Dans l’abîme du temps

PdF5-juin76“Les quatre récits qui composent ce recueil sont moins des nouvelles au sens du terme que de nouvelles vues sur le monde extraordinaire et terrifiant créé par Lovecraft. L’Humanité y est aux prises avec les êtres surnaturels, maîtres de la terre avant l’arrivée des hommes, qui tendent de recouvrer leur suprématie perdue. Faisant appel aux images, aux mythes, aux récits de toutes les traditions, Lovecraft compose des philtres qui n’ont pas cessé depuis trente-cinq ans de bouleverser les esprits.”

[Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

En quatre nouvelles, ce recueil nous offre la quintessence du mythe des Grands Anciens de H.P. Lovecraft.

Dans l’abîme du temps” (The shadow out of time, 66 pages, publié en juin 1936 dans Astounding Stories) raconte l’étrange expérience d’un professeur d’économie politique à l’université Miskatonic, Nathaniel Peaslee, qui après un malaise lors d’un cours se réveille cinq ans plus tard avec aucun souvenirs de ce qu’il a fait durant cette période. Pendant près de quinze ans il tente de retracer ce qui lui est arrivé en interrogeant ses proches sur son comportement. Il apprend qu’il a voyagé autour du monde et fait de nombreuses recherches dans des bibliothèques et des universités. Aussi, toutes les nuits, il fait des rêves étranges qui semble être des bribes de mémoires qui lui permettent avec le temps de reconstituer ce qui lui est arrivé. Son esprit aurait été substitué avec celui d’un être venu d’un passé pré-humain. La Grande Race des Yith utilise ainsi ce subterfuge pour voyager dans le temps et collecter de l’information sur toutes les civilisations tant du passé que du futur. Pendant qu’un Yith était dans son corps à collecter de l’information sur notre civilisation, Peaslee était dans le corps du Yith à leur enseigner ce qu’il savait et à apprendre sur les civilisations ayant habitées ou envahis la Terre à un moment ou l’autre (les fameux Grands Anciens). 

Cette explication est toutefois trop extraordinaire pour être vraisemblable. En étudiant la psychologie, il se convainc que les mythes qu’il a étudié durant son amnésie refont surface au travers de ses rêves alors que son cerveau tente de colmater les lacunes de sa mémoire. Quelques années plus tard, un prospecteur Australien qui a entendu parlé de ses recherches, lui fait part d’une découverte dans le désert. Une expédition est rapidement organisé pour fouiller un site qui semble être la cité où il a vécu dans ses rêves. Il y fait une découverte qui le terrifie et tente de convaincre les membres de l’expédition d’arrêter les fouilles car il ne faut pas réveiller l’horreur qui dors dans les profondeurs… 

Un récit fort intéressant qui a été adapté en bande dessinée par I.N.J. Culbard chez Akileos (voir mon commentaire) et en manga par Gou Tanabe chez Ki-oon (commentaire à venir imminament). stars-3-0

La maison de la sorcière” (The dreams of the witch-house, 36 pages, publié en juin 1933 dans Weird Tales) nous raconte le sort tragique de Walter Gilman, de l’université d’Arkham, qui étudie le lien possible entre les mathématiques et le folklore, particulièrement en relation avec une sorcière de Salem, Keziah Mason. Elle aurait eut l’habilité de se déplacer à travers les dimensions (le phénomène décrit s’apparente étrangement à un “wormhole”). Il s’installe donc dans la maison multi-centenaire de la sorcière à la recherche d’indices et d’inspiration. Chaque nuit il fait des rêves étranges, où il aperçoit la sorcière et son familier, et il lui semble qu’il se rapproche peu à peu de son objectif. Il réalisera trop tard qu’il s’est impliqué dans un culte démoniaque voué à Nyarlathotep. Avec ce récit, Lovecraft crée un lien intéressant entre les cultes sataniques et sa propre mythologie. Cette nouvelle a été adapté pour la télévision dans un épisode (S01E02) de la série Master of Horror. stars-2-5

L’appel de Cthulhu” (The call of Cthulhu, 32 pages, publié en février 1928 dans Weird Tales) retrace l’enquête menée par l’anthropologue Francis Wayland Thurston après avoir découvert dans les affaires de son grand-oncle George Gammell Angell, un professeur de langues sémitiques, un étrange bas-relief et un manuscrit relatant différents événements étranges s’étant tous déroulés entre le 28 février et le 2 avril 1925. Dans un premier cas, un jeune sculpteur de Providence nommé Henry Wilcox fut épris d’une fièvre et d’un délire durant lequel il créa un bas-relief représentant des hiéroglyphes mystérieux et une figure humanoïde dont “la tête pulpeuse entourée de tentacules surmontait un corps écailleux et grotesque muni d’ailes rudimentaires.” Wilcox vint voir Angell dans l’espoir qu’il puisse identifier l’origine de sa vision mais sans succès. 

Toutefois le récit du sculpteur rappela à Angell un événement similaire dont il prit connaissance lorsqu’un inspecteur de police de la Nouvelle-Orléans, John Legrasse, se présenta en 1908 à une réunion de la Société américaine d’archéologie tenue à Saint-Louis (MO) afin de faire identifier une idole mystérieuse. Elle représentait un monstre anthropoïde accroupie sur un piédestal, sa tête était couverte de tentacules, le corps évoquait celui d’un phoque, les quatre membres étaient pourvues de griffes formidables et il possédait de longues ailes minces sur le dos. L’idole avait été confisqué à une secte vaudou pratiquant des rituels sacrificiels dans des marécages au sud de la Nouvelle-Orléans. Le professeur Webb se rappela avoir entendu parlé d’un culte similaire au Groenland. Ce culte adorait Cthulhu et les Grands Anciens, venus des étoiles, qui ne mourraient jamais mais dormaient dans la cité engloutie de R’lyeh. Ils communiquaient avec les hommes dans leurs rêves en attendant le jour où, lorsque les étoiles seraient propices, ils s’éveilleraient de leur tombeau de pierre et règneraient à nouveau sur la terre.

Alors qu’il tente de confirmer les recherches de son grand-oncle, Thurston tombe sur un article de journal australien mentionnant une idole bizarre découverte sur l’épave d’un yacht en Nouvelle-Zélande en avril 1925! Thurston se rends à Auckland, puis à Sydney et finalement Oslo pour retracer le marin norvégien, Johanson, seul survivant. Il apprends que celui-ci est décédé mais réussi à prendre possession du manuscrit où Johanson relate son aventure et qui s’avère la clé de tout le mystère. Un tremblement de terre avait fait ressurgir la cité de R’lyeh, permettant à Cthulhu d’envahir les rêves à nouveau. Les matelots abordèrent l’île et libérèrent l’abomination. Toutefois, heureusement, la vivacité d’esprit de Johanson avait permis de le replonger dans son sommeil. Mais pour combien de temps encore?

Ce récit court, est plutôt intéressant mais est surtout très emblématique du mythe de Cthulhu. stars-3-5

Les montagnes hallucinées” (At the mountains of madness, 79 pages, a été publié dans les numéros de février, mars et avril  1936 de Astounding Stories) relate une expédition scientifique en Antarctique. Dans une caverne on découvre les restes de créatures incomparables — qui leur rappel un peu la description que le Necronomicon faisait des Grands Anciens! Mais pendant une tempête, un des camps est anéanti, les échantillons de créatures ont disparu et toutes l’équipe est massacré, sauf un membre, qui semble avoir fuit en traineau à chien. Le reste de l’expédition organise un groupe pour partir à sa recherche, avec espoir d’élucider le mystère. Loin à l’intérieur du continent, au-delà d’une chaine de montagne noire, ils découvrent et explorent une cité fantastique et antédiluvienne. C’est la cité des Grands Anciens, bâtie puis détruite par leurs esclaves révoltés, les “Shoggoths”. Rendue presque fou par l’horreur qui dors dans l’obscurité, ils décident de garder leur découverte secrète afin que l’humanité ne remette plus jamais les pieds dans ces lieux maudits. 

C’est sans aucun doute le plus captivant et le plus marquant des quatre récits. Il a lui aussi été adapté en bande dessiné par Culbard chez Akileos (voir mon commentaire) et en manga par Gou Tanabe chez Ki-oon (voir le commentaire des tomes premier et second). stars-4-0

Comme la plupart, j’ai lu Lovecraft quand j’étais adolescent ou jeune adulte. En général, ses textes constituent d’excellents examples du fantastique selon Todorov, où les événements peuvent avoir une explication tant rationnelle que surnaturelle… Si les récits de Lovecraft sont considérés comme des chef-d’oeuvres de la littérature je me rend compte, en les relisant maintenant, que ce n’est pas si bien écrit que ça. Lovecraft est le maître de la description vague, son point culminant étant le qualificatif “indicible”! Toutefois le texte véhicule un imaginaire si puissant qu’il a laissé sa marque indélébile dans les esprits de tout ses lecteurs et a eut une influence considérable sur les genres du fantastique et de l’horreur. C’est certes une lecture indispensable pour sa culture générale mais, si vous manquez de temps, je recommande plutôt de lire les excellentes adaptations en bande dessinées ou en manga dont j’ai déjà parlé.

Dans l’abîme du temps, par H.P. Lovecraft (Traduction de Jacques PAPY). Paris: Denoël (Coll. Présence du Futur, #5), juin 1976. 224 pages. [pas de ISBN] Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© Denoël & Agence APIA, Paris, 1954 • Arkham House.

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Revue de ‘zines [002.019.364]

Bon, c’est de temps de passer en revue, encore une fois, quelques périodiques consacrés à la BD et aux manga pour voir ce qui ce fait d’intéressant…

Animeland #228 (Sept.-Nov. 2019)

AL228Dans la section “Anime” de ce numéro, on note d’abord un dossier sur la SF dans l’anime (en six impacts: Astro Boy, Mazinger Z, Yamato, Gundam [avec un entretien avec Yoshiyuki Tomino], Evangelion et Haruhi Suzumiya), puis un article sur le dernier Makoto Shinkai: Tenki no ko / Weathering with you, sur les séries Demon Slayer, Vinland Saga, Given, Dr. Stone, Arifureta shogokyô de Sekai Saikyô, Kanata no Astra, et Ensemble Stars! On retrouve aussi des interviews avec Kiyotaka Oshiyama (Dennô Coil, Flip Flappers, Space Dandy) et Nobuyoshi Habara (co-créateur du studio Xebec), ainsi qu’un reportage sur Kyoto Animation.

Dans la section “Manga”, je remarque, entre autre, un dossier sur les trente ans de Glénat manga, le reportage sur “Comment éditer un manga 4: Communication, Presse et Marketing”, des chroniques sur Demon Slayer, Himizu, Valkyrie Apocalypse, Gigant, Chiisako Garden, Quand Takagi me taquine, un portrait de Junichi Nôjô (L’Empereur du Japon), des interviews avec Tsuyoshi Takaki (Black Torch, Heart Gear), Ryo Sumiyoshi (Centaures, MADK), Daiki Kobayashi (Ragna Crimson), Inio Asano (Bonne nuit punpun, Errance), Rie Aruga (Perfect World), et Suehiro Maruo (Dr Inugami, Vampyre, La chenille).

Comme d’habitude, un numéro riche en information. stars-3-0

dBD #138 (Novembre 2019)

dBD138Dans les actualités nous découvrons que Kurokawa lance la collection Kuro Savoir consacrés à l’adaptation pour adolescents (16+) de classiques littéraires. Cela rappel beaucoup ce que faisait Soleil Classique. La collection débute entre autre avec Le Capital de Karl Marx (par Iwashita Hiromi), Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche (par Ichiro et Aki) et Psychologie des foules de Gustave Le Bon (par Team Banmikas). On mentionne également que les éditions Ynnis ont publié un autre ouvrage de référence thématique: Hommage à Akira: Héritage de l’apocalypse par Stéphanie Chaptal.

À la une on retrouve une interview avec Jérôme Félix et Paul Gastine sur leur western Jusqu’au dernier (Éditions Bamboo, Coll. Grand Angle). Le magazine poursuit avec des interviews de Mathieu Kassovitz (cinéaste et acteur connu pour son adaptation de Cauchemar blanc de Moebius) sur l’influence qu’a eut Métal Hurlant sur son travail, avec Matz au sujet de son prequel à Transperceneige: Extinctions t.1 (avec Rochette chez Casterman) et sur le volume trois de Tango: À l’ombre du panama (avec Xavier chez Le Lombard), avec Jean-Claude Carrière et Jean-Marie Michaud sur leur volumineuse adaptation Le Mahâbhârata (chez les Éditions Hozhoni, 440 pages), avec Riff Reb’s pour l’adaptation de Jack London Le Vagabond des étoiles t.1 (chez Soleil, coll. Noctambule), avec Antoine Ozanam sur Klaw t.11: Coma (avec Jurion chez Le Lombard), et avec Flix sur Spirou à Berlin (chez Dupuis).

Dans le Cahier Critique je note Le Mahâbhârata par Carrière & Michaud chez Hozhoni (Top! “Après trois ans de travail acharné (…) le résultat est prodigieux”), la réédition de Kirihito par Osamu Tezuka chez Delcourt (Top! “Graphiquement (…) c’est plein d’expérimentation, tant dans l’expression des émotions que dans le découpages. Cela se lit d’une traite”), une BD sur Mishima, Ma mort est mon chef-d’oeuvre, par Li-An & Weber chez Vents d’Ouest (Super), Dans l’abîme du temps une autre superbe adaptation de Lovecraft par Gou Tanabe chez Ki-oon (Super, “Quelle ambiance oppressante (…) Ki-oon (…) a une nouvelle fois soigné à l’extrême la fabrication de son album”), L’Empereur du Japon t.1 par Eifuku, Hando, Shiba & Nojo chez Delcourt (Super, “Superbement dessiné”) et Une femme et la guerre où Yoko Kondô adapte deux nouvelles par Ango Sakaguchi chez Picquier (Top! “Une belle lecture à la gloire de la complexité humaine”). 

Un numéro riche en découvertes. stars-3-5

dBD #139 (Déc.-Janv. 2019/20)

dBD139Un numéro “double” (128 pages) où les actualités annoncent un manga de Persona 5 par Hisato Murasaki chez Mana Books et où la une nous offre un interview avec Philippe Druillet, Dimitri Avramoglou et Xavier Czaux-Zago sur Babel, un ambitieux remake de Lone Sloane chez Glénat. Ce numéro se poursuit avec des interviews de Christophe Blain au sujet de Blueberry t.1: Amertume apache (chez Dargaud, en collaboration avec Sfar), avec Balak et Bastien Vivès sur Lastman t.12 (chez Casterman), avec Juan Giménez sur sa série de La Caste des Méta-Barons (aux Humanoïdes Associés), avec Stéphane Levallois sur Léonard 2 Vinci (chez Le Louvre/Futuropolis), avec Minaverry sur Dora t.4: Amsel, Vogel, Hahn (chez L’Agrume) et Rebecca Rosen pour Morveuse (chez L’Employé du moi).

Au coeur de ce numéro on retrouve un spécial sur les cinq coups de coeur de fin de l’année qui offre des interviews avec des artistes dont l’oeuvre a été négligé par la rédaction: Jérémie Moreau pour Penss et les plis du monde (chez Delcourt), Alfred pour Senso (chez Delcourt), Georges Bess pour Dracula (chez Glénat), David Lopez pour Black Hand & Iron Head (chez Urban Comics), et Marc-Antoine Boidin & Jean-André Yerlès pour Legio Patria Nostra t.1: Le tambour (chez Glénat). Le numéro se conclu sur un article commémorant le soixantième anniversaire de la série Tanguy et Laverdure, qui avait débuté dans le premier numéro du magazine Pilote en 1959 sous la plume de Charlier et Uderzo et qui se poursuit avec un trente-troisième album, Retour aux Cigognes, par Zumbiehl, Buendia & Philippe (chez Dargaud).

Dans le Cahier Critique je note La fille de Vercingétorix par Ferri & Conrad chez Albert René (Super; cet album réponds à tous les critères qui font un bon Astérix mais les aventures des héros “n’ont plus la même saveur que quand nous étions adolescents. Pire nous ne sommes pas sûrs qu’après avoir refermé ce livre, nous penserons à le relire, contrairement aux premiers albums de la série”), Samurai 8 t.1 par Masashi Kishimoto & Akira Okubo chez Kana (Bien, “un air retrofuturiste inédit (…) mais la mise en scène ne suit pas (…) tout va trop vite (…) trop de digressions, trop de nouvelles intrigues parallèles (…) dommage car (…) l’univers créé par Kishimoto est, lui, vraiment intéressant”), Mon cancer couillon par Kazuyoshi Takeda chez Pika (Bien, manga autobiographique [Sayonara Tama-chan / lit. “Adieu mon petit testicule”] où l’ancien assistant de Hiroya Oku [Gantz] raconte sa lutte contre le cancer), ainsi que Natsuko no sake t.1 par Akira Oze chez Vega (Super, une histoire sur les coulisses du monde de la production de sake originalement publié en 1988, “belle histoire à l’ancienne (…) la narration est douce, le dessin de bonne facture”).

Des tonnes de suggestions de lectures pour les vacances et l’année à venir… stars-3-5

Animeland #229 (Déc. 2019 – Fév. 2020)

AL229Dans la section “Anime” de ce numéro, on note d’abord un dossier sur la tendance des éditeurs de manga à créer des nouvelles collections pour adultes qui traitent de sujets plus réfléchi et sérieux: comme la collection “Moonlight” chez Delcourt/Tonkam et la collection “Life” chez Kana. Puis on retrouve un autre dossier sur la série Chihayafuru (incluant un interview avec son directeur, Morio Asaka). S’ajoute des chroniques, entre autre, sur Weathering with You, Violet Evergarden, L’Habitant de l’infini, Beastars, No Guns Life, Hoshiai no Sora, Babylon, Cobra et un interview avec Tadayoshi Yamamuro (Dragon Ball).

Côté manga, on note dans les nouvelles parutions le premier volume de l’édition intégrale (pour le 90e anniversaire!) de Phénix: L’Oiseau de feu de Osamu Tezuka chez Delcourt/Tonkam dès le 8 janvier, Sengo [Areyo Hoshizuku] par Sansuke Yamada chez Casterman dès le 22 janvier (un manga gay situé dans l’après-guerre), L’Amant (d’après le roman de Marguerite Duras) par Kan Takahama chez Rue de Sèvre aussi le 22 janvier, ainsi que La couleur tombée du ciel une adaptation de Lovecraft par Gou Tanabe chez Ki-oon dès le 5 mars. On retrouve également un dossier sur les quinze ans de Ki-oon, de nombreuses chroniques sur Jujutsu Kaisen (Ki-oon), Shaman King (Kana), Asadora ! (de Naoki Urasawa!, chez Kana), Samurai 8 (Kana), Doppelgänger (Kazé), Aria (Ki-oon), The Quintessential Quintuplets (Pika), Elle ne rentre pas celle de mon mari (Lézard Noir), Zenkamono (Lézard Noir), En proie au silence (Akata), Libraire jusqu’à l’os (Soleil), Parasite / Neo-Parasite (Glénat), Un monde formidable (Kana), Inio Asano Anthology (Kana), La petite faiseuse de livres (Komikku), Dans le sens du vent (Soleil), Les liens du sang (Ki-oon), et My Pretty Policeman (Boys Love IDP). La section se conclue sur des interviews avec Takeshi Obata (Hikaru no go, Death Note, Bakuman, Platinum End), Taiyô Matsumoto (Amer Béton, Sunny), Ken Wakui (Tokyo Revengers) et Laura Negro (assistante d’édition chez Akata) ainsi que l’article “Comment éditer un manga 5 (dernière partie): Diffusion, Librairie et lecteurs…”

Comme toujours, un numéro riche en information et en découverte. stars-3-5

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Capsules

Let me out of here!

I’m crying because I’m alone
My heart is cast of stone
If I feel other lights in the Realm
It seems that I can’t reach them

Let me out of here!

Everything is cold and mute
I’m a prisoner in a jail of flesh
I will escape, I’m resolute
I will be the new Gilgamesh

Let me out of here!

I knocking my bloody fist
Against the wall of my humanity
I want to go, cease to exist
Escape from all this insanity

Let me out of here!

As ever nothing is totally free
Sometime the price of freedom
Is another kind of captivity
So who want of this kingdom?

Let me out of here!

No, the universe is not perpetual partying
But a gaping hole where we keep falling
Fear the day when we’ll hit the ground
‘Cause the Styx’ freezin’ water will touch our crowns

Let me out of here!

Yes, I go around alone in society
‘Cause I hate the disembodied presence
Of this awkward and unsightly humanity
Only in suffering there’s less repugnance

Obsecro, libera me!

Séjanus
Morwajal
1991-07-17/10-09
1993-07-13/10-06
2019-12-23

Note: This poem doesn’t respect any traditional form as it is made of six quatrains (stanza of four lines) with loose or poor rhymes (predominantly crossed, ABAB). As usual for me, it is heterometric (the metrical length varying from six to twelve syllables with an average of nine).

It explains the feeling we can find in the expression “please stop the planet ‘cause I want to get off” ! I felt cramped and trapped in this physical form and I wanted to be more (by killing myself?) or I felt dead and I wanted to really live? I felt lonely and disappointed in my fellow humans… 

I was not satisfied with this poem and I reworked it several time, adding a few more stanza. The last two were added in French and it felt awkward to have a bilingual poem, so (luckily) I succeeded to translate them while somehow preserving the rhyming (although it still sounds better in French, see bellow). I also added the last line in latin (please, free me!). [2020/01/08]

[ Traduire ]

(…)

Non, l’univers n’est pas une perpétuelle fête
Mais un trou béant où nous tombons sans cesse
Craignez le jour où nous toucherons le fond
Car alors l’eau glacée du Styx touchera nos têtes

Laissez-moi sortir d’ici!

Oui, Je vais seul de par le monde
Car je hais la compagnie désincarnée
De cette disgracieuse humanité
Et seul, la souffrance est moins immonde

Laissez-moi sortir d’ici!

Entrevue capsule: Sébastien Chartrand

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Tel que promis, voici la première des trois entrevues-capsules que j’ai réalisé avec des auteurs de SFFQ au Salon du Livre de Montréal en novembre 2019. 

Sébastien Chartrand est un jeune auteur à surveiller. Après sa trilogie du “Crépuscule des Arcanes” (L’Ensorceleuse de Pointe-Lévy, La Voyante des Trois-Rivières, et Le Sorcier de l’île d’Orléans), il passe de la fantasy historique à de la SF (une SF qui fait dans l’uchronie et le steampunk — ou plutôt de l’électropunk!) avec Geist: Les héritiers de Nikola Tesla, une des parutions de l’automne chez les Éditions Alire. (Sur son blogue vous pouvez faire une visite virtuelle de son bureau / cabinet de curiosité !)

( cette video est aussi disponible sur Vimeo )

Entrevues à venir: avec Jonathan Reynolds (auteur et coordonateur de la revue Solaris) et Yves Meynard (Chrysanthe 2. Le Prince rebelle).

Autres entrevues-capsules disponibles: Catherine Sylvestre / Francine Pelletier

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Capsules

Image du mer-fleuri [002.019.359]

DahliaDahlia

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/09/08 ]

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Les Dhalia sont des fleurs vivaces tubéreuses de la famille des Asteraceaedont il existe une quarantaine d’espèces. La fiche signalétique que j’ai noté pour cette photo indique qu’elle appartient au cultivar “Crème de Cassis”, ce qui est de toute évidence une erreur puisque ce cultivar offre une fleur couleur lilas avec des nuances pourpres! Il s’agirait possiblement des cultivars Ferncliff Copper ou Clearview Peachy, mais c’est difficile à dire puisqu’il existe environ quarante mille variétés hybrides (par ex. Dahlia pinnata x coccinea), qui se subdivisent en près de soixante mille cultivars! Tout ce que je peux dire avec certitude c’est que c’est un dahlia balle ou pompon (formant une boule en nid d’abeille) de couleur pêche (mélange orangé/rosé). [ Translate ]

Yoko Tsuno #29: Anges et faucons

YokoTsuno29-AngesEtFaucons-cov“Nous sommes à l’ombre de l’église de Cornstone, près d’Édimbourg, où Émilia et Bonnie viennent fleurir la tombe de la tante Gloria. Le Pasteur Macduff leur raconte la triste histoire de ces deux jeunes orphelins tués dans un accident de train alors que la voiture qui les transportait était immobilisée sur un passage à niveaux. Ils reposent dans “l’enclos des anges”, un lieu à l’écart et à l’abandon, où un ange veille sur eux. 

Étrangement, la statue, don d’un bienfaiteur anonyme, date de 1934, un an avant l’accident funeste. Bouleversée par cette tragédie, Émilia décide de demander à son arrière-grand-père (qui était vivant en 1935) de sauver la vie des deux enfants. Pour ce faire, une solution : utiliser la machine temporelle qui dort dans l’annexe. C’est ainsi qu’Émilia part pour 1935, laissant Bonnie désemparée. Cette dernière alerte Yoko qui part sur les traces de l’adolescente et qui tentera d’éviter la catastrophe ferroviaire…”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

YokoTsuno29-AngesEtFaucons-p003

Page 3

Ce vingt-neuvième album de la série Yoko Tsuno a d’abord été prépublié dans le magazine hebdomadaire Spirou (du no 4239 [10 juillet 2019] au no 4246  [28 août 2019]) à raison de huit planches par numéro. Cet album nous offre deux récits distincts. Roger Leloup raconte dans son introduction à la prépublication (Spirou #4239: p. 4) qu’à quatre-vingt-six ans il n’est pas à l’abris de problème de santé et c’est pourquoi il a décider de “faire une histoire courte de façon que, s’il m’arrivait quelque chose, je puisse peut-être au moins finir le scénario…”

Dans le premier récit (de vingt-sept planches), Bonnie et Émilia vont au cimetière pour fleurir la tombe de leur tante Gloria. Le pasteur McDuff leur parle alors de l’enclos des anges, où deux jeunes enfants sont enterrés. L’histoire de ce jeune garçon et d’une fillette qui sont mort happé par un train à un passage à niveau en 1935 les intrigue. Grâce à la machine temporelle de Sir Archibald (l’arrière-grand-père d’Émilia), et avec l’aide de Yoko, ils vont tenter de sauver les enfants en remontant dans le temps!

Le deuxième récit (de trente-cinq planches) s’enchaîne sans heurt. Leloup raconte que “Yoko, à peine sortie du cimetière, reçoit un message du chef des services secrets britanniques pour lui proposer de raccompagner une princesse égyptienne dans sa tombe qui avait été pillée.” Évidemment tout cela cache un mystère plus tragique qui se décline comme une aventure “à la Agatha Christie.” Yoko et son équipe arrive à la Scottish Aircraft Company (SAC) où elle fait la rencontre de Sir Harold (mécène et propriétaire des lieux) et de sa pupille, Miss Dinah, pour qui elle effectuera la mission de rapatriement des momies (la princesse et sa servante) à bord du H.P. 42 Horus. Yoko et son entourage devront survivre à la mission tout en dénouant le mystère du meurtre de l’épouse de Sir Harold (dont le cadavre, selon Dinah, serait l’une des deux momies) et le complot d’une secte fantôme!

Dans son introduction, Roger Leloup révèle que si il a choisi d’installer le quartier général de Yoko au château de son amie Cécilia en Écosse, c’est que le lieu est très isolé ce qui permet à Yoko d’opérer en secret ses engins à la technologie très avancée. Il annonce également qu’il travaille déjà à la prochaine aventure de Yoko, qui devra faire face à un dilemme alors qu’elle se retrouve devant des humains robotisés!

Pour une fois, le récit est assez fluide (alors que souvent les aventures de Yoko me semblent un peu précipitées car Leloup tente de raconter son récit en trop peu de pages — on note que cet album est d’ailleurs plus long avec soixante-deux pages au lieu des quarante-six habituelles). Le fait qu’il y ait deux récit dans l’album est une bonne idée et nous offre une lecture plus satisfaisante. Toutefois, je note quelques maladresses ici et là: des tournures de phrases un peu bizarres et le fait que le dessin des personnages secondaires me semble parfois un peu bâclé (toutefois les arrière-plan — décors et équipements mécaniques — sont toujours impeccablement dessinés). Le style de Leloup a, bien sûr, beaucoup évolué depuis les premières aventures de Yoko, et il demeure très beau (pour un album jeunesse — et surtout pour l’oeuvre d’un artiste de quatre-vingt-six ans !).

Dans l’ensemble, Anges et Faucons, nous offre donc une bonne lecture, agréable et divertissante.

Yoko Tsuno 29: Anges et Faucons, scénario et dessin par Roger Leloup (mise en couleur par Studio Léonardo). Paris: Dupuis, septembre 2019. 64 pages (62 planches), 21.8 x 30 cm, 10.95 € / C$17.95 , ISBN: 979-1-0347-3803-8. Recommandé pour public jeune (9+). Un extrait peut être consulté sur le site de l’éditeur. stars-3-0

Pour plus d’information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

Anges et Faucons © Dupuis, 2019.

Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents:

YokoTsuno-Integrales2-AventuresAllemandes-cov yoko26fr Yoko_Tsuno_27-Le_secret_de_Khâny-cov YokoTsuno-28_temple_des_immortels-cov

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Capsules

Voeux

O ! Gracile papillon stellaire
Ne soyez pas éphémère
Je ne désire pas que vous périssiez
Au contraire je veux que vous demeuriez
Que votre perfection, votre beauté, témoigne du passé.

Croyez-moi, il n’était pas dans mon intention de vous blessez
Si je vous retire mon amitié, c’est qu’elle m’était insupportable
Qui sait si dans l’avenir je n’en serais pas à nouveau capable
Il me faut juste guérir un peu, fortifier, oublier, apprendre la solitude
Je ne crains pas pour vous: des amitié vous en avez une multitude

Ne vous privez pas pour moi et ne dérobez pas aux autres votre charme
C’est à moi seul de subir les conséquences de mon drame
C’est si difficile: une partie de moi sanglote de regret à votre souvenirs
L’autre essaie d’être forte: l’espérance aurait rendu la douleur pire
Mais je pense encore souvent à vous; en moi aussi c’est la guerre

Sur ce, belle ange, soyez heureuse et bon anniversaire !

Morwajal
1991-01-22

Note: Charmant petit poème écrit pour une carte d’anniversaire et dédicacé “Pour Z.” Signé encore Séjanus, il ne respecte aucune forme poétique et utilise des rimes simples et pauvres. Il offre un complément (en français, mais toujours aussi embarrassant) à “My heart is not a spark plug”. Cute, mais sans plus.

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Happy Solstice to all !

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May the turning of the seasons and the renewal of the calendar bring you peace, a long healthy life and prosperity. No matter what you are celebrating at this time of the year (Christmas / Nativity, Hanukkah, Kwanzaa, Festivus, Saturnalia / Sol Invictus, etc.) I wish you all merry holidays and happy new year ! 🖖

Joyeux solstice à tous ! Puisse le tournant des saisons et le renouvellement du calendrier vous apporter paix, longévité et prospérité. Peu importe ce que vous célébrez à cette période de l’année (Noël / Nativité, Hanoucca, Kwanzaa, Festivus, Saturnalia / Sol Invictus, etc.), je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes ainsi qu’une bonne et heureuse année! 🖖

عطلات سعيدة للجميع
祝大家節日快樂
Feliĉaj Ferioj al ĉiuj
Frohe Feiertage für alle
Ευχάριστες διακοπές σε όλους
Happy Holidays nan tout
חג שמח לכולם
सभी के लिए खुश छुट्टियाँ
Buone Feste a tutti
すべてにハッピーホリデー
Beatus festis in omnes
Счастливые праздники для всех
Felices fiestas a todos
Chúc mừng ngày lễ cho tất cả

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Image du mer-fleuri [002.019.352]

Onagre de Fremont
Fremont’s Evening Primrose

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/09/08 ]

DSC_1987Cette délicate fleur vivace — qui appartient à l’ordre des Myrtales, à la famille des Onagraceae et au genre Oenothera  — porte le charmant nom latin de Oenothera macrocarpa. Ici, il s’agirait de la variété (sous-espèce) fremontii (qui se retrouve strictement au Kansas at au sud du Nebraska) et du cultivar “Lemon Silver”. Ces détails taxonomiques peuvent paraître ennuyeux mais c’est ce qui donne un aspect scientifique (et une occasion d’accroitre notre savoir) à ce qui ne serait sinon qu’une présentation photographique… [ Translate ]

TV updates (Fall / Winter) Part 1

At last, another TV season is in view…

First some news…

  • The Crown S03 is now available to stream on Netflix (trailer)
  • Vikings S06 started on December 4th on History (trailer)
  • The Expense S04 started streaming (this time on Prime Video) on December 13th (trailer) !
  • Lost in Space S02 will be back on Netflix on December 24th (trailer) !
  • There will be another Call the Midwife Holiday Special on December 25th (trailer)
  • Doctor Who S12 will start January 1st (trailer)
  • The first half of Father Brown S08 will air between January 6th and January 10th
  • Grantchester will come back for another six episodes (S05) on January 10th
  • In the same genre, I can say that Endeavour will soon come back for S07 (February or March?), set in 1970. A S08 is also already planned.
  • The young Pope will have a sequel titled The New Pope and should start airing January 13th on HBO (trailer)
  • Avenue 5, a sci-fi comedy with Hugh Laurie will premiere on January 19th on HBO (trailer)
  • Star Trek: Picard will premier on January 23rd (trailer)
  • Homeland S08, the final season, will premiere on February 9 (trailer)
  • Outlander S05 will start on February 16th 2020 (trailer)
  • Westworld will be back for a third season in 2020 on HBO. Sorry no more details… (trailer)
  • The Boys S02 should be back on Amazon Prime around mid-2020 (trailer)

And then a few shows worth talking about…

Watchmen S01

Watchmen-poster-600x750I was disappointed by the trailer because the series looked cheaply made as I thought that Rorschach’s mask was not animated but only drawn but, actually, it’s not a Rorschach’s mask at all but an imitation worn by the 7th Cavalry, a group of white supremacist terrorists. The series is actually quite excellent. It is officially a sequel that tells us what happened after the comic book, ties some lose ends and builds a new level of complexity on the original story, but there is so many flashbacks that it could also be considered a prequel as it tells the origin stories of several characters. The story revolves around three generations of mask vigilantes, mostly the Minutemen’s Hooded Justice / Will Reeves (played by Louis Gossett Jr.),  the Crimebusters’ Ozymandias / Adrian Veidt (Jeremy Irons) and Doctor Manhattan / Jon Osterman (Yahya Abdul-Mateen II) — we could probably also add Laurie Blake (Jean Smart), formerly Silk Spectre, who is now an agent for an Anti-Vigilante division of the FBI — and, the newest generation, police detective Sister Night / Angela Abar (Regina King) who is the main protagonist. 

In an alternate history where the vigilantes (masked heroes who won the Vietnam war and saved the world from nuclear holocaust through an elaborate hoax) are now outlawed, the social policies of the Redford government are stirring racial unrest and, as the police has become the official masked heroes, the old vigilantes seeks to ties some lose ends in order to save the world again.

The story, about racism and justice, is well written and riveting, the visuals (without any big special effects) are stunning and respects the look and spirit of the original comic book. Despite very mixed ratings on Rotten Tomatoes (critics’s rating of 96% versus an audience score of 49%), I personally think that Watchmen is a superb production and a must see TV series. stars-4-0

[ GoogleHBOIMDb • WikipediaYoutube ]

Capsules

The Expanse S04

the-expanse-season-4-posterThe creation of the Ring by the Protomolecule has opened the way to thousands of new worlds. However, Avasarala, the U.N. secretary-general, had ordered a blockade until it is sure that those worlds are safe for colonisation. Unfortunately, some ships were able to pass through the blockade. When crews of both Belters and an Earth Corporation landed on Ilus to claim its natural resources, Holden and the crew of the Rocinante are sent by the U.N. the assess the situation — which quickly degenerate into conflict. On top of that, the protomolecule entity known as “Miller”, with which Holden is in contact, is wreaking havoc with the planetary systems in order to investigate why its civilisation has been obliterated and by whom. Despite the truce, all factions from Earth, Mars and the Belt are on edge…

This series is an example of incredibly well written hard science-fiction, where the complexities of science and politics make for a rich and intriguing plot. It offers breathtaking visuals that make you feel like you are there with the characters. I bingewatched the entire 10-episode season in only a couple of days. It is definitely the best sci-fi TV series of the moment and my favourite show. And I’m not the only one to think that because it received excellent ratings (an overall rating of 8.5 on IMDb although the lowest episode rating for season 4 is 9.1 and on Rotten Tomatoes we find a critics’ rating of 100% and an audience score of 98% !!!). I can’t wait for season five (which has reportedly already began shooting)! It is really a must see. stars-4-5

[ Amazon PrimeGoogleIMDbWikipediaYoutube ]

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Capsules

Paul à la maison

Paul-a-la-maison-cov“Paul à la maison est le 9e tome de la série. Cette fois-ci, l’action de déroule en 2012, Paul est auteur de bande dessinée à temps plein et lance un nouvel ouvrage au Salon du livre de Montréal. Entretemps, sa fille part travailler en Angleterre, Lucie n’habite plus avec lui et sa mère ne va pas bien… 

Paul à a maison traite du deuil, sous de multiples formes. Un album émouvant.”

[Texte du site de l’éditeur]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Page 34

J’adore cette série mais malheureusement je n’en ai que très peu parlé (voir mon commentaire sur Paul dans le nord). Dans ce neuvième tome de la série nous faisons un saut dans le temps. En effet, Paul à Québec se déroulait en 1999 et les deux albums suivant, Paul au Parc et Paul dans le nord, étaient des flash-back dans la jeunesse de Paul (respectivement situé en 1970 et 1976). À l’automne 2012, Paul Rifiorati est maintenant dans la cinquantaine et dessine de la BD à temps plein, ce qui l’amène à faire des rencontres d’auteur dans les écoles et à faire des séances de signature au salon du livre. Il doit non seulement dire adieu à sa tendre jeunesse (il a toutes sortes de petits troubles de santé), mais aussi à son marriage (il est séparé de sa femme Lucie), à sa mère Aline (qui a été diagnostiquée d’un cancer et décide de ne plus combattre) et à sa fille (qui a maintenant dix-neuf ans et décide de déménager à Londres). Il doit faire face à ce deuil généralisé mais aussi à la solitude et au harcèlement de son voisin anglo-italien. Il a de la difficulté à gérer tout cela et se laisse aller un peu. Tout semble à l’abandon autour de lui: son apparence, sa cour arrière, son pommier, sa piscine… Le printemps amènera peut-être un renouveau…

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Page 41

C’est un très bon album de bande dessinée qui nous ouvre une fenêtre sur la vie quotidienne d’un artiste de BD (Paul est de toute évidence l’alter égo de Michel Rabagliati et le récit est probablement très auto-biographique) et nous offre en bonus une introduction amusante à la typographie et à des techniques d’encrage. Ce qui est fascinant, c’est que Rabagliati réussisse avec un récit un peu triste, mais sincère et sans prétention, un style graphique simple mais très expressif, à toucher beaucoup de gens de ma génération. Comme beaucoup je me reconnais un peu dans le personnage de Paul: j’ai été chez les Scouts, ado j’ai voulu faire un voyage sur le pouce avec un copain, j’ai été en vacance sur les plages de la Nouvelle-Angleterre, J’ai fait du graphisme, j’ai travaillé dans le milieu de l’édition, ma mère est décédée du cancer, etc. C’est aussi un bel hommage à sa ville, car beaucoup de montréalais reconnaitrons leur quartier dans les décors de cet album: la rue Fleury dans Ahuntsic, la rue Masson dans Rosemont, le Parc de l’Île de la Visitation, le boulevard des Laurentides à Laval, le métro, la Place Bonaventure, etc.

Paul à la maison, comme toute l’oeuvre de Rabagliati, est un ode à la vie. C’est une très bonne lecture qui mérite d’être savourée. À lire.

Paul à la maison, écrit et illustré par Michel Rabagliati. Montréal, Les Éditions de la Pastèque, novembre 2019. 208 pages, 19,1 x 20,3 cm, 31,95$, ISBN 978-2-89777-072-3. Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5

© Michel Rabagliati. Tout droit réservé. 2019 • © Les Éditions de la Pastèque.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

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Capsules

My heart is not a spark plug

My heart is not a spark plug

That I can turn off at will
Your voice is still making me chill
But am I for you just a lost dog?

My heart is not a spark plug

I’m loving you and you don’t care
I’m mad because it’s not fair
Nothing will do and that’s the bug

My heart is not a spark plug

For you I’ll try everything
You are so fascinating
At my heart-string I feel a tug

My heart is not a spark plug

You’re beautiful like a star
Such grace but you’re too far
More than those girls in Vogue

My heart is not a spark plug

I know you will never love me
You know, a friend I cannot be
Don’t give my memory a jog

My heart is not a spark plug

You treat me like a pervert monk
I’m old, stupid and drunk
I’m a short, ugly and fat slug

My heart is not a spark plug

Each time I see you it hurts
Why do you wear that short skirt
I try to forget you in a liquid drug

My heart is not a spark plug

You always make it worse
When you do it in purpose
In my eyes there’s nothing but fog

My heart is not a spark plug

Or you’re naïve and careless
And you made my life a mess
Reducing me to a wandering rogue

My heart is not a spark plug

You play a game, you’re sensual
Tell me why you’re so cruel?
In your machination, am I only a cog?

My heart is not a spark plug

I really don’t want to get lost
But that’s the best for both of us
Please take me out of your log

My heart is not a spark plug

I can’t stop loving you
I tried but no can do
All I wanted was a least a hug

But my heart is not a spark plug.

Morwajal
1990-11-20

Note: A few months later, another infatuation and another heartache… Ah, the beauty of youth! It is signed again Sejanus and, this time, dedicated “To Z.” This poem does’t follow any form, but it rhymes (sometimes in a quite lazy way) and could also probably be the lyrics of some song. There would be no poetry if everyone was happy all the time! It is almost funny… However, even if the memory is hurtful (some great moments, an embarrassing puppy love and some dark times) I like this poem.

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Astérix: la fille de Vercingetorix

Asterix-LeFilledeVercingetorixAprès Astérix chez les Pictes (2013), Le Papyrus de César (2015) et Astérix et la Transitalique (2017), les personnages créés par René Goscinny et Albert Uderzo reviennent pour une nouvelle aventure dans La Fille de Vercingétorix, le nouvel album signé Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

C’est cette fois au Village que nous retrouvons nos héros préférés, qui nous prouvent une fois de plus qu’il n’est nul besoin de traverser le monde pour vivre de palpitantes péripéties. Effervescence et chamboulements en perspective ! La fille du célèbre chef gaulois Vercingétorix, traquée par les Romains, trouve refuge dans le Village des irréductibles Gaulois… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la présence de cette ado pas comme les autres va provoquer moults bouleversements intergénérationnels…” [Texte du site de l’éditeur]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Asterix-LeFilledeVercingetorix-p005

Page 5

Astérix et Obélix affrontent dans cet album ce qui est probablement leur plus terrifiant adversaires jusqu’à maintenant: une bande d’ados! En effet, peu avant de se rendre à César après la défaite d’Alésia, Vercingétorix confit la protection de sa fille à deux subordonnés de confiance, les chefs Arvernes Monolitix et Ipocalorix (d’où leur accent auvergnat!). Mais le traître Adictosérix les piste. Ils demandent donc au village gaulois de protéger Adrénaline le temps qu’ils organisent les préparatifs d’un voyage en Bretagne. Mais attention, elle fugue! En fait, ce n’est pas tant la fille elle-même que les romains redoutent, mais plutôt le torque de Vercingétorix qu’elle porte et qui est un symbole de pouvoir…

blinix-et-selfix

adrenalineLa jeune fille rebelle, qui s’habille gothique, se lie rapidement d’amitié avec les ados du coin: Blinix et Surimix (les fils du poissonnier Ordralafabetix) et Selfix (le fils du forgeron Cétautomatix). Ils flânent sous le regard protecteur d’Astérix et d’Obélix, mais Adrénaline (que la rumeur veut être inspiré par Greta Thunberg, ce que les auteurs ont nié) rêve de fuir sur une île lointaine couverte de fleurs. L’aventure et les péripéties habituelles s’en suivent, impliquant légionnaires romains, pirates, caméos humoristiques (dont un hommage à Aznavour) et un banquet à la fin. La jeune fille poursuivra son rêve d’îles paradisiaques avec le jeune marin Letitbix…

Ce trente-huitième album de la série Astérix (qui en marque d’ailleurs le soixantième anniversaire!) est très fidèle aux dessins originaux, conserve assez bien l’esprit de l’humour de Goscinny et Uderzo (il y a bien quelques excellents gags mais toutefois la plupart sont plutôt plat) et nous offre un récit amusant, dans l’air du temps (pacifisme, libertarianisme). Même si ce n’est certes pas aussi fort que les Astérix de l’âge d’or de la série (disons les vingt ou vingt-cinq premiers albums) et que la critique est plutôt mitigée, l’album se lit tout de même fort bien. À lire pour se distraire et par tradition.

Astérix #38: La fille de Vercingétorix, écrit par Jean-Yves Ferri et illustré par Didier Conrad. Vannes: Éditions Albert René, octobre 2019. 48 p., 22.8 x 29.4 cm.  ISBN 978-2-86497-342-3. 9.99 € / $14.95 Can. stars-3-0

© 2019 Les Éditions Albert René / Goscinny – Uderzo.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

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Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents:

Asterix_chez_les_Pictes-cov Asterix-Papyrus_de_Cesar-cov Asterix_et_la_transitalique-cov

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Capsules

Derelict in a sea of corruption

As you see my soul is rotten
Lost somewhere between hell and heaven
In one of those grey areas of twilight
Between darkness and light

I fear that darkness is more fascinating
As death and corruption fills my writing
Do we find boredom only in yang’s territory?
Or is it because I enjoy being unhappy?

The evil Lord was right:
Darker is the feeling
Stronger it will be

But before my troth to you I plight
Indeed, I beseech you in believing
That there’s still something good in me

Morwajal
1990-09-15

Note: For some reason, in the late eighties, I started writing poetry in English (probably because I was reading a lot in this language and was getting more at ease with it). In this specific case, as it is dedicated “To J.”, it reminds me that at the time I was courting a young woman from Ontario. We met in Montreal, at the university, and kept corresponding for a while (after she started attending the University of Ottawa). Of course, I was writing poetry for her! She was a comic books fan so you’ll notice the Star Wars’ reference…

The poem was signed “Sejanus” (a Latin name which evoke my first name, C.J., and Janus, the roman god of beginnings and endings, therefore of transitions, of past and future). It is a sonnet which, although heterometric, has rhymes (aabb ccdd ecf ecf)…

You can read more of my poetry here

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Boucler la boucle

Ville de Montr-al - Arrondissement de Villeray - Saint-Michel -

Mumbai vue à vol d’oiseau. © Kiran Ambwani

Vendredi 6 décembre à 17h30 avait lieu le vernissage de “Boucler la boucle”, une exposition de photographies par Kiran Ambwani. Celle-ci “propose une version intime du quotidien des habitants des bidonvilles de Mumbai à travers le regard de ses enfants et montre la beauté et leur résilience malgré la pauvreté qui les entoure.”

En contrepartie au projet de Mumbai, Kiran Ambwani a également réalisé un projet de médiation culturelle avec des élèves de sixième année de l’École Barclay de Parc-Extension. Les étudiants ont pu ainsi s’initier à la photographie et aussi découvrir leur quartier sous un oeil nouveau, au travers l’objectif de la caméra.

C’est une exposition très intéressante qui nous montre la perception que les enfants ont de leur environnement. Cela mérite certainement un coup d’oeil (pour une fois que la salle de diffusion de Parc-Ex est bien mise à profit avec une exposition qui offre plus qu’une demi-douzaine de pièces et qui mérite un petit détour!). Malheureusement il n’y avait à peine plus d’une vingtaine de personnes au vernissage…

[ extrait de la présentation de Kiran Ambwani lors du vernissage ]

L’exposition “Boucler la boucle” se tient à la Salle de diffusion de Parc-Extension (Complexe William-Hingston , 421, rue Saint-Roch) du 6 décembre 2019 au 19 janvier 2020. stars-3-5

(Sources: communiqué, culturevsp, Photo Solution, Newswire, Radio Canada International.)

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Capsules

Image du mer-fleuri [02.019.248]

BignoneTrumpet creeper

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/09/08 ]

DSC_1984La Bignone ou Trompette de Virginie est une plante grimpante de l’ordre des Lamiales, de la famille des Bignoniaceae, du genre Campsis, et plus précisément de l’espèce Campsis radicans. En fait, il s’agit ici d’une campsis x tagliabuana (un hybride entre les deux espèces campsis radicans et campsis grandiflora), et du cultivar “Mme Galen”. [ Translate ]

Descendance

Et moi, mon cher ami, je vous dis
Qu’en de telles pensées parfois je croupis:
Pourquoi est-ce moi qui eut cette enfant tarée
Eusse mieux fallut que je l’eu étranglée;
Mais parfois, heureux, je la regarde trottiner
Admirant cette enfance qui n’a que trop durée…

J’ai pour cette humanité des sentiments contradictoires:
Une haine méchante doublée d’un triste espoir,
D’horrible volontés destructrices et nihilistes;
Et un doux amour fort paternaliste.

Isléaval
1983-03-04

Note: ce poème était signé “le rêveur gris” et a d’abord été écrit sous forme manuscrite à la page 155 de mon carnet de note ID-010… Sinon pas grand chose a signaler à part qu’il ne respecte aucune forme poétique précise, est hétérométrique, mais rimé… C’est plutôt moyen (certes pas l’un de mes préférés) mais tout de même amusant…

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