Tasting Ancient Rome

My wife and I are big fans of everything that has to do with history and culture. While visiting a bookstore recently, she noticed a book titled Tasting History by Max Miller and Ann Volkwein [ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWorldCat ]. It is a cookbook that recreates dishes from the past using historical recipes, adapting them for modern kitchen and putting them in their historical and cultural context. Knowing my interest for Roman history, she noted that it was containing several recipes from Ancient Rome and that Max Miller also had a website and a YouTube channel dedicated to this subject.

We quickly decided to take a look to his videos about Ancient Roman cuisine. It is very interesting, but heavily peppered with ads, sponsorship and products placements. It is quite popular (3.6 million subscribers) and offers a lot of material (443 videos so far), over forty of them about Ancient roman cooking (or other ancient recipes):

 

I have always been curious about the Food in ancient Rome and the Ancient Roman cuisine. If many ancient roman authors anecdotally talk about food and cooking (for example, Max Miller profusely cites Martial, Suetonius, Petronius, Plinus the Younger, Plinus the Elder, Columella, Galenus, Seneca, Athenaeus, etc., in his videos) very few books on cooking have come down to us. There is actually only one:

  • Apicius, De re coquinaria (On the Subject of Cooking) which seems to be a late compilation of recipes from various authors. It has not seen any recent publication or translation [besides Budé / Les Belles Lettres which is in French and not easily accessible], but it is available on the public domain [ Projet Gutenberg / Univ. of Chicago: Penelope ]. However, there is also a few books about or adapting Apicius:
    • Apicius, Barbara Flower & Elisabeth Rosenbaum. The Roman Cookery Book: A Critical Translation of the Art of Cooking, for Use in the Study and the Kitchen. An “adaptation” of Apicius published in 1958 and reprinted in 2012. [Amazon, Goodreads].
    • Apicius. Les dix livres de cuisine d’Apicius. Paris: Bonnel, 1933. [BANQ, Goodreads]
    • Marty-Dufaut, Josy. Mes meilleures recettes de l’Antiquité romaine : cuisiner avec Apicius. Bayeux : Heimdal, c2016. [BANQ, Goodreads]
    • Pedrazzini, Renzo. Saveurs et senteurs de la Rome antique : 80 recettes d’Apicius. [BANQ, Goodreads]

Three more books talk about the production of food while covering the subject of agriculture and provide a few recipes:

  • Cato, De agri cultura (On agriculture) is a treaty about farming. It is available in French in the famous Collection Budé of Les Belles Lettres and in English in various editions (including Loeb Classical Library). It is often published together with Varro’s Res rusticae [Project Gutenberg]. It is also available in the public domain [Univ. of Chicago].
  • Columella, De re rustica (On the rural issue) which is also a compilation of ancient texts, this time dedicated to agriculture and country life. It also has no recent publication (in French in Budé) but is partially available in the public domain [Univ. of Chicago]
  • Varro, Rerum rusticarum libri III (Rural Topics in three books) or De re rustica or Res rusticae (On Agriculture) where he describes the management of a large roman farm (latifundium). Again not widely available as a publication (in French in Budé), but it can be found in the public domain [Project Gutenberg / Univ. of Chicago]
    • Nisard, Désiré [Ed.]. Les agronomes latins : Caton, Varron, Columelle, Palladius. Paris : J. J. Dubochet et Compagnie, 1844. An old French translation regrouping all of the roman texts on agriculture. [BANQ, Goodreads]

Of course, lots of books about Ancient roman cooking have been written. Here are a few examples:

  • [Lily Heritage], The Cookbook from Ancient Rome: Classic Recipes Reimagined for Today [Amazon, Goodreads]
  • Blanc, Nicole & Nercessian, Anne. La cuisine romaine antique. [BANQ, Goodreads, Nelligan]
  • Chantal, Laure de [Ed.]. À la table des anciens : guide de cuisine antique. [BANQ, Goodreads]
  • Dalby, Andrew. The Classical cookbook [BANQ, Goodreads]
  • De Rubeis, Marco Gavio. Ancient Roman Cooking: Ingredients, Recipes, Sources [Goodreads, Amazon]
  • Faas, Patrick. Around the Roman Table: Food and Feasting in Ancient Rome [Amazon, BANQ, Goodreads]
  • Helton, Lauren M. A Culinary Journey Through Ancient Rome [Goodreads]
  • Husson, René & Galmiche, Philippe. Recettes romaines. [BANQ, Goodreads]
  • Quinot Muracciole, Martine. Rome côté cuisine. Paris: Les Belles Lettres, 2019. [Amazon, Goodreads]
  • Salomon, Jon. Ancient Roman Feasts and Recipes Adapted for Modern Cooking [Goodreads]
  • Tilloi-D’Ambrosi, Dimitri. Le régime romain : cuisine et santé dans la Rome antique. Paris : PUF, [2024]. [BANQ, Goodreads]
  • Wells, Laurene R. Ancient Roman Eats: Roman Style Cooking for Modern Cooks [Goodreads]

Enjoy !!!

Note: This could be considered the first part of the series of articles that I promised to write about Roman literature. More to come eventually… (I am working on it, but please note that there are still six hundred and ninety three days before my retirement !) [Updated: 2025/06/30, 2025/07/01]

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Festival Végane de Montréal 2022

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Au début du mois je suis allé faire un tour au 9e Festival Végane de Montréal qui se tenait les 8 et 9 octobre au Palais des Congrès. J’en ai déjà parlé à quelques reprises sur le blog. Si je ne partage pas les idées politiques et les positions extrêmes du véganisme (je suis plus pour le flexitarisme), j’appuis totalement leurs idées contre la cruauté animale, pour une alimentation santé, une meilleure protection de l’environnement et une agriculture bio et organique. Ce festival est l’occasion idéale de découvrir les nouvelles tendances dans le domaine… Malheureusement, COVID oblige, cette année il y avait beaucoup moins d’exposants (un peu moins de quatre-vingt-dix), ce qui fait que les organisateurs ont été obligé de charger un prix d’entrée ($9 par jour, $15 pour les deux jours) pour être capable de tenir le festival.

J’ai fait le tour de la salle d’exposition très rapidement et je n’ai rien vu de bien nouveau ou d’extraordinaire… 

J’ai ignoré les exposants qui offraient des services ou des produits domestiques (comme des cosmétiques ou des montures de lunettes en bois) mais par contre je note Bego Vegan Label qui offre des chaussures et accessoires faits de cuir d’ananas, de raisins et de caoutchouc recyclé.

Il y a également de nombreux kiosques sur la protection des droits animaux auxquels je ne porte que peu d’attention (je suis d’accord avec le concept mais malheureusement je trouve qu’ils vont souvent trop loin…). L’un d’eux a toutefois attiré mon attention: ÉcureuilLand, un refuge consacré à trouver des familles d’accueil aux bébés écureuils orphelins ou blessés en attendant qu’ils puissent être retourné à la nature. 

Plusieurs exposants offrent des produits véganes variés comme Nature Zen ou Vibe Foods, ou des service de traiteurs véganes: Aliments Green Brothers, Les Filles Fattoush, PūrePrep, Sham Vegan (définitivement pas le nom que j’aurais choisi pour une compagnie!), et certains se concentrent sur un produit en particulier: le caramel (Les Délices MelGood), le chocolat (Hazelle Chocolat Noir), ou le quinoa (Gogo Quinoa).

Les classiques dans les produits véganes sont les substituts de viandes (étrangement je n’ai pas vu beaucoup de kiosques qui y étaient consacrés mais Gusta était toujours là) et les Faux-mages. Pour ces derniers, je note surtout  ZenGarry (qui produit entre autre un faux-mage de noix de cajou vieillie à la bière!) et le très connu Rawesome (fromage à la crème, gâteau au fromage, crème glacée, tous à base de cajou). Chose surprenante c’est rendu tellement populaire que l’on trouve des produits commerciaux comme Boursin ou Babybel avec des variétés végétaliennes! L’avantage avec ce genre de produit c’est qu’ils sont sans lactose et sans gluten. Toutefois, si vous n’avez aucune intolérance et que vous appréciez un bon fromage, ces produits sont totalement sans intérêt…

Finalement, je n’ai trouvé que trois produits plutôt originaux:

  • Une alternative de saumon fumée à base de cinq ingrédients simples (carottes, huile d’olive, vinaigre de cidre de pomme, sel de mer, arôme naturel de fumée) servie avec fromage à la crème végétalien sur un craquelin de riz brun et quinoa. J’ai pas trouvé ça plus bon qu’y faut. C’est produit par une compagnie appelée by2048 qui se donne pour mission de créer des alternatives délicieuses aux fruits de mer à base de plantes afin de protéger nos océans qui, selon certaines prédictions, seront à court de poissons d’ici 2048. Un objectif très louable.
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Reina Sakao

  • Les 400 pieds de champignon est une ferme de champignon urbaine à Montréal et une boutique qui vend des trousse de culture de champignon (des blocs pré-ensemencés) et prodigue des conseils. Ils offrent une dizaine de variétés différentes et des produits dérivés (sauces, marinades, champignons séchés, etc.). Fascinant.
  • L’Entreprise Sakao est issue d’une tradition familiale pluricentenaire dédiée à la culture et à la commercialisation du thé. Elle offre du thé en feuille, des accessoires, des ateliers de matcha, et des cérémonies du thé. Plutôt intéressant.

J’ai également assisté à deux conférences. 

La première, le 9 octobre à 14h, était “Afro-Veganism in Canada” donné par Joe G. Thomas, fondateur des Black Vegans of Toronto et auteur du livre Let Food Be Your Medicine Today; Live Healthy and Strong on Plant-Based Whole Foods. Je dois avouer qu’à prime abord j’ai trouvé le concept d’afro-véganisme plutôt ridicule mais dès le début de sa conférence j’ai compris à quoi il faisait allusion et j’ai acquiescé. Il a commencé par mentionner que durant la pandémie de COVID-19 le taux de mortalité était beaucoup plus élevé au sein des populations noires américaines. Si l’on met de côté les causes socio-économiques (qui ne sont pas pertinentes ici), il est évident qu’une alimentation pauvre cause à cette population des problèmes de santé comme l’obésité, le cholestérol et le diabète qui les a rendu très vulnérables à l’épidémie. C’est une situation qui est difficile de combattre à cause des déserts alimentaires, du lobby des grosses industries (McDonald, Burger King, Coke, Pepsi, etc.) et des faibles moyens économiques de ces populations. M. Thomas s’est exclamé “Je me fout de la politique du véganisme. Ici il y a des gens qui meurent et l’on doit trouver des solutions.” Il a alors longuement expliqué son cheminement et comment il s’est efforcé d’adapter des recettes des Caraïbes pour les rendent véganes afin de convaincre les afro-américains d’adopter une diète plus saine. Il a conclu en disant “Mes frères, la meilleure façon d’honorer nos ancêtres c’est de mener une vie saine et longue.” Voici un bref extrait (1 min.) de la conférence: 

La deuxième conférence à laquelle j’ai assisté, le 9 octobre à 15h15, était “Veganic Growing, Homesteading and Farming” donné par Jimmy Videle. Celui-ci est un agriculteur biologique américain, activiste et consultant qui s’est installé au Québec et a démarré avec sa femme, Mélanie Bernier, une ferme maraîchère végétalienne et une entreprise semencière artisanale, La Ferme de l’Aube (site internet, page FB) située à Boileau. Il est l’un des grand défenseur de l’agriculture végane en Amérique du Nord et ses propos son extrêmement intéressant. On peut en apprendre plus sur lui et sur l’agriculture végane sur sa page Facebook et son réseau Youtube. Au début de l’année prochaine il va publié un livre: The Veganic Grower’s Handbook: Cultivating Fruits, Vegetables and Herbs from Urban Backyards to Rural Farmyard, chez Lantern Publishing and Media, disponible en février 2013. Voici le video de sa conférence (52 min.):

 

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2022 Montreal Vegan Festival

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Just a reminder for all food enthusiasts that the Montreal 9th Vegan Festival will be held at the Palais des Congrès (1001, Place Jean-Paul-Riopelle, Métro Place d’Armes) next week-end on October 8 & 9 (10h00 – 18h00). Tickets are $9 per day or $15 for both days (available at the doors or online).

The Montreal vegan festival offers live cooking shows and lectures, as well as many exhibitors’ booths to discover new and delicious products. It is a non-profit organization dedicated to share knowledge about veganism and vegan lifestyle which is against animal cruelty, for promoting better health and environmental protection. I am looking forward to see the latest trend in health food and, above all, to listen to the lecture of a guy I met in a previous vegan fest: Jimmy Videle. He is an American organic farmer, activist and consultant who moved to Quebec and started with his wife, Mélanie Bernier, a veganic market farm and artisanal seed company, La Ferme de l’Aube located in Boileau. He will speak about “Veganic growing, homesteading and farming” Sunday October 9 at 15h15.

If I do not share some of the vegan politics and extreme positions (as I do enjoy my honey, cheese and yogurt), I agree with most of their ideas on agriculture, health and environment. We do have to care for the Earth (and in return it will eventually care for us…). I guess I am rather a semi-vegetarian — since I am eating eggs, milk produces, fishes and seafoods as well as chicken’s meat I am more a Flexitarian, the most versatile of the vegetarian variations as it is a mix between Lacto-ovo vegetarianism, Pollotarianism and Pescetarianism [actually it is also quite similar to the Buddhist vegetarianism which avoids eating all creatures walking on four legs]. 

In previous years (I’ve talked several times about the fest on the blog) the entrance to the Vegan Fest was free but, unfortunately this year due to a lack of exhibitor participation (they had planned for 130 exhibitors but only 95 registered), they have to charge entry in order to make the event possible. So please go visit the festival to encourage them and, more importantly, enjoy and discover all sorts of healthy foods and habits that are much better for both us and the planet. It is quite important to insure the sustainability of our civilisation… 

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Natsuko no sake #5-6

NatsukoNoSake-5-covTome 5

“Les drames s’enchainent dans la petite communauté de Niigata. Un hélicoptère d’épandage aérien se crashe dans un champ. Le père de Saeko renonce et détruit ses plantations, accablé de solitude, il ne peut plus assurer son travail. Natsuko mobilise une fois de plus les habitants pour lui venir en aide et une violente tempête menace les récoltes. Mais Saeko, jadis méprisante du métier d’agricultrice, décide finalement de reprendre la plantation à son compte, alors que Natsuko sauvegarde le Dragon Merveilleux jusqu’au moment tant attendu de la récolte. La plantation est fauchée et le processus de production de sake peut s’enclencher. Le moment le plus important de la création artisanale repose désormais sur les épaules de Kusanabe et Natsuko, pourtant moins expérimentés que leurs aînés.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.5, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), septembre 2021. 464 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379501159. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-0

NatsukoNoSake-6-covTome 6

“Natsuko jette ses dernières forces dans la fin du brassage du Dragon merveilleux. L’heure du verdict a ainsi sonné pour tous les habitants de la Kura, mais aussi pour chaque aventure humaine. Saeko aura trouvé son équilibre humain dans le travail de la terre, le village est en plein renouveau économique grâce à cette nouvelle agriculture biologique, Kusakabe s’affirme en nouveau chef de la production, Natsuko elle-même finit par trouver l’amour. Mais le papy Yamada, lui, aura laissé ses ultimes forces dans cette dernière saison, et la maladie finit par l’emporter dans la tombe. Le Dragon merveilleux aura bouleversé la vie de tous et la récompense sera à la hauteur du prix à payer.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.6, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), décembre 2021. 448 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379501166. Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-5

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Natsuko no Sake (夏子の酒 /  lit. “Le sake de Natsuko”) est un manga seinen par Akira OZE qui a été serialisé dans le magazine Morning en 1988-1991 puis compilé en douze volumes chez Kodansha. La traduction française est disponible chez Vega en six volumes doubles (paru entre septembre 2019 et décembre 2021). J’ai déjà commenté le premier volume de cette série ainsi que les volumes deux à quatre.

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t.5, page 8

Dans le cinquième tome, Saeko se lance à plein dans l’agriculture contre l’avis de son père et devient même l’apprentie de Goda, le gourou local de l’agriculture biologique. Natsuko continue son apprentissage en visitant d’autre kura (brasserie de saké) et en écoutant les conseils de Eiji Utsumi, brasseur du fameux junmai Bisen. Toutefois, elle est bouleversée par la dégustation du ginjô “N”, brassé il y a trois ans par son frère Yasuo et qui représentait pour lui le saké idéal. Natsuko devient alors très intransigeante sur ce qu’elle veut faire de son saké ce qui cause beaucoup de friction avec les autres membres de la brasserie… Natsuko récolte enfin le fruit de son labeur: le tatsu-nishiki est planté, cultivé, récolté, décortiqué, et poli. Il reste à choisir une levure dans un duel entre Natsuko et Yamada, le tôji de la kura. Le tatsu-nishiki est maintenant prêt pour le brassage!

NatsukoNoSake-6-p014

T.6, page 14

Dans le sixième et dernier tome, nous assistons à la naissance du saké de Natsuko. Le tatsu-nishiki est lavé, cuit, ensemencé de kôji, malaxé, fermenté en cuve, pressé, filtré, pasteurisé et finalement mis en bouteille. C’est un processus long et complexe. Pendant ce temps, Kasuko (la veuve de Yasuo) décide de rester dans la famille Saeki malgré la demande de son frère de revenir s’occuper de sa mère. Il y a assez de tatsu-nishiki pour faire trois cuvées. Malheureusement, la première a un très léger arrière-goût due à des sacs mal lavés — mais que seul Natsuko perçoit. Toutefois, la filtration devrait régler le problème. Maître Ueda visite la kura et est impressionné par leur travail; il offre quelques conseils. La seconde cuvée ne se déroule pas non plus sans incident car Yamada tombe à nouveau malade mais il se rétablit est le résultat du brassage est excellent. Toutefois, il demande pour la troisième cuvée que Kusakabe prenne la relève comme tôji (mais il le supervisera). Kusakabe s’y met corps et âme. Le résultat est encore meilleurs et satisfait finalement Natsuko. Par la suite, Saeko et Goda se marient. Natsuko décides d’assumer l’héritage de la brasserie Saeki et doit également choisir un nom pour le nouveau junmai daiginjô. Durant l’hiver, Yamada décède. Tout au long du récit, Natsuko a eut trois prétendants: Shingo (le fougueux héritier de la brasserie Kuroiwa), Eiji Utsumi (brasseur du fameux Bisen) et Wataru Kusakabe (ami de Yasuo à l’université qui a joint la brasserie Saeki comme kurabito et en est devenu le nouveau tôji). Lequel gagnera finalement son coeur?

Natsuko no sake est un très beau manga qui nous offre une bonne histoire tout à la fois captivante et touchante. Le style graphique classique, qui est plutôt simple mais efficace, est typique des mangas des années ’80 et ’90. Même si il prêche l’agriculture biologique et nous éduque sur l’art complexe du brassage du saké, ce manga constitue une lecture agréable et divertissante. C’est donc un bon vieux manga qui plaira surtout aux amateurs de culture japonaise et de saké. Moi, j’ai adoré.

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2016 Akira OZE. All rights reserved. © 2021 Éditions Vega pour l’édition française.

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Natsuko no Sake t. 2-4

Vol. 2 (ch. 22-43)

NatsukoNoSake-2-cov“Natsuko Saeki est une employée de bureau à Tokyo, mais elle ne s’épanouit pas dans son travail. Un jour son frère tombe malade et l’opportunité s’offre à elle de rentrer auprès de sa famille, modestes brasseurs de saké, pour l’aider. Motivée par ce défi familial, Natsuko, va se plonger corps et âme dans le travail du saké et tenter de se faire une place dans un milieu très traditionnel et dominé par les hommes.”

“Avec conviction et acharnement, et malgré son manque de connaissances en agriculture, Natsuko poursuit son objectif de faire pousser le riz Tatsu-Nishiki (Dragon Merveilleux) afin de produire le meilleur saké du Japon. Soutenue par ses proches, elle couve sa première plantation, censée lui fournir assez de grains pour ensemencer enfin un vaste terrain pour une récolte de production.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.2, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), février 2020. 448 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379500657. Pour lectorat adolescent (14+). stars-3-0

Vol. 3 (ch. 44-65)

NatsukoNoSake-3-cov“Alors que Natsuko a finalement réussi sa première récolte, contre vents et marées, elle prend conscience que la seconde est un défi encore plus grand. Des 12 grains de Dragon Merveilleux qu’elle a cultivés avec difficulté, elle a récolté plus de 3 kg qui lui serviront à la seconde récolte, celle censée servir à la production de sake proprement dit. Mais comment réussira-t-elle à tenir cette récolte, contre les tempêtes qui brisent les épis, les nuisibles qui les dévorent, le travail qui l’épuise ? Ses tentatives pour rallier des producteurs à sa cause d’une agriculture bio trouvent certes quelques échos positifs, mais elle se heurte trop souvent au scepticisme des tenants d’une tradition définitivement masculine. Enfin, Natsuko prend la mesure de la réalité économique de ses choix. Faut-il accepter d’être pauvre pour avoir refusé la culture intensive ?”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.3, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), mai 2021. 448 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379500756. Pour lectorat adolescent (14+). stars-3-0

Vol. 4 (ch. 66-87)

NatsukoNoSake-4-cov“Petit à petit, Natsuko arrive à rallier des producteurs de plus en plus nombreux à son idée d’une agriculture biologique et montre l’exemple en utilisant du fumier naturel comme engrais. Mais elle a bien conscience que la seule motivation de ces derniers à changer repose sur la capacité de vendre le produit bio plus cher que précédemment. Le pari est néanmoins pris d’un sake de qualité et cher contre un saké mauvais et très bon marché. Cette lutte du pot de terre contre le pot de fer est aussi une lutte de méthodes, artisanat contre usinage. Et Natsuko découvre que les méthodes traditionnelles sont un défi physique permanent… qui finit par coûter la santé à son Toji. Entretemps, le fils des Kuroiwa, par amour pour Natsuko, reste déterminé à suivre l’exemple de celle-ci. Et l’affrontement avec son père semble inévitable.”

[Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière]

Natsuko no Sake t.4, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), juillet 2021. 464 pages, 18 x 13 cm, 11,00 € / $C 19.95, ISBN 9782379501142. Pour lectorat adolescent (14+).stars-3-0

 

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Natsuko no Sake (夏子の酒 /  lit. “Le sake de Natsuko”) est un manga seinen par Akira OZE qui a été serialisé dans le magazine Morning en 1988-1991 puis compilé en douze volumes chez Kodansha. Il a été adapté en un drame télévisé de onze épisodes diffusé par Fuji TV entre janvier et mars 1994. Il a aussi été publié en français chez Vega en six volumes doubles (vol. 1: septembre 2019, vol. 2: février 2020, vol. 3: mai 2021, vol. 4: juillet 2021, vol. 5: septembre 2021 et le vol. 6: décembre 2021). J’ai déjà commenté le premier volume de cette série.

Natsuko décide de poursuivre le rêve de son grand frère décédé et de produire le meilleur saké du Japon. Elle abandonne donc son travail à Tokyo pour venir travailler à la brasserie familiale dans la préfecture de Niigata. Elle doit tout apprendre à partir de zéro mais elle crée une association de producteurs pour l’aider dans sa tâche. Après avoir fait germer les grains récupérés par son frère, elle doit préparer la rizière puis repiquer les plants. Comme elle veut du riz bio, elle doit donc désherber à la main et éviter tant les pesticides que l’engrais chimique. Comme le gouvernement fait une dispersion aérienne obligatoire de pesticide elle doit couvrir son champs pour le protéger. Alors que le riz pousse, le poids des épis rends le plant fragile et, lors d’une tempête, elle doit travailler toute la nuit pour les protéger et elle tombe d’épuisement. Malgré toutes les difficultés, le temps de la récolte arrive et elle obtient trente-et-un kilo de riz qu’elle pourra semer l’année suivante pour enfin commencer la production…

Dans le troisième volume, une nouvelle saison de production débute à la brasserie Saeki. Toutefois, la mise en marché du Rosée de Lune est mise en danger par la concurrence déloyale d’un autre producteur. Shingo Kuroiwa, ami d’enfance de Natsuko et appartenant lui aussi à une famille de brasseur, a honte du saké industriel produit par son père et décide d’en produire un bon par lui-même grâce aux encouragements de Natsuko (qu’il aime). Natsuko, qui jusqu’alors était simplement dégustatrice, est nommé gérante de la brasserie. Elle tente de convaincre les agriculteurs de Kawashima de faire cesser l’épandage aérien de pesticides. Tout au long du récit, le manga décrit en détails toutes les étapes de production du saké.

Dans le quatrième volume, Natsuko doit aider Makoto Goda à préparer le compost nécessaire pour la plantation. Les grains de Tatsu-Nishiki sont réparti entre les membres de l’association qui chacun plantent leur parcelle de deux ares. La production débute: on répand le compost, prépare les semis et on les repique dans la rizière. Shinsuke Yamada, le tôji de la brasserie que l’on surnomme “Papy”, tombe d’épuisement en fin de saison et est hospitalisé. Il est très âgé et le directeur de la brasserie songe à le mettre à la retraite et lui trouver un remplacement. Toutefois, Natsuko est en désaccord avec cette décision. Goda a des problèmes avec les bénévoles qui l’aide sur sa ferme biologique. Un expert en saké à la retraite offre son aide à la kura. Kusabe voudrait prendre la relève comme tôji

Natsuko no sake est un manga très éducatif qui nous en apprends beaucoup sur la production et la mise en marché du saké, ainsi que sur les très nombreuses difficultés auxquels font face les agriculteurs japonais. Toutefois, cela demeure un manga divertissant et très agréable à lire malgré le style de dessin très classique. Même si cela fait un peu vieillot (genre années ’80) le graphisme clair et précis est très efficace. C’est donc un vrai bon vieux manga qui plaira surtout aux amateurs de culture japonaise et de saké.

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonGoodreadsGoogleNelliganWikipediaWorldCat ]

© 2016 Akira OZE. All rights reserved. © 2019-2021 Éditions Vega pour l’édition française.

 

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Images du mer-fleuri [002.021.321]

Brassica oleracea var. acephala  

[ iPhone 13 Pro, Cirque du Soleil, 2021/10/17 ]

Le chou d’ornement ou kale ornamental (appelé en anglais “Flowering decorative cabbage” ou “ornamental Kale”) est une espèce de plante qui appartient à la division des Magnoliophyta (ou Angiospermae, i.e. les plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (ou Dicotyledonae), à la sous-classe des Dilleniidae, à l’ordre des Brassicales, à la famille des Brassicaceae (ou Cruciferae, qui se divise en près de quatre-cent genres et plus de quatre mille espèces de plante herbacées qui sont principalement des légumes) et au genre Brassica (qui inclue une quarantaine d’espèces dont cinq se sont taillé une place de choix dans notre alimentation: Brassica juncea (moutarde brune), B. nigra (moutarde noire), B. napus (colza, rutabaga),  B. oleracea (les choux et le brocoli), et  B. rapa (les navets, bok choy, chou chinois)). La plus prolifique de ces espèces est sans aucun doute la B. oleracea qui, à partir du chou commun, a été développée en de nombreuses variétés et cultivars:  le chou pommé (cabus, var. capitata f. alba), le chou de Milan (Savoy, var. sabauda), le chou rouge (var. capitata f. rubra), le chou frisé (kale, var. sabellica), le chou de Bruxelles (var. gemmifera), le chou-rave (var. gongylodes), le chou-fleur (var. botrytis), le brocoli (var. italica), le “broccoflower” (hybride des deux précédentes variétés) et le broccolini (hybride des var. italica et var. alboglabra)— pour n’en nommer que quelques uns.

Le chou d’ornement appartient à la variété acephala (de acéphale, sans tête, par opposition à la variété de chou typique, var. capitata, qui pousse en une tête compacte, ou “pomme”). Il en existe de nombreuses variétés qui ont été développées principalement pour leurs feuilles ornementales centrales qui sont d’un blanc brillant, rouge, rose, lavande, bleu ou violet. Elles sont aussi comestibles que n’importe quelle autre variété de chou ou de chou frisé, mais pas nécessairement aussi agréable au goût car elle ont tendance à avoir une saveur amère et sont donc souvent plus utilisées en cuisine comme garnitures. (Sources: Wikipedia et divers sites horticoles)

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Images du mer-fleuri [002.021.209]

Cichorium intybus 

[ iPhone 11 Pro, Parc Frédric-Back, 2021/07/02 ]

La Chicorée amère (ou chicorée sauvage, aussi appelée “Common chicory” en anglais) est une espèce de plante herbacée vivace qui appartient à la division des Magnoliophyta (Angiospermae ou plante à fleurs), à la classe des Magnoliopsida (Dicotyledonae, i.e. “qui germe en deux feuilles”), à la sous-classe des Asteridae, à l’ordre des Asterales, à la famille des Asteraceae (ou Compositae, “fleurs composées”, qui comprend mille-six-cent genres divisés en plus de vingt milles espèces comme le pissenlit, la marguerite et le tournesol), et au genre Cichorium (qui inclut non seulement une dizaine d’espèces, dont la Cichorium endivia [var. crispum et var. latifolium], mais également plusieurs sous-espèces et cultivars).

C’est une plante robuste caractérisée par une racine charnue, une tige unique qui forme de nombreux rameaux rigides et minces, des feuilles basales découpées en lobes (comme celles du pissenlit) et des feuilles intermédiaires lancéolées, mais surtout par de belles petites fleurs bleues ligulées qui forment des capitules et poussent directement sur la tige. Les fleurs se distinguent par leur photonastie (i.e. elles s’ouvrent à l’aube et se referme dès midi lorsque le soleil décline ou par temps nuageux). Toutes les parties de la plante ont un goût amère (à cause des lactucine et intybine qu’elle contient) et produisent un latex blanc.

La chicorée sauvage est surtout utilisée comme plante fourragère (car elle protège contre la météorisation et certains parasites) mais elle a aussi des propriétés médicinales (cholagogue, détoxiquante, légèrement laxative et même possiblement anaphrodisiaque). Cette variété n’est pas vraiment comestible (quoique, comme les feuilles de pissenlits, on peut utiliser les jeunes feuilles crues ou cuites en salades) mais au fil des siècles sa culture a développé de nombreuses sous-espèces et cultigroupes qui ont pris une place importante dans l’alimentation humaine: la chicorée à café (var. sativum, dont la racine séchée et torréfiée constitue un succédané de café), la chicorée de Catalogne (cultivars de la var. foliosum), la chicorée pain de sucre (var. foliosum Hegi f. cylindricum dite ‘Pan di Zucchero’), l’endive (var. foliosum), et le radicchio (de Trévise et de Chioggia, cultivars de la var. foliosum).

Le nom provient du grec kikhorion (κιχώριον, possiblement dérivé de l’égyptien keksher) et signifie en latin “plante de janvier” ou “salade d’hiver”. Elle est mentionnée par le naturaliste romain Plinius (Naturalis Historia, liber XX, cap. 29 et 30), le poète Horatius (Odes 31, ver 15), le gastronome Apicius (De re coquinera), ainsi que par les médecins Celsus (De Medicina) et Galênós (De alimentorum facultatibus, 41; De Simplicium Medicamentorum Temperamentis et Facultatibus; De subtiliante diaeta), et sa culture est même recommandée dans le Capitulare de Villis vel curtis imperii. (Sources: Wikipedia [FR/EN])

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Allium giganteum 

[ Canon PowerShot S5 IS, Jardin Botanique, 2013/06/18 ]

L’ail ornemental (appelé “Ornamental onion” en anglais) est une dénomination qui, en fait, regroupe de nombreuses espèces et hybrides du genre allium. On y retrouve, entre autres, les A. cristophii (Persian onion), les Allium hollandicum (Dutch garlic), Allium caeruleum (blue globe onion) et les Allium flavum (small yellow onion). Dans ce cas-ci il s’agit du cultivarGlobemaster” de l’espèce Allium giganteum (ail géant ou giant onion en anglais) qui constitue la plus grande variété d’ail ornemental (produisant des “globes” de 15 à 20 cm de diamètre). Comme les autres allium, ce sont de grandes plantes herbacées, vivaces et à bulbes, possédant un feuillage basale gris-vert en forme de lanière, et qui offrent des fleurs étoilées violettes qui forment des grappes globulaires (ombelles) qui poussent l’été au bout de tiges sans feuilles pouvant atteindre 80 cm de hauteur. Il a reçu le “Award of Garden Merit” de la British Royal Horticultural Society. Ces plantes ont un un fort parfum d’oignon ou d’ail mais, attention, elles ne sont pas comestible car elles contiennent du soufre (cystéine, sulfure) et en manger (tant les fleurs, graines, feuilles ou tiges) peut causer des nausées, vomissements ou de la diarrhée. Elles peuvent être particulièrement toxiques pour les animaux domestiques.

Le genre allium fait partie de la division des Magnoliophyta, de la classe des Liliopsida (Monocotyledonae), de l’ordre des Liliales, et de la famille des Liliaceae (ou Alliaceae selon la classification phylogénétique APG) . Il comprend près de neuf-cent espèces dont plusieurs ont pris une place importante dans l’agro-économie humaine, incluant des plantes maraîchères (légumes) comme  l’oignon (Allium cepa), l’échalote (A. cepa L. var. aggregatum), le poireau (A. ampeloprasum), l’oignon vert (ciboule ou A. fistulosum) ou des herbes comme l’ail cultivé (A. sativum) ou sauvage (A. ursinum) et la ciboulette (A. schoenoprasum). Certaines sont considérées comme ayant des propriétés médicinales. Le nom viendrait soit du celtique ( all / “brûlant, âcre”) ou du grec (ἀλέω / aleo / “to avoid”). (Sources: Wikipedia [FR/EN] et divers sites horticoles)

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Images du mer-fleuri [002.021.195]

Artemisia absinthium 

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[ Canon PowerShot S5 IS, Jardin Botanique, 2013/06/18 ]

IMG_3922L’Absinthe (appelée wormwood en anglais) est un plante à fleurs, vivace, de la division des Angiospermae (Magnoliophyta), de la classe des Dicotyledonae, de la sous-classe des Asteridae, de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae (caractérisée par leurs inflorescences composées de petites fleurs réunies en “capitules”) et du genre Artemisia. Elle forme généralement des arbrisseaux de 50 à 120 cm de hauteur, aux feuilles alternes — d’un “gris verdâtre sur le dessus et presque blanches et soyeuses sur le dessous” — et qui donnent vers la fin de l’été (de juillet à septembre) des fleurs “jaunes, tubulaires, réunies en capitules globuleux”. Le nom latin prendrait son origine dans le grec ancien avec d’une part ἀρτεμισία (artemisía — en référence à la déesse grecque Artemis, patronne de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements, ou à la Reine Artemisia, épouse et soeur du roi Mausolus d’Halicarnasse) et d’autre part ἀσπίνθιον ou ἀψίνθιον (aspínthion / apsínthion [possiblement dérivé du Perse] — un goût amer, qui désignait également la plante du même nom). J’en ai vu au jardin botanique mais il y en aurait possiblement dans le parc Frédéric-Back car j’y ai vu de quoi de très similaire…

C’est une plante ornementale qui a de très nombreux usages: elle a des propriétés insectifuges et fongicides (elle repousse, entre autres, les piéride du chou, les pucerons et les acariens), médicinales (en tant que vermifuge, désinfectant, contre les nausées, elle facilite aussi la digestion en calmant l’estomac et évacuant la bile, et stimule le flux sanguin dans la région pelvienne — pour traiter les règles douloureuses ou absentes, ou même avoir un effet abortif) mais elle est surtout connue pour son utilisation en tant qu’aromate ajoutée aux spiritueux (principalement la fameuse liqueur d’absinthe), au vin (surtout le Vermouth mais aussi le vin Pelin en Roumanie) ou au thé (au Maroc). Il faut cependant être prudent car la plante contient une substance toxique, la thuyone, qui en quantité excessive (30~60 mg/kg) peut causer “des vomissements, de la diarrhée, des vertiges, des convulsions” et même la mort.

L’alcool d’absinthe est documenté dès l’antiquité (elle est mentionnée par Pythagore, Hippocrate et même dans le De rerum natura de Lucretius) comme ayant des propriétés médicinales, aphrodisiaque et stimulant la création. On retrouve des vins d’absinthe dès le XVIe siècle mais la recette actuelle (l’absinthe distillée avec des herbes comme l’anis vert et le fenouil) n’apparait qu’au XVIIIe siècle. Elle aurait été inventé en 1792 par le Dr Pierre Ordinaire ou par l’herboriste suisse Henriette Henriod dont la recette est acquise en 1797 par le major Dubied et son gendre Henri-Louis Pernod. Elle est commercialisée dès 1805 par la distillerie Pernod, puis sa préparation traditionnelle est popularisée dès 1830 par les soldats revenant d’Algérie: elle est diluée dans un grand verre avec trois à sept fois son volume d’eau (ce qui “trouble” sa couleur verte) en faisant couler l’eau goutte à goutte sur une cube de sucre placé sur une cuillère percée (pelle à absinthe). Elle acquiert de plus en plus de popularité jusqu’à constituer, en 1870, 90 % des apéritifs consommés en France. La “Fée verte” devient la consommation emblématique de la “Belle Époque” parisienne où ses propriétés psychotropes (voir hallucinogènes) et stimulantes sont appréciées des artistes et intellectuels comme Beaudelaire, Verlaine, Rimbaud, Toulouse-Lautrec, et Van Gogh. Toutefois, ses effets neurotoxiques négatifs génèrent un important mouvement d’opposition des ligues anti-alcooliques et elle est interdite en France (et dans de nombreux autres pays) dès 1915 et Pernod se reconvertit dans le pastis… Sa production est heureusement autorisée à nouveau en 1988 mais en règlementant ses taux de thuyone (provenant de l’absinthe), de fenchone (provenant du fenouil) et de pinocamphone (de l’hysope) à respectivement 35 mg/l, 5 mg/l et 10 mg/l, et en utilisant l’appellation “spiritueux aromatisé à la plante d’absinthe”. En 2010, les producteurs peuvent enfin utiliser la dénomination “absinthe“. Il en existe même des producteurs au Québec. Je serais bien curieux d’y goûter… (Sources: Wikipedia)

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Natsuko no Sake t.1

NatsukoNoSake-1-cov“Après deux années passées dans une agence de publicité à Tokyo, la jeune Natsuko Saeki revient dans sa province natale auprès de sa famille, productrice de sake artisanal. Elle y retrouve son grand frère Yasuo avec qui elle partage un même rêve : faire pousser le Tatsu-Nishiki, ou “dragon merveilleux” : un riz réputé très difficile à cultiver, mais dont ils espèrent tirer le meilleur sake du monde !

Malheureusement, Yasuo est très malade et décède peu après la visite de Natsuko. Cette dernière décide alors d’abandonner sa carrière et de reprendre le rêve de son frère dans l’exploitation familiale. Mais, si elle s’avère experte quant à goûter et estimer les sake, elle ne connaît rien à l’agriculture ni à la production de ce breuvage. Affrontant le scepticisme des uns, la jalousie des autres, la jeune femme urbaine va devoir relever tous les défis pour s’imposer et donner vie à son rêve.”

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

NatsukoNoSake-1-p001J’ai décidé de lire ce manga parce que le sujet me semblait plutôt intéressant: il s’agit d’un manga sur la production de sake. Le dessin de couverture semblait indiquer un manga dans un style plutôt classique et, comme c’était un gros volume de 456 pages, je me suis dis que c’était probablement un one-shot (volume unique). Erreur ! Une fois que je l’ai eut entre les mains j’ai rapidement noté le “vol. 1” à côté du titre! En fait, une fois complétée, cette série comprendra six tomes de plus de quatre-cent pages chacun! Dans quoi me suis-je embarqué?! Toutefois, pour l’instant, seulement trois tomes ont été traduit en français (espérons que l’éditeur ne nous laissera pas tomber)…

NatsukoNoSake-1-p019Akira OZE est un mangaka de la vieille génération. Né en 1947, il a fait ses début en 1971 sous le pseudonyme Megumi Matsumoto après avoir été l’assistant de Shotaro Ishinomori et avoir travaillé sur des adaptations mangas d’anime. Ses premières oeuvres originales sont des mangas shônen (とべ!人類 / Tobe! Jinrui en 1978, 初恋スキャンダル / Hatsukoi Scandal [lit. “Scandale du premier amour”] publié en 18 vol. en 1981–1986 et Tobe! Jinrui II publié en 1984-85) pour lesquels il remporte le prix du 31e Shōgakukan manga shō en 1985. Après un bref essai dans le manga shôjo (マッチポイント! / Matchpoint! / “Balle de match!” en 1979), il se consacre au manga seinen avec Natsuko no Sake (夏子の酒 /  lit. “Le sake de Natsuko”) serialisé dans le magazine Morning de Kodansha en 1988-1991 et compilé en douze volumes. Cette série a beaucoup gagné en popularité lorsqu’elle a été adapté en un drame télévisé de onze épisodes par Fuji TV et qui fut diffusé de janvier à mars 1994. Le manga est publié en français chez Vega en six volumes doubles dont les trois premiers sont déjà paru (vol. 1 en septembre 2019, le vol. 2 en février 2020, le vol. 3 en mai 2021 — le vol. 4 devrait paraître en juillet 2021).

OZE publiera par la suite une demi-douzaine d’autres mangas seinen:  Boku no Mura no Hanashi (ぼくの村の話 / L’Histoire de mon village, 7 vol., 1992–1994),  Minori Densetsu (みのり伝説 / La légende de Minori, 9 vol., 1994–1997),  Natsu no Kura (奈津の蔵 / La brasserie de Natsu, 3 vol., 1998-2000 – un prequel à Natsuko no Sake), Hikari no shima (光の島 / L’Île de lumière, 8 vol., 2001–2004), On-saito! (オンサイト! / Sur place!, 2004-2005),  Kurodo (蔵人 / Claude, 2006-2009), et Dō raku musuko (どうらく息子 / Apparemment mon fils, 18 vol., 2010-2017 — traduit en français sous le titre Le Disciple de Doraku chez Isan Manga).

NatsukoNoSake-1-p042Natsuko no Sake est dessiné dans le style classique des mangas des années ’80. Ce style est simple et fait de traits précis, accentués par des trames. Il nous offre une bonne histoire où les défis de l’héroïne nous garde en haleine. C’est agréable et divertissant à lire mais surtout très didactique puisque le récit nous fait découvrir toutes les étapes de la production de saké et aussi les différentes catégories du produit. L’auteur voulait faire un manga sur un aspect de la culture traditionnelle Japonais et c’est son éditeur qui a suggéré le saké. Le manga a beaucoup gagné en popularité après qu’il ait été adapté en un drame télévisé de onze épisodes par Fuji TV. Il a reçu beaucoup d’éloges des associations de producteurs de sake japonais car il a grandement contribuer à faire la promotion de cette alcool de riz  typique — même au Japon. Étrangement, même les Japonais ne réalisent pas toute la complexité et la difficulté  qu’implique sa production.

Un bon manga à lire par tout amateur de manga classique, de culture japonaise et, bien sûr, de saké.

Natsuko no Sake t.1, par Akira OZE. Paris: Dupuis / Vega (Coll. Seinen Manga), septembre 2019. 456 pages, 18 x 13 cm, 11,00 €, ISBN 9782379500640, Pour lectorat adolescent (12+). stars-3-0

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© 2016 Akira OZE. All rights reserved. © 2019 Éditions Vega pour l’édition française.

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Le goût d’Emma

LeGoutdEmma-covEmma a un don, celui du goût. Grâce à la finesse de ses papilles, elle réussit à devenir inspectrice au prestigieux Guide Michelin. Elle réalise son rêve : découvrir les secrets des chefs.

Sa mission est semée d’embûches. On l’envoie sillonner seule les routes de France pour visiter hôtels et restaurants. Elle mange trop, parfois mal, et se heurte au machisme du milieu. Mais guidée par sa passion pour la cuisine et son indépendance farouche, elle vivra une extraordinaire aventure sensuelle et humaine. Cette quête initiatique la conduira même jusqu’au Japon.

Inspiré de la véritable histoire d’une des premières femmes inspectrices au Guide Michelin, Le Goût d’Emma dévoile les coulisses de la gastronomie.

Ce roman graphique est le fruit du travail de trois femmes : deux auteures françaises, Emmanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch, et une dessinatrice japonaise, Kan Takahama.

Le Goût d’Emma a fait l’objet d’une publication inédite au Japon dans le prestigieux hebdomadaire Morning puis chez l’éditeur tokyoïte Kodansha, sous forme de manga.

[Texte du site de l’éditeur et de la couverture arrière]

Le goût d’Emma (エマは星の夢を見る / Emma wa Hoshi no Yume wo Miru / lit. “Emma rêve d’une étoile”) est un manga seinen dessiné par Kan Takahama sur un scénario de Emanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch. Il a été prépublié dans l’hebdomadaire Morning (#18-27) avant d’être compilé en un volume par Kodansha en juin 2017. La version française a été publié chez Les Arènes l’année suivante. Même si il a d’abord été publié au Japon, ce manga est une commande d’un éditeur français, produit en collaboration avec des auteurs français avec le marché de la bande dessinée franco-belge à l’esprit (d’où le fait que ce manga est en couleurs). Ce n’est d’ailleurs pas la première collaboration de ce genre pour Kan Takahama (il y a aussi Mariko Parade écrit avec Frédéric Boilet et L’Amant qui adapte le roman de Marguerite Duras). Cela n’a rien d’exceptionnel, d’autres mangaka comme Jirō Taniguchi (La montagne magique, Mon année, Les gardiens du Louvre, La forêt millénaire, Venise) ont fait des collaborations similaires.

Ce manga est un récit biographique inspiré de la vie d’Emmanuelle Maisonneuve. Elle a toujours aimé la cuisine et les voyage mais s’est finalement retrouvé à étudier en droit et à faire une carrière de journaliste. Un jour, sur un coup de tête, elle applique pour un poste au fameux Guide Michelin. Surprise! Elle est engagé mais cela l’amène loin des restaurants prestigieux de ses rêves. Pendant quatre ans elle doit se battre dans un milieu chauvin, où elle est la seule femme inspectrice, à parcourir les routes de province pour visiter de petits hôtels et restaurants où elle découvre le dure réalité de la restoration. C’est un travail ardu, où elle fait de nombreuses gaffes mais découvre aussi des perles rares.

Le goût d’Emma nous offre non seulement une histoire qui peut nous motiver à poursuivre nos rêves, mais aussi un intéressant récit qui lève le voile sur la façon dont les fameuses étoiles du Guide Michelin sont attribuée. Le récit coule bien et nous fait découvrir de nombreux plats des régions de France. On suit avec attention les tribulations d’Emma tant au travail que dans sa vie personnelle. Au début, je trouvais le style de Takahama un peu bizarre (particulièrement la façon qu’elle dessine les visages) mais je m’y suis habitué et je trouve ça même plutôt cool maintenant. Ce genre de récit me rappel un peu, avec nostalgie, les déambulations gastronomiques de Taniguchi (Le Gourmet solitaire, Rêveries d’un gourmet solitaire). Un manga appétissant qui nous offre une excellente lecture !

Le goût d’Emma, par Kan Takahama (dessin et couleur), Emanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch (scénario). Paris: Les Arènes (Coll. BD), février 2018. 200 p., 17 x 24 cm, 18 € / $C 34.95. ISBN 978-2-35204-590-8. Pour lectorat adolescent (14+). stars-4-0

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© Les Arènes 2018 

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Café Chat L’Heureux

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[ iPhone 11 Pro, Café Chat l’Heureux, 2020/01/31 ]

J’avais déjà eut l’intention de visiter ce café bien particulier quand il a ouvert en 2014 mais les aléas de la vie m’en ont empêché et cela m’est sorti de l’esprit. L’existence du café m’a récemment été rappelé par un article dans The Concordian (v.37, #19: p. 6, chronique “Yum or Yikes”). J’étais familier avec le concept de café où l’on peut relaxer en compagnie de chats grâce à des reportages sur la télé japonaise (NHK) puisque ce type d’établissement est assez populaire au Japon (mais apparemment c’est une création taïwanaise). Le café Chat l’Heureux est le premier de plusieurs “neko café” à avoir ouvert leurs portes à Montréal (mais peu ont survécu aux limitations du concept — le Café des Chats, le Café Venosa, Aline Féline ont tous éventuellement fermés, le seul autre café du genre qui semble encore ouvert est le Café Chato.

Le Café Chat L’Heureux est situé sur le Plateau (au 172 Duluth Est) à environ douze minutes de marche du métro Mont-Royal (ouvert du mardi au jeudi de 11h à 20h, vendredi & samedi de 10h à 22h et dimanche de 10h à 20h). En plus d’une ambiance chaleureuse et des opportunités de rencontres félines (une dizaine de chats pour vous relaxer et vous divertir), le café offre un menu santé (d’où le slogan “café et collations en compagnie de chats / coffee and snacks in the company of cats”) qui comporte surtout des “grilled cheese”, des sandwichs, des salades, des gâteries dessert et une bonne variété de smoothies, cafés & thés. Des plats réconfortants (comfort food), quoi. Le service est bon, les serveuses sont charmantes et aimables. Comme on peut s’y attendre dans un établissement aussi spécialisé, les prix sont un peu chers ($10-$30) mais, bon, on va là pour l’ambiance pas pour la bouffe (qui est tout de même assez bonne). Par exemple, j’ai pris un succulent brownie (avec caramel et pacanes grillées, $6.52) avec un latte (petit mais excellent, $4.55) et ça m’a coûté $13 (plus le pourboire évidemment). Il y a cependant beaucoup de règles à respecter pour préserver la santé et l’intimité des chats (toutefois, je me demande bien où sont les litières…). Somme toute, c’est un peu comme un bar de danseuses mais avec des chats…

Malheureusement, lors de mon passage en début d’après-midi, la plupart des chats faisaient la sieste. Ils semblent tous très sociables mais moi je les ai trouvé plutôt gênés et aucun n’a accepté mes invitations de venir me voir à ma table — sauf celui qui voulait absolument licher le caramel dans mon assiette (il a eut plus de succès avec les voisines). Sans trop de surprise, la clientèle est surtout féminine et semble plus appréciée de la gente féline. Petit conseil, si vous passez faire une visite en hiver, amenez vos pantoufles (quoi que une sélection est offerte par le café) car il faut enlever nos bottes avant d’entrer.

Un excellent concept qui mérite d’être vue (ou expérimenté) au moins une fois de temps en temps… Surtout pour les personnes qui aiment les chats mais ne peuvent pas en avoir chez eux. Moi j’en ai déjà deux (cinq avec ceux de ma soeur) alors ce genre de café me laisse plutôt indifférent mais j’y retournerai sans aucun doute un jour avec un bon livre pour passer le temps…

stars-3-5

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Le Monde d’Edena 2: Les jardins d’Edena

Jardin-d-Edena-covStell et Atan sont à bord de “la Pyramide“, un étrange vaisseau spatial qui les dépose sur la planète Edena. Les deux héros commencent à explorer ce monde nouveau. Ils ne peuvent qu’avancer, sans savoir où leur marche les mènera. Petit à petit, ils s’adaptent à leur nouvel environnement, découvrant le goût des pommes, la chaleur du soleil. La nuit leurs rêves se peuplent de fées et de créatures fantastiques. Leurs corps physiques, privés de leur dose quotidienne d’hormonode, se transforment. Une dispute éclate, Atan assomme Stell et disparaît. Commence alors pour l’un et l’autre, une longue quête, quelque part entre l’envers et l’endroit du réel… Quelles sont les intentions de “La Pyramide“? Pourquoi a-t-elle laissé Stell et Atan débarquer dans ce monde étrange, qui leur évoque l’ancienne “Terra“ ? Comment feront-ils pour survivre, s’alimenter ? Jusqu’où devront-ils marcher ? Les réponses se trouvent peut-être dans la vraie vision, loin de l’ombre du rêve… 

Avec la série du Monde d’Edena, Moebius a créé une œuvre presque philosophique. Dans Les Jardins, il pose, entre autres, la question du conditionnement de l’être humain en matière d’alimentation. L’auteur lui-même raconte comment sa rencontre avec l’instinctothérapie lui a inspiré une bonne partie du récit. Un monde inquiétant et onirique, magnifiquement illustré.

[ texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière ]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

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Page 5

Atan et Stell se réveille à bord de la pyramide mais il n’y a aucune trace des autres passagers rencontrés dans le tome précédent. En touchant des contrôles, ils révèlent deux sièges qui les téléportent sur une planète qui semble vierge, voir paradisiaque. Mais comment pourront-ils y survivre sans équipements, sans armes, ni synthétiseur d’aliments, bio-implants ou transplantation d’organes par les rob-médics (à trente-deux ans Stell a déjà reçu plus de soixante transplants dont dix-huit cardiaques !). Toutefois ils trouvent un cours d’eau et se souviennent qu’il y a quatre-mille ans leurs ancêtres terriens se nourrissaient de fruits poussant biologiquement, alors ils s’essaient à manger des pommes… Cela leur donne mal au ventre mais calme la faim. Ils font des rêves bizarres…

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Page 22

Avec le temps, Atan et Stell s’adaptent à leur environnement. Et avec une nouvelle alimentation et l’épuisement de leurs bio-implants, leurs corps changent: les poils repoussent et des caractéristiques sexuelles (jusqu’alors supprimées par les hormonodes) font leur apparition, révélant que Atan est une femelle et Stell un mâle! Ce dernier d’ailleurs réalise soudain qu’il est irrésistiblement attiré par sa compagne mais celle-ci, dégoûtée, repousse ses avances, l’assomme avec une pierre et disparaît dans la nature… Stell la cherche pendant six jours, puis décide de suivre le fleuve jusqu’à la mer. En rêve, il rencontre le Maître Burg, qui le guide jusqu’à Atan/Atana mais celle-ci est enlevée par un monstre, l’ombre du rêve. Grâce à l’enseignement de Maître Burg, Stell s’éveille à l’intérieur du rêve et ouvre son coté lumière pour vaincre le monstre…

Avec ce deuxième volume du cycle d’Edena, Moebius nous offre un récit similaire à l’Incal qui entame la convergence des différents éléments narratifs et thématiques de l’ensemble de son oeuvre. En effet, Maître Burg n’est nul autre que le [Major] Gruber à l’envers! La convergence est aussi stylistique puisque Moebius commence aussi ici a abandonner le style dépouillé et épuré de L’Incal et utilise de plus en plus de traits pour donner du détail comme il le fait avec Blueberry.

Après avoir vécu à Tahiti et travaillé à Los Angeles, Moebius se retrouve en 1984-85 à Tokyo pour travailler pour TMS sur le film Little Nemo. Ayant beaucoup de temps libre et réalisant que Sur l’étoile (qui venait d’être réédité chez Aedena) avait laissé beaucoup trop de questions en suspend, c’est là qu’il conçoit et dessine la première moitié des Jardins d’Edena. Il complète l’album après être rentré à Los Angeles et avoir dessiné le vingt-deuxième Blueberry, Le bout de la piste (1986). Le récit est sérialisé dans le périodique (À Suivre) avant de paraître en album chez Casterman en septembre 1988.

Mis à part une allusion à un thème biblique (sur Edena, Atan et Stell découvrent leur sexualité après avoir mangé des pommes!), la thématique dominante de cet album est nutritionnelle: le changement d’une alimentation artificielle à une alimentation naturelle transforme leurs corps! Ceci reflète simplement le fait que Moebius a changé de gourou et le récit exprime les idées de l’instinctothérapie (l’instinct alimentaire) développée par Guy-Claude Burger (Maître Burg?). Déjà végétarien depuis plusieurs années, Moebius pousse l’expérience encore plus loin avec une diète au confluent du régime paléo et du crudivorisme (alimentation vivante ou “rawism”). Il s’agit ici de suivre ses instincts préhistoriques (à l’odorat et au goût) et de ne consommer que des aliments naturels n’ayant subit aucunes transformation ou dénaturation mécanique (mélange, assaisonnement, superposition, broyage, mixage, etc), thermique (cuisson, congélation, surgélation, irradiation), bio-chimique (fermentation, engrais, pesticides, etc.) ou toutes autres modifications humaines (sélection d’espèces, OGM, techniques de culture et d’élevage, etc). Cela exclut aussi les produits laitiers et certaines céréales, qui sont considérés comme des développement “trop récents” !

Les jardins d’Edena est un excellent album, sans doute le meilleurs de la série. J’adore cet aspect du récit où les personnages se découvrent eux-même, entrent en conflits, et aussi l’aspect onirique (qui évoque les différents niveaux de réalités du Garage Hermétique). Et, bien sûr, il a le superbe style graphique de Moebius qui rend la lecture encore plus agréable… À lire absolument!

Le Monde d’Edena 2. Les jardins d’Edena, par Moebius. [Tournai] : Casterman, septembre 2001. 64 pages (52 planches), 24 x 32 cm, ISBN 2-203-34521-7. Pour lectorat jeune adulte (16+). Contient un cahier explicatif par Jean Annestay (“Les jardins : Pendant, Avant et Après”) agrémenté de six illustrations par Moebius. stars-4-0

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

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© Casterman 2012

GardensOfEadena-covÉtrangement, Les jardins d’Édena est paru en version anglaise chez Epic/Marvel avant même de paraître en français chez Casterman. L’édition anglaise comporte les habituelles (et fort utiles) préface et postface explicatives par le couple Lofficier (Jean-Marc & Randy) et Moebius. Elle inclus également deux courts récits additionnels: “Journey to the Center of an Unfaithful Body” (2 pages) et “Hit Man” (12 pages).

Dans “Unfaithful Body”, écrit en 1986, le Major (accompagné du Professeur et de son Second) explore (à la Fantastic Voyage) l’intérieur du corps de sa bien-aimée Malvina pour y découvrir… une lettre où elle le quitte, car l’ayant attendu trop longtemps elle est tombée amoureuse du lieutenant B (Blueberry?). On y retrouve des thèmes précurseurs au Cycle d’Edena, liés à la relation entre la maladie et le corps humain.

“Hit Man” est un récit déjanté (un humour absurde et un peu incohérent) qui rend un hommage stylistique à Tardi. Encore une fois, on y retrouve un thème précurseur à Edena: deux personnages prisonniers par le conditionnement de leur rôles (le voleur et le policier) finissent, au travers d’une expérience initiatique, par y échapper grâce à l’amour et à la liberté! J’avais déjà lu cette histoire en noir et blanc dans Les Vacances du Major

J’aime bien le format en couverture souple de cette édition, quoique bon, c’est la même histoire mais en anglais… Toujours aussi agréable à lire (ou relire).

Moebius 5, The Collected Fantasies of Jean Giraud: The Gardens of Aedena, by Moebius. New York: Epic/Marvel, January 1988. 66 p., 8.5 x 11 in., $US 9.95 / $C 13.95. ISBN 0-87135-282-6. Pour lectorat jeune adulte (16+). stars-4-0

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Festival Végane 2019

VeganFest2019

Cette année, je suis encore aller faire un tour au Festival Végane de Montréal (je l’avais aussi visité en 2016 et 2018). Non pas que je sois moi-même végane (partisan du véganisme ou végétalisme intégral, à ne pas confondre avec les habitants de la planète Vega — les méchants de Goldorak ou du système stellaire) mais par simple curiosité, pour explorer les nouvelles tendances de l’alimentation santé. 

Le Festival Végane de Montréal se tenait donc au Palais des Congrès les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2019. La foule était au rendez-vous et il y avait de nombreux exposants — malheureusement d’année en année il semble que ce soit toujours les même. La salle de conférence était un peu plus accessible que l’année précédente mais on y retrouvait surtout des démonstrations culinaires (alors que les premières années il y avait surtout des organisations socio-politiques qui parlaient des enjeux véganes: protection des animaux, agriculture urbaine, lutte contre l’industrie pharmaco-agro-alimentaire, etc. — cette année ces organisations étaient relégué à la dernière allée, au fond du salon). C’était donc un peu décevant mais tout de même toujours assez informatif…

Continuez la lecture (plus de détails et photos) après le saut de page >>

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Découverte: Gastrono Geek

GastronoGeek-covJe n’écris pas souvent sur la bouffe ou les livres de cuisine mais cela m’est quand même arrivé quelques fois. Bien sûr je ne suis pas du genre à lire ce type d’ouvrage d’une couverture à l’autre mais quand un sujet attire ma curiosité je suis prêt à feuilleter n’importe quel genre de livre pour vous le commenter.

Dans ce cas-ci, il s’agit de “42 recettes créatives et gourmandes autour de 15 thèmes incontournables de la culture geek. De Harry Potter à Star Wars, en passant par Dragon Ball, un hommage gastronomique à des références cultes et une série d’énigmes pour tester vos connaissances geek.” (Voir la couverture arrière)

Je remarque d’abord la très belle présentation de l’ouvrage, qui est plein de photos et d’illustrations, le tout emballé dans une charmante reliure. C’est donc un beau livre pour la cuisine ou la table de chevet. Le livre est divisé en cinq catégories (sci-fi, fantasy, mangas, horreur/fantastique et comics) et pour chacune d’entre elle il nous offre une aventure culinaire dans l’univers de trois mondes différents (tiré du cinéma, de la littérature ou de la bande dessinée), avec des recettes pour un repas complet (entrée, plat principal et dessert). Et c’est plus qu’un livre de recettes puisqu’on y retrouve des jeux et des énigmes. Tout cela est complété par la liste des ustensiles nécessaires, l’index des ingrédients, l’index des recettes, des lexiques et quelques astuces.

Il s’agit bien sûr ici non pas d’offrir des recettes imaginaires mais plutôt d’adapter des recettes existantes avec des ingrédients et une présentation inspirés par des sujets de l’imaginaire. Le résultat peut être parfois assez saisissant, comme le dessert L’Oeil de Sauron! Je ne cuisine pas beaucoup mais toutes ces recettes me semblent un peu compliquées. Ce n’est probablement pas un problème pour les cuistots sérieux mais cela pourrait être un peu rébarbatif pour les simples amateurs (quoique les recettes ont une cote de difficulté). Cela à l’air néanmoins très appétissant!

GastronoGeek-OeildeSauron

p. 44-45: L’oeil de Sauron (Sabayon à la pulpe d’orange et chocolat noir)

Gastrono Geek m’apparait donc comme une simple curiosité, une gâterie au service de la nostalgie geek, qui mérite tout de même un regard si les mondes de l’imaginaire et la cuisine vous intéresse. 

Ce n’est pas un livre unique puisqu’il s’agit d’une série où l’on retrouve aussi Geek & Pastry Gastrono Geek, Gastrono Geek: Dessins Animés, Le livre des potions, Codex Culinaire Assassin’s Creed, Les banquets d’Astérix, Gastrono Geek: Séries Cultes, et même Manuel de la Confrérie Assassin’s Creed ou Le Geek Touristique. Il y en a donc pour tout les goûts (toutefois les deux derniers ne sont pas des livres de cuisine mais des guides)! Thibaud Villanova ajoute de nouvelles recettes régulièrement sur son site officiel: gastronogeek.com (en fait une chaine video Youtube). 

Gastrono Geek, par Thibaud Villanova et Maxime Léonard. Paris: Hachette Pratique (Coll. CQFD), septembre 2014. 144 pages, 21.7 x 29.6 cm, 22,50 € / C$ 42.95, ISBN 978-2-01-231832-8. Pour public de tout âge. Voir la bande-annonce et un extrait. stars-3-0

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Vous trouverez aussi la liste de toutes les recettes après le saut de page >>

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Vegan Fest 2018

VeganFest2018

Like a couple of years ago, we went to the Vegan Fest. However, this year it was held at the Palais des Congrès de Montreal (new metro Place-d’Armes) on October 21st and 22nd. With such a venue, the festival was bigger but still quite compact so it was quite crowded and difficult to circulate. Also the conference area was much smaller and less accessible, so I didn’t bother to listen to any of the presentation.

This year there was a lot of cosmetic products, non-dairy cheese and desserts as well as fermented (Kombucha) or herbal tea. We have noticed A LOT of interesting products and organisations that deserve a further look (check their websites):

There was one local products in particular that I was looking for at the Vegan Fest because I had seen it talked about in culinary TV shows: Gusta’s sausages and cheeses. Their plant-based deli “meats” are made from wheat protein (saitan) and their grating cheeses are made from coconut oil and various plant milks. I tasted their meat substituted and the taste is pretty close. Check it out: gustafoods.com

Mélanie and Jimmy

Mélanie and Jimmy

Last year my wife met a nice couple, Mélanie and Jimmy, who had quit their jobs to become farmer in the small municipality of Boileau, in the Outaouais region. On their one-acre farm, La Ferme de l’Aube, they are cultivating a variety of over seventy vegetables, fruits, fines herbs and flowers. They are great advocate of biologic and vegan farming. They were at the Vegan Fest again this year, selling organic seeds and garlic. You can check their webpage and FB page. I greatly admire people who chose to become farmer because it is not an easy job and yet it is essential work. I think the future of a healthy life can be found is in locally produced, organic food. So I exhort everyone to encourage our local farmers. They surely need our support.

Unfortunately, there is a lot of stuff I’ve seen at the Vegan Fest that seriously annoyed me. I favour wholeheartedly the health aspect of veganism , but I seriously despise the political and militant part. I am okay with avoiding red meat, eating lots of plant-based food, treating animals and the environment with respect, but for me vegan philosophy goes too far. I particularly don’t understand this war that is currently waged against milk products. Personally, I don’t drink milk (I prefer Soy milk) but I like a lot my yogurt and cheese. I don’t mind eating plant-based cheese (so far, what I’ve tasted seems close in texture and taste) but I don’t see any purpose for it if you are not lactose intolerant. Why not appreciate the real stuff. Our dairy farmers needs our support too, you know!

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Dimanche à la ferme

FarmerFair2018-logoNous avons décidé de passer notre dimanche aux Portes Ouvertes sur les Fermes du Québec qui se déroulaient (entre autre) au Parc Olympique de Montréal. Nous avions déjà visité cet événement l’an dernier et, comme nous avions bien apprécié, nous avons décidé de récidiver cette année. C’est l’occasion pour les différents producteurs agricoles de la province de présenter et de promouvoir leur production au public. On peut donc y découvrir les différentes variétés de vaches qui sont élevées au Québec (Holstein, Ayrshire, Jersey, Suisse Brune, Canadienne, Limousin) ou les différentes variétés de grains qui y sont cultivés (Maïs, Soya, Orge, Blé, Canola, Avoine). Il y avait même une petite ferme avec une grande variété d’animaux que les enfants pouvaient caresser (chèvres, âne, Alpaga, etc.). C’était fort amusant… (quoique c’était exactement la même chose que l’an dernier!)

FarmerFair2018-map

J’y ai découvert quelques nouveaux produits intéressants comme la bière bio artisanale Boldwin, l’huile de Caméline, les produits de la cidrerie Lacroix, la boutique de produits de laine Merlaine, etc.

Album photos:

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FarmerFair2018-banner

Le secret des vietnamiennes

Secret_des_vietnamiennes-cov« Les recettes étaient chuchotées entre les femmes d’une famille comme s’il s’agissait de secrets hautement sensibles et jalousement précieux. Elles se transmettaient d’une génération à l’autre au rythme d’un temps lent et dans la discrétion d’un espace intime. 

Dans ce livre, je vous murmure quelques-uns de ces bijoux dont ma mère et mes tantes m’ont confié la garde afin que l’histoire continue. »

[ Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière ]

J’ai récemment vu Kim Thúy en conférence et lu son premier roman, Ru. Cela a éveillé de l’intérêt pour cette talentueuse auteure. Son dernier né est un livre de cuisine pas comme les autres, Le secret des Vietnamiennes.

Kim Thúy s’y raconte. Des souvenirs de famille ou de camp de réfugiés. Elle nous dit que, comme ses parents, elle exprime son amour par la cuisine et la nourriture. Elle nous présente sa mère et ses soeurs (désignées par un chiffre qui représente leur ordre de naissance) ainsi que leurs recettes favorites: sa mère (grande soeur 3, Lý Kim Thúy) nous offre la base (les vermicelles, les herbes, les légumes, les fruits, les galettes de riz, les fûts de sauce de poisson); Tante 4 (Lý Kim Hà) des soupes; Tante 5 (Lý Kim Hài) les bols et les sautés; Tante 6 (Lý Kim Hiêu) les légumes en salades; Tante 7 (Lý Kim Hanh) les grillades et la friture; Tante 8 (Lý Kim Nhân) la cuisson longue (ragoût de boeuf à la citronnelle, pain de viande au boeuf et à l’oignon), déjeuner, et Chà Bông (viande séchée); et finalement, l’auteur elle-même, Grande Soeur 2 (Lý Thành Kim Thúy) les desserts et les grignotines. Puis, la sommelière Michelle Bouffard nous introduit aux accords entre les mets vietnamiens et les vins (Riesling), et Monique Giroux à ceux avec la musique. Elle conclue avec un hommage à sa grand-mère maternelle (Lê Kiêm Guong).

Je ne cuisine plus vraiment, c’est pourquoi — à quelques exception près — les livres de recettes ne m’intéressent pas vraiment — mais qui n’aime pas la bonne bouffe? Dans le cas de ce livre-ci, ce sont les récits de Kim Thúy et ses introductions pour les différents plats qui sont une source d’intérêt. On ne se fatigue jamais de sa belle prose. Et, bien sûr, c’est illustré par des extraits de ses romans et de superbes photographies. C’est une très bonne lecture si Kim Thúy, le Viet Nam ou la cuisine vous intéresse. 

Le secret des Vietnamiennes, par Kim Thúy. Montréal: Trécarré, octobre 2017. 192 p. 23 x 27.5 cm, $29.95 (PDF: $21.99), ISBN 978-2-89568-714-6. Pour lectorat de tout âge (7+). Un extrait est disponible sur le site de l’éditeur. stars-3-5

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

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© Les Éditions du Trécarré, 2017.

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What the health

What_the_health-covWhat the Health is the groundbreaking follow-up film from the creators of the award winning documentary Cowspiracy. The film follows intrepid filmmaker Kip Andersen as he uncovers the secret to preventing and even reversing chronic diseases – and investigates why the nation’s leading health organizations don’t want us to know about it. With heart disease and cancer the leading causes of death in America, and diabetes at an all-time high, the film reveals possibly the largest health cover-up of our time.”

[Text from the official web site ]

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Les rêveries d’un gourmet solitaire

Reveries-gourmet-solitaire-cov“La suite de l’un des chefs d’œuvres de Taniguchi.

Toujours en quête d’expériences culinaires aussi simples qu’essentielles, le gourmet solitaire laisse ses pas – et son appétit, le mener aux restaurants qui pourraient nourrir son corps et, plus que jamais, son esprit. Il peut chercher des valeurs sûres, mais ne s’interdit pas de se surprendre. La cuisine japonaise est son terrain de jeux de prédilection, mais il sait se faire gourmet sans frontières, notamment lorsqu’il est de passage en France.”

[ Texte de la couverture arrière et du site de l’éditeur ]

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Vegan Fest

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Last week my wife dragged me to a vegan festival. I went only because I was curious to see what vegans looked like…

I mean, I’m all for eating healthy and I want to encourage local production so I was appalled that people would want to eat food from a distant solar system. And I had never seen little green people up-close…

Oh… You mean Vegan are not actually people from Alpha Lyrae, a.k.a. Vega? So why are they also called the green people? Umm. I was wondering why someone would bother to import food from a place 25 light-years away. Now it makes sense. My mistake.

So I stand corrected: Vegans are practitioners of veganism and therefore abstains from consuming any animal products like meat (including fish and seafood), eggs, dairy and all their derivatives (might even includes honey!). It also sometimes goes as far as opposing the use of any animal products (like leather) and advocating for animal wellfare. They must not be confused with vegetarians, who abstain only from consuming meat, but can sometimes be called vegetalians (because they consume only food from the vegetal order: seeds, vegetables, fruits, mushrooms, etc.). For some it’s not only a diet, but a philosophy, a religion even.

I am a very tolerant person and believe that people can do whatever they want as long as they don’t bother me with it. Lives and let live. I think that we should consume locally-produced food as much as possible and that we should be very careful with what we eat: avoid eating too much red meat for example and avoid processed food. However, I really don’t understand those vegans.

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Mangeons! (1)

“D’elle, document.write(“”); on ne connaît rien ou presque. Cette superbe jeune femme surgit sans crier gare dans la vie de gens ordinaires qui ont pour point commun d’être agacés, écrasés parfois, par les tracas du quotidien. Jeune diplômé attendant désespérément le résultat d’un entretien d’embauche, homme hanté par le souvenir de la rupture avec sa compagne, mari torturé par sa propre infidélité… Les âmes à secourir sont légion pour celle qui pourrait être la déesse de la bonne chère. Le temps d’un repas auquel elle convie silencieusement cette galerie de personnages, elle leur redonnera le sourire, l’espoir, ou cette légèreté qu’ils ont perdue. Ses armes : une gourmandise ô combien communicative et une sensualité où se rejoignent désir et plaisir du palais, qui feront vite oublier l’incongruité de ses apparitions toujours plus hilarantes.”
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“Entre un bol de nouilles avalé goulûment dans une gargote, des fruits de mer grillés à même le bord de mer où ils ont été ramassés, un steak haché préparé avec amour à la maison, ce pendant féminin du Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi nous convie à un voyage gastronomique, sensuel et comique dans le paysage culinaire japonais d’aujourd’hui, et oeuvre à nous rappeler que la gourmandise est peut-être le plus grand plaisir de la vie et que nous perdrions beaucoup à le bouder.”

Une comédie gourmande en quatre tomes.

(Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière)

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Mangeons ! (????? / Taberu Dake / lit. “just eating”) est un manga seinen par Sanko Takada qui est d’abord paru en feuilletons dans la magazine Gekkan! (Monthly) Spirits de l’éditeur japonais Shôgakukan entre décembre 2010 et novembre 2013. La série maintenant complète a été compilée en quatre volumes (le premier volume est paru en novembre 2011, le second en mai 2012, le troisième en juin 2013 et le quatrième en janvier 2014). La version française est publiée dans la collection Sakka de Casterman (paru respectivement en mars, juin, octobre 2014 et en février 2015).

Fait intéressant, l’auteur — qui a remporté avec ce titre le 66ème Grand prix comics des nouveaux auteurs de Shôgakukan — est non seulement passionnée par son sujet mais le maîtrise parfaitement puisqu’elle est elle-même diététicienne! La protagoniste de l’histoire rencontre dans chaque chapitre une personne différente avec qui elle partage un repas, écoute leur problèmes et les laisse dans le bonheur, le tout n’étant sans doute qu’un prétexte pour partager avec les lecteurs ses connaissances gastronomiques. Chose amusante, le manga a également été adapté en juillet 2013 par TV Tokyo en une série télévisée de douze épisodes mettant en vedettes les actrices et chanteuses Mariko Goto et Hirofumi Arai. (Ci-contre, page 59)


Le sujet gastronomique, qui me rappel beaucoup Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi — mais avec une tournure humoristique et supernaturelle, dans le style Video Girl Ai ou Ah! My Goddess — en fait un titre qui aurait pu être intéressant… si l’histoire n’était pas aussi insipide, terne et répétitive. Et chaque chapitre nous apparait beaucoup trop court. Il manque quelque chose à la recette…

Dans le chapitre 1, “La déesse et son bol de riz garni,” un jeune en recherche d’emploi désespère de n’avoir aucune réponse. Il reçoit un mail disant “Aujourd’hui vous avez le soutien d’une déesse! Prenez des forces et tout ira bien!” Une jeune femme apparait donc de nulle part et l’entraîne dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine où elle commande deux ”Staminadon” (un bol de riz avec une garniture de viande et de légumes sautés). Ils mangent avec enthousiasme et, tout revigoré, il est prêt à se relancer dans la recherche d’emploi! Dans le chap. 2, “Steaks hachés Full Power”, elle montre à un jeune garçon à préparer son repas lui-même à la maison sans attendre sa mère qui est au travail. Au chap. 3, “Dango tricolores sous les cerisiers”, elle partage des boulettes à base de farine de riz avec un homme nostalgique après une rupture. Dans le chap. 4, “Un homme, deux femmes et des bentos”, elle partage une boite à lunch avec un homme qui trompe sa femme. Dans le chap. 5, “Le gâteau coup de coeur”, elle partage un morceau de gâteau et fait vivre de grandes émotions à une jeune fille qui rêve du grand amour. Dans le chap. 6, “Histoire de nouilles”, elle fait des Udon avec un joueur de pachinko qui se prend pour Don Juan. Dans le chap. 7, “Torimotsu night”, elle partage des tripes sur du riz avec Une-chan, le gros chat du quartier. Dans le chap. 8, “Mori-ken et les palourdes”, elle apparait comme une pêcheuse de palourde en détresse à un sauveteur cuistot (pas fameux ce récit).

Le volume se termine avec deux histoires ayant remportées le 66e grand prix Shôgakukan du nouvelle espoir. Dans la première, “Une bonne bouchée de curry”, elle aide un salaryman célibataire à se préparer un plat de curry. Dans la seconde, “La belle et le poisson”, elle prépare du poisson pour une jeune fille qui manque de confiance en elle. Chacune des histoires de ce volume sont entrecoupées de ”L’analyse nutritionnelle d’Ume et de l’auteur” qui analyse la valeur nutritive de chacun des plats présentés. Un peu nul.

Le concept a du potentiel, le dessin est bien mais l’histoire est ennuyeuse et ne “click” pas du tout. J’ai fais la découverte de ce titre en novembre dernier et en ai débuté la lecture en janvier suivant. J’en ai lu quelques pages ici là laborieusement pour l’abandonner au trois-quart au début février. Je l’ai terminé aujourd’hui pour en faire le commentaire. Pénible lecture. Je ne lirai donc pas les tomes suivants.

Mangeons! Vol. 1, écrit et illustré par Sanko Takada. Paris, Casterman (Coll. Sakka), mars 2014. 184 pages, 13.2 x 18 x 1.6 cm, 7,95 € / $13.25 Cnd, ISBN 9782203077034. Lectorat de 14 ans et plus. Un extrait d’une douzaine de pages sur le site de l’éditeur japonais (en japonais évidemment!).

Pour plus d’information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:

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Assiette de sushi et crudités

Superbe repas qui ne me coûta qu’une chanson
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Superb meal that cost me only a song
(iPhone 6, document.write(“”); 2015-04-05)
Assiette de sushi et crudités

Découverte: Mangeons!

“D’elle, document.write(“”); on ne connaît rien ou presque. Cette superbe jeune femme surgit sans crier gare dans la vie de gens ordinaires qui ont pour point commun d’être agacés, écrasés parfois, par les tracas du quotidien. Jeune diplômé attendant désespérément le résultat d’un entretien d’embauche, homme hanté par le souvenir de la rupture avec sa compagne, mari torturé par sa propre infidélité… Les âmes à secourir sont légion pour celle qui pourrait être la déesse de la bonne chère. Le temps d’un repas auquel elle convie silencieusement cette galerie de personnages, elle leur redonnera le sourire, l’espoir, ou cette légèreté qu’ils ont perdue. Ses armes : une gourmandise ô combien communicative et une sensualité où se rejoignent désir et plaisir du palais, qui feront vite oublier l’incongruité de ses apparitions toujours plus hilarantes.”
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“Entre un bol de nouilles avalé goulûment dans une gargote, des fruits de mer grillés à même le bord de mer où ils ont été ramassés, un steak haché préparé avec amour à la maison, ce pendant féminin du Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi nous convie à un voyage gastronomique, sensuel et comique dans le paysage culinaire japonais d’aujourd’hui, et oeuvre à nous rappeler que la gourmandise est peut-être le plus grand plaisir de la vie et que nous perdrions beaucoup à le bouder.”

Une comédie gourmande en quatre tomes.

(Texte du site de l’éditeur; voir aussi la couverture arrière)

J’ai découvert ce titre parmi les nouveautés de la bibliothèque où je travaille. Les manga n’y sont pas vraiment appréciés et de toute façon notre minuscule budget ne permet pas vraiment d’en acheter mais heureusement la bibliothèque a quelques mécènes qui ont du goût. Le sujet gastronomique, qui me rappel beaucoup Gourmet Solitaire de Jirô Taniguchi — mais avec une tournure humoristique et supernaturelle, en fait un titre intéressant qui pourrait sans doute plaire à un plus large publique alors j’ai décidé de l’ajouter à ma (déjà très longue) liste de lecture.

Mangeons ! (????? / Taberu Dake / lit. “just eating”) est un manga seinen par Sanko Takada qui est d’abord paru en feuilletons dans la magazine Gekkan! (Monthly) Spirits de l’éditeur japonais Shôgakukan entre décembre 2010 et novembre 2013. La série maintenant complète a été compilée en quatre volumes (le premier volume est paru en novembre 2011, le second en mai 2012, le troisième en juin 2013 et le quatrième en janvier 2014). La version française est couramment publiée dans la collection Sakka de Casterman (les trois premiers volumes sont paru respectivement en mars, juin et octobre 2014 et le dernier paraîtra en février 2015).

Fait intéressant, l’auteur — qui a remporté avec ce titre le 66ème Grand prix comics des nouveaux auteurs de Shôgakukan — est non seulement passionnée par son sujet mais le maîtrise parfaitement puisqu’elle est elle-même diététicienne! La protagoniste de l’histoire rencontre dans chaque chapitre une personne différente avec qui elle partage un repas, écoute leur problèmes et les laisse dans le bonheur, le tout n’étant sans doute qu’un prétexte pour partager avec les lecteurs ses connaissances gastronomiques. Chose amusante, le manga a également été adapté en juillet 2013 par TV Tokyo en une série télévisée de douze épisodes mettant en vedettes les actrices et chanteuses Mariko Goto et Hirofumi Arai.

En attendant de vous lancer dans la lecture de cette comédie gastronomique, vous pouvez consulter un extrait d’une douzaine de pages sur le site de l’éditeur japonais (en japonais évidemment!).

Mangeons! Vol. 1, écrit et illustré par Sanko Takada. Paris, Casterman (Coll. Sakka), mars 2014. 184 pages, 13.2 x 18 x 1.6 cm, 7,95 € / $13.25 Cnd, ISBN 9782203077034 (vol. 1), 9782203077072 (vol. 2, paru en juin 2014), 9782203088177 (vol. 3, octobre 2014) et 9782203090316 (vol. 4, à paraître en février 2015). Lectorat de 14 ans et plus.

Pour plus d’information vous pouvez aussi consulter les sites suivants:

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L’image du mer-fleurie

Nature morte au bananes
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Still life with bananas
(2014-09-28)
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https://www.flickr.com/photos/clodjee/15482747142&quot; target="“new”" title="Nature morte au bananes by Clodjee Pelletier, document.write(“”); on Flickr”>Nature morte au bananes

Okoshi

When I was a kid I learned to make “Rice Krispies® squares” using a recipe written on the back of a cereal box. It’s a sweet treat that was well appreciated in my family and my sister still makes them for the Holidays. Later, document.write(“”); as a teenager, I was joking that it was a North American adaptation from asian cuisine (an idea that probably came from seeing the evil chinese spy Wen-Li eating his Rice Krispies® with chopsticks in the movie IXE-13 — see the trailer on Youtube).
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I guess it was not such a far-fetched idea after all. When I heard that a restaurant in Montreal was offering Rice Krispies® sushi, I thought that someone else was in with the joke… Until I realized that Kellogg’s® had posted a Sushi Treats™ Recipe on their website! Okay, it’s made of gummy-worm and fruit strips, but I still think it is rather funny and, in a way, it does make sense.

And it makes even more sense today. As usual, I was eating lunch while watching NHK World on my iPad. Today, it was the travel show / language course “Meet and Speak” lesson #27: Walking the streets of Asakusa (you can see it on Youtube). Near the end of the show (at 8:34), they visit the Nakamise shopping street where a vendor prepare Kaminari Okoshi, a square sweet made of toasted rice. Seeing this, I realized that, after all, “Rice Krispies® squares” were most probably an adaptation of this Japanese sweet. It is very similar (although my wife says that Okoshi is much harder to eat than Kellogg’s® version).

You can easily finds Okoshi recipes online (here’s a simple one on Tousando and a demonstration on Youtube). Also on Youtube, there’s the first episode of the series Sweets Tales which is dedicated to Okoshi (it’s in Japanese, but you can set up english close-caption [CC]):


Bon appétit!

[ Traduire ]

So you know your alcohol

I am an amateur of fine Japanese alcohol. I am just beginning so I’ve tasted a few, document.write(“”); but not too many. I like sake, but not all sake are equal. So far, the best I’ve tasted was brought to me from Japan by a friend and I couldn’t read the label, so it would be hard to tell what brand it was. The Société des alcools du Québec (SAQ) offers a few brand of sake, most of them rather average.
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For a while, I’ve been looking for some
Sh?ch?, a Japanese alcohol distilled from grain, mostly barley. I am just curious to taste it, but so far the SAQ has just one brand and it is pretty expensive (it’s Premium Rice Sh?ch?), not to mention located only in a few stores not easily accessible for me. I am patient, so I’m sure I’ll find it eventually. I might be able to find some at Miyamoto (if I can find the time to go there, it’s near metro Vendome).

Last week, I went to the SAQ to get some sake, any brand, preferably cheap. In such circumstances, my preference goes to the Hakutsuru. It’s an old classic at the SAQ. It doesn’t taste much, but for a 720 ml it’s really cheap at $11.15. Because, sometimes, you don’t want to taste the best, you just want some damn sake without spending too much. Unfortunately, I visited two stores and both were out of it, and in the case of the second store, out of any sake. Sad.

The lady at the store suggested me an alternative. “Try this,” she said. “It’s similar to sake, but it is Korean”. It was cheap enough ($6.00 for 375 ml), so I said “wine not”. However, since it was called Soju (in fact, Jinro Chamisul Soju — my bottle was slightly different from the illustration), I was doubtful it would taste like sake. First, it had 20.1 % of alcohol while sake usually goes around 15%. A higher percentage indicate the alcohol is distilled and sake is brewed. Soju (note the similarity of the name to Sh?ch?) is in fact an alcohol distilled from grain (usually rice, but also potatoes, wheat, or barley — but here the bottle just says “grain”). Tonight, I tasted it and it was tasting definitely more like vodka (not surprisingly, the Russian or Polish alcohol distilled from grain or potatoes) than sake.

However, the experience is not wasted since Soju is similar to Sh?ch? (or Shocchu, like it is spelled on the SAQ’s web site), it gives me an idea of that Sh?ch? would taste. I’m not disappointed, since I am already an amateur of vodka. It also taught me that the SAQ people don’t know shit about their alcohol.

[ Traduire, si vous osez ]

Sushi Manga

SushiManga-couvQuand la culture manga et cuisine se rencontrent: un livre étonnant! Découvrez un livre de cuisine hors du commun, ludique et gourmand! Maître Karasu et Yuki l’apprentie vous enseignent l’art du sushi, de la cuison du riz jusqu’à la réalisation des rouleaux les plus complexes. Découpe de poisson, boulette nigiri, maki et sushi pressé… Tous les gestes, expliqués en manga, vous permettront de réaliser facilement plus de 40 recettes.” [ Texte de couverture arrière ]

Ce très beau livre offre un concept des plus intéressant: des recettes illustrées de superbe photos et expliquées pas à pas en BD. Toutefois l’emphase sur le manga (le livre est même présenté avec un sens de lecture de droite à gauche comme les manga japonais) est très nettement exagéré puisqu’on n’y retrouve que vingt-sept pages de manga couleur sur les cent-soixante-seize pages de l’ouvrage. C’est néanmoins non seulement un livre pratique et utile mais aussi un bel ouvrage à avoir sur sa table à café ou même dans sa cuisine.

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Osaka-style sushi

While watching “journeys in japan” today on NHK World, document.write(“”); I discovered a new style of sushi that is amazing: the Osaka-style Boxed sushi or Hakozushi!

It’s characterized by its flavoured rice which is pressed into a box with topping of cooked or cured ingredients (either eel, red snapper, omelet, shrimp, or, the most famous, mackerel aka battera or “portugese sushi”). When it is pushed out of its wooden mould it gives a perfectly square block of rice (or rectangular in the case of the battera) which is then cut into smaller square pieces. It literally looks like Rice Krispies squares with toppings!

It seems easier to make than regular sushi (mostly rolls or vinegared rice pieces shaped into the palm) which usually required a long apprenticeship. Also, since it has no raw meat (sashimi) like the Edo-style sushi, it is safer to eat and requires no dip sauce.

I found two receipes: one on Food Network and one on Yummly. I even found a how-to video for battera on YouTube:


Unfortunately, after a quick search, I couldn’t find a Japanese restaurant in Montreal that serves that type of sushi (if you find one, let me know!). I guess it only leaves us to try making it ourselves!

Gyoko: rocking the fish

This afternoon, document.write(“”); while watching a documentary on French TV, I discovered an intriguing Japanese rock band (aren’t they all?) which is singing the virtues of eating fish! After a little research I even found a Wall Street Journal article talking about them.

“Captain” Tsurizao Morita, a former tuna fisherman, works in his fish shop by day and become the leader of the rock-band Gyoko (meaning fishing port) at night to promote the fish industry and convince his fellow Japanese countrymen & women to eat more fish. All their songs are about fish. During concerts he wield a big fisherman’s knife, slicing real fish that they serve afterward to the public.

An old article on Detour Japan gives us more details on the band native of Urayasu in the Tokyo Bay. The band has its own website and has released several CDs, two of them available on Apple’s iTunes store (one self-titled album, Gyoko, offering twelve songs for only $1.99 US and the other, Fish & Peace, available for $11.88 US). They even have videoclips on YouTube! Here’s their song “Maguro” (Tuna):

There’s also a weird promo clip, a news report and an extract from a Spanish documentary

Japanese rock bands will never cease to amaze me. If they are still rocking around, someone should invite them to an anime convention!