Vendredi nature [002.020.213]

Helianthus annuus

[ iPhone 11 Pro, 2020/07/16~31]

Les tournesols (parfois aussi appelé hélianthes ou soleils; et “sunflower” en anglais) sont en pleine floraison en ce moment. C’est une espèce de plante à fleurs annuelle qui fait partie de la famille des Asteraceae et du genre Helianthus. En plus d’être ornementale elle est cultivée pour ses graines et l’huile qui peut en être extraite. Elle est fort appréciée des insectes pollinisateurs (dont les abeilles) et les oiseaux en adorent les graines. [ Translate ]

Image du mer-fleuri [002.020.211]

Tagetes patula

IMG_7804

[ iPhone 11 Pro, 2020/06/29 ]

L’Oeillet d’Inde (“French marigold” en anglais) est une espèce de plante herbacée à fleurs de la classe des Magnoliopsida, de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae, et du genre Tagetes. En plus d’être décorative et d’attirer les papillons, elle est beaucoup utilisée en culture biologique comme plante d’accompagnement à cause de ses effets répulsifs contre certains insectes (pucerons, fourmis, vers, et mouches blanches) et plantes envahissantes (liseron et chiendent). La fleur a de nombreux usages: non seulement est-elle comestible mais séchée elle peut servir d’épice (le safran Imérétien ou safran du pauvre), de colorant et aurait même des propriétés médicinales. Ce cultivar serait probablement la “Cinnabar”. [ Translate ]

Revue de zines… [002.020.209]

Un survol de quelques zines en tous genres… J’en épluche le contenu pour vous.

Animeland #230 (Avril-Juin 2020)

Animeland-230Après des délais de parution, des problèmes de distribution et finalement la COVID-19, je commençais à craindre pour la santé d’Animeland… Mais non, le magazine français de l’anime et du manga nous reviens avec une nouvelle formule qui tiens plus du mook que du magazine. C’est un superbe numéro de 144 pages, plein à craquer de dossiers richement illustrés et d’information de toutes sortes (mais il n’y a plus de section sur les actualités car il est beaucoup plus pertinent et opportun de les retrouver sur le site internet). Ce que AL aurait toujours dû être…

À la une on retrouve un énorme dossier de cinquante pages (!) sur City Hunter : la série télé, les épisodes essentiels, les films, OVAs et dérivés, la musique, portraits du créateur (Tsukasa Hojo) et de son personnage (Ryô Saeba), un article sur Family Compo (un autre manga de Hojo) et finalement des interviews avec Kenji Kodama (réalisateur de l’anime), Akira Kamiya (voix japonaise de Ryô Saeba), Vincent Ropion (voix française de Ryô Saeba), Momoko Suzuki (interprète des chansons de l’anime) ainsi que Philippe et Pierre Lacheau (scénariste et réalisateur de l’adaptation cinématographique Nicky Larson et le Parfum de Cupidon).

Le numéro se poursuit avec une trentaine de pages d’interviews avec Rumiko Takahashi (12 p.), Yukito Kishiro (6 p.), Hisashi Eguchi (6 p.), Makoto Aizawa (3 p., sur Quand la neige m’appelle chez ChattoChatto),  Di Nianmiao (4 p., sur UltraMarine Magmell chez Ototo), Hiroki Goto (2 p., sur Jump: L’âge d’or du manga chez Kurokawa), et Olivier Cuvellier (3 p.)

Puis on retrouve une section de chroniques sur l’anime (12 p.: fiches sur les parutions récentes, liste des titres de la saison d’Hiver 2020 et des parutions à venir), sur les films (6 p.), sur les mangas (16 p., articles sur Chainsaw Man, Lovecraft et le manga, Kôji Seo, ainsi que des fiches sur les parutions récentes et la liste des titres à venir — où je note que le tout dernier Mari Yamazaki, Olympia Kyklos, devait paraitre chez Casterman en juin!), et sur les “goodies” (12 p.).

Un très beau numéro, riche en informations. À lire absolument pour les amateurs d’anime et de manga. stars-4-0

Voir aussi mes commentaires sur les numéros précédents: #228-229, #227, #226, #225, #224, #217-218-219, #216, #214-215, #209.

Capsules

dBD #142 (Avril 2020)

dBD-142Dans les actualités de ce numéro on retrouve un article sur Claire Bretécher (décédée en février), sur la reprise de la série (par Van Liemt et Zidrou) et une exposition à la cité du livre d’Aix-en-Provence de Ric Hochet, et sur la nouvelle collection manga “Moonlight” de Delcourt/Tonkam qui offre trois titres: Parasites amoureux (Miaki / Hotate), Le prix du reste de ma vie (Miaki / Tagushi) et Derrière le ciel gris (Miaki / Loundraw). On mentionne également la nouvelle collection KuroTsume consacrée aux “mangas” français et le décès de André Chéret, créateur de Rahan.

À la une, on retrouve un interview avec Mathieu Lauffrey (Raven, t.1 Nemesis chez Dargaud). S’enchaîne ensuite des interviews avec Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier (La bombe chez Glénat), avec Fabien Toulmé (sur L’Odyssée d’Hakim t.3 De la Macédoine à la France, chez Delcourt), avec Cécile Becq (sur l’intéressant Ama, Le souffle des femmes en collaboration avec Franck Manguin, chez Sarbacane) et avec Dugomier (sur Les Omnicients t.1 Phénomènes, chez Le Lombard). On retrouve aussi des articles sur les adaptations BD de Boris Vian (à l’occasion du centenaire de sa naissance), sur travaux préparatoires de Brüno pour L’Homme qui tue Chris Kyle (en collaboration avec Fabien Nury, chez Dargaud), et sur le scénariste Hubert (qui s’est suicidé en février).

Dans le Cahier Critique je note seulement deux mangas: Un monde formidable par Inio Asano chez Kana (Top!, des histoires courtes plutôt noire qui “propose une image déprimante du Japon”) et Shibuya Hell t.1 par Hiroumi Aoi chez Pika (Bien, “une fois accepté le ridicule de la situation, ce survival-horror (…) est plutôt rondement mené, notamment grâce à un dessin des plus expressifs”).

Une fenêtre sur l’univers complexe de la bande dessinée… stars-3-0

Capsules

dBD #143 (Mai-Juin 2020)

dBD-143À cause du confinement dû au COVID-19, dBD à sauté son numéro de Mai mais nous offre à la place un numéro double (128 pages au lieu de 96) pour Mai-Juin. À la une on retrouve d’abord une série d’articles-hommages (30 pages) sur les grands disparus de l’année : Juan Gimènez, Albert Uderzo, André Chéret, René Follet, et François Dermaut. Dans l’actualité, je note note un article sur la création d’une nouvelle collection de manga, Life, dans le cadre de Big Kana, qui se consacrera au lectorat mûrissant des jeunes adultes (20 à 30 ans) et dont les premiers titres sont d’abord Just Not Married par Kinoko Higurashi (en mai), First Job, New Life! par Yoko Nemu (en juillet), Cigarette and Cherry par Daishiro Kawakami (en septembre), et au second semestre, Corps solitaire par Haru Haruno (en octobre), Chacun ses goût par Machita (en novembre), et & -And par Mari Okazaki (en décembre — c’est quoi tout ces titre en anglais!!).

Le numéro se poursuit sur des interviews avec Zanzim (sur Peau d’homme, en collaboration avec Hubert, chez Glénat), avec Zabus & Hippolyte (sur Incroyable! chez Dargaud), avec Dimitri Armand et Tristan Roulot (sur Le convoyeur t.1 Nymphe, chez Le Lombard), avec Alex W. Inker (sur Un travail comme un autre, d’après le roman de Virginia Reeves, chez Sarbacane), avec Laurent Lerner (sur les éditions Delirium), et avec Dawid (sur SuperS t.5 avec Frédéric Maupomé et À l’unisson avec Delphine Cuveele, tous deux chez La Gouttière). On note également un article sur les chansons de bande dessinées.

Dans le Cahier Critique je remarque Hero Skill t.1 par Akagishi, Eguchi & Masa chez Delcourt/Tonkam (Bien, “prometteur”), San Antonio t.2 par Michaël Sanlaville chez Casterman (Bien, “atmosphères foldingues (…), coquin àa souhait, violent juste ce qu’il faut, rigolo comme pas deux”), Chainsaw Man t.1 par Tatsuki Fujimoto chez Kazé (Super, “si le scénario est pour l’instant assez léger, le traitement graphique est lui époustouflant”) et Néo Parasite par Hitoshi Iwaaki chez Glénat (Super, le commentaire de lecture ne correspond pas du tout à ce qu’est ce bouquin: il commente la réédition de Parasite alors que Néo Parasite est une anthologie d’histoires courtes qui rendent hommage à l’univers créé par Hitoshi Iwaaki !). Dans la section jeunesse, je note deux manga: Jizo par Mr Tan & Mato chez Glénat (Top! “Un ouvrage magnifique, dont la poésie n’a d’égale que la puissance évocatrice”) et Snack World t.1 par Sho.T chez Nobi-Nobi (Bien, “adapté d’un jeu vidéo à succès (…) agacé par les références répétitives aux smartphones (…), le dessin est lui d’un très haut niveau”).

Informatif et essentiel pour se tenir à jour sur la pléthore de parutions en BD. stars-3-5

Voir aussi mes commentaires sur les numéros précédents: #141, #140, #138-139, #136-137, #135, #133-134, #132, #130, #121, et #115.

Capsules

Solaris #212 (Vol. 45, #2 / Automne 2019)

Solaris-212Comme je l’ai déjà dit, Solaris est un périodique québécois de science-fiction et de fantastique qui nous offre en deux volets (fiction / documentaire et critique) une fenêtre privilégiée sur la SF&F francophone et plus particulièrement la SFFQ. Elle se réclame d’être “l’Anthologie permanente des littératures de l’imaginaire”. C’est un outil indispensable à tout amateur de SF et de fantastique. (Les citations descriptives proviennent de la présentation par Jean Pettigrew).

Dans le volet fiction de ce numéro, on retrouve cinq textes : “Manifeste 2113” par Frédéric Parrot (où le lecteur doit “prendre une terrible décision qui engagera l’avenir de la race humaine”), “Le Vieillard, l’enfant et la cuillère pensante” par Denis Roditi (où l’auteur “explore les confins extrêmes de l’éthique”), “Mémoire vive” par Étienne-Janosik Desforges (“une étonnante histoire dans laquelle les horreurs de la première Grande Guerre, le fantastique et la science-fiction s’entremêlent dans une intrigue à glacer le sang”), “Écho perdu” par Geneviève Blouin (où l’auteure “raconte (…) l’improbable rencontre de deux femmes que tout — mais vraiment tout ! — sépare…”) et “Eau et Diamant” par Derek Künsken (“un fascinant voyage dans un futur habité-contrôlé-maîtrisé par les IAs et la culture chinoise”).

Dans le volet documentaire on retrouve deux articles : Albert Robida : de la satire de la science à la science-fiction” par Julien Chauffour (où on “analyse (…) l’oeuvre de ce dessinateur humoriste et écrivain de grand talent, hélas un peu oublié bien qu’il eut été une figure tout aussi importante que Jules Verne en son temps”) et  “Les Carnets du Futurible : À nous l’infini, ou les visages de la philosophie cosmiste” par Mario Tessier (“qui souligne dignement le cinquantième anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune”).

Dans le volet critique nous retrouvons les habituels “Littéranautes” (pour les ouvrages locaux) et “Lectures” (pour les ouvrages étrangers) — vous pouvez vous référer au sommaire en ligne pour la liste des titres commentés.

Une bonne et informative lecture. stars-3-0

Voir aussi mes commentaires sur les numéros précédents: #213 et #198.

[ Translate ]

Capsules

Pline, vol. 8

Le goût de la ciguë

Pline_8-covL’Histoire a retenu son nom. Mais que savons nous du plus grand savant de l’Antiquité ?

“Pline découvre les merveilles d’Alexandrie : son phare, sa bibliothèque… mais une lettre de Sénèque le pousse à reprendre ses voyages. Un nouveau périple qui le fera tomber nez à nez avec le minotaure, ainsi que le colosse de Rhodes ! Néron, quant à lui, est toujours sous le choc suite à l’incendie de Rome. Livré à lui-même, il va devoir se résigner à faire appel à Pline…

[texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Pline (titre original: プリニウス / Plinius ) est une biographie du naturaliste romain Pline l’Ancien par Mari Yamazaki (Thermae Romae) et Miki Tori. Prépublié au Japon par Shinchôsa dans le périodique Shinchô 45 et dans la magazine littéraire Shinchô depuis le chapitre 54, ce manga seinen est traduit en français chez Casterman (Collection Sakka) et en est maintenant au huitième volume. Le neuvième tome devrait paraître en octobre 2020.

Cette série de manga continue de nous raconter deux récits qui s’entremèlent: d’une part, le voyage de Pline autour de la Méditerranée afin de receuillir toutes sortes d’informations pour l’écriture de son Histoire Naturelle, et d’autre part la vie politique à Rome sous Néron.

Pline_8-p032

Page 32

À Rome on ressent encore les répercussion de la conspiration de Pison pour assassiner l’empereur et du grand incendie qui a complètement détruit trois quartiers de la ville. Poppée, qui est enceinte, cherche à défendre la réputation de l’empereur (qui est blâmé pour l’incendie) et enquête sur les causes du sinistre. Elle découvre que c’est Tigellin qui a provoqué l’incendie et, par l’intermédiaire du juif Lévite, a utilisé des conspirateurs chrétiens pour répendre le feu en leur faisant croire que c’était sous les ordres de l’empereur et que celui-ci favoriserait leur secte en échange. Peu de temps plus tard, Poppée meurt empoisonnée — mais c’est encore Néron, qui l’avait frappé dans un geste de colère, qui est blâmé pour sa mort… Éperdu de chagrin, Néron cherche l’oubli dans la construction de son nouveau palais, la Domus Aurea. Son obsession ruine la ville mais Tigellin profite de la situation pour faire d’une pierre deux coups: il continue à tourner le peuple contre l’empereur en finançant les travaux grâce à la confiscation des biens de nobles qu’il a préalablement accusé d’avoir supporté la conspiration de Pison… Vespasien est de retour à Rome mais Néron lui demande de l’accompagner en Grèce où il entend participer aux jeux olympiques. Néron cherche à faire revenir Pline à Rome pour qu’il organize la bibliothèque de son palais.

À peine arrivé à Alexandrie, Pline apprends que Sénèque, qui était accusé d’avoir comploté contre Néron, s’est donné la mort avec une infusion de ciguë (imitant ainsi Socrate, mais Tacite raconte qu’il s’était aussi ouvert les veines). Il visite la fameuse bibliothèque d’Alexandrie (dont rien n’a été conservé mais les auteurs se sont inspiré de la bibliothèque de Celsus à Éphèse pour en établir le visuel), puis se rends en Crète et finalement à Rhodes.

Extraits des pages 5 à 9

Dans ce volume on retrouve plusieurs des Sept Merveilles du monde antique: la pyramide de Gizeh, la phare d’Alexandrie et le colosse de Rhodes. Étant donné que le voyage que Pline et ses compagnons font en Afrique et en Grèce relève de la pure fiction, les auteurs laissent libre cours à leur imagination et ajoutent au récit des éléments fantastiques. Ainsi ils mélangent le mythe du Minotaure à celui du géant de bronze Talos pour créer un automate monstrueux mi-humain, mi-taureau que Félix et Euclès doivent affronter dans le dédales du palais en ruine de Cnossos. Le monstre a sans doute été créé par cet inventeur mécanicien originaire de Rhodes (qui n’est d’ailleurs pas nommé) à qui Pline viens rendre visite en Crète et qui lui montre la machine d’Hypérion. Celle-ci a d’ailleurs réellement existé: c’est la machine d’Anticythère, découverte dans une épave romaine sur les côtes d’une île près de la Crète.

Pline est un excellent manga dont le récit est à la fois captivant et instructif. Tout en suivant les péripéties des personnages, nous découvrons non seulement les intrigues politiques à la cour de Néron, mais aussi plusieurs aspects de la vie quotidienne sous l’empire romain. La sujet est fort bien documenté et la narration est fluide et agréable. Toutefois, plus que tout, c’est le dessin précis et détaillé de Mari Yamazaki et Tori Miki qui donne à ce manga sa superbe qualité artistique. Beau et intéressant, Pline offre une lecture passionnante pour tout amateur de manga historique et de la Rome antique. Vivement recommandé!

Pline, vol. 8: Le goût de la ciguë, par Mari Yamazaki et Tori Miki. Paris: Casterman (Coll. Sakka), octobre 2019. 200 pg (180 planches), 13.2 x 18 cm, 8,45 € / $15.95 Can (ePub/PDF: 5,99 €), ISBN: 978-2-203-18382-7. Sens de lecture original, de droite à gauche. Pour lectorat adolescent (14+). Un extrait est disponible sur le site de l’éditeur. stars-4-0

Pour en apprendre plus sur ce titre vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldcat ]

Voir mes commentaires sur les volumes précédents:

Pline_1-cov Pline-2-cov Pline-v3-cov Pline-v4-cov Pline-v5-cov pline-v6-cov pline-v7-cov

Pline © 2019 Mari Yamazaki, Tori Miki • 2019 Casterman pour la traduction française.

[ Translate ]

Capsules

Vendredi nature [002.020.206]

Malfaisant rodants / Rongeurs malfaisant

La courgette pousse vite mais est fort apprécié des gourmets nocturnes
The zucchini grow quickly but is much appreciated by nightly gourmets

Les suspects probable sont l’écureuil gris et la marmotte commune
The most likely culprit are the eastern gray squirrel and the groundhog

Ce sont hélas les aléas du jardinage urbain, particulièrement près d’un parc. Les insectes,  gastéropodes et rongeurs s’attaquent aux cucurbitacées. Les oiseaux et homo simplex beaessus s’attaquent aux tournesols en mangeant les graines ou en arrachant les plants. Il n’y a rien que l’on puisse y faire car la nature a encore tous ses droits…

Unfortunately, these are the hazards of urban gardening, particularly near a park. Insects, gastropods and rodents attack cucurbits. Birds and homo simplex ouelferus attack sunflowers by eating the seeds or pulling up the plants. There is nothing we can do about it because nature still has all its rights …

Images du mer-fleuri [002.020.204]

Echium vulgare

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/06/27 ]

La Vipérine commune (Viper’s bugloss ou blueweed en anglais) est une espèce de plante à fleurs de la classe des dicotylédones, de l’ordre des Lamiales, de la famille des Boraginaceae et du genre Echium. C’est une plante herbacée qui peut être toxique à haute dose, car elle contient un alcaloïde paralysant, mais qui est généralement inoffensive pour l’homme. Elle a été nommée ainsi par le botaniste grec Dioscoride car la forme de son fruit rappelle la tête d’une vipère. On disait aussi qu’elle offrait un antivenin contre les morsures de vipères. En infusion elle peut calmer la toux. Ses jeunes feuilles sont comestibles cuites (comme des épinards) ou en salades, mais sa faible toxicité invite à la prudence. Elle pourrait aussi avoir des effets aphrodisiaques. (Source: Wikipedia) [ Translate ]

L’Histoire en manga (6)

La renaissance et les grandes découvertes

Histoire_en_manga-6-cov“Une collection pour découvrir l’histoire en image. Des expéditions de Christophe Colomb au tour du monde de Magellan… De la chute de l’Empire bysantin à la fondation de la dynastie Qing… De Michel-Ange à Léonard de Vinci, ce manga raconte l’histoire du monde pendant… la renaissance et les grandes découvertes !”

[Texte de la couverture arrière]

“Au sommaire de ce tome, une période riche traitée sous ses multiples aspects avec toujours 5 chapitres mangas et 30 pages documentaires.

– L’essor de l’Empire ottoman : La formation de l’Empire ottoman; Bajazet 1er et la bataille de Nicopolis ; Tamerlan et Mehmed II la chute de l’Empire byzantin; Soliman le Magnifique et le siège de Vienne ; L’essor de l’Empire moghol.

– La Renaissance et trois grands maîtres de la peinture : Florence et la Renaissance; Léonard de Vinci ; Le David de Michel-Ange ; La rivalité entre Léonard de Vinci et Michel-Ange; Raphaël et Michel-Ange; Léonard de Vinci et la mort de Raphaël.

– Luther et la Réforme : Léon X et la vente d’indulgences; Les 95 thèses de Luther; Luther devant la diète de Worms; La diète de Spire et les protestants; Jean Calvin; La fondation de l’Église d’Angleterre.

– Christophe Colomb et les grandes découvertes : Le Portugal ouvre une nouvelle route maritime; La découverte du cap de Bonne-Espérance; Christophe Colomb et Isabelle la Catholique; Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique; Les voyages de Vasco de Gama et de Magellan; Cortés et Pizarro.

– La Chine sous le règne des dynasties Ming et Qing : La révolte des Turbans rouges; La fondation de la dynastie Ming; Le règne de Ming Yongle; Le missionnaire jésuite Matteo Ricci; La fondation de la dynastie Qing; L’empereur Kangxi et le missionnaire jésuite Giuseppe Castiglione.“

[Texte du site de l’éditeur ]

Cette série de manga éducatif (Gakushū manga) se poursuit avec ce sixième volume qui était originalement intitulé Gakken Manga — Nouveau Manga d’apprentissage de l’Histoire du Monde, 6: La Renaissance et l’âge de la découverte  [ 学研まんが NEW世界の歴史 6 学習まんが 6 ルネサンスと大航海時代 / Gakken manga nyū sekai no rekishi – gakushū manga 6kan runesansu to daikōkaijidai ].

Après avoir vu des séries télévisées comme Les Borgias ou Les Médicis: Maîtres de Florence et avoir lu l’excellent manga de Fuyumi Soryo, Cesare, j’ai trouvé pertinent de lire ce manga documentaire traitant d’une autre période historique qui m’intéresse beaucoup: la Renaissance.

Histoire_en_manga-6-p72-73

Page 72-73

L’artiste a encore changé (Shirotsumekusa est de toute évidence un pseudonyme ou le nom d’un groupe d’artistes puisque シロツメクサ veut simplement dire “Trèfle Blanc”) et pour le mieux puisque le dessin est très bon (particulièrement le travail des dégradés couleurs, bien sûr réalisé à l’ordinateur) et agréable à l’oeil. Comme tout les ouvrages de cette série la narration et le découpage du récit est conçu pour son effet dramatique afin de préserver l’intérêt du lecteur malgré le sujet un peu trop académique. Le principal défaut de ce genre d’ouvrage réside dans le fait que c’est un récit très condensé où on ne présente que les faits saillants d’une histoire pourtant riche en détails. 

C’est néanmoins un bon manga éducatif qui peut servir à introduire le lecteur (jeune ou adulte) à l’histoire du monde d’une façon intéressante et divertissante.

L’Histoire en Manga: T. 6, La renaissance et les grandes découvertes, par Shirotsumekusa (dessin) et Hidehisa Nanbô (texte) (Traduction par Aurélien Estager, Aude Boyer et Yohan Leclerc). Montrouge: Bayard Jeunesse, juin 2019. 192 pages, 16 x 23.5 cm, 12,90 € / $C 24.95. ISBN 979-1-0363-0865-9. Pour lectorat adolescent (12+ ans). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWorldCat ]

Voir mes commentaire sur les volumes précédents:

Histoire_en_manga-1-cov HistoireEnManga-2

© Gakken 2016. © Bayard Édition, 2019 pour la traduction française.

[ Translate ]

Capsules

Note

Il faut bien se trouver des raison de célébrer dans la vie, histoire de garder le moral et de se donner des objectifs pour marquer le passage du temps. Et bien je vous annonce qu’il ne me reste plus que 2500 jours avant la retraite !!! J’ai bien hâte de pouvoir me consacrer à temps plein à la lecture et à l’écriture…

🤣 🤣 🤣

You have to find reason to celebrate in life, just to keep up your spirits and to set goals to mark the passage of time. Well, I tell you that I only have 2500 days left before retirement !!! I can’t wait to devote myself full time to reading and writing …

RIP John Lewis

March-Lewis-covSadly, Congressman John Lewis died yesterday [BBCCNNGoogle  NYTUSA Today]. He was a hero of the American Civil Right Movement, one of the “Big Six”. In March 1965, he received a severe head injury during the “Bloody Sunday” as he led protesters across the Edmund Pettus Bridge while attempting to march from Selma to Montgomery. Since 1988 he has held a seat at the U.S. House of Representatives for Georgia’s 5th congressional district. He must be remembered for his accomplishments which are even more important in the midst of the Black Lives Matter movement.

I also want to remind everybody that John Lewis (in collaboration with Andrew Aydin and Nate Powell) wrote a biographical comic book retelling his struggle. More than ever it is worth a look…

[ AmazonBiblioGoodreadsWikipediaWorldCat ]

[ Traduire ]

Blueberry, Intégrale t.1

Les Chroniques de la Lune noire Intégrale - tome 2“Le 10 mars 2012, Jean Giraud disparaissait. Cet immense auteur, considéré comme le plus grand par plusieurs de ses pairs, a laissé derrière lui une oeuvre considérable dont Blueberry est la véritable pierre angulaire. Les éditions Dargaud lui rendent ainsi un hommage en proposant une réédition de cette saga sous forme d’intégrales qui réuniront les nombreux épisodes dessinés par Giraud et scénarisés par Charlier avec plusieurs documents rares ou inédits. Une façon évidente de redécouvrir ce monument de la bande dessinée apparu dans le magazine en 1963.”

[Texte du site de l’éditeur ; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Blueberry_Integrale_1-p017

Page 17

Ce premier tome de l’Intégrale Blueberry (qui comprend neuf volumes au total) inclue les trois premier album de la série: Fort Navajo (46 pages, prépublié dans Pilote #210-232 [du 31 octobre 1963 au 2 avril 1964] et édité en album en 1965), Tonnerre à l’Ouest (46 pages, prépublié dans Pilote #236-258 [du 30 avril au 1er octobre 1964] et édité en album en 1966) et L’Aigle solitaire (46 pages, prépublié dans Pilote #261-285 [du 22 octobre 1964 au 8 avril 1965] et édité en album en 1967). Ce tome offre également en préface un dossier de douze pages par José-Louis Bocquet qui explique la genèse de la série et qui complète bien les informations présentées dans De Gir à Moebius (commenté précédemment). On y trouve également les sept premières pages du “tapuscrit” original de Jean-Michel Charlier.

Blueberry_Integrale_1-p026

Page 26

Le premier album de cette édition intégrale nous introduit aux lieutenants Mike S. Blueberry et Steve J. Craig. Ce dernier est un fils de général, tout frais sorti de West-Point. Il est inexpérimenté et un peu rigide. À son opposé, Blueberry est un sudiste conquis aux idées de Lincoln, vétéran de la Guerre de Sécession mais exilé à la frontière pour son indiscipline, devenu cynique, joueur, bagarreur et un peu ivrogne. Tous deux se rendent à Fort Navajo pour une nouvelle assignation de poste. En chemin, ils trouvent un ranch qui a été incendié et pillé par les indiens. Les habitants ont tous été tué, sauf le jeune fils de la famille Stanton, Jim, qui a été kidnappé. Alors que la diligence poursuit son chemin vers le fort pour demander des renforts, les deux officiers se lancent à la poursuite des pillards mais tombent dans une ambuscade. Les renforts arrivent juste à temps mais le Major Bascom, commandant en second du fort qui est ambitieux et déteste les indiens, ne perd pas de temps pour rechercher revenge sur une autres troupes d’indiens Apaches. La tricherie répétée des tuniques bleues met fin à une longue période de paix…

Blueberry_Integrale_1-p074

Page 74

Dans Tonnerre à l’Ouest, le commandant Dickson étant mourant suite à une morsure de serpent, Bascom a prit le commandement et, en prétextant des négociations, a capturé les chefs Apache — sauf Cochise qui a réussi à s’enfuir mais qui reviendra sans aucun doute avec sa troupe de guerriers. Grâce à un subterfuge, Blueberry réussi à quitter le fort pour se rendre à Tucson afin de trouver de l’antivenin et rallier du renfort. Toutefois la ville est déjà occupée par les Apaches. Lorsqu’il retourne à Fort Navajo, il n’y trouve que Crowe, le pisteur Métis de la garnison. Le fort a été évacué suite à un assaut terrible durant lequel Bascom a été tué. Blueberry décide de poursuivre les indiens qui ont kidnappé le jeune Stanton. Passé la frontière Mexicaine, il rejoint leur camp et délivre le garçon. 

Blueberry_Integrale_1-p122

Page 122

Dans  L’Aigle solitaire, Blueberry rejoint Fort Quitman au Texas. Il fait son rapport au Colonel Birdling, lui révélant que l’armée a déclanché la guerre sous de faux prétextes en accusant injustement et en attaquant les Apaches. Malheureusement, avec le Nouveau-Mexique et le Texas à feux et à sang, la situation a trop dégénéré pour qu’il soit probable de rétablir la paix facilement. Toutefois, Blueberry profite qu’on l’ait mis en charge d’escorter un convoi d’armes et de munitions vers Camp Bowie, pour essayer d’y rencontrer le Général Crook et le convaincre de négocier la paix. Mais le trajet est long et difficile. Malgré sa grande expérience, les plans de Blueberry sont contrecarré tantôt par le mauvais jugement d’un subordonné alcoolique, tantôt par la traitrise d’un éclaireur indien, et le convoi ne parvient à Camp Bowie que de justesse et avec de lourdes pertes. Blueberry y retrouve Craig. Il fait son rapport au général mais celui-ci ne peut prendre la décision de négocier seul et Craig est envoyé à Washington avec un message pour le président…

Je ne suis pas un amateur de western et j’avoue que je n’aurais jamais lu cet ouvrage s’il n’avait pas été dessiné par Giraud. Et pourtant j’ai trouvé le récit tout à fait captivant. Blueberry n’est pas une série légendaire sans raison. L’excellent scénario de Charlier y est pour beaucoup. Toutefois le style graphique est encore maladroit et l’on voit bien que Giraud a encore de la difficulté avec les couleurs (particulièrement dans la première histoire). Il n’y a rien dans ce style qui évoque ce que Gir ou Moebius sera plusieurs années plus tard et c’est justement ce que j’ai trouvé intéressant avec cette lecture. Le dossier en préface est très utile pour nous aider à remettre ce travail dans le context de l’oeuvre de Giraud et à comprendre son cheminement. 

J’ai donc trouvé cette bande dessinée surprenamment bonne et je n’exclus pas la possibilité de continuer à lire les aventures de Blueberry — que j’aurais dû lire jadis dans Pilote et regrette de ne pas l’avoir fait… Si vous ne connaissez pas Blueberry, même si le genre western vous laisse indifférent, je vous en conjure d’en lire au moins quelques albums…

Blueberry, l’intégrale tome 1, par Jean-Michel Charlier (Scénario) et Jean Giraud (Dessin)). Paris, Dargaud, décembre 2012. 24 x 31.7, 168 pg., 29,99 € / $49.95 Can. ISBN: 9782205071238. Recommandé pour public adolescents (12+). stars-3-0

Pour plus d’information vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

 © Dargaud 2012

[ Translate ]

 

Vendredi nature [002.020.199]

Bleu argenté et Sauge bleue

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/06/14 ]

Sans en être totalement sûr, je crois qu’il s’agit ici d’un papillon Bleu argenté (Glaucopsyche lygdamus ou silvery blue en anglais) butinant sur un plant de Sauge bleue (Salvia farinacea ou mealy sage). Suivez les liens pour les détails sur chacun… [Translate]

Cesare (12)

Cesare_12-cov“Le 8 avril 1492, avant l’aube, Lorenzo de Médicis a rendu l’âme. Son successeur, Piero, n’a pas la carrure du grand homme… Incapable de suivre sa politique, il abandonne l’alliance tripartite qui garantissait la stabilité de l’Italie pour se rapprocher de Naples et de la noble famille des Orsini. 

Peu de temps après, l’état de santé du pape s’aggrave soudainement ; le conclave est désormais imminent. Cesare se rend dans la ville de Sienne pour y rencontrer Giovanni Gonzague, dont le frère aîné dirige les armées vénitiennes… En ces temps d’incertitude, les Borgia sauront-ils rallier assez de soutiens pour hisser Rodrigo sur le trône de Pierre ?

Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l’énigmatique Cesare Borgia dans un manga d’une richesse historique rare, tout simplement passionnant.”

[Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Le douzième volume (série en cours) de Cesare: Il creatore che ha distrutto (チェーザレ 破壊の創造者 / Chēzare – Hakai no sōzōsha / lit. “César [Borgia]: le créateur qui détruit”) a été prépublié en feuilleton dans le mensuel de Kōdansha Morning avant d’être compilé en tankōbon (volume) en juin 2019. La version française est parue en janvier 2020 chez Ki-oon. 

Cesare_12-p031

Page 31

Alors que plus de quatre ans s’est écoulé depuis la parution du tome précédant je commençais à croire que Fuyumi Soryo avait abandonné la publication de son manga biographique sur César Borgia, et cela juste au moment où le récit devenait vraiment intéressant (voir les liens plus bas vers mes commentaires des tomes précédents). Mais non, c’est juste que les volumineux tomes sont si chargés de détails tant historiques que graphiques que les délais de production sont de plus en plus long! Jusqu’au tome six les délais de production entre chaque volume étaient en moyenne d’environ six mois. Ces délais doubleront (avec une moyenne de treize mois) pour les tomes sept à dix, puis doubleront encore pour le tome onze (vingt-deux mois!) et doubleront une fois de plus pour le tome douze (quarante-deux mois ! — mais cinquante-deux pour les lecteurs français!!). Dans ce dernier cas, l’auteure a prise une pause de trois ans, sans doute pour se reposer du rythme effréné de la publication mensuelle mais également pour faire des recherches afin de maintenir la rigueur historique de son récit qui entre dans une nouvelle phase.

Il faut dire que cela en valait vraiment l’attente car le dessin du tome douze est vraiment extraordinaire: il est clair, précis et très détaillé. Le récit, quant à lui, progresse de façon intéressante mais plus lentement. J’ai même l’impression que, malgré les deux-cent-vingt-quatre pages, il ne s’y passe pas grand chose. On dirait que, depuis la mort de Lorenzo de Medicis (le 8 avril 1492) et du pape Innocent VIII (le 25 juillet 1492), tout le monde retient son souffle en attendant de voir où les pions du jeu vont tomber…

Piero de Medicis, qui n’a pas la finesse politique de son père, décide d’abandonner l’alliance tripartite avec Naples et Milan pour se concentrer sur une entente plus simple avec seulement Naples. Cela rompt la bonne entente entre les Medicis et les Borgia, ce qui prends une importance cruciale avec le décès du pape Innocent VIII. Si la ville de Milan supportait la candidature du cardinal Rodrigo Borgia à la papauté, Naples (et maintenant Florence) supportait celle de Giuliano della Rovere. Cela met Giovanni de Medicis dans une position embarrassante car il doit beaucoup aux Borgia mais est obligé de suivre les ordres de son frère et voter pour della Rovere (qui était pourtant l’un des instigateurs de la conjuration des Pazzi et du meurtre de son oncle Giuliano)! 

Cesare_12-p060-061

Pages 60-61

Tous les joueurs avancent leurs pions: pour “sécuriser” Rome Naples envoie son armée (dirigée par le condottiere Virginio Orsini) aux portes de Rome alors que les milanais dépêchent la marine génoise dans le port d’Ostie. Pour sa part, Cesare se rend à Sienne pour rencontrer le jeune Giovanni Gonzague (dont la famille est en charge de l’armée de Venise) afin d’acquérir du support pour son père.  Gonzague l’invite chez lui à Mantoue pour discuter de la situation avec son frère, puis ils retournent à Sienne pour une course de chevaux. À Rome, Angelo est auprès de Giovanni, récemment nommé légat pontifical, pour l’assister dans la lourde tâche qui l’attend: participer au conclave de 1492. Le récit de ce volume est d’ailleurs en grande partie consacré à expliquer le déroulement du conclave ainsi que les complexes intrigues et manoeuvres politiques qui entrent en jeu pour l’élection du pape. Mais après deux scrutins, il n’y a toujours pas de vainqueur…

Cesare_12-p176-177

Page 176-177

Au risque de me répéter, ce manga offre une grande constance tant dans la qualité du récit que dans son excellence graphique. Il y a de toute évidence une grande recherche pour présenter les personnages et les événements avec véracité mais aussi pour en illustrer la culture (particulièrement les costumes et l’architecture) avec détail et précision. C’est un manga fort agréable à lire car son récit est non seulement captivant par ses intrigues, très divertissant aussi mais surtout intellectuellement stimulant par la richesse de l’information historique qu’il nous offre. Bien sûr, ce genre de récit historique comporte inévitablement beaucoup d’éléments fictifs, car l’auteur doit combler tout les vides, les faits et événements que l’histoire n’a pas retenue, mais l’imagination de Fuyumi Soryo y parvient avec brio. 

Si vous êtes amateur de manga historique, particulièrement intéressé à la renaissance, à l’histoire ecclésiastique et italienne, que vous avez aimé des séries télévisées comme Les Borgias ou Les Médicis: Maîtres de Florence, ce manga est un incontournable que je recommande au plus haut point. C’est une lecture excellent et passionnante. Vivement la suite!

Cesare: Il creatore che ha distrutto, vol. 12 (Dodici), par Fuyumi Soryo (supervision: Motoaki Hara; traduction: Sébastien Ludmann). Paris, Éditions Ki-oon, janvier 2020. 13 x 18 cm, 224 pg., 7,90 € / $14.95 Can. ISBN: 979-10-327-0573-5. Lecture dans le sens japonais (de droite à gauche) et recommandé pour jeunes adultes (14+). stars-4-0

Pour plus d’information vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

Voir aussi mes commentaires sur les autres volumes:

Cesare_1-cov Cesare_2-cov Cesare_3-cov Cesare_4-cov Cesare_5-cov Cesare_6-cov
Cesare_7_cov Cesare_8-cov Cesare_9-cov Cesare_10-cov Cesare_11-cov Cesare_12-cov

CESARE © 2019 Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd. All rights reserved.

[ Translate ]

Images du mer-fleuri [002.020.197]

Cirsium vulgare

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2020/06/27]

Le Circe / Chardon lancéolé / vulgaire (Bull / Common / Spear Thistle en anglais) est une plante bisannuelle de la famille des Asteraceae et du genre Cirsium. Considérée comme une “mauvaise herbe” à cause de ses feuilles épineuses et le fait qu’elle pousse surtout dans les champs abandonnés, elle est pourtant en partie comestible et fort appréciée de certains oiseaux (le chardonneret aime ses graines par exemple) et par les insectes pollinisateurs (comme les papillons Belle-Dame et Monarque) qui apprécient sont riche nectar. [ Translate ]

Images du mer-fleuri [002.020.190]

Bouquet & Rudbeckie

[ iPhone 11 Pro, 2020/07/1, 3 & 10]

La Rudbeckie hérissée (Rudbeckia hirta en latin ou Black-eyed Susan en anglais) est une plante à fleurs ornementale de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae et du genre Rudbeckia. Je suis sûr qu’il y a toute une histoire derrière ce nom (du genre “Beckie a été rude et s’est hérissée contre Suzan et lui a donné un oeil au beurre noir”…) 😂

[ Translate ]

Status report (early July)

The life in the time of the coronavirus continues… 

This is my fifth status report since the beginning of the coronavirus pandemic (the other four were in March, mid-April, the end of April, and in mid-May). It has now been fifteen weeks (or one-hundred and seven days) since it has all begun. It has been forty days since the beginning of the slow re-opening and my return to work (thirteen days since we’ve restart taking the public in the library for a limited offer of service). 

On the domestic side of life, I can say that I feel I have not been doing much in the last month and half… I didn’t do much around the house (it was either too hot or raining). As usual, I probably watch too much television: like rewatching the Ghost in the Shell: Arise series and several movies (also, to fill the time, I started watching again the 2004 series of Battlestar Galactica). However, I have been reading enough to catch up on my tsundoku… (hurray!) and write a little about my readings (dBD #141, La sphère d’Or, Unbeaten tracks in Japan, I’ll never tell, De Gir à Moebius, and several other French comics that I covered in the article “Sherlock Holmes en bande dessinée (2)”).

Weather — The temperature was unusually warm lately (above average) and often quite dry. So much so that the vegetation in the parc often took a yellowish colour. Thankfully, it rained periodically enough to keep everything alive. In the last week or so it has been quite hot and humid. Enough to discourage any sustained outside activities, although we still take our daily walk.

Health — With the confinement (probably because of slightly bigger meal and less activity) I have gained weight. My blood pressure and glucose are also higher (maybe because of an increased stress?). I have also experienced digestive problems, my usual recurring pain at the end of the digestive track as well as some chest and shoulder pain (probably muscular). Overall, I feel in good shape but it could be better. Unfortunately, I know that with age nothing gets better…

Work — All is fine at work. My usual library being still closed for renovation I was assignment to another one. This new place is at a nice location (at walk/bike distance from home) and has a nice team (although, since the people of my library working there are in extra, we perform mostly boring jobs). However, there was one painful incident: a customer refused the answer the covid “questions” and to sanitize his hands upon entrance. As I was insisting (to follow protocol), he became increasingly disagreeable, up to implying that I was doing so because of my ego or because I was racist. I was just trying to do my job. I was putting my health at risk (and the health of my family) in order to give him access to the library and he has shown absolutely no appreciation or gratitude for it. All I ask is some respect. If I was hurt by being called a racist (and I will come back on this subject) what really pissed me off was that my colleagues didn’t show much support when I tried to explain that he refused to follow protocol and insulted me. I don’t know, maybe they just didn’t understand me well: it is hard to express yourself calmly when it’s hot and your are talking through a mask and a face-shield. What happened to “we must absolutely ask ALL the covid questions and not let anyone in that doesn’t answer properly”? And then they told me “you know, we get insulted all the time. You have to get used to it” implying that I was weak to let it get to me. We are supposed to have a policy of not tolerating any disrespect and bullying (no respect, no service) and, yet in the end, that man received the service he came for. If you are tolerating such disrespect OF COURSE people will feel empowered and continue with the same behaviour. It is the wrong attitude. Anyway, that incident bothered me for weeks as I kept thinking about it…

One thing that I spent a lot of time on lately, was shopping for a nice electric bike or scooter. In this epidemic, I want to avoid public transportation (bus & subway) and if my work place for now is at a walking or biking distance, it is quite tiring in the summer heat (and I am closer to sixty than fifty years-old after all). I rented one for a week and I liked it a lot, but when I wanted to purchase one not a single store in the metropolitan area had any in stock. I guess everybody had the same idea at the same time and I was too late. An electric BIKE looks cool (particularly the Banana Boss, the Rad Runner 1, the Maxie Large, or the Paris) but it is quite expensive and a standard bicycle seat is really hard on my backside. Strangely, a scooter is less expensive, as well as being much more confortable and versatile. I’ve been checking several nice models (Écolo, Tao Aquarius, Vienna, Gio Italia, Mignon, UQi Pro, etc.) but now I found a good store and I am just waiting for them to receive some stock later this month… (Search eBike on the blog)

Many important events happened in the second quarter of 2020 ( the end of May, June and the beginning of July) but I don’t want to spend much time on those current events. However, the world stage was dominated by the three great plagues of the era. First, the coronavirus. So far, the world has suffered over 10 million cases of infection resulting in over half a million deaths! We dealt relatively well with it in Canada, but the U.S. in on the verge of total catastrophe as it reopened too soon and they are now seeing an horrible surge in infection (over fifty-thousand new cases each day!). 

The second plague is Trump. I would think that we would get used to it by now but his mishandling of the coronavirus response (no national coordination, not enough test and PPE, not urging confinement, distanciation, and wearing masks, etc.), his constant lying, and his rhetoric encouraging hate-speech and inciting to violence kept making everything worse. Sometimes, I think he just doing it on purpose. If he is not a Putin agent, he is certainly an agent of chaos. He loves it. I can’t wait until November… 

The final plague is racism. Following the death by police abuse of George Floyd and many other subsequent similar baffling incidents, the American urban areas erupted in spontaneous protests against this pervasive institutional racism that literally plagues the U.S. How did we moved from a pandemic to riots in the streets? (Without much social distancing hence the cases surge) We all hoped that it was getting better but I guess we got negligent — the coronavirus confinement and Trump inducement somehow seem to have put salt on the wound — as it now seems worse than ever. It must be dealt with once and for all. With police reform certainly (defunding, demilitarizing, new structure, call it what you want — I always thought we should have several level of policing: the unarmed street or biking cop, the patrol police answering to theft and hold-up, the inspector, the riot police and now we should have a force of psycho-social worker for domestic violence, teenage trouble, neighbour disputes, etc.), but the disease goes further than that. Social reform and massive investments to reduce inequality (in education, in job opening, in housing, etc.) are necessary. With the recent movements like Me-Too and Black Lifes Matter, I feel that the world is effervescent and on the verge of great changes, just like in ’68. However, we will have to be patient. Real change takes time. But now the seed of change, the idea that it is possible, has been planted in people’s minds. It only remains to take care of it and watch it germinate… But the first step toward that change is for American to go vote in November.

Racism has always bothered me. All my life I tried to treat everybody equally, not letting their opinion, behaviour, the size of their nose, the colour of their eyes, hair or skin (pink, brown, “black”, “red” or “yellow”) distract me from the fact that we were all the same. Human beings. I always tried to be tolerant (sometime failing: for a while I became quite intolerant toward religion, but now the only thing I can’t tolerate is intolerance — and stupidity). When I was a teenager I thought that the best way to solve racism was to intermarry and eventually we would all become of the same skin colour (that’s what I did, unfortunately I never had kids — too much trouble!). However, skin colour is just an excuse for racists: in fact they are just afraid of the difference (people thinking, dressing, talking, etc., differently than they are). There are many culture on this world and, if we just learn about them, we see there is no reason to be afraid. We discover that this difference is beautiful, that it is a wealth. Those people usually are against (or ignorant of) science. Science is telling us that, genetically, we are all the same and that there is only one race: the human race. I always wanted to write about this complex and touchy subject (and someday I will). Unfortunately, whatever you say or write will always receive criticism: you didn’t say this, the way you say that is discriminatory, it is not enough, it is too much, etc., so I am waiting to have the right words. However, if you stay silent,  it is worse because they say that you are complicit, that you are encouraging racism by saying nothing. I prefer to show support by my actions: I won’t protest in the street but I’ll always try to be equitable, unbiased, and just. If I see someone being discriminated (racially or otherwise) I will try to defend them. And I’ll stay silent. If I scold you for doing something wrong (like misbehaving in the library or trying to cut the waiting line to enter the bus) and you answer be accusing me of being racist, I’ll stay silent. But just know that calling me a racist is the worst insult that you could give me…

I feel the end of this year will really be difficult… Take care of yourselves and stay safe !

Also, I found time to stay a little acquainted with the affairs of the world and gathered a few notable news & links — which I now share with you (in both french or english, slightly categorized, but in no particular order — note that, to save on coding time, the links will NOT open in a new window), after the jump.

[ Traduire ]

Continue reading

Sherlock Holmes en bande dessinée (2)

BDs hommages & pastiches

Dans la première partie de cette série d’articles sur les adaptations de Sherlock Holmes en bande dessinée, j’ai traité des adaptations canoniques c’est-à-dire qui racontent fidèlement les récits des romans de Sir Arthur Conan Doyle. Il s’agissait principalement de la série britannique écrite par Ian Edginton et illustrée par Ian Culbard, publiée en anglais chez SelfMadeHero (2009-2011), puis traduite en français chez Akileos (2010-2011).

Dans cette seconde partie je vais traiter des pastiches (parodies) et des hommages à la série de romans du célèbre détective. Ces adaptations sont beaucoup plus nombreuses (et il me faudra sand doute plus qu’un article pour les couvrir). Je commence pour les deux plus importantes, d’abord parce qu’elles sont plus connues mais aussi parce que ce sont des séries de plusieurs volumes.

[ Translate ]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Baker Street : all you need is Holmes 

BakerStreet-Intégral-covOubliez Léonard de Vinci, Darwin, Einstein… Sherlock Holmes est l’homme le plus intelligent du monde. Ou pas.

[Texte de la couverture arrière]

“Enfin les aventures déjantées du plus célèbre des détectives et de son acolyte médecin en version intégrale. Retrouvez les cinq tomes de la série dans cette édition unique. Des éclats de rire en perspective.

Saviez-vous que le docteur Watson doit une grande partie de sa popularité à une méduse? Que Sherlock Holmes pratique parfois le cambriolage ? Et seriez-vous capable de trouver un rapport entre un diable en boîte, un haltère, un réveil-matin, un cactus et une masse d’armes ? Non ? Eh bien plongez-vous dans les carnets secrets du docteur Watson, miraculeusement exhumés par deux froggies…

[Texte du site de l’éditeur]

BakerStreet-Intégral-p003

Page 3

Cette édition intégrale de la série Baker Street compile les cinq volumes de la bande dessinée par Veys et Barral. Le premier volume, Sherlock Holmes n’a peur de rien, inclue cinq histoires courtes: “L’incident sur la Tamise” (6 p.), “Ophiophobie” (7 p.), “Tossing the caber” (8 p.), “Le bois rouge de Pernambouc” (16 p.),  et “Rançon pour une momie” (10 p.). 

Dans le second volume, Sherlock Holmes et le Club des sports dangereux (48 p.), on retrouve une histoire loufoque où le quatuor de détectives imbéciles (Holmes, Watson, Lestrade et son cousin Brodie) doit enquêter tout à la fois sur “Le profa­nateur” (alias Jack le Moustacheur), une tentative de meurtre sur Lestrade, un meurtre à huis clos dans un club bien particulier, une gerbille surexcitée et sur une série de disparitions mystérieuses près du Limehouse !

Dans le troisième volume, Sherlock Holmes et les Hommes du Camellia (48 p.), notre petit groupe doit aidé M. Clipton, un producteur de thé du Ceylan, à retourner dans son pays en six semaines pour la lecture du testament de son oncle afin de pouvoir hériter de la plantation familiale. Toutefois, un compétiteur — un producteur de thé chinois, M. Teawings — fera tout pour les en empêcher!

Le quatrième volume, Sherlock Holmes et l’Ombre du M (52 p.), est la suite directe du précédent. La lecture du testament s’est révélé être un canular, mais lorsque l’oncle de Clipton meurt vraiment d’une crise cardiaque, le testament révisé exige cette fois, pour hériter de la plantation familiale, qu’il retourne en Angleterre et fasse un spectacle de clown devant la reine! Pour contrer Holmes, Teawings engage son ennemi juré, Moriarty! Cette fois l’adversaire est plus coriace alors, pour rendre leur itinéraire moins prévisible, Holmes y introduit un élément de hasard…

BakerStreet-Intégral-p208

Page 208

Dans le cinquième et dernier volume, Le Cheval qui murmurait à l’oreille de Sherlock Holmes, on retrouve — en plus de l’aventure titre (34 p.) où Holmes, affligé par l’oisivité, tente d’élucider le vol inexplicable de documents sur une base militaire (dont le menu du mess des officiers!) — cinq histoires courtes (une sans titre [4 p.], “Le jour de Watson” [3 p.], “Rendez-vous à Chelsea Bridge” [2 p.], “Coucher de soleil sur l’abattoir” [2 p.] et “Rendez-vous au Strand” [2 p.]) et une dizaine de gags en une seule case. L’édition intégrale se termine avec les couvertures originales des cinq volumes.

Cette bande dessinée respecte bien l’univers victorien créé par Sir Arthur Conan Doyle mais nous présente une version très humoristique et plutôt irrévérencieuse des personnages (dont le visuel est d’ailleurs inspiré par les acteurs Jeremy Brett et David Burke, qui incarnèrent le célèbre duo de détectives dans la série télévisée de Granada).

L’aspect visuel (dessin et mise en page) est bien réussi. Quoi que inégale cette série est agréable à l’oeil. Le récit est bien mené puisqu’il est à la fois captivant et très drôle. Cela n’a évidemment rien à voir avec les véritables aventures de Sherlock Holmes mais, en plus d’en respecter l’esprit, c’est aussi très divertissant et je me suis beaucoup amusé avec cette lecture. C’est une excellent parodie que je recommande chaudement.

Baker Street : all you need is Holmes [Édition Intégrale], par Pierre Veys (scénario) et Nicolas Barral (dessin). Paris: Delcourt, novembre 2017. 266 p., 22.5 x 29.7 cm, 34.95 € / $C 59.95, ISBN 978-2-413-00028-0. Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© 2017 Éditions Delcourt

Capsules

Les quatre de Baker Street 

t. 1, L’affaire du rideau bleu

Quatre_de_Baker_Street-1-covUne série captivante et romanesque librement inspirée de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle ! Trois détectives en herbe pour une enquête digne du maître de Baker Street !

Billy, Charlie et Black Tom sont insé­­p­ara­bles. Et pour cause : impossible de survivre seul dans l’East End londonien, peuplé de faux mendiants, de vrais ruffians et de franches canailles ! Heureusement, les trois amis peuvent compter sur la pro­tection d’un certain Sherlock Holmes, pour lequel ils font parfois office d’espions des rues… Mais lorsque la fiancée de Black Tom est kidnappée sous leurs yeux, nos héros vont devoir mettre au plus vite à profit les leçons de leur mentor pour la retrouver saine et sauve… en s’adjoignant les services d’un quatrième larron pour le moins inattendu. Place aux Quatre de Baker Street, la plus jeune équipe de détectives de l’époque victorienne !

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Cette bande dessinée mets en scène non pas le grand détective lui-même (Holmes et le Dr Watson n’apparaissent que dans les quatre dernières pages!) mais des personnages secondaire: les fameux “Irréguliers” ou “Francs-tireurs” de Baker Street, une troupe d’enfants de la rue qui sont les yeux et les oreilles du détective et qu’il utilise pour des missions de surveillance. Avec le temps, les membres de la troupe ont grandi ou se sont trouvé d’autres activités et il n’en reste plus que trois: Billy (William Fletcher, un jeune garçon bien éduqué), Black Tom (Tommy O’Rourke, Irlandais et l’acrobate du groupe), Charlie (Charlotte, habillée en garçon elle est en réalité une fille, la modératrice du groupe). La quatuor est complété par Watson, le chat de gouttière tigré. Lorsque Sherlock Holmes n’est pas disponible, alors les Quatre de Baker Street mènent l’enquête eux-même! Dans ce premier album, la petite amie de Black Tom est kidnappée et le quatuor devra retracer les coupables, puis s’attaquer au Rideau Bleu, “un bordel chicot du West-End.”

Quatre_de_Baker_Street-1-p.05

Page 5

Dans sa préface, Régis Loisel louange le talent de l’artiste: “Sa mise en scène aux cadrages énergiques sert le scénario à merveille, les décors sont précis et généreux et l’ambiance générale est soutenue par des couleurs somptueu­ses.” Si je suis d’accord avec la première partie de son commentaire (les décors et la mise en page sont très adéquats) mon opinion est à l’opposée sur les couleurs: je n’aime guère le dessin un peu trop anguleux à mon goût par moment, les ombrages sur les visages me semblent un peu exagérées et, surtout, le choix d’une palette de couleurs sombres, tout dans le brun et le sépia, me déplait beaucoup. Je comprends que l’artiste voulait sans doute rendre l’atmosphère victorienne (brumeuse, étouffante, ancienne — à moins que cela soit un problème d’impression?) mais je trouve cela très laid. 

Par contre, l’histoire est excellente. Le récit est bien mené, captivant et les personnages sont crédibles et attachants. L’histoire est sérieuse, fidèle à l’esprit des Aventures de Sherlock Holmes. Il s’agit donc d’un digne hommage à Conan Doyle. Dans l’ensemble, malgré les faiblesses du style graphique, c’est une bonne lecture.

Il est intéressant de constater que cette bande dessinée a non seulement été traduite en anglais chez Insight Comics [Goodreads], mais qu’elle a aussi été adapté en animation par les studios Folivari, Canal Plus et Studiocanal [voir la page officielle et le teaser sur Vimeo]. Cela démontre bien l’intérêt et la qualité de la série.

Les quatre de Baker Street t. 1, L’affaire du rideau bleu, par Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand (scénario), David Etien (dessin et couleur). Issy-Les-Moulineaux: Vents d’Ouest, janvier 2009. 56 p., 24 x 32 cm, 13.90 € / $C 22.95, ISBN 978-2-7493-0437-3. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© 2009 Vents d’Ouest

Capsules

t. 2, Le dossier Raboukine

Quatre_de_Baker_Street-2-covLes Quatre de Baker Street sont de retour !

Londres, 1890. Billy, l’apprenti détective, Charlie, la petite fille grimée en garçon, et Black Tom le monte-en-l’air sont trois gamins des rues unis par une solide amitié. Accompagnés du matou Watson, ils arpentent les bas-fonds de l’East End, menant enquêtes, filatures et autres missions de confiance pour le compte d’un certain… Sherlock Holmes. Ce nouvel opus voit nos héros se mêler d’une ténébreuse affaire impliquant des révolutionnaires russes exilés à Londres et la police secrète du Tsar… Nos protagonistes vont avoir fort à faire pour déjouer machinations, trahisons et mauvais coups…

Le premier tome de cette série avait fait l’unanimité, grâce au dessin dynamique et étonnant de maîtrise de David Etien et au scénario mené tambour battant de Djian et Legrand. On se replonge avec délectation dans ce second tome, qui nous entraîne dans une nouvelle enquête passionnante et nous fait découvrir un peu plus ces gamins gouailleurs et attachants.

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Quatre_de_Baker_Street-2-p.03

Page 3

Dans cette aventure, les quatre de Baker Street doivent enquêter sur un complot politique impliquant des révolution­naires Russes. Alors que des prostitués sont à nouveau assassinées dans White­chapel (dont Sally, une amie de Billy), on craint le retour de Jack l’Éventreur. Toutefois, le quatuor découvrira que cette affaire est en fait liée à un complot de la police secrète du Tsar pour discré­diter les révolutionnaires socialistes réfugiés à Londres. Holmes étant absent, il incombe au quatuor de venir en aide à Katia Ivanovna et son compagnon Victor Raboukine!

Avec cet album, le graphisme s’est beaucoup amélioré: le style est un peu plus agréable et les couleurs en tons de brun et sépia moins présentes (quoique inconsistantes puisqu’au début elles semblent servir pour représenter des scènes de nuit, mais celles-ci se retrouvent avec de beaux tons de bleu vers la fin de l’album)… Le récit, toujours aussi captivant et sérieux, est également plus riche et intéressant. Cet album nous offre donc une très bonne lecture.

Quatre_de_Baker_Street-8-p03

T. 8, page 3

Les Quatre de Baker Street est une série très prometteuse qui en est déjà à son huitième album. La série continue donc avec le tome 3: Le Rossignol de Stepney, le t. 4: Les Orphelins de Londres, le t. 5: La Succession Moriarty, le t. 6: L’Homme du Yard, le t. 7: L’Affaire Moran et le t. 8: Les Maîtres de Limehouse. J’ai eut la chance de mettre la main sur un extrait papier des dix premières pages de ce huitième album (paru en octobre 2019) et je dois avouer que cette série a fait beaucoup de chemin et m’apparait excellente (l’amélioration du style graphique est particulièrement frappante). À lire certainement.

Les quatre de Baker Street t. 2, Le dossier Raboukine, par Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand (scénario), David Etien (dessin et couleur). Issy-Les-Moulineaux: Vents d’Ouest, avril 2010. 56 p., 24 x 32 cm, 13.90 € / $C 22.95, ISBN 978-2-7493-0519-6. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© 2010 Vents d’Ouest

[ Translate ]

Capsules

Vendredi nature [002.020.185]

Ichthyosaurus communis

IMG_5539

[ iPhone 8+, Musée de la Civilisation de Québec, 2019/06/26 ]

Jeune ichthyosaure / Young ichthyosaur

U.K., Jurassique (200 M d’années), Natural History Museum of London

IMG_5540

J’ai pris cette photo en visitant l’exposition “Curiosités du monde naturel” qui se tenait au Musée de la Civilisation de Québec du 16 mai 2019 au 19 janvier 2020. J’en ai déjà parlé dans mes plus récents billets “Vendredi nature” (002.020.017024, 031038045052059066080087094108150157 et 178). Voir aussi le vidéo memento de ma visite.

[ Translate ]

Image du mer-fleuri [002.020.183]

alius arcanum planta

[ iPhone 8+ / iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2019/07/12 & 2020/07/01]

Bon, encore une autre de ces plantes mystérieuses que je n’arrive pas à identifier malgré avoir passé tout l’après-midi à feuilleter mes nombreuses références botaniques. S.V.P., quelqu’un a une idée de ce que cela pourrait être ? Merci !

Well, yet another of these mysterious plants that I cannot identify despite having spent the whole afternoon leafing through my many botanical references. Anyone have any idea what it could be? Thanks !

MISE À JOUR (2020/07/02): Après avoir vérifié plusieurs suggestions (Lavande, Lupin et Liatris spicata) qui offraient quelques ressemblance mais ne correspondaient pas vraiment à la plante mystérieuse, j’ai continué mes recherche sur internet (près de cinq heures au total!) et j’ai finalement trouvé! Il s’agit d’une Dalea purpurea (dalée violette / purple prairie clover), une espèce de légumineuse (comme les pois et les fèves) qui appartient au genre Dalea, à la famille des Fabaceae, et à l’ordre des Fabales. (Sources: Google)

UPDATE (2020/07/02): After checking several suggestions (Lavender, Lupine and Liatris spicata) which offered some resemblance but did not really correspond to the mysterious plant, I continued my research on the internet (almost five hours in total!) And I finally found ! It is a Dalea purpurea (dalée violette / purple prairie clover), a species of Leguminosae (the pea or bean family) which belongs to the genus Dalea, to the family of Fabaceae, and to the order of Fabales. (Sources: Google)