

Des trois adaptations françaises paru jusqu’à maintenant chez Ki-oon, La couleur tombée du ciel est celle que j’aime le moins. Il faut dire que cette nouvelle n’est pas non plus mon texte préféré de Lovecraft — quoique je l’ai lu il y a très longtemps, je n’en garde pas une impression très positive… Toutefois, malgré ma mémoire embrumée, l’adaptation de Tanabe me semble assez fidèle. 

Le récit est fluide, le rythme est lent mais il y a trop d’invraisemblances dans le comportement des personnages, ce qui fait que je n’arrive pas à embarquer dans l’histoire. Il faut dire que ce genre littéraire me laisse généralement imperturbable et ne suscite aucune horreur (ni même peur ou crainte) chez moi. C’est aussi un peu court, mais cela reste tout de même un bon récit lovecraftien. Ce qui rachète l’ouvrage c’est sans aucun doute le sublime graphisme de Tanabe: c’est très beau, sombre et très détaillé (quoi que les expressions faciales des personnages sont parfois un peu statiques). Cette grande qualité graphique est complétée par le fait que Ki-oon nous offre encore une fois un superbe livre avec une couverture en simili cuir (bleue, cette fois), imitant les livres anciens. 

À lire, surtout si vous voulez connaître Lovecraft sans trop d’effort. Mais je suis surtout impatient de lire l’adaptation de L’appel de Cthulhu (relue et commentée l’an dernier) qui vient de paraître chez Ki-oon.

La Couleur tombée du ciel (Les chefs-D’Oeuvres de Lovecraft, 4), par Gou TANABE (dessin) et H.P. Lovecraft (histoire). Paris: Ki-oon (Coll. Seinen), mars 2020. 192 p. 15 x 21 cm, 15 € / $C 31.95. ISBN 979-10-327-0594-0. Pour lectorat jeune adulte (16+). Extrait disponible sur le site de l’éditeur. stars-3-0

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© Tanabe Gou 2015

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Monnaies anciennes 13

Antoninus Pius

J’ai quatre pièces de monnaies au nom d’Antoninus Pius: trois as et un denier. Je vous présente d’abord le plus beau des as.

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Type:

Empire romain

Epoque: 

Antonins

Empereur: 

Antoninus Pius

Règne: 

138 – 161 EC

Frappe: 

Rome

Datation: 

142/3-144 EC

Nature: 

As

Métal: AE (bronze)

Qualité: VF

Taille: 

25 x 26 mm

Poids: 

10.187 g

Obverse

     

Inscription:

ANTONINVS AVG PI – VS PP TRP COS III

Description:

Tête barbue, laurée, à d.

Reverse

     

Inscription:

IMPERA – TOR II

Description:

Jupiter torse nu, assis sur un throne à g., tenant un éclair dans la main d. et un sceptre dans la g.

Notes:

Payé ± $20 (1985/01/25)

Voir fiche

“crevasse” sur le revers, au-dessus de l’éclair de Jupiter

Réf.: 

RIC 727  

BMC 1618

 

Ce très bel as d’Antonin le Pieux semble rare car très peu de sources le mentionnent (principalement RIC III: 727; il est absent de Sear (RCV 4th Ed.)). Les inscriptions nous permettent de le dater: ANTONINVS AVG[VSTVS] PIVS P[ATER ] P[ATRIAE] TR[IBVNICIA] P[OTESTATE] CO[N]S[SUL] III sur l’avers et IMPERATOR II sur le revers. À noter que les sources indiquent un S[ENATUS] C[ONSULTO] en exergue sur le revers mais, sur ma pièce, il ne semble pas y avoir assez de place pour une telle inscription (une variante qui semble n’apparaitre que sur l’aureus)! Antonin a reçu la plupart de ces titres (Auguste, Pieux) lors de son accession au pouvoir le 11 juillet 138, puis a été fait Père de la Patrie en 139. La puissance tribunicienne, comme c’est souvent le cas, n’est pas datée (elle a été reçu en février 138, lors de son adoption par Hadrien, et renouvelée annuellement par la suite en décembre). Toutefois, il a reçu le consulat pour la troisième fois en janvier 140 (quoiqu’il a été Consul Designatus III en 139) et ce titre ne fut pas renouvelé avant janvier 145 (il fut aussi Cos. Des. IIII en 144). Il reçoit le titre d’Imperator pour la seconde fois en 142 (quoique Sear, lui, place cette nomination en 143). La pièce aurait donc été frappé entre 142/143 et 144 EC. (Sources: Wikipedia, Numismatics, Numismatics, acsearch, FAC, CoinTalk).

IMG_8268-8269Cet autre as est aussi très beau (F, AE (bronze), 26×27 mm, 8.950 g, payé environ $20 à la même date que le précédent) mais l’inscription du revers est seulement à moitié lisible. Sur l’avers on retrouve une tête barbue de l’empereur, laurée, regardant vers la droite avec l’inscription ANTONINVSAVG[VSTVS] PIVS P[ATER] P[ATRIAE]. Le revers illustre une Pax (Paix) debout à gauche, tenant une branche d’olivier dans la main droite et une corne d’abondance dans la main gauche, entourée de l’inscription TR[IBUNICIA] POT[ESTATE] – CO[N]S[UL] II avec un S[ENATUS] C[ONSULTO] dans le champs de part et d’autre, et un PAX en exergue. Cela nous permet une datation précise (enfin!) puisqu’il a été consul pour la seconde fois seulement de janvier à décembre 139 (quoique, encore une fois, il a été cos. des. II dès 138). La représentation de la Paix fait sans doute allusion au fait que le règne d’Antonin a été très paisible et prospère. (Sources: RIC III 569a, Wikipedia, Numista, Numismatics, Wildwinds [Text / Pic]). Voir aussi ma fiche.

IMG_8553-8555Si l’on continue dans l’orde descendant de la qualité, cet as est seulement “beau” (VG, AE, 26 mm, 9.085 g, payé $13 le 1985/11/18) car l’inscription de l’avers est à peine lisible. On y retrouve un buste (tête?) de l’empereur, lauré, à droite avec l’inscription ANTONINVS AVG[VSTVS] – PIVS P[ATER] P[ATRIAE] TR[IBVNICIA] P[OTESTE] CO[N]S[VL] IIII — à noter que plusieurs des exemples que j’ai trouvé sur l’internet donne la césure au-dessus de le tête au milieu du “PI – VS”. Sur le revers on peut lire SPQR (Senatus Populusque Romanus) / OPTIMO / PRINCIPI (“[dédié] au meilleur des princes”) / S C (Senatus Consulto) dans une couronne de chêne. Antonin a été consul pour la quatrième et dernière fois en 145, ce qui fait que cette pièce peut dater à partir de cette date jusqu’à la fin de son règne, le 7 mars 161 — quoiqu’une source la date précisément à 147 sans autre explication (toutefois la pièce aurait pu être frappée en l’honneur des decennalia de 148 — qui correspondait aussi au neuf-centième anniversaire de fondation de la ville de Rome; cela fait du sens considérant l’inscription “le sénat et le peuple de Rome dédient cette pièce au meilleurs des princes”). (Sources:  Sear RCV [4th ed.]: 1292, Sear RCV [1983]: 1192, RIC III 827a, Wikipedia, CoinArchives, Numismatics, vcoins, Wildwinds, CoinProject). Voir aussi ma fiche.

IMG_8556-8557Finalement, ce denarius est dans un état encore assez beau (G, AR [argent], 18 mm, 3.192 g, acheté à Londres pour 5£ le 1986/02/05), quoique les inscriptions demeurent difficiles à lire et que les bords du flanc sont dentelés par l’usure et qu’il est partiellement recouvert de dépôts brunâtres. Étrangement, cette pièce est la plus intéressante du lot. Sur l’avers on retrouve la tête de l’empereur laurée à droite avec la probable inscription ANTONINUS AVG[VSTVS] PIVS TR[IBVNICIA] P[OTESTE] XXIIla lecture du numéral est incertaine car il pourrait s’agir de XXI ou même de XXIII mais XXII semble être l’occurence la plus fréquente. Sur le revers, l’inscription est TEMPLVM DIV[I] AVG[VSTI] REST[ITVTVM] avec CO[N]S[VL] IIII en exergue. L’inscription “Temple du divin Auguste restauré” commémore la restoration du temple d’Auguste et de Livie par Antonin en 912 AUC (159 EC). Le revers est illustré d’un temple octastyle, contenant deux figures assises (Divus Augustus et Livia), avec un podium de trois marches et surmonté d’un quadrige, d’un fronton au tympan décoré et de Victoires sur les angles. Le quatrième consulat d’Antonin date la pièce de 145 à 161 mais la vingt-deuxième puissance tribunitienne (TR P XXII) précise cette datation à 158-159 EC. (Sources: Sear RCV [1983]: 1142, Sear RCV [4th ed.]: 1292, Seaby RSC v.2: 799a, RIC III 290a, Wikipedia, CoinArchive, acsearch, CoinProject, FAC, numismatics, Catawiki, CoinTalk, BM Collection, Frederic Weber, NAC, Noble Roman Coins, DeaMoneta). Voir aussi ma fiche.

Titus Aurelius Fulvus Boionus Arrius Antoninus est né le 19 septembre 86 dans une famille sénatoriale originaire de Nemausus (Nîmes) en Gaule Narbonnaise. Antonin fait une longue carrière dans la magistrature: questeur, puis préteur, il devient consul en 120, puis proconsul d’Asie (probablement en 134-135). Il a épousé Faustina (en 110~115), nièce de Sabina (femme d’Hadrien) et, ayant gagné les faveurs de ce dernier, il est adopté le 25 février 138. Hadrien en fait son successeur à condition qu’il adopte à son tour et prenne comme successeurs ses favoris Marcus et Lucius. Antonin accède au pouvoir le 11 juillet 138, à l’âge de cinquante-deux ans. À cause de son âge avancé, Hadrien espérait probablement qu’il règne juste assez longtemps pour que Marcus et Lucius deviennent adultes (ils avaient respectivement dix-sept et huit ans) mais Antonin règnera vingt-trois ans! En considération pour sa grande dévotion envers son père adoptif (qu’il fait diviniser par le sénat) et la patrie, il reçoit le titre de “Pius” (Pieux).  Son règne a été tellement paisible et sans incidents que l’Histoire n’en a pas retenu grand chose. Il est considéré comme un bon et juste administrateur qui, comme Hadrien, s’est concentré à consolider les frontières de l’Empire (en doublant par exemple la frontière créée par Hadrien en Bretagne avec le mur d’Antonin un peu plus au nord). Toutefois, une paix prolongée signifie aussi la stagnation et cela sera ultimement une des causes du déclin de l’Empire. Il meurt de la fièvre (possiblement dues au paludisme) le 7 mars 161.

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Image du mer-fleuri [002.020.323]

Linum lewisii

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[ iPhone 8+, Parc Frédéric-Back, 2018/05/26 ]

Le Lin de Lewis (appelé Blue Flax en anglais) est une espèce de plante à fleurs de l’ordre des Malpighiales, de la famille des Linaceae, et du genre Linum— dont il existe près de deux-cent espèces, incluant le lin cultivé (Linum usitatissimum / common flax ou linseed en anglais) qui a été utilisé dès le Néolithique pour ses fibres textiles, ses graines et son huile. Parmi les espèces qui produisent des fleurs bleues on retrouve aussi le lin des Alpes, le lin d’Autriche, le lin bisannuel (l’ancêtre sauvage du lin cultivé), le lin de Léo, le lin de Narbonne, et le lin vivace (qui est surtout une plante ornementale).

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On Tyranny (Tim Snyder)

On-Tyranny-cov“The Founding Fathers tried to protect us from the threat they knew, the tyranny that overcame ancient democracy. Today, our political order faces new threats, not unlike the totalitarianism of the twentieth century. We are no wiser than the Europeans who saw democracy yield to fascism, Nazism, or communism. Our one advantage is that we might learn from their experience.

On Tyranny is a call to arms and a guide to resistance, with invaluable ideas for how we can preserve our freedoms in the uncertain years to come.”

[Text from publisher’s website ; see also the backcover]

This is a tinny and short book (almost a pamphlet) that warns democracy in America is in danger, compares the current situation with how democracy died in Europe and, through twenty lessons of history, teaches us how to fight to protect it. The book opens with a quote by Leszek Kolakowski: “In politics, being deceived is no excuse.”

After a brief introduction about “History and Tyranny”, Snyder offers us twenty lessons: 1. Do no obey in advance: “most of the power of authoritarianism is freely given (…) a citizen who adapts in this way is teaching power what it can do”; 2. Defend institutions: “It is institutions that help us to preserve decency (…) choose an institution (…) an take its side”; 3. Beware of the one-party state: “The parties that (…) suppressed rivals (…) exploited a historic moment to make political life impossible for their opponent. So (…) support (…) the rules of democratic elections”; 4. Take responsibility for the face of the world: “Notice the swastikas and the other signs of hate”; 5. Remember professional ethics: “When political leaders set a negative example, professional commitments to just practice become more important. (…)authoritarians need obedient civil servants”; 6. Be wary of paramilitaries: “When the men with guns who have always claimed to be against the system start wearing uniforms and marching with torches (…), the end is nigh. When the pro-leader paramilitary and the official police and military intermingle, the end has come”; 7. Be reflective if you must be armed: “If you carry a weapon in public service (…) be ready to say no”; 8. Stand out: “The moment you set an example (…) others will follow”; 9. Be kind to our language: “Think up your own way of speaking (…) separate yourself from the internet. Read books”; 10. Believe in truth: “To abandon the facts is to abandon freedom”; 11. Investigate: “Figure things out for yourself (…) subscrib[e] to print media”; 12. Make eye contact and small talk: “stay in touch with your surroundings, break down social barriers, and understand whom you should and should not trust”; 13. Practice corporeal politics: “Get outside (…) Make new friends and march with them”; 14. Establish a private life: “Consider using alternative forms of the internet (…) Tyrants set the hook on which to hang you”; 15. Contribute to good causes: “Be active in organizations (…) pick a charity or two (…) you will have made a free choice that supports civil society and helps other to do good”; 16. Learn from peers in other countries: “no country is going to find a solution by itself”; 17. Listen for dangerous words: “extremism, terrorism, emergency, exception (…) the treacherous use of patriotic vocabulary”; 18. Be calm when the unthinkable arrives: “Modern tyranny is terror management (…) terrorist attacks (…), disaster, (…) suspension of freedom of expression, (…) right to a fair trail”; 19. Be a patriot: “set a good exemple (…) for the generations to come”; 20. Be as courageous as you can: “If none of us is prepared to die for freedom, then all of us will die under tyranny.” He concludes with an epilogue about “History and Liberty.”

In other words: Complacency is the death of democracy. Hear that republicans? Wow. Everything in this book is so true. It should be read by everyone because the fight for our life is not over yet… It is a short but quite interesting reading. Well worth the time. 

On Tyranny; Twenty Lessons From The Twentieth Century, by Timothy Snyder. New York: Tim Duggan Books (an imprint of Crown Publishing, a division of Penguin Random House), February 2017. 128 pg., Softcover, 4-3/8 x 6-1/4, 9.99 US / $13.50 Can. ISBN: 978-0-8041-9011-4. stars-3-0

For more information you can check the following websites:

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© 2017 by Timothy Snyder

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Ad Astra XIII

AdAstraXIII-covLes ruses de Scipion ont mis Carthage en mauvaise posture… Hannibal accepte alors de parlementer avec son ennemi. Malheureusement, le Romain ne veut pas d’un statu quo… Ce sera la victoire ou rien ! Les deux chefs se séparent donc sans être arrivés à un accord. 

Mais les apparences sont parfois trompeuses et, pour le Carthaginois, cette discussion aura au moins servi un objectif : celui de mettre en place ses pions… ou, en l’occurrence, ses éléphants de guerre ! Si Rome a maintenant l’avantage, ses adversaires sont loin de s’avouer vaincus… 

Bravoure, complots et stratégie… Les légendaires Hannibal et Scipion s’affrontent une dernière fois. Plongez au cœur de cette ultime bataille !

[Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Ad Astra: Scipion l’Africain & Hannibal Barca (アド・アストラ -スキピオとハンニバル- / Ad Astra – Scipio to Hannibal) est un manga seinen historique par Mihachi KAGANO qui raconte les faits saillants de la deuxième guerre punique qui opposa non seulement Rome et Carthage mais aussi leurs stratèges respectifs: Scipion l’Africain et Hannibal Barca. Il a été prépublié dans le magazine Ultra Jump (entre mars 2011 et février 2018), puis compilé en treize volumes chez Shūeisha. La version française est parue chez Ki-oon.

AdAstraXIII-p010

Page 10

Ce dernier volume de la série est entièrement consacré à la Bataille de Zama. Seize ans après qu’Hannibal ait traversé les Alpes, à l’automne 202 AEC, les deux généraux s’apprêtent à avoir une confrontation finale sur une plaine au sud de Carthage. L’armée d’Hannibal est composée de 80 éléphants de guerre qui forment l’avant-garde, 4000 cavaliers qui forment les ailes de chaque côtés de la formation d’attaque [l’aile gauche, est formée de cavaliers Numides] et 36 000 fantassins (une première ligne de frondeurs Baléares, une deuxième ligne de soldats Libyens et Carthaginois [commandé par Silenos] et une troisième ligne de soldat Ibères et Gaulois plus expérimentés [sous le commandement d’Hannibal]). L’armée de Scipion est composée de 6000 cavaliers (qui forment les ailes, des Numides [à droite, 4000] sous le commandement de Massinissa, et des romains [à gauche, 2000] sous le commandement de Caius) et de 29,000 fantassins (une première ligne intercalant des fantassins Légers Vélites [sous Appius] et des fantassins lourds Hastati [sous Bandius], une deuxième ligne de fantassins lourds principes [sous Marcus], et une troisième ligne de fantassins lourds triarii [sous Scipion]).

La charge des éléphants d’Hannibal (trop jeunes et inexpérimentés) reste sans effet. Scipion, qui a étudié les tactiques de l’ennemi, réussi à les retourner contre lui. Il évite les feintes et réussi à encercler l’armée carthaginoise. C’est la victoire mais Hannibal survit et fuit vers Carthage où il s’adresse au sénat pour obtenir du renfort, sans succès. Pour épargner sa cité, il décide donc de se rendre à Scipion. Il se rend à Tunis pour négocier la paix. Carthage devra payer une lourde indemnité à Rome, abandonner ses colonies et renoncer à son armée. Scipion triomphe à Rome mais il est politiquement affaibli par l’inimitié de Caton et des accusations de corruption. Il mourra en 183 AEC, amère, pestant contre l’ingratitude romaine. Hannibal est exilé et, après une longue errance, trouve refuge au royaume de Bithynie, où il est traqué par les troupes romaines mais il choisit de se donner la mort par poison plutôt que d’être capturé ou tué par les romains… Il meurt la même année que Scipion… Les deux héros eurent donc une fin tragique, sans gloire… Rome règlera définitivement son compte à Carthage avec la troisième guerre punique (149-146 AEC).

Cette série de manga prends fin d’une façon un peu décevante. Toutefois, elle a offert ce qui était promis, c’est-à-dire une histoire un peu romancée de la deuxième guerre punique, axé sur les caractères des deux généraux opposés. Elle a suivi le fil de l’Histoire, sans plus. Si le récit est bon, voir captivant (si vous aimé les détails de tactiques militaires, bien sûr), c’est surtout son superbe dessin, très constant dans sa qualité, qui vole la vedette dans cette série. Il est clair et très précis, juste suffisamment efficace pour bien décrire les scènes de combats. 

Un manga fort intéressant, à lire surtout si vous êtes amateur de manga historique et de la Rome Antique.

Ad Astra: Scipion L’Africain & Hannibal Barca Vol. XIII, par Mihachi KAGANO. Paris: Ki-oon, novembre 2018. 210 pages (208 pl), 13 x 18 cm, 7,90 € / $16.98 Can. ISBN 979-10-327-0335-9. Pour un lectorat adolescent (14 ans et plus). stars-3-0

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

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Ad Astra Publius Cornelius Scipio Africanus Major & Hannibal Barca © 2011 by Mihachi Kagano / SHUEISHA Inc.

Voir mes commentaires sur les volumes précédents:

ad_astra-v01 ad_astra-v02 ad_astra-v03 AdAstra-v04-cov
AdAstra-v05-cov AdAstra-v06-cov AdAstra7-cov AdAstra8-cov
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Vendredi nature

Séance de photo

On me demande parfois quel équipement professionnel j’utilise pour prendre les photos de ma collection de monnaies. Il n’y a évidemment rien de bien spécialisé dans mon installation: il ne s’agit que de mon fidèle iPhone 11 Pro juché sur une pile de livres, en utilisant l’éclairage ambiant et parfois une lampe de poche LED pour donner un éclairage oblique qui fera ressortir les détails du relief de la pièce de monnaie. Par la suite j’utilise l’application Photos de Apple et Photoshop de Adobe pour éliminer les ombres et l’arrière-plan de la table (pour créer un fonds unis blanc), recadrer l’image, ajuster les contrastes et assembler l’avers et le revers sur une même image. C’est tout. Rien de bien technique là-dedans!

[ iPhone 11 Pro, saisi d’écran, Nikon D3300 + Nikkor 18-55mm]

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Monnaies anciennes 12

Hadrianus

J’ai trois pièces d’ Hadrien: un as et deux sesterces. Je m’attarderai surtout sur le sesterce de très bonne qualité (F+/VF) et ne mentionnerai que brièvement les deux autres qui ne sont que d’une qualité “bonne” (G), voir passable (Fair). 

L’as (bronze, 26 x 28 mm, 9.591 g) nous offre sur l’avers un buste d’Hadrien lauré à droite, l’épaule gauche légèrement drapée, avec l’inscription HADRIANVSAVGVSTVS. Sur le revers on retrouve une Salus (Santé) drapée, debout à gauche, tenant un sceptre de la main gauche et une patère de la main droite avec laquelle elle nourrit un serpent enroulé autour d’une colonne ou d’un autel. L’inscription est SALVS – AVGVSTI (santé de l’Auguste) avec un S – C (Senatus Consulto) dans le champs et un COS III (consul tertium) en exergue. Hadrien a obtenu le titre d’Auguste à son accession au pouvoir le 11 août 117 et le consulat pour une troisième et dernière fois en janvier 119. La pièce est donc postérieure à ces dates. Les sources consultées en ligne (CoinArchive, Numista) la date soit de 125-126/7 ou 125-128. David R. Sear (Sear RCV (M): 3692) la date plus spécifiquement à 126 EC. Je l’ai acquise pour $10.75 le 1985/11/18. (Autres Réf.: C1367; RIC 678, RIC II.3 828). Voir aussi ma fiche.

Ce sesterce (bronze?, 31 x 32 mm, 23.278 g) nous offre sur l’avers un buste lauré (drapé?) et cuirassé d’Hadrien, à droite, avec la probable inscription HADRIANVSAVGVSTVS. Le revers est plus lisible et intéressant avec la représentation d’une galère à gauche (au-dessus des vagues, cinq rameurs avec un timonier [hortator] à la poupe sous un abris, devant l’acrostolium, et flanqué d’un enseigne [signum] et d’un étendard [vexillum]; à la proue, un mât et une voile repliée), surmontée de l’inscription FELICITATI AVG[VSTI] (pour le succès ou la bonne fortune de l’Auguste), flanquée de chaque côté de S – C (Senatus Consulto, “avec la permission du Sénat”) et de COS III (consul tertium) P P (Pater Patriae) en exergue. Hadrien ayant reçu le titre de Père de la Patrie seulement en 128, la pièce doit donc être postérieure à cette date. Certaines des sources en lignes (vcoins, vcoins, CoinArchives, acsearch, cointalk, British Museum) datent la pièce de 129-130, d’autres de 132-134/5 car cela correspondrait à la période où Hadrien parcours l’empire (à Athènes et en Asie [Syrie, Égypte] de 129 à 133, en Judée de 133 à 134). Il semble difficile d’établir quelle variante (tête vs buste, drapée ou cuirassée, nombre de rameurs et gréements de la galère) correspond à quelle date. Je l’ai acquise pour environ $5 (1985/01/06). (Autres Réf.: Sear RCV (83): 1013; RIC 706). Voir aussi ma fiche.

Type:

Empire romain

Epoque: 

Antonins

Empereur: 

Hadrianus

Règne: 

117-138 EC

Frappe: 

Rome

Datation: 

128-138 EC

Nature: 

Sestercius

Métal: Orichalque

Qualité: VF/F+

Taille: 

30-31 mm

Poids: 

29.686 g

AVERS

     

Inscription:

HADRIANVS – AVG COS III PP

Description:

Tête laurée, barbue, à droite

REVERS

     

Inscription:

FELICI – TAS AVG / S C (dans le champs)

Description:

Felicitas drapée, debout à g., tenant une branche dans la main d. tendue et un long caducée dans la g.

Notes:

Payé $35 (1985/12/17)

 

Voir fiche

Réf.: 

RIC II: 750

C 620

Sear RCV (M): 3595 

Finalement, ce superbe sesterce nous offre sur l’avers la tête d’Hadrien laurée, regardant à droite, avec l’inscription HADRIANVSAVG[USTVS] CO[N]S[UL] III P[ATER] P[ATRIAE]. Hadrien a reçu le titre d’Auguste lors de son accession au pouvoir en 117, son troisième consulat en 119 et le titre de Père de la Patrie en 128. La pièce a donc été frappée après cette dernière date.

Sur le revers, on retrouve une représentation de la Felicitas (Félicité), drapée [stola], tenant une branche et un long caducée, avec l’inscription FELICITTAS AVG[VSTI] et S[ENATUS] C[ONSULTO] dans le champs de part et d’autre. Ici le Caduceus est un symbole de paix, Felicitas Augusti signifie “pour la bonne fortune de l’empereur [ou l’Auguste]” et Senatus Consulto signifit “avec la permission du sénat”. Le sénat souhaite donc à l’empereur un bon succès dans une entreprise quelconque (par exemple dans ses voyages) ou dans le maintient de la paix de l’Empire.

Les pièces d’Hadrien ne semble jamais comporter de datation très précise. Toutefois, les sources consultées en ligne (CoinArchive, numismatics, numismatics, wildwinds) datent cette pièce soit de 134-138 ou plus précisément de 136 — mais aucunes n’indiquent vraiment quelle est la base pour parvenir à cette datation.

Hadrien est sans aucun doute l’un des empereurs que j’admire le plus. Ce que Trajan fit pour l’expansion du territoire et de l’économie de l’Empire, Hadrien le fit pour les arts et la culture. Il est né à Italica, en Espagne, le 24 janvier 76 EC. Son père meurt lorsqu’il n’a que dix ans et son tuteur devient le cousin-germain de son père, le futur empereur Trajan (dont il épousera la nièce, Sabine, en 100 EC). Il poursuit le cursus honorum en devenant magistrat (en 94), puis tribun militaire (en 95, 96 et 97), questeur (en 100), tribun de la plèbe (en 102), préteur (en 104), consul suffect (en 108) et finalement légat (général d’armée, en 113 durant la campagne contre les Parthes et légat de Syrie en 116). Sur son lit de mort, Trajan le nomme son successeur en l’adoptant légalement et il lui succède le 11 août 117. 

Il n’a pas poursuivit la politique expansionniste de son prédécesseur mais a plutôt travaillé à en maintenir l’acquit: en protégeant les frontières (construction de fortifications [limes], dont le célèbre mur d’Hadrien par exemple), en construisant de nombreux monuments (aqueducs, temples, bibliothèques, l’Athenæum, etc.) et en réorganisant l’administration de l’Empire. Il a beaucoup voyagé au travers de l’Empire pour voir aux besoins des différentes provinces et a été un véritable patron pour les arts et les lettres.

À partir de 134, des problèmes de santé le confine à sa villa de Tibur. En 136, il adopte et nomme caesar Lucius Ceionius Commodus (possiblement son fils naturel) qui prend alors le nom de Lucius Ælius Verus. Toutefois, celui-ci meurt de pneumonie en janvier 138. Il aurait aimé adopter et choisir comme successeurs son protégé Marcus Aurelius Antoninus et le fils d’Aelius, Lucius Aurelius Verus, mais ceux-ci sont alors trop jeunes. À la place il adopte comme successeur le vieux consul Aurelius Antoninus, mais à la condition qu’il adopte à son tour Marcus et Lucius pour en faire ses successeurs. Hadrien meurt à la station thermale de Baïes le 10 juillet 138.

Une belle série de pièces de monnaies qui nous font voyager dans l’Empire Romain auprès d’Hadrien…

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Image du mer-fleuri [002.020.316]

Lupinus perennis

[ iPhone 8+, Parc Frédéric-Back, 2018/05/25 & 06/10 ]

Le Lupin vivace (appelé Wild Lupine en anglais) est une espèce de plante herbacée à fleurs, de la branche (clade) des Eudicotylédones, sous-branche des Rosidées, sous-sous-branche des Fabidées, de l’ordre des Fabales, de la famille des Fabaceae et du genre Lupinus. Il existe plusieurs centaines d’espèce de Lupins, qui sont regroupés en deux sous-genres: les Lupinus subgen Lupinus (une douzaine d’espèces Européennes qui sont toutes des annuelles) et les Lupinus subgen Platycarpos (qui rassemble les autres espèces, originaires d’Amériques et pour la plupart des vivaces). Les lupins sont utilisés comme plantes ornementales, comme plante fourragère mais aussi pour l’alimentation humaine (en tant que légume sec). Il faut cependant faire attention car les graines de lupin contiennent des alcaloïdes toxiques (lupaninespartéine) ainsi que des protéines qui sont allergènes. Toutefois un trempage prolongé dans l’eau peut éliminer la toxicité et certaines espèces (Lupinus albus, Lupinus luteus) contiennent peu ou pas d’alcaloïdes. Le Lupinus texensis (aka Bluebonnet) est l’emblème floral du Texas.

Note: Comme il n’y a pas eut de Festival de Tulipes d’Ottawa et que je n’ai pas visité le Jardin Botanique cet été (COVID oblige), je commence à manquer d’images de plantes et de fleurs. Je peux encore gratter mes tiroirs en utilisant des photos des années passées qui n’ont pas été mise en ligne ou même en réutiliser quelques unes mais je vais bientôt devoir changer de thèmes et mettre en ligne (version basse résolution avec filigrane [watermark])  les peintures de mon épouses — qui peint des sujets animaliers et floraux. Watch this space !

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Le monde selon Setchan

MondeSelonSetchan-cov“Dans un monde alternatif, la société tokyoïte est secouée par des mouvements étudiants. Sur fond de terrorisme et de préoccupations nucléaires post-Fukushima, Setsuko, étudiante, fait figure d’exception: Apolitique, détachée de cette réalité, elle n’a d’attrait que pour le sexe sans lendemain. Son destin  croise celui d’Atsushi, un étudiant sans histoires. Setchan et Akkun, deux êtres que tout oppose. Deux êtres que l’absurdité tragique de la vie va rapprocher pour mieux les séparer.”

[textes du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Le monde selon Setchan (セッちゃん / Secchan) est un manga Seinen par Tomoko Oshima qui a d’abord été sérialisé dans Ura Sunday avant d’être publié en un volume unique par Shôgakukan en novembre 2018. Tomoko Oshima est surtout connu au Japon pour ses courts video clip d’animation. C’est son premier manga.

MondeSelonSetchan-p005C’est l’histoire d’une collégienne un peu perdue et qui couche avec beaucoup de garçon, sur une trame de fonds de troubles socio-politiques fictifs — une révolte étudiante comme le Japon en a connu à la fin des années soixante ou similaire aux récentes protestation de BLM. Elle rencontre un garçon avec qui elle ne couche pas et se laisse porter par le courant jusqu’à ce qu’elle meurt dans un attentat…

Le récit est anecdotique et, comme la vie de Setchan, sans véritable direction. Toutefois il est empreint d’une belle nostalgie. Le dessin est minimaliste et plutôt brouillon mais offre l’essentiel pour soutenir le récit tout en étant même charmant. Il s’agit d’une lecture choisie au hasard pour tuer le temps, parce que c’était un volume unique, mais qui en fin de compte ne déçoit pas et offre une bonne distraction. Intéressant.

Le monde selon Setchan, par Tomoko Oshima. Poitiers: Le Lézard Noir, mai 2020. 180 pg , 15 x 21 cm, 11,00 € / $21.95 Can, ISBN: 978-2-353-48179-8. Sens de lecture original, de droite à gauche. Pour lectorat adolescent (14+). stars-3-5

Pour en apprendre plus sur ce titre vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWorldcat ]

SECCHAN © 2018 Tomoko OSHIMA.

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Pictorial chronicle [002.020.313]

L’Été Indien

C’était l’automne
Un automne où il faisait beau
Une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique
Là-bas on l’appelle l’été indien

L’Été Indien, Joe Dassin

[ iPhone 11 Pro, couché de soleil sur le parc, 2020/11/06-07 ]

Haiku d’chaleur

On craignait la longue noirceur
Mais il y eut une étincelle d’espoir
L’été indien de la démocratie !

IMG_8592On a eut trois ou quatre jours de gel avec même un peu de neige au sol, alors on croyait bine que l’hiver était arrivé… Quelle surprise de voir un redoux de plus d’une semaine qui s’annonce être un été indien exceptionnel, voir même historique ! 

Il faut dire que ce beau temps tombe à pic. Au même moment où tombait la neige (et le lendemain) les Américains semblaient vouloir réélire leur grand épouvantail orange. Heureusement ce n’était qu’une illusion et, avec le beau temps, le dictateur en herbe s’est fait jeter et tout le monde dansait de joie ! Hélas, l’hiver est inévitable et la COVID le rendra encore plus terrifiant. Mais malgré le froid, nos coeurs seront au chaud, à l’idée de savoir qu’au printemps la démocratie revivra !

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Image du chat-medi [002.020.312]

Félix à la maison

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[ iPhone 11 Pro, 2020/11/07 ]

Au début de la semaine, comme il faisait froid et qu’il neigeait, Félix (notre chat de ruelle) s’est invité à la maison ! On lui a fait une petite place dans le garage en attendant de voir si Caramel et Saya accepteront d’avoir un nouveau copain. Comme il est habitué d’être dehors, on le laisse ressortir quand il fait beau (comme nous il veut profiter de l’été indien!), mais je suis sûr que quand il fera au-dessous de zéro il préférera resté au chaud…

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Vendredi nature [002.020.311]

Dernière récolte
Last harvest

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[ iPhone 11 Pro, 2020/11/01 ]

Ça n’inclus pas les bananes, bien sûr. Des tas de petites tomates qui vont tranquillement mûrir sur le comptoir avant d’agrémenter soupes et ragoûts.

It doesn’t include the bananas, of course. Heaps of small tomatoes that will slowly ripen on the counter before enhancing soups and stews.

Monnaies anciennes 11

Transition vers les Antonins

Nerva (97 EC)

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Comme je l’ai mentionné pour la pièce précédente, à la fin de la dynastie des Flaviens, le sénat s’est empressé de nommé comme successeur un vieil empereur inoffensif, Nerva. Malheureusement, son règne fut très bref (du 18 septembre 96 au 27 janvier 98, c’est-à-dire à peine plus d’un an) et peu de monnaies furent donc frappées à son nom. Je n’ai donc qu’une seule pièce de cet empereur, et dans une condition très pauvre. Je tenais toutefois à vous la montrer comme un exemple de pièce à peine lisible et pour avoir l’occasion de parler de cet empereur de transition. 

J’ignore comment j’ai identifié cette pièce originalement (mes yeux devaient être meilleurs dans ce temps-là) mais j’ai sans doute procédé par comparaison. L’avers comporte une tête de l’empereur laurée avec (croyez le ou non) l’inscription IMP CAESAR NER-VA AVG III COS. Ce qui a probablement aidé à l’identifier c’est le “III COS” qui est un peu lisible et est une façon inhabituelle d’indiquer que la pièce a été frappée sous le troisième consulat (en 97). Normalement, la titulature aurait due être “COS III”. Sur le revers on retrouve un large S C au centre d’une couronne de laurier (FAC: Laurel wreath) avec, en-dessous, un numéral grec (qui représente probablement le numéro de la frappe dans une série successive). Je crois qu’ici il s’agit d’un beta (𝞫). “S.C.” est l’abréviation de Senatus Consulto (“avec la permission du Sénat”) ce qui met bien l’emphase sur le fait que l’empereur a tout le soutien du sénat.

Il s’agit d’une petite dénomination de bronze (AE22, 22 mm, 7.072 g) caractéristique d’Antioche en Syrie. Je l’ai acquise pour environ $7 dans les années ’80. J’ai trouvé des pièces très similaires sur l’internet (Wildwinds, Vcoins, CoinProject, Provincial Romans, Henzen, acsearch, CoinsHome, MAshops, Iomega Collection) et dans Sear GICV 949. Voir aussi ma fiche (recto & verso).

On connait peu de chose du règne de Nerva mais l’histoire en a gardée une impression positive. Toutefois, l’économie de l’empire n’avait pas encore récupéré des suites de la guerre civile. N’ayant pas le support de l’armée et étant d’un âge avancé, sans descendance, il fut forcé par les militaires à se choisir un successeurs parmi eux afin d’assurer une transition de pouvoir pacifique. Il porta son choix sur un général d’armée d’origine hispanique, Marcus Ulpius Traianus, qu’il adopta selon la loi romaine. Cela complètera la transition vers la dynastie des Antonins, qui est considérée comme l’apogée de l’empire romain.

Denarius de Trajan (103-111)

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Type:

Empire romain

Époque: 

Antonins

Empereur: 

Trajan

Règne: 

98 – 117 EC

Frappe: 

Rome

Datation: 

103 – 111 EC 

Nature: 

Denarius

Métal: AR (Argent)

Qualité: VG+

Taille: 

17 x 18 mm

Poids: 

2 g

AVERS

     

Inscription:

IMP TRAIANO AVG GER DAC PM TR P

Description:

Buste lauré, partiellement drapé (épaule g.), à d. 

REVERS

     

Inscription:

COS V PP SPQR OPTIMO PRINC

Description:

Aequitas (Équité) assise à gauche, tenant une balance dans la main d. et une cornucopia dans la g.

Notes:

Payé $35 (1987/09/21)

 

Voir fiche

Réf.: 

RIC 119; C 86; 

BMC 288; Strack 145

Sear RSC II: 86

J’ai quatre pièces de monnaies de Trajan (un as, un dupondius, un sesterce et un denier) mais c’est le denier qui me semble le plus intéressant parce que c’est la pièce avec la plus haute dénomination et qu’elle est en très bon état. Encore une fois, l’identification et la datation de la pièce est assez évidente grâce aux inscriptions qui nous donne une nomenclature et une titulature précise.

Sur l’avers on retrouve IMP[ERATOR] TRAIANO AVG[VSTVS] GER[MANICVS] DAC[ICVS] P[ONTIFEX] M[AXIMVS] TR[IBVNICIAE] P[OTESTATE] et sur le revers CO[N]S[VL] V P[ATER] P[ATRIAE] S[ENATVS] P[OPVLVS] Q[UE] R[OMANVS] OPTIMO PRINC[IPI]. 

Trajan obtient le titre de Germanicus (vainqueur des Germains) à son adoption en 97 alors qu’il est gouverneur de Germanie Supérieure. Il reçoit la même année la Puissance Tribunicienne (qui est renouvelée annuellement, d’abord en octobre, puis en décembre à partir de 100 EC). À la mort de Nerva, le 27 janvier 98, il devient empereur et prends le titre d’Imperator, d’Auguste, de Père de la Patrie, et de Grand Pontife. Dès 100 (avant le 1er septembre), le Sénat et le peuple de Rome (SPQR) lui décernent le titre d’Optimus Princeps (“le Meilleur des Princes”, en référence au fait que Nerva ait choisi le meilleur candidat pour sa succession — image vertueuse renforcée par la représentation de l’Équité qui accompagne l’inscription). Il reçoit le titre de vainqueur des Daces (Dacicus) en 102. En 103, il est nommé consul pour la cinquième fois (COS V = Consul quintum) — c’est d’ailleurs la seule titulature qui est spécifiquement datée, donc la pièce n’a pas pu être frappée avant cette date. Et comme il est consul pour le sixième fois seulement en 112 et qu’il ne reçoit le titre de vainqueur des Parthes (Parthicus) qu’en 116, la pièce doit être antérieure à ces dates (donc au plus tard en 111). Toutefois, après la conquête de l’Arménie en 114, le sénat lui attribut officiellement le titre d’ Optimus ce qui pourrait possiblement contredire la datation de la pièce, si la nomenclature “TRAIANO” cachait plutôt — derrière la déclinaison différente du nom — l’abréviation TRAIAN[VS] O[PTIMVS]… Possible, mais j’en doute. Aussi, sans raisons évidentes, certaines sources datent ce genre de pièces à 108-109 EC.

Trajan est considéré comme l’un des meilleurs empereurs romains. Bon administrateur et grand militaire, ses conquêtes (notamment en Dacie et les territoires Parthes) ont non seulement considérablement étendu les frontières de l’Empire mais ont aussi renfloué ses coffres, ce qui a permis de payer pour un imposant programme de constructions publiques (aqueducs, routes, thermes, temples, forum, marchés, et monuments — dont la fameuse colonne Trajane). Il institue également une aide alimentaire pour les citoyens les plus pauvres. Il adopte son petit-neveu Publius Aelius Hadrianus qui lui succède lorsqu’il meurt le 8 ou 9 août 117 à Selinus (Turquie) des suites d’un accident vasculaire cérébral (possiblement lié à une crise de paludisme) sur le chemin de retour d’une campagne contre la révolte judéo-parthe.

Une belle pièce de monnaie, plutôt ordinaire, mais qui nous ouvre une porte imaginaire sur le règne de cet empereur extraordinaire que fut Trajan.

Sources: Google, CoinProject, numismatics, CoinArchives, Wildwinds, acsearch, FAC (Optimus)

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Image du mer-fleuri [002.020.309]

Symphytum officinale

La consoude officinale ou grande consoude ( aussi appelée common comfrey en anglais) est une espèce de plante à fleurs de l’ordre des Lamiales, de la famille des Boraginaceae et du genre Symphytum. Malgré une toxicité pour le foie si consommé régulièrement ou en grande quantité, ses grandes feuilles peuvent être consommées en salades, en soupes ou de façon similaire aux épinards. Ses fleurs sont nectarifère et peuvent donc être utilisées par les apiculteurs. Les rhizomes de cette plante peuvent également être utilisés pour leurs propriétés médicinales (cicatrisantes et anti-inflammatoires), principalement pour le soin des fractures, des plaies, des entorses et des contusions. On en fait parfois aussi des tisanes pour les troubles de l’appareil digestif, ulcères et bronchites. (Source: Wikipedia)

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Le Mahâbhârata

Mahabharata-covLongtemps méconnu en Occident, le Mahâbhârata est le plus long poème composé au monde. Écrit en sanskrit et initié au IVe siècle avant notre ère, enrichi pendant 700 ans, il est quinze fois plus long que la Bible et il défie l’imagination par sa complexité.

Cette épopée foisonnante et démesurée est à l’origine de mille croyances et légendes qui irriguent l’âme indienne et inscrivent le Dharma, la loi qui régit le monde, au cœur des hommes. Ce « grand poème du monde » raconte la longue et furieuse querelle dynastique qui opposa deux clans de cousins à 5 contre 100. Il compte seize personnages centraux dont Krishna, avatar divin descendu sur terre, qui apparaît là pour la première fois dans la mythologie indienne.

La guerre racontée dans le Mahâbhârata se situe à l’aube du Kali Yuga, “l’âge sombre” dabs lequel nous vivons encore, qui aurait débuté, selon les hindous, trois milles ans avant notre ère. L’inépuisable poème épique faite de religion, de politique, de sociologie, de loi, de morale, de cosmologie tout autant que de délivrance, but ultime de la condition humaine selon la tradition indienne.

Tout en restant fidèle à l’esprit originel, le romancier et scénariste Jean-Claude Carrière a écrit le “roman du Mahâbhârata” en aménageant le conte traditionnel pour le rendre accessible, et le dessinateur Jean-Marie Michaud s’est saisi de ce récit fantastique pour en faire une extraordinaire adaptation graphique.

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Jean-Claude Carrière a longtemps été fasciné par ce poème épique hindou — le plus long jamais composé. Et pour cause, le Mahâbhârata (महाभारत / lit. “La Grande Guerre des Bhārata [descendants de l’empereur légendaire Bharat”]) est, avec le Ramayana, l’un des grands livres sacrés de l’Inde, texte fondateur de l’hindouisme. C’est un récit long et complexe (dix-huit livres composé de plus de quatre-vingt-mil strophes!). Carrière n’en a conservé que la trame principale (en éliminant les très nombreuses histoires secondaires) pour former une première adaption pour le metteur en scène Peter Brook. Le résultat fut une pièce de théâtre de neuf heures qui fut d’abord présentée au Festival d’Avignon de 1985 avant de partir en tourné pour trois ans. La pièce fut elle-même adaptée en mini-série pour la télévision puis en film. Mais Carrière n’en resta pas là. Il a raffiné son adaptation pour la rendre plus accessible au public et l’a publié sous forme de roman en 1989. Jean-Marie Michaud en a repris le texte et, après trois ans de travail, nous offre cette merveilleuse adaptation graphique.

Je ne m’attarderai pas trop sur le récit qui est, comme je l’ai dit, fort complexe. C’est difficile à suivre avec tous ces retournements de situations et ces noms hindous difficiles à prononcer. En gros, il s’agit d’abord du mythe d’origine de l’hindouisme, suivi du récit d’une querelle de succession pour le trône du royaume de Hastinapura. Diverses aventures amoureuses ont crées deux branches familiales qui se disputent: les Pandava (au nombre de cinq: les jumeau Nakula & Sahadeva, Yudhishthira, Bhima et Arjuna) et les Kaurava (au nombre de cent, mais les acteurs principaux sont Duryodhana et Dushassana). Le conflit culmine avec la bataille de Kurukshetra. Le récit est bien mené et, malgré la difficulté, demeure divertissant, intéressant et agréable à lire.

Toutefois, ce qui m’a vraiment accroché c’est le superbe dessin de Jean-Marie Michaud. Je ne connais pas grand chose à la culture indienne / hindoue, mais cette adaptation graphique (costumes, arrières plans, etc.) représente bien ce que j’imagine devait être l’apparence de ces héros épiques. La technique et les tons de couleurs utilisés me rappel beaucoup le style de Bilal. J’ai trouvé tout cela très beau et j’ai adoré. Je recommande chaleureusement cette bande dessinée, surtout si vous êtes curieux de découvrir (avec une certaine aisance) la culture hindoue ainsi que ce texte mythique qu’est le Mahâbhârata.

Le Mahâbhârata, par Jean-Claude Carrière (adaptation) et Jean-Marie Michaud (dessin). Lachapelle-sous-Aubenas: Editions Hozhoni , octobre 2019. 444 pages, 19.5 x 27.5 cm, 35,00 € / $C 66.95, ISBN 978-2-37241-049-6. Pour lectorat adolescent (12+). Un extrait de vingt-neuf pages est disponible sur le site de BDgest. stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© 2019, Editions Hozhoni

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Le vieil homme et son chat vol. 2-4

Comment prendre le temps de vivre et de vieillir en faisant de chaque moment un trésor d’humour, de tendresse et de nostalgie? Le vieil homme et son chat pourrait bien connaître le secret du bonheur.

Dans une petite ville côtière du Japon, loin des mégalopoles, Daikichi, instituteur à la retraite et veuf, vit avec Tama, un chat âgé de 10 ans. Ou alors est-ce le matou qui veille sur son maître pour honorer une promesse faite à son épouse disparue ? Difficile à dire, tant les deux compères sont inséparables.

Vol. 2: Le vieil homme et son chat se font les griffes

VieilHommeEtSonChat-2-covCueillette de fruits de gingko, enquête sur l’apparition d’un fantôme, séjour à Tokyo… Un retraité affairé, Daikichi ? Accompagné d’un Tama fidèle au poste, il sait aussi chérir ces instants quotidiens d’autant plus précieux qu’ils sont fugaces, et goûter avec ses voisins les évocations du riche passé de l’île où l’on vit avec les chat.

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat se font les griffes (t. 2), par Nekomaki. Paris: Casterman, juin 2019. 176 pages, 15.1 x 20.9 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-15567-1. Pour lectorat adolescent (12+).

Vol. 3: Le vieil homme et son chat se frisent les moustaches

VieilHommeEtSonChat-3-covCoup de tonnerre sur l’île : alors que Daikichi jardine, que ses voisines se querellent et que le gourmand Tama chipe de la nourriture, les habitudes de chacun sont égayées par l’arrivée d’un jeune et charmant médecin venu de la ville. Le citadin pourra compter sur la bienveillance des humains et des chats, parfois à son corps défendant…

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat se frisent les moustaches (t. 3), par Nekomaki. Paris: Casterman, octobre 2019. 176 pages, 15.3 x 20.9 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-15568-8. Pour lectorat adolescent (12+).

Vol. 4: Le vieil homme et son chat boivent du petit lait

VieilHommeEtSonChat-4-covLes saisons se suivent sur l’île aux chats mais elles ne se ressemblent pas ! L’épicerie ferme, obligeant la population à organiser des missions de ravitaillement sur l’île voisine… Et voici Daikichi en charge du colis des vieux ! Au café, en revanche, on embauche. Et quelle nouvelle recrue : une jeune femme qui fait chavirer bien des coeurs et donne envie aux anciens de jouer les entremetteurs avisés…

(Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière)

Le vieil homme et son chat boivent du petit lait (t. 4), par Nekomaki. Paris: Casterman, juillet 2020. 176 pages, 15.2 x 21.1 cm, 15,00 € / $C 28.95, ISBN 978-2-203-17924-0. Pour lectorat adolescent (12+).

J’ai déjà parlé du premier tome de cette série. Le vieil homme et son chat (ねことじいちゃん / Neko to Jii-chan) est un manga seinen publié en feuilletons dans Comic Essay Gekijou (Media Factory) et qui a été compilé en volume chez Kadokawa depuis septembre 2015. La série est toujours en cours au Japon (la version française du vol. 5 est paru en octobre 2020 et un sixième volume est paru au Japon en janvier 2020).

Je rappel d’ailleurs que le manga a été adapté au cinéma sous le titre The Island of cats, qui est sortie en salle au Japon en février 2019 (le film de 103 min. est réalisé par IWAGŌ Mitsuaki sur un scénario de TSUBOTA Fumi et met en vedette TATEKAWA Shinosuke, SHIBASAKI Kō, EMOTO Tasuku, YAMANAKA Takashi, HAYAMA Shōno, TANAKA Yūko et KOBAYASHI Kaoru; pour plus d’information voir le site officiel ainsi que les sites suivants: ANNAsianWikiIMDbYoutube).

Ce manga nous raconte la vie quotidienne de Daikichi, un vieil instituteur à la retraite, de son chat, Tama, mais aussi de tous les autres habitants d’un petit village côtier japonais situé sur l’île aux chats. Chaque volume nous offre seize histoires courtes divisés selon les quatre saisons. Le récit est entrecoupé de quelques flashback qui développent un peu l’histoire des personnages. Chose amusante, les auteurs (car ce pseudonyme cache deux auteurs) ajoutent de temps en temps quelques recettes de cuisine locale. 

C’est un manga plein d’humour et de tendresse, au rythme lent, paisible et d’une atmosphère nostalgique qui me rappelle un peu les récits du regretté Jiro Taniguchi. Toutefois, ce qui caractérise le plus ce manga c’est son style un peu inhabituel au crayonné et à l’aquarelle. C’est vraiment très beau et visuellement agréable.

Le vieil homme et son chat offre donc une lecture enrichissante et chaleureuse que je recommande à tous mais surtout aux amateurs de chats et de culture japonaise. stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Nekomaki / ms-work 2015-2016.

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