SDL 2019 : Jour 2

Samedi, lancement de Solaris #212

Je suis retourné au Salon du Livre de Montréal (SDL) samedi après-midi pour une visite entièrement consacrée aux littératures de l’imaginaire (autrement connues comme la SFFQ). Au kiosque d’Alire, on lançait de 18h à 19h le numéro 212 de la revue Solaris. L’achalandage du salon était beaucoup plus élevé que ma première visite de mercredi (le fait que la Parade du Père Noël avait eut lieu un peu plus tôt au centre-ville y était peut-être pour quelque chose).

[ SDL, samedi après-midi, 2019/11/23, vers 16h18 ]
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Quand je suis arrivé au kiosque d’Alire, Ariane Gélinas (Quelques battements d’ailes avant la nuit) et Sébastien Chartrand (Geist: Les héritiers de Nikola Tesla) terminaient leur séances de signatures. Ils ont été remplacé par Lionel Noël (Halifax Express), Yves Meynard (Chrysanthe 2. Le Prince rebelle) et Rick Mofina (Dernière Limite), puis, un peu plus tard, par Natasha Beaulieu (lauréate du Prix Solaris 2019 pour “Ici”, parue dans Solaris #211). 

CatAlire2019-20J’ai mis la main sur le dernier catalogue de parution (2019-2020) et j’ai profité de moments d’accalmie entre les séances pour faire des entrevues-capsules avec Sébastien Chartrand, Jonathan Reynolds (auteur et coordonateur de Solaris) et Yves Meynard (que je mettrai en ligne au fur et à mesure que j’en complète le montage). Évidemment, les gros titres de l’automne sont surtout le dernier Jean-Jacques Pelletier (On tue…, un polar) et le dernier Patrick Senécal (Ceux de là-bas, du fantastique). Mais je crois qu’il faut aussi mentionner le dernier Sébastien Chartrand (Geist: Les héritiers de Nikola Tesla), qui m’intrigue beaucoup personnellement car, après sa trilogie du “Crépuscule des Arcanes”, il passe de la fantasy historique à de la SF qui fait dans l’uchronie et le steampunk (ou plutôt l’électricpunk!). 

Je regrète toutefois, d’une part, d’avoir manqué les séances de signature de Éric Gauthier, Francois Lévesque, Jean-Jacques Pelletier et Patrick Senécal un peu plus tôt en après-midi, et de ne pas avoir pris de photos de MM. Mofina et Noël… Cela aurait été intéressant aussi de pouvoir faire des entrevues avec tout ce beau monde… mais, bon, le temps était limité et je ne suis pas encore tout à fait à l’aise comme intervieweur (je ferai sûrement plus d’entrevues à Boréal…).

[ un premier tour du kiosque d’Alire, vers 17h54 ]

Solaris212_VG-255x400Évidemment, le traditionnel 6 à 7 de Solaris, où on lance la dernière mouture (cette fois-ci le #212), n’est qu’un prétexte pour permettre aux lecteurs de la revues, aux auteurs et aux amateurs de SFFQ de se rencontrer, de discuter et partager leur passion. C’était très informel, sans discours, autour d’une coupe de vin rouge. Le numéro d’automne de Solaris, le #212, nous offre cinq nouvelles (“Manifeste 2113” par Frédéric Parrot, “Le vieillard, l’enfant et la cuillère pensante” de Denis Roditi, “Mémoire vive” de Étienne-Janosik Desforges, “Écho perdu” par Geneviève Blouin et “Eau et Diamant” par Derek Künsten), deux articles (“Albert Robida : de la satire de la science à la science-fiction” par Julien Chaffour et “Les Carnets du Futurible: À nous l’infini, ou ls visages de la philosophie cosmiste” par Mario Tessier) et de nombreux commentaires de lecture (voir le sommaire du numéro pour les détails). Comme d’habitude cette “anthologie permanente des littératures de l’imaginaire” est une superbe lecture…

[ lancement du Solaris #212, vers 18h16 ]

J’avais promis à Jonathan Reynolds que je ferais le “photographe officiel” de l’événement. Poursuivant mon projet de faire découvrir et connaître les multiples “Visages de la SFQ” je me suis donc mis à la tâche. Je n’ai toutefois pris qu’une trentaine de clichés…

À venir: les entrevues…

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SDL 2019 : Jour 1

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Mercredi, à la découverte du salon

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Plan du salon

Comme toute les années depuis que j’ai l’âge de raison, je suis aller faire mon tour au salon du livre de Montréal mercredi soir. C’était gratuit pour tous alors il y avait foule (mais c’était tout de même beaucoup plus calme que dans l’après-midi). Comme à mon habitude j’ai déambulé dans un sens puis dans l’autre afin de pouvoir jeter un œil sur un maximum de nouveautés. Bien sûr il y trop de beaux livres pour tout voir alors j’ai surtout porté attention aux kiosques des diffuseurs de BDs et de mangas (Interforum, Flammarion, Hachette et La Boîte). Par le passé le salon était surtout composé de rangées de petits kiosques où chaque éditeurs présentait ses produits mais avec le temps, les éditeurs se sont rassemblés dans l’espace des diffuseurs / distributeurs qui devenaient de plus en plus gros chaque années. A un point ou s’était difficile de déambuler dans le salon en suivant le quadrillage des allées car ces gros kiosques obstruaient la circulation. Je dois dire que cette année le plan du salon a grandement été amélioré et la circulation en était grandement facilitée.

[ SDL, mercredi soir, 2019/11/20, vers 17h44 ]
>> Voir l’avertissement concernant les photos/vidéos <<

Comme le mentionne le communiqué de presse, “la mission première du Salon est de promouvoir le livre et le plaisir de la lecture comme biens culturels dans la société québécoise.” La thématique annuelle est “se raconter” et elle se décline autour de la poésie, du conte, des littératures de l’imaginaire, du polar et de sous-thématiques comme l’environnement, la parentalité, la diversité, la technologie, etc. De nombreuses initiatives et évènements étaient organisés dans le cadre du salon. De plus, le salon innovait avec la présence de deux kiosques thématiques: l’un sur un quartier de la ville (St-Michel) et un sur un pays invité (l’Ukraine). Finalement, cette année, les invité(e)s d’honneur étaient Enki Bilal, Fanny Britt, Jean-Paul Daoust, Tristan Demers, Antonine Maillet, Andrée Poulin, Sheila Watt-Cloutier et Webster.

D’abord, je note encore l’absence des bibliothèques de Montréal au salon, qui ratent l’occasion idéale de promouvoir la lecture dans les bibliothèques. La bibliothèque de St-Michel a bien sûr fait quelques animations dans la cadre du “quartier invité” mais les bibliothèques auraient pu faire tellement plus que cela. C’est très décevant…

IMG_6660J’avais deux grands objectifs au salon cette année. D’abord, rencontrer Enki Bilal. Malheureusement, toutes ses apparitions au salon (séances de signature, conférences, etc.) se sont retrouvées en conflit d’horaire avec d’autres engagements et je n’ai pu voir que son espace de signature vide… Très frustrant. 

9782356740748_largeAussi, je désirais mettre la main sur la dernière bande dessinée de Philippe Gauckler, Kébek, t. 1: L’éternité publié aux Éditions Daniel Maghen. Il s’agit d’une adaptation du roman La nuit des Temps de René Barjavel, que j’ai lu et adoré étant ado. J’ai envoyé un courriel à l’éditeur pour connaître qui était leur diffuseur au Québec et si leurs titres seraient présent au salon. Je n’ai reçu aucune réponse, alors j’ai dû faire ma petite enquête… Je suis d’abord allé voir l’un des plus gros diffuseurs de BDs et j’ai demandé s’ils distribuaient les Éditions Daniel Maghen. On me réponds “C’est pas nous mais je crois que c’est Dimedia.” Je vais donc voir Dimedia et on me réponds “C’est plus nous mais je ne me souviens pas qui est le nouveau diffuseur…” (Hum, oui, bien sûr…). J’essai encore deux autres diffuseurs avant de finalement découvrir que c’est Interforum qui distribue les Éditions Daniel Maghen. Malheureusement, le changement de diffuseur s’est fait trop récemment et ils n’ont pas encore reçu de stock. Donc aucun exemplaires au salon. Grosse déception. C’est tout de même étonnant qu’un livre sortie à la fin août en Europe ne soit toujours pas disponible au salon !! Heureusement, on me dit que le Gauckler devrait être disponible en librairie imminemment (en fait, il semble déjà l’être chez Renaud Bray, Archambault). En ligne, il n’est pas disponible chez Amazon.ca mais on le retrouve chez Les Libraires (qui dessert les ventes en ligne des librairies Raffin, Planète BD et Monet; on l’indique disponible depuis le 1er novembre !). À ce prix là ($37.95, mais tout de même pour 88 pages), je vais probablement le lire en bibliothèque

Dans mes déambulations au salon (et en périphérie), j’ai fait quelques découvertes. D’abord La Pastèque a publié un nouveau “Paul” de Michel Rabagliati (le neuvième de la série): Paul à la maison. Aussi, les Éditions Albert René nous offrent un trente-huitième album pour les soixante ans d’Astérix: La fille de Vercingétorix. Pour l’occasion on retrouve également toute une ligne de sous-produits livresques dont les plus intéressants sont: Les citations latines expliquées et Les vérités historiques expliqués (tous les deux chez EPA et écrits par Bernard-Pierre Molin) ainsi que Les banquets d’Astérix par Thibaud Villanova et Nicolas Lobbestael (chez Hachette, collection Gastronogeek). Glénat a sorti un album commémorant ses cinquante ans d’édition. J’ai également remarqué un nouveau roman par Claude R. Blouin (aussi un spécialiste du cinéma japonais) aux Éditions Mots en toile: Irina Hrabal. Je note également la sortie d’un nouveau Chat du Rabbin (#9: La Reine de Shabbat) et d’un nouveau Yoko Tsuno (#29: Anges et Faucons) !

Finalement, côté manga, j’ai découvert deux titres qui méritent notre attention. D’une part, Ki-oon publie une autre adaptation d’un chef d’oeuvre de Lovecraft par Gou Tanabe, c’est fois il s’agit de Dans l’abîme du temps (un seul volume de 368 pages). D’autre part, j’ai découvert chez Bayard Jeunesse une collection qui nous raconte L’Histoire en manga (mes deux sujets favoris!): v.1 Les débuts de l’humanité, v.2 L’antiquité grecque et romaine, v.3 L’Inde et la Chine antiques, v.4 D’Attila à Guillaume le Conquérant, v.5 De l’empire mongol à la Guerre de Cent ans, v.6 La Renaissance et les grandes découvertes, v.7 L’Histoire en Europe de la Reine Elisabeth à Napoléon. J’ai bien hâte de lire tous cela.

J’essaierai de commenter la plupart de ces titres dans les prochaines semaines (ou mois). Je ferai aussi une autre visite au salon samedi pour le lancement du numéro 212 de Solaris au kiosque d’Alire. J’ai l’intention d’y prendre de nombreuses photos et de faire quelques entrevues. Gardez un oeil sur cette page (Watch this space, comme ils disent en anglais!).

Le salon du livre de Montréal s’est donc tenu à la Place Bonaventure du 20 au 25 novembre, 2019. L’année dernière, le salon avait annoncé qu’il déménageait au Palais des Congrès mais, n’ayant pas réussi à obtenir les dates désirées, le SDL est demeuré à la Place Bonaventure pour 2019. Toutefois, il faut dire adieu à la Place Bonaventure, car cette fois c’est bien vrai, le salon aura lieu au Palais des Congrès l’an prochain. La raison de ce déménagement n’est pas très claire (manque d’espace? travaux de rénovations à la Place Bonaventure?), mais, bon, on verra bien de quoi cela a l’air l’an prochain…

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L’Emmerdeuse

La mort…

C’est une gonzesse qui t’bute dans ton plumard
Marre, Marre
La mort, mort…

C’est ton frangin qui s’envoit dans l’métro
Pas trop, pas trop
La mort, mort…

C’est le gaz qui s’met à faire des conneries
Merci, merci
La mort, mort…

C’t’un con qui t’balance des pruneaux
Pas beau, pas beau
La mort, mort…

C’est une poufiasse qui t’flingue pour ton pognon
Des gnons, des gnons
La mort, mort…

C’est ta frangine qui r’coit une suicido
D’bien haut, bien haut
La mort, mort…

C’est ta copine qui plante sa bagnole
Pas d’bol, pas d’bol
La mort, mort

C’t’une salope qui t’suce la vie
Ah! oui! Ah! Oui!
La mort, mort

A vient t’chercher la nuit
Sans d’mander ton avis
C’t’avec elle qu’tu passe l’aut’bord
La mort !

1980-12-02
1992-03-14

Note: Voilà un premier poème inédit, écrit à l’âge de dix-huit ans. Ceci ne respecte aucune forme poétique, ou bien cela constitue des paroles à chanter sur un air populaire?! C’est humoristique mais reflète tout de même cette fascination que j’avais pour la mort à cette époque. Je l’ai retravaillé une douzaine d’années plus tard pour y incorporer des éléments de deuil plus personnels (le décès de ma soeur, la polytechnique, etc.). Lorsque j’avais une douzaine d’années, j’ai lu beaucoup de romans de San-Antonio (pour imiter mes soeurs) et j’ai développé une fascination pour l’argot parisien qui s’exprime également ici. Amusant, mais est-ce de la poésie? (J’ai mis le lien pour la traduction automatique mais, franchement, c’est plutôt intraduisible !)

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Vendredi nature [02.019.236]

Limace • Slug

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[ iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2019/10/28 ]

SlugFestIl est étrangement difficile d’identifier avec précision l’espèce de limace à laquelle nous avons affaire ici. La couleur est un peu pâle pour une limace noire (aussi appelée limace des jardins ou Arion alter), elle n’a pas l’apparence moucheté de la limace léopard (Limax maximus) alors que la limace des bois (Lehmannia marginata) est surtout européenne, trop grande et foncée pour une Loche laiteuse (Deroceras reticulatum), etc. J’ai abandonné après deux heures de recherche… Chose sûr, c’est un mollusque gastéropode probablement de la famille des Arionidae ou des Limacidae… [ Translate ]

Image du mer-fleuri [02.019.234]

TanaisieTansy

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[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

DSC_1862La Tanaisie commune (Common Tansy) est une plante herbacée vivace de l’ordre des Asterales, de la famille des Asteraceae, du genre Tanacetum et de l’espèce Tanacetum vulgare. Il s’agit ici du cultivar “Isla Gold.” C’est une plante aromatique qui a de nombreux usages (médecinal, culinaire, insectifuge, ornemental, etc.) mais est aussi toxique. [Translate]

Ad Astra VIII

AdAstra8-covAlors que le général Marcellus vient de montrer une finesse insoupçonnée pour entrer dans la ville de Nola, Scipion est également surpris par l’arrivée de Caius, qu’il croyait mort au combat. Mais le plébéien a changé : depuis que sa route a croisé celle de Maharbal, cette guerre est devenue pour lui une affaire personnelle…

Seulement, le chef Numide est un adversaire de taille ! Pour Scipion, pas question de le neutraliser sans avoir recours à la ruse… et ce n’est pas le genre de tactique qu’apprécie Marcellus. Pourtant, les conseils du jeune Romain lui ont permis de remporter enfin une bataille contre Hannibal… Les deux hommes seront-ils encore capables de collaborer ?

Bravoure, complots et stratégie… Plongez au cœur des batailles qui opposèrent les légendaires Hannibal et Scipion !”

[Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Ad Astra: Scipion l’Africain & Hannibal Barca (アド・アストラ -スキピオとハンニバル- / Ad Astra – Scipio to Hannibal) est un manga seinen historique par Mihachi KAGANO qui raconte les faits saillants de la deuxième guerre punique qui opposa non seulement Rome et Carthage mais aussi leurs stratèges respectifs: Scipion l’Africain et Hannibal Barca. Il a été prépublié dans le magazine Ultra Jump (entre mars 2011 et février 2018), puis compilé en treize volumes chez Shūeisha. La version française est parue chez Ki-oon.

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Page 83

Ce huitième volume est consacré à la deuxième bataille de Nola et au début du siège de Syracuse. Printemps -215, les troupes d’Hannibal tente une nouvelle fois de prendre Nola, cette fois sous le commandement de Maharbal qui est confiant en la supériorité de ses cavaliers Numides. Scipion met Marcellus en garde contre les failles de sa stratégie et concocte un plan pour aider Caius dans sa vengeance. Grâce à cela, Caius réussit à embusquer Maharbal et à le tuer en combat singulier. Marcellus se rend compte de son erreur et réajuste sa stratégie pour obtenir une nouvelle victoire. Pour sa valeur, Caius est promu centurion et demande comme récompense que Marcellus soutienne Scipion dans sa candidature à la fonction d’édile.

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Page 147

Trois ans plus tard, en -212, Scipion est maintenant édile et porte le casque d’Aemilius, pour honorer son beau-père. Marcellus fait le siège de la ville de Syracuse qui est allié des Carthaginois et dont les défenses — conçues par le génie mathématicien Archimède — étaient réputées imprenables. Scipion réussi à pénétrer dans la ville en se faisant passer pour un envoyé macédonien. Il gagne la confiance d’Archimède et réussi à obtenir des renseignements précieux… mais sont subterfuge est découvert!

Ad Astra continue à nous étonner par la qualité de son graphisme et l’excellence de son récit d’action. Le dessin, précis et riche en détails, est très agréable à l’oeil. À grand renfort de stratégies militaires, de combats terrestre et de batailles navales, ce manga captive sans peine notre intérêt en nous racontant les faits saillants de ce conflits entre Rome et Carthage. La narration commence à s’accélérer un peu mais il reste toute même encore neuf ans à couvrir en cinq volumes! J’ai particulièrement aimé le récit de la rencontre entre Scipion et Archimède — qui n’était pas sans (beaucoup!) me rappeler le manga Eurêka! par Hitoshi Iwaaki. Évidemment, un récit romancé ne peut échapper aux inexactitudes historiques et l’auteur reconnait volontier avoir “un peu trop déformé la réalité, notamment dans le passage sur la deuxième bataille de Nola” et renvoie les lecteurs à Polybe et Tite-Live pour “une vision plus exacte du déroulement des combats”… Malgré cela, Ad Astra demeure un excellent manga que je recommande tout particulièrement aux amateurs d’histoire romaine!

Ad Astra: Scipion L’Africain & Hannibal Barca Vol. VIII, par Mihachi KAGANO. Paris: Ki-oon, février 2016. 210 pages (192 pl), 13 x 18 cm, 7,90 € / $16.98 Can. ISBN 978-2-35592-919-9. Pour un lectorat adolescent (14 ans et plus). stars-4-0

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

Ad Astra Publius Cornelius Scipio Africanus Major & Hannibal Barca © 2011 by Mihachi Kagano / SHUEISHA Inc.

Voir mes commentaires sur les volumes précédents:

ad_astra-v01 ad_astra-v02 ad_astra-v03 AdAstra-v04-cov AdAstra-v05-cov AdAstra-v06-cov AdAstra7-cov

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Capsules

Ad Astra VII

AdAstra7-cov“La perte de son futur beau-père et de son meilleur ami a réveillé l’ambition qui dormait en Scipion… Pour qu’un massacre de l’ampleur de la bataille de Cannes ne frappe plus jamais la République, il est désormais prêt à tous les sacrifices! Seulement, pour monter en grade, il lui faut composer avec le général Marcellus, son nouveau supérieur hiérarchique. Or, l’homme ne semble guère apprécier les méthodes du jeune Romain…

De son côté, Hannibal n’a pas le loisir de savourer sa victoire : Maharbal lui reproche déjà de ne pas marcher sur Rome immédiatement, en profitant du désarroi du camp adverse pour conquérir la cité. Car le vent pourrait bien tourner… Isolé loin de sa patrie avec un contingent de Gaulois têtus, entouré de cités hostiles, le Carthaginois a toujours l’avantage, mais pour combien de temps?

Bravoure, complots et stratégie… Plongez au cœur des batailles qui opposèrent les légendaires Hannibal et Scipion!”

[Texte de la couverture arrière]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Ad Astra: Scipion l’Africain & Hannibal Barca (アド・アストラ -スキピオとハンニバル- / Ad Astra – Scipio to Hannibal) est un manga seinen historique par Mihachi KAGANO qui raconte les faits saillants de la deuxième guerre punique qui opposa non seulement Rome et Carthage mais aussi leurs stratèges respectifs: Scipion l’Africain et Hannibal Barca. Il a été prépublié dans le magazine Ultra Jump (entre mars 2011 et février 2018), puis compilé en treize volumes chez Shūeisha. La version française est parue chez Ki-oon.

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Page 33

Ce septième volume se consacre principalement à la première bataille de Nola et aux événements périphériques. Suite à la cuisante défaite romaine à Cannes en -216 , la plupart des villes de Campanie, comme Capoue — craignant d’être entraîné dans une guerre coûteuse par leur allié romain — ouvrent leurs portes à Hannibal et aux Carthaginois. Seule la ville de Naples, en position stratégique sur la mer, leur résiste. L’armée romaine, dirigé par Marcellus, prends la ville de Nola par la ruse. Caius laelius rejoint l’armée romaine mais seulement pour se venger de Maharbal. Scipion suggère à Marcellus d’utiliser contre Hannibal ses propres stratégies. Ainsi, lorsque Hannibal attaque Nola les romains réussissent à le repousser, brisant le mythe de son invincibilité et redonnant espoir à Rome. Hannibal tente de négocier une alliance avec la Macédoine et Magon ne réussit pas a obtenir du renfort pour la campagne d’Hannibal, Carthage préférant défendre ses possession en Hispanie. Alors que Maharbal continue de défier son autorité, Hannibal décide de lui confier le commandement de l’armée…

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Page 133

Ad Astra est un très bon manga et une bonne lecture pour tous ceux qui s’intéresse à l’histoire romaine. La narration est fluide et, sans trop s’attarder sur les détails de la stratégie militaire, nous offre tout de même un récit d’action captivant. Bien sûr, comme toute fiction historique, le récit prend quelques libertés avec les faits connus au profit de l’intrigue. Toutefois, le récit progresse très lentement: les sept premiers volumes n’ont jusqu’à maintenant couvert que les deux premières années du conflit (qui dura quinze ans)! Pour couronner le tout, le dessin est très beau. Le style clair et très précis est assez efficace pour bien décrire les scènes de combats. Un manga que je recommande vivement.

Ad Astra: Scipion L’Africain & Hannibal Barca Vol. VII, par Mihachi KAGANO. Paris: Ki-oon, septembre 2015. 234 pages (206 pl), 13 x 18 cm, 7,90 € / $16.98 Can. ISBN 978-2-35592-866-6. Pour un lectorat adolescent (14 ans et plus). stars-3-5

Pour en savoir plus vous pouvez consulter les sites suivants:

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Ad Astra Publius Cornelius Scipio Africanus Major & Hannibal Barca © 2011 by Mihachi Kagano / SHUEISHA Inc.

Voir mes commentaires sur les volumes précédents:

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Capsules

De ma poésie

Après avoir partagé sur ce blogue des extraits de mon [maintenant vieux] recueil — une douzaine de poèmes sur les vingt originalement publiés [vingt-et-un en fait avec celui de la couverture arrière] — je partage ici également la préface qui offrait un peu de perspective sur mon écriture…

Préface [à Inscriptions sur une pierre tombale icosaèdrique datant de 1986]

Ce petit recueil pseudo-poétique est un vieux rêve. Il se veut rassembler la quintessence des quelques vers ou proses poétiques que j’ai commis ces dix-sept dernières années. Il est certes incomplet puisque ce sont, d’une part, des pièces choisies et, d’autres part, parce qu’elles doivent être remises dans le contexte du reste de ma petite oeuvre prosaïque: quelques fictions, commentaires et réflexions que j’ai cru bon de coucher sur papier [pour les partager]. Je ne veux pas être considéré un auteur, ni un poète; je ne suis qu’un îlot [obscur] qui cherche la lumière…

Il peut paraître étrange que la majorité de ces vers soit morbide. Sans doute la mort m’apparaît-elle fascinante. La puissance des sentiments vient de notre propre impuissance. Pour moi, poème rime avec anathème, amor avec mort, strophe avec catastrophe, poésie avec agonie. Pourquoi les moments heureux suscitent-ils moins de vers? Lorsque l’on est heureux on se soucie peu de faire des rimes. On boit la vie à grandes gorgées. Lorsque la douleur nous étreint, on s’apitoie sur soi-même, on plonge dans l’univers de la ténébre et les plus belles perles rythmées voient alors le jour. Solitude, douleur, amour refusé, désespoir, onirisme, telles sont les clefs de mon univers. Étrangement, je ne découvre que maintenant quelle a été la puissance de mon imaginaire, ayant réussi à exprimer des sentiments vécus seulement en rêve. Ils paraissent bien fades sur le papier une fois qu’on les a vécus… J’ai été plongé dans un silence obscur pendant une longue période de ma vie. Un long sommeil. [Un long hiver.] La vie m’a giflé comme un éclair, et je m’éveille à la lumière. [Avec ce recueil,] Je fais donc une sorte de bilan, par crainte de retourner à la ténébre avant d’avoir vraiment vécu.

Pourquoi un tel titre à ce recueil? Je ne sais trop, une image vue en rêve. J’aimerais avoir un tel monument, symbole du hasard, du chaos qui a mené ma vie [1]. Une sorte de testament littéraire. De plus, je croyais que 1986 serait pour moi une sorte de point tournant: vingt-trois ans, l’année de la Grande Comète. Quelle déception!

Jeune, je signais toujours mes vers du nom de Biset, en référence au pigeon commun qui hante les rues de nos grandes villes. Une sorte d’anti-idéal de l’anonymat, de la noblesse oubliée, d’ésotérisme. Adulte, j’ai plutôt choisi Le Rêveur Gris, plus en accord avec mon style et mes influences. La grisaille du béton, le yin et le yang tout à la fois, le chaos. [Pendant un temps j’ai aussi adopté Sejanus [CJ en forme latine, incluant Janus] mais, maintenant, je signe simplement clodjee…]

Mes influences? Ce furent Lovecraft, Nelligan surtout, toutes mes lectures de fiction spéculative (dont P.K. Dick) et ce qui se trouvait là où me portaient mes pas, mes rêves… Étrangement, ce n’est que récemment que j’ai découvert en Baudelaire un maître. Ainsi, si certaines pièces appartiennent à la SF ou à la Fantasy (et même [parfois] au mainstream) la plupart ont une forte teinte de fantastique. Il est amusant de constater que la majorité des textes ont été écrits en automne, particulièrement en novembre ou en décembre. Il faut croire que c’est la saison qui m’inspire le plus, de par la puissance qu’elle dégage.

À noter également que sous les noms de lieux fantaisistes où m’est venue l’inspiration, se cachent les différentes scènes de ma vie: Isléaval, c’est ce petit archipel obscur [où j’ai vu le jour –] aux sources de la rivières Des Prairies; Daphné, c’est un petit lac en Mauricie [près du village fictif de Saint-Eloi-de-Paxton] où je médite parfois sur les joies simples de l’existence; Morwajal, c’est cette montagne-cité où je me suis maintenant établi.

La plupart de ces vers ont été [écrit entre l’âge de dix et vingt-sept ans et ont été] légèrement remaniés le six décembre mil neuf cent quatre-vingt-neuf [en préparation pour la publication — mais, pour paraphraser FDR, c’est malheureusement un jour que l’on se remémorera dans l’infamie].

Voilà, je vous ouvre mon coeur, prenez garde de vous y blesser.

To the one I loved.

Clodjee Pelletier

Morwajal
1988/12/17
1989/12/06
[2019/11/18]

InscriptionsInscriptions sur une pierre tombale icosaèdrique datant de 1986, par Claude J. Pelletier. Laval: Publications Ianus, Février 1990. 54 pages. ISBN 2-9801683-1-9. Édition limitée à soixante-quinze exemplaires.  [BAnQWorldCat]

Extraits de douze poèmes mis en ligne dans la série “Poésie du dimanche” : La danse du cafardDivagation sous la pluie • RideauJe veux m’évader [Et pourtant je suis libre!]SabbatVision morbide en rondelL’attenteLa sentence du sonnetEn la demeure d’HadèsCar elle était mortelleExcroissanceFantôme.

[1] Dans plusieurs jeux de rôle (e.g. le d20 system de D&D), le dé à vingt côtés (un icosaèdre qu’on appel d20 dans le jargon ludique) sert à déterminer la réussite d’une action (le résultat du roulé devant être inférieur au niveau de l’habilité du personnage (force, dextérité, charisme, etc.) nécessaire pour accomplir cette action) ou la quantité de dommage infligé à l’adversaire. D’où le fait que, en plus d’être une figure géométrique fascinante, l’icosaèdre peut aussi être considéré comme un symbole de hasard et de chaos… Évidemment, l’icosaèdre a vingt côtés et le recueil comporte vingt poèmes…

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Fantôme

Fantome_(2-93)-lowres

[Illustration: Miyako Matsuda]

Mon coeur est une grande maison vide
Où j’ai vécu un bref instant de bonheur
Lui offrant mon gîte en quelques mots timides
Pour que nous partagions un peu de notre chaleur

Mais elle s’en est allé et je suis resté seul
Avec mes souvenirs sous leurs housses tristes
Cherchant son odeur imprégnée du linceul
M’enivrant de tout ce qui d’elle subsiste

Oubliant la douleur, j’ai nettoyé la demeure
Il ne reste que son fantôme, faible lueur
Qui sourit candidement à mon regard lucide
Depuis qu’elle hante cette grande maison vide

Morwajal
1989/01/17•22

InscriptionsPublié originalement (page 49) dans Inscriptions sur une pierre tombale icosaèdrique datant de 1986, par Claude J. Pelletier. Laval: Publications Ianus, Février 1990. 54 pages. ISBN 2-9801683-1-9. Édition limitée à soixante-quinze exemplaires.  [ BAnQWorldCat ]

Série “Poésie du dimanche” : La danse du cafardDivagation sous la pluie • RideauJe veux m’évader [Et pourtant je suis libre!] • Sabbat • Vision morbide en rondel • L’attente • La sentence du sonnet En la demeure d’Hadès Car elle était mortelle • Excroissance

Voir aussi mes haïku

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Note : Ce poème est un triple quatrain qui s’inspire du douzet mais, encore une fois, n’en respecte pas la forme (pentamètre iambique, rime en abba cddc abcd). Dans ce cas-ci la forme est hétérométrique (10/11/11/13, 13/11/11/11, 13/13/13/13), rimée (selon abab, cdcd, bbaa) en genre croisé sauf pour les deux derniers vers (F/M/F/M, M/F/M/F, F/M/F/F).

C’est l’un de mes poèmes préférés de ce recueil (au côté de  Sabbat et de Vision morbide en rondel). Ceci termine les extraits (douze poèmes sur vingt) de Inscriptions sur une pierre tombale icosaèdrique datant de 1986. Dans les prochaines semaines, je mettrai en ligne des inédits !

Image du mer-fleuri [02.019.317]

Pied d’alouetteLarkspur

[ Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

DSC_1846Cette fleur appartient à l’ordre des Magnoliopsida, à la famille des Ranunculaceae et au genre des Delphinium. Quant à l’espèce, il s’agit ici d’un hybride (de l’elatum) appelé “Pacific Giant” (qui ne semble pas avoir de nom latin) et, plus spécifiquement, du cultivarKing Arthur”. [Translate]

They called us enemy

They-Called-Us-EnemyGeorge Takei has captured hearts and minds worldwide with his captivating stage presence and outspoken commitment to equal rights. But long before he braved new frontiers in Star Trek, he woke up as a four-year-old boy to find his own birth country at war with his father’s—and their entire family forced from their home into an uncertain future.

In a stunning graphic memoir, Takei revisits his haunting childhood in American concentration camps, as one of over 100,000 Japanese Americans imprisoned by the U.S. government during World War II. Experience the forces that shaped an American icon—and America itself—in this gripping tale of courage, country, loyalty, and love.

[Text from the publisher’s site; see also the backcover]

The second season of the TV series The Terror, subtitled Infamy, was set in a Japanese-American internment camp around old Japanese ghost stories. It was quite interesting (stars-3-5). George Takei, of Star Trek fame, who had experienced the camps in his childhood, was asked to be a consultant and, since he is also an actor, to be a member of the cast. He incorporated a lot of his own experience into the TV series. This comic memoir, where Takei recounts the whole traumatic experience of the internment camps, could be a good companion book to the TV series.

They-Called-Us-Enemy-banner

The storytelling is excellent as it not only chronicles the daily life of his family inside the camp, how he felt as a four-year-old and what was the impact on his later life, but it also tells us of the journey that brought him to want to share this story. However, if it is presented has a book for all ages, it should probably more appropriately targets a teenage readership as the story is very serious, with references to policies and politics that kids would probably not understand.

The artwork is generally nice but often a little crude and simplistic with an overuse of screentone to add shades and textures. The story would have been better served by a more professional graphic style. However, this look was probably chosen to make the book feel more accessible.

Overall, it is a very interesting comics about an important (but little known) part of American history that should be a mandatory reading in civics or history classes all over America. A must (particularly now).

They called us enemy, co-written by George Takei, Justin Eisinger, Steven Scott, and illustrated by Harmony Becker. Marietta: Top Shelf Comics (imprint of IDW Publishing), July 2019. 208 pages, 6.5 x 19 in, $US 19.99 / $C 25.99. ISBN 978-1-60309-450-4. For teenage readers (12+). stars-3-5

For more information you can consult the following web sites:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© 2019 George Takei

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Capsules

Jour du souvenir

Souvenons-nous de quoi, au juste ?
Que de chair à cannon il a fallut servir…
Pour les intérêts d’un empire mourant ?

Qu’on nous avait promis que ce serait…
Une guerre pour qu’il n’y en ait plus jamais ?
Que pour les autres on meure vaillamment…
Mais refusons d’agir pour assurer l’avenir ?

Moi, j’oublierais volontiers ces temps injuste !

Morwajal
2019/11/11

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Excroissance

J’ai tant cherché la lumière
Que telle une plante de l’ombre
J’ai poussé de guingois

Mes frèles racines s’enfoncent
Désespérément dans l’humus malodorant
D’un passé ténébreux

Ma carcasse noueuse
Et mon pâle feuillage s’étirent
Dans une quête infructueuse
Vers des lendemains embrumés

J’ai ployé sous la lourdeur
De mon espoir futile
Tellement que même mon âme
Est maintenant tordue…

Isléaval
1984/11/14•19

InscriptionsPublié originalement (page 43) dans Inscriptions sur une pierre tombale icosaédrique datant de 1986, par Claude J. Pelletier. Laval: Publications Ianus, Février 1990. 54 pages. ISBN 2-9801683-1-9. Édition limitée à soixante-quinze exemplaires.  [ BAnQWorldCat ]

Série “Poésie du dimanche” : La danse du cafardDivagation sous la pluie • RideauJe veux m’évader [Et pourtant je suis libre!] • Sabbat • Vision morbide en rondel • L’attente • La sentence du sonnet En la demeure d’Hadès Car elle était mortelle 

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Note : Ceci est un sonnet inversé (les tercets d’abord suivi des quatrains), complètement hétérométrique et sans rimes. Chaotique (et tordu comme son sujet), il ne respecte aucune forme (quoiqu’ il y a une prédominance de vers octosyllabique [7/8/6, 8/12/6, 6/9/8/8, 7/6/8/6] et de rimes féminines [F/F/M, F/M/M, F/F/F/M, M/F/F/F])…

Image du mer-fleuri [02.019.310]

fleur inconnue • mislabelled flower

DSC_1831

[Nikon D3300, Jardin botanique, 2019/08/20 ]

DSC_1832Cela arrive parfois: la fiche d’identification en face des fleurs indiquait que c’était des Couronne impériale (Crown imperial / Liliaceae : Fritillaria imperialis : “Rubra”) mais cela ne semble pas être le cas (si l’on se fit aux images sur wikipedia). En fait, cela ressemble plutôt à quelques variétés de hélénie (sneezeweed)… [ Translate ]

Isabella Bird 5

IsabellaBird-v5-cov“En quittant Niigata, Isabella a entamé la deuxième partie de son périple vers l’île d’Ezo… Un chemin semé d’embûches, mais également riche en belles rencontres ! À Yamagata, c’est un Japon déchiré entre occidentalisation galopante et respect des anciennes traditions que l’aventurière découvre avec des sentiments partagés…

Déchiré, Ito l’est tout autant, lui qui a reçu une nouvelle lettre de Charles Maries : l’éminent chasseur de plantes passe à l’offensive et menace à présent de le traîner en justice ! À mesure que les problèmes de santé de son employeuse s’aggravent, l’interprète doute de plus en plus. Et s’il était en train de la mener à sa perte ?

Lancez-vous à la découverte d’un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l’intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l’aventurière, Isabella Bird, Femme exploratrice est un récit passionnant sur les rencontre de deux mondes, dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, un nouveau talent prometteur !”

[ Texte de la couverture arrière ]

(Attention, lire l’avertissement de possible divulgacheurs)

Isabella Bird, femme exploratrice (ふしぎの国のバード / Fushigi no Kuni no bādo [Bird] / littéralement: “Bird au pays des merveilles”) nous offre le récit de voyage de la célèbre exploratrice britannique au Japon du début de l’ère Meiji en se basant sur sa correspondance avec sa soeur Henrietta qui fut publiée en 1880 sous le titre Unbeaten Tracks in Japan.

Écrit et dessiné par Taiga Sassa, ce manga seinen historique a d’abord été publié en feuilletons dans le magazine Harta (Enterbrain), puis compilé en volumes chez Kadokawa. Le premier volume est paru en mai 2015 et le plus récent volume, le sixième, est paru au Japon en juillet 2019 (toutefois aucune date de parution n’a encore été annoncé pour la France).

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Page 14

Le cinquième volume débute le 16 juillet 1878 (an 11 de l’Ère Meiji) alors que Ito, guide et interprète d’Isabella Bird, poste une lettre pour le légat britannique Harry Parkes. Le lendemain, ils quittent Yamagata dans des conditions pluvieuses difficiles. Le guide se perd dans les montagnes mais la carte et la boussole d’Isabella leur permet de garder le cap et ils parviennent à Kaneyama. Toutefois, Isabella fait une sévère réaction à une piqûre de guêpe.

S’ensuit un long flashback d’une centaine de pages qui nous révèle enfin l’origine du personnage principal. Depuis son enfance, Isabella est atteint d’une déviation de la colonne vertébrale qu’une chirurgie n’a pas réussi à corriger. Elle souffre de douleurs chroniques et de dépression (la mélancolie accentuant ses névralgies). Après l’avoir examiné, John Bishop—un jeune docteur qui remplace son médecin traitant maintenant retraité—recommande qu’elle abandonne corset et médications. Il propose qu’elle voyage plutôt à l’étranger pour assouvir sa curiosité naturelle et ainsi combattre l’ennui et la dépression. Elle promet d’écrire à sa soeur Henrietta tout les jours. 

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Toutefois, après un premier voyage en Australie et en Nouvelle-Zélande en 1872, elle songe à revenir en Angleterre. Sur le bateau, elle fait le rencontre de Lady Dexter et de son fils Matthew, qui est gravement malade. Alors que le jeune garçon est en pleine crise et crache le sang, le rafiot est endommagé dans un ouragan. Isabella réagit rapidement et avec calme pour sauver l’enfant — et découvre que l’action (et l’adrénaline) est le remède qu’il lui faut. Elle fait donc escale aux Îles Sandwich (Hawaï) avec les Dexter. Elle y rencontre Mary Carp (et sa guide Deborah) et, avec elles, découvre les coutumes locales. Ils escaladent le mont Kilauea à dos de cheval afin d’en observer le cratère en éruption. C’est là qu’elle décide de devenir une aventurière! [Elle y écrit, entre autre, le livre Six Months in the Sandwich Islands — cf. Amazon or Google Books]

Un médecin japonais examine Isabella et lui prépare un médicament fait de plantes médicinales. Il note ses problèmes de dos et suggère à Ito de la dissuader de continuer son voyage. Ito fait part à Isabella de ses réservations mais celle-ci plaide qu’elle se sent vivre seulement si il y a du danger et que si elle voyageait confortablement elle n’aurait pas l’occasion d’observer la vie quotidienne et les coutumes des contrées reculées. Ito lui annonce alors que Charles Maries insiste pour qu’il revienne à son service et offre de le payer mieux. Il la quittera donc à la prochaine étape, après avoir descendu le fleuve Omono jusqu’au port de Akita !

Avec ce cinquième volume, le récit progresse rapidement. Isabella fait des découvertes sur la place des insectes dans la culture Japonaise et sur la médecine traditionnelle. Toutefois, ce volume est surtout riche en révélation sur la vie d’Isabelle Bird elle-même. C’est donc une histoire captivante qui est merveilleusement illustrée par le style riche et détaillé de Sassa—quoique le graphisme est inégale : si certaines cases sont parfois maladroites, d’autres sont aussi superbes!  

Cependant, ayant commencé à lire en parallèle le récit original d’Isabella Bird, Unbeaten Tracks in Japan (disponible gratuitement sur le  Project Gutenberg, Google Books ou Kindle), je me rend compte que, si les anecdotes et les faits racontés semblent assez fidèles, l’attitude ouverte et compréhensive du personnage n’est pas tout à fait véridique. Dans son ouvrage, Isabella Bird semble avoir envers les Japonais l’attitude condescendante, et même parfois méprisante, qu’on s’attendrait à trouver chez toute aristocrate britannique de l’époque. Ito y est a peine mentionné… Mais je reviendrai sur ce sujet plus tard.  

Malgré tout, Isabella Bird est un excellent manga historique que je recommande chaudement.

Isabella Bird, femme exploratrice T05 par Taiga SASSA. Paris: Ki-oon (Coll. Kizuna), décembre 2018. 208 pg, , 13 x 18 cm, 7,90 € / $14.95 Can., ISBN 979-10-327-0339-7. Pour lectorat jeune (7+). stars-4-0

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants:

[ AmazonBiblioGoodreadsGoogleWikipediaWorldCat ]

© 2018 Taiga Sassa. All Rights reserved.

Voir mes commentaires sur les volumes précédents:

IsabellaBird-v1-cov IsabellaBird-v2-cov IsabellaBird-v3-cov IsabellaBird_4-cov

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Capsules

Car elle était mortelle

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[ Illustration par Miyako Matsuda ]

Car elle était mortelle
Et moi je rêvais de sa tendresse
Je serais descendu
Et je l’aurais cueillie

J’aurais exposé la candeur
De ses frêles pétales roses
S’ils n’étaient condamnés à se flétrir
Dès que je les eusse humés

Ô ! Douce Panthée !
Y a-t-il un monde
Où nous puissions nous rejoindre
Sans l’un et l’autre se blesser
Sur l’aiguillon cruel
De la vie immortelle
Où suinte le poison amer
De ce qui ne peut être ?

Ma tristesse est si grande
Que d’elle naît un monde cristallin
Enveloppant un océan de larmes retenues
Qui frémissent avec lenteur
Au cri de ma mélancolie
Mon désir est si vaste
Que son rift rencontre parfois l’océan
En un grondement de vapeur iridescente

Dans ma nuit éternelle
J’attendais son jour chaud et vif
Mais il ne vint pas éclairer mon récif
Car elle était mortelle…

Isléaval
1984/11/03

InscriptionsPublié originalement (page 41) dans Inscriptions sur une pierre tombale icosaédrique datant de 1986, par Claude J. Pelletier. Laval: Publications Ianus, Février 1990. 54 pages. ISBN 2-9801683-1-9. Édition limitée à soixante-quinze exemplaires.  [ BAnQWorldCat ]

Série “Poésie du dimanche” : La danse du cafardDivagation sous la pluie • RideauJe veux m’évader [Et pourtant je suis libre!] • Sabbat • Vision morbide en rondel • L’attente • La sentence du sonnet En la demeure d’Hadès 

Voir aussi mes haïku

Note: Ici, aucune forme, métrique ou rimes. Seulement un certain rythme et des images suggérées… C’est une forme de poème en prose (poésie prosaïque ?). Coïncidence étrange, ce poème a été écrit il y a trente-cinq ans, jour pour jour !

Le nom de Panthée ne fait pas référence au personnage mythologique (roi de Thèbes) ou littéraire (dans la Cyropédie de Xénophon elle est la femme d’Abradate; elle réapparait souvent chez les modernes, par exemple dans la tragédie de Tristan L’Hermite ou même dans Prometheus Unbound de Shelley, et inspire aussi le court leitmotiv de Satie). Je fais plutôt allusion à la maîtresse de Lucius Verus [1] (sur lequel je travaillais à l’époque [2]). Il l’aurait rencontré à Antioche durant la campagne contre les Parthes; elle est mentionnée par Marcus Aurelius (Pensées: VIII, 37) et Lucien de Samosate la décrit comme une femme d’une beauté exceptionnelle (dans Les portraits / Εικόνες / Imagines). Toutefois, ici, je mets surtout l’accent sur le sens grec du nom [3] pour suggérer une femme idéale, qui incarne toutes les qualités féminines…

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[1] “Lucien, également du IIe siècle, fait dire, dans ses Εικόνες, par un des personnages, que Verus est un empereur « grand, bon et aimable ». Cette œuvre curieuse célèbre la grande beauté physique et morale d’une femme, nommée Panthée, que Verus a dû connaître à Antioche et qui a peut-être été sa maîtresse. Telle que  Marc-Aurèle nous la représente dans ses Pensées (VIII, 37), pleurant Verus sur sa tombe, longtemps après sa mort, elle ne donne  point l’impression d’être une de ces femmes légères auxquelles Antioche devait sa renommée à cette époque.” [ P. Lambrechts , “L’empereur Lucius Verus. Essai de réhabilitation” in L’antiquité classique, Tome 3, fasc. 1, 1934. pp. 173-201]

[2] Étrangement, c’est ce même texte de Lambrechts, cité plus haut, qui m’a inspiré et qui me servi de base pour l’argumentaire de mon mémoire de maîtrise — sur Lucius Verus et l’image qu’en a rendue la Vita Veri de l’Histoire Auguste — sur lequel j’ai travaillé entre 1984 et 1987. C’est incroyable toute l’information que l’on retrouve sur l’internet de nos jours. Si seulement cela avait existé à l’époque !

[3] πάνθειος / pantheios : « commun à tous les dieux », qui réunit les attributs de toutes les divinités.

Vendredi nature [02.19.305]

Assemblée de goélands  dans le parc
Seagulls gathering in the park

IMG_6475

[iPhone 11 Pro, Parc Frédéric-Back, 2019/10/13 ]

IMG_6476Les différentes espèces de la famille Laridae et du genre Larus (mouettes et goélands) sont assez difficiles à distinguer les unes des autres. Ici, il s’agirait probablement soit de goélands à bec cerclé (ring-billed gull / Larus delawarensis) ou de la sous-espèce nord-américaine du goéland argenté (Larus argentatus), le Goéland hudsonien (American herring gull / Larus smithsonianus). Ci-contre, on remarque le plumage moucheté brun d’un goéland juvénile. [ Translate ]