Guide des châteaux de la Loire en BD

GuideChateauxLoireEnBD-cov“Le premier guide des Châteaux de la Loire en Docu-BD pour parcourir et découvrir 25 lieux touristiques majeurs où la grande Histoire de France se mêle au patrimoine. Plans, repères, bonnes adresses, anecdotes étonnantes. Tout y est avec la force évocatrice de la BD et du documentaire !

Découvrir des châteaux, c’est parcourir leur histoire, remonter au temps des premières pierres, croiser les chemins de ceux qui les ont bâtis et habités, observer leurs transformations. C’est pénétrer dans les recoins les plus secrets. C’est découvrir leur lien avec des personnages historiques, mais aussi avec le peuple. En s’appuyant sur la force évocatrice de la bande dessinée, ce guide unique vous transporte au fil de la Loire, à la rencontre des majestueux châteaux qui la bordent. Les documentaires, quant à eux, fourmillent de trouvailles et d’anecdotes pour prolonger la balade…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Cet ouvrage nous présente vingt-cinq châteaux de la Loire (Langeais, Chinon, Loches, Meung-sur-Loire, Angers, Amboise, Nantes, Clos Lucé, Azay-le-Rideau, Blois, Saumur, Cheverny, Ussé, Sully-sur-Loire, Plessis-Bourré, Brézé, Chambord, Chaumont-sur-Loire, l’Islette, Villandry, Candé, Chenonceau, Brissac, et du Rivau) à l’aide d’une brève introduction, d’une BD qui raconte une anecdote qui s’y est déroulée, les faits saillants du lieu ainsi que les endroits à voir absolument dans les environs (le tout en six pages). 

C’est un ouvrage très intéressant et instructif mais que j’ai trouvé tout de même plutôt décevant car je m’attendais à une véritable BD alors qu’il s’agit en fait d’un documentaire avec quelques BD anecdotiques. Les BD sur chacun des châteaux sont dessinées par des artistes différents ce qui fait que le styles varient beaucoup en genre et en qualité. À lire seulement si les châteaux et l’histoire de la Loire vous intéresse.

Guide des châteaux de la Loire en bandes dessinées, par Alexandrine Cortez et Julien Moca. Rouen: Éditions Petit à Petit, avril 2019. 160 pages, 15.5 x 23.5 cm, 19,90 € / $35.95 Can, ISBN 979-10-95670-87-2. Pour un lectorat jeune (7+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Éditions Petit à Petit

[ Translate ]

Blue Period #13

BluePeriod-13-cov“Grâce à sa rencontre avec Kirio Fuji, la présidente du collectif d’artistes No Marks, Yatora sent un vent nouveau souffler sur son approche de l’art. Malgré son admiration pour ce personnage charismatique, le jeune homme ne sait pas réellement à qui il a affaire et est encore hésitant sur la façon dont il doit la fréquenter. Cependant, son influence lui permettra peut-être de casser le mur qui l’empêchait d’avancer…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Blue period (ブルーピリオド / Burū Piriodo) est un manga seinen sur l’art écrit et illustré par Tsubasa Yamaguchi qui est sérialisé depuis juin 2017 dans Monthly Afternoon et a été compilé jusqu’à maintenant en quinze volumes chez Kōdansha. La version anglaise est publiée aux USA par Kodansha (treize volumes de disponibles) et la version française est publiée chez Pika (treize tomes de disponibles et le quatorze est à paraître en février 2024). Il a remporté plusieurs prix en 2020 (le Manga Taishō et le Kōdansha manga shō; nominé aussi pour le Tezuka Osamu bunka shō) et a été adapté en une série télévisée d’animation en 2021 (douze épisodes animé par le studio Seven Arcs sous la direction de Koji Masunari et Katsuya Asano, sur un scénario de Reiko Yoshida; diffusée sur MBS, TBS, AT-X et sur Netflix). J’ai déjà commenté les trois premiers volumes, les trois suivants, les volumes sept et huit, ainsi que les volumes neuf, dix (en anglais), onze et douze.

BluePeriod-13-p046-047

vol. 13, pp. 46-47

Malgré l’opinion négative que son entourage a du collectif No Marks, Yatora est très satisfait d’y avoir passé du temps car cela lui a redonné confiance et lui permet de produire avec succès le dernier projet du premier semestre de sa deuxième année à l’Université. Pour les vacances d’été le groupe décide d’aller chez Momoyo à Hiroshima car ses parents ont un hangar qui sert d’atelier et chacun pourra y produire une oeuvre à présenter à un concours. En chemin, ils s’arrêtent sur la bord de la route pour dormir mais finissent par visiter une maison hantée!

Malgré le style graphique plutôt moyen et le fait que le récit piétine un peu, ce manga reste une lecture intéressante et agréable qui traite des angoisses d’un jeune adulte qui cherche sa place dans le monde de l’art.

Blue period vol. 13 par Tsubasa Yamaguchi (traduction par Nathalie Lejeune). Vanves: Pika (Coll. Seinen), juin 2023. 192 pages, 13.0 x 18.1 cm, 7 € 70 /  $16.99 Can, ISBN 978-2-8116-8137-1, Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2022 Tsubasa Yamaguchi. All rights reserved.

[ Translate ]

The Wheel of Time GN #2: The Eye of the World

EyeOfTheWorldGN-2-cov“Now an original series starring Rosamund Pike as Moiraine! Created with the cooperation of the Jordan estate, adapted by well-known comics writer Chuck Dixon and illustrated by the talented Chase Conley, The Eye of the World: The Graphic Novel has been hailed as an exciting interpretation of Robert Jordan’s classic fantasy novel. This volume features brilliant interior art by Andie Tong.

In The Eye of the World: the Graphic Novel, Volume Two, Rand al’Thor, Egwene al’Vere, and their friends flee their home village in the company of Moiraine and her Warder, Lan Mandragoran. Pursued by their enemies, the group seeks sanctuary in Baerlon. Rand’s nightmares grow darker. Moiraine takes Egwene under her wing. Lan warns them to trust no one, but should that distrust extend to Lan and Moiraine as well?” 

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

The graphic novel adaptation of Wheels of Time TV series on Amazon Prime Video continues with a second volume. Our bunch of heroes escapes again the Myrdraal’s trollocs army at Taren Ferry (witnessing how ruthless Moiraine can be) and avoid the sight of the Draghkar. They finally can rest at Baerlon where they all learn a little more about their journey. Rand meets Ba’alzamon in his dream, get acquainted with the seer Min and the group have their first encounter with the White cloaks. However, their enemies are getting closer…

The adaptation seems quite faithful to the novels. As the storytelling is good and the art is rather standard comic style (however much better than the first volume), it makes for a good and entertaining reading. An excellent choice if you want to avoid reading the lengthy novel series and cannot wait for the next season of the TV series…

The Wheel of Time GN #2: The Eye of the World, by Chuck Dixon (Based on the novel by Robert Jordan) and Andie Tong (Illustrator). New York: Tor Books, March 2023. 176 pages, 6 5/8 x 10 1/8 in., US $21.99 / CAN $28.99, ISBN 978-1-250-90000-5. For a teenage readership (12+). stars-3-0

For more information you can check the following websites:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2012 Bandersnatch Group Inc.

[ Traduire ]

Revue de ‘zines [002.024.009]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures… (Faute de temps et d’énergie je n’ai pas mis d’hyperliens dans cet épisode. Si vous voulez en savoir plus sur un auteur, un titre ou un sujet vous pouvez consulter par vous-même soit Google ou Wikipedia!)

Animeland #243 (Juillet-Septembre 2023)

AL243Ce numéro nous offre un dossier sur sur les parcs à thème: Parc Ghibli, Disneyland Paris, le Futuroscope, Parc Astérix, Parc Spirou, Parc du Petit Prince, Tokyo Disneyland, Disney Sea, Nijigen no Mori, Sunshine City, Fuji-Q Highland, Universal Studio Japan, Sanrio Puroland.

Dans “On a lu !” on nous présente plusieurs manga ou livres notoires: Bôken Shônen, Le Clan des Poe, Designs, Le Coeur et le devoir, Les saisons d’Ohgishima, Partners 2.0, Ocean Rush, Sound of Life, Gachiakuta, Évoluas, Tuer mon bosser SVP!, Holland, Miss Yuki, Show-Ha Shootent, Shut Hell, A fake affair, Dementia 21, Hirayasumi, L’Île aux escaliers, L’art de Shintarô Kago, Garden, Une magie teinté de poison, L’art de Junji Ito. 

Dans “On a vu !” on nous présente plusieurs animations notoires: Super Mario Bros le Film, Aggretsuko S5, Tokyo Revengers S2, Tribun Stampede, Star Wars Visions 2, Tengoku Daimakyo, Le Royaume de Naya.

On retrouve également des Entretien/Portrait avec Makoto Shinkai, RADWIMPS, Philippe Larribau-Lavigne (Paramount), Sullivan Rouaud (Mangetsu), Naoki Miyahara (The First Slam Dunk), Evgenia Medvedeva.

Le numéro se conclut sur une série de chroniques: PubliRédactionnel (Attractions touristiques L’Attaque des Titans), Focus ( Les Baras, Point sur l’animation française), Figure de Pro (Brigitte Lecordier), Séance Studio (Shaft), Musique (LMYK), Jeux Vidéo (Projet Zero), Reportage (Magic Monaco 2023, Cartoon Movie 2023), Hommage (Yuji Nunokawa [Studio Pierrot], Leiji Matsumoto, Martine Reigner), Trouvaille (Marcel le coquillage), et Humeur.

À lire pour tous fans d’anime. stars-3-5

Capsules

dBD #175 (Juillet-Août 2023)

dBD-175Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Toilet-Bound Hanako-kun Artbook 1 (par Aidairo, chez Pika), les finalistes du Prix Asie de la critique ACBD 2023 (Adieu Eri [Tasuki Fujimoto, chez Crunchyroll], Box: QU’y a-t-il dans la boîte? [Daijiro Morohoshi, chez Lézard Noir], Darwin’s Incident [Shun Umezwa, chez Kana], Les Enfants du rêve chinois [Luxi, chez Sarbacane],  et Hirayasumi [Keigo Shinzo, chez Lézard Noir]), ainsi que la parution de Le roi des Limbes (Aï Tanaka) et Le vendeur du magasin de vélos (Arare Matsumushi) chez Le Lézard Noir.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Milo Manara (sur son adaptation du roman Le nom de la Rose par Umberto Eco, chez Glénat — incluant un extrait de cinq pages!). Les entrevues se poursuivent avec Romain Hugault (sur Angel Wings T.8: Anything Goes, avec Yann, chez Paquet), Derib (sur “La Rencontre” de Buddy Longway & Corentin publié dans le collectif Journal Tintin Spécial 77 ans, chez Moulinsart/Le Lombard, où des auteurs rendent hommage à un personnage ou une série de leur enfance — incluant un extrait de six pages!), Jean-David Morvan (sur Madeline Résistante T.2, avec Madeleine Riffaud et Dominique Bertail, chez Dupuis/Aire Libre — avec un extrait de cinq pages!), Alain Ayroles (sur L’Ombre des Lumières T.1: L’Ennemi du genre humain, avec Richard Guérineau, chez Delcourt — incluant un extrait de cinq pages), Lukasz Wojciechowski (sur Dum Dum, chez Ça et Là), Mathieu Berthod & Éric Burnand (sur Berne, nid d’espions: L’affaire Dubois (1955-1957), chez Antipodes), Luka Nüssli (sur Une enfance de paille, chez Atrabile), Yvon Bertorello (sur Juste parmi les Nations T.1: Les réseaux de la liberté (avec Allali, Espinosa, Scotto & Stoffel, chez Plein Vent), Marco Galli (sur Le Nid: Les Fils de la mort, chez Sarbacane), Mawil [Markus Witzel] (sur Oh les beaux travaux! et La Patrouille des Power Princess, chez Des Ronds dans l’O).

Laurent Lefebvre nous présente également les 10 mangas incontournables de l’année: Ikkyu (Hisashi Sakaguchi, chez Revival), Dandadan (Yukinobu tatou, chez Crunchyroll), Adieu Eri (Tatsuki Fujimoto, chez Crunchyroll), Ville et Infrastructure (Shintaro Kago, chez IMHO), Lone Wolf & Cub (Goseki Kojima & Kazuo Koike, chez Panini), Gourmet Détective (Akiko Higashimura, chez Delcourt/Tonkam), Phénix, l’oiseau de feu (Osamu Tezuka, chez Delcourt/Tonkam), Lost Lad London (Shinya Shima, chez Ki-oon), Sanctuary (Ryoichi Ikegami & Kazuo Koike, chez Glénat), ainsi que La Grande Traversée (Shion Miura & Haruko Kumota, chez Le Lézard Noir). Finalement, avec “Le Territoire des Mangas”, on nous présente sur deux pages les nouveautés du genre: Le son ds morts (Daruma Matsuura, chez Delcourt/Tonkam), Villes et Infrastructure (Shintaro Kago, chez IMHO), Snowball Earth T.1 (Yuhiko Tsujitsugu, chez Panini), Princesse Puncheuse T.1 (Otori & Hoonoki, chez Kana), Red Flower T.1 (Loui, chez Glénat), Villagois LVL 999 (Koneko & Keishi, chez Mana), Make the Exorcist Fall in Love T.1 (Arima & Fukayama, chez Soleil), et All Out!! T.1 (Shiori Amase, chez Pika).

Dans le Cahier Critique je note Chasse au Cadavre T.1 par Hosui Yamazaki, chez Casterman (Super!, “histoire d’horreur (…) prenante (…) découpage clair et net”), Ring Eyes T.1, par Inoryu & Oba chez Kana (Super!, “flirte à la fois avec le récit d’anticipation, le postapocalyptique et le survival; (…) pas encore tout a fait abouti (…) s’apprécie pour sa densité narrative, l’originalité de son contexte et un cliffhanger des plus efficaces”), Tokyo Tarareba Girls Returns, par Akiko Higashimura, chez Le Lézard Noir (Bien; “Beaucoup moins mordant que la série phare, cette suite continue, malgré tout, èa bien décrire le pain quotidien des femmes japonaises coincées entre les conventions, le désir de plaire et celui de s’émanciper de tout ça”), Power Antoinette T.1, par Nishiyama & Shima, chez Doki-Doki (Bien; “du grand n’importe quoi”), et Miraculous T.1, par Warita & Tsushida, chez Nobi-Nobi (Bien; “adaptation en manga de la série animée è succès”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. Un superbe numéro double [134 pages]! stars-4-0

Capsules

dBD #176 ( Septembre 2023)

dBD-176Dans le cahier actualités on mentionne Hommage à Meiji Matsumoto par delà la boucle du temps par Julien Pirou chez Éditions Ynnis.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Olivier Petit (sur le fanzine Sapristi!, les éditions Petit à Petit, incluant un extrait de six pages de RIP t.6: Eugène par Gaet’s et Julien). Les entrevues se poursuivent avec Gauthier Van Meerbeeck & Didier Platteau (respectivement directeur éditorial au Lombard et éditeur aux éditions Moulinsart sur Journal TinTin Spécial 77 ans), Turk (sur Robin Dubois, Clifton et Léonard, incluant un extrait de trois pages de son interpretation de Luc Orient pour le Spécial Tintin 77 ans), Zep (sur Titeuf, incluant la BD “Titeuf fête ses 30 ans” par Eric Buche) ainsi qu’avec Stéphane Betbeder et Paul Frichet (sur Mikki et la traversée des mondes t.1 chez Glénat).

Côté manga on retrouve un dossier sur “le manga et la SF réaliste” avec un article sur 2001 Night Stories par Yukinobu Hoshino (paru en 2 tomes chez Glénat en octobre 2023). On retrouve également une capsule sur Planetes par Makoto Yukimura chez Panini et une entrevue avec Shiro Kuroi (sur Léviathan, chez Ki-oon). Finalement, avec “Le Territoire des Mangas”, on nous présente sur deux pages les nouveautés du genre: Tsugai t.1 (par Hiromu Arakawa, chez Kurokawa), After God t.1 (par Dumi Eno, chez Glénat), Today’s Burger (par Hanagata & Saitani, chez Soleil), La Reine des Gyozas (par Yusuki Kanmera, chez Soleil), Les 100 Petites amies qui t’aiiiment à en mourir t.1 (parNakamura & Nozawa, chez Mana Books), Holyland t.1 (par Kouji Mori, chez Vega-Dupuis), Return Survival t.1 (par Yeon & Kim, chez KBooks) et Silence t.1 (par Yoann Vornière, chez Kana).

Dans le Cahier Critique je note seulement  Période Bleue par Mizumaru Anzai chez Cornélius (Top!; “recueil (…) tout est beau et lent, elliptique, propice à la subjectivité. Tout enjoint à la méditation”).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-5

Capsules

Métal Hurlant N°7 (mai 2023)

MH7Ce numéro de “création” regroupe 24 récits inédits et 8 articles (que je n’ai parcourue qu’en diagonale) sur le thème des monstres qui dorment en nous. Contrairement aux numéros que j’ai commenté précédemment, la plupart des récits m’ont laissé indifférent mais j’ai bien aimé le style graphique de plusieurs de ces courts récits (j’ai mis en caractères gras les titres les plus intéressants). Je m’attendais à détester ce numéro car je ne raffole pas trop de l’horreur mais j’ai été agréablement surpris.

Ce numéro nous présente donc les récits suivants: “Aube Métallique” (Jake Thomas & Jorg De Vos, 4 p.), “Marguerite” (Neyef, 11 p.), “Innocence Artificielle” (Otto Maddox & Antoine Dodé, 7 p.), “Bas les Masques” (Julien Lambert, 15 p.), “La Corbeille” (Tom Dearie, 9 p.), “Bug” (Ryan Barry, B&W, 13 p.), “L’Interview” (Nikola Pisarev, 11 p.), “L’Île des Morts” (Lilas Cognet & Yann Damezin, 9 p.), “Le Bracelet” (Corbeyran, Rurik Sallé & Nicolas Bègue, 11 p.), “Peppermint Wendy” (Miran Kim, 11 p.), “Respect” (Matthew Allison, 8 p.), “Bouffée d’Angoisse” (Laurent Siefer, 6 p.), “Vukojebina” (Yann Bécu & Alex Ristorcelli, 13 p.), “Mary Bell” (Elene Usdin, 5 p.), “Le Rite” (Elie Huault, B&W, 7 p.), “Le Repas du Soir” (Sim Bos, 6 p.), “Le Traitement” (Filya Bratukhin, 9 p.), “Final Crash” (Chantal Montellier, 7 p.), “Kreas Inc” (Harry Bozino & Sagar, 13 p.), “La Créature du Canal St-Martin” (Derf Backderf, B&W, 5 p.), “De Profundis” (Stéphane Levallois, 12 p.), “Les Monstres des Abysses” (Anaële Hermans & Nadar, 7 p.), “BOM” (Jim Bishop, 13 p.) et “Aube Métallique [suite]” (Jake Thomas & Jorg De Vos, 4 p.).

C’est malgré tout un numéro intéressant qui mérite d’être lu.stars-3-5

Pour plus d’Infos: [ GoodreadsHumanosNelliganWikipedia ]

Capsules

 Métal Hurlant N°8 (août 2023)

MH8Ce numéro vintage regroupe 26 courts récits et 3 articles (que je n’ai parcourue qu’en diagonale mais j’ai tout de même lu l’intéressant interview avec Bilal) sur le thème de la ménagère du futur. Comme pour les numéros que j’ai commenté précédemment, les différentes histoires présentent des styles graphiques extrêmement variés (qui ne sont pas toujours de mon goût) mais par contre les récits sont généralement assez intéressants et méritent d’être lu (j’ai mis en caractères gras les titres les plus intéressants). C’est malheureusement le dernier numéro du genre car dorénavant chaque magazine offrira une formule hybride qui mélange récits vintages et inédits.

Ce numéro nous présente donc les récits suivants: “Arzach” (Moebius, #1 [1975], 8 p. couleurs), “Polonius” (Picaret & Tardi, #8 à 11 [1976], 22 p. N&B), “Guerre” (Druillet, #42bis [1979], 8 p. couleurs), “Hydrogégèse” (Caza, #30 [1978], 6 p. N&B), “La débandade” (Luc & François Schuiten, #23 [1977], 8 p. couleurs), “Teonanacatl Genèse” (Cortman, #15 [1977], 8 p. couleurs), “L’herbe noire” (Édith Zha, #11 [1976], 8 p. couleurs), “Mademoiselle ma femme!” (Paul guillon, #61bis [1981], 12 p. N&B), “Berlin 1945” (Arno, Métal Aventure #9 [1985], 8 p. couleurs), “Worldwide way of life” (Beb-Deum, inédit [1996-97], 8 p. couleurs), “La patrouille” (Marc Caro, #42bis [1979], 4 p. N&B), “Le trinitromonol a sauvé notre amour” (Dominique Hé, #61bis [1981], 7 p. couleurs), “Oscar Brown n’est pas un espion” (Chantal Montellier, #56 [1980], 10 p. couleurs), “Exterminateur 17” (Bilal, #12-13 [1976-77], 16 p. couleurs), “Hard Porn” (Kent Hutchinson, #64bis [1981], 4 p. N&B), “Acromégalie, les animaux aux pouvoirs” (Kkrist Mirror, #81bis [1982], 5p. couleurs), “La petite guerre” (Vepy & Daniel Ceppi, #42bis [1979], 3 p. couleurs), “Les cinq dernière heures” (Frank Margerin, #36bis [1978], 8 p. couleurs), “Gégène, Idole ds jeunes” (Yves Chaland & Luc Cornillon, Isabelle Beaumenay, #39bis [1979], 8 p. couleurs), “Nassau tourist trophy” (Denis Sire, #68 [1981], 10 p. couleurs), “Pas de peau” (Jean-Michel Nicollet, #39bis [1979], 4 p. couleurs), “On dérouille en 2 roues!” (Jano, Rigolo #3 [1983], 6 p. couleurs), “La guerre du rock” (Dodo & Ben Radis, #83bis [1983], 5 p. couleurs), “Pin-up blonde” (Philippe Manoeuvre & Serge Clerc, #56 [1980], 9 p. couleurs), “Tristan et Iseut” (Francis Masse, #129 [1987], 5 p. couleurs), et “The rolling clones” (Alain Voss, #82 [1982], 8 p. couleurs).

Pour les nostalgiques de la BD rock SF. stars-3-5

Pour plus d’Infos: [ GoodreadsHumanosNelliganWikipedia ]

Capsules

[ Translate ]

Samurai non grata

SamuraiNonGrata-cov“En Europe, en France, à Paris notamment, les vies de trois personnes s’entrecroisent au gré d’affaires et d’enquêtes. Yoshiaki Hongo, tout d’abord, polyglotte, fils d’un banquier japonais qui a beaucoup voyagé, qui travaille comme “passeur” ou “marchand de biens”. Narcissique, il aime la musculation, il aime sculpter son corps, ce qui contraste avec son manque d’endurance lorsqu’il est dans un lit avec une femme. Rintarô Norimizu, ex-membre de la force de défense japonaise, ex-soldat de la légion étrangère, combattant au Tchad, mercenaire en Lybie, et qui aujourd’hui vend ses services aux plus offrants. Et enfin, Fuchi, vietnamienne d’origine chinoise, mannequin pour les magazines de mode, qui a fui Saigon en hélicoptère à l’âge de cinq ans, et qui aime user de ses charmes, pour arriver à ses fins. À travers quatre enquêtes indépendantes, on suit les mésaventures de ces personnages atypiques, parfois opposés et parfois destinés à s’associer.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

SamuraiNonGrata-p012

Page 12

Samurai Non Grata (サムライ・ノングラータ / Samurai non gurāta / en latin lit. “samouraï qui n’est pas bienvenu”) est un manga seinen écrit par Toshihiro Yahagi et illustré par Jirō Taniguchi qui a été publié en feuilleton dans la magazine Goro en 1990-1991 avant d’être compilé en deux volumes chez Shôgakukan en août et octobre 1991 (ré-édité en un volume chez Free Style en octobre 2009 et en juin 2022 — c’est cette édition qui a été traduite en français chez Pika Graphic en novembre 2022). 

Ce volumineux manga nous offre quatre histoires (“Samurai non grata” [144 p.], “Les 25 heures du Mans” [56 p.], “Les 8%” [130 p.] et “Cent yens de solitude” [119 p.]) qui racontent les mésaventures d’un commerçant qui sert d’intermédiaire dans des affaires louches, de son ami ancien mercenaire qui est le gérant de son appartement parisien et d’une modèle vietnamienne qui croise leur chemin de temps en temps. On y retrouve beaucoup d’action mais la complexité du récit et la narration confuse rend la lecture plutôt pénible. Heureusement, il y a le superbe dessin de Taniguchi, dans un style clair et précis, qui sauve un peu la situation et rend la lecture du manga un peu plus agréable. À lire seulement pour les amateurs de Taniguchi…

Samurai non grata, par Toshihiro Yahagi (scénario) et Jirō Taniguchi (dessin). Vanves: Pika Éditions (Coll. Pika Graphic), novembre 2022. 456 pages, 17.0 x 24.0 cm, 22.00 € / $37.95 Can, ISBN 978-2-8116-6305-6. Pour un lectorat adolescent (14+). Extrait disponible. stars-2-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© PAPIER / Jiro Taniguchi, Toshihiro Yahagi, 2009. © 2022 Pika Éditions pour l’édition française.

[ Translate ]

Isabella Bird #10

IsabellaBird-10-covLe Japon du XIXe siècle hors des sentiers battus ! Après un trajet mouvementé durant lequel ils ont dû faire face à de nombreux imprévus, Isabella et Ito ont finalement réussi à rallier l’île d’Ezo et la ville de Hakodate. Accueillie par le Dr Hepburn et le consul britannique, l’exploratrice s’apprête à embarquer pour la dernière étape de son voyage, qui devrait la mener au hameau aïnou de Biratori.

C’est malheureusement sans compter la présence sur place de Charles Maries, le précédent employeur d’Ito. Le chasseur de plantes semble prêt à tout pour reprendre le jeune homme à son service… que l’intéressé le veuille ou non ! Le temps des adieux est-il venu pour Isabella et son guide-interprète ?

Lancez-vous à la découverte d’un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l’intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l’aventurière, Isabella Bird, femme exploratrice est un récit passionnant sur la rencontre de deux mondes, dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, nouveau talent prometteur !”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Isabella Bird, femme exploratrice (ふしぎの国のバード / Fushigi no Kuni no bādo [Bird] / littéralement: “Bird au pays des merveilles”) nous offre le récit de voyage de la célèbre exploratrice britannique au Japon du début de l’ère Meiji en se basant sur sa correspondance avec sa soeur Henrietta qui fut publiée en 1880 sous le titre Unbeaten Tracks in Japan. Écrit et dessiné par Taiga Sassa, ce manga seinen historique a d’abord été publié en feuilletons dans le magazine Harta (Enterbrain), puis compilé en volumes chez Kadokawa. Le premier volume est paru en mai 2015 et le plus récent volume, le dixième, est paru au Japon en février 2023. J’ai commenté tous  les volumes précédents.

IsabellaBird-10-p38-39

vol. 10, pp. 38-39

 

Le récit de ce volume se divise en trois partie. D’abord, le Dr James Hepburn et Richard Eusden (consul Britannique en poste à Hakodate) tentent d’aider Isabella Bird à négocier une entente avec Charles Maries sur l’emploi du guide-interprète Itō Tsurukichi. Toutefois Maries est intraitable et refuse de laisser son employé servir de guide à Bird pour le reste de son expédition à Ezo (Hokkaidō). Plus tard Bird rends visite à Maries sur la ferme expérimentale de Nanae où il est consultant et lui fait une contre-proposition qu’il accepte finalement. Par la suite, alors qu’elle fait les préparatifs pour son expédition avec Ito, Isabella fait la rencontre de Henry Siebold (fils de Philipp Siebold) qui lui raconte les premiers contacts peu reluisant entre l’Occident et les Aïnous et qui s’apprête lui-même à se rendre à Biratori, la devançant de peu! Finalement, la troisième partie du récit nous raconte l’expédition de Charles Maries à Ezo l’année précédente, où il fait la découverte dans les monts Hakkoda du fameux sapin Morobi, plus touffu et plus résistant, qu’il nomme Abies Mariesi.

Ce manga nous fait le récit très romancé de l’expédition d’Isabella Bird à Hokkaidō, nous offrant une fenêtre intéressante sur le Japon de l’ère Meiji. Si le récit est un peu inégal, la qualité du dessin, précis et détaillé, est notable. L’ouvrage nous offre donc une lecture à la fois agréable, distrayante mais aussi très instructive. Un manga indispensable surtout pour les amateurs d’histoire et de culture Japonaise. 

Isabella Bird, femme exploratrice T.10 par Taiga SASSA. Paris: Ki-oon (Coll. Kizuna), août 2023. 224 pg, , 13 x 18 cm, 7,95 € / $14.95 Can., ISBN 979-10-327-1352-5. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Taiga Sassa 2023.

[ Translate ]

Eroica

Eroica-1-covRécemment mon épouse a fait l’acquisition de quatre volumes (#10-13) de Eroica dans un bazar du Centre Culturel Japonais. C’est un ouvrage que je désirais voir depuis longtemps. Ah ! Que je voudrais que ma compréhension du Japonais soit meilleure ! Je me lamente depuis des décennies qu’il y a tout un trésor de manga shōjo publiés dans les années ’70 et ’80 qui n’a jamais été traduit. Et Eroica en fait partie… Certains éditeurs, comme Akata avec sa collection Héritages, ont commencé à traduire quelques titres mais ils ne paraissent qu’au compte goûte…

Ce que je comprends mal c’est que Eroica, qui est considéré comme l’un des chefs-d’oeuvre de Riyoko Ikeda et qui est également la suite directe de La Rose de Versailles — puisque certains de ses personnages s’y retrouvent (dont Rosalie ou Alain et même Oscar qui y fait quelques apparition dans des flash-back) — n’ait jamais été publié par Kana, l’éditeur de la version française de La Rose de Versailles. J’imagine que le fait qu’il s’agisse d’une saga de quatorze volumes et que l’ouvrage ne soit pas reconnu pour son exactitude historique, car la série romance fortement le règne de Napoléon, y soit pour quelques choses. Mais ce qui m’étonne encore plus c’est le fait qu’il n’y ait pas eut une seule traduction amateure sur l’internet (les fameuses scantrad,  ou “scanlation” en anglais, où le manga est numérisé et le texte japonais remplacé par une traduction amateure). Il y a bien eut une traduction italienne publiée chez Magic Press vers 2009-10 mais elle ne semble plus disponible… Il ne me reste plus qu’à implorer humblement Kana (ou tout autre éditeur français — où même anglais) de considérer entreprendre la traduction et la publication de ce chef-d’oeuvre au graphisme sublime.

Eroïca: La gloire de Napoléon (栄光のナポレオン – エロイカ / Eikou no Napoleon – Eroica) est un manga shōjo historique par Riyoko Ikeda qui a été publié en feuilletons dans le magazine féminin mensuel “Fujinkōron” avant d’être compilé en quatorze volumes chez Chūōkōron-shinsha entre 1986 et 1995. Cette série constitue en quelques sorte la suite de La Rose de Versailles (qui est l’un des deux seuls titres d’Ikeda, avec Très cher frère…, a avoir été traduit en français). Elle raconte l’histoire de l’empire Napoléonien à travers des événements comme la Convention Thermidorienne, les campagnes d’Italie, d’Égypte et de Russie ainsi que le Coup d’État du 18 Brumaire. Le titre de la série fait référence à la Symphonie no 3 en mi bémol majeur (Opus 55, dites “Eroica”) de Ludwig van Beethoven qui avait été originalement dédiée à Napoléon Bonaparte. Pour plus d’information vous pouvez consulter les sites suivants: ANNBaka-UpdatesGoodreadsGoogle • Wikipedia [EN / JP].

Pour bien vous démontrer tout l’intérêt et la beauté de ce titre, je vous en propose ici quelques extraits (volume 10, chapitre 7) dont j’ai moi-même (bien maladroitement) fait la scantrad-uction… (Remerciements à Google Translate, Apple Translate et à mon épouse Miyako pour leur précieuse aide).

© 1992 Riyoko Ikeda / Chūōkōron-shinsha.

[ Translate ]

L’Étranger

Etranger-cov“Étranger à la société, étranger à sa propre vie, Meursault est indifférent à tout. La mort de sa mère, une demande en mariage, la défense d’un voisin proxénète… rien ne l’atteint. Pas même l’impardonnable, le meurtre qu’il commet, sur une plage, sans raison autre qu’un soleil écrasant et une chaleur étouffante. Un acte qui l’entraîne dans les méandres de la justice, pour un procès hors norme.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

L’Étranger (異邦人 / Kotokunibito) est un manga seinen par Ryota Kurumado qui adapte sous forme graphique le fameux roman absurde d’Albert Camus — qui a déjà eut une adaptation similaire par Jacques Ferrandez publiée chez Gallimard. Né en 1989, Kurumado est un jeune mangaka qui s’était déjà fait connaître en 2020 avec l’adaptation d’une autre oeuvre de Camus, La Peste (ペスト, 4 volumes aussi publiés chez Michel Lafon). Avant cela, il n’avait publié que deux récits: Freude (フロイデ, sérialisé dans Monthly Morning Two en 2015 et compilé chez Kodansha en un volume) et My Wife is a BL Manga Artist (嫁はBL漫画家, sérialisé dans B Bunch en 2019 et compilé chez Shinchosha en deux volumes).

Etranger-p001

Page 1

Meursault semble détaché de tout et avance dans l’existence sans but précis, en titubant comme un mort-vivant, au gré des circonstances. Sa mère meurt, il renoue avec une vieille flamme, se lie d’amitié avec un voisin violent, tout cela comme s’il n’était qu’un spectateur dans une pièce de théâtre absurde… Jusqu’au jour où, sans trop savoir pourquoi, il ramasse un pistolet et crible de balles l’arabe qui vient de poignarder son ami. Sa seule excuse: “le soleil était aveuglant et la chaleur m’écrasait.” Peu de temps avant son exécution, il pêtes les plombs devant le prêtre qui tente de le convertir: ”Je vais mourrir. Rien n’a d’importance. Cette vie est absurde. Vous vivez comme un mort… et ça vous regarde. Je vous interdis de prier pour moi!” Malgré cela il sent qu’il a été heureux… Un étrange roman qui se lit au rythme de l’Afrique du nord et que j’ai lu au début des années ’80 dans le cadre d’un cours de philo. 

L’adaptation de Kurumado me semble bonne, quoiqu’il abrège un peu le récit original. Elle respecte très bien l’esprit de l’oeuvre. Toutefois, son style de dessin minimaliste est plutôt médiocre et enfantin. Cela me rappel beaucoup le style des collectifs Variety Art Works ou Team Banmikas qui se spécialisaient justement dans l’adaptation de classiques de la littérature. J’imagine qu’un dessin plus grossier distrait moins le lecteur et lui permet de se concentrer sur le texte… Ce n’est certes pas la meilleurs adaptation du genre mais cela reste une intéressante introduction à l’œuvre de Camus. À lire par curiosité.

L’étranger, par Albert Camus et Ryota Kurumado. Neuilly-sur-Seine: Michel Lafon (Coll. Kazoku), Juin 2023. 304 pages, 15 x 21.4 cm, 14.95 € / $21.95 CAN, ISBN 978-2-7499-5235-2. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-2-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Éditions Michel Lafon, 2023

[ Translate ]

L’Océan des rêves (Liu Cixin 14)

OceanDesReves-Cixin14-cov“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, qui imaginent les futurs possibles de l’humanité.”

“Une créature extraterrestre issue de la matière noire s’invite au festival de sculptures sur glace de Harbin. Sa technique comme sa démarche artistique sont radicales : l’entité pille littéralement les cours d’eau, les mers et les océans du globe. Elle reste sourde à nos tentatives de négociations et indifférente à la dissuasion militaire. L’humanité semble perdue…”  [Texte du site de l’éditeur]

“Yan Dong participe au célèbre concours de sculptures monumentales sur glace de Harbin. Soudain surgit de l’espace une entité extraterrestre. C’est un artiste des températures extrêmes, tout à l’urgence de sa nouvelle création.” [Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) j’ai poursuivi ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité), cinq (La perfection du cercle), six (Proies et Prédateurs), sept (L’Attraction de la foudre), huit (Brouillage intégral), neuf et dix (La Terre transpercée et L’Ère des anges) ainsi que le onze (Au-delà des montagnes), le douze (Le calcul du papillon) et le treize (L’Humanité invisible). Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois et il ne m’en reste plus qu’un à lire:  15. Les migrants du temps (septembre).

OceanDesReves-Cixin14-pl01Cet album adapte la nouvelle 梦之海 (Mèng zhī hǎi / lit. “Mer de rêves”) publié en 2002 dans le mensuel chinois 科幻世界 (Kēhuàn shìjiè / lit. “le monde de la science-fiction” ou Science Fiction World). Un artiste interstellaire s’inspire d’un sculpteur de glace sur Terre mais son travail artistique, qui utilise toutes les ressources en eau de planète, menace la survie de l’humanité. Il n’accepte de communiquer qu’avec l’artiste chinois mais celui-ci n’arrive pas à le convaincre d’épargner la Terre.

Comme je l’ai mentionné quand j’ai commenté cet album en anglais, c’est une histoire charmante qui offre une intéressante réflection sur l’art et le fait que la nécessité est la mère de l’invention. Il semble que ce n’est que dans ce genre de situation désespérée que l’humanité délaisse ses différences et s’unit pour saisir le défi. Toutefois le style du dessin un peu brouillon ne m’attire pas beaucoup. Une bonne lecture tout de même.

L’Océan des rêves (Les Futurs de Liu Cixin, #14), par Rodolfo Santullò (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin) et Jok (illustration et couleurs). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), août 2023. 94 pages, 21.8 x 29.8 cm, 19.99 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03798-9. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2020 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2023 Éditions Delcourt pour la présente édition.

[ Translate ]

Yawara #12

Yawara-12-cov“L’oeuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. Il y a eut une réédition en format Kanzenban (“collector edition”) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a quatorze volumes de paru jusqu’à maintenant (les deux suivants paraîtront en janvier et avril 2024). J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième, les septième et huitième, le neuvième, le dixième ainsi que le onzième volume.  

Yawara-12-extr1Matsuda, dont l’avion s’est posé à Zagreb au lieu de Belgrade, arrive juste à temps grâce à un chauffeur de taxi yougoslave fan de Yawara. Celle-ci, qui jusqu’alors manquait d’entrain, retrouve son enthousiasme et sa combativité lorsqu’elle l’aperçoit dans la foule de supporters. Aurait-elle des sentiments pour Matsuda? Yawara remporte donc la compétition mondiale de judo féminin, catégorie des moins de 48 kg, contre la soviétique Khrushcheva avec un ippon-seoi-nage décisif. De retour au Japon, les filles du club de l’Université de Mitsuba décide d’organiser un tournoi d’adieu et Jigorô accepte de laisser Yawara travailler à l’agence de voyage Tsurukame si (et seulement si) elles remportent ce tournoi. Bien sûr, le grand-père (qui a plus d’un tour dans son sac) n’a pas oublié son projet de faire entrer Yawara à l’Université de Sakai. Non seulement il leur choisi comme adversaire l’équipe de L’Université de la Seine, l’une des meilleures équipes française, mais il les fait s’affronter dans un match aux points, ce qui désavantage fortement l’équipe de Mitsuba. Les filles seront-elles à la hauteur ? Et Sayaka, de retour d’un long entrainement, lance un nouveau défi à Yawara !

C’est comme toujours un très bon manga qui est à la fois un shonen (un récit sportif) et un shojo (une comédie romantique). Le récit est fort bien écrit car il mélange savamment une histoire captivante rempli d’action avec des personnages attachants mais troublés par de cocasses imbroglio amoureux. Le style de Urasawa est simple mais efficace car le dessin exprime parfaitement la narration. C’est donc une très bonne lecture qui est agréable et amusante.

Yawara t. 12, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), avril 2023. 322 pages, B&W (20 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8658-1. Sens de lecture originale. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2023 pour l’édition française.  

 

[ Translate ]

L’Iris Blanc (Astérix #40)

Asterix40-IrisBlanc-cov“« Pour éclairer la forêt, la floraison d’un seul iris suffit »

L’Iris blanc est le nom d’une nouvelle école de pensée positive, venue de Rome qui commence à se propager dans les grandes villes, de Rome à Lutèce. César décide que cette méthode peut avoir un effet bénéfique sur les camps qui se trouvent autour du célèbre village gaulois. Mais les préceptes de cette école exercent aussi une influence sur les villageois qui croisent son chemin…

Qu’est-il arrivé à notre chef Gaulois préféré et pourquoi cette mine renfrognée ?”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Asterix40-IrisBlanc-p005

Vol. 40, page 5

Un gourou de la pensée positive propose à César de rendre ses légions, qui sont devenu démoralisées et démotivées, beaucoup plus combatives. César met donc Vicévertus au défi de se rendre à Babaorum pour y stimuler la garnison et soumettre le village gaulois. Toutefois il va jusqu’à professer sa méthode au village même, ce qui a l’effet contraire et réduit la combativité des gaulois. Il convainc même Bonemine de quitter le village pour aller à Lutèce, ce qui déprime le chef Abraracourcix. Toutefois, Astérix (toujours aussi sagace) perçoit le subterfuge de Vicévertus…

Suite au désastre du tome précédent, j’ai aborder la lecture de ce quarantième volume avec appréhension. Quelle ne fut donc pas ma surprise de découvrir qu’il contient un bouquet d’assez bons calembours. Ce n’est certes pas comparable aux albums classiques mais il offre une lecture très agréable. J’ai pouffé de rire à de nombreuses reprises. Si le dessin est un peu différent des albums de Goscinny et Uderzo, il reste très fidèle aux maîtres. Toutefois, le récit est plutôt mince et la cadence des jeux de mots s’essouffle vers la fin. C’est malgré tout une très bonne bande dessinée qui, enfin, nous fait à nouveau rigoler.

L’Iris Blanc (Astérix #40), écrit par FabCaro et illustré par Didier Conrad. Vanves: Éditions Albert-René/Hachette, Octobre 2023, 48 pages, 22.8 x 29.4 cm.  € 10.50 / $14.95, ISBN 978-2-01400-133-4. Pour un lectorat jeune (7+). stars-3-5

Voir aussi mes commentaires sur les volumes précédents.

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[AmazonGoodreadsLes LibrairesNelliganOfficielWikipedia]

© 2023 Hachette Livre / Goscinny – Uderzo.

[ Translate ]

SDL 2023

SLM_2023-AfficheComme chaque année, depuis des temps immémoriaux, je suis allé faire mon tour au Salon du Livre de Montreal, qui se tenait du 22 au 26 novembre au Palais des Congrès. Et comme toutes les fois, depuis au moins une dizaine d’années, je n’y ai rien trouvé d’excitant. Il se publie de plus en plus de livres et c’est de plus en plus difficile de trouver quelques choses d’intéressants — de séparer le bon grain de l’ivraie. Trop c’est comme pas assez. J’ai aussi le sentiment qu’on favorise trop la quantité sur la qualité. J’allais souvent au salon pour découvrir les nouveautés mais j’ai l’impression que maintenant les distributeurs nous présentent surtout leurs meilleurs vendeurs au lieu de leurs nouveautés. Payer un prix d’entrée de $13 pour juste se retrouver avec un mal de jambes en fin de journée c’est un peu décevant.

SLM_2023-planJ’ai parcouru le salon de long en large (au Palais des Congrès il faut le faire en deux partie: la section du Hall Viger et la section du Hall Place Riopelle) surtout pour visiter les kiosques des grands distributeurs où se regroupaient les éditeurs de BD et de manga : Interforum (Akata, Ki-oon, Komikku, Kurokawa), Prologue (Ankama, Dargaud, Kana, Le Lombard, Vega-Dupuis), Gallimard/Flammarion (Casterman, Futuropolis, Rue de Sèvres), Hachette (Albert-René, Delcourt, Glénat, Kazé, Le Lézard Noir, Nobi Nobi, Panini, Pika, Soleil, Ynnis), avec quelques arrêts ici et là, pour finir en beauté chez Alire, où il y avait samedi un lancement avec cocktail de 18:00 à 20:00. C’est là où j’ai eu le plus de plaisir.

Toutefois, tout n’est pas perdu puisque j’ai tout de même noté quelques titres à investiguer (je vais probablement en faire la suggestion d’achat à ma bibliothèque publique):

Je n’ai pas vu un seul manga intéressant (la tendance étant au shonen de baston ou d’horreur) mais du côté de la littérature nippone j’ai noté deux éditeurs intéressants, tous deux aux kiosque de Harmonia Mundi: Atelier Akatombo (qui publie notamment du manga, du polar et de la SF!) et Picquier (qui se consacre à traduire et publier des livres d’Asie). Voici quelques titres qui y étaient présenté et qui feraient sans doute de bonnes suggestions de lecture:

Dans la même ligné, je recommande les romans de Aki Shimazaki qui est une auteure japonaise établie au Québec et publiée chez Leméac/Actes Sud (distribué par ADP). [AmazonGoodreadsLes LibrairesNelligan]

J’ai fait un petit arrêt chez Druide Informatique pour jeter un coup d’oeil à leur logiciel Antidote car, que ce soit en français ou en anglais, mon écriture a besoin d’un correcteur et l’auto-correction du système d’opération d’Apple est malheureusement insuffisante (elle a de la difficulté avec l’écriture bilingue). Cependant ce n’est pas donné: le logiciel Antidote 11 coûte $129.95 (sans mise à niveau!). La solution la plus complete est l’Antidote+ Personnel en abonnement annuel à $60 (et pour ajouter le module bilingue c’est $30 par an de plus !). C’est un pensez-y bien… (C’est tout de même pas si cher car avec taxes c’est environ $103 et donc un peu moins de $9 par mois….)

Le clou de la soirée a été le lancement des nouveautés d’automne aux Éditions Alire:

Parmi les nouveautés on retrouvait également six rééditions en format de poche: Ceux de là-bas (Patrick Senécal), Chrysanthe 2 & 3 (Yves Meynard), La Vieille Fille 2 & 3 (Catherine Sylvestre) et Un Éclat d’Antan (Guy-Gavriel Kay).

IMG_0132

Catherine Sylvestre et Lionel Noël

Cela m’a permis de retrouver de vieilles connaissance ou d’en rencontrer de nouvelles et d’avoir d’intéressante conversations littéraires sur l’état politique et apocalyptique du monde. Je n’ai malheureusement pas pris beaucoup de photos (c’est compliqué de faire le photographe avec un verre de vin à la main!). J’ai ainsi rencontré, entre autres, Wayne Arthurson (Déshonneur au Camp 133), Natasha Beaulieu (Les perles noires), Sylvie Bérard (La Frugalité du temps), Alain Bergeron (Le Huitième Registre), Michèle Laframboise (Rose du Désert), Yves Meynard (Chrysanthe 3), Lionel Noël (Septembre avant l’apocalypse), Jean-Jacques Pelletier (Rien), Jean Pettigrew (éditeur chez Alire), Christian Sauvé (qui m’a finalement fourni le lien vers la présentation qu’il a faite à Boréal sur l’histoire du cinéma de SF), Patrick Senécal (Résonances), Daniel Sernine (Les Passerelles du temps, directeur de Lurelu), et Catherine Sylvestre (La Vieille Fille et l’enfant). Ce fut un moment bien agréable. Merci à toute l’équipe d’Alire pour leur bon travail.

[ Translate ]

The Wheel of Time GN #1: The Eye of the World

EyeOfTheWorld-1-cov“Now an original series starring Rosamund Pike as Moiraine!

Created with the cooperation of the Jordan estate, adapted by well-known comics writer Chuck Dixon and illustrated by the talented Chase Conley, The Eye of the World: The Graphic Novel has been hailed as an exciting interpretation of Robert Jordan’s classic fantasy novel.

The Eye of the World: The Graphic Novel, Volume One begins Robert Jordan’s epic tale by introducing Rand al’Thor and his friends Matrim and Perrin at home in Emond’s Field, shortly before the spring festival. Moiraine Damodred and Lan Mandragoran appear and almost before Rand knows it, he’s fleeing his home village with Moiraine, Lan, his friends, and Egwene al’Vere, the innkeeper’s daughter, who wishes to become an Aes Sedai. The conclusion of this volume leaves the travelers on the road to Baerlon, barely ahead of the pursuing Trollocs and Draghkar. But even as they run for their lives, Moiraine and Lan begin to teach the young people what they will need to know to survive in this dangerous world.” 

[Text from the publisher’s website; see also the backcover]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

I have recently watched the first two seasons of Wheels of Time TV series on Amazon Prime Video and I liked it a lot. It is an excellent fantasy TV series which is unfortunately not very original as it is a mish-mash of many things. It takes a lot from the Arthurian legends, the tolkienian high fantasy as well as a little from Game of Thrones, the Dune movie and even Star Wars. However, it is quite addictive. It is very well written and with superb special effects. It a must-see and I can’t wait for the next season. stars-4-0

EyeOfTheWorld-1-p166-167

vol. 1, p. 166-167

As it is often the case, I wanted to have more but couldn’t muster yet the courage to tackled Robert Jordan’s lengthy novel series so I settled for reading the comic book adaptation by Chuck Dixon illustrated by Chase Conley originally published by Dynamite and compiled in graphic novel format by Tor Books. I was a little disappointed. The storytelling is good and probably faithful to the book (although some events unfold differently in the TV series) but, if the graphic style is generally fine, the rendering of the characters is sometimes quite sloppy. However, it makes for a good reading and offers an interesting introduction to the world of Wheels of Time. I think I am now ready for the novels…

The Wheel of Time GN #1: The Eye of the World, by Chuck Dixon (Based on the novel by Robert Jordan) and Chase Conley (Illustrator). New York: Tor Books, March 2023. 240 pages, 6 5/8 x 10 1/8 in., US $21.99 / CAN $28.99, ISBN 978-1-250-90001-2. For a teenage readership (12+). stars-3-0

For more information you can check the following websites:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2011 Bandersnatch Group Inc.

Fleurs de pierre, vol. 2

FleursDePierre-2-cov“La paix n’est plus qu’un lointain souvenir. Tout comme l’enfance et l’innocence de Krilo, dont il a été dérobé. La réalité de la nature s’impose à lui, celle de la survie du plus fort. Ses actions de résistant vont le mettre à l’épreuve pendant que Fi semble perdre l’esprit devant les horreurs de la guerre. Quant à Ivan… sa mission se poursuit. Mais pour quel camp, exactement ?

Fidèles à leur politique de redécouverte d’œuvres majeures du patrimoine de la bande dessinée mondiale, les éditions Revival ont décidé de reprendre l’aventure éditoriale de Fleurs de pierre en publiant l’intégrale des aventures de Krilo en 5 volumes entre octobre 2022 et juin 2025.

Le 1er volume a été récompensé du prix du patrimoine lors de l’édition 2023 du festival international de la bande dessinée d’Angoulême”.

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Fleurs de pierre (石の花 / Ishi no Hana) est un manga seinen par Hisashi Sakaguchi qui nous offre, chose rare, un drame historique prenant place en Yougoslavie durant la deuxième guerre mondiale. Il a été d’abord publié en feuilletons dans Comic Tom entre mars 1983 et août 1986 avant d’être compilé en six volumes chez Ushio Shuppansha (1984-1986). Une édition française complète, avec une nouvelle traduction par Ilan Nguyen et présentant des planches renumérisées, est publiée aux Éditions Revival depuis octobre 2022 dans un grand format qui offre le sens de lecture original. J’ai déjà commenté le premie volume.

FleursDePierre-2-p079

Vol. 2, p. 79

Krilo s’est joint à un groupe de résistants mais ils ont la vie dure et sont témoins des pires horreurs. Les actions d’un traitre coûtera très cher à son groupe. À bout de vivres et de munitions, ils décident de se joindre aux partisans du front de libération du peuple Yougoslave dirigé par Tito. Krilo s’inquiète pour son frère Ivan qu’il croit être un traître. Fi tente de s’échapper mais est frappé par une voiture et devient aveugle. Nous suivons aussi plusieurs autres personnages qui tentent de survivre aux terribles conditions que l’occupation nazi leur impose. En temps de guerre les circonstances ne s’avèrent jamais être tout à fait noir et blanc…

Ce manga nous offre un très beau récit sur les horreurs de la guerre ce qui en fait un ouvrage toujours d’actualité. Le style de Sakaguchi est certes très classique mais ses traits d’encrage plutôt simple mais réaliste expriment parfaitement l’action et les sentiments des personnages. Toutefois, le récit dans ce volume progresse plutôt lentement. C’est néanmoins un bonne lecture qui mérite notre attention.

Fleurs de pierre, vol. 2, par Hisashi Sakaguchi. Paris: Édition Revival, juin 2023. 280 pages, 21 x 28 cm, 29 € / $49.95 Can, ISBN 979-10-96119-69-1. Pour un lectorat jeune adulte (16+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Hisashi Sakaguchi 2021. © Revival 2023 pour l’édition française.

[ Translate ]

L’Humanité invisible (Liu Cixin 13)

HumaniteInvisible-Cixin13-cov“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, qui imaginent les futurs possibles de l’humanité.”

“Depuis la confirmation d’un terrible flash d’énergie solaire, des dizaines de navettes spatiales avaient embarqué le maximum d’espèces terrestres, parties en quête d’un astre habitable. Notre unique et dernière solution pour perpétuer la vie. Et aujourd’hui, le Précurseur revenait enfin, seul survivant, après des années-lumière d’exploration. Dans quel état allait-il retrouver la Terre ?”  [Texte du site de l’éditeur]

“De retour sur Terre après des centaines d’années, Précurseur découvre avec effroi que le flash solaire s’est produit et a ravagé la planète. La vie n’y est désormais plus possible. Mais alors, quels sont ces messages vidéos ?” [Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) j’ai poursuivi ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité), cinq (La perfection du cercle), six (Proies et Prédateurs), sept (L’Attraction de la foudre), huit (Brouillage intégral), neuf et dix (La Terre transpercée et L’Ère des anges) ainsi que le onze (Au-delà des montagnes) et le douze (Le calcul du papillon). Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois et il ne m’en reste plus que deux à lire: 14. L’Océan des rêves (août, déjà commenté en anglais) et 15. Les migrants du temps (septembre).

HumaniteInvisible-Cixin13-p024

Vol. 13, p. 24

Cet album adapte la nouvelle 微纪元 (Wēi jìyuán / lit. “La micro époque”) publié en 2001 dans le mensuel chinois 科幻世界 (Kēhuàn shìjiè / lit. “le monde de la science-fiction” ou Science Fiction World). Suite à la découverte qu’un flash d’énergie solaire détruira la Terre, plusieurs vaisseaux d’exploration sont envoyé vers des exo-planètes pour vérifier si elles sont habitables. Seul survivant de ces expéditions, Précurseur revient bredouille sur Terre plusieurs millénaires plus tard (due à la relativité qui cause une dilatation temporelle) pour découvrir que le flash a bel et bien rendu la Terre inhabitable. Toutefois, il reçoit des messages vidéos de bienvenue ! L’Humanité a survécu en se miniaturisant et en vivant comme des microbes dans de minuscules cités souterraines. Son retour déclenchera une nouvelle ère de développement pour l’Humanité…

Dans un style graphique agréable similaire à celui des mangas japonais, Liu Wei fait une excellente adaptation d’un récit de hard-science qui est malheureusement ridiculement invraisemblable. C’est néanmoins une lecture agréable. À lire tout de même par curiosité.

L’Humanité invisible (Les Futurs de Liu Cixin, #13), par Liu Wei (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), juin 2023. 78 pages, 21.6 x 29.2 cm, 17.95 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03803-0. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-2-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2021 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2023 Éditions Delcourt pour la présente édition.

Silo #2-3

Shift (Silo #2)

Shift-cov“In 2007, the Center for Automation in Nanobiotech (CAN) outlined the hardware and software platforms that would one day allow robots smaller than human cells to make medical diagnoses, conduct repairs, and even self-propagate. The technology has an almost limitless capacity for good—but in the wrong hands, it could have an equally boundless capacity for evil.

In the same year, the CBS network re-aired a program about the effects of propranolol on sufferers of extreme trauma. A simple pill, it had been discovered, could wipe out the memory of any traumatic event.

At almost the same moment in humanity’s broad history, mankind discovered the means for bringing about its utter downfall, and the ability to forget it ever happened. With this godlike power at their fingertips, can humanity be trusted to create a new—and better—world? Or is it doomed to bring about its own destruction?” 

[Text from the publisher]

The Shift omnibus (Silo #2) by Hugh Howey. CreateSpace, January 2013. 603 pages. ISBN 9781481983556.

For more information you can check the following websites:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

Capsules

Dust (Silo #3)

Dust-covWool introduced the world of the silo. Shift told the story of its creation. Dust will describe its downfall. In order for a new world to begin, the old one must fall.

Juliette, now mayor of Silo 18, doesn’t trust Silo 1, especially its leader, Donald. But in the world of the Silos, there is no black and white—everything is shades of gray. Donald may not be the monster Juliette thinks he is, and may in fact be key to humanity’s continued survival. But can they work together long enough to succeed?

In Dust, the final book in the New York Times best-selling Silo trilogy, the choices that Juliette and Donald make could lead to salvation . . . or to the death of everyone on the planet.”

[Text from the publisher; see also the backcover]

Dust (Silo #3) by Hugh Howey. Hugh Howey, c2013. 458 pages. ISBN 9781490904382.

For more information you can check the following websites:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

If you’ve seen the first season of the Apple TV series Silo and you don’t want to know how the story ends STOP READING right now.

In Shift we follow the story of Donald who has just been elected to the U.S. senate. Because he has a background in architecture, he is asked by his mentor, the senator Thurman, to work on a special, secret project. They are building a site to burry nuclear waste near Atlanta and he is asked to design a shelter for the workers in case something goes wrong. It is like a skyscraper with hundreds of levels, but buried into the ground, like a huge silo. Unbeknown to him, Thurman is at the head of an ominous conspiracy. During the war against Iran, he has discovered that the Iranians were working on nanites (or molecular robots) that could target and kill a specific genetic group. To save his country against an eventual attack he decides to develop his own nanites in order to make a preemptive strike. The best way to be ready for an attack is to take the initiative. The silos (not just one but fifty of them, one for each U.S. states) are designed to be an ark to preserve the American culture for several centuries, until the world is habitable again. Thurman organizes the Democratic convention on the site of the silos and then launch an attack forcing each state delegation into its own silo. Silo 1 works differently than the other silos: all non essential personnel (women, children and civilian) have been put into a cryogenic sleep and an administrative crew take shifts to oversee the other forty-nine silos. The memory of everyone is wiped through the use of drugs. “Troy” stops taking his meds and eventually remembers that his name is Donald. His wife, Helen, who was mistakenly taken to another silo, is now long dead. He is not sure why, but he has the feeling that what they are doing is wrong…

The storytelling of this prequel is awkward and is often tedious. The story lacks of the excitements that made the first part a thriller. You are not sure  where it is going and your only reason to continue reading is because you are wondering where it intersects with Juliet story. stars-2-0

With Dust, we pick up again with the story of Juliet. She made it back to Silo 18 but she is determined to rescue her new-made friends from Silo 17. Below Mechanicals, she discovers a digging machine that she uses to excavate a tunnel toward Silo 17. Unfortunately, the digging and the coming of strangers in the silo disturb the order of things and the legitimacy of Juliet as mayor is contested. Lukas and Juliet struggle to maintain order. In Silo 1, Donald discovers the true intentions of Thurman but he is discovered and arrested. Thurman decides to put an end to Silo 18 which trigger a mass exodus toward silo 17, which Thurman doesn’t know is still functional but lacks the resources to sustain its new population of refugees. With the help of Charlotte, Donald’s sister, would Juliet be able to save the survivors of Silo 17 and 18 ?

This third book brings an interesting conclusion to the series. Like Wool, the first volume, it is a thriller that keeps you on the edge of your seat, flipping through the pages as fast as you can read to discover what will happen next. It is a good story that offers a warning against environmental disaster, warmongering, the misuse of science and extreme political ideals that can only lead to destruction. I feel it is a kind of allegory mirroring the political situation of the U.S. where each states live in its own “silo” competing against each other instead of working toward a common goal. The story isn’t as much entertaining as it is a source of reflexion, but you still enjoy it because you have become attached to the characters and care for their survival. I am wondering what the TV series will do with all this… stars-3-5

© 2013 Hugh Howey.

[ Traduire ]

Le calcul du papillon (Liu Cixin 12)

CalculDuPapillon-cov“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l’humanité.”

“Belgrade sous les bombes. L’organisme de la petite Katya rejette sa récente greffe de rein. Son père, Alexsander, cherche un supercalculateur pour déterminer les coordonnées terrestres exactes d’où provoquer la formation d’un épais brouillard. Pour donner le répit nécessaire au rétablissement de sa fille, pour sauver leurs vies… Les premières coordonnées indiquent le désert malien…”  [Texte du site de l’éditeur]

“Pour stopper les bombardements de l’OTAN, Aleksander a mis au point une modélisation mathématique capable de lui indiquer les coordonnées terrestres d’où provoquer un épais brouillard. Mais il a besoin d’un supercalculateur.” [Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) j’ai poursuivi ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité), cinq (La perfection du cercle), six (Proies et Prédateurs), sept (L’Attraction de la foudre), huit (Brouillage intégral), neuf et dix (La Terre transpercée et L’Ère des anges) ainsi que le onze (Au-delà des montagnes). Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois et il ne m’en reste plus que trois à lire: 13: L’Humanité invisible (juin), 14. L’Océan des rêves (août, déjà commenté en anglais) et 15. Les migrants du temps (septembre).

CalculDuPapillon-p005

v. 12, p. 5

Cet album adapte la nouvelle 混沌蝴蝶 (Hùndùn húdié / lit. “Papillon du chaos”) publié en 2001 dans le mensuel chinois 科幻大王 (Kēhuàn dàwáng / lit. “Roi de la science-fiction”). Avec l’aide d’un super-ordinateur russe, un scientifique Yougoslave tente d’utiliser la théorie du chaos et l’effet papillon pour provoquer un brouillard qui empêchera les bombardements ennemi afin de donner un répit pour le traitement de sa fille gravement malade. 

Encore une fois Liu Cixin mélange politique internationale et science (qu’il pousse aux limites du vraisemblable — et cette fois il les dépasse largement) pour nous offrir un intéressant récit de hard-science qui nous interroge sur la nature humaine et les capacités de notre savoir. C’est toutefois son récit le moins crédible de la série. L’adaptation narrative et le style graphique de Dan Panosian est néanmoins fort agréable. À lire tout de même par curiosité.

Le calcul du papillon (Les Futurs de Liu Cixin, #12), par Dan Panosian (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), mai 2023. 80 pages, 21.8 x 29.8 cm, 19.99 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03804-7. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2022 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2022 Éditions Delcourt pour la présente édition.

[ Translate ]

Yawara! Vol. 11

Yawara-11-cov“L’oeuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a treize volumes de paru jusqu’à maintenant. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième, les septième et huitième, le neuvième ainsi que le dixième volume.  

Yawara-11-p011

v. 11, p. 11

Yawara s’est qualifié pour le championnat du monde judo en Yougoslavie mais pas Fujiko (qui est toutefois sélectionnée comme judoka de réserve). Elle est toujours décidé à ne pas aller à l’Université de Sakai comme le voudrait Jigorô mais plutôt à travailler dans une petite agence de voyage. Elle hésite encore à participer au championnat du monde jusqu’à ce qu’elle apprenne que Jody, la championne canadienne, y sera. Finalement, Fujiko est choisi comme la candidate japonaise en toute catégorie et se débrouille plutôt bien au début. Yawara compétitionne seulement dans la catégorie des moins de 48 kg. La photo-journaliste Kuniko, qui se perçoit comme la rivale amoureuse de Yawara, sème le doute dans son esprit et Yawara perds sa concentration. Elle est troublé par l’absence de Matsuda, qui s’est rendu auprès de son père malade. Éprouverait-elle du sentiment pour lui? Matsuda arrivera-t-il à Belgrade à temps pour la rassurer ? Yawara et Fujiko remporteront-elles des médailles ?

Yawara! est un très bon manga qui se présente à la fois comme un récit sportif (shonen) et une comédie romantique (shojo) qui mélange des scènes d’action bien ficelées, les insécurités d’une jeune adolescente, sans oublié les incontournables imbroglio humoristiques. Le récit, fort bien écrit, nous offre des personnages attachants et une histoire captivante. La narration est également solidement appuyé par le style simple et expressif de Urasawa qui rend superbement les scènes d’action de la compétition sportive. C’est donc un lecture agréable et amusante que je recommande fortement.

Yawara t. 11, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), février 2023. 322 pages, B&W (14 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.50 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8657-4. Sens de lecture originale. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2023 pour l’édition française.  

[ Translate ]

Au-delà des montagnes (Liu Cixin #11)

AuDelaDesMontagnes-Cixin11-cov“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l’humanité.”

“Stationné à l’aplomb exact de la Terre au-dessus de l’océan, un astronef extra-terrestre provoque une absence totale de gravité. Les flots, comme aspirés vers le ciel, entraînent la formation d’un cyclone abyssal, et notre atmosphère s’échappe par la brèche causée par l’astronef. Le géologue Feng Fan va gravir cette monstrueuse colonne d’eau avec l’espoir d’entrer en contact avec son équipage. [Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) je vais poursuivre ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité) et cinq (La perfection du cercle) ainsi que les sixième (Proies et Prédateurs), septième (L’Attraction de la foudre), huitième (Brouillage intégral), neuvième et dixième (La Terre transpercée et L’Ère des anges) tomes. Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois. Il ne reste plus que quatre tomes à lire: 12. Le calcul du papillon (paru en mai), 13: L’Humanité invisible (juin), 14. L’Océan des rêves (août, déjà commenté en anglais) et 15. Les migrants du temps (à paraître fin septembre).

Les Futurs de Liu Cixin – Tome 11 – Au-delà des montagnes

T.11, p. 83

Cet album adapte la nouvelle 山 (Shān / “Montagne”) publié en 2006 dans le périodique chinois 科幻世界 (Kēhuàn shìjiè / lit. “le monde de la science-fiction” ou Science Fiction World).  Suite à un accident d’alpinisme sur l’Éverest qui à causé la mort de quatre personnes, le géologue Feng Fan a décidé de travailler loin de toute montagne à bord d’un navire de recherche qui étudie les fonds marins. Lorsqu’un gigantesque vaisseau spatial extra-terrestre s’immobilise en orbite géosynchrone à trente-six mille kilomètre de la Terre, il cause une force d’attraction gravitationnelle qui aspire dans le ciel une énorme colonne d’eau d’une hauteur qui dépasse de loin l’Éverest ! Feng, croyant accomplir son destin, décide de gravir cette montagne d’eau et établit un premier contact avec l’un des extra-terrestres qui lui raconte l’histoire de sa civilisation. Ces êtres de métal, constituant une forme de vie mécanique, origine d’une planète creuse. Après avoir prit une centaine de milliers d’années pour en atteindre la surface, ils explorent depuis les galaxies et se sont arrêté à la Terre juste pour dire bonjour…

Un très beau récit, fluide et intriguant, qui nous raconte une histoire “hard science-fiction” de premier contact comme Liu Cixin aime bien en écrire — et qui est comme toujours dans son oeuvre à la limite du vraisemblable. L’adaptation offre une bonne lecture dans un style graphique agréable à l’oeil. Dans ce cas-ci l’auteur et l’artiste sont d’origine espagnole. Une autre bande dessinée qui nous facilite l’accès à l’univers imaginaire de Liu Cixin. À lire.

Au-delà des montagnes (Les Futurs de Liu Cixin, #11), par Eduard Torrents (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin) et Ruben Pellejero (illustration). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), avril 2023. 94 pages, 21.6 x 29.8 cm, 19.99 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03805-4. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2021 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2023 Éditions Delcourt pour la présente édition.

[ Translate ]

Les Saisons d’Ohgishima 2

SaisonsdOhgishima-2-cov“1867, Nagasaki, à la veille de la révolution de Meiji. Découvrez le récit de la jeunesse de Tamao, apprentie courtisane à Maruyama, le quartier des plaisirs, au rythme des saisons de la dernière année de l’époque Edo, ponctuée des signes avant-coureurs d’un changement inexorable…

Après Le Dernier Envol du papillon et La Lanterne de Nyx, découvrez la dernière partie de la “trilogie de Nagasaki”, par Kan Takahama — lauréate du 24e Grand Prix Osamu Tezuka en 2020.” 

[Texte du site de l’éditeur et du rabat intérieur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Les saisons d’Ohgishima (扇島歳時記 / Oogishima Saijiki / lit. “Registres saisonniers d’Ohgishima”) est un manga seinen par Kan Takahama qui a d’abord été prépublié dans les périodiques Torch et Comic Ran en 2019-2022 avant d’être compilé en volumes chez Leed Publishing (série complète de quatre tomes) en 2020-22. Il a été traduit en français chez Glénat en octobre 2022 (avec un deuxième tome paru en février 2023 et un troisième à paraître en octobre). Takahama est une mangaka au style particulier et qui est très populaire en France. Son sujet de prédilection est les relations amoureuses complexes et difficiles, mais elle s’est également intéressé au manga seinen historique, en particulier avec sa “Trilogie de Nagasaki” qui se déroule un peu avant et au tout début de l’ère Meiji (et dont j’ai déjà commenté les deux premières parties: Le Dernier envol du papillon et La lanterne de Nyx, ainsi que le premier volume des Saisons d’Ohgishima).

SaisonsdOhgishima-2-p032

T. 2, p. 32

Juillet 1867: Les troubles civils commencent à se faire plus important à Dejima. Certains radicaux s’attaquent aux étrangers et la révoltent gronde déjà contre le shogunat à Osaka et à Kyoto. Yasuke, un jeune Kirishitan avec qui Genji s’était lié d’amitié, est arrête dans une raffle contre les japonais chrétiens. Il ne peut pas trop l’aider sans s’exposer lui-même. La maison de Genji et Momotoshi brûle dans un incendie et le magistrat de la ville fuit. Monsieur Hartmans décide de renvoyer sa courtisane, Sakunosuke, pour sa sécurité (mais aussi parce qu’il a trouvé de l’opium dans sa tabatière). Tama a beaucoup grandit et a ses premières règles. Bientôt elle devra se prostituer elle aussi…

Les saisons d’Ohgishima est un très beau manga malgré le style un peu particulier de Kan Takahama. Les personnages sont attachants et il est captivant de suivre leurs activités quotidiennes. Il nous offre une agréable lecture qui est à la fois divertissante et instructive puisque ce manga nous fait découvrir une période mouvementé qui constitue sans doute l’époque la plus intéressante de toute l’histoire japonaise. Nous sommes maintenant au milieu du récit (il ne reste plus que deux volumes à paraître) et j’ai bien hâte de voir quel sort (probablement tragique) Takahama réserve à ses personnages…

Les saisons d’Ohgishima t.2,  par Kan Takahama (traduction par Yohan Leclerc). Grenoble: Éditions Glénat (Coll. Seinen, Roman Graphique), février 2023. 224 pages, 14.5 x 21.0 cm, 10.95 € / $18.95 Can, ISBN 978-2-344-05386-7. Pour un lectorat jeune adulte (16+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Kan Takahama. © 2023 Éditions Glénat pour la traduction française.

[ Translate ]

Blue Period #11-12

Blue Period #11

BluePeriod-11-cov“La première année à Geidai s’achève avec un sentiment d’amertume et de frustration pour Yatora, qui veut prendre ses distances avec la peinture. Décidé à faire autre chose tout en renflouant son compte en banque, il répond à l’annonce d’une école de dessin afin de donner des cours aux enfants. Mais il ne se doute pas que la gérante de l’atelier n’est autre que son ancienne professeure d’arts plastiques, Mme Saeki…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Blue period vol. 11, par Tsubasa Yamaguchi (traduction par Nathalie Lejeune). Vanves: Pika (Coll. Seinen), septembre 2022. 192 pages, 13.4 x 18.2 cm, 7 € 70 /  $16.99 Can, ISBN 978-2-8116-7117-4, Pour lectorat adolescent (12+).

Blue Period #12

BluePeriod-12-cov“Yatora entame sa deuxième année, envahi par le doute et l’angoisse, et ne ressent plus son enthousiasme des débuts. En plus, le professeur en charge de sa promotion n’est autre que l’impitoyable et stoïque M. Inukai… Mais des retrouvailles, et surtout une rencontre très inattendue, vont peut-être l’aider à retrouver sa passion pour l’art.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Blue period vol. 12, par Tsubasa Yamaguchi (traduction par Nathalie Lejeune). Vanves: Pika (Coll. Seinen), novembre 2022. 192 pages, 13.5 x 18.0 cm, 7 € 70 /  $16.99 Can, ISBN 978-2-8116-7371-0, Pour lectorat adolescent (12+).

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

BluePeriod-11- p053

T. 11, p. 53

Blue period (ブルーピリオド / Burū Piriodo) est un manga Seinen sur l’art écrit et illustré par Tsubasa Yamaguchi qui est sérialisé depuis juin 2017 dans Monthly Afternoon et a été compilé jusqu’à maintenant en quatorze volumes chez Kōdansha. La version anglaise est publiée aux USA par Kodansha (treize volumes de disponibles et le suivant devrait paraître en Octobre 2023) et la version française est publiée chez Pika (treize tomes de disponibles). Il a remporté plusieurs prix en 2020 (le Manga Taishō et le Kōdansha manga shō; nominé aussi pour le Tezuka Osamu bunka shō) et a été adapté en une série télévisée d’animation en 2021 (douze épisodes animé par le studio Seven Arcs sous la direction de Koji Masunari et Katsuya Asano, sur un scénario de Reiko Yoshida; diffusée sur MBS, TBS, AT-X et sur Netflix). J’ai déjà commenté les trois premiers volumes, les trois suivants, les volumes sept et huit, ainsi que les volumes neuf et dix (en anglais).

BluePeriod-12- p087

T. 12, p. 87

Dans le tome onze, Yatora termine sa première année à Geidai déçu et défait. Pour changer d’air il prend un emploi d’assistant dans une école de dessin qui se révèle être dirigée par Mme Saeki, qui était sa prof d’art au lycée. Il en apprend beaucoup sur l’éducation des enfants et acquiert une toute nouvelle perspective sur la création artistique. Dans le tome douze, il débute sa deuxième année à Geidai avec appréhension surtout lorsqu’il découvre que le professeur cette année a une réputation d’être très sévère… Il élargie encore plus sa perspective en fréquentant des collègues de d’autres départements (dont son amie Maki Kuwana qui a été accepté en sculpture) et en passant quelques semaines au sein d’un collectif d’artistes qui rejettent l’éducation formelle en art. Yatora retrouvera-t-il sa confiance et sa passion pour l’art ou décidera-t-il de quitter l’université ?

Blue Period est un manga très intéressant car au-delà de raconter les angoisses d’un jeune adulte qui cherche sa place dans la société, il nous fait découvrir le monde de l’art et certains aspects de la culture japonaise. Malgré que le style artistique soit plutôt ordinaire, le récit demeure entrainant et nous offre une très bonne lecture, agréable et captivante. stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2021-2022 Tsubasa Yamaguchi. All rights reserved.

 

[ Translate ]

Revue de ‘zines [002.023.225]

Revue de ‘zines

Je continue mon perpétuel rattrapage sur les magazines et autres ‘zines pertinents dans mon champs d’intérêt… Pour vous éviter le soucis de courir après l’information, j’en épluche donc le contenu pour vous. C’est plein de bonnes suggestions de lectures…

Animeland HS Saint Seiya (Octobre-Décembre 2022)

Ce numéro nous offre trois dossiers sur the thème de la série Les chevaliers du Zodiaque. Le premier étudie l’oeuvre Saint Seiya comme telle (les premières heures de la série, portrait de son créateur Masami Kurumada, sa chronologie, le manga, les voix du doublage français, les produits dérivés, avec des portraits de Shingo Araki (animation, character design), Kôzô Morishita (producteur) et Seiji Yokohama (compositeur)). Le second dossier, “La Galaxie Saint Seiya”, en étudie ses composantes (du sanctuaire aux portes d’Hades, Asgard, Poséidon, les films: Abel, Artémis, Apollon, les guerriers d’Abel, Oméga, Soul of Gold, le manga, Épisode G, Next Dimension, Lost Canvas, et Saintia Shô). Le troisième dossier-Focus étudie comment la série a été la synthèse de son époque en intégrant dans son identité non seulement les influences étrangères (mythes d’ici et d’ailleurs) mais aussi celles du sentai et du tokusatsu en abordant entre autres les armures dans la culture japonaise, les jouets tiré de la série, le film live-action et le cosplay. Ce volume se conclue sur des entretiens avec Jérôme Alquié (auteur d’une aventure inédite), Olivier B. (Chaine Nébulaire sur Youtube) et Davy Fournier (SaintSeiyaPedia).

À lire pour tous fans d’anime et de Saint Seiya en particulier. stars-3-5

Capsules

dBD #171 (Mars 2023)

Dans le cahier actualités on mentionne la parution de Faut-il brûler Tintin ? (par Renaud Nattiez, chez Éd. 1000 Sabords), de l’Incal Infini (un jeu de plateau par Why Not AI en financement participatif chez KissKissBankBank), et l’intronisation de Emmanuel Guibert à l’Académie des beaux-arts.

À la une de ce numéro on retrouve une entrevue avec Frank Le Gall au sujet de Théodore Poussin T.14: Art Satoe chez Dupuis. Les entrevues se poursuivent avec Jul (sur son oeuvre en général: Silex and the City, 50 nuances de Grecs, ou les nouveaux Lucky Luke), Julien Hervieux et Virginie Augustin (sur Toujours prêtes! Chez Fluide Glacial), Adjim Danngar (sur Djarabane T.1: Au petit marché des amours perdues chez Delcourt), André Houot (sur Asile! chez Glénat), Frédéric Lavabre (sur les 20 ans des Éditions Sarbacane) ainsi que Boulet & Zack Weinersmith (sur Béa Wolf chez Albin Michel).

Finalement, avec “Le Territoire des Mangas”, on nous présente sur deux pages les nouveautés du genre: Ender Geister T.1 (par Takashi Yomoyama chez Glénat), Ikkyu v. 1 (par Hisashi Sakaguchi chez Revival), Wind Breaker t.1 (par Satoru Nii chez Pika), Enzo (par Enzo Lefort, Tony Lourenço et Madana chez. Blackphant), Jun Mayuzuki: Anthologie 2007-2017 (chez Kana), Corpse Party: Blood Covered t.1 (par Makoto Kedouin & Toshimi Shinomiya chez Mana), Cheat Skill Level Up t.1 (par Miku, Kazuomi Minatogawa & Rein Kuwashima chez Delcourt/Tonkam) et Cerise Huître Banane Pêche (par Jo Eth chez Des bulles dans l’océan).

Une lecture indispensable pour se tenir au courant des nouveautés en BD. stars-3-0

Capsules

 Métal Hurlant N°1: Le Futur, C’est Déjà Demain (Automne 2021)

Je suis encore un peu déçu car je m’attendais à ce que ce numéro en soit un “Vintage” (republiant les meilleurs histoires du magazine) mais c’en est en fait un de “Création” avec des histoires inédites. Il regroupe vingt-deux récits et treize articles (tous placé dans les soixante premières pages du magazine mais que je n’ai parcourue qu’en diagonale) sur le thème de l’anticipation proche. Comme pour le #5 que j’ai commenté précédemment, la plupart des styles (extrêmement variés) des artistes n’étaient pas vraiment de mon goût mais j’ai trouvé tous ces courts récits intéressants et qui méritaient d’être lu.

Ce numéro nous présente donc les récits suivants: Premiers de cordée (par Mathieu Bablet, 10 p. coul.), Pet Play (par Diego Agrimbau et Lucas Varela, 8 p. coul.), War Games (par Berliac, 12 p. N&B), E-Balade (par Merwan & Sandrine Bonini, 10 p. coul.), Orpheus (par Jeremy Perrodeau, 12 p. coul.), Ces mains qui nourrissent (par Samir Marshy & Lee Lai, 14 p. N&B), Solar Plant (par Anna Hill / Luke Jones, 8 p. coul.), Ticket Tuesday (par Maya Pen & Tommi Parrish, 12 p. coul.), Dieu était déjà là (par Paul Lacolley & Pierre Colleu, 8 p. coul.), Les différents visages du Dr. Dehlinger (par Benjamin Fogel & Franck Biancarelli, 12 p. principalement N&B), Un futur différent (par Sylvain Runberg & Ingo Römling, 10 p. coul.), La vie quotidienne (par Matt Fraction & Afif Khaled, 8p. coul.), Replica. I (par Mark Waid & Julien Perron, 10 p. coul.), Clean and clear (par Brian Michael Bendis & Jacob Edgar, 8p. coul.), Snapshots (par Xavier Mauméjean & Jaouen Salaün, 12 p. coul.), Delete (par Sergio Salma & Carole Maurel, 8 p. coul.), Frissons Synthétiques (par Jerry Frissen & Jessie Lonergan, 8 p. coul.), Belle Époque (par Roxane Lumeret, 6 p. coul.), The Passenger (par Pierre van Hove, 12 p. coul.), H.O.P. (par Ugo Bienvenu, 6 p. coul.), Le Blues du dentiste (par Adam Sillard, 4 p. coul.), et Le roi nu (par Fabien Vahlmann & Alfred, 6 p. coul.).

Une belle découverte quand même. stars-3-0

Pour plus d’Infos: [ GoodreadsHumanosNelliganWikipedia ]

Capsules

 Métal Hurlant N°2: 1975-1984, Le nouveau visage de l’imaginaire (Hiver 2022)

Enfin un numéro “Vintage” qui retrace l’histoire de ce périodique de BD mythique avec une anthologie de ses meilleurs récits. En plus de l’éditorial de Jerry Frissen et de l’introduction de Jean-Pierre Dionnet on y retrouve trois articles (“La naissance de Métal Hurlant” par Claude Ecken [16 p.], “Règlements de comptes à OK Métal” par Christophe Quillien [2 p.] et “Entretien avec Jean-Pierre Dionnet” par Christophe Quillien [28 p.]). Le reste n’est que pure joie avec vingt-deux récits (chacun précédé d’une page d’introduction) qui ont contribué à faire la renommé du magazine: The long tomorrow (par Dan O’Bannon & Moebius, MH #7-8 [1976], 16 p. coul.), L’Oiseau-poussière (par François Bazzoli & Caza, MH #17 [1977], 10 p. N&B), Bunker’s Family (par Philippe Picaret & Jean-Michel Nicollet, MH #14 [1977], 8 p. coul.), 1996 (par Chantal Montellier, MH #25-26 [1978], 6 p. N&B), La Gare (par Michel Crespin, MH #30 [1978], 10 p. N&B), La main verte (par Édith Zha & Nicole Claveloux, MH #9 [1976], 8 p. coul.), Cobalt 60 (par Vaughn Bodé, MH #4 [1975], 10 p. N&B), Crux Universalis Eternity Road (par Enki Bilal, MH #6 [1976], 6 p. N&B), Carapaces (par Luc & François Schuiten, MH #13 [1977], 8 p. coul.), Rock’n’Roll Suicide (par Marc Caro, MH #39bis [1979], 4 p. N&B), Les armées du Conquérant (par Jean-Pierre Dionnet & Jean-Claude Gal, MH #1 [1975], 12 p. N&B), Téléchamps (par Sergio Macedo, MH #16 [1977], 8 p. coul.), Front Nord (par Serge Clerc, MH #52 [1980], 7 p. en bichromie), Heilman (par Alain Voss, MH #22 [1977], 8 p. N&B), Expérience avec la pompe à air (par Angus McKie, MH #29 [1978], 16 p. coul.), Fin de Série (par Alias, MH #27 [1978], 8 p. N&B), Baroudeurs de l’espace (par Jean-Claude Mézières, MH #7 [1976], 8 p. coul.), Opération Oméga (par Denis Sire, MH #13 [1977], 12 p. N&B), Ballade (par Paul Gillon, MH #76bis [1982], 8 p. N&B), L’Expérience religieuse de Philip K. Dick (par Robert Crumb, MH #120 [1986], 8 p. N&B), Aux Premières Loges (par Jacques Lob & Ted Benoit, MH #36bis [1978], 13 p. N&B), et Agorn (par Philippe Druillet, MH #1 [1975], 14 p. N&B).

Une excellente lecture nostalgique. stars-4-0

Pour plus d’Infos: [ GoodreadsHumanosNelliganWikipedia ]

Capsules
[ Translate ]

Les saisons d’Ohgishima 1

SaisonsdOhgishima-1-cov

Un récit qui déploie les souvenirs de Tamao, 14 ans, née dans le quartier des plaisirs, et conte, au fil des saisons, les jours aussi beaux que cruels d’une adolescente condamnée à mourir jeune.

1866, Nagasaki, à la veille de la révolution de Meiji. Dans cet estuaire où les influences étrangères se mêlent à la culture japonaise, Tamao, enfant du quartier des plaisirs, part travailler avec la courtisane dont elle est l’apprentie chez un commerçant hollandais de Dejima, le quartier occidental. Au fil des saisons et des rencontres avec une foule de personnages bigarrés, elle entrevoit le vaste monde au-delà de sa cage, mais la marche du temps la rappelle inexorablement au destin qui l’attend, tout comme la société qui l’entoure.

Après Le Dernier Envol du papillon et La Lanterne de Nyx, découvrez la dernière partie de la “trilogie de Nagasaki”, par Kan Takahama — lauréate du 24e Grand Prix Osamu Tezuka en 2020.”  [Texte du site de l’éditeur et du rabat intérieur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Les saisons d’Ohgishima (扇島歳時記 / Oogishima Saijiki / lit. “Registres saisonniers d’Ohgishima”) est un manga seinen par Kan Takahama qui a d’abord été prépublié dans les périodiques Torch et Comic Ran en 2019-2022 avant d’être compilé en volumes chez Leed Publishing (série complète de quatre tomes) en 2020-22. Il a été traduit en français chez Glénat en octobre 2022 (avec un deuxième tome paru en février 2023 et un troisième à paraître en octobre). Takahama est une mangaka au style particulier et qui est très populaire en France. Son sujet de prédilection est les relations amoureuses complexes et difficiles, mais elle s’est également intéressé au manga seinen historique, en particulier avec sa “Trilogie de Nagasaki” qui se déroule un peu avant et au tout début de l’ère Meiji. J’ai déjà amplement commenté plusieurs de ses ouvrages (Mariko Parade, L’eau amère, 2 Espressos, Tokyo, amour et libertés, Le goût d’Emma, L’Amant, et Invincibles: Au pays du Dalaï-Lama) notamment les deux premières parties de la “Trilogie de Nagasaki”: Le Dernier envol du papillon et La lanterne de Nyx.

Page 10

Le récit des Saisons d’Ohgishima débute en l’an 2 de l’ère Keio (1866) et s’insère donc au milieu des deux premières parties de la trilogie en offrant une sorte de transition. Le récit cette fois est centré sur la petite servante Tama. Kicho a quitté la maison Chikugo car elle a contracté la syphilis et elle est en convalescence. Tama est maintenant l’apprentie de Sakunosuke, qui vient d’être engagée comme courtisane chez Monsieur Hartmans, un commerçant hollandais de Dejima. Tama est contente car elle pourra ainsi revoir le Docteur Thorn. Au fil des mois, le récit nous révèle le quotidien de Tama alors qu’elle s’épanouie dans ce monde étranger et qu’elle se fait de nouveaux amis. On y découvre notamment comment Tama fait la connaissance Genji et Victor, alors qu’elle croise Momotoshi sans jamais le rencontrer.

Comme pour les volumes précédents de la série, ce manga nous fait découvrir au travers de son récit les particularités de cette intéressante époque de transition dans l’histoire du Japon, en s’attardant surtout sur l’univers des courtisanes et la relation que le Japon de l’époque entretenait avec les étrangers. Cet aspect didactique est accentué par des capsules informatives (cette fois appelées “Boîte à secrets de Dejima”) où l’auteur explique le contexte historique des lieux, des événements ou personnages rencontrés dans le récit. Au début je trouvais le style graphique de Takahama un peu brouillon et déplaisant mais on s’y habitue et elle s’est beaucoup améliorée avec le temps. Elle utilise beaucoup de trames et de ton de gris ce qui donne beaucoup de dimension et d’originalité à son dessin. Somme toute, ce manga nous offre un beau récit à la fois informatif et divertissant. C’est donc une très bonne et agréable lecture. J’ai bien hâte de lire la suite…

Les saisons d’Ohgishima t.1,  par Kan Takahama (traduction par Yohan Leclerc). Grenoble: Éditions Glénat (Coll. Seinen, Roman Graphique), octobre 2022. 224 pages, 14.5 x 21.0 cm, 10.95 € / $18.95 Can, ISBN 978-2-344-05384-3. Pour un lectorat jeune adulte (16+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Kan Takahama. © 2022 Éditions Glénat pour la traduction française.

[ Translate ]

Les Futurs de Liu Cixin #9-10

La Terre transpercée (Liu Cixin 9)

LaTerreTranspercee-cov

“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l’humanité.”

“Un physicien est tiré de force d’un sommeil cryogénique par un tribunal populaire qui le condamne à mort ! Stupéfait, Shen Huabei enfile combinaison et scaphandre, comme ses ravisseurs le lui intiment, et saute dans le vide d’un gouffre souterrain. Durant son interminable chute, ses juges instruisent le procès et lui révèlent l’ampleur de la catastrophe qui met également son fils en cause… [Texte du site de l’éditeur]

“Le découverte d’un nouveau matériau solide, fruit du désarmement nucléaire généralisé, permet la construction d’un projet pharaonique. Mais son exploitation se révèle risquée, Shen Huabei et son fils en font l’étrange expérience.” [Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) je vais poursuivre ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité) et cinq (La perfection du cercle) ainsi que les sixième (Proies et Prédateurs), septième (L’Attraction de la foudre) et huitième (Brouillage intégral) tomes. Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois.

Page 3

Cet album adapte la nouvelle 地球大炮 (“Dìqiú dàpào” / lit. “Le canon de la Terre”; titre anglais: “The Longest Fall” / “La chute la plus longue”) publié en 2003 dans le périodique chinois 科幻世界 (Kēhuàn shìjiè / lit. “le monde de la science-fiction” ou Science Fiction World).  

Le Dr. Shen Huabei et son fils Yuan ont l’étrange idée de creuser un tunnel de bord en bord de la Terre, au travers du noyau terrestre, pour faciliter le transport. C’est évidement une idée farfelue et impossible, jusqu’à ce que la destruction de l’arsenal nucléaire permette la création d’un nouveau matériau ultra-résistant. Après de nombreux revers le tunnel est complété mais son utilisation est abandonné après qu’un accident ait causé la mort d’un millier d’ouvriers. Des proches des victimes qui cherchent vengeance poussent Shen Huabei dans le tunnel. Durant son interminable chute libre, il réalise que le tunnel pourrait avoir une autre utilisation qui bénéficierait grandement à l’Humanité !

C’est une très belle histoire mais malheureusement les nombreux flash-back et saut dans le temps rendent la narration confuse. Ce volume démontre encore une fois que Liú Cíxīn aime bien les récit qui se déroule sur une longue durée et qui sont à la limite du possible — dans ce cas-ci, si un tunnel entre la Chine et l’Amérique du Sud est présenté comme scientifiquement possible, l’ampleur du projet est plutôt inimaginable. Le style graphique de Wu Qingsong, à mi-chemin entre le comic américain et le manga, est très beau. Cette bande dessinée nous offre donc une lecture intrigante et agréable. Elle constitue une porte qui facilite l’accès à l’univers imaginaire de Liu Cixin.

La Terre Transpercée (Les Futurs de Liu Cixin, #9), par Wu Qingsong (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), février 2023. 93 pages, 21.5 x 29.8 cm, 21.90 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-413-03807-8. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Capsules

L’ère des anges (Liu Cixin 10)

“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l’humanité.”

“Un scientifique africain décide de reprendre le destin de son pays en main. Malgré leurs moyens financiers ou technologiques, les pays développés ne parviennent pas à sortir son pays de la famine. Les fabuleuses ressources de l’Afrique finissent toujours par pervertir l’aide étrangère. Le brillant Dr Ita veut s’affranchir d’un système devenu pernicieux, grâce à une solution génétique contestée. [Texte du site de l’éditeur]

“Lassé des guerres civiles larvées qui minent son pays et des soi-disant coopérations économiques qui le maintiennent dans la pauvreté, un généticien africain décide de reprendre le destin de son pays en mains par des moyens très contestés.” [Texte de la couverture arrière]

Page 34

Cet album adapte la nouvelle 天使时代 (“Tiānshǐ shídài” / lit. “L’âge des anges”; titre anglais: “The Angel Era”) publié en 2002 dans le périodique chinois 科幻世界 (Kēhuàn shìjiè / lit. “le monde de la science-fiction” ou Science Fiction World).  Cette BD nous raconte l’histoire du Dr. Ita qui — lassé du cycle de chaos et de famine qui, sous l’influence du colonialisme des nations développées, maintient sans cesse l’Afrique dans la pauvreté — consacre sa vie à trouver une solution génétique au problème. Si l’amélioration des cultures agricoles demeure une solution insuffisante pourquoi ne pas alors modifier le corps humain pour que son système digestif lui permette d’élargir de manière significative son régime alimentaire ? Toutefois cela transgresse le tabou interdisant les modifications génétiques sur l’humain, controlé par le Comité Bioéthique des Nations Unis (dominé, évidemment, par les nations développées). Le Dr Ita est jugé comme un criminel et son pays, la Xambie, est bombardé sans relâche par les Américains, tant qu’il ne se rendra pas, lui et les milliers d’humains qui ont ainsi été modifié… Toutefois, pour défendre son pays, le Dr Ita a également créé une nouvelle race de guerriers…

Une autre histoire typique de Liu Cixin qui tente de démontrer que la science peut résoudre beaucoup de problèmes si on lui en donne la chance. Il pose également des questions d’un grand intérêt — comme à qui bénéficie vraiment les interdits et les limites qu’on impose à la science ? C’est un autre récit qui se déroule sur une longue durée et que Cixin, pour bien marquer son argument, pousse encore aux limites du vraisemblable. Le style graphique de Ma Yi, qui s’apparente aux comics américains, est assez bien. Le récit est plus fluide que le précédant et nous offre une lecture fascinante et agréable. J’ai bien aimé.

L’ère des anges (Les Futurs de Liu Cixin, #10), par Sylvain Runberg (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin) & Ma Yi (dessin et couleurs). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), mars 2023. 82 pages, 21.8 x 29.8 cm, 19.99 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-41303-808-5. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2022 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2022 Éditions Delcourt pour la présente édition.

[ Translate ]

Yawara #10

Yawara-10-cov“L’oeuvre incontournable d’un narrateur hors pair. L’auteur de Monster, Pluto, et Asadora! vous entraîne dans le quotidien ordinaire d’une judoka extraordinaire !”

“Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Il a été annoncé que les JO de Barcelone accueilleraient enfin la discipline féminine dans la compétition. Jigorô rêve donc de faire de sa petite-fille la première championne olympique féminine de judo. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d’amour, d’idol… Bref, elle n’aspire qu’à une vie d’adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c’est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d’oublier…!”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Yawara-10-p004

Vol. 10, p. 4

Yawara! (やわら!) est une oeuvre de jeunesse de l’excellent mangaka Naoki Urusawa. Elle a originalement été publié entre avril 1987 et octobre 1993 dans l’hebdomadaire seinen Big Comic Spirits, puis compilé en vingt-neuf volumes (tankōbon) chez Shōgakukan. En 1998-99, il y a eut une réédition en format plus petit (bunkoban) de dix-neuf volumes, puis une “collector edition” (Kanzenban) de vingt volumes en 2013-15. C’est cette dernière édition qui est présentement publiée en français chez Big Kana. Il y a treize volumes de paru jusqu’à maintenant. J’ai déjà commenté le premier, le second, le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième, les septième et huitième ainsi que le neuvième volumes.  

Yawara-10-p009

Vol. 10, p. 9

Yawara réussi à vaincre cinq adversaire l’un à la suite de l’autre permettant ainsi à l’Université de Mitsuba de remporter la coupe Hortensia. Kojiro accepte d’entrainer Sayaka. Jigorô manigance encore, cette fois pour faire entrer Yawara et Fujiko à l’Université de Sakai après le championnat national par catégorie. Le tout avec l’idée de les faire participer au championnat du monde en Yougoslavie et puis aux Jeux  Olympique de Barcelone. Pourtant Yawara, qui termine son cycle court à l’Université de Mitsuba, voudrait plutôt se trouver un petit emploi tranquille dans une agence de voyage… Malheureusement, ni les plan de Jigorô, ni ceux de Yawara, ne se dérouleront comme prévu…

Yawara-10-p010

Vol. 10, p. 10

Le style de Urasawa, à la fois simple et expressif, réussi à très bien rendre les scènes d’action sportive qui composent la majeure partie de ce volume. Passé maître dans l’art de la narration, il réussi également à construire un récit captivant en y intégrant de nombreux imbroglio humoristique qui font de Yawara! une comédie romantique de sport incontournable. C’est un lecture agréable et amusante que je recommande fortement malgré que l’intrigue des compétions sportives ou des mésaventures des personnages commence à être un peu répétitive alors que nous ne sommes qu’au milieu de la série. Malgré tout, nous en redemandons encore et je suis sûr que Urasawa nous offrira quelques rebondissements novateurs dans les prochains volumes !

Yawara t. 10, par Naoki Urasawa. Bruxelles: Kana (Coll. Big Kana), novembre 2022. 322 pages, B&W (14 pages en “couleurs”), 14.8 x 21 cm, 15.00 € / $C 26.95, ISBN 978-2-5050-8656-7, Pour un lectorat adolescent (12+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

Lire aussi mes commentaire sur les volumes précédents.

© 2014 Naoki Urasawa / Studio Nuts. All right reserved. © Kana (Dargaud-Lombard) 2022 pour l’édition française.  

[ Translate ]

Wool Omnibus #1

Wool-1-cov“In a ruined and toxic future, a community exists in a giant silo underground, hundreds of stories deep. There, men and women live in a society full of regulations they believe are meant to protect them. Sheriff Holston, who has unwaveringly upheld the silo’s rules for years, unexpectedly breaks the greatest taboo of all: He asks to go outside.

His fateful decision unleashes a drastic series of events. An unlikely candidate is appointed to replace him: Juliette, a mechanic with no training in law, whose special knack is fixing machines. Now Juliette is about to be entrusted with fixing her silo, and she will soon learn just how badly her world is broken. The silo is about to confront what its history has only hinted about and its inhabitants have never dared to whisper. Uprising.” 

[Text from the inside flap ; see also the backcover]

>> Please, read the warning for possible spoilers <<

I had just finished watching the excellent (stars-4-0) science fiction TV series Silo from Apple TV+ (rated 8.1 on IMDb and 87% / 89% on Rotten Tomatoes; see the trailer on Youtube and check Wikipedia for more information) and I wanted more ! I really cannot resist a thrilling post-apocalyptic story. Of course, when I discovered that the series was based on a book by Hugh Howey, I quickly reserved it at the library. The series tells the story only of the first half of the book. I wanted to know how the story ended and I wasn’t disappointed (although that’s not really the end since this book, Wool, is part of a trilogy with Shift and Dust). In fact, if it is set in a post-apocalyptic world, the story is more a thriller. And like all book’s adaptation there are HUGE differences in the story-telling (the sex of some characters have been changed, their motivation is sometime not the same and some events unfold quite differently) but over all the general idea is the same. 

A community of about ten thousands humans lives in a self-sufficient closed environment, a silo made of over one hundred levels, protecting them from the toxic outside. Nobody knows for how long they have been there, nor what happened to make the surface of the Earth uninhabitable and toxic. In order to insure that they survive until the outside is liveable, this society is governed by a very strict set of rules called the “Pact”. If you ask too many questions or simply go crazy and desperately want to go outside, well, you are given a protective suit and shown the door. Despite the suit, most won’t survive the toxic environment more than a few meters… You are also given a piece of cloth (a wool) and asked to clean the sensor camera that monitors the outside. Hence the title of the novel (but it might also be a reference to the expression “pull the wool over someone’s eyes”, i.e. to deceive, which would make us wonder what kind of deception is in play…).

Somehow, since I saw the TV series first, I like it better than the book. The TV series offers a stronger love story and a more catchy thriller (and that’s totally normal since a TV series needs to put emphasis on those aspects to be successful) but the book is nevertheless a very good reading that offers more character development, a more detailed and complex mystery (secrets hiding secrets!) as well as the answer to the cliff hanger of the first season of the TV series. I really enjoyed both. Even if you have no intention to ever watch the TV series, it remains a very good book.

I can’t wait to learn what other mysteries Juliet will discovers in the other two novels. And, of course, I am also quite eager to watch the second season of the TV series (probably next summer) and see how the mystery unfolds in the adaptation. Apparently there is also a graphic novel adaptation and I’ll try to find that one too. Hugh Howey has created with Wool / Silo a very fascinating world and I just can’t resist to learn more about it.

Wool Omnibus #1, by Hugh Howey. New York: Simon & Schuster, March 2013. 514 pages, 14 x 21 cm, $US 26.00 / $29.99 Can, ISBN 978-1-4767-3511-5. For a teenager readership (14+). See the trailer on Youtbe. stars-3-5

For more information you can check the following websites:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2012 Hugh Howey.

[ Traduire ]

Le clan des Poe, vol. 1

ClanDesPoe-1-cov“XVIIIe siècle, quelque part en Angleterre… Edgar et Marybelle, enfants illégitimes d’un aristocrate, sont abandonnés au fond des bois… Ils sont alors recueillis par Hannah l’Ancienne, matriarche du mystérieux clan des Poe. Mais quelques années plus tard, le garçon découvre accidentellement le terrible secret de sa famille d’adoption : tous sont des vampanella, des êtres immortels se nourrissant de sang humain. Et pour protéger sa sœur, il doit devenir l’un des leurs… Suivez à travers différentes époques le destin tortueux d’Edgar, vampanella prisonnier d’une existence sans fin.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Le clan des Poe (ポーの一族 / Poe no Ichizoku) est un  manga shōjo et josei par Moto Hagio qui a d’abord été prépublié en feuilletons entre mars 1972 et juin 1976 dans le périodique Bessatsu Shōjo Comic (Betsucomi) avant d’être compilé en cinq volumes (Tankōbon) chez Shôgakukan entre 1974 et 1976. Il a par la suite été édité en trois volumes (bunkoban) en 1998, puis en deux volumes (premium) en 2019. C’est cette dernière édition, publiée à l’occasion du 50e anniversaire de carrière de l’auteur et qui offre une restoration complète des planches, qui a été traduite en anglais chez Fantagraphics (août 2019 et septembre 2022), puis en français chez Akata au printemps 2023. Moto Hagio est membre du célèbre groupe de l’An 24 et a grandement contribué au développement du manga shōjo moderne. J’ai déjà commenté plusieurs de ses ouvrages (en anglais: A Drunken dreams and other stories et Otherworld Barbara) mais j’ai particulièrement discuté de son rôle de pionnière dans mon commentaire sur Le coeur de Thomas.

ClanDesPoe-1-p010

Page 10

Le clan des Poe est le premier manga de Moto Hagio et sans doute l’un de ses plus grands succès au Japon (elle reçoit d’ailleurs le prix Shōgakukan en 1975 pour ce titre). Il s’agit en quelque sorte d’une romance gothique au sein d’une famille de vampire. Edgar et sa soeur Marybell sont les enfants du comte d’Evans mais leur belle-mère les déteste et demande à la nourrisse de les tuer. Toutefois, celle-ci les prend en pitié et les abandonne simplement dans les bois. Ils sont recueilli par Hannah Poe, la matriarche d’une mystérieuse famille de nobles qui se révèle composée de vampires ! Ils doivent souvent déménager quand les villageois commencent à se douter de leur identité supernaturelle. Edgar est très attaché à sa jeune soeur et est traumatisé lorsque celle-ci est assassiné par un fanatique. Éternel prisonnier dans son corps d’enfant, il se sent seul. Il prends donc la fuite avec Allan, un jeune villageois qu’il trouve attirant et qu’il transforme en vampire contre sa volonté. Au travers de leur escapade et de leur relation tumultueuse, ils vivront plusieurs aventures.

ClanDesPoe-1-p036

Page 36

On retrouve déjà dans cet ouvrage les innovations stylistiques qui caractérisent le style graphique de Moto Hagio et qui ont fait sa renommé. Le récit est composé de seize courts chapitres (neuf dans ce premier volume) qui sont vaguement connectés et qui se déroulent à des époques et en des lieux différents. Malheureusement ils sont présenté dans un ordre non chronologique ce qui rends la compréhension difficile pour le lecteur. Cela demeure toutefois un classique du genre shōjo, qui nous offre un très beau manga avec un récit intriguant qui mérite d’être lu. Je le recommande donc fortement même si l’aspect anecdotique du récit m’a un peu déçu.

ClanDesPoe-1-p121

Page 121

Ce premier volume comprends neuf récits:  “Le Clan des Poe” (ポーの一族 / Poe no ichizoku, 127 pages, sérialisé dans les numéro de septembre à décembre 1972 de la revue Bessatsu Shōjo Comic),  “La Jeune Fille aux cheveux d’argent” (すきとおった銀の髪 / Sukitōtta gin no kami, 16 pages, mars 1972),  “Le Village de Poe” (ポーの村 / Poe no mura, 24 pages, juillet 1972),  “Le Journal de Glensmith” (グレンスミスの日記 / Glensmith no nikki, 24 pages, août 1972),  “Marybelle et la rose d’argent” (メリーベルと銀のばら / Marybelle to gin no bara, 162 pages, de janvier à mars 1973),  “Penny Rain” (ペニー・レイン, 40 pages, mai 1975),  “Liddell dans la forêt” (リデル・森の中 / Liddell, mori no naka, 16 pages, juin 1975),  “Les Fleurs et les oiseaux du pays lointain” (はるかな国の花や小鳥 / Harukana kuni no hana ya kotori, 33 pages, dans Shūkan Shōjo Comic de septembre 1975), et “Une semaine” (一週間 / Isshūkan, 16 pages, dans Bessatsu Shōjo Comic de décembre 1975). On retrouve également une préface de Fausto Fasulo, une postface de Miyako Slocombe et une galerie d’illustrations. J’ai bien hâte de lire la suite avec le deuxième volume annoncé pour la fin octobre 2023.

Depuis 2016, Moto Hagio a donné une suite à ce récit avec quatre volumes supplémentaires qui ont été prépubliés dans le magazine Monthly Flowers: Haru no Yume (ポーの一族~春の夢 /  Le clan des Poe ~ Rêve de printemps, publié de juillet 2016 à juillet 2017), Poe no Ichizoku: Unicorn (ポーの一族 ユニコーン, publié de juillet 2018 à juin 2019), Himitsu no Hanazono (ポーの一族 秘密の花園 / Le jardin secret du clan des Poe, publié de juillet 2019 à novembre 2021) et Ao no Pandora (青のパンドラ / Pandore bleue, publié depuis juillet 2022). Nous ignorons pour l’instant si ces titres seront également traduit.

Le clan des Poe t.1, par Moto Hagio (traduit par Miyako Slocombe). Rancon: Akata (Coll. Héritages), avril 2023, 14.7 x 21 cm, 19.99 € / $37.95, ISBN 978-2-36974-821-4. Pour un lectorat adolescent (14+). stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2019 Moto HAGIO.

[ Translate ]

Homère: L’Iliade & L’Odyssée

Homere-liliadeEtLodysse-covL’adaptation en manga de l‘Iliade et l’Odyssée d’Homère, deux oeuvres basées sur la mythologie de la Grèce Antique et acclamées comme étant les plus grands poèmes épiques grecs.

Il s’agit du temps des légendes, quand les Hommes et les Dieux tissaient ensemble la trame de l’Histoire. Sous le regard de Zeus, le père des Dieux, omniscient et omnipotent, se déclenche la Guerre de Troie qui allait durer dix ans. Bientôt, cette guerre atteint son point culminant avec l’affrontement décisif opposant les héros Achille et Hector…”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

L’Iliade & L’Odyssée (ホメロス / イリアス・オデュッセイア) est l’adaptation en manga de deux poèmes épiques que l’aède grec Homère aurait composé au VIIIe siècle AEC. Il a été publié par l’éditeur japonais East Press en octobre 2011 au sein de la fameuse collection Manga de dokuha (まんがで読破 / lit. “lire à travers les mangas”) — le #94 sur 139. Celle-ci a été créé par le collectif “Variety Art Works” dans le but de rendre accessibles au grand public (sous forme d’adaptations en manga) des chefs-d’œuvres de la littérature qui sont rarement lus. Toutefois le groupe Team Banmikas, qui a succédé à Variety Art Works, a résilié le contrat de distribution avec l’éditeur East Press et la collection a cessé de paraître. Cependant certains titres demeurent disponible en format électronique. Les Éditions Soleil ont entrepris de traduire en français, dans leur collection “Classiques”, une vingtaine de ces adaptations comme La Divine comédie de Dante, Ulysse de James Joyce, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, Du contrat social de Jean-Jacques Rousseau, Le prince de Machiavel, Le rouge et le noir de Stendhal et, le titre le plus récent paru en juin 2023, le Kamasutra de Vatsyayana. Malheureusement, si ces adaptations constituent une bonne introduction à ces oeuvres classiques, elles sont dessinées dans un style qui est généralement plutôt grossier. J’ai déjà parlé de cette collection et commenté plusieurs de ses titres (Les mots de Bouddha, L’interprétation des rêves, Guerre et Paix, Manifeste du parti communiste, Les misérables, Le Capital, Le rouge et le noir, À la recherche du temps perdu, et même La Bible: ancien et nouveau testament).

Homere-liliadeEtLodysse-p026

Page 26

Dans L’Iliade, Homère nous fait le récit de la guerre de Troie. L’adaptation s’attarde surtout sur la cause de la guerre (le jugement du mont Ida, l’enlèvement d’Hélène par Pâris), la querelle entre Agamemnon et Achille, le combat entre ce dernier et Hector mais consacre très peu de temps à la conclusion du conflit (avec le fameux stratagème du cheval de Troie). Dans L’Odyssée, il raconte le retour du sagace héros Ulysse qui, après la fin de la guerre, ayant offensé le dieu Poséidon, se perd en mer et met une vingtaine d’année à retrouver son île natale. L’adaptation traite surtout de l’épisode de Charybde, de la quête de Télémaque pour trouver son père, son séjour chez Calypso, le combat contre le cyclope Polyphème et son retour à Ithaque où il fait un sort aux prétendants de sa femme Pénélope qui le croyait mort — ce faisant on passe sous silence, entre autres, les épisodes des Lotophages, d’Éole, de Circé et des Cimmériens).

L’Iliade & L’Odyssée nous offre ce même style plutôt simpliste et grossier auxquels les adaptations de Variety Art Works nous ont habitué. Il nous fait le récit abrégé des principaux événements des épopées homériques ce qui donne une certaine idée des oeuvres mais n’a pas le même intérêt que le texte original intégral. Le manga nous laisse donc sur notre faim et présente une lecture certes amusante mais qui manque une occasion de nous faire vraiment découvrir toute la richesse des oeuvres originales. Cela aurait été beaucoup mieux si l’adaption avait traité les oeuvres séparément en leur consacrant chacune un volume. À lire par curiosité mais sans plus.

L’Iliade & L’Odyssée, par Variety Art Works (d’après les oeuvres d’Homère). Paris: Édition Soleil, décembre 2021. 192 pages, 13 x  18.4 cm, 7€99 / $13.95 Can, ISBN 9782302093331. Pour un lectorat adolescent (12+, violence). stars-2-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Team Banmikas. All rights reserved. © 2021 Éditions Soleil pour la traduction française.

[ Translate ]

Brouillage Intégral (Liu Cixin 8)

BrouillageIntegral-cov“15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour imaginer les possibles futurs de l’humanité.

Une Troisième Guerre mondiale oppose les membres de l’OTAN à la Russie, un conflit interminable, tactique, technologique et sanglant. Pour gagner du temps en attendant un rassemblement de troupes, le général Levchenko décide d’agir sur le brouillage des transmissions. Les rayonnements solaires, qui influencent la propagation des ondes de surface, pourraient changer l’issue des combats…

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

BrouillageIntegral-p004

Page 4

J’ai déjà commenté la version anglaise des premiers volumes de cette série d’adaptation en BD des récits de l’excellent auteur de science-fiction chinois Liu Cixin: 1. Sea of Dreams, 2. The Wandering Earth, 3. The Village Teacher, ainsi que 4. YuanYuan’s Bubbles (publiés au USA dans la série “Liu Cixin Graphic Novels” de Talos Press). Pour des raisons pratiques (rapidité de publication et disponibilité) je vais poursuivre ma lecture avec l’édition française qui est publiée (dans un ordre légèrement différent) chez Delcourt sous le titre “Les Futurs de Liu Cixin” et dont j’ai déjà commenté les tomes quatre (Nourrir l’Humanité) et cinq (La perfection du cercle) ainsi que les sixième (Proies et Prédateurs) et septième (L’Attraction de la foudre) tomes. Les titres se succèdent au rythme d’environ un par mois.

Cet album adapte la nouvelle 全频带阻塞干扰 (“Quán píndài zǔsè gānrǎo” / lit. “brouillage pleine bande”) publié en 2001 dans le périodique chinois 科幻世界 (Kēhuàn shìjiè / lit “le monde de la science-fiction” ou Science Fiction World).  Liu Cixin nous propose encore une fois un sujet d’actualité: une guerre entre l’OTAN et la Russie. Les deux nations font appel au brouillage électronique pour rendre inopérant les communications et les équipements de détection de l’ennemi mais la technologie russe est moins efficace. Afin d’avoir l’avantage, il créeront un brouillage intégral en utilisant un phénomène naturel. 

Le sujet de cette histoire est plutôt intéressant puisqu’il nous introduit à la science derrière la guerre du XXIe siècle mais le dessin est très moyen et le récit un peu confus ce qui rend la lecture de cet album un peu ennuyant. C’est donc la moins bonne adaptation de la série. À lire par curiosité ou simplement pour avoir lu tout les albums de la série.

Brouillage intégral (Les Futurs de Liu Cixin, #8), par Marko Stojanovic (Scénario d’après une nouvelle de Liu Cixin), Milorad Vicanovic-Maza (illustrations) et Desimir Miljic-Desko (couleur). Paris: Delcourt (Coll. Néopolis), janvier 2023. 108 pages, 21.7 x 29.8 cm, 21.90 € / $36.95 Can, ISBN 978-2-41303810-8. Pour un lectorat adolescent (12+). stars-2-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2021 FT Culture (Beijing) Co., Ltd. All rights reserved. © 2022 Éditions Delcourt pour la présente édition.

[ Translate ]

Là où naissent les histoires

LaOuNaissentLesHistoires-cov“Les Delphes, des créatures possédant le talent de raconter des histoires, sont chargés d’écrire les sitcoms qui cartonnent sur toutes les chaînes de Point Central. Malheureusement la substance qui nourrit leur créativité se fait rare… Il est urgent pour eux d’obtenir l’aide de Galaxity afin qu’un autre gisement soit exploité. Celui-ci se situe dans un coin perdu sur la Terre du XXe siècle ! Le service spatio-temporel terrien est sur le coup… Mais leurs meilleurs agents sont redevenus enfants. Pas facile de travailler avec un duo d’ados et interdiction pour eux de louper les cours de danse et de judo !”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

 

LaOuNaissentLesHistoires-p003

Page 3

Valérian et Laureline ont trouvé refuge sur la Terre du XXIe siècle, loin des technocrates de Galaxity, mais ils sont redevenu enfants, sous la garde de Monsieur Albert. L’Agence Spatio-Temporelle fait néanmoins encore appel à eux pour superviser une transaction d’une grande importance pour la stabilité de la galaxie: approvisionner une race d’auteurs de sitcoms avec des nodules métalloïdes de Boroflium découvert sur Terre dans le Caucase post-soviétique afin d’assurer leur créativité et, par extension, la sérénité populaire. Mais plusieurs groupes convoitent les nodules… Les deux adolescents français en “excursion” dans l’Europe de l’Est vont user de leur intuition pour aider leur tonton dans sa tâche…

Cet album semble avoir été classé dans la série ”Valérian, vu par…” mais comme le récit présente une suite logique au dernier album “officiel”, qu’il est écrit par Pierre Christin et que le style de Virginie Augustin s’approche beaucoup de celui du défunt Jean-Claude Mézières je crois qu’il pourrait très bien prendre sa place dans le cannon des aventures de Valérian et Laureline. D’ailleurs, l’album lui-même — contrairement aux deux autres “hommages”, Shingouzlooz Inc par Wilfrid Lupano & Mathieu Lauffray et L’Armure du Jakolass par Manu Larcenet — ne fait aucune mention de la collection “Valérian, vu par…”

Cet album nous offre un très beau récit de science-fiction, plein d’humour, qui s’insère fort bien dans la série. De plus, le superbe style de dessin de Virginie Augustin qui, comme je l’ai déjà dit s’apparente beaucoup à celui de Mézières, rends la lecture d’autant plus agréable. C’est non seulement une belle aventure de Valérian et Laureline, mais c’est aussi un excellent album qui plaira sans aucun doute tant aux fans nostalgique de la série qu’aux non initiés. À lire.

Là où naissent les histoires (Valérian, vu par…), par Pierre Christin (Scénario) et Virginie Augustin (Dessin). Paris: Dargaud, septembre 2022. 56 pages, 22.5 x 29.8 cm, 13,50€ / $25.95 Can, ISBN 978-2-205-08997-4. Pour un lectorat tous publics (7+). stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© Dargaud 2022

[ Translate ]