Le Chat du Rabbin 8. Petit Panier aux amandes

ChatDuRabbin08-cov“Ils s’aiment. Lui est juif, elle est catholique. Ils vivent à Alger, et un jour, le Rabbin voit arriver cette jeune femme qui, pour mieux s’intégrer et faire plaisir à son futur époux, veut se convertir au judaïsme. La stupeur le dispute à l’incompréhension : pourquoi vouloir embrasser une foi si compliquée, si irrationnelle, si pénible ? Le Chat et Zlabya sont tous d’accord pour la dissuader, et vont trouver en Knidelette une alliée inattendue…”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

ChatDuRabbin08p05Roger est fiancé à Aline, qui désir se convertir au judaïsme pour adopter le mode de vie de celui qu’elle aime et pour préserver l’harmonie de sa famille. Ils demandent au jeune rabbin de la convertir, mais celui-ci refuse! Lui, il est né juif et n’a donc pas le choix: tout son imaginaire baigne dedans, mais il conçoit mal qu’un être équilibré ait spontanément envie de s’infliger une religion aussi contraignante. Alors Roger va voir le vieux rabbin, qui propose que sa fille Zlabya (la femme du jeune rabbin et maîtresse du chat!) enseigne les coutumes juives à Aline. “Le plus important“, dit-il, “le centre de la vie juive, ce n’est pas la synagogue, c’est la table familiale.”

Étrangement, Aline semble prendre plus à coeur tout ces commandements et rituels que Roger, aussi absurdes qu’ils soient. Ce dernier a d’ailleurs un doute et, peut-être qu’il ne veut pas trop se faire rappeler sa propre religion, alors il regarde du côté de Knidelette… Et Aline, pendant qu’elle se préoccupe de tout ces rituels, elle ne pense à rien d’autre…

Je n’aime vraiment pas le style “ondulé” et brouillon de Sfar. Cette fois-ci, on dirait même que le lettrage des bulles a été fait au stylo à bille par la main de l’auteur! Toutefois, il faut aller au-delà de cette première impression et se laisser emporter par la profondeur de son récit qui, à travers son humour et ses planches à six cases, nous fait se questionner sur la nature de la religion et tout particulièrement le judaïsme (évidemment). Ici le chat qui parle n’est plus l’instigateur du récit mais plutôt un simple observateur… Une histoire qui nous faire rire ou sourire, réfléchir et apprécier la différence d’une culture complexe et millénaire.

Vous trouverez cela génial si, comme moi, vous aimez à la fois les chats et la métaphysique! Je recommande chaudement.

Le chat du rabbin, 8: Petit panier aux amandes par Joann Sfar. Paris: Dargaud (Coll. Poisson Pilote), septembre 2018. 60 pages. 22.5 x 29.8 cm, 14,00 € / $24.95 Can, ISBN 978-2205-07835-0. Pour lectorat adolescent (12 ans et plus). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBAnQBiblio MtlGoodreadsWikipediaWorldCat ]

© Dargaud 2018.

Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents:

chat-rabbin-tome-1-bar-mitsva  chat-rabbin-2-malka-lions  chat-rabbin-3-exode  chat-rabbin-4-paradis-terrestre  chat-rabbin-5-jerusalem-d-afrique  chat_du_rabbin_6-cov chat_du_rabbin-v7-cov.jpg

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Capsules

SDL: Entrevue capsule avec Francine Pelletier

entete-communique-02-300x148Dans le cadre du Salon du livre de Montreal 2018, je voulais faire une série de mini (capsules) entrevues avec des auteurs (surtout de science-fiction) de chez nous. Malheureusement, l’ambiance sonore du salon n’était pas adéquate pour des entrevues, alors celles-ci ont été faite hors-site. Le principe de l’entrevue capsule est de s’en tenir à deux ou trois questions de base et que l’entrevue ne dure pas plus que trois à cinq minutes. Cela doit être compacte et bien se digérer!

Voici donc la première de ces entrevues capsules, réalisée avec Francine Pelletier. Pour en savoir plus sur cette auteure de science-fiction — à ne pas confondre avec la journaliste homonyme — et de polar (sous le pseudonyme de Catherine Sylvestre) vous pouvez consulter sa bio/bibliographie sur le site des Éditions Alire ou sur Wikipedia.

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Capsules

Fanzine reminiscence

Like most people, I had many different periods in my life, each corresponding with the major activity or fancy of a specific era. I had my “childhood” period (spent stupidly frolicking, questioning the universe and learning to be a decent human being—of which I have very little recollection), my “academic roman” period (where I worked on my Master degree and PhD in roman history dedicated to an obscure roman emperor and the impression that was left of him through a biographical compilation), my “SFQ” period (where I published — in collaboration with a few friends — a fanzine on Quebec Science Fiction, as well as a few anthologies and short stories compilation), my “anime & manga” period (where I published a fanzine-turned-magazine about Japanese popular culture, as well as a translated filmography of the first thirty years of anime in Japan) and, finally, my “library” period (where, as a library underling, I do my best to help promote the love for books and knowledge). I am proud of everything I’ve done, but sometime I feels like my curriculum reads as a list of failures…

Samizdat16

Cover #16, by Pierre D. Lacroix

I was recently googling to kill time and ended up searching entries about my old SFQ fanzine, Samizdat. That’s the period of my life where I think what I wrote, published or did had the least impact on the universe. However, I was surprised to discover it was mentioned in quite many places. Of course, it is one thing to have SFQ insiders like Yves Meynard, Jean-Louis Trudel or Claude Janelle mentioned it when they talked about the history of the genre in Quebec, but I was impressed to see it mentioned in a couple of British academic publications like Science Fiction Rebels by Mike Ashley (Oxford University Press) [Amazon, see extract bellow] or New Directions in Popular Fiction edited by Ken Gelder (Palgrave/MacMillan) [Amazon, extract].

Science Fiction Rebels by Mike Ashley

Science Fiction Rebels by Mike Ashley, p. 342 [ actually, it ran for 25 issues until November 1994 ]

Now, I am more proud of that work and, maybe, those years (the “good old time”, like I was recently reminiscing with Yves at the book fair) were not wasted after all. I feel better already. Like Hippocrates said, Ὁ βίος βραχύς, ἡ δὲ τέχνη μακρή, or, to quote Horace, Exegi monumentum aere perrennius ! 😉

All I need now is my own entry on Wikipedia !

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Un commentaire déplacé

Les bibliothèques de Montréal sont rendu folles ! Faire passer de la section adultes à la section enfants des titres de manga comme Nausicaa ou Bride Stories ! Ça n’a aucun sens.

Nausicaa07Nausicaa offre une histoire mystico-politique vraiment trop complexe (que j’ai moi-même eu de la difficulté à suivre!), des thèmes matures (religion, guerre), de la violence, un graphisme plutôt chargé pour être vraiment compris et apprécié par des enfants. D’ailleurs, les spécialistes le considère comme un manga seinen. Bon, je comprend que l’éditeur français, Glénat, classe lui-même ce manga dans sa collection “Univers Kids” (Kodomo?) [quoi que l’éditeur américain, Viz, le classe comme “Teen”] et que l’anime était “ben cute” mais quand même!

BrideStories10Quant à Bride Stories on y retrouve des thèmes matures et de la nudité ! C’est un manga considéré seinen (donc généralement pour les jeunes hommes de 15 à 30 ans), même par l’éditeur, Ki-oon, quoique certains spécialistes le classe pour 14 ans et plus! Il y a-t-il quelqu’un du réseau des bibliothèques, un bibliothécaire par exemple, qui va se décider à regarder la définition de seinen dans le dictionnaire ?!

Un compromis acceptable aurait été au moins de les mettre dans la section ados… mais qui suis-je pour m’en plaindre. Je n’ai fait que publier un magazine sur la culture populaire japonaise (animé & manga) pendant une vingtaine d’années… Je n’y connaît donc rien en comparaison de bibliothécaires qui viennent de sortir, tout verts, de l’université! Bande d’ignares!

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Shakespearian doubt

Life is hard enough with all the running around at work, the emotional roller-coaster of relationships, the absurdity of human society, the stupid  hurts of the political world, so I seek refuge in my creative work, writing & photography, my little haven, my safe-house, my blog. When the integrity of this last refuge is attacked what do I have left?  If even this—the last solace that makes worth enduring all the slings and arrows—can bring me unbearable pain, I can only wonder if it is still worth pursuing. What do I have left to enjoy? Can I continue writing in this now taint medium or should I cease all activities? That is the question…

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Koralovski

Koralovski-v01-cov“Et si la fin du pétrole n’était qu’un mythe… ?

Viktor Koralovski était le roi du pétrole russe. Une position qui lui a valu les foudres du président Khanine et dix ans d’emprisonnement.

À présent évadé malgré lui, Viktor va rapidement comprendre qu’en son absence, amis et ennemis sont devenus difficiles à distinguer. Et que son nom est au coeur d’une vaste conspiration, qui pourrait impliquer toute l’industrie pétrolière! Mais dans quel but… ?”

[Texte de la couverture arrière] 

ATTENTION: Peut contenir des traces de “divulgâcheur” [spoilers]! Les personnes allergiques à toutes discussions d’une intrigue avant d’en avoir eux-même pris connaissance sont vivement conseillées de prendre les précautions nécessaires pour leur sécurité et devraient éviter de lire plus loin! 

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Page 3

Dans le premier tome, Viktor Borissovitch Koralovski est un oligarque russe qui s’est enrichi dans le pétrole mais lorsqu’il est devenu trop riche et a montré des ambitions politiques, le président russe Vladimir Vladimirovitch Khanine le fait arrêter. Il est incarcéré depuis dix ans quand une mystérieuse attaque militaire contre la prison lui permet de s’évader. Il réussi à passer la frontière en Finlande et à obtenir l’aide d’un autre oligarque du pétrole, Aleksandr Orlov, qui le fait venir sur son yacht en mer Baltique.

Pendant ce temps, à Berlin, la journaliste Anika Keller travaille sur un article consacré à Koralovski. Son taxi frappe un SDF poursuivi par deux hommes. Ce simple incident va la propulsé au sein d’un complot d’envergure international. À l’hôpital, pendant que les médecins examinent le SDF, un commando masqué kidnappe le patient encore inconscient. Les médecins ont remarqué qu’il avait un implant RFID. En allant investiguer le lieu où les deux hommes avaient trouvé le SDF, ils découvrent une bombe dans un tunnel ferroviaire. Composé d’ogives nucléaires baignant dans l’essence, la bombe avait apparemment pour cible le président russe Khanine, qui est en visite à Berlin!

 

Koralovski 1: L’Oligarque, par Philippe Gauckler (couleurs par Scarlett Smulkowski). Bruxelles: Le Lombard (Coll. Troisième Vague), février 2015. 48 pages, 12.45€ / $21.95. ISBN 978-2-8036-3530-6. Pour public adolescent (15+). stars-3-0

Koralovski-v02-cov“À bord du yacht qui les a secourus, Koralovski et ses compagnons se mettent en route pour un laboratoire off-shore appartenant à sa société. Il s’agit du laboratoire qui a mis au point un procédé révolutionnaire permettant d’extraire la totalité d’un gisement de pétrole soi-disant épuisé. Mais à leur arrivée, le lieu est désert…”

[Texte du site de l’éditeur]

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Page 3

Dans le second tome, on apprend que le SDF est en fait un espion américain nommé Blasko. Un commando l’a exfiltré pour le ramener à Washington afin qu’il fasse son rapport sur un complot mondial. Anika et ses deux compagnons sont amené dans le bundesbunker du gouvernement allemand pour y être interrogé par les services secrets. Mais le bunker est attaqué par un commando et ils sont fait prisonniers. Les deux compagnons d’Anika se révèlent être des agents spéciaux du BND. Ils réussissent néanmoins à s’échapper et à libérer d’autres prisonniers: la chancelière allemande Andrea Kermel et le président russe Khanine. 

Le complot prends de l’ampleur, car une bombe similaire est trouvé à bord d’un tanker de gaz naturel liquéfié. À bord du yacht de Orlov, Koralovski se rend sur une plateforme de forage où il avait installé un laboratoire pour développer un procédé nouveau d’extraction du pétrole. Il n’y trouve qu’une autre bombe. Plusieurs autres bombes sont aussi découvertes dans des terminaux pétroliers au Moyen-Orient. La situation est grave et Orlov décide d’organiser un meeting pour trouver une solution…

Koralovski 2: Dans L’ombre du Monde, par Philippe Gauckler (couleurs par Scarlett Smulkowski). Bruxelles: Le Lombard (Coll. Troisième Vague), août 2015. 48 pages, 12.45€ / $21.95. ISBN 978-2-8036-3598-6. Pour public adolescent (15+). stars-3-0

Koralovski-v03-cov“La confrontation tant attendue par Koralovski avec le président Khanine est de courte durée : une menace d’attaque nucléaire au Kazakhstan éclate, visant l’un des gisements de pétrole les plus importants au monde. Ne connaissant pas l’ampleur de l’infiltration ennemie dans leurs services de sécurités, Koralovski et son équipe n’ont d’autre choix que de se rendre eux-mêmes sur place, pour tenter d’empêcher le pire de se produire…”

[Texte du site de l’éditeur]

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Page 6

Dans le troisième tome, Blasko s’embarque sur un avion bimoteurs pour se rendre à Washington, où il doit témoigner devant une commission d’enquête des forces armées au sujet du complot mondiale qui vise à déstabiliser la production de pétrole au Moyen-Orient à l’aide de terrorisme nucléaire. La conspiration rassemble des éléments du complexe militaro-industriel et de Wall Street, ainsi qu’une organisation terroriste russe. La mémoire de Blasko lui revient peu à peu il se souviens qu’une véritable attaque nucléaire est prévu pour bientôt sur le site pétrolier de Kashagan en mer Caspienne. Comme pour démontrer que les organisations militaires des touts les pays semblent vraiment infiltrés par des éléments du complots, l’avion de Blasko est intercepté par les forces canadienne à la demande du DIA et sous de fausses accusations. Mais Blasko réussi à sauter en parachute…

Le petit groupe dont fait partie la journaliste Anika Keller se réfugie dans une safe-house où ils sont rejoint par Koralovski et Orlov. On y discute de révéler l’existence du complot par une émission de télé. La rencontre entre Koralovski et Khanine fait des étincelles. Les discussions sont cependant interrompues par la nouvelle de l’attaque nucléaire imminente au Kazakhstan. Le groupe s’embarque à bord d’un hydravion en direction la mer Baltique pour intercepter l’ekranoplane (un hydravion à effet de sol volant au raz de l’eau) qui transporte les ogives nucléaires. 

L’histoire se termine sur un air festif dans la villa de Orlov à Bakou. Khanine a amnistié Koralovski et Blasko a finalement témoigné à la commission d’enquête ouvrant la porte à un grand nettoyage dans l’administration gouvernementale… La dernière scène ressemble étrangement aux scènes de banquets dans les Astérix (hommage?)!

Koralovski 3: Des Horizons de Feu, par Philippe Gauckler (couleurs par Scarlett Smulkowski). Bruxelles: Le Lombard (Coll. Troisième Vague), août 2016. 48 pages, 12.45€ / $21.95. ISBN 978-2-8036-3518-4. Pour public adolescent (15+). stars-3-5

J’ai précédemment introduit l’oeuvre de Philippe Gauckler et je vous présente ici sa plus récente série. Dans cette trilogie, Gauckler nous offre un style réaliste, qui démontre qu’il a maintenant acquit une grande maîtrise de son art. Toutefois, comme c’est parfois le cas dans les BD franco-belge, les cases sont plutôt statique. Cependant la fluidité de l’action reste très bonne malgré tout. Le récit est, quant à lui, excellent. L’histoire est de toute évidence inspirée de la réalité (bien sûr Khanine représente Vladimir Vladimirovich Putine et Koralovski est Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski) mais cet affaire de complot pétrolier demeure peu vraisemblable. Toutefois, somme toute, c’est un bon thriller. C’est une lecture agréable et divertissante que je recommande sans peine. Je me demande bien ce que nous réserve Gauckler pour sa prochaine série…

Pour en apprendre plus sur ce titre vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBAnQBiblio MtlGoodreadsWikipediaWorldCat ]

© Gauckler / Éditions du Lombard 2015

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SDL: La Philosophie-Fiction

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Voici une vidéo qui offre des extraits de la conférence sur la “Philosophie fiction” présenté sur l’Espace TD du Salon du Livre de Montréal le mercredi 14 novembre 2018 à 19h00 — voir mon billet “SDL: Jour 1, mercredi”. Animée par Jocelyn Lebeau, les participants incluaient Elisabeth Vonarburg, Esther Rochon, Bernard Werber et Karoline Georges. Dans cet extrait il manque les quinze première minutes ainsi que toutes les interventions de Mme Georges (retirées à sa demande)… mais cela reste une très intéressante discussion qu’il valait la peine de partager, je crois.

(Mise à jour: 2018/12/03)

J’ai retiré la video de la conférence à la demande de Karoline Georges qui affirme ne pas avoir donné son consentement pour être filmé ainsi que pour la diffusion de la conférence.  Toutefois aucun consentement de la sorte n’est requis pour filmer et diffuser un événement publique, qui se déroule sur un lieu publique. J’ai vérifié ce point légal avec un ami avocat qui pratique le droit intellectuel international dans une firme importante et qui l’enseigne dans une université américaine. J’ai cependant retiré la video pour le moment par courtoisie.

Je trouve cela très dommage car cette table-ronde offrait une discussion très intéressant et que ce n’est pas tout les jours que des auteurs de science-fiction québécoise ont la chance de débattre ce genre de sujet sur une scène du salon du livre.

Je reste très pantois sur la position de Karoline Georges. Un auteur se présente au salon du livre pour faire la promotion de sa personne et de ses livres. Il est dans son intérêt de rejoindre le plus de personnes possible, chacun étant un lecteur potentiel. Lorsqu’un bibliophile (promoteur de la SFQ de longue date) assiste à une conférence publique (sur un lieu publique), l’enregistre et veut la partager parce qu’il trouve ça bon et intéressant, n’est-ce pas dans l’intérêt de l’auteur qu’elle soit diffusée? Si une personne ne veut pas être vue, elle n’a qu’à NE PAS monter sur une scène publique et prendre la parole! Beaucoup d’auteurs n’ont pas la chance d’avoir une telle tribune. Je ne comprends simplement pas.

Ce sera quoi la prochaine fois? Demander qu’on retire un commentaire de lecture parce qu’on aime pas la critique? Vous en pensez quoi, mes chers lecteurs?

Je serais particulièrement intéressé à lire ce que mes collègues du milieu SFQ en pensent… N’hésitez pas à commenter sur ce billet ou sur le fil Facebook

(mise à jour : 2018/11/20)

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SDL : Jour 2, samedi

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Après une première visite le mercredi, je suis retourné au salon du livre samedi (après le travail à la bibliothèque). Là, il y avait vraiment foule, quoique l’habituel embouteillage de bibliophiles s’est calmé en fin d’après-midi. Je n’ai pas refait le tour mais je suis plutôt aller revoir des représentants de distributeurs. J’ai mis la main sur au moins un service de presse que je commenterai dans les prochaines semaines.

J’avais l’intention de faire quelques micro-entrevues (deux ou trois minutes chacune) avec des auteurs mais l’ambiance sonore du salon était trop bruyante pour ce genre d’exercice et je manquais de temps. Je vais plutôt essayer de contacter des auteurs cette semaine et faire des entrevues autrement qu’au salon. Je les mettrai en ligne sur le blogue au fur et à mesure qu’elles sont disponibles…

Solaris208-255x400L’objectif principal de ma visite était le lancement du #208 de la revue Solaris, au kiosque d’Alire. C’était très informel (pas de discours mais on a tout de même servi un p’tit rouge) et cela m’a permis de discuter avec plusieurs auteurs et de me mettre à jour avec le travail de quelques amis. J’en ai profité pour faire signer mon exemplaire par les auteurs présents. 

Le point fort de ce numéro d’automne c’est, comme d’habitude, ses fictions qui sont au nombre de six: Leçon d’histoire par Frédéric Parrot, Oeil de plastique par Pierre Gévart, La Véritable Histoire du mystérieux toaster spatial par Francine Pelletier, Prochaine Station par Jonathan Brassard, Autour d’elle par Célia Chalfoun et Yi par Oskar Källner. On y retrouve également un incontournable Carnets du Futurible sur les Échecs féeriques par Mario Tessier et de nombreux commentaires de lectures. Vous pouvez consulter en ligne le sommaire de ce numéro et même en feuilleter un extrait.  Je commenterai ce numéro de Solaris (et d’autres) dans un futur proche.

Voici quelques photos de l’événement:

Il reste encore quelques jours au salon et, si ce n’est pas déjà fait, je vous enjoins à aller y faire un tour. Cela vaut vraiment la peine (si vous êtes bibliophile, j’entends).

Bonne nouvelle, le salon grandit tellement que j’ai entendu dire qu’il se tiendra l’an prochain au Palais des Congrès!

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SDL: Jour 1, mercredi

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Mercredi, 14 novembre, le salon du livre (SDL) était ouvert gratuitement au grand public. Tel que promis, j’y étais. J’avais peur qu’il y ait une foule monstre mais finalement il n’y avait pas tant de monde que ça. La journée des bibliothèques (où l’on peut entrer gratuitement avec une carte de membre des bibliothèques de Montréal ou de la BAnQ) est maintenant le jeudi! Il est clair que le salon fait de grands efforts pour être accessible à un plus grand public.

Cette année, les invités d’honneur sont Joséphine Bacon, Samuel Champagne, Martine Devaux, Marianne Ferrer, Dany Laferrière, Heather O’Neill, Alain Vadeboncoeur et Bernard Werber. On note quelques innovations dont une zone SDL ADO (c’est tout un engagement de tenter de dynamiser les visites des adolescents au salon. Bonne chance!) et une présence accrue d’éditeurs et d’écrivains anglophones, entre autre avec la présence de l’Association of English Language Publishers of Quebec et la Quebec Writer’s Federation, ainsi que des librairies anglophones (Drawn & Quarterly et Paragraphe).

IMG_3895Comme à mon habitude, j’en ai fait le tour dans tout les sens, afin de prendre le pouls de l’édition cette année. Mais il y a tellement de chose à voir (des BD, des romans, des tonnes de documentaires, des livres pour enfants, des livres audio, et j’en passe) que s’en est accablant. La tête me tourne juste à y penser…

Je note d’abord l’absence du cahier-guide habituel qui a été remplacé cette année par une charmante carte beaucoup plus pratique et, surtout, écologique. On a pas vraiment besoin des articles qu’offrait auparavant le cahier. C’était la carte qui était le plus utile. Bon choix.

Chrysanthe1GFCette année, je n’ai rien vu dans les nouveautés qui ait particulièrement éveillé mon désir. Un livre m’a intrigué: Shinrin Yoku; Les bains de forêt, le secret de santé naturelle des Japonais par Pr. Yoshifumi Miyazaki [Biblio-Mtl]. Et il y a bien sûr les plus récentes parutions chez Alire: Les Pierres et les Roses 2: La voie des roses et Les Pierres et les Roses 3: La Balance et le Sablier par Élisabeth Vonarburg, Radio Vérité: la radio du vrai monde par Jean-Jacques Pelletier, Neiges Rouges par François Lévesque, Chrysanthe 1: La Princess perdue  par Yves Meynard, et Les Traitres du Camp 133 par Wayne Arthurson. Ne manquez pas de mettre la main sur leur Catalogue 2018-2019!

J’ai profité du salon pour prendre contact auprès des distributeurs de BD et de manga pour quêter quelques services de presse. Je n’ai pas eu recours à des services de presse pour faire des commentaires de lecture depuis très longtemps (pendant plus de vingt ans j’ai écris sur la SF francophone quand je faisais Samizdat et sur les mangas en anglais quand je faisais Protoculture Addicts). Mais je fais ce blogue depuis plus d’une dizaine d’années alors il serait temps que je commente un peu plus de nouveautés… Et pour ça, je vais avoir besoin de recevoir des services de presse. On verra ce que ça donne.

IMG_3900J’ai aussi assisté sur l’Espace TD à une intéressante conférence sur la “Philosophie fiction” avec Karoline Georges, Elisabeth Vonarburg, Esther Rochon et Bernard Werber. Mais n’est-ce justement pas l’attribut de la science-fiction (et des littératures de l’imaginaire) de raconter des histoires qui se déroulent hors de notre quotidien ou de notre réalité pour se questionner sur la nature humaine et ses possibles devenir? Des extraits video de la conférence seront ajouté au blogue dans les jours qui suivent.

 

 

Je remarque qu’il n’y toujours pas de présence des bibliothèques de Montréal au SDL (en fait, cette année, je crois que même la BAnQ n’avait aucun kiosque). Cela est très décevant car le SDL est pourtant l’endroit idéal pour rejoindre des lecteurs. Étrangement, beaucoup de citoyens de Montréal ignorent qu’ils ont accès à un vaste réseau de bibliothèques où ils peuvent emprunter gratuitement tout les livres qu’ils désirent (ou presque)!

En fait, plus je fréquente les bibliothèques et plus je me rends comptes que je n’ai plus (et ne ressent plus) le besoin d’acheter des livres, puisque je trouve tout ce que je veux dans les bibliothèques (même les nouveautés — avec un léger délai). Je n’achète donc presque plus de livres — à moins, bien sûr, d’un énorme coup de coeur (ça arrive). Et puis, il faut tout de même en acheter quelques uns pour faire vivre les libraires, les éditeurs et, surtout, les auteurs!

IMG_3898Le SDL est donc à voir absolument. C’est l’endroit idéal pour avoir une vue d’ensemble de l’édition francophone, pour découvrir les dernières nouveautés et pour faire ses emplettes des fêtes!

Moi, j’y retourne samedi pour le lancement du numéro 208 de la revue Solaris (au kiosque d’Alire — le #364). Au plaisir de vous y voir!

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Gauckler Blues

[ Note: une version de cet article a préalablement été publié dans Samizdat #23 (novembre 1992): 14-18; je l’ai retravaillé et complété pour la présente publication ]

Gauckler-DedicaceConvoi01À l’été 1992, j’ai reçu par la poste deux bande-dessinées: les deux premiers volumes de Convoi, publiés aux Humanoïdes Associés, que m’envoyait l’auteur, Philippe Gauckler. Il a entendu parlé de moi par un ami commun, un collègue d’université partis travaillé sur le vieux continent. Sachant que je suis amateur de BD, admirateur du travail fait aux Humanos et que je suis éditeur, Gauckler m’a sans doute envoyé une copie de sa dernière oeuvre dans l’espoir que je l’aide à le faire connaître sur le marché nord-américain. Si malheureusement je ne peux pas faire grand chose pour lui il me fait tout de même plaisir de parler de son travail.

J’ai été très surpris par Convoi. D’abord par le fait que ce genre de de BD avait un très petit tirage (autour de cinq-mille, je crois), car j’ai toujours cru que le marché Européen était plus vaste que ça, pouvant théoriquement se permettre de plus gros tirage (bien sûr, pour un petit éditeur la prudence est de mise pour le tirage initial; mieux vaut réimprimer que piloner!). J’ai été surtout surpris par la qualité et l’intérêt que présente Convoi: c’est beau, c’est attrayant et l’histoire a beaucoup de coffre. J’ai été finalement surpris par ce nom, Gauckler, qui me rappelait vaguement quelque chose: je l’avais lu maintes fois, jadis, dans le magazine Métal Hurlant, avant que j’en abandonne la lecture (le magazine dérapait alors dans un style d’histoires qui ne me plaisait plus du tout). Si j’en avais retenu le nom, c’est que l’artiste devait être bon, mais je ne souvenais pas d’aucun titre d’histoire en particulier. Alors, j’ai ressorti ma collection de Métal Hurlant (les 110 premiers numéros) et j’ai relu l’oeuvre de Gauckler…

 

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Isabella Bird: Femme Exploratrice, vol. 3

IsabellaBird-v3-cov“Le Japon du XIXe siècle hors des sentiers battus !”

“Pour rejoindre Niigata, première étape de son périple, Isabella Bird a choisi une voie secondaire, rarement empruntée par les voyageurs étrangers. Au fur et à mesure que l’intrépide exploratrice s’enfonce dans la campagne japonaise, l’agitation des grandes villes et la splendeur des sites historiques s’effacent devant la misère du monde rural… Aux divers chocs culturels s’ajoutent des conditions de voyage de plus en plus difficiles, si bien qu’Ito lui-même a du mal à faire face à cet aspect de son pays qu’il ignorait. Mais l’aventurière refuse de se laisser abattre, et c’est sans fléchir qu’elle s’engage sur le dernier tronçon de la route d’Aizu !”

“Lancez-vous à la découverte d’un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l’intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l’aventurière, Isabella Bird, femme exploratrice est un récit passionnant sur la rencontre d deux monde; dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, un nouveau talent prometteur !”

[ Texte de la couverture arrière ]

Je continue la lecture de cette série dont j’ai déjà commenté le deux premiers volumes.

IsabellaBird-v3p010Juin 1878. L’exploratrice britannique Isabella Bird et son guide japonais Tsurukichi Ito continuent leur chemin sur la route d’Aizu en direction de l’île d’Ezo (Hokkaido). La route est difficile et les villages qu’ils rencontrent sont plongés dans une pauvreté si grande qu’elle surprend même Ito. Pourtant les villageois semblent travaillants et déterminés. Le palefrenier engagé pour prendre soin des chevaux leur explique que la région a été dévastée par la guerre de Boshin. L’armée de l’ouest, menée par les clans de Satsuma et de Chōshū, y a écrasé l’armée de l’est. Les paysans ont été enrôlés de force dans l’armée, beaucoup sont morts, les villages ont été pillés et brûlés. Dix ans plus tard la région n’a toujours pas récupéré. 

IsabellaBird-v3p020À Tsugawa (Aga), l’expédition fait des emplettes, Ito se bourre de friandises et prépare un repas gastronomique pour Isabella. Elle en profite pour commenter (à sa soeur, à qui elle écrit) que la gastronomie japonaise, par la propreté des ses instruments, “la parcimonie et la précision de chaque geste, la délicatesse de la présentation, l’incroyable variété des mets, absolument tout, est imprégné d’une beauté particulière”. Le lendemain, ils prennent une barque pour un voyage mouvementé sur le fleuve Agano jusqu’à Niigata, où Isabella passe quelques temps chez les Fyson. 

Pendant ce temps à Tokyo, un botaniste nommé Charles Maries rencontre le consul général Harry Parkes et James Hepburn car il désir poursuivre en justice Isabella parce qu’elle lui aurait volé son guide, Ito, qui était toujours sous contrat avec lui. Maries considère que son travail pour découvrir de nouvelles plantes est beaucoup plus important que les pérégrinations sans conséquences d’une simple voyageuse. Parkes objecte qu’au contraire l’intelligence sur la géographie et les moeurs des habitants de régions reculées fournit par les aventuriers est indispensable au développement de la diplomatie et des échanges commerciaux de l’Empire Britannique! Il lui refuse donc son support.

Isabella Bird est un autre manga historique au récit passionnant et instructif, mais aussi plein d’humour. La fluidité de l’action est assez bonne. Et, si le dessin est loin d’être parfait (parfois les proportions ou les expressions des personnages sont bizarres), il demeure très agréable à l’oeil et surtout bien détaillé pour donner une très bonne expérience de lecture. À travers le récit divertissant des aventures d’Isabella Bird, nous découvrons deux cultures assez opposées: celles de l’Angleterre Victorienne et celle du Japon de la restauration Meiji. C’est un sujet très intéressant et je recommande donc chaudement ce manga.

Isabella Bird, femme exploratrice T03 par Taiga SASSA. Paris: Ki-oon (Coll. Kizuna), avril 2018. 208 pg, , 13 x 18 cm, 7,90 € / $14.95 Can., ISBN 979-10-327-0248-2. Pour lectorat jeune (7+). stars-3-5

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© 2016 Taiga Sassa. All Rights reserved.

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Capsules

Picnic at Hanging Rock

picnic_at_hanging_rockThis is a fantastical story with Natalie Dormer. It follows more or less the Todorov’s definition of the genre as we are presented with a mystery that could have two or more explanations either rational or supernatural. This 6-episode Australian TV mini-series is based on a 1967 novel by Joan Lindsay which was also quite successfully adapted as a movie in 1975 by Peter Weir. It retells the story with more modern themes (like gender identity) and, like many other recent series or movies set in the victorian era, it is ultimately about the powerlessness of women in society at that time and all the distress that such situation was causing them.

Hester Appleyard is an ex-con on the run who purchases an Australian mansion to open a school for young ladies. Everything goes well until three students and one of their teachers mysteriously disappear on Valentine’s Day 1900 while on a picnic at a local landmark known as the Hanging Rock. This tragedy has a great psychological impact on the remaining students, the local community as well as on the finance and reputation of the school—leading to the discovery of Mrs Appleyard’s secrets and more tragedies. Did the girls get dizzy by the heat and get lost? Did they voluntarily run away to escape the harsh disciplinary environment of the school? Were they attacked and killed by a sexual predator? Were they kidnapped by Appleyard’s ex-crime partner seeking revenge? Or were they spirited away by the strange spiritual and physical properties of the rock itself which is a sacred (and feared) place for the aboriginals and seems to warp space-time continuum? No one will really know…

It is a very interesting and entertaining story but the storytelling a little confusing. It is beautifully filmed but fails to capture the mystical atmosphere essential for the genre and which the movie succeeded to establish. All in all, it’s a rather average and unremarkable series. This ambivalence is well expressed in the Rotten Tomatoes ratings (80% for the critics versus 58% for the audience). stars-2-5

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Capsules

Pline vol. 6: Carthage La Grande

pline-v6-cov“Dans le tome précédent : Au terme d’une traversée mouvementée, Pline, Euclès et Félix, flanqués de deux nouveaux compagnons, débarquent à Stromboli. Les uns exultent de se rapprocher de leur terre natale, d’autres se réjouissent simplement de fouler à nouveau la terre ferme… Les plus clairvoyants sentent planer le danger.”

“L’Histoire a retenu son nom. Mais que savons-nous du plus grand savant de l’Antiquité ?”

“Après une traversée mouvementée, Pline et sa suite débarquent enfin sur la côte africaine. Carthage et son animation, puis le désert et ses dangers, s’offrent au regard du naturaliste pendant qu’à Rome, les intrigues politiques et l’instabilité de Néron annoncent de funestes événements.”

Pline et ses compagnons arrivent enfin dans le port affluent de Carthage. Il y rencontre son ami Vespasien, qui attend de prendre officiellement le poste de gouverneur de la province d’Afrique. On apprend que le jeune garçon que Pline à recueillit est d’origine Phénicienne. L’expédition se lance  alors dans la désert en direction d’Alexandrie!

Pendant ce temps à Rome, Poppée donne naissance à une fille, qui ne survit malheureusement pas longtemps. Néron retrouve l’esclave Plautina qu’il abuse pour oublié que ses responsabilités le rendent misérable. Et Tigellin complote afin de faire d’une pierre deux coups — à la fois contre les chrétiens et pour la spéculation immobilière — d’une façon qui changera le visage de Rome à jamais…

Extraits des pages 5 à 9

Ce fascinant manga historique nous offre un récit à la fois instructif et captivant. Le graphisme de Mari Yamazaki et Tori Miki est plutôt détaillé (de plus en plus avec chaque nouveau volume) et fort agréable à l’oeil. Ce manga est très recommandé particulièrement si la Rome antique vous intéresse. J’attend avec impatience le volume 7 qui devrait paraître en janvier 2019!

Pline, vol. 6: Carthage La Grande, par Mari Yamazaki et Tori Miki. Paris: Casterman (Coll. Sakka), juin 2018. 200 pg, 13.3 x 18.2 cm, 8,45 € / $15.95 Can (ePub/PDF: 5,99 €), ISBN: 978-2-203-15361-5. Sens de lecture original, de droite à gauche. Pour lectorat adolescent (14+). stars-3-5

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Pline © 2017 Mari Yamazaki, Tori Miki • 2018 Casterman pour la traduction française.

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Capsules

Flashdance!

T*b*rn*k ! Ma maison est pas une discothèque! Ou alors le service d’Hydro-Québec est possédé du démon! Hier soir, les lumières clignotaient tellement chez moi (mais juste d’un côté de la maison!) que je les ai toutes éteinte pour regarder la télé histoire de pas me taper une crise d’épilepsie. Hé, Hydro vous faites quoi? Je paie pour de la bonne électricité! Imaginez-vous donc que si votre service est pas fiable, mon paiement ne le sera peut être pas lui non plus… Ça fait une coupe de semaines que ça dure (ce matin encore…) et il est temps que ça arrête ou je vas devenir fou!

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Ross Poldark

RossPoldark-cov“Returning home from a grim war in America, Ross Poldark is reunited with his beloved Cornwall and family. But the joyful homecoming he had anticipated turns sour; his father is dead, his estate in derelict,  and the girl he loves has become engaged to his cousin. However, his sympathy for the destitute miners and farmers of the district leads him to rescue a half-starved urchin girl from a fairground brawl and take her home — an act that will change the entire course of his life.”

“Ross Poldark is the first novel in Winston Graham’s sweeping saga of Cornish life in the eighteenth century. First published in 1945, the Poldark series has enthralled readers for over seventy years.”

I first discovered this story through the TV series (the 2015 BBC adaptation with Aidan Turner and Eleanor Tomlinson, not the previous 1975 adaptation with Robin Ellis and Angharad Rees) which aired on PBS as part of the Masterpiece show. It is an excellent and beautiful historical drama, very well written and with great actors. It really shows all the aspects of the Georgian era’s society in Cornwall (the westernmost county of England): mostly the sentimental struggle of the main characters, of course, but how they manage to survive at a time when the local mining industry is starting to fail, and how the living conditions of the common people (miners, farmers, fishermen) could be so starkly contrasted with those of the nobility. It also subtlety talks about the political, moral or religious issues of the era. It was all fascinating and I couldn’t resist wanting to see what the books looked like (or at least the first volume).

The book series was written by Winston Graham, who based the story on many aspects of his own life. He was born in Manchester in 1908 but lived in Perranporth, Cornwall, for thirty years (1925-1960). He first met his wife when she was thirteen year-old and the character of Demelza is partly based on her. The series includes twelve volumes which were written in two periods. The first four volumes (Vol. 1: Ross Poldark, Vol. 2: Demelza, Vol. 3: Jeremy Poldark, Vol. 4: Warleggan) were written between 1945 and 1953. In 1973, after a long hiatus, he resumed the series and wrote eight more volumes (Vol. 5: Black Moon, Vol. 6: The Four Swan, Vol. 7: The Angry Tide, Vol. 8: The Stranger From The Sea, Vol. 9: The Miller’s Dance, Vol. 10: The Loving Cup, Vol. 11: The Twisted Sword, Vol. 12: Bella Poldark), the last one being published in 2002, just a year before his death. The first seven volumes are set in the eighteenth century (1783-1799) and depict the life of Ross and Demelza, while the last five volumes, set in the nineteenth century (1810-1820), are centred around their children.

[ WARNING: The following MAY contain traces of spoilers! People allergic to the discussion of any plot’s elements before seeing/reading the story themselves are strongly advised to take the necessary precautions for their safety and should avoid reading further. ]

The first volume starts as Ross Poldark (a young British army officer, member of the low and rural English nobility) comes back from fighting on the losing side of the American War of Independence. He has been wounded in the leg and his face is scarred. Unfortunately, he quickly learn that, during his two years absence, his dissolute father has died, their mine has been closed, his two lazy domestic have let his house and domain (Nampara, located near Truro) go into disrepair, and — worse of all — his young fiancé, Elizabeth, believing he had been killed, is now engaged with his cousin Francis! However, he has a strong character and doesn’t despair: he simply roll-up his sleeves, repair the house, plow the land and makes plans to get financing in order to re-open the mine. He is certainly not perfect and has a quick temper but he is a good man, and, seeing the plight of the local villagers, will do his best to help them and always fight for justice. His exceptional social position (privileged but still a gentleman farmer) allows him the move around flawlessly between the social classes, in both the peasantry, the mine workers on one side and the nobility on the other. 

Ross struggles to forget Elizabeth, his first love, and avoids meeting her. He helps his cousin, Verity, in her amorous affair with the captain Andrew Blamey, but it puts him at odds with his family, and deepen the rift with Francis. After the birth of their child, Geoffrey Charles, Francis is gambling too much at the instigation of George Warleggan and Elizabeth is seeking Ross’ help. The family more or less reconciles on Christmas 1787. His choice of Pascoe’s Bank to finance his business (and eventually some personnal enmities) will put Ross on a collision course with George Warleggan, the son of a blacksmith who became a banker and industrialist.

However, the most life-changing event will occur when Ross saves a thirteen year-old girl from a fairground brawl (started over the abuse of her puppy dog, Garrick). He takes her into his household as a kitchen maid and she grows up admiring Ross. But, at seventeen year-old, fearing that Ross could send her back to her abusive father, she seduces him. They will soon after marry despite all the gossips. Ross will slowly learn to love her. She is a coarse young woman but beautiful and, with the help of Verity, will quickly learn the manners of the nobility. She will always see Elizabeth as a rival, but, despite their tumultuous relationship, Ross will somehow be happy. This is as much her story as his.

Winston Graham’s writing is beautiful and easy to read. The story is not only captivating because of its drama, but also because of its description the Georgian society. However, there are substantial differences between the book and the TV series. For examples: Demelza has black hair and not a beautiful red mane like on TV; she boldly seduces Ross in the book while they simply “fall in love” in the adaptation. The book tend to be more realistic in its description, showing more violence and grit, while the TV series is more reserved. But that’s to be expected. On the other side, the TV adaptation shows more easily the beauty of the Cornish countryside. 

I greatly enjoyed reading this first volume (even if I already knew the story), but I am not ready to engaged in the long commitment required by such a large series. However, I strongly recommend it. Also, take note that I read the edition from the superb MacMillan Collector’s Library but there is another edition, the Pan Macmillan media tie-in edition [ Amazon / Goodreads ], which is probably more widely available.

Ross Poldark – A Novel of Cornwall, 1783-1787, by Winston Graham. London: Pan MacMillan (MacMillan Collector’s Library), 2016. 460 pg. £9.99 / $10.00 US. ISBN 978-1-909621-51-0. For readers fourteen year-old and above. stars-3-5

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© Winston Graham 1945.

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Nous rêvions de robots

NousRevionsDeRobots-cov“De la terre fertile et tangible d’une enfance agricole ardue, rêveuse et sensuelle, à l’enfermement d’un futur dématérialisé à la suite de la Grande Captation numérique, une femme raconte ses transformations physiques et amoureuses, la persistance de sa nature humaine. Comment conserver la mémoire de l’être et des sensations sur le chemin de la post-humanité ? Comment résister à l’entreprise totalisante à l’œuvre derrière les machines ? Avec Nous rêvions de robots, quelque part entre Asimov et Volodine, Isabelle Gaudet-Labine propose un récit de science-fiction décliné en poèmes, duquel n’est conservé que le plus précieux, le frisson, la beauté et le secret, pour affirmer l’humain.

À l’envers de toi / Philéa-2 zéro-2 / je suis / ce que je ne sais pas…”

[Texte du site de l’éditeur et du rabat intérieur]

Un collègue avait suggéré hier de profiter de l’heure gagnée par le retour à l’heure normale pour lire un court roman. Je me suis dit que ce serait l’occasion idéale pour m’attaquer à ce court recueil de poésie dont j’appréhendais la lecture depuis l’été…

D’emblée je dois avouer que je préfère écrire de la poésie qu’en lire. Toutefois, lorsque j’en lis, je l’approche un peu comme j’approche l’art : je préfère de beaucoup l’art figuratif à l’art abstrait. J’aime comprendre ce que je vois/lis sans devoir constamment l’analyser comme un puzzle. Je préfère donc des poètes lyrique comme Beaudelaire ou Nelligan, dont la lecture évoque des sentiments, des impressions, des souvenirs, des rythmes, auxquels je peux facilement m’identifier, sans nécessairement avoir une trame narrative. Il s’agit d’évoquer des sentiments par allégorie, bien sûr, mais ce que l’auteur veux exprimer demeure tout de même relativement clair même si l’expérience personnelle de l’auteur qui génère ce sentiment ne l’est pas toujours. 

De nos jours, chez les poètes modernes, cette clarté est rarement présente, ce qui fait que j’évite d’en lire. Toutefois, la promesse d’une poésie de science-fiction était irrésistible pour moi et, envahit par la curiosité (et ayant rencontré l’auteure à Boréal l’été dernier), j’ai décidé de tenter l’aventure avec Nous rêvions de robots, par Isabelle Gaudet-Labine.

Malheureusement, malgré tout mes efforts, cette lecture fut ressenti comme une corvée. Les mots n’évoquaient pas de sentiments, et les images ne se formaient dans mon esprit qu’avec difficulté. Mais que veut-elle donc exprimer?

Le recueil est divisé en trois parties. J’ai réussi à apprécier un peu la première, où l’auteure relate son passé agricole, car je pouvais assez bien suivre ce qu’elle tentait d’exprimer. Le présent, envahit par l’informatique, était lui beaucoup plus difficile à déchiffrer et la lecture en était donc dépourvue de plaisir. Le futur robotisé quant à lui était plutôt amusant puisque l’auteure ici tente, non pas d’exprimer des sentiments, mais plutôt de raconter une histoire fictive, à l’aide de ses strophes et de ses rythmes brisées. “Qu’une fiction m’efface / de la Grande Capture / Je deviens fée / dans la forêt des machines

Je ne regrette pas d’avoir assouvie ma curiosité même si l’expérience n’a pas été aussi agréable que j’aurais voulu. Ce ne fut pas une heure perdue mais cela a confirmé ma méfiance envers la poésie moderne. Toutefois si, contrairement à moi, vous savez l’apprécier je suis sûr que vous passerez de bons moments avec Nous rêvions de robots

Nous rêvions de robots, par Isabelle Gaudet-Labine. Chicoutimi: Éditions La Peuplade, septembre 2017. 108 pg. $19.95. ISBN 978-2-924519-57-8. Pour lectorat jeune adulte (16+). stars-2-0

Pour en apprendre plus sur ce titre vous pouvez consulter les sites suivants:

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© 2017 Isabelle Gaudet-Labine • Éditions La Peuplade.

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